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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1516

  • Eric Zemmour : L'opposition démocratique à Assad, la belle blague ! A quand Daech dans Bagdad et Deaech dans Damas ?

    Le roi Ibn Séoud et le président Roosevelt - Entrevue du Quincy, 14 Février 1945 

    Eric Zemmour, une fois de plus, donne une analyse pessimiste mais juste des convulsions du Proche-Orient. Même son assimilation de l'Arabie Séoudite à un Daech qui a réussi, est, à la réflexion, recevable. Les lecteurs de Jacques Benoist-Méchin et de son indispensable Ibn Séoud* s'en étonneront peut-être. Il n'empêche : loin de la sagesse du vieux roi, après sa jeunesse guerrière, l'Arabie Séoudite d'aujourd'hui joue, en fait, le jeu de l'expansionnisme sunnite qui est probablement le fond de sa tradition religieuse et politique. LFAR 

     

     

    * Ibn-Séoud ou la Naissance d'un royaume, Albin Michel, 1955

     

  • Barrès visionnaire, comme Maurras ?

     Ignacio Zuloaga, Portrait de Maurice Barrès devant Tolède, 1913          

     

    Ah !... des demi-bienfaiteurs sont aisément des malfaiteurs !

    J'entrevois qu'ils imposeront au monde une règle morale, comme ils lui proposent une règle économique. 

    Maurice Barrès

    L'Ennemi des lois (1892)

  • Dans les archives de Lafautearousseau, voyez nos « grands auteurs », retrouvez leurs réflexions ...

    Grands auteurs auxquels, aujourd'hui, s'est ajouté Maurice Barrès.

    Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire s'enrichit, chaque semaine, en principe le vendredi, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes. Vingt-huit Français, neuf grands esprits européens, anglais, allemand, espagnol, russe et tchèque. et trois non-européens, Edgar Poe, le Dalaï Lama et le pape François. Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. « Du bonheur d'être réac ? » C'est, entre autres, en termes très simples et dans des sens divers, ce qui les rassemble. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque qui s'étoffe et se construit !

    Accès : Icône en page d'accueil, colonne de droite. 

     

    Déjà cités : Edgar Poe, le Dalaï Lama, Tocqueville, Baudelaire, Vaclav Havel, Claude Lévy-Strauss, Charles Péguy, Dostoïevski, Goethe, Anouilh, Malraux, Unamuno, la Satire Ménippée, George Steiner, Shakespeare, Frédéric II, Jacques Perret, Georges Bernanos, Anatole France, Auguste Comte, Balzac, Racine, Pierre Manent, Louis XIV, Charles Maurras, Alexandre Soljenitsyne, le Pape François, Wintson Churchill, Alfred de Musset, Michel Houellebecq, Jean Giraudoux, Gustave Thibon, Choderlos de Laclos, Jacques Ellul, Simone Weil, Jacques Bainville, Albert Schweitzer interpelant Charles De Gaulle.

  • Paris : A l’affiche, une pièce de Fabrice Hadjadj

     

    PRIX-SPIRITUALITES.jpgLe Transhumanisme nous réserve-t-il le « meilleur des mondes  » ? Est-ce encore de la science-fiction ?

    A voir : la pièce de Fabrice Hadjadj, avec Véronique Ebel, Siffreine Hadjadj, Luca Boschetti

    Jeanne et les posthumains

    Tous les soirs à 20h45 les 20, 21, 22 et 23 mai + 16h30 samedi 23 mai
    A l’Espace Saint Pierre (Neuilly sur Seine – métro Sablon)

    Infos et réservations en cliquant ici

     Quelques avis de spectateurs qui l’ont vu à Lyon en novembre 2014

    « un électrochoc » Pierre C.
    « une pièce très riche, très percutante, très affolante…merci » Edwige
    « Quel feu d’artifice !!! » Brigitte et Jacques
    « une belle extrapolation d’une réalité qui s’annonce » Pia
    « bravo pour l »humour grinçant qui sonne le tocsin » Catherine
    « Pièce extraordinaire, merci pour les acteurs et cette pièce sortie des entrailles de l’auteur, c’est prophétique ! Très belle pièce de théâtre actuelle « Yasmine
    « quelle jubilation ! il n’y a bien longtemps que notre intellect n’avait pas été autant stimulé! Merci infiniment!  » François
    « Choc et pas chic, merci pour ce texte et ces acteurs, ce coup de théâtre » Marc B. 

  • Qu'on fiche donc la paix à Poutine ! Par Péroncel-Hugoz

    Vladimir Poutine et le roi Mohammed VI à Moscou en 2002

     

    Depuis le Maroc où il réside, Péroncel-Hugoz traite ici du harcèlement politico-médiatique dont, à son avis, Vladimir Poutine est l’objet de la part du camp euro-américain. Harcèlement qu'il réprouve... Et sa chronique est, une fois encore, fort intéressante.

    peroncel-hugoz 2.jpgLa France a-t-elle annexé l’Alsace-Lorraine en 1918 ? le Maroc a-t-il annexé le Sahara en 1975? L’emploi d’« annexer » au lieu de « récupérer » en dit plus long que des heures de discours sur les arrière-pensées des uns et des autres … Idem avec la Russie et la Crimée. Cette province russe, peuplée majoritairement de Russes, fut arbitrairement rattachée à l’Ukraine en 1954 par Nikita Khroutchev, alors maître rouge de toute l’Union soviétique, et non pas «annexée» mais récupérée par la Russie en 2014, de par la double volonté et de Poutine et d’une large majorité de Criméens. Néanmoins neuf sur dix des commentateurs nord- américains ou européens continuent de dénoncer l’«annexion» de la Crimée, comme l’Algérie officielle (le peuple algérien n’est pas de cet avis, en général) le fait pour le Maroc et son Grand Sud saharien.

    La France actuelle, au lieu de reprendre la fructueuse politique gaullienne de coopération multiforme avec la Russie (que de Gaulle n’appelait pas « Union soviétique », quitte à se faire tancer alors par la gent journalistique de gauche …), s’est intégrée sans gloire ni résistance à la campagne harcelante de Washington et Bruxelles contre Moscou. Une Europe alliée à la Russie, ce qui est dans la nature géopolitique des choses, permettrait seule de dire non à l’américanisation du Vieux Monde. Aussi a-t-on excité Kiev contre Moscou; aussi, Mrs Clinton, entre autres voix états-uniennes influentes est allée jusqu’à comparer Poutine à Hitler…

    Depuis des décennies que je m’intéresse à l’actualité internationale la « reductio ad hitlerum » a été agitée par l’Ouest à l’endroit de Nasser, Castro, Péron, Benbella, Mao, Saddam Hussein, Pinochet, Enver Hodja, N’Krumah, Sékou Touré, Assad père et fils et j’en oublie. D’ailleurs pourquoi toujours Hitler et jamais Staline qui, ayant dominé plus longtemps, a tué encore plus de gens que le Fuhrer ? C’est un autre débat…

    Ajoutons que Poutine, au lieu d’enfoncer son pays dans la décadence, où il sombrait depuis le triste épisode alcoolisé de Boris Eltsine, paraît au contraire être en train de redresser peu à peu la Russie, avec le soutien d’une bonne majorité de ses concitoyens et malgré les cris d’orfraie d’intellos moscovites occidentalisés…

    Loin de ces diabolisations politiques, le Maroc contemporain a poursuivi autant que faire se peut sa diplomatie d’équilibre, recevant Poutine avec égards au Palais royal de Casablanca en 2006 en attendant que Mohamed VI mette à l’ordre du jour son projet de nouvelle visite au locataire du Kremlin, où il alla dès 2002 afin d’établir un «partenariat stratégique» bilatéral. Pour le moment,  Rabat semble avoir répondu aux attentes russes depuis que Moscou, à cause de la Crimée en particulier, subit les effets du blocus européen, et les producteurs marocains livreraient donc à la Russie fruits et légumes que celle-ci importait jusqu’ici surtout d’Europe méridionale. On dit même que quand le Maroc ne peut satisfaire toute la demande alimentaire fraîche des Russes, il prend discrètement sous son pavillon quelques cargaisons vertes dont les agriculteurs espagnols, pris au piège de la «solidarité» euro-américaine, ne savent plus que faire… Le petit axe Madrid-Rabat jouerait-il donc des tours à l’omnipotent axe Washington-Bruxelles ? 

     

    Le 360 - Péroncel-Hugoz

     

  • Roland Dumas : « Bernard-Henri Lévy se prend pour le ministre des Affaires étrangères. Je n'ai aucune sympathie pour ce flibustier de la politique. »

     

    Cette note de Roland Dumas, alors ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, date d'il y a vingt-deux ans. C'était en 1993 ... Déjà ! Est-il utile d'ajouter que les jugements que Dumas et Mitterrand portent alors sur BHL nous paraissent valoir tout autant pour aujourd'hui ?  Flibustier de la politique ... Permanence de sa capacité de nuisance ... C'est à lire ! LFAR

     

    IMG r d.jpg9 janvier 1993 

    Nous sommes en pleine crise d'hystérie à propos de la Bosnie. Monsieur Bernard-Henri Lévy se prend pour le ministre des Affaires étrangères. Il multiplie les déclarations et fustige notre prétendu immobilisme à propos de la guerre en Bosnie. Je n'ai aucune sympathie pour ce flibustier de la politique et son omniprésence médiatique m'agace au plus haut point. (...). 

    À l'Élysée, je fais part à François Mitterrand de l'effet que les déclarations de Lévy suscitent au Quai d'Orsay. Comme à son habitude, il minimise et devant mon air furieux, que je ne cherche pas à dissimuler, il me « cajole » comme il sait si bien le faire :

    « N'y prêtez pas attention, Roland, cela n'a aucune importance mais je suis obligé d'en tenir compte car il a une grande capacité de nuisance. Continuez votre action. Ne vous en préoccupez pas. »

    Il est vrai que la marge de manoeuvre est faible. On ne peut démettre quelqu'un d'une position qu'il s'est lui-même arrogée. L'« affaire» aurait pu en rester là mais elle rebondit quand il invite chez Lipp le président bosniaque, Izetbegovic, en compagnie de Mmes Simone Veil, Élisabeth Guigou, Anne Sinclair, Claire Chazal et de MM. Dominique Strauss-Kahn, Harlem Désir et Dominique Bromberger. Au menu: pot-au-feu pour tout le monde, mais surtout photographes et télévision. 

     

    Roland DUMAS

    Politiquement incorrect, secrets d'Etat et autres confidences, carnets 19884-2014, Cherche Midi 2015  

     

  • Questions autour du Charles De Gaulle, par Guillaume Priou*

     

    Sans doute, cet article pose des questions et peut susciter le débat...

    Le Charles De Gaulle rentre de quatre mois de mission en océan Indien, plus précisément dans le golfe Persique d’où ses avions ont participé aux opérations en Irak. La France est en guerre dans cette partie du monde où elle déploie régulièrement son porte-avions, son aviation bombarde quotidiennement les positions de l’État islamique au côté de l’aéronavale américaine : la question ne se pose pas de savoir s’il fallait y envoyer le fleuron de la Royale. Ne pas le faire aurait été équivalent à décider de son désarmement sine die.

    Mais au-delà de cette intuition initiale, le retour du groupe aéronaval à son port d’attache est l’occasion de dresser un bilan en demi-teinte. Du côté obscur, vient tout d’abord le discours de François Hollande annonçant le départ du porte-avions dans ces vœux aux armées, à bord du Charles De Gaulle, tout imprégné de ce fameux « esprit du 11 janvier ». Alors qu’un tel déploiement nécessite des semaines de préparation, le président nous a laissé entendre qu’il s’était fâché tout rouge et ordonné l’appareillage immédiat de 2 800 marins… Les terroristes allaient voir ce qu’ils allaient voir !

    Et c’est la seconde et principale ombre au tableau : l’État islamique n’a rien vu d’autre qu’un motif supplémentaire de tourner en dérision l’engagement militaire de la France au côté des Américains : la cyber-attaque de TV5 monde, qui fait explicitement allusion au Charles De Gaulle, n’est-elle pas aussi spectaculaire que la mise en œuvre d’un porte-avions nucléaire ? En attendant, les bombardements de la coalition permettent à peine de stopper la progression des djihadistes sur le terrain, mais à quel prix ! Le porte-avions rentre à Toulon mais la bannière noire du calife continue de flotter sur Mossoul.

    Heureusement, il y quand même quelques motifs de se réjouir de cette mission « Arromanches » qui se résument en ceci : la France appartient toujours au club restreint des puissances militaires capables d’agir au loin. Et pour cela, il arrive encore qu’elle soit prise au sérieux dans les dossiers stratégiques.

    Par les Américains d’abord, qui ont ouvert leurs états-majors à l’occasion de ce déploiement pour intégrer le groupe aéronaval français dans leur dispositif militaire, ce qui est tout de même plus efficace pour coordonner des opérations aériennes complexes… Si la participation du Charles De Gaulle allège modestement l’effort de guerre américain, c’est surtout un gage de confiance de l’oncle Sam, et la preuve d’une convergence d’intérêt avec lui, ce qui est souvent le cas dans les dossiers sécuritaires.

    On peut se demander aussi si la présence du porte-avions aura pesé sur les négociations avec l’Iran à propos du nucléaire, négociations qui ont connu un quasi dénouement pendant la présence du Charles de Gaulle dans le golfe Persique. En soi, certainement pas directement, mais que le plus virulent des négociateurs dispose d’une telle capacité militaire lui donne tout de même un peu de poids. Pourvu que ça dure, pourvu surtout que la diplomatie française sache l’utiliser…

    Enfin, l’indépendance militaire de la France, dont le porte-avions est le symbole plutôt que la garantie, a permis concomitamment à ce déploiement, de finaliser la vente de Rafale aux pays qui cherchent un avion moderne indépendant de la technologie américaine. Espérons seulement que l’industrie de défense de la France soit toujours au service de son indépendance stratégique et non l’inverse, ce dont on peut malheureusement commencer à douter. 

      - Politique magazine

  • Sauver Palmyre !

    Le groupe terroriste s'est emparé hier soir de la quasi-totalité de la ville.

    « Les loups sont entrés dans Palmyre.  Et le monde, au balcon, spectateur indifférent, regarde. »
     
    Dominique Jamet
  • L'égalité, cette tromperie républicaine, par Jean-Philippe Chauvin*

     

    La fin d'année scolaire approche et c'est le temps de la préparation des derniers cours de Seconde : entre deux paquets de copies et quelques lectures des journaux du jour, je suis en train de compléter ceux qui porteront sur la Révolution française. Autant dire que je me régale, même si la période n'est pas forcément la plus heureuse de l'histoire de France... En fait, elle est l'une des plus denses et des plus agitées, et m'apparaît de plus en plus comme la trahison des espérances populaires et la prise de pouvoir d'une « classe », d'ailleurs pas du tout homogène, ni dans ses formes ni dans ses idées, que l'on pourrait qualifier, par facilité plus que par réel discernement, de « bourgeoise », à rebours de ce que pensait Maurras (et tant de conservateurs de son temps), qui voulait sauver la bourgeoisie de cette sorte de péché originel révolutionnaire : il y voyait plutôt le fait de déclassés et d'esprits rousseauistes, sans convaincre totalement. Bernanos était plus sévère, et plus lucide, sans doute, sur cette question. 

    Je me souviens d'une préface de Pierre Chaunu au livre magistral de Victor Nguyen intitulé « Aux origines de l'Action française » dans laquelle il chiffrait aux alentours de « 80.000 » les personnes ayant tiré un profit économique et financier de la Révolution française, ce qui, en définitive, n'est pas beaucoup au regard du sang versé et des souffrances endurées jusqu'au retour des Bourbons sur le trône, en 1814 puis 1815, et cela « sans que 20 millions de paysans ne récoltent mieux qu'une broutille ». Pour une Révolution qui se voulait égalitaire, quel drôle de bilan ! 

    En fait, l'égalité proclamée par les révolutionnaires de 1789 et « appliquée » durant la Terreur de 1793, n'était pas celle des fortunes ni celle des conditions mais devait se comprendre comme, d'une part un grand mouvement d'unification (d'uniformisation ?) au sein de la Nation (celle qui se voulait « Une et indivisible ») qui en finissait avec les « privilèges » provinciaux ou professionnels, d'autre part un mouvement visant à l'égalité de traitement des individus, en particulier par -et devant- la loi, ce qui, pour ce dernier, n'a rien pour me choquer, même si la réalité sera, en ces temps-là, beaucoup moins favorable... 

    Là où je considère qu'il y a escroquerie, c'est que cet idéal d'égalité cache, le plus souvent, une forme malsaine et détestable de jalousie sociale, et qui pourra se traduire par une terreur (avant même qu'elle ne devienne majusculaire), un vandalisme et un brutalisme (dans le sens que lui donne, sur le plan architectural, le prince Charles d'Angleterre) sans égale mesure dans l'histoire de notre pays jusqu'alors, sauf peut-être au moment des guerres de religion. Il suffit de se promener en France et de constater que, lors des visites de monastères ou de cathédrales, de châteaux ou de beffrois, l'on n'échappe pas à une évocation, parfois discrète et un peu gênée, des « destructions de la période révolutionnaire », quand il serait plus simple et historiquement plus juste de parler des « destructions de la Révolution » elle-même ! La rage égalitaire qui motivait les saccages et les pillages au nom d'une « table rase » qualifiée de « républicaine » m'a toujours effrayé, et je suis d'autant plus sensible aux massacres archéologiques actuels qui ravagent le patrimoine de la Syrie et de l'Irak, que j'y aperçois, à deux siècles de distance, la même fureur contre un passé pourtant millénaire, la même détestation de ce qui n'est pas « l'ordre nouveau » du moment, républicain ou islamiste, la même haine contre les « inégalités protectrices » que sont les diversités familiales, sociales, religieuses ou communautaires.

     

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     L'égalité nie la diversité française... 

     

    L'égalité est trop souvent la négation des différences, de l'altérité et des libertés, et non la correction des injustices qu'elle se prétend être, ou que prétendent ceux qui parlent pour elle. Durant la période révolutionnaire, elle fut aussi le paravent d'une confiscation et d'un détournement des fortunes, non pour le partage mais pour la rapine de quelques uns. Quand Balzac s'écriait que « derrière chaque grande fortune, il y a un grand crime », sans doute avait-il à l'esprit ce qui s'était passé dans les années 1790, et que dénonçait Pierre Chaunu : « La Révolution, c'est la distribution d'une bonne partie de la propriété noble (…) à un taux truqué (entre 7,5 et 12,5 % de la valeur du marché de 1789) à 80.000 apparatchiks et affidés. (…) La Révolution c'est aussi le vol ! Et le non-dit. La redistribution au profit d'une nouvelle couche dirigeante d'une catégorie de notables qui comprend les anciens et majoritairement des nouveaux (…). » L'on sait aussi que les grands hommes de la Révolution (hormis les incorruptibles de la Terreur, du moins ceux qui disparurent brutalement de la scène politique en Thermidor) aimaient l'argent, comme Danton qui passe désormais pour le modèle-type du corrompu, ou Fouché, et quelques autres au républicanisme si bien avéré qu'on les vantait jadis dans les manuels d'histoire de la IIIe République... 

    Deux siècles après, l'on mesure mieux, sans doute, l'imposture égalitaire de la Révolution : l'égalité a beau être inscrite au fronton des mairies et des écoles primaires, il n'y jamais eu autant d'injustices, en particulier sociales, et les citoyens, se sentant trahis, désertent les partis qui se réclament trop bruyamment d'une République qui, en définitive, n'a pas su répondre aux intérêts de tous, une République prisonnière des féodalités de l'Argent qui, désormais, font les élections présidentielles... 

     

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    Tous pareils, tous connectés : formatage égalitaire...

     

    Dans le même temps, à défaut de favoriser une certaine et nécessaire justice sociale, la République pratique un égalitarisme niveleur des intelligences, non pour assurer l'égalité des chances mais pour « égaliser » des élèves qui, pourtant, ne demanderaient pas mieux, au moins pour une partie d'entre eux, d'aller plus loin dans l'acquisition de nouvelles connaissances ou dans la curiosité intellectuelle : alors qu'il faudrait se mettre à la portée des élèves et leur donner à la fois l'envie et les moyens de s'élever, l’Éducation nationale, par ses réformes « néopédagogistes » préfère que les professeurs se mettent à leur niveau (ce qui n'est pas du tout la même chose) par des pédagogies « ludiques » ou « informatiques » qui négligent l'effort et la réflexion personnels... Là encore, l'égalité sera un leurre pour les générations futures, juste une « valeur de la République » que l'on apprendra en « éducation à la citoyenneté » (ou « à la laïcité », selon la titulature du moment...), et qui tentera de cacher l'échec d'un système éducatif déjà bien malade... 

    A moins que... Mais cela, c'est déjà, au double sens du terme, une autre histoire ! 

    * Le blog de Jean-Philippe CHAUVIN

  • Réforme du collège, Eric Zemmour : « Pauvre Droite, traitée de conservatrice, alors qu'elle n'ose pas être réactionnaire »

     

    Eric Zemmour a bien raison de rappeler que « la Droite est complice de ce qu'elle dénonce » et que « depuis quarante ans les ministres de Droite ont complaisamment laissé la rue de Grenelle aux mains des pédagogistes adeptes de Bourdieu et d'une extrême gauche libertaire, féministe, écologiste, muticulturaliste, qui a imposé ses thèmes pour endoctriner les nouvelles générations, entre repentance et développement durable ...  » 

      


  • Une fête pour les 50 ans de Monseigneur le duc de Vendôme ... Tous nos souhaits au prince Jean !

     

    L'héritier de la Maison royale de France, Monseigneur le prince Jean de France, duc de Vendôme, fêtera mardi son cinquantième anniversaire. Né le 19 mai 1965, le prince célébrera son cinquantième anniversaire lors d’une réception offerte par son épouse Madame la duchesse de Vendôme au Domaine Royal de Dreux.

    Après une messe célébrée en l’église Saint-Pierre de Dreux, le dimanche 24 mai 2015, un déjeuner sera servi au Domaine Royal. Les nombreux invités de Madame la duchesse de Vendôme seront ensuite conviés à la visite du beffroi et de la ville de Dreux avant de rejoindre le Domaine royal pour une collation.

    Afin de marquer dignement l'anniversaire de l'héritier de la Maison royale de France, le blog de La couronne publiera, dès aujourd'hui et jusqu'à mardi sur sa page officielle, plusieurs séries de photos consacrées au Prince et à sa famille. Les lecteurs de Lafautearousseau ne manqueront pas de s'y reporter. 

    la-couronne

  • Brexit or not Brexit ? Par Jacques Burnel*

     

    Les résultats inattendus des élections législatives en Grande-Bretagne dessinent des inconnues dans les horizons anglais et européens.

    Et le « Brexit » est devenu une perspective envisageable… En faisant mentir tous les sondages qui promettaient des résultats serrés, la réélection triomphale du Premier ministre David Cameron a bouleversé la donne au Royaume-Uni. Exit Ed Miliband, dirigeant d’un parti travailliste qui connait sa plus sévère défaite depuis 1987. Avec 331 sièges à la Chambre des communes, les conservateurs obtiennent la majorité absolue. Confirmé dans ses fonctions par la reine, comme c’est l’usage dans cette monarchie parlementaire, David Cameron aura les mains libres pour former un gouvernement 100% Tories même s’il a affirmé vouloir « rassembler le pays ». Il a ainsi rendu hommage à son ex vice-premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg, l’un des grands perdants de ce jeu électoral aux résultats inattendus. Avec Ed Miliband et Nigel Farage (dont le parti anti européen UKIP n’a obtenu, en raison du mode de scrutin majoritaire, qu’un seul siège malgré son arrivée en troisième position), il fait partie de ces dirigeants de parti pour lesquels ces élections auront été fatales.

    Quelles sont les raisons d’une victoire que même les plus optimistes des conservateurs n’espéraient pas ? La première tient à l’enjeu européen revêtu par cette élection britannique. Poussé par l’aile eurosceptique de son parti (1/3 des députés Tories) et la montée en puissance de l’UKIP, qui milite pour une sortie de l’UE, David Cameron avait promis, en cas de victoire, de tenir d’ici fin 2017 (mais il pourrait finalement avoir lieu dès 2016) un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Une promesse qui a visiblement été entendu par une opinion britannique travaillée par cette question.

    La deuxième tient à la déroute des travaillistes en Ecosse, un bastion historique du New Labour. Le pays au chardon a offert 56 sièges sur 59 au SNP (Scottish National Party, indépendantiste et classé à gauche de l’échiquier politique), privant le Parti travailliste d’autant de voix à Westminster. Les électeurs écossais de gauche ont-ils voulu faire payer au Parti travailliste son alliance avec le Parti conservateur sur la question de l’indépendance, rejetée par référendum en 2014 ? Ou se sont-ils souvenus que, lors de la magistrature précédente, Miliband s’était interdit de s’allier avec eux au Parlement de Londres ? Toujours est-il que les indépendantistes écossais deviennent le troisième parti représenté à la Chambre des communes et que, si ce succès inédit enfonce les travaillistes, il pourrait jouer des tours à la majorité conservatrice dont les marges de manœuvre seront étroites. Car les représentants du SNP ne manqueront pas de faire valoir le manque de légitimité du gouvernement de Londres pour les représenter.

    D’autant plus que le SNP, pro européen, voit d’un très mauvais œil le référendum sur l’adhésion à l’UE. En cas de « Brexit » et d’indépendance de l’Ecosse, Glasgow devrait en effet renégocier une laborieuse et hypothétique adhésion à l’UE. C’est ce qui avait freiné un certain nombre d’écossais en 2014, tentés par l’indépendance. « Emancipez-vous de la Grande-Bretagne et vous sortez de l’Europe ! », leur avait dit Bruxelles, oubliant tous ses principes fédéralistes dans la crainte d’un fâcheux précédent…

    Reste à David Cameron à naviguer entre ces différents écueils pour réussir à éviter un « Brexit » qu’il ne souhaite pas. Avant les législatives, il a prévenu qu’il avait l’intention de faire campagne pour le maintien dans l’Europe. Mais seulement si Bruxelles répond à ses exigences comme celle de rapatrier certaines de ses compétences vers les Etats membres, notamment en ce qui concerne la politique agricole commune, la politique énergétique et l’immigration. Un sujet de plus en plus sensible en Angleterre. L’UE pourrait céder sur un certain nombre de points. Mais quelle sera la réaction des autres partenaires européens ? C’est l’inconnue de l’après élection en Grande-Bretagne. En attendant celle, majuscule, du résultat du référendum de 2016 ou 2017. 

    *   - Politique magazine

  • Jack Lang, de nouveau ... Et si le diable se faisait ermite ? Faut-il le croire ? Question ouverte ...

     

    Substantiellement et sans préjuger de ce qu'on en fera, cette « Fête de la fierté française » n'est pas une mauvaise idée. D'ailleurs, curieusement (!) les médias n'ont pas beaucoup repris le thème... 

    Source : commentaire de Pierre Builly - Lafautearousseau - Lundi 18 mai 2015 11h07

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    1584417371_2.jpgDépassons les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs  ...  partageons les fondamentaux !

    MAGISTRO vous invite à lire :

    • Maxime TANDONNET   Haut fonctionnaire, ancien conseiller à l'Elysée sur l'immigration  Liberté chérie et menacée
     • Jean SALVAN   Officier, général de corps d'armée (2S) Du bon choix des dictateurs
    • Chantal DELSOL  Professeur de philosophie politique, Membre de l'Institut  Compter les groupes : un crime ?
    • Sophie de MENTHON   Présidente d'ETHIC, Membre du CESE   On simplifie... les femmes !
    • Philippe BILGER  Magistrat honoraire, Président de l'Institut de la parole  L’amateurisme souriant et buté de Mme Vallaud-Belkacem
    • François-Xavier BELLAMY  Professeur de philosophie   Réforme du collège : les raisons de la rébellion
    • Maxime TANDONNET   Haut fonctionnaire, ancien conseiller à l'Elysée sur l'immigration   Immigration : politique de quotas, le symbole d'une Europe impuissante
    •  Annie LAURENT   Journaliste, essayiste, conférencière  La négation du génocide

     Basile de KOCH   Journaliste   L'opération Némésis - Crime et châtiment                                                                                         

    Transmettez, faites suivre ...