UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1518

  • « Républicains », vraiment ?

    Adieu Union pour un mouvement populaire, défunte UMP. Place donc aux « Républicains ». Voulu par Nicolas Sarkozy, ce changement de dénomination devrait être entériné par les militants lors du congrès de Paris, le 30 mai prochain. Les motivations de l’ancien président de la République sont connues. Changer l’image d’un parti endetté traînant derrière lui des affaires toujours en cours.

    Incarner une forme de nouveauté en faisant passer auprès des Français l’idée que lui-même a changé. S’affranchir des règles statutaires actuelles qui prévoient des primaires ouvertes pour désigner le candidat à l’élection présidentielle de 2017. Rassembler les différentes sensibilités de la future ex-UMP.

    Malgré les récriminations des juppéistes, l’appellation a en effet l’avantage d’être suffisamment vague pour satisfaire le plus grand nombre à droite. Des libéraux aux régaliens, en passant par les laïcs, chacun trouvera son compte dans cette référence à « la République », devenue l’alpha et l’oméga de la vie politique française. Plus républicain que moi, tu meurs !

    Ainsi, les cris d’orfraie de la gauche, qui accuse la droite de s’approprier un mot censé appartenir – paraît-il – à tous, paraissent bien dérisoires. Manuel Valls, qui a fait de la défense des « valeurs de la République » son cheval de bataille et se pense comme le plus républicain des républicains, se trouve pris à son propre piège. Verra-t-on l’actuel Premier ministre, lors de futures campagnes électorales, invoquer les « valeurs républicaines » face au représentant des… « Républicains » ?

    Magie de la sémantique et de la communication ! Les centristes, quant à eux, pourront interpréter ce brevet auto-attribué de républicanisme comme l’établissement d’une solide barrière avec le Front national… qui, pourtant, se dit, lui aussi, plus « républicain » que tous les autres. Renommer le principal parti d’opposition est d’ailleurs la meilleure façon de bipolariser à nouveau le débat public tout en rassurant les militants, las d’être associés à « l’UMPS » par Marine Le Pen.

    Si l’on suit cette logique, Nicolas Sarkozy, qui cache mal un tropisme américain prononcé, souhaiterait sans doute que le Parti socialiste change son nom – il en est question – en « Parti démocrate ». Or, on sait qu’aux États-Unis, les démocrates sont partisans du pouvoir renforcé de Washington tandis que leurs homologues républicains défendent la souveraineté des états américains face au pouvoir central. Ironie de la situation : un parti européiste – et donc fédéraliste – comme l’UMP, prenant, par goût des États-Unis, le nom du parti américain anti-fédéral !

    Mais la France n’est pas l’Amérique qui sait défendre ses intérêts. Obnubilés par des questions de communication, nos dirigeants ont depuis longtemps abandonné des pans entiers de souveraineté à l’Europe, technocratique et supranationale. De réunions en réunions, cette Europe montre chaque jour son incapacité à résoudre les problèmes qui lui sont posés – peut-il en être autrement à vingt-sept pays aux intérêts de plus en plus divergents ?

    Or, les drames de l’immigration clandestine viennent régulièrement rappeler que l’urgence politique est de retrouver des moyens d’action. Car, comme le montre le dossier de Politique magazine, ces abandons de souveraineté n’ont rien d’une fatalité. Il y faudrait une volonté politique indépendante. Malheureusement, dans notre République, qui a cessé d’être la « chose publique », on la cherche encore… 

     

    Politique magazine, mai 2015 - Editorial

     

  • Un désastre annoncé pour l’histoire-géo à l’école et au collège ... Charabia et inanité, par Laurent WETZEL

    Réforme des collèges ? Laurent Wetzel revient ici sur le cas spécifique - mais non isolé - de l'histoire-géo. Cette note parue dans Boulevard Voltaire nous rappelle que, peu après la parution de son ouvrage Ils ont tué l'histoire géo, Laurent Wetzel avait été l'invité de l'un de nos Cafés poliques de Lafautearousseau à Marseille (15.12.2012). Nous avons plaisir à reproduire ici la vidéo de ce Café où son intervention avait été très appréciée et dont les participants ont conservé un excellent souvenir. Il n'est pas interdit à ceux qui le souhaiteront de l'écouter ou de le réécouter ! LFAR   

     

    77fa10fd2eaf9bec1bd6247871c0add5 vvvvv.jpgEn 2013, Vincent Peillon a installé en grande pompe le Conseil supérieur des programmes (CSP) à l’Institut de France. Il a désigné, pour le présider, le fameux recteur Alain Boissinot, qui a toujours servi simultanément le gouvernement en place et le gouvernement suivant. Auquel a succédé le grand géographe Michel Lussault, auteur de L’homme spatial (sic). Le CSP serait nécessairement compétent et efficace puisqu’il devait comporter, paritairement, neuf hommes et neuf femmes. Pour rédiger les projets de programmes à mettre en œuvre, à la rentrée 2016, à l’école et au collège, dans le public et le privé sous contrat, il a fait travailler une armée de spécialistes et d’experts, tous choisis pour « leur excellence dans leur domaine et leur connaissance du système éducatif », avec deux objectifs : la promotion du « vivre ensemble » et « le succès scolaire pour tous ». Pas moins.

    Ces projets viennent d’être publiés avec l’approbation de Najat Vallaud-Belkacem, après le feu vert donné par l’Élysée et Matignon.

    Quant à l’histoire et à la géographie, ce qui les caractérise, c’est le charabia et l’inanité.

    En 2014, le CSP s’était engagé à « présenter les programmes de façon compréhensible par les non-spécialistes, qu’il s’agisse des professeurs, des parents et des élèves eux-mêmes ». Engagement non tenu. Le charabia sévit plus que jamais dans ces nouveaux programmes. Quelques perles pour illustrer mon propos : « Convoquer régulièrement les repères géographiques, les faire manipuler et réinvestir dans différents contextes et à différentes échelles », « S‘approprier un lexique spécifique en contexte », « Produire des messages à l’oral et à l’écrit », « Questionner la périodisation de l’histoire et pratiquer de conscients allers-retours au sein de la chronologie », « Pratiquer un espace de vie », « Mettre en relation les faits étudiés dans une démarche synchronique et/ou diachronique »…

    Ce charabia extravagant va de pair avec l’inanité des programmes proposés. Quelques observations non exhaustives à ce sujet :

    – Le mot « date » y est interdit de séjour, tandis que le vocable « repère » y pullule. Seule y figure la date 1892 : c’est en CM2, dans le cadre de l’expression « 1892 : la République fête ses cent ans » (sic).
    – Si « l’histoire du fait religieux » et « l’histoire des premières grandes migrations de l’humanité » durant la préhistoire et l’Antiquité doivent être étudiées, c’est uniquement pour « permettre à l’élève de mieux situer et comprendre les débats actuels » et l’« amener à voir autrement le monde d’aujourd’hui ». La politique politicienne n’y trouvera rien à redire.
    – Si « Charlemagne, roi et empereur » est mentionné en CM1, c’est parce que, faute d’incarner les « valeurs de la République », « sa figure est l’occasion d’observer les dynamiques territoriales d’un empire qui relèvent plus d’une logique européenne que française ». Il est vrai qu’Aix-la-Chapelle n’est pas bien loin de Maastricht.
    – Quatre rois de France sont cités en CM1, mais ensuite, plus aucun chef d’État ou de gouvernement n’est nommé, sauf Jules Ferry en CM2. On y cherche vainement Napoléon Ier ou Napoléon III, Georges Clemenceau ou Léon Blum, le général de Gaulle ou Georges Pompidou.
    – La « question du génocide juif doit être abordée » en CM2, mais seulement « dans le cadre de la France », comme si ce n’était pas essentiellement l’Allemagne hitlérienne qui avait conçu et mis en œuvre le massacre des Juifs d’Europe.
    – Les programmes de géographie sont corrompus par l’obsession du « développement durable » et celle de la « mondialisation ».

    L’UMP a délégué deux de ses plus brillants parlementaires pour siéger au CSP, la députée Annie Genevard, professeur de lettres, et le sénateur Jacques Grosperrin, professeur agrégé d’éducation physique et sportive. Ils ont approuvé ces projets. Ils représentent tous deux le département du Doubs et j’en suis personnellement affecté : la branche Wetzel de ma famille s’était installée à Morteau, il y a plus de deux siècles, en 1814… 

     

    Normalien de la rue d’Ulm, agrégé d’histoire, inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régional d’histoire-géographie honoraire

    sans-titre.png

      
     
    Café politique de Lafautearousseau, à Marseille, le 15.12.2012. Invité : Laurent Wetzel
     
     
  • A propos de la Lettre de Lafautearousseau

     

    2846881114.jpg

    La lettre de Lafautearousseau est adressée aux inscrits (gratuitement) tous les matins. 

    Pour s'y inscrire, si ce n'est déjà fait, il vous suffit de noter votre adresse de messagerie dans la case email sous la rubrique Newsletter et de cliquer sur Envoyer. (Colonne de droite, en partie haute).     

     

    Nous vous rappelons tout de même qu’il vous est de toute façon possible de lire Lafautearousseau au quotidien, en plaçant notre blog parmi vos favoris ou en le recherchant sur Google. Bonne lecture à tous ! Lafautearousseau   

     

  • Les mouvements royalistes • Activités • Nouvelles annonces

    Pour plus de détails, cliquez ICI 

    Nouvelles annonces :  

    Restauration Nationale 

    PARIS

     

    ♦ Samedi 30 mai 2015, de 9h00 à 17h00, réunion annuelle des Cadres de la Restauration Nationale. Si vous n’avez pas reçu une invitation, veuillez vous adresser à la Restauration Nationale   1, rue de Courcelles, 75008  Paris. Téléphone : 09 67 34 21 42.
     
    Suivez ces informations, qui sont régulièrement mises à jour. Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! 
  • Rufin : « BHL, ministre des Affaires étrangères officieux depuis 20 ans ... Mais il ne suffit pas de dégommer un dictateur »

     

    (Thomas SOTTO - Europe 1)

    Invités : Jean-Christophe Rufin, écrivain, membre de l’Académie française, et ancien diplomate

    Pour Jean-Christophe Rufin, Bernard-Henri Lévy est le ministre des Affaires étrangères officieux depuis 20 ans. Il a entrainé Jacques Chirac à s'engager au Kossovo, Nicolas Sarkozy en Libye et François Hollande en Syrie.

    L'avis de Lafautearousseau : Jean-Christophe Rufin dit ici très exactement sur quels principes doit - ou ne doit pas - se construire la diplomatie, la politique étrangère d'un Etat. Le nôtre en particulier. BHL incarne l'archétype de la politique étrangère, de la diplomatie qu'il convient de rejeter. 

     

     

     

      

  • La royauté, solution politique pour le XXIe siècle, par Jean-Philippe Chauvin*

     

    Il nous a été demandé pourquoi nous avons souvent parlé, ici, du colloque d'Action française « Dessine-moi un roi ». Mais c'est tout simplement parce que nous sommes d'Action française, que Lafautearousseau se situe clairement dans la ligne de l'Action française ! Naturellement, nous ne prétendons pas à être les seuls dans ce cas. Mais, comme Jean-Philippe Chauvin l'écrit, ce colloque s'annonçait « fort instructif et intellectuellement motivant ». Ce qu'il a été et ce dont il faut remercier les organisateurs, notamment ceux, nombreux, des nouvelles générations d'Action française. LFAR

     

    arton8470-7b8cd.jpgL’Action Française m’a invité à prendre la parole la semaine dernière (le samedi 9 mai) à son colloque annuel intitulé « Dessine-moi un roi ! », colloque fort instructif et intellectuellement motivant. Ainsi, durant une vingtaine de minutes, j’ai évoqué la nécessité de renouer le lien entre les hommes (et leurs sociétés) et la nature, de mener une véritable politique d’Etat écologique et de faire de la France une puissance écologique capable de motiver et d’entraîner nos voisins et nos amis au-delà de nos frontières métropolitaines et ultramarines : le texte de mon intervention sera prochainement publié sur ce site, avec quelques annexes et exemples supplémentaires…

    IMG lfar.jpg

    Pour le dossier de presse destiné aux journalistes, trois questions m’ont été posées : voici la première, et ma réponse… 

    Pourquoi la royauté est-elle une solution politique intéressante à explorer pour la France au XXIe siècle ? 

    La monarchie « à la française » (car c'est de celle-là dont il s'agit, et non de l'imitation d'un modèle étranger, aussi intéressant soit-il), par la transmission héréditaire (du père au fils, pour la plus simple) de l'autorité politique, de l'Auctoritas, redonne à la magistrature suprême de l’État une indépendance d'action et de parole, mais surtout lui permet d'assumer et d'assurer un statut d'arbitre entre toutes les composantes politiques, économiques et sociales du pays, et d'incarner, aux yeux des Français comme à ceux des pays étrangers, l'unité française, au-delà des différences et des adversités internes.  

    Image1.png

    Une affiche royaliste des années 1950

     

    Bien sûr, elle n'a pas de «  sceptre magique » pour régler tous les problèmes de notre société, mais elle est le moyen politique, institutionnel, de préserver les capacités du politique face aux nouvelles féodalités financières et économiques, et de protéger (sans les couver...) les Français, dans leurs familles comme dans leurs professions, des conséquences parfois néfastes d'une mondialisation sans limites ou sans freins. Je parle bien sûr d’une monarchie active, qui ne se contente pas d’un simple rôle commémoratif (aussi honorable et utile soit-il, d’ailleurs), mais qui a les moyens constitutionnels d’agir, ce qui ne signifie pas forcément gouverner à la façon d’une République intrusive et centralisatrice, mais promouvoir et garantir par sa durée intrinsèque les « grandes politiques d’Etat », qu’elles soient diplomatiques, sociales ou environnementales, tout en permettant une fédéralisation concrète du pays, non vers l’éclatement mais, au contraire, pour l’unité de la France, cette « nation plurielle » comme le soulignait Pierre Chaunu, dans la lignée d’un La Rouërie ou d’un Maurras… 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    magistro_fr.jpgDépassons les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs  ...  partageons les fondamentaux !


    MAGISTRO vous invite à lire :

    •  Paul RIGNAC   Essayiste, historien   Dupont-la-joie
    •  Jacques BICHOT   Economiste, Professeur émérite à l'Université Lyon 3  Une idée à creuser : l’uniforme à l’école
    •  Maxime TANDONNET   Haut fonctionnaire, ancien conseiller à l'Elysée sur l'immigration  Todd, Fourest, Caron, Joffrin : la gauche antiraciste se déchire et la France se désespère
    •  Eric ZEMMOUR  Journaliste politique, écrivain    
    Pavane pour une sociologie défunte 
    Cet "esprit du 11 janvier" qui fracture la gauche
    •  Ivan RIOUFOL  Journaliste politique, écrivain    La France maltraitée est sur la défensive
    •  Michel ROUSSEAU   Economiste, Président de la Fondation Concorde   Sauver l’industrie française !                                                                                          

    Transmettez, faites suivre ...

     

  • Affaire Ménard : un lynchage stalinien, par René Tallavigne*

     

    Les règles de la tragédie classique ont été respectées ; le psychodrame s’est joué en trois actes :

    - 1er acte : le lundi 4 mai aux environs de 23h, Robert Ménard, maire de Béziers, participe à une émission télévisée. Il évoque, en terminant, le pourcentage d’enfants d’origine musulmane présents dans les écoles de sa ville, pourcentage qu’il déduit de la lecture des listes qui lui sont communiquées par le Rectorat, comme cela se pratique pour tous les maires. A priori rien d’extraordinaire. Personne, sur le plateau, ne s’étonne ni ne proteste.

    Le lendemain, chez Bourdin (BFMTV), il confirme qu’avec des taux de 80 % d’enfants d’origine musulmanes dans certaines écoles, toute tentative d’intégration est impossible et qu’il est important de connaître les réalités pour pouvoir intervenir, dans le propre intérêt de ces enfants.

    C’était sans compter sur la surveillance des bien-pensants, « républicains » donneurs de leçons.

    - 2ème acte : dès le début de la matinée du lendemain, toutes les radios et télévisions annoncent, à la une de leur journaux, l’ouverture d’une enquête judiciaire. La nuit n’a pas manqué d’être agitée place Vendôme ! Et de fait, dans l’après-midi, des inspecteurs de la police judiciaire de Montpellier, dont un spécialiste des nouvelles technologies, perquisitionnent certains services de la mairie et fouillent les disques durs. Pour des faits d’une telle gravité, il était évidemment impératif de déployer des moyens exceptionnels. La forte délinquance constatée dans la région et la sécurité des braves gens pouvaient attendre !

    Le président de la République, en visite au Qatar, modèle de libertés et de tolérance religieuse comme l’on sait, y va de son couplet sur la discrimination ethnique. Ce non incident était, n’en doutons pas, une préoccupation essentielle de la politique extérieure de la France.

    A l’Assemblée, Cécile Duflot demande ni plus ni moins la destitution du maire de Béziers. Au nom du premier ministre, Najat Vallaud-Belkacem, sentant le mauvais procès, tout en s’indignant avec des propos convenus sur « les valeurs de la République », répond à côté.

    - 3ème acte : le mercredi dans la matinée, le maire est entendu dans les locaux du SRPJ de Montpellier. La Licra, le MRAP, la Maison des potes sont plein d’espoir, le scandale prend de la consistance.

    Mais, soudain, le ciel s’effondre sur tout ce petit monde politico-médiatique : le procureur de Béziers laisse entendre que les perquisitions n’ont rien donné et que l’on s’oriente vers une absence de poursuite …
    Brusquement la presse nationale, déchaînée la veille, n’évoque plus le sujet. Seuls quelques journaux locaux tentent de maintenir la mobilisation et d’éviter le ridicule. Jusqu’au député UMP, battu aux précédentes municipales, qui déposera la gerbe du 8 mai en marge de la cérémonie officielle « pour ne pas créer d’ambiguïté ». Là, manqué, le ridicule sera atteint.

    Devant cet échec annoncé, une technique bien connue va prendre le relai. Les provocateurs professionnels, appuyés par des éléments extérieurs à la ville, tentent la mobilisation des quartiers difficiles, ceux où depuis plusieurs décennies les gouvernements dits de droite ou de gauche ont regroupé les immigrés … et où Robert Ménard a résidé à son retour d’Algérie ; des quartiers qui ont voté majoritairement pour les candidats qu’ils soutenaient lors des dernières élections. Là encore rien n’y fait ; deux ou trois petites centaines de personnes déambulent tristement dans la ville.

    Le soufflet s’est effondré

    L’épisode est cependant instructif. Le mot fichier n’a jamais été employé par le maire de Béziers mais a été repris à satiété, aucun propos discriminatoires n’a été prononcé mais « les heures les plus sombres de notre histoire » ont sans cesse été évoquées. Le représentant du Front de gauche au conseil municipal arborait au veston une étoile et un croissant jaune.

    Les déclarations de Manuel Valls qui, en 2009 dans sa ville de Vitry, souhaitait qu’on rajoute « quelques blancs, quelques whites, quelques blancos » et envisageait de déposer un projet de loi pour favoriser les statistiques ethniques, estimant que « c’est l’absence de mesures concrètes qui est à craindre », étaient oubliées, de même que l’article de Libération qui, pour mesurer la diversité, indiquait le 30 mai 2012 avoir employé la méthode « utilisée par l’Observatoire des discriminations, consistant à répertorier les prénoms non francophones ».

    Et que dire des propos de Georges Felouzis, sociologue, auteur de plusieurs ouvrages sur les inégalités scolaires, qui, étudiant la situation de 144 000 élèves, écrivait « pour construire un indicateur nous permettant d’accéder aux élèves étrangers et issus de l’immigration, nous avons pris en compte deux éléments significatifs : la nationalité et le prénom de l’enfant ».

    Ah ! si on avait pu prendre en défaut ce maire dont les décisions courageuses, toujours blâmées, déformées, triturées, manipulées, ne cessent de porter leurs fruits.

    Manipulation indécente de l’opinion, lynchage stalinien parfaitement mis en œuvre, tentative d’intimidation, opération de déstabilisation, tous ces procédés orchestrés par ceux qui constatent avec horreur que la France se réveille, semblent devenir la méthode préférée de gouvernement. 

    Addendum : le tribunal administratif de Montpellier a rejeté, le 11 mai, la saisi de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CIR) qui demandait l’interdiction du fichage des enfants musulmans de Béziers. 

     

     Politique magazine

  • Fête nationale de Jeanne d'Arc : Une réussite pour l’Action française

     

    Les jeunes d'Action française groupés place de l'Opéra à Paris, avant que le Cortège Traditionnel ne se dirige vers la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides

    Voici les premières photos du colloque d'Action française « Dessine-moi un roi » qui s'est tenu à Paris samedi 9 mai, du banquet qui l'a suivi dans la soirée, et du Cortège Traditionnel de Jeanne d’Arc du dimanche 10 mai. Un compte-rendu, d’autres photos et vidéos seront mis en ligne prochainement.

      

    1511648_976413359060072_3471193728528678833_n.jpg

    Une vue du Colloque Dessine-moi un roi

     

    11203168_976572129044195_3830443212264666553_n.jpg

    Le banquet d'Action française du samedi 9 mai au soir

     

    20150510_cortege_jeanne_darc_01.jpg

    20150510_cortege_jeanne_darc_11.jpg

    Le Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc, l'Action française

     

    Source : le site Action française

     

  • C'est bon à savoir, tout de même ! A fortiori lorsqu'on est royaliste ...

     

    Pour l'analyse de ce sondage, voir Atlantico

  • Complexité, subtilité, par Louis-Joseph Delanglade

     

    On ne se plaindra pas que senchaînent les contrats de vente de lavion Rafale. Certains ont dénoncé des contreparties inadmissibles. Le Qatar aurait été ainsi autorisé à  « sinstaller » sur les aéroports de Nice et Lyon; le gouvernement dément mais, si cela était avéré, ce serait une faute grave. On souligne aussi volontiers que ce genre de marché suppose forcément des concessions relevant dun « abandon de souveraineté technologique »; on serait plutôt là dans un dosage de ce qui peut paraître acceptable, dosage qui relève dailleurs du constructeur plus que de lEtat. Sur le plan politique, la France semble bien avoir profité de lattitude américaine dont les revirements, réels ou supposés, nont pas toujours été appréciés : par lEgypte dabord, à loccasion du « printemps arabe »; par lArabie saoudite ensuite, depuis le début des événements de Syrie. Si on en reste là, MM. Hollande, Le Drian et Fabius méritent un satisfecit.  

    Mais la politique étrangère ne se ramène pas à vendre des avions. Et vendre des avions ne doit pas nous lier les mains. Sil est encore permis de douter que les Etats-Unis iront au bout dune « alliance de revers » avec lIran, lintérêt géostratégique de la France reste de toute façon de ne rien sinterdire non plus avec la République islamique. Vendre des avions aux monarchies pétrolières du Golfe ne doit pas occulter le rôle détestable que certaines dentre elles jouent dans la région par leur soutien, même indirect ou déguisé, à un islamo-terrorisme sunnite à vocation universelle. Or, la présence de M. Hollande au récent sommet du Conseil de coopération du Golfe, organisation économique et militaire de la péninsule arabique, est rien moins quanodine et accrédite lidée dun choix dautant plus paradoxal quil repose, au moins en partie, sur la dénonciation dun « danger iranien » inexistant pour nous. 

     

    Les idéologues « humanistes », à limage de M. Guetta sur les ondes de France Inter, déplorent labsence dans la région dune puissance démocratique, que lon pourrait soutenir sans aucun état d’âme. Double erreur. Dabord, peu nous chaut que les pays du Proche Orient soient, ou pas, des dictatures : la France connaît des Etats, pas des régimes. Ensuite, même complexe, la situation ne nous impose pas (pas encore, tout au moins) de choisir. Faut-il alors considérer comme un moindre mal, conforme à la « realpolitik » (en loccurrence vendre des armes et écarter le spectre nucléaire iranien), la position de MM. Hollande et Fabius ? En fait une « realpolitik » cohérente, cest-à-dire une « politique étrangère fondée sur le calcul des forces et sur lintérêt national » devrait dores et déjà prendre en compte le rééquilibrage régional en train de se dessiner. Nous vendons aujourdhui le Rafale aux monarchies, mais il est probable qu’à moyen terme, la montée en puissance de lIran modifie quelque peu la donne - et pas forcément en mal au regard du chaos actuel. 

     

    Le chef de lEtat et son ministre des Affaires étrangères ne sauraient être de simples commis-voyageurs : ils doivent être capables de « manoeuvrer » dans cet Orient complexe, ce qui demande évidemment un peu de subtilité. 

     

  • En marge du colloque « Dessine-moi un roi », entretien avec Philippe Mesnard sur Boulevard Voltaire ...

     

    Entretien paru aujourd'hui sur Boulevard Voltaire. Lafautearousseau reviendra prochainement sur ce colloque.

    Le journal L’Action Française a organisé, le 9 mai, un colloque de réflexion politique : « Dessine-moi un roi ». Il a réuni de nombreux intervenants parmi lesquels Hilaire de Crémiers, Gérard Leclerc, Frédéric Rouvillois. Philippe Mesnard, son rédacteur en chef, revient sur cet événement.

    La monarchie en France en 2015 : une nostalgie, une utopie ou une espérance ?

    Je ne pense pas qu’aujourd’hui la monarchie soit une nostalgie : c’est une possibilité. Il y a évidemment une dimension historique, fondamentale, dans l’analyse que les royalistes font de l’état actuel du pays et du recours au système monarchique comme solution pour la France. Mais l’analyse historique est une pure évidence, au niveau des régions comme au niveau du monde. Pour tenter un parallèle, Emmanuel Todd et Barack Obama sont eux aussi dans l’analyse historique, le premier avec ses catholiques zombifiés, le second avec sa géopolitique aberrante. Recourir à l’histoire, ce n’est pas se vautrer complaisamment dans un passé fantasmé, c’est tenir compte de ce qui a structuré l’espace physique et social, et qui le structure encore suffisamment pour que beaucoup veuillent en détruire ce qui en reste. Sinon, bien sûr, c’est une espérance : quel Français, inquiet du sort de sa patrie et blessé par ce que vivent ses concitoyens, n’espèrerait pas que son pays sorte du régime qui le détruit ? Et quant à notre colloque, « Dessine-moi un Roi », il a une dimension utopique, ou plutôt uchronique : imaginer quelles seraient les conditions et règles d’exercice d’une monarchie, en France, aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est. On voit bien, d’ailleurs, qu’il ne s’agit pas de nostalgie : nous ne cherchons pas à ressusciter un décor, nous cherchons à déterminer les formes actuelles d’un bien commun délivré de la dictature des partis et de l’idéologie républicaine. C’est sans doute son originalité, et je suis très heureux qu’il y ait des représentants de la plupart des mouvements royalistes dans les intervenants pour partager ces réflexions.

    En quoi pour vous, notre république est-elle finissante ?

    La république est perpétuellement finissante, abattue, dissoute par ses propres fervents. Quand elle ne verse pas dans le césarisme, elle pourrit dans le parlementarisme et doit sans cesse être refondée, réinventée : aujourd’hui, les partis les plus divers réclament une VIe ! Mais surtout, la république se meurt de son propre mouvement, en se coupant du peuple qui est sa seule légitimité théorique (et le déluge ahurissant de critiques contre le populisme est symptomatique, ainsi que l’absence complète de démocratie directe), et se meurt en se fondant dans l’Europe : la république règne sur un territoire au frontières floues, aux peuples mouvants, aux lois étrangères, sans monnaie, sans souveraineté, sans identité. C’est un cénotaphe, un sépulcre blanchi. La seule chose qui est vivace, c’est le féroce appétit de ses élites.

    La laïcité à la française est elle compatible avec votre conception de la monarchie ?

    Si la laïcité consiste à séparer la spirituel du temporel, oui : c’est d’ailleurs une invention médiévale, qui a répondu aux vœux tout à la fois semblables et antagonistes de l’Église et des états, désireux d’indépendance mutuelle. Si la laïcité à la française consiste à nier que le fait religieux existe, et plus encore à lui nier toute existence politique et donc toute capacité sociale, non : il faut être un idéologue aveugle, un pur produit de l’anticléricalisme républicain français, pour croire que l’humanité puisse se passer de religion – et surtout pour continuer à le proclamer aujourd’hui, avec ce que nous vivons. La monarchie française intègrera bien sûr le fait religieux dans sa gouvernance, ce qui ne signifie pas avoir une religion d’état.

    Un mot sur le Prince ?

    Le colloque a plus été l’occasion de parler du cadre du gouvernement que de la personne même du Prince ou de son arrivée au pouvoir, même si l’AF a théorisé à plusieurs reprises, de Maurras à Michel Michel, les conditions d’accession – théories très théoriques ! Un pouvoir réel doit être un pouvoir incarné, c’est certain, et une continuité historique est un symbole fort. Cela dit, si le symbole est nécessaire, c’est la capacité à gouverner qui est cruciale, une capacité fondée sur la personne du Prince et presque plus sur les institutions. Ce sont celles-ci qui seront l’objet de notre attention. Je ne doute pas que lorsque le moment sera venu, le choix d’un prince revêtira ce caractère d’évidence qu’il a toujours eu.  

  • Loisirs • Culture • Traditions ...