De la colère en politique (II) : La colère est-elle juste et bonne ?, par Guillaume Staub.
Dans notre précédent article nous nous sommes intéressés à la colère en tant que telle, nous allons maintenant nous concentrer sur sa dimension morale : est-elle bonne, est-elle juste ? Permet-elle la construction du Bien commun ou n’est-elle toujours qu’un élan destructeur ? Pour que nous puissions y répondre, nous devons préalablement nous interroger sur la nature exacte des passions, puis nous pourrons nous demander ce qui, a priori, peut la pervertir ou ce qui peut la bonifier. C’est-à-dire que la colère, si elle peut devenir une puissance qui nous pousse à l’action et au mouvement – une puissance de ce fait positive -, elle peut aussi nous amener à la destruction quand elle est mue par l’orgueil ou la déraison oublieuse.