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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1514

  • Et si l’Islam était « insoluble » ? par Louis-Joseph Delanglade

     

    M. Valls souhaite, après tant dautres, avoir un interlocuteur représentant de « lislam de France », de façon à pouvoir organiser les rapports que lEtat doit entretenir avec ce dernier. Mais ce nest pas si simple. Certains évoquent à ce sujet deux précédents : celui de Napoléon qui, en 1806, a pu établir, grâce à la création du Consistoire, un nouveau modus vivendi avec le judaïsme; et celui, plus connu, de la loi de séparation des Eglises et de lEtat de M. Briand, un siècle plus tard. Mais lislam, en France, nest pas le judaïsme, religion très minoritaire et présente depuis toujours dans diverses provinces. Il est encore moins le christianisme dont il na pas la légitimité historique et culturelle. 

    Une « instance de dialogue avec lislam de France » réunit donc, sous la houlette de M. Cazeneuve, les prétendus représentants des cinq millions (?) de membres de la « deuxième communauté confessionnelle » du pays. On y parle de tout ce qui peut caresser ladite communauté dans le sens du poil - comme la construction projetée de trois cents (!) mosquées. Et pour se garder de toute « stigmatisation », on ne parle pas, surtout pas, de ce qui pourrait la fâcher (radicalisation, provocations, attentats). Interrogé à ce sujet, le ministère répond benoîtement : « Nous avons estimé que ce serait un mauvais message adressé aux Français et à la communauté musulmane ».  

    A celle-ci, peut-être; à ceux-là, certainement pas. En effet, que MM. Valls et tous les politiciens et idéologues de ce pays le veuillent ou pas, lislam est ressenti par une majorité de « Gaulois » comme un corps étranger, inquiétant et dangereux - son émergence massive sur le territoire métropolitain étant trop récente, trop brutale, trop liée à des problèmes de désordre, dinsécurité, de terrorisme.  

     

    Mais la faute de M. Valls est dabord de partir dun a priori idéologique : la France laïque doit porter le « message » en Europe et dans le monde d'un islam « compatible avec la démocratie et la République ». Quelle naïveté ! il est douteux que lislam se renie au point daccepter que la religion, en loccurrence musulmane, ne soit considérée que comme une simple affaire individuelle de conscience. 

     

    M. Godard, haut fonctionnaire au ministère de lIntérieur jusquen 2014, montre, dans La question musulmane en France, que l'islam est devenu « un régulateur social sur notre territoire ». M. de Montbrial dénonce, preuves à lappui, dans Le sursaut ou le chaos « l’état de communautarisation avancé de notre société » qui fragilise la cohésion nationale, la radicalisation de milliers de jeunes Français partis ou en partance pour le jihad et, surtout, le « risque réel » de guerre civile dont nous menacent ces ennemis de leur propre pays. 

    Ce sont moins les individus qui sont en cause que la revendication de lappartenance à une communauté dont les « valeurs » et les finalités ne sont pas tout à fait compatibles avec celles de la France. 

  • Matteo Renzi ne l'a pas envoyé dire à ses collègues de l'U.E. ... Il a raison !

     

    Le président du conseil italien n'a pas mâché ses mots en apostrophant ses collègues de la sorte. Il leur a même lancé : « Vous êtes indignes de l'Europe ! ». C'est, en effet, toute la question : ces gens-là, ces institutions-là sont indignes de l'Europe. LFAR  •

  • Eric Zemmour devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris : lire le texte intégral de son intervention

     

    Le 24 juin 2015, Eric Zemmour était à la barre de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, après un signalement de la Licra, partie civile aux côtés de SOS Racisme, le Cran, le Mrap et l'Union des étudiants juifs de France. pour une chronique diffusée sur RTL en mai 2014.  5 000 euros ont été requis par le parquet. On lira avec la sympathie qui s'impose - que ceux d'entre nous qui sont maurrassiens et d'Action française éprouveront presque naturellement - le texte intégral de l'intervention de Zemmour. Soutien et amitié d'esprit ! LFAR

     

    Je vous avoue que j’ai longuement hésité à venir à l’audience. Mon avocat me déconseillait plutôt de me déplacer, pour conserver, disait il, aux débats leur caractère technique. J’ai décidé pourtant d’assister à cette audience. D’abord par respect des magistrats, de la Cour, et au delà des institutions de la République. Mais aussi par curiosité. Je voulais comprendre ce qu’on me reprochait. Comprendre quelle loi ou quelle partie de la loi j’avais enfreint. Après tout, nul n’est censé ignorer la loi. Je voulais comprendre pourquoi le procureur, le représentant de l’Etat, m’attaquait pour des propos qui ne faisaient pourtant que décrire des faits, une réalité, amplement retranscrite : « des bandes étrangères venues d’Europe de l’Est écument notre pays », ça passe; mais quand on dit: « des bandes de tchétchènes, Kosovars, Roms dépècent, dévalisent, violentent, ou dépouillent », ça ne passe pas. Lui n’est pas déféré, moi, je le suis.

     Je comprends bien le point de vue du procureur : il favorise la concision. L’ellipse est préférée à la description clinique. Madame le procureur préfère la pudeur des impressions à l’impudeur du réalisme. Mais cette querelle littéraire est-elle de la compétence de ce tribunal ? Il faut alors qu’elle aille au bout de cette logique littéraire. Qu’elle m’indique les bons mots et les mauvais mots, les mots autorisés et les mots interdits. Qu’elle redéfinisse les canons de la profession de journaliste. Que celui-ci ne soit plus tenu d’informer de ce qu’il voit, mais d’abord d’informer ce qu’il ne voit pas, mais qu’il est bon de voir.

    J’avoue ma perplexité. Je n’ose penser que ce ne sont pas les mots qui comptent, mais ma personne. Il y a quatre ans, le procureur m’avait expliqué que ma notoriété fort grande avait pour corollaire une responsabilité aussi grande. Je constate qu’en quatre ans, j’ai encore pris du galon, puisque je suis davantage responsable, et donc davantage condamnable, qu’un ministre de l’intérieur lui-même.

    Mais j’ai compris en écoutant avec soin ces débats, que ce ne sont ni mes mots ni ma personne qui importaient, mais mes pensées. Même pas mes pensées, mais mes arrière-pensées. Dans le passé, nous avions ainsi le tribunal de l’Inquisition qui dénichait la persistance des pensées hérétiques chez des marranes convertis au catholicisme. Nous avons eu plus récemment les grands procès staliniens qui traquaient les intentions contre-révolutionnaires.

    A la suite de la parution de mon livre, le Suicide français, le premier secrétaire du parti au pouvoir avait dénoncé la zemmourisation de la société. Le premier ministre avait expliqué que mon livre n’était pas digne d’être lu, le ministre de l’Intérieur avait appelé à manifester contre moi, et le président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale avait sollicité de mes employeurs qu’ils mettent fin à mes collaborations à leurs medias. Marie-Anne Chapdelaine, une députée d’Ille-et-Vilaine, me chassait carrément de France : « Monsieur Zemmour, la République, on l’aime ou on la quitte ». Aujourd’hui, je vis la version judiciaire de cette offensive médiatico-politique. On prétend faire du droit, mais derrière les arguties, ce n’est qu’une bataille politique pour me faire taire.

     Il y a six mois, des millions de Français défilaient dans la rue pour défendre la liberté d’expression. Les malheureuses victimes de Charlie Hebdo avaient subi aussi une condamnation judiciaire venue d’un tribunal islamique qui les avait condamnés à mort pour blasphème. Si je comprends bien ce qui m’est reproché, la liberté d’expression, c’est bon pour les dessinateurs de Charlie, mais ce n’est pas bon pour moi. Parce qu’eux sont gentils, et moi, je suis méchant. Eux ont des bonnes arrière-pensées, et moi j’en ai de mauvaises. Si je comprends bien, nous vivons toujours sous le règne de la phrase de Saint-Just : « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». Cela s’appelait la Terreur. 

     

     

    Eric ZEMMOUR

     

  • Colloque du Cercle Vauban annoncé pour samedi 3 octobre à Paris ... Date à retenir !

     

    Nous n'en connaissons encore ni le thème ni les intervenants, mais, d'ores et déjà, La Restauration Nationale annonce la tenue d'un nouveau colloque du Cercle Vauban, à Paris, le samedi 3 octobre 2015 de 14h à 19h.

    Il est précisé que les thèmes abordés seront plus spécialement destinés aux lycéens et étudiants, ce qui ajoute à l'intérêt de ce futur colloque.

    Rappelons qu'un premier colloque dont le thème était « Pour un nouveau régime » a été organisé par le Cercle Vauban, Politique Magazine et la Nouvelle Revue Universelle, le 6 décembre 2014 à Paris, en partenariat avec le blog Le Rouge & le Noir et Lafautearousseau. 

    Plus de 300 participants s'y étaient retrouvés, pour une journée de réflexion fort utile, dont huit remarquables interventions ont été l'essentiel. Nous en avons donné le compte-rendu* et avons mis en ligne les vidéos des trois premiers exposés**, les autres devant suivre, sous quelques temps. 

    Comme le précédent, le colloque du 3 octobre prochain se déroulera 10 rue de l'Annonciation, 75116 Paris. Métro Passy (ligne 6) ou Boulainvilliers (RER C).

    Renseignements et inscriptions - Téléphone : 09.67.34.21.42 - Adresse électronique : restauration.nationale@wanadoo.fr.

    Nous préciserons dès que possible - le plus tôt sera le mieux ! - le ou les thèmes de ce prochain colloque ainsi que la liste des intervenants de sorte que nos lecteurs disposent de toutes les informations utiles qui les décideront à y participer. Nous ne doutons pas d'être nombreux à nous y retrouver.  LFAR 

    Compte-rendu du colloque du 6 décembre 2014

    Vidéo 1: Frédéric Rouvillois [L'Etat décadent] et Jacques Trémolet de Villers [La Justice à la dérive]

    Vidéo 2 : François Schwerer [Crise financière, crise morale]

     

    Une réunion des cadres de la Restauration Nationale suivra ce colloque, à la même adresse le dimanche 4 octobre 2015 de 11h à 17h, sous la présidence de Bernard Pascaud et Hilaire de Crémiers. Cette réunion a été programmée dans la même fin de semaine que le colloque du Cercle Vauban pour permettre aux provinciaux de n'effectuer qu'un seul déplacement. 

     

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • LIVRES & VOAGES • Rabat, nid d'espions ? Par Péroncel-Hugoz

     

    Mi-fiction mi-réalité, le récit d’espionnage garanti rbati publié par un Français de Salé, fait soudain basculer la tranquille capitale du royaume dans un univers inquiétant… Où l'on verra que cette recension de Péroncel-Hugoz, vue du Maroc, concerne la France et même la Famille de France et les royalistes français. LFAR

     

    peroncel-hugoz 2.jpgD’abord expert en café puis en finances russes, ensuite historien du Maroc protectoral, Guillaume Jobin, installé en Chérifie depuis moins de dix ans, peut-il, comme une divinité hindoue, revêtir successivement plusieurs avatars ? On a tendance à le penser en sortant de sa «Route des Zaërs», récit publié en ce début d’été 2015 et qui nous empoigne et nous plonge d’autorité dans un monde où tout bouge à 200 à l’heure, sur le rythme endiablé et diabolique d’un James Bond allié pour une fois à un Gérard de Villiers tempéré par Tintin, avec un brin de littérature Art déco, le tout bien mixé, bien pimenté jusqu’à nous rappeler certains bouquins « services secrets-polar-jolies femmes » d’un autre Français du Maroc, feu le pied-noir érudit Jean-Pierre Koffel, le « romancier de Kénitra ». Ce n’est pas tout, « Route des Zaërs » rappelle certains films faciles mais excellents du XXe siècle, type « Salonique nid d’espions » ou « Danger à Tanger ». Oui, ça fait beaucoup de références mais lisez et vous comprendrez : ce monsieur ultra-moderne a lu et voyagé et il nous en fait profiter. En plus il connaît la bonne orthographe française, traits d’union compris, même s’il abuse parfois des anglo-américanismes… 

    Donc, un faux journaliste européen, beau mec hédoniste et dynamique, devient espion franco-russe dans le Maroc de 2014-2015, sur fond de (réelle) tension entre Paris et Rabat (sans parler des tripotages états-uniens), manigancée par l’omnipotent lobby algéro-socialiste que le régime hollandiste, tout en multipliant les risettes à l’endroit du Makhzen, laisse agir à sa guise sur les bords de Seine... Où cela nous ménera-t’il ? Allah seul le sait sans doute mais, ici ou ailleurs, au final ça risque de laisser de douloureuses cicatrices. Sur ce thème sérieux, voire tragique, l’auteur fait rouler ses billes colorées dont certaines pourraient être des balles maquillées… 

    La célèbre route des Zaërs est un lieu si on peut dire prédestiné car il fut, dans les troubles années 40, le fief du prétendant royaliste français, Henri, comte de Paris (1908-1999), alors politiquement interdit de séjour en France mais ayant ses entrées dans les maisons alaouites en tant que « cousin », en vertu de la tradition, rappelée volontiers par Si Mohamed Cherkaoui, l’un des beaux-frères (et le plus savant) d’Hassan II, selon laquelle la reine Blanche de Castille, avait apporté du sang arabe chérifien dans la dynastie française… Sur cette fameuse voie rbatie, Jobin fait donc défiler de nos jours hauts flics et diplomates toutes pointures, chauffards et journaleux, personnages inventés, recomposés ou bien réels comme la gastronome de haut vol Fatima Hal ou la styliste intercontinentale Fadila El Gadi – une partie de ces « beautiful people » se retrouvant du Grand-Comptoir, au Balima et surtout dans de discrètes et moelleuses demeures du Souissi. 

    Cependant, et c’est sans doute l’un des attraits de cette intrigue, l’action se déplace sans cesse, au Maroc ou à l’étranger, progressant par sauts ou séquences rapides et courtes, tantôt à Moscou ou Malaga, à Feucherolles (Ile-de-France), en Seine-Saint-Denis ou à New-York, Londres etc. Et bien sûr à Paris où on assiste même à un aparté détonnant entre les deux ministres de la Justice les plus contrastés du monde : Christiane Taubira et Mustapha Ramid… 

    Tous ces lieux et ces gens volent et virevoltent tant que le lecteur moyen finit par s’égarer un peu dans ce labyrinthe géopolitique, le tournis le prend voire la panique car il finit par confondre fiction et réalité et s’imaginer que le sort des relations franco-marocaines est vraiment entre les mains de ces messieurs et dames « zaëristes » peu rassurants, souvent entre une vodka « Samir Nof » ou un whisky « Réda Label »… A la fin, qui est un peu une queue de poisson pour le lecteur trop cartésien (tant pis pour lui !), celui-ci parvient quand même à se tirer sain et sauf de ces méandres diplomatico-politico-policiers ; et il est satisfait car, outre les distractions poivrées rencontrées le long de cette « Route des Zaërs », il a échappé un moment aux rengaines « droitsdelhommistes », « democratoïdes » et « laïcardes » et même il a vu l’auteur oser égratigner cathos de gauche, snobs et bobos mondialisés voire tel ex-sportif marocain intrigant en quête de prébendes… 

    Pour Ramadan, que vous soyez jeûneurs ou pas, vous pouvez vous reposer le cerveau en empruntant cette « Route des Zaërs » (ou bien des romans de Mohamed Nédali, Jean-Pierre Koffel ou Réda Dalil). Et en tout cas rendez-vous sur « le360 », Inchallah, le 30 juillet, après l’Aïd-Srir ! 

     

     guillaume-jobin.jpg

    Guillaume Jobin au bord du Nil, à Zamalek

     

    * G. Jobin, « Route des Zaërs », Ed. de Talents, Casablanca-Paris, 190 p. 100 dh. 

     Péroncel-Hugoz - Le 360

     

  • LIVRES & HISTOIRE • Le Roi Siméon II de Bulgarie à Chantilly les 20 et 21 juin derniers

     

    A l’occasion de la sortie de son livre autobiographique « Un Destin Singulier », Sa Majesté le Roi Siméon II de Bulgarie, accompagné de la Reine Margarita a choisi de venir à Chantilly pour rappeler les liens qui unissent la France et son Pays. Chantilly est chère à son cœur, car c’est la ville de la Princesse Clémentine d’Orléans, son arrière-grand-mère, fille de Louis-Philippe, et donc sœur du Duc d’Aumale qui a légué ce magnifique Domaine de Chantilly à l’Institut de France, et dont Son Altesse l’Aga Khan préside la Fondation. 

    Après avoir été accueillis au Château pour une visite et une présentation de souvenirs familiaux, samedi, le Roi et la Reine se sont rendus dans le superbe cadre du Potager des Princes magnifiquement restauré par Yves Bienaimé. 

    Un public très nombreux et des personnalités parmi lesquelles le Comte et la Comtesse de Paris ont assisté aux activités préparées par les associations bulgares du « Club Chrétien Monarchique » et de l’association « Joie des Horizons », en liaison avec l’association cantilienne « Le Valois Monarchique ». 

    Le spectacle a débuté par la projection d’un film sur la Princesse Clémentine, puis s’est poursuivi par un concert de musiciens et de jeunes choristes, et s’est terminé par une exposition de tableaux d’enfants bulgares. 

    Dimanche, le Roi Siméon et la Reine Margarita ont assisté à la messe de l’église de Chantilly, avant de se rendre aux célèbres « Grandes Ecuries » pour le spectacle équestre « Kavallisté ». 

    La journée s’est terminée au Potager des Princes où un public à nouveau très nombreux s’était réuni pour entendre le Roi Siméon donner sa conférence sur son « Destin Singulier », et dédicacer ses livres, avant de recevoir à l’Hôtel de Ville la médaille de la ville des mains du député-maire, Eric Woerth. 

    Le Roi Siméon II de Bulgarie 

    Enfant, le Roi Siméon II de Bulgarie a régné pendant quelques années, à la suite de la mort mystérieuse de son père, avant de connaître un long exil à Madrid, pendant lequel il a vécu les grands bouleversements de l’Europe: monarchie, nazisme, communisme, et « chute du Mur » côtoyant et se liant d’amitié avec de grands dirigeants : Juan Carlos, Hassan II ou Hussein de Jordanie, l’empereur d’Ethiopie, ou le Shah d’Iran. 

    Ce qui singularise le Roi Siméon, c’est d’être toujours resté au cœur de l’action : homme d’affaire avisé, il a toujours voulu rester dans le monde du « possible » ; il a accepté d’être le premier ministre de son Pays, quelques années après l’accueil triomphal des Bulgares en1996 ; et il a essayé de le redresser par une politique axée sur le Bien Commun, avec une volonté de réduire les divisions et de recomposer au-delà des partis une unité nationale, tout en l’ancrant à l’Occident. 

    Retiré de la politique, il vit en Bulgarie où l’on vient souvent prendre des conseils auprès de lui. 

     

    La Restauration Nationale

     

  • HISTOIRE & ACTUALITE • Vidéo : Quand Hassan II parlait de la Tunisie

     

    « La Tunisie ne sera jamais déstabilisée. Car la Tunisie est un peuple ». C’est en ces termes que feu Hassan II parlait du pays du jasmin, il y a de cela 34 ans lors d’une interview télévisée. Des paroles qui sonnent, plus vraies que jamais, en cette journée sanglante que vient de vivre ce peule ami de la France. 

    Source : Le 360

     

     

     

  • CINEMA • Haut Garrone, vu par Jean-Christophe Buisson *

     

    Avant même l'affaire des migrants de Vintimille, un conflit, certes moins grave, a opposé il y a quelques semaines la France et l'Italie. Trois réalisateurs transalpins de renom ont présenté leurs films au Festival de Cannes. Tous étaient de grande qualité. Aucun n'a été récompensé, déclenchant l'ire de la presse au pays de Fellini. Parmi les victimes, Matteo Garrone, jusque-là pourtant bien servi sur la Croisette (Grand Prix du jury à deux reprises: pour Gomorra et pour Reality).

    Voilà ce qu'il en coûte d'être audacieux: Le Conte des contes, qu'une partie de la critique a aussi vilainement snobée, souffre d'une originalité, d'une poésie, d'une beauté esthétique et d'une ambition littéraire qui ne sont certes pas communes. Il réclame du spectateur de l'attention et de l'imagination.

    Curieusement, ce sont les mêmes esprits cartésiens encensant les délires de Tim Burton qui reprochent à Garrone son onirisme. Quoi? Des royaumes peuplés de princes plus ou moins charmants, de princesses trop avides de liberté, de sorcières maléfiques, de monstres marins, de fées à la chevelure aussi rousse que le soleil, de jumeaux pernicieux, d'ogres quasi immortels? Quoi? Des récits fantastiques aux frontières de la science-fiction où l'hénaurme le dispute au grotesque, l'érotique au magique, l'invraisemblable au réaliste? Quoi? Des personnages évoluant dans des costumes et des châteaux Renaissance mais dont les centres d'intérêt, les passions et les frustrations ressemblent tellement à ceux de nos contemporains (l'obsession des femmes à rester jeune ou à désirer des enfants à tout prix ; celle des hommes à cultiver leurs passions égoïstes et à courir la gueuse) qu'on en finit par être effrayé.

    Piochées dans l'œuvre de Giambattista Basile, qui annonce au début du XVIIe siècle les contes de Perrault, Andersen et Grimm, les jolies et terrifiantes histoires mises en scène ici sont des petites merveilles visuelles et narratives. On ne peut qu'applaudir des dix doigts Salma Hayek, Vincent Cassel ou John C. Reilly d'y avoir cru et de nous faire croire à leur crédibilité. Si, si. 

    Le conte des contes, de Matteo Garrone (en salles le 1er juillet).

    Post-filmum: après ce film, vous ne regarderez plus jamais les puces de la même façon…

     Jean-Christophe Buisson  -  Le Figaro magazine

     

  • Retour à l'actualité, demain lundi ...

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Retour brutal à l'actualité : Attentat en Isère et carnage en Tunisie ...

     

    « À la guerre, les adversaires s'appellent des ennemis et lorsque ceux-ci ont la même nationalité que le pays qu'ils attaquent et dans lequel ils vivent on ne peut que constater qu'il s'agit d'ennemis de l'intérieur.»

    Thibault de Montbrial

    Le Figaro, 26 juin 2015 

     

    Thibault de Montbrial est avocat au barreau de Paris et spécialiste des questions de terrorisme et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure. Son premier livre, Le sursaut ou le chaos vient de paraître aux édition Plon.

    Le Figaro

  • SOCIETE & TOURISME • L’oeil dans la main… Le point de vue de Camille Pascal

     

    Camille Pascal met ici le doigt sur l'une des plaies du monde moderne qui, pourtant, y voit un progrès décisif. Les voyages, le tourisme pour tous, les échanges universels, la communication instantanée, favoriseraient l'édification des masses, l'unification du monde, la culture, la démocratie et ... la paix. De même qu'internet. Ceci nous rappelle qu'à un journaliste naïf des Echos qui s'était réjoui à l'idée que bientôt plus d'un milliard de Chinois taperaient sur des claviers d'ordinateurs et s'achemineraient donc vers la démocratie, Georges Steiner avait répondu : « cela ne m'intéresse pas; ce qui m'intéresse c'est de savoir si une telle société sera capable d'engendrer un Shakespeare ou un Mozart; et puis je vous rappelle, Monsieur, que la démocratie cela produit aussi Adolf Hitler.» Cela nous rappelle aussi le jeune Cubain nigaud qui rêvait à l'ouverture des frontières de Cuba, pour prendre un avion qui le mènerait en Bolivie sur les traces de Che Guevara ... Sur le fond, la critique du tourisme de masse que brosse Camille Pascal nous paraît amplement justifiée. LFAR

     

    Camille%20Pascal_22222222222222.pngL’époque est à la mise en scène de l’“ego” des visiteurs dans les musées ou dans la nature, au détriment de l’expression des émotions.

    L’homme très encombré d’un lourd bagage descendait avec peine d’un taxi parisien devant le tambour d’un grand hôtel de la capitale, mais il refusait énergiquement l’aide du liftier. Il voulait franchir seul les portes de cet établissement prestigieux où descendaient autrefois des altesses et aujourd’hui contraint d’accepter le tout-venant du tourisme international. Cette obstination non seulement étonnait un personnel dévoué mais contribuait à créer un petit encombrement sur ce trottoir encore élégant, car le petit homme avançait très lentement. Arrivé à sa hauteur, je constatai que son embarras venait de ce qu’il tirait ses énormes valises attachées les unes aux autres d’une seule main alors qu’il tenait dans l’autre une perche télescopique au bout de laquelle était fiché son iPhone. Ce touriste voulait, au terme d’un très long voyage, immortaliser son arrivée dans ce palace mythique et malheureusement rénové. En le laissant passer, lui et son train de bagages, je lui servais en quelque sorte de figurant pour une petite mise en scène qui n’allait pas tarder à se retrouver sur les réseaux sociaux. D’ici quelques instants, peut-être qu’une famille mongole ou taiwanaise pousserait des petits cris d’étonnement en voyant un Français en costume traverser un carrefour mondialement célèbre à la suite de leur petit cousin chargé, à lui seul, comme une caravane des steppes.

    En refermant derrière lui la porte d’acajou et de verre gravé, le liftier me fit un petit signe en se frappant le front comme pour me prendre à témoin que les gens étaient de plus en plus cinglés.

    Le cas est évidemment extrême, mais il suffit de se poster quelques instants dans un lieu particulièrement touristique ou d’entrer dans un grand musée pour prendre toute la mesure de la folie égotiste qui est en train de s’emparer de l’humanité voyageuse. Plus personne ne voyage pour regarder, pour admirer ou pour découvrir une civilisation, mais seulement pour faire un “selfie” devant une oeuvre d’art ou un lieu emblématique. Les plus beaux monuments produits par le génie humain ou les grands paysages naturels ne sont plus en réalité que la toile de fond de la mise en scène permanente de soi. J’ajoute à cela que le rituel exige désormais que chacun prenne les poses les plus insensées devant les lieux les plus remarquables pour que le film soit réussi… Plus personne ne regarde et tout le monde se regarde en train de tourner le dos à la beauté du monde.

    Enfin, lorsque faire l’imbécile est impossible, car il est encore des lieux où il n’est pas autorisé de marcher sur les mains ou de monter sur l’autel pour mieux tirer la langue, les visiteurs auxquels l’idée de regarder avec les yeux ne viendrait même pas à l’esprit fixent le sol d’un air las en confiant à leur téléphone le soin d’enregistrer des images qui leur passent, au sens propre, au-dessus de la tête. Comme si la capacité que chacun possède aujourd’hui de produire ses propres images rendait insensible à toute émotion esthétique.   

     

    Camille Pascal - Valeurs actuelles

     

  • LITTERATURE & ACTUALITE • Entre ici, Charles Péguy, par Eric Zemmour

     

    Deux textes de Péguy parmi les plus connus, pour évoquer la République entre mystique et politique, ressortent. Une réflexion iconoclaste qui n'a pas pris une ride. Eric Zemmour les a commentés pour Le Figaro.

     

    XVM6312673a-de1a-11e4-b137-20089febc440.jpgD'abord, il y a le style. Impétueux et tempétueux, un fleuve de montagne qui se déverse sans souci de ce qu'il charrie, formules en rafale, répétées autant de fois que nécessaire, sans respect de la bienséance littéraire. Et puis, il y a les mots, les mots employés à jet continu, les mots interdits aujourd'hui, banals hier : « race », « peuple » ou « famille française ». Comme un voyage dans le temps et dans l'espace. Les Cahiers de l'Herne ont eu la bonne idée de publier les textes parmi les plus connus de Charles Péguy. On y retrouve ses formules les plus célèbres, celles qui ont fait sa gloire, citées à tort et à travers : « Tout commence en mystique et finit en politique…» ; ou encore: « Pour la première fois dans l'histoire du monde l'argent est seul face à l'esprit ».

    Péguy nous parle d'un temps que les moins de cent ans ne peuvent pas connaître. Entre l'affaire Dreyfus et 1914-1918 ; entre « la guerre des deux France » et l'union sacrée. Il a assumé celle-là et prophétisé celle-ci. Vécu intensément l'une et perdu la vie dans l'autre, mais dans les deux cas glorieusement. Il a fait le pont entre les deux. Ni sectaire, ni politicard, il a tendu la main à ses adversaires - les antidreyfusards - de la manière la plus élégante qui soit : « Il faut comparer les mystiques entre elles et les politiques entre elles. Il ne faut pas comparer une mystique à une politique ; ni une politique à une mystique… Nos adversaires parlaient le très respectable langage de la continuité, de la continuation temporelle du peuple et de la race, du salut temporel du peuple et de la race. »

    Il n'était pas monarchiste mais sa République était « notre royaume de France ». On pourrait croire que cent ans plus tard, l'extinction de la contestation antirépublicaine l'aurait réjoui ; à le lire, on comprend très vite que c'est la République d'aujourd'hui et les républicains de tous bords qui le désoleraient. Lui qui reprochait déjà à la IIIe République de s'abîmer dans la gestion d'un idéal falsifié, il supporterait encore moins le prêchi-prêcha de la  « culture de gouvernement » couvert des oripeaux des « valeurs républicains ». On a parfois l'impression qu'il se moque de notre Ve République quand il brocarde la IIIe : « la preuve que ça dure, la preuve que ça tient, c'est que ça dure déjà depuis quarante ans. Il y en a pour quarante siècles. C'est les premiers quarante ans qui sont les plus durs… Ils se trompent. Ces politiciens se trompent. Du haut de cette République, quarante siècles (d'avenir) ne les contemplent pas.»

    À son époque, la République exaltait la France et se croyait la mieux à même de la défendre contre ses ennemis ; aujourd'hui, la République a remplacé la France ; on dit la République parce qu'on a honte de dire la France ; on dit « valeurs de la République » parce qu'on refuse de rappeler les « valeurs » de la France. On dit République pour consacrer l'exact contraire de ce que fut la République. Péguy, c'est comme un rappel à l'ordre. Au vrai sens des mots. Avant le grand dévoiement. Grand reniement. Grand remplacement : « On prouve, on démontre aujourd'hui la République. Quand elle était vivante on ne la prouvait pas. On la vivait. Quand un régime se démontre, aisément, commodément, victorieusement, c'est qu'il est creux, c'est qu'il est par terre… Le mouvement de dérépublicanisation de la France est profondément le même mouvement de sa déchristianisation. C'est ensemble, un même, un seul mouvement profond de démystification… C'est la même stérilité moderne.»

    Péguy dénonçait les modernes ; nous subissons le joug des post-modernes. Il ne connaissait pas sa chance ; nous reconnaissons bien nos maîtres : « Aussitôt après nous commence le monde que nous avons nommé, que nous ne cesserons pas de nommer le monde moderne. Le monde qui fait le malin. Le monde des intelligents, des avancés, de ceux qui savent, de ceux à qui on n'en remontre pas, de ceux à qui on n'en fait pas accroire. Le monde de ceux à qui on n'a plus rien à apprendre. Le monde de ceux qui font le malin. Le monde de ceux qui ne sont pas dupes, des imbéciles. Comme nous. C'est-à-dire : le monde de ceux qui ne croient à rien, pas même à l'athéisme, qui ne se dévouent, qui ne se sacrifient à rien. Exactement: le monde de ceux qui n'ont pas de mystique.»

    Karl Marx avait annoncé que le capitalisme détruirait toutes les structures traditionnelles (aristocratie, église, nation, État, famille) pour plonger chacun d'entre nous dans « les eaux glacées du calcul égoïste ». Péguy a bien compris que le socialisme finirait le travail, que ce couple moderniste, soi-disant antagoniste, en réalité complice car de concert progressiste, annihilerait les valeurs traditionnelles des classes populaires, sans lesquelles pourtant ni l'un ni l'autre n'auraient pu prospérer : « Le foyer se confondait encore très souvent avec l'atelier et l'honneur du foyer et l'honneur de l'atelier étaient le même honneur. C'était l'honneur du même lieu… respect des vieillards ; des parents, de la parenté. Un admirable respect des enfants. Naturellement un respect de la femme. Un respect de la famille, un respect du foyer… Un respect de l'outil et de la main, ce suprême outil… Et au fond ils se dégoûtent d'eux-mêmes, d'abîmer les outils. Mais voilà, des messieurs très bien, des savants, des bourgeois, leur ont expliqué que c'était ça le socialisme, et que c'était ça la révolution.»

    Le rapprochement de ces deux textes nous fait toucher du doigt ce qu'un Jean-Claude Michéa ne cesse de rappeler dans chacun de ses livres : l'affaire Dreyfus fut un basculement historique et idéologique. À partir de la défense légitime d'un innocent, les socialistes se sont ralliés à la défense exclusive de la « République » où ils n'ont plus cessé de privilégier l'épanouissement de l'individu, donnant ainsi au marché, au capitalisme - Péguy dit « l'argent » - l'arme absolue pour régner totalement sur la société. D'instinct, Péguy l'a compris. D'où le regard sévère qu'il porte sur les dreyfusards, le respect qu'il manifeste à ses adversaires, et la violence de son désespoir face à l'étiolement de la République. D'où son déchirement intérieur qui explique peut-être qu'il se soit jeté ainsi étourdiment au-devant des mitrailleuses allemandes dès les premiers jours de la guerre… 

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    Péguy, La mystique républicaine. L'Herne. 71 p., 7,50 €.