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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1512

  • Nouvelles du blog : du côté des vidéos ... Ordre, classement, accessibilité pour tous

     

    Colloques, conférences, débats, Maurras chez lui à Martigues et l'essentiel de son œuvre ou de sa pensée très sérieusement commenté , rassemblements (Montmajour, Les Baux de Provence) devenus des moments d'histoire du royalisme français, des cafés politiques de haut niveau, des analyses, de très grands noms : c'est tout un monde royaliste, et celui de l'Action française, que vous pourrez connaître, retrouver, plus facilement, désormais, sur Lafautearousseau. A part, et au dessus de tout ce monde, 17 vidéos ont trait à la personne du prince Jean de France.

    Nous avons mis de l'ordre dans nos archives, nous avons classé par thèmes (11) une collection de 131 vidéos d'époques et de contenus divers. Certaines, de qualité technique médiocre, sont à considérer aujourd'hui comme des documents d'archives précieux. Toutes sont d'un grand intérêt. D'autres s'y adjoindront peu à peu.

    L'ensemble est à votre disposition, désormais plus accessible. N'hésitez pas à l'utiliser. Les anciens y trouveront confirmation et développement de leurs convictions. Les jeunes générations aussi mais, en outre, des outils de formation de haut niveau.  LFAR  •

     

    Voici, cités en vrac, quelques uns de ceux (nous en oublierons) dont on retrouvera les interventions au fil de ces 131 vidéos : Jean-Ftançois Mattei, Jacques Trémolet de Villers, Jean-Baptiste Donnier, François Davin, Pierre Debray, Jean Raspail (il y a quelques 35 ans), Gustave Thibon, Gérard de Gubernatis, Michel de Saint-Pierre, Jacques Maurras, Jean-Marc Varaut, Marcel Jullian, les princes Jean et Eudes de France,  Jean Sévillia, Hilaire de Crémiers, Pierre Boutang, René Sédillot, Thomes Molnar, Alain de Benoist, Yvan Blot, Bernard Lugan, Olivier Dard, Sixte Henri de Bourbon Parme, Louis Martinez, Gilbert Collard, Chantal Delsol, Monseigneur Ellul, les pères  Manzano et Zanotti-Sorkine, Pierre Chalvidan, Frédéric Rouvillois, François Reloujac, Hervé Pasqua, Gérard Leclerc, Alain Bourrit, Jean Gugliotta, Gérard Wetzel, Patrick Barrau, Axel Tisserand, Philippe Lallement, Pierre Navarranne, Annie Laurent, Antoine de Crémiers.

     

  • ART DE VIVRE • La cuisine du Nord à l’honneur ... Par Anne Bernet *

      

    anne bernet.pngLongtemps traitée en parente pauvre de la gastronomie française, la cuisine du Nord retrouve, depuis quelques années, grâce à de jeunes chefs inspirés, toute sa place.

    À base d’ingrédients simples, accompagnés de sauces à la bière ou au genièvre, ces plats roboratifs et populaires, peu coûteux, prennent ici un nouveau visage. Si les ingrédients demeurent les mêmes, les chefs co-auteurs de cet ouvrage, proposant chacun un menu composé d’une entrée, un plat principal, un dessert, ont résolument innové, dans le dosage ou la présentation. Les traditionnels lapin aux pruneaux, carbonade, pâté Pantin, coq à la bière, moules frites, flamiche au maroilles, blanquette, tête de veau, tarte au libouli, changent carrément d’aspect. Un hareng saur, des crevettes grises, une modeste lisette, de la morue salée, une soupe à la bière, une quiche aux poireaux, un œuf mimosa, une poire pochée s’invitent sur les plus grandes tables.

    Et, si l’on excepte le brio de la mise en scène photographique, qui transforme la moindre assiette en œuvre d’art inimitable chez soi, tout est, relativement, simple à préparer. Cela vaut le coup d’essayer ! 

    La cuisine revisitée du Nord Pas-de-Calais, de Patrick Villechaize, Ouest-France, 128 p., 14,90 euros.

    *

  • Les mouvements royalistes • Activités • Nouvelles annonces

    Pour plus de détails, cliquez ICI 

    Nouvelles annonces : 

    FEDERATION D'ILE DE FRANCE (Restauration nationale) 

    PARIS
     
    Mardi 9 juin 2015 à 20h, salle Henry de Seilhac de l’ASIEM  6, rue Albert de Lapparent à Paris 7ème, conférence mensuelle du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine. Hilaire de Crémiers, délégué général de la Restauration Nationale et Georges Rousseau, président de la Fédération Royaliste d’Ile-de-France, traiteront  - en matière politique et économique - du thème : « Pour un redressement de la France ». Participation aux frais. 
     
    Suivez ces informations, qui sont régulièrement mises à jour. Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! 
  • LES LAMBEAUX DE LA RÉPUBLIQUE, par François Marcilhac *

     

    500021990.jpg« Suave mari magno turbantibus aequora ventis / E terra magnum alterius spectare laborem » : qu’on ne compte pas sur moi pour présenter des excuses à Najat Vallaud-Belkacem de commencer mon éditorial par deux vers latins, des plus célèbres, du reste, et de refuser, en sus, de les traduire.  

    Pour ceux qui ignorent la langue de Lucrèce — ce qui n’est pas en soi un déshonneur —, il leur suffira de les taper sur leur moteur de recherche préféré...

    Je ne dirai pas non plus que c’est Sarkozy qui me les inspire, trop empêtré qu’il est dans son prosaïsme politicien, mais, comme l’auteur au début de son long poème sur La Nature, le déchaînement même des éléments, en l’occurrence des événements politiques pour l’observateur, que chacun sait impartial, de la chose républicaine que je suis... Quels événements ? Eh bien, la naissance du dernier avatar de la droite parlementaire qui n’en finit pas, depuis qu’elle a abandonné tout patriotisme, de changer de défroque à intervalles réguliers — au gré de ses compromissions, des affaires et des ambitions de ses dirigeants. Ou plus exactement encore, le psychodrame auquel cette naissance a donné lieu : pensez ! Voilà que la désormais feue UMP est devenue Les Républicains, préemptant ainsi, pire, s’appropriant, s’arrogeant, monopolisant, confisquant, pour évidemment mieux les pervertir, « les principes de la République qui sont », comme chacun sait, du moins comme le savent les signataires du recours en nullité, qui a échoué, du nouveau nom de l’UMP, et comme le révèle, aussi, toute l’histoire de nos cinq républiques, « la vertu et l’exemplarité » [1]. Oui, qu’il est doux, de la terre ferme du royalisme de regarder l’immense labeur des républicains de toute obédience se disputant sur les flots déchaînés de leurs luttes intestines les lambeaux de l’idée républicaine, devant des Français, au pire indifférents, au mieux médusés de voir nos hommes politiques à ce point en phase avec leurs préoccupations. Comme nous le signalions déjà dans notre précédent éditorial, nos compatriotes sont 65 % à ne plus être sensibles aux termes « République » et « valeurs républicaines ». Qu’importe ? L’autisme des représentants de l’oligarchie n’est plus à démontrer.

    Alors que l’immigration ne cesse d’exploser, vérifiant jour après jour le roman visionnaire de Jean Raspail, l’enseignement d’être, par la droite et la gauche réunies, depuis quarante ans méthodiquement détruit, notre économie de s’enfoncer dans le marasme et le chômage d’exploser : fin avril, la France comptait 3 536 000 chômeurs, une hausse de 0,7% par rapport à mars — sur un an, elle est de 5,1% —, le 30 mai, au congrès des Républicains, où, d’ailleurs, s’étaient déplacés deux fois moins de militants que prévu, Sarkozy n’a rien trouvé de mieux que d’accuser la gauche de « trahir la République ». Et notre Robespierre made in USA de s’exclamer, avec un doigt vengeur : « A ceux qui nous accusent de confisquer la République, nous répondons que, s’ils ne l’avaient pas trahie, s’ils ne l’avaient pas abandonnée, s’ils ne l’avaient pas abaissée, nous n’aurions pas besoin aujourd’hui de la relever ». A quoi, Manuel Valls qui, lui, n’a jamais tenté de « confisquer » la république à son profit, de répondre d’Italie — il est loin le temps où nos hommes d’Etat s’interdisaient de commenter la vie politique française de l’étranger —, que ces propos « blessent inutilement le pays »... Mais le pays, Valls, s’en f... de ces querelles d’hérésiarques ! Ce qu’il voit, c’est que la France s’effondre et il attend de ceux qui sont théoriquement chargés de la diriger qu’ils la redressent !

    Outre l’historien et ancien secrétaire d’Etat Jean-Noël Jeanneney s’indignant de cette tentative d’affirmer « un monopole, qui rejette tous les autres hors de ce nom lumineux » (Le Monde du 4 mai) — ses desservants ont toujours conçu la République comme un objet religieux, d’où l’impossible « laïcité à la française » —, le plus significatif est l’appel qu’avaient lancé des intellectuels tels que Marcel Gauchet, toujours dans Le Monde [2] contre cette captation d’héritage par un Sarkozy chez lequel le tropisme américain n’expliquerait pas tout. « Si nous sommes républicains, c’est justement parce que la République en France, est [...] la possibilité donnée à chacun de s’associer avec d’autres pour faire valoir ses idées, son projet de société, ses propositions pour faire avancer la réalisation de valeurs communes. En un mot, un régime de partis. » Tout est dit. L’impossibilité pour la République de se concevoir autrement que comme le « régime des partis », dont la forme la plus achevée est le régime d’assemblée — un régime auquel veulent revenir tous les projets de VIe république — montre que la tentative du général de Gaulle d’en finir, en république, avec la suprématie des partis, laquelle se rappela à son souvenir dès décembre ... 1965, c’est-à-dire dès la première élection du chef de l’Etat au suffrage universel, était d’avance vouée à l’échec. Le ballottage du général sanctionna leur triomphe.

    Certes, la situation a évolué : si les partis sont toujours les courroies de transmissions d’intérêts privés et le lieu de satisfaction d’ambitions personnelles, eux-mêmes se trouvent aujourd’hui neutralisés par une oligarchie supranationale. L’Europe a modifié la donne, mais en ne faisant qu’aggraver la soumission du politique et du bien commun — la res publica en son sens originel — à des impératifs décrétés ailleurs que dans les instances des partis politiques français — d’où la grande ressemblance des politiques menées. C’est pourquoi, poursuivre en déclarant que « les Républicains sont l’ensemble des Françaises et des Français attachés à la forme républicaine et démocratique, expression naturelle de la souveraineté nationale », c’est mentir deux fois sur ce qu’est cette « souveraineté nationale », par ailleurs fort abstraite. On sait fort bien que la « nation » souveraine, originellement conçue contre le Roi, n’a jamais exercé le moindre pouvoir et que le régime représentatif fut toujours celui des factions ; on sait aussi que ces mêmes partis ont dissous la souveraineté de la nation par rapport à l’étranger et que les socialistes comme nos nouveaux « Républicains » s’accommodent fort bien, pour les avoir eux-mêmes adoptés ou fait adopter, de tous les traités qui, depuis Maëstricht en 1992, Lisbonne en 2008 et le traité budgétaire en 2011, font de cette « souveraineté nationale », qu’on l’entende en son sens « républicain » ou, plus simplement, comme synonyme de souveraineté de la France, une image du passé. Alors que la monarchie capétienne fut le régime du « Roi empereur en son royaume », ne se reconnaissant aucune autorité temporelle extérieure, la république est bien celle d’une « souveraineté nationale », qui, de par les traités, est aujourd’hui « partagée » — une contradiction dans les termes —, c’est-à-dire soumise aux intérêts de l’étranger — qu’il soit politiques, financiers ou les deux à la fois.

    La vraie césure n’est plus — n’a jamais été, du reste — entre la droite et la gauche, entre, demain (?), des « Républicains » (l’UMP), des « Démocrates » (le PS) et des « Patriotes » (le FN). Il est entre ceux qui, favorables au « régime des partis », sont attachés à « la forme républicaine et démocratique, expression naturelle » de l’oligarchie, et ceux qui veulent que la nation recouvre, avec le Roi souverain, sa vraie souveraineté. 

    [1] http://noussommeslesrepublicains.or...
    [2] Le Monde du 24 avril 2015 

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    François Marcilhac - L’AF 2000

  • Ce que cache la procédure contre les Républicains, par Yves Morel *

     

    Récemment, la fédération nationale des élus socialistes, cinq partis politiques et associations (dont le Mouvement républicain et citoyen) et 143 particuliers ont saisi le tribunal des référés de Paris pour obtenir de ce dernier une décision de justice visant à empêcher l’UMP de choisir pour nouvelle dénomination « Les Républicains ». Les juges les ont déboutés au motif de l’absence de preuve d’un préjudice à leur encontre et du caractère légal de ce changement d’appellation. Consternation des (mauvais) perdants qui ont décidé de faire appel. 

    Une procédure apparemment ridicule

    Pourquoi un tel acharnement de la part de la gauche ? (tous les plaignants se réclament d’elle). Cette dernière n’aurait-elle pas de meilleur cheval de bataille ? Nul, nous disent les plaignants, ne détient le monopole de la ferveur républicaine, et un parti qui revendique l’appellation « Les Républicains » dénie en les autres la réalité ou l’intensité de ce sentiment, les considère donc implicitement comme des républicains de moindre dignité, voire des non-républicains. La République est le patrimoine commun inaliénable, mieux, l’essence éthique de tous les Français (sauf ceux du Front national, naturellement), et nul ne peut s’en réclamer de manière partisane, en s’opposant aux autres.

    Ce grief est puéril, ridicule. Il est évident que le choix de l’appellation « Les Républicains » par un parti n’implique nullement que ses adversaires et tous ceux qui n’y adhèrent pas ne le sont pas ; et ceux qui, pour cette raison, ont sollicité la justice le savent. D’ailleurs, lorsqu’en 1977, les Républicains indépendants (giscardiens) décidèrent de s’organiser dans une nouvelle formation appelée parti républicain, nul ne s’en offusqua, et la gauche ne songea pas une seconde à demander à un tribunal l’interdiction de cette nouvelle appellation. Et le parti républicain, composante importante de la droite conservatrice libérale, dura jusqu’en 1997, date à laquelle il devint Démocratie libérale d’Alain Madelin (avant de se fondre dans l’UMP en 2002).

    Alors pourquoi cette hargne et cet acharnement dérisoire à l’égard des nouveaux « Républicains » d’aujourd’hui ? 

    La République, ultime valeur refuge de la classe politique. Le double échec du socialisme et du conservatisme libéral

    Point n’est besoin d’être devin ou grand clerc pour le comprendre. La notion de « république » est devenue l’ultime valeur-refuge de tous les partis dont les projets respectifs ont perdu toute crédibilité aux yeux des électeurs, de moins en moins nombreux, et de tous les Français.

    Considérons d’abord les socialistes. A l’évidence, plus personne aujourd’hui ne croit en l’avènement à terme du socialisme, plus personne ne pense qu’il est la fin de l’histoire et que les sociétés s’y acheminent de la même manière que les fleuves vont à la mer.

    Le marxisme n’est plus entendu comme l’explication scientifique de l’histoire des sociétés et l’appellation de « socialisme scientifique » qui le désignait naguère prête aujourd’hui à sourire (quand on s’en souvient). D’ailleurs, le socialisme lui-même a perdu toute l’autorité intellectuelle et morale qui l’étayait et le nimbait autrefois. Le communisme a partout échoué et a donné lieu aux dictatures les plus calamiteuses qui aient jamais décimé le genre humain (promis pourtant à incarner l’Internationale suivant le chant du même nom). La sociale-démocratie allemande et scandinave s’est contentée de chevaucher la vague de prospérité occidentale des Trente Glorieuses et est retombée avec elle. L’Etat-providence a disparu en Grande-Bretagne. Enfin, les pays dirigistes à économie planifiée, en lesquels l’État et les collectivités territoriales interviennent constamment et prennent en charge une part importante du social (France, Italie, Portugal, Espagne, Grèce) sont au bout du rouleau, en quasi cessation de paiement, grevés d’une dette incompressible, incapables de satisfaire un peuple de chômeurs et de smicards.

    Aussi, nos dirigeants actuels, contraints de s’aligner sur le néolibéralisme considéré comme « la seule politique possible », se voient obligés de substituer à un idéal socialiste totalement invalidé par le principe de réalité, la référence au bon vieil idéal républicain. D’où la manie commémorative que nous connaissons, de l’exaltation de la laïcité à la célébration des idéaux et héros de la Résistance. De nos jours, les dirigeants socialistes n’ont que les mots de « république » et de « républicain » à la bouche, et, paradoxalement, évitent avec un soin extrême, ceux de « socialisme » et de « socialiste », tout au rebours de leur attitude de jadis, lorsqu’ils se faisaient fort de « construire le socialisme », d’édifier une « société socialiste » et de « changer la vie ». Le parti socialiste devrait désormais s’appeler « parti républicain ».

    Tout cela ne signifie d’ailleurs pas que les socialistes aient renoncé à bâtir leur meilleur des mondes huxleyo-kafkaïen en plein capitalisme sans frontières (ni politiques ni morales), tout au contraire. Leurs réformes sociétales et scolaires délirantes en donnent la preuve, dont la légitimation morale réside désormais en l’idéal républicain et non plus en celui de la révolution prolétarienne internationale.

    La République tient également lieu de bouée de sauvetage pour les représentants de la droite conservatrice et libérale. Pendant assez longtemps, tout particulièrement durant les années gaullo-pompidoliennes, la prospérité, la croissance soutenue et l’élévation constante du niveau de vie, qu’ils imputaient à leur action, palliaient leur absence de projet de société et d’idéal politique. Ils n’avaient pas de grandes idées, mais leur compétence revendiquée de gestionnaires avisés et leur prétendue capacité à gouverner sagement assuraient censément le bonheur des Français, à les en croire. Rien ne va plus depuis le milieu des années 1970, et la situation n’a cessé d’empirer au fil des années et des décennies, avec le retour du chômage et de la pauvreté. Dès lors, comme ses adversaires de gauche, la droite ne trouve d’autre moyen d’atténuer la « morosité » de nos compatriotes et de légitimer son existence que dans l’exaltation des institutions et des « valeurs » de la République. 

    Le navire coule. Restent les symboles ( ?)

    Droite et gauche rivalisent donc de républicanisme, ayant perdu toute légitimité et tout crédit au sein de la population. Ainsi, on comprend mieux le choix de la première de s’intituler expressément « Les Républicains » et l’acharnement, à première vue ridicule, de la seconde à tenter de le lui interdire. Leur commune impuissance les amène à se masser autour du mât républicain et à s’y accrocher désespérément, chacune bousculant l’autre pour rester seule. Le modèle républicain s’effondre en raison de son obsolescence, de son inadaptation au monde libéral transnational d’aujourd’hui. Le vaisseau prend eau de toutes part, et ses pilotes s’efforcent de resserrer tous les boulons afin d’éviter le naufrage.

    Et ils font donner à plein l’orchestre afin de donner du cœur au ventre aux passagers, les uns affolés, les autres résignés, tous désespérés. La fièvre commémorative que nous évoquions plus haut et la comédie du « 11 janvier » sont des symptômes de ce sentiment de perdition qui hante nos compatriotes. Les Français s’arc-boutent désespérément sur un modèle et un idéal républicains qui s’écroulent inexorablement, et ils savent que la droite libérale et la gauche socialiste ne peuvent pas les sauver. C’est ce qui explique le succès du Front national mariniste qui, avec son discours populiste sur l’identité et l’ « État protecteur », apparaît à beaucoup comme le dernier rempart de la République de leur cœur.

    Décidément, les symboles sont tout ce qui reste de notre République, et on comprend que les partis qui prétendent la diriger s’efforcent de les capter. 

       Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle

  • Marseille : soutien aux chrétiens d'Orient, c'est ce soir ...

     

    Une manifestation de soutien aux chrétiens d'Orient aura lieu à Marseille, le vendredi 5 juin 2015.

    Rendez-vous est donné sous l'ombrière du Vieux-Port à 18h30.

    Les Marseillais y viendront en nombre.

    Informations genocidechretienorientafrique@gmail.com

  • Critique de la déconstruction : Lettre de Jean-Michel Lambin, agrégé d'Histoire, à Michel Lussault, président du Conseil supérieur des programmes

    Najat Vallaud-Belkacem er Michel Lussault, le 22 septembre 2014, lors de la nomination de ce dernier à la présidence du Conseil supérieur des programmes. - Crédits photo : © Philippe Devernay

     

    JEAN – MICHEL  LAMBIN

    Agrégé d’histoire

    Directeur de collection de manuels scolaires

     

                                                                           A Monsieur Michel Lussault

                                                                      Président du Conseil supérieur des programmes

    Monsieur, 

    Président du CSP, vous avez conçu de nouveaux programmes scolaires, soumis en ce moment à consultation.  

    Professeur d’histoire durant 38 ans, dont 16 en hypokhâgne et en Khâgne , directeur de collection de manuels scolaires d’histoire de 1981 à 2011 (environ 40 manuels parus, du Cours élémentaire à la Terminale), c’est à ce double titre que  je vous écris en réponse point par point, à vos arguments présentés dans  votre interview dans le Monde du 14 mai.   

    « Le programme d’histoire idéal n’existe pas » dit le titre.  C’est quasiment une tautologie. Il n’existe pas davantage de programme idéal de physique, encore moins de français ou de mathématiques : combien de fois n’ai-je pas entendu, dans les salles de profs, critiquer les programmes de maths de collège et de lycée au prétexte qu’il s’agit de sous/sous/programmes des exigences en maths au concours d’entrée à polytechnique.  

    Toutefois le lecteur de votre interview retiendra que votre programme n’est pas idéal.  

    L’enseignement de l’islam est obligatoire, c’est déjà le cas aujourd’hui dites – vous. Certes mais dans quelle proportion par rapport à la durée de l’année ? Depuis les programmes des années 1960, au moins, l’islam est au programme en 5ème. Mais c’était dans le cadre de l’étude du Haut Moyen Age et à égalité de durée avec Byzance et l’Occident des Mérovingiens et des Carolingiens ;  Clovis, Saint Benoît de Nursie, Charles Martel et Charlemagne ayant, c’est une évidence, joué un rôle plus important dans l’histoire de l’Occident que Mahomet, Abou Bakr, Omar, Othman et Ali… 

    Dans un enseignement qui veut se centrer sur la France et l’Europe (le continent), les civilisations majeures du Haut Moyen Age sont d’abord Byzance et la Chrétienté naissante, les musulmans ne jouant qu’un rôle prédateur à la marge, dans les invasions des VIII° et IX° siècles, au même titre que les Vikings et les Hongrois.  

    Il aurait d’ailleurs été, toujours dans un cadre européen,  mais cette fois –ci dans celui de l’Europe de 28 Etats de mettre davantage l’accent sur la Byzance orthodoxe, matrice totale ou partielle de la Bulgarie, de la Roumanie et de la Grèce, que sur l’islam qui n’est pas la matrice d’un seul des Etats de l’Union européenne, sauf à considérer que la France serait déjà islamisée…  

    Mais cela aurait été de la vraie histoire et votre programme fait davantage d’idéologie et de prosélytisme que d’histoire, hélas !  

    Ce qui est révélateur dans la question de l’islam dans votre programme, c’est l’association obligatoire/facultatif. L’islamolâtrie du programme se dévoile en un Mahomet obligatoire et en des Clovis et Charlemagne facultatifs.   

    Vous établissez ensuite un parallèle entre science historique et morale politique.

    D’une part, la science historique n’est pas une science exacte et, si vous étiez historien et non géographe, vous sauriez qu’en Histoire on fait, d’une certaine manière, toujours de l’histoire contemporaine, même lorsqu’on traite des Guerres médiques. 

    D’autre part, lorsque vous introduisez «morale politique », vous politisez vous – même. C’est VOTRE propos qui trahit l’histoire en la pervertissant par votre morale orientée, oubliant que l’histoire est a-morale, oubliant aussi que ce qui était « moral » pour certains hier, par exemple glorifier Staline ou, serrer la pince du dictateur Castro aujourd’hui, peut devenir « immoral » demain, oubliant par exemple que durant un siècle la gauche a encensé la colonisation (« Dieu a donné l’Afrique à la France » disait  Victor Hugo , icône de la gauche) alors que la droite libérale y fut longtemps opposée. 

    Vous introduisez cette morale politique à propos des traites négrières. Mais pourquoi vous limiter à la traite atlantique ? Il y aurait aussi une belle indignation à soulever à l’évocation du thème « Esclaves chrétiens, maîtres musulmans » :   

    • traite des Slaves blonds alimentant le califat de Cordoue, ses bagnes, ses casernes et ses harems ;

    • pillages,  viols et rapts organisés à partir du bastion arabo-berbère du massif des Maures (Slaves, Maures , le vocabulaire géographique révèle la réalité du passé) d’où les pillards sarrasins furent éradiqués par Guillaume le Libérateur, le bien nommé , à la fin du X° s.

    • razzias des pirates barbaresques de Tunis, Alger et Tripoli sur nos côtes de Provence, Languedoc, Corse, Sicile, Malte, Italie du Sud qui font 2 millions de victimes en 3 siècles (Robert Davis , Esclaves chrétiens, maîtres musulmans, 2006) , razzias auxquelles met fin par éradication l’expédition de Charles X en 1830 et la prise d’Alger.

     Vous restez dans la morale avec le caractère « scandaleux » des lois antisémites de Pétain. Avant d’entrer dans le champ de la morale, il faudrait expliquer «pourquoi Vichy» mais on entrerait là dans le domaine de la réflexion, de l’effort intellectuel et cela ne convient pas à vos ayatollahs de la pédagogie qui prônent l’indignation et l’émotion – le pathos – plutôt que la réflexion – le logos.

    C’est là que gît le cœur battant qui irrigue votre programme;  décerveler, jouer de l’émotion et surtout pas de la raison car il faudrait introduire le savoir et cela risque d’ennuyer,  comme dit votre ministre. Ce savoir est jugé inutile puisque l’élève doit « se chercher, se construire», « développer des capacités métacognitives » et, sans rire, « proposer des explications et des solutions à des problèmes d’ordre scientifique ». 

    Vous avez cependant une excuse en ce domaine : vous êtes – provisoirement – le dernier maillon d’une longue chaîne de destructeurs du savoir remontant, sans aller jusqu’à Descartes et Rousseau (avec François Xavier Bellamy , Les Déshérités ou l’urgence de transmettre , 2014 livre dont vos programmes illustrent parfaitement mais négativement la justesse des idées) au moins à Bourdieu, Baudelot et Establet  Legrand, sans oublier Mérieux , l’infâme Mérieux , inspirateurs des prédécesseurs de votre ministre. 

    D’abord Haby, au temps de Giscard d’Estaing, qui instaura le collège unique / inique, puis Jospin et sa loi exécrable qui mit le savoir au rancart en plaçant « l’élève » au milieu de la classe , et enfin , retour à droite , la réforme des programmes de lycée par Sarkozy / Luc Chatel qui , par exemple, en ce qui concerne les guerres mondiales , détruisit le cadre factuel , causal et chronologique pour faire pleurer les élèves sur les aspects doloristes de ces guerres , l’horreur des tranchées et la guerre d’anéantissement. 

    Au lieu de redresser la barre vers plus d’exigences, ce qu’on aurait été en droit d’attendre d’un universitaire honnête, lucide et responsable, vous allez encore plus loin dans ce « combat »  vers plus de médiocrité, vers le nivellement par le bas,  pour des élèves dont vous estimez a priori et à tort qu’ils n’ont pas le désir de comprendre, des élèves qu’au fond vous méprisez. 

    « La nation française mythique n’a jamais existé » poursuivez- vous. De là où ils sont, les morts de Valmy – même s’ils furent peu nombreux – apprécieront. Avez- vous seulement une fois dans votre vie, lu un ouvrage sérieux sur la Révolution française ? (par exemple La Grande nation de Jacques Godechot ou Penser la Révolution française de François Furet) ou lu un discours de Danton, Robespierre ou Sieyès (« fonder la nation contre la noblesse »)  avant d’affirmer une telle contre vérité historique ?

    Avez – vous seulement lu une fois la phrase de Marc Bloch dans L’Etrange défaite : «  il existe deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération ».  A vous lire dans le Monde, j’ai la conviction que vous appartenez aux deux catégories citées par Marc Bloch peu de temps avant d’être fusillé par les Allemands. Et je crois qu’il en est de même pour les faibles troupes qui vous soutiennent, l’historien Nicolas Offenstadt ou les seconds couteaux habitués des plateaux de télé, les Patrick Blanchard ou François Durpaire. 

    Vous évoquez, pour le dénoncer, le « roman national ».  Ce terme, exclusivement polémique (vous vous sentez d’ailleurs obligé d’y mettre des guillemets) n’a aucune valeur scientifique. Né de la plume de Ernest Lavisse après le désastre de 1870, popularisé par Offenstadt, il a pour but de discréditer le récit historique en sous-entendant qu'il est faux et imaginaire et surtout de le stigmatiser en l’affublant de l’adjectif « national » , mot diabolisé , abandonné par la gauche et la droite et qui hérisse le poil de toute la bien-pensance de gauche, bref une véritable insulte. 

    Mais quel pays ne diffuse pas un roman national ? Croyez – vous que l’Algérie du FLN enseigne une histoire qui n’est pas un roman national ? Je vous renvoie au livre de Marc Ferro, Comment on raconte l’histoire aux enfants du monde entier, Plon, 1983.  

    Qu’offrez-vous à la place du « roman national » ? Un roman «républicain», terme tout aussi mythique ? Avec bons et méchants inversés par rapport au « roman national » ? Une mythologie multiculturaliste ou vivrensembliste (ou « plurielle » pour jargonner en novlangue chère à votre ministre) ? Un délire reposant sur des mensonges caractérisés par la haine de la France et des Français, catholiques  encadrés par un clergé obscurantiste au Moyen Age, descendants des Francs qui ont osé stigmatiser l’islam en se défendant de l’invasion arabo-hispano-berbère à Poitiers, négriers européens atlantiques (mais ni Africains ni Arabes parmi eux), une France de brutes - ou de beaufs -, croisés, négriers , colonialistes,  vichystes (incluant Mitterrand titulaire de la francisque n° 2202 ???), kollabos, légionnaires ayant fait l’Indo, paras accros à la gégène et nostalgiques de l’Algérie, électeurs de droite tentés par le FN et qui ont le tort d’oser s’opposer à la gauche terranoviste chère à votre ministre ? 

    Le scandale de ce programme c’est, d’abord qu’il accentue la déchéance de l’enseignement de l’histoire en collège et au lycée après les coups de hache portés par Haby, Jospin, Allègre, Chatel.

    Par charité chrétienne, je ne cite pas Jack Lang qui comme d’habitude n’a rien fait, si ce n’est passer la main dans le dos des profs pour les amadouer (et augmenter la durée de leurs vacances). Un seul a, sinon redressé, au moins stoppé la décadence, c’est Chevènement qui a, pour un temps rétabli des programmes d’histoire cohérents et rendu confiance aux profs. Depuis, la chute s’accélère.

    C’est ensuite le fait que ce programme impose Mahomet et une forme d’islamolâtrie, suinte le moralisme et la repentance d’être ce que nous sommes et qu’il permet, par le système des questions facultatives, d’enseigner une France sans Clovis, Charlemagne, François d’Assise, Robert de Sorbon, une France sans le « blanc manteau d’églises » cher au moine Raoul Glaber, une France sans cathédrale, un Occident sans Christophe Colomb et sans Vasco de Gama puisque la découverte du monde est réduite à son exploitation coloniale, une France où Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Diderot, Franklin, Washington, La Fayette sont facultatifs mais pas les hommes de « l‘expansion de l’islam » Abou Bakr, Omar, Othman et Ali, les 4 califes rashidun.  

    Ce programme respire bien la haine de la France, l’incapacité à dire où va le pays et donc, « à dire d’où il vient » (Pierre Nora, JDD) ainsi que la « honte d’être Français » (Jacques Julliard dans Marianne). Mais il s’agit là de pseudo intellectuels ou, comme votre ministre l’a dit dans son français à elle , un français qu’elle a sans doute « construit » elle-même , de pseudoZ’intellectuels. 

    Je vous prie de croire, Monsieur Lussault, à l’expression de mes meilleurs sentiments.

     

    Genech le 16 mai 2015

     

    Jean – Michel Lambin

  • « Sécurité ou liberté ? » : c'est le dossier du numéro de juin de Politique magazine - qui vient de paraître

     

    Découvrez le numéro de juin !

    Dossier : Sécurité ou liberté ?

    Le projet de loi sur le renseignement fait l’objet de nombreuses polémiques. C’est que, dans le contexte actuel, la sécurité est devenue une priorité nationale. Mais une sécurité qui ne détruirait pas nos libertés fondamentales au nom du terrorisme…

    Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité, d’analyse et de culture ! 

    Sommaire (Cliquez sur l'image ci-dessous) 

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  • L'aventure ... selon Charles Maurras, mission des intellectuels d'aujourd'hui ?

     

    Ce texte est la conclusion de l'Avenir de l'intelligence. Iimmense petit livre selon Boutang - qui fut édité en 1905, il y a 110 ans, et écrit alors que Maurras avait autour de 35 ans. Il n'y a pas d'analyses plus actuelles car leur souci est le salut de notre société en tant que civilisation. Elles envisagent la part essentielle que les intellectuels (ce que Maurras appelle l'Intelligence) pourraient y prendre. Retour à une pensée qui sauve, selon le mot de Boutang ? Mission de nous remettre sur le chemin qui mène chez nous selon l'énoncé de Platon cité par Jean-François Mattei ? C'est bien de cela qu'il s'agit.

    Nous avons souvent évoqué depuis quelques mois cette réaction conservatrice de nombre d'intellectuels importants, de droite et de gauche, fort différents entre eux, mais tous partie prenante d'une sévère critique de la société contemporaine et de notre système politique et médiatique, que nous voyons se développer, s'amplifier en France ces temps-ci.  

    Les deux derniers chapitres de l'Avenir de l'Intelligence précédant celui que nous publions, s'intitulent L'âge de fer - celui où nous sommes - et Défaite de l'intelligence - titre qui rappelle curieusement celui d'un des livres d'Alain Finkielkraut. Dans cette conclusion, Maurras décrit avec d'ailleurs quelque précision, ce qu'il appelle l'Aventure. Il y exprime une espérance et y envisage une forme de stratégie de réalisation de cette espérance qui devrait intéresser au plus haut point ceux pour qui toute pensée qui ne se traduit pas en actes est une défaillance. A dire vrai, nous dédions ce texte fondateur aux intellectuels français d'aujourd'hui. LFAR   

     

    À moins que…

    Je ne voudrais pas terminer ces analyses un peu lentes, mais, autant qu'il me semble, réelles et utiles, par un conte bleu. Cependant il n'est pas impossible de concevoir un autre tour donné aux mouvements de l'histoire future. Il suffirait de supposer qu'une lucide conscience du péril, unie à quelques actes de volonté sérieuse, suggère à l'Intelligence française, qui, depuis un siècle et demi, a causé beaucoup de désastres, de rendre le service signalé qui sauverait tout.

    Elle s'est exilée à l'intérieur, elle s'est pervertie, elle a couru tous les barbares de l'univers ; supposez qu'elle essaye de retrouver son ordre, sa patrie, ses dieux naturels.

    Elle a propagé la Révolution ; supposez qu'elle enseigne, au rebours, le Salut public.

    Imaginez qu'un heureux déploiement de cette tendance nouvelle lui regagne les sympathies et l'estime, non certes officielles, ni universelles, mais qui émaneraient de sphères respectées et encore puissantes.

    Imaginez d'ailleurs que l'Intelligence française comprenne bien deux vérités :

    • ni elle n'est, ni elle ne peut être la première des Forces nationales,

    • et, en rêvant cet impossible, elle se livre pratiquement au plus dur des maîtres, à l'Argent.

    Veut-elle fuir ce maître, elle doit conclure alliance avec quelque autre élément du pouvoir matériel, avec d'autres Forces, mais celles-ci personnelles, nominatives et responsables, auxquelles les lumières qu'elle a en propre faciliteraient le moyen de s'affranchir avec elle de la tyrannie de l'Argent.

    Concevez, dis-je, la fédération solide et publique des meilleurs éléments de l'Intelligence avec les plus anciens de la nation ; l'Intelligence s'efforcerait de respecter et d'appuyer nos vieilles traditions philosophiques et religieuses, de servir certaines institutions comme le clergé et l'armée, de défendre certaines classes, de renforcer certains intérêts agricoles, industriels, même financiers, ceux-là qui se distinguent des intérêts d'Argent proprement dits en ce qu'ils correspondent à des situations définies, à des fonctions morales. Le choix d'un tel parti rendrait à l'Intelligence française une certaine autorité. Les ressources afflueraient, avec les dévouements, pour un effort en ce sens. Peut-être qu'une fois de plus la couronne d'or nous serait présentée comme elle le fut à César.

    Mais il faudrait la repousser. Et aussi, en repoussant cette dictature, faudrait-il l'exercer provisoirement. Non point certes pour élever un empire reconnu désormais fictif et dérisoire, mais, selon la vraie fonction de l'Intelligence, pour voir et faire voir quel régime serait le meilleur, pour le choisir d'autorité, et, même, pour orienter les autres Forces de ce côté ; pareil chef-d'œuvre une fois réussi, le rang ultérieurement assigné à l'Intelligence dans la hiérarchie naturelle de la nation importerait bien peu, car il serait fatalement très élevé dans l'échelle des valeurs morales. L'Intelligence pourrait dire comme Romée de Villeneuve dans le Paradis :

    e ciò gli fece
    Romeo, persona umile e peregrina
     

    « et Romée fit cela,
    personne humble et errant pèlerin. »

    En fait, d'ailleurs, et sur de pareils états de services, le haut rôle consultatif qui lui est propre lui reviendrait fatalement par surcroît.

    Les difficultés, on les voit. Il faudrait que l'Intelligence fît le chef-d'œuvre d'obliger l'Opinion à sentir la nullité profonde de ses pouvoirs et à signer l'abdication d'une souveraineté fictive ; il faudrait demander un acte de bon sens à ce qui est privé de sens. Mais n'est-il pas toujours possible de trouver des motifs absurdes pour un acte qui ne l'est point ?

    Il faudrait atteindre et gagner quelques-unes des citadelles de l'Argent et les utiliser contre leur propre gré, mais là encore espérer n'est point ridicule, car l'Argent diviseur et divisible à l'infini peut jouer une fois le premier de ces deux rôles contre lui-même.

    Il faudrait rassembler de puissants organes matériels de publicité, pour se faire entendre, écouter, malgré les intérêts d'un État résolu à ne rien laisser grandir contre lui ; mais cet État, s'il a un centre, est dépourvu de tête. Son incohérence et son étourderie éclatent à chaque instant. C'est lui qui, par sa politique scolaire, a conservé à l'Intelligence un reste de prestige dans le peuple ; par ses actes de foi dans la raison et dans la science, il nous a coupé quelques-unes des verges dont nous le fouettons.

    Les difficultés de cette entreprise, fussent-elles plus fortes encore, seraient encore moindres que la difficulté de faire subsister notre dignité, notre honneur, sous le règne de la ploutocratie qui s'annonce. Cela, n'est pas le plus difficile ; c'est l'impossible. Ainsi exposé à périr sous un nombre victorieux, la qualité intellectuelle ne risque absolument rien à tenter l'effort ; si elle s'aime, si elle aime nos derniers reliquats d'influence et de liberté, si elle a des vues d'avenir et quelque ambition pour la France, il lui appartient de mener la réaction du désespoir. Devant cet horizon sinistre, l'Intelligence nationale doit se lier à ceux qui essayent de faire quelque chose de beau avant de sombrer. Au nom de la raison et de la nature, conformément aux vieilles lois de l'univers, pour le salut de l'ordre, pour la durée et les progrès d'une civilisation menacée, toutes les espérances flottent sur le navire d'une Contre-Révolution. 

     

    Charles Maurras

  • La Résistance n'est pas au Parti, par Jean-Philippe Chauvin*

    Ce mercredi au Panthéon ...

     

    arton8470-7b8cd.jpgLa Résistance n’a jamais été la propriété d’un parti ou d’un courant politique, ce qui n’a pas empêché les uns ou les autres, une fois la Libération passée et le danger écarté, de vouloir la récupérer au profit de telle ou telle cause, comme un facteur légitimant et fortifiant : à ce petit jeu, le Parti communiste fut le plus acharné, et sa réaction à la panthéonisation de quatre noms symboliques de la Résistance et de sa diversité résumée plutôt qu’exhaustive, est très révélatrice à cet égard… Accuser le président Hollande de vouloir effacer la résistance communiste est, en fait, faire preuve d’un culot certain, et en appeler à l’unité de la Résistance, quand le Parti communiste n’a cessé en d’autres temps (pas si lointains, à bien y regarder) de vouloir la monopoliser, au nom de ses « 75.000 fusillés » (1), est une intention louable mais peu suivie d’effets dans le quotidien L’Humanité de ce mercredi 27 mai 2015. 

    Ce qui m’a particulièrement agacé dans l’édition du jour du quotidien communiste, c’est la tentative d’effacer, pour le coup, toute trace des résistances « non-républicaines », que cela soit pour les « premiers résistants » ou pour les étudiants du 11 novembre 1940 : or, les nationalistes maurrassiens, souvent malgré Maurras lui-même, et les monarchistes (parfois les mêmes, d’ailleurs) partisans du comte de Paris, furent nombreux parmi la petite cohorte des « résistants de 1940 ». 

    Cela ne veut pas dire que la Résistance fut royaliste et aucun de ces combattants de la première heure n’a cherché à imposer la fleur de lys sur les drapeaux de la France libre. Si certains arborèrent le sacré-cœur chouan sur leur chemise (peut-être ceux de la petite revue clandestine L’Ageasse, en Vendée, ou ceux du Camp Saint-Louis, non loin de Paris ?), comme l’évoque l’écrivain Jacques Perret, la « France d’abord » était leur combat et participer à sa libération était l’objectif qu’ils partageaient avec des socialistes, des républicains, des gaullistes (dont certains de ces royalistes étaient), et, même si cela peut paraître surprenant au regard des affrontements passés et de ceux à venir, des communistes ! Il n’est pas certain que ces derniers, surtout les plus liés à Moscou, aient eu, à l’époque, le même désintéressement politique… 

    Une fois la France libérée, les jeux politiciens, malheureusement, reprirent : était-ce illogique alors que la Résistance n’avait, formellement et fondamentalement, qu’un seul but commun à tous ceux qui en firent partie, la Libération, comprise d’abord et avant tout par le retour de la liberté de la France, de celle sans laquelle il n’y a pas de libertés publiques ni privées pour les Français quels qu’ils soient ? 

    Que, de temps en temps, et comme ce mercredi au Panthéon, l’on se rappelle de cette unité éphémère mais éminemment française, me réjouit, même si cette joie se teinte parfois d’une certaine amertume au regard de la situation actuelle de notre « cher et vieux pays »…   

     

    (1) On sait désormais que le nombre total des fusillés français durant l’Occupation n’a pas atteint les 5.000, si l’on en croit le récent dictionnaire qui leur est consacré, et qui en recense 4.500, ce qui est déjà beaucoup trop !

    Jean-Philippe Chauvin

     

  • Marseille : manifestation de soutien aux chrétiens d'Orient, ce vendredi 5 juin

    sigle.jpgUne manifestation de soutien aux chrétiens d'Orient aura lieu à Marseille, le vendredi 5 juin 2015.

    Rendez-vous est donné sous l'ombrière du Vieux-Port à 18h30.

    Les Marseillais y viendront en nombre.

  • Peut-on être Jacques Bainville aujourd'hui ? L'analyse de Stéphane Ratti *

    Jacques Bainville (1879-1936), membre de l'Académie Française et historien. © Rue des Archives/Tallandier

     

    Jacques Bainville, près de 80 ans après sa mort : une référence, un historien du passé et un visionnaire, qui selon Stéphane Ratti, ne ressemble en rien aux grands intellectuels d'aujourd'hui. Mais Stéphane Ratti ne se borne pas à cette constatation.  Son analyse perspicace, qui apparaîtra sans-doute, parfois atypique ou paradoxale aux bainvilliens de toujours, a le mérite de donner à réfléchir à la fois sur Jacques Bainville, sur ce qu'il faut bien appeler son intelligence politique et son art, sur l'époque où il vécut, qu'il ne cesse de décrire et analyser, et, enfin, sur notre époque même, à la fois si différente et si semblable. Il est possible que Bainville ne ressemble en rien aux grands intellectuels d'aujourd'hui, mais il n'a pas cessé de dispenser à nombre d'entre eux les bénéfices, avoués ou non, de son influence.  LFAR

     

    Il est des analystes de la vie politique grâce auxquels on se sent un peu moins seul face aux désordres du monde. Jacques Bainville est de ceux-là. L'intelligence de l'historien est telle qu'Antoine Prost, pourtant peu suspect d'affection a priori pour les penchants nationalistes de l'auteur, jugea son Histoire de France, où ne figure pas un mot d'économie, « si intelligente et si lumineuse ». Il est vrai qu'il ajoutait que la mariée était si belle qu'il fallait forcément se défier de la séduction qu'elle exerçait. Un homme de gauche ne rend pas les armes aussi facilement devant une histoire de droite. 

    De 1924 à sa mort en 1936, celui qui devint Académicien in extremis en 1935 fit paraître quelque 250 articles touchant à tous les domaines où s'exerçaient sa sagacité et sa lucidité sans pareil. Bainville annonça ainsi la revanche allemande de 1940 tout en bravant le sort que les dieux réservèrent à Cassandre horriblement mise à mort pour ne se tromper jamais. 

    Ce sont ces articles que publient aujourd'hui pour la première fois depuis 1939 Les Belles Lettres, sous le titre Doit-on le dire ?, dans une excellente collection dirigée par Jean-Claude Zylberstein. 

    La question que se pose le lecteur de ce recueil, balancé entre le dépaysement que lui procure ces images si étranges de la IIIe République où un Président barbote dans les bassins de Rambouillet et y grimpe aux arbres, et le saisissement qui le prend à constater mille similitudes dans les turpitudes de chacun, du chef de cabinet aux banquiers, est celle-ci : peut-on être Jacques Bainville aujourd'hui ? 

    Si les époques sont propices en apparence à souligner les concordances des temps, comme le fit naguère Jean-Noël Jeanneney, il me semble au contraire que tout ou presque a changé. Certes de brillants éditorialistes demeurent et ferraillent contre les pouvoirs. Mais quel écrivain reconnu et surtout indépendant dispose quotidiennement, comme Bainville dans le journal Candide, dont la réussite inspirera la création à droite de Gringoire et, à gauche, de Marianne, d'une tribune ouverte à plus de 400 000 lecteurs? Quel historien professionnel place encore son activité de publiciste sur le même plan que son travail de recherche au point de rédiger trois papiers dans la même journée ? Quel académicien publie ainsi son journal littéraire et politique au point d'en faire ce que Michel Tournier appelait un journal « extime » ? Celui de Michel Déon, que je sache, n'a jamais été publié dans son intégralité.

    Sans doute l'ironie si fine de Bainville, « paisible et salubre » comme il la décrivait, le protégeait-elle. Elle lui offrait le masque de Voltaire pour être plus authentiquement un autre Maurras. Il avait cette double compétence, historien du passé et visionnaire, qui en faisait un Janus aussi à l'aise dans le récit national de la Guerre de Cent ans que dans l'annonce tragique du funeste conflit à venir. Tragique parce qu'il n'était pas cru. « L'hitlérisme est étale », lui répondait-on impavide en 1932. On croyait alors, comme aujourd'hui, qu'il « suffit de ne pas parler de la guerre pour ne pas l'avoir ». Et Bainville de rappeler qu'il avait recueilli d'un vieux marquis, « la dernière personne vivante qui eût causé avec Balzac », cet avertissement que le romancier lui adressait: « Jeune homme, puisque vous êtes chez les Allemands, observez-les. Ce peuple a le sens de la discipline. Il fera des choses redoutables ». Cela se disait à Dresde, vers 1846. 

    Qui oserait afficher de nos jours cet aristocratisme démocratique - le même qu'il prêtait à Clemenceau qui, selon lui, qualifiait l'ensemble des membres de la classe politique de « ganaches » - qui le poussait à défendre un système électif de « liste d'État » par lesquelles seraient comme présélectionnés les candidats car « à chaque fournée électorale le niveau baisse » ? 

    Bainville, comme on le voit de nos jours, dénonçait les malversations des banquiers. Il avait compris qu'on encourageait l'épargne, comme l'éleveur engraisse les moutons : « Quand l'épargne devient capital, elle est bonne pour l'abattoir ». Bientôt chez nous l'impôt forcé à 15% sur le capital des Français ? 

    Mais combien rares dénoncent encore, comme Bainville, la censure dans les débats religieux qui sont tus aujourd'hui en France ? L'auteur adresse ce rappel salutaire aux plus téméraires: « Anatole France, par crainte des inquisiteurs de gauche, n'a usé du blasphème qu'en le dissimulant sous un cryptogramme ». 

    Nos grands intellectuels font aujourd'hui mine de se dégager, tout en poursuivant la lutte comme Régis Debray, un autre Candide engagé. Ou bien, au contraire de l'optimiste stoïcien qu'était Bainville, ils vantent le retrait et la suspension du jugement comme le fait brillamment, en épicurien et sceptique accompli, Pascal Quignard dans son dernier essai, Critique du jugement. 

    Pendant ce temps-là d'autres relisent peut-être Cicéron et ses leçons de fatalisme.  

     

    Stéphane Ratti est Professeur des Universités. Son dernier ouvrage, « Polémiques entre païens et chrétiens », est paru en 2012 aux éditions Les Belles Lettres.

    Stéphane Ratti            

  • Le temps des proxénètes, par Guillaume Némo*

     

    Il est de bon ton dans les entreprises de promouvoir le travail des femmes. Cela est fait à travers les paradigmes à la mode de l’égalité et de la diversité. Il y a même des sociétés de conseil spécialisées dans ce type de communication. C’est surtout une quasi-cause nationale qui mobilise les plus hautes instances étatiques. Bienvenu dans le meilleur des mondes qui « émancipe » les femmes ! Nous assistons ainsi à une extraordinaire campagne de manipulation mentale qui consiste à persuader les femmes que travailler c’est « for-mi-dable ». Mais jamais il n’est fait mention de ce qui fâche. Essayons pourtant d’apporter un peu de contradiction à cette doxa politiquement correcte.

    Outre le fait que la productivité des entreprises n’est pas nécessairement accrue du fait de la présence de femmes, contrairement à ce qu’on peut entendre ici ou là, la première question que nous pouvons nous poser est de savoir dans quelle mesure cela reste une liberté. En effet, le nouveau modèle économique du ménage français moyen n’impose-t-il pas d’avoir 2 salaires ? Sauf pour certains hauts salaires, ou certaines régions où les loyers sont particulièrement bas, il faut, pour la plupart des familles, consentir à de vrais sacrifices lorsqu’une mère décide de s’occuper de ses enfants plutôt que de reprendre une activité.

    D’ailleurs que reste-t-il de la liberté après Simone de Beauvoir : « aucune femme ne devrait avoir le droit de rester à la maison pour élever leurs enfants. Les femmes ne devraient pas avoir la possibilité de choisir« ’.

    Faut-il y voir un effet de ce que les capitalistes ont théorisé sous le nom de NAIRU – le maintien d’un taux de chômage suffisamment élevé pour qu’il n’y ait pas d’inflation sur les salaires -, femmes, immigrés et paysans, armées de réserve du capitalisme, alimentant ce qui ne peut être délocalisé ?

    Mais le pire, pour beaucoup de « travailleuses » qui passent la quarantaine, c’est quand elles se retournent sur leur passé. Ne sont-elles pas passées à côté de quelque chose de fondamental, correspondant à leur vocation propre, une maternité par exemple ? Elles ont cru tout pouvoir faire, tout pouvoir mener. Des modèles leur avaient pourtant été donnés : ici ou là, des « wonderwomen »’ concilient vie professionnelle et vie personnelle avec une certaine réussite. Mais parfois seulement. Qu’on se rassure, des sociétés comme Google ou Apple ont pris conscience du drame que peuvent vivre certaines femmes. Ainsi, ces firmes internationales proposent-elles à leurs collaboratrices de congeler leurs ovocytes pour mener à bien un « projet parental » après quelques années de bons et loyaux services au cours desquelles elles pourront se donner corps et âme à leur bienfaitrice entreprise.

    Citons en outre et sans autre commentaire 2 chiffres assez éloquents. Selon l’Insee, plus de 70% des divorces sont demandés par les femmes et 68% des femmes qui divorcent ont une activité professionnelle. Comme quoi, le féminisme des années 70, qui voulait faire des femmes des hommes comme les autres, n’a pas fait que des heureuses.

    Mais le ‘ »dégât collatéral »’ dont on ne parle jamais concerne l’impact écologique. Ce sujet devrait pourtant particulièrement interpeller nos grandes consciences bobos, adeptes du tri sélectif et des sentences moralo-écolos à imposer à la société. Qu’on en juge : lorsque, dans un ménage, un seul des 2 travaille, l’optimum du lieu de résidence se situe en face du lieu de travail. Chaque matin, il suffit à notre travailleur de traverser la rue. Mais lorsque les 2 travaillent, l’optimum du lieu de résidence se situe sur la ligne droite entre les 2 lieux de travail. Chaque jour c’est donc 2 fois la distance entre les 2 lieux de travail qui est parcourue, au mieux. Ainsi, il faut multiplier les infrastructures routières et ferroviaires pour permettre à nos 2 travailleurs de rejoindre leur lieu de travail. Du coup, combien de ménages ont 2 voitures, la seconde ne se justifiant que par les trajets domicile-travail, avec toute la pollution que cela engendre ?

    Bref, difficile de ne pas voir dans cette incitation au travail des femmes un des multiples moyens mis en œuvre pour déconstruire la famille. Il est évident que les parents sont les meilleurs éducateurs de leurs enfants. Que les femmes soient un rouage indispensable à la transmission font logiquement d’elles une cible privilégiée du meilleur des mondes.  

     Politique magazine

  • Ou en est Lafautearousseau ? Les chiffres de janvier à mai 2015 ...

     

    Ces résultats sont ce qu'ils sont : très élevés si on les compare aux autres publications papier ou numériques, notamment dans la nébuleuse royaliste - où Lafautearousseau dispose d'une audience de plus en plus manifeste; trop faibles encore à notre goût, si l'on songe à ce qu'ils pourraient et devraient être si nous voulons vraiment avoir une influence sur le cours et l'évolution des esprits, en matière de politique, de société, de civilisation. Or, dans la situation où il se trouve, il n'est pas douteux que notre pays est face à l'impérieuse nécessité d'amplifier cette réaction des intelligences que nous voyons fort heureusement grandir en ce moment en France et en Europe, et ce contre l'opposition très déterminée du Système, en particulier des grands médias.

    C'est pourquoi nous continuons de vous demander de nous soutenir, de vous tenir informés de notre progression et de tout faire - dans un esprit d'ouverture mais aussi de rigueur - pour accroître notre audience.

    A ce jour, le lectorat / mois de Lafautearousseau s'établit donc autour de 22 000; le nombre de visites / mois autour de 45 000 et le nombre de pages lues aux environs de 160 000. Ce ne sont pas des chiffres invérifiables (comme souvent), mais des statistiques sérieuses produites par talk-Spirit.

    Nous continuerons à l'avenir de vous informer sur la progression de Lafautearousseau. Merci, en tout cas, de votre confiance, de votre fidélité et de votre soutien.  •  LFAR

     

  • Question : Jusqu'où peut-on aller comme ça, sans explosion tout court ?

     

    Cela amène tout de même à 640 000 chômeurs supplémentaires depuis le début du quinquennat de François Hollande ... Songe-t-il sérieusement à se représenter ?