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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1434

  • Médias • L'Opinion : Marion Maréchal-Le Pen à l’A.F. dans un colloque des royalistes... Mais côté républicain

     

    Lu sur le site de L'Opinion - sans plus de commentaire :

     

    Lopinion_800x600.jpgAprès ceux de la Manif pour tous, les militants de l’Action française seraient-ils en train de succomber au charme de Marion Maréchal-Le Pen ? Sur son site internet, le parti qui fut jadis celui de Charles Maurras annonce un colloque, le 7 mai, sur le thème: « Je suis royaliste. Pourquoi pas vous ? », annonçant poser les questions suivantes: « Quel régime politique pour redresser la France ? », « Le peuple est-il vraiment souverain ? », « Que sont devenues les promesses de 1789 ? » et « La France n’aurait-elle pas besoin d’un roi ? »

    Pour consulter la liste des participants, il faut aller sur un autre site, je suisroyaliste.fr, qui annonce une quinzaine de noms parmi lesquels ceux de Ivan Rioufol, Robert Ménard, Frédéric Rouvillois. Mais aussi, plus inattendu, celui de Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse. 

    Dans la présentation du colloque, on peut lire les citations de deux responsables politiques. L’une est d’Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, déclarant que  « la démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! »

    4081724633.jpgEt une de Marion Maréchal-Le Pen : « Qui n’a pas vibré au sacre de Reims et à la fête de la Fédération n’est pas vraiment Français », citation déformée de la formule de Marc Bloch: « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération.»

    Dans sa vidéo de présentation du colloque, l’Action française reprend une autre citation de Marion Maréchal-Le Pen: « Il y a des monarchies qui sont plus démocratiques que certaines républiques. Je ne comprends pas cette obsession pour la République. Pour moi, la République ne prime pas sur la France. » De quoi faire hurler Florian Philippot.

    Mais la jeune députée (qui ne nous a ni confirmé ni infirmé sa participation au colloque) ne deviendra pas royaliste pour autant. L’Action française, publiant un bonnet phrygien à côté d’une fleur de lys, précise bien que le colloque mettra en vis-à-vis des royalistes et des républicains. Ouf.

    L’Action française a indiqué sur Twitter qu’ Emmanuel Macron, également invité, n’avait toujours pas répondu... 

    [Merci à Bertrand Raffailhac Desfosse]

  • JEUNESSE : LA FAILLITE MORALE DE LA GAUCHE

    par François Marcilhac 

    500021990.jpgJusqu’où la gauche descendra-t-elle ? Je ne parle ni des sondages ni des élections partielles, mais de sa faillite morale. Il ne s’agit pas des nombreuses affaires dans lesquelles elle est engluée. Le candidat Hollande, en 2012, avait fait de la jeunesse sa priorité.  

    Quatre ans plus tard, le gouvernement socialiste, incapable d’offrir un emploi aux jeunes Français, cherche à les appâter en libéralisant l’usage de la drogue. Fumez, vous ne penserez plus que votre avenir est bouché ! Qui dira après cela que Hollande, à douze mois de la prochaine présidentielle, ne fait pas à nouveau de la jeunesse sa priorité ? D’autant qu’un drogué est rarement inscrit au chômage et cherche plus rarement encore du travail. Il n’apparaît dans aucune statistique de Pôle Emploi : c’est gagnant-gagnant ! Alors que le Premier ministre annonçait en parallèle, le 11 avril dernier, une série de mesures en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes pour un coût de 400 à 500 millions d’euros par an, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, a souhaité sur BFM TV que « le Parti socialiste ouvre un débat sur la fin de la prohibition » du cannabis. Certes, ce médecin de profession reconnaît que le cannabis « est une très mauvaise chose pour la santé publique, en particulier chez les jeunes », mais, compte tenu de sa large consommation, « il faut peut-être aller vers des mécanismes de légalisation contrôlée ».

    Qu’en termes délicats ces choses-là sont dites ! Comme si la solution était de baisser les bras en encadrant le mal ! Comme si l’augmentation de la consommation de drogue n’était pas l’effet d’une situation anxiogène dû avant tout à la crise et au délitement social ? Est-ce d’ailleurs un effet du hasard si, dans le même temps et alors que l’ouverture, voulue elle aussi par le pouvoir socialiste, d’une salle de shoot dans le Xe arrondissement de Paris, adossée à l’hôpital Lariboisière, fait toujours débat, la Fédération française d’addictologie recommande dans un rapport rendu public lundi 18 avril 2016 que la consommation de drogue soit également permise dans les centres d’accueil pour toxicomanes ? Ce qui aboutirait à une dépénalisation de fait non plus seulement de la consommation des drogues prétendument douces, telles que le cannabis, mais aussi des stupéfiants les plus dévastateurs.

    Que la gauche en soit arrivée là en dit long sur sa déliquescence morale. Quelle déchéance que de ne proposer comme horizon à la jeunesse de son pays que la libéralisation du cannabis, l’ouverture de salles de shoot et l’assistance avec la création, dès 18 ans, d’un revenu minimum d’existence, en remplacement, au nom d’un égalitarisme simpliste, du maquis actuel des minima sociaux. Oui, la gauche paniquée par la perspective en 2017 d’un nouveau 21-Avril, ne gouverne plus : elle fait campagne, tous azimuts, cherchant à raccrocher, par tous les moyens, même nauséabonds, des électorats qu’elle croyait captifs et qu’elle voit lui échapper. La dégradation préméditée de l’instruction, à laquelle préside Najat Vallaud-Belkacem, certes entamée par ses prédécesseurs de droite et de gauche, mais accélérée de manière méthodique par l’actuel gouvernement, est une composante de cette politique en direction à la fois de la jeunesse et de certaines « communautés ». Un peuple mal instruit est plus malléable, notamment à ces discours de haine qui, sous couvert de vivre-ensemble, sont ceux du communautarisme militant.

    Même si cela n’a pas profité au candidat socialiste aux régionales en Île-de-France, il est toutefois patent que la gauche cherche à communautariser, voire à racialiser de plus en plus sa propagande, opposant la France « périphérique », constituée des Français de souche et des immigrés assimilés, à la « diversité », soutenue par ces dhimmis masochistes qui ont les moyens de s’enfermer dans leurs beaux quartiers et espèrent que leur argent leur assurera durablement la tranquillité au sein du grand remplacement civilisationnel qu’ils ont d’ores-et-déjà acté. Il en est des spots « Tous unis contre la haine » prétendant dénoncer le racisme comme des 2 000 affiches visant à condamner les discriminations à l’embauche : en insultant, tout en l’inventant comme catégorie économique et sociale, le « Français blanc » comme profiteur et raciste, ces deux campagnes gouvernementales en cours cherchent, par un racialisme grossier, à créer cet apartheid mental que Valls a infusé dans le discours politique en janvier 2015, dans le seul but d’opposer de manière irrémédiable deux électorats : d’un côté les Français périphériques jugés irrécupérables car désormais tournés vers le FN, de l’autre, la « diversité », électorat de remplacement en cours de constitution.

    Cette politique racialiste et communautariste de la gauche est d’autant plus violente qu’il lui faut réparer deux bévues qui lui ont aliéné un électorat qui lui avait été acquis en 2012 : sa politique étrangère de lutte contre le terrorisme islamiste entamée dès janvier 2013 au Mali, comme la politique sociétale — mariage pour tous, théorie du genre enseignée à l’école. Comme quoi, contrairement à ce que pensent des esprits courts au FN, qui risque de s’en mordre les doigts en 2017, la gauche sait, elle, qu’il n’y a pas de sujets « bonsaïs » en politique. Comment ne pas voir également que les propos de mars 2015 de Vallaud-Belkacem sur le porc comme « aliment confessionnel » étaient un message communautariste envoyé à certains jeunes ?

    Rien ne dit évidemment que cette tactique abjecte réussira. Les « quartiers » sont d’autant moins revenus dans le giron de la gauche qu’elle en a perdu de nombreux et que la droite molle et le centre tiennent désormais le même discours et pratiquent la même politique. Hollande, qui dévisse dans les sondages, a peur : plus généralement la jeunesse, quelles que soient ses origines, lui échappe. Celle qui vote destine ses voix en majorité à la droite parlementaire ou au Front national. La gestion des manifestations, notamment de lycéens, contre la loi El-Khomri, comme celle de Nuit Debout sur la place de la République à Paris, pâle reflet des Indignados espagnols du début des années 2010, est délicate. Il s’agit d’éviter avant tout la constitution d’un Podemos français.

    Les violences policières, encouragées par le pouvoir et occultées par les médias aux ordres lorsqu’elles étaient dirigées contre les pacifiques Manif pour tous ou autres Veilleurs, pourraient, cette fois largement médiatisées, faire à gauche le jeu des dissidents. C’est pourquoi le pays légal ferme les yeux, partout en France, sur les nombreux actes de vandalisme des antifâ et autres gauchistes qui, largement infiltrés, lui ont toujours servi de police supplétive. Laisser libre cours au vandalisme — les commerçants de Nantes, Rennes ou Paris en font régulièrement les frais —, dans l’espoir d’en rendre responsable et de réprimer l’adversaire qu’on jugera utile de désigner, les patriotes, évidemment, qu’on prétend en toute bonne conscience « citoyenne » interdire d’expression : cette politique d’une gauche aux abois est vieille comme la République. A Marseille, les locaux de l’Action française ont été ces jours derniers plusieurs fois vandalisés et nos militants menacés de mort par les idiots utiles du système, sans que cela inquiète autrement la police, voire avec une certaine complaisance des médias de l’oligarchie. L’évocation récurrente par le gouvernement d’un risque de guerre civile n’a rien d’innocent. Pour la gauche, sera « républicain » tout ce qui permettra son maintien au pouvoir. 

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    L’ACTION FRANÇAISE 2000

  • Hijab Day : quand Sciences-Po hisse les voiles du politiquement correct

     

    Des étudiants de Sciences-Po Paris ont lancé l'opération «Hijab Day», invitant leurs camarades à « se couvrir les cheveux d'un voile le temps d'une journée », ce mercredi. Une initiative idéologique et déconnectée des réalités, estime Laurent Cantamessi. [Figarovox 20.04] Dans une tribune faite d'humour, d'imagination et de bon sens ...  LFAR

     

    A Sciences-Po chaque jour est une fête. Grâce à un bureau des étudiants hyperactif, l'année est plus rythmée qu'une semaine au Club Med. On connaissait bien sûr la Queer Week, «espace d'action et de réflexion autour des genres et des sexualités», organisée depuis 2010, dont la marraine était cette année la «lesbienne invisible» Océane RoseMarie. Cette année, durant une semaine en mars 2016, les étudiant-e-s et leurs professeur-e-s ravi-e-s ont pu admirer les stands de la Brigade du Stupre, ou celui du collectif GARCES dont l'animatrice confie « arpenter les manifs pour crier des misandries intersectionnelles et emmerder les mascu ». Après Océane Rosemarie, il se dit que le Concombre Masqué parrainera l'édition 2017, placée sous le signe de l'intersectionnalité heureuse et du mascu vaincu.

    Si le mois de mars était celui de la guerre des genres, du dévoilement transgressif et de la chasse au mascu, en avril en revanche on ne se découvrira pas d'un fil à Sciences-Po puisqu'un autre collectif « d'étudiant-e-s » a décidé d'organiser cette fois un « hijab day » dans les murs de la vénérable institution qui doit quelquefois se fatiguer elle-même d'être de tous les combats. Après la récente polémique de la mode islamique, les étudiants de Sciences-Po ont dû penser qu'il était temps d'inverser la vapeur et de hisser les voiles pour voler au secours des minorités opprimées tout en restant trop tendance. Non mais c'est vrai quoi : H&M se lance dans le burkini et le petit hijab fashion et Sciences-Po devrait rester les bras croisés sans réagir ? Pas question, quand on étudie à deux pas des plus jolies enseignes parisiennes, de laisser passer la sortie d'une nouvelle collection printemps-été ! Et puis afficher sa solidarité avec les femmes voilées c'est bien, Esther Benbassa l'avait dit et Europe-Ecologie-Les Verts avait organisé une ‘journée hijab' contre la voilophobie il y a près de trois ans, en août 2013, dans le sillage de la styliste américaine Nazma Khan qui a lancé l'initiative reprise aujourd'hui dans 140 pays… sauf la France, se désolaient il y a quelques mois les initiateurs du World Hijab Day Lyon, « un événement destiné à déconstruire les préjugés », malheureusement interdit en janvier dernier par le méchant préfet Delpuech et la préfecture de Lyon, sous couvert d'état d'urgence. Heureusement que Sciences-Po Paris est là pour rattraper le coup ! Quand on pense que 116 pays ont pu tranquillement organiser une journée du hijab, que la ville d'Ottawa a même accepté que s'organise une journée d'ateliers d'essayage pour inviter les non-musulmanes à « porter le foulard islamique pour mieux comprendre la réalité des hijabis, leurs sœurs voilées », on comprend qu'un collectif d'étudiants de Sciences-Po ait décidé qu'il était temps que la patrie d'Yves Saint-Laurent, Dior et Chanel soit moins voilophobe et textilorétrograde. Et puis même Geneviève de Fontenay est d'accord : « Moi je les soutiens ces femmes musulmanes ! Quand on voit la mode française avec ses jeans troués et rapiécés, tout cet exhibitionnisme, soyons au moins tolérants ! » Avec une caution pareille, comment ne pas se sentir légitime ? Pour remercier Geneviève, les étudiants de Sciences-Po auraient dû imposer en sus du hijab celui du chapeau à large bord pour toutes les étudiantes. Que les réfractaires se rassurent cependant, Fatima Elo, présidente-fondatrice de l'association Politiqu'Elles, association féministe soutenant l'initiative du Hijab Day de Sciences-Po, expliquait ce mercredi matin à l'antenne de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, que « personne ne sera forcé à porter le voile, c'est du volontariat ». Par contre, on ne s'assiéra plus à côté des grincheux voilophobes à la cantine.

    Fatima Elo expliquait également ce matin chez Bourdin que derrière l'initiative du Hijab Day de Sciences-Po, « l'idée était d'aborder la question du voile avec humour ». Apporter son joli foulard pour aborder avec humour le traitement des femmes voilées et même dans certains coins de banlieue de France où le port du voile n'est pas vraiment présenté comme du volontariat, c'est vrai que la blague était à faire, et les nombreuses intéressées qui subissent menaces, insultes et violences quand elles refusent de porter le voile ont dû bien rire à cette bonne blague et être soulagées que les étudiants de Sciences-Po s'intéressent enfin à leur sort. Comme les y invitait ce matin une twitto : « Aux nanas de @sciencespo qui font le #HijabDay n'oubliez pas de servir les garçons à table à midi et de mettre des gants pour serrer la main. »

    Mais la blagounette a l'air d'être mal passée, à en juger par l'avalanche de réactions négatives qu'elle a provoqué dans la presse. On pourrait presque croire que le sujet est devenu ces derniers temps un peu sensible… Et comme on n'est jamais aussi bien trahi que par les siens, voilà que l'antenne FN de Sciences-Po Paris produit un communiqué assassin : « Ce geste relève de l'imposture politique d'une bourgeoisie parisienne déconnectée des réalités sociales, qui exacerbe par ce jeu naïf les tensions communautaires ». Maudit Richard Descoings ! En instituant ses antennes ZEP et ses bourses à destination des étudiants plus défavorisés, l'ex-vénéré directeur de Sciences-Po a fait rentrer dans les murs une cohorte de jeunes loups qui ont grossi les rangs du parti lepéniste et lui ont permis de faire une entrée fracassante dans le pré carré du progressisme éclairé où il vient désormais s'autoriser à gâcher la fête en toutes occasions.

    Et puisqu'un malheur n'arrive jamais seul, voilà qu'un collectif d'empêcheurs de voiler en rond s'est rassemblé contre le Hijab Day pour proposer de contrecarrer l'initiative de l'association Politiqu'Elles, en organisant une odieuse agitprop' vestimentaire : « En réaction au « Hijab Day », qui propose aux étudiants de Sciences Po de venir voilés, nous proposons une journée pour s'habiller comme on veut : du crop top à la jupe longue, tout est permis ! (Sauf les collants chairs, évidemment depuis la jurisprudence Cristina Cordula). Pour les plus audacieux, un bikini peut même se tenter ! », proclame la page Facebook du « Bikini/Jupe/Robe/Whatever Day à Sciences-Po », organisé aujourd'hui à partir de 8h.

    Au XVIIe siècle, Miguel de Cervantès s'était moqué de la querelle des Anciens et des Modernes, opposant les partisans de l'imitation des modèles antiques à ceux qui voulaient s'en détacher:

    «Dans ce grand tumulte tous ensemble se jettoient leurs Livres à la teste, & se faisoient des armes de leurs Ouvrages. Vous jugez bien que les auteurs de petite taille, comme vous pourriez dire les In-Douze, n'eurent pas l'avantage dans ce démêlé ; certains géants qu'on appelle les Infolio les battirent à plate couture, et c'étoit une pitié de voir comme on en accabloit d'autres, qui n'avoient que des feuilles volantes pour leur défense.»

    La civilisation de l'écrit étant sur le déclin, nous voici parvenus à l'ère du bout de tissu politisé et médiatisé. A l'image des auteurs de Cervantès, verra-t-on à Sciences-Po, en ce jour de confrontation entre Hijab Day et N'importe quoi Day, les porteuses de voiles et leurs adversaires se battre à coups de foulards et de minijupes, le petit top skinny se confrontant au burkini, les hijabs volant dans les plumes des robes à frou-frou et la bretelle apparente lutter pied à pied contre la tunique musulmane de chez Mark&Spencers? L'affrontement promet d'être tendu comme une ficelle de string.

    Pour leur prochain coup d'éclat, les assos étudiantes de Sciences-Po devront en tout cas faire encore plus assaut d'originalité pour être à l'avant-garde de la subversion. Après la Queer Week et le Hijab Day, il va falloir sérieusement se creuser les méninges pour trouver quelque chose de nouveau et d'innovant. A l'approche de la clôture des primaires américaines, on pourra leur proposer d'organiser en juin un «Donald Trump Day». Chaque étudiant sera invité à venir coiffé d'un postiche blond pour rendre hommage au tribun new-yorkais d'avoir déconstruit de manière foucaldienne l'establishment politique de nos voisins d'outre-atlantique et fichu un fameux boxon au parti Républicain. Après la Queer Week, le Hijab Day et les Class Actions de tout acabit, ce serait la classe américaine, tout simplement. 

    Laurent Cantamessi    

    Laurent Cantamessi est co-animateur du site Idiocratie.        

  • « M. le Maudit » ? Non, Maurras contemporain capital

     


    2242691526.jpgAu jour anniversaire de sa naissance - 20 avril 1868 - Maurras est cité, honoré dans Le Réveil du Vivarais, le journal d’Annonay et du Nord-Ardèche.

    La citation reprise par ce média régional est d'une singulière actualité. Maurras est bien, selon l'expression d'Olivier Dard, un contemporain capital.

    Maudit seulement en apparence...  Présent en réalité. 

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

     

    MAGISTRO - Adossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique. 

    A tout un chacun

     Chantal DELSOL   Membre de l'Institut, professeur de philosophie politique L'antispécisme ou le début d'une barbarie nouvelle

    Du côté des élites

     Sophie de MENTHON  Présidente d'ETHIC , Membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE)     En marche… sur place !  (E. Macron)  

     Madeleine de JESSEY Co-fondatrice et porte-parole de Sens Commun (depuis 2013)  Quand les Veilleurs faisaient des Nuits Debout

     Ivan RIOUFOL  Journaliste politique, écrivain   Le "vivre ensemble", mensonge d'Etat

     Philippe BILGER  Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole  "L'action de Hollande est si pauvre qu'elle se réduit à sa parole" - Méthode Coué

     Charles GAVE  Economiste et financier  Les Oints du Seigneur

    En France

     Anne COFFINIER  Directrice de la Fondation pour l'école   Pousser les écoles musulmanes à passer sous contrat ? Inutile et même dangereux

    Avec l'Europe

     François JOURDIER    Officier    amiral  Les bataves se rebiffent  [Cf. projet de traité d’association entre l’UE et l’Ukraine]

     Christophe GEFFROY  Directeur fondateur de La Nef  Un accord absurde !

    Au-delà

     Henri HUDE Philosophe - Directeur du Pôle d’éthique au Centre de recherches des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan  Quelques pensées sur "La joie de l'amour" (1)
                                                                                               
    ... Faites suivre s'il vous plaît à vos amis, dans votre famille et partagez, ... MAGISTRO vous invite aussi à vous rendre sur son site et y (re)lire tous les écrits depuis son origine (2008). MERCI.                                                               

  • Toulon : une exposition qui a toute notre sympathie ... A voir !

     

    Renseignements - Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • « La France va mieux » ... Ah bon ?

     

    par Jean-Philippe CHAUVIN

     

    arton8470-7b8cd.jpgLe président Hollande est un éternel optimiste : « la France va mieux », déclare-t-il à la télévision devant un auditoire restreint et peu réceptif, au moment même où quelques centaines de manifestants s'en prennent à des vitrines et à des voitures sans pouvoir atteindre l’Élysée, centre illusoire d'un Pouvoir qui ne l'est pas moins devenu. 

    Cela prêterait évidemment à sourire si la situation n'était pas si grave : le chômage, dans sa version dure, touche près de 4 millions de personnes directement mais bien plus si l'on s'intéresse aux familles et aux communes affectées ; les paysages de France sont chaque jour un peu plus dévastés, dans les campagnes, sur les littoraux (et cela malgré les lois de protection du littoral qui, parfois, semblent peu appliquées quand de gros enjeux financiers sont en jeu), mais aussi autour et au centre des villes, comme à Rennes, de plus en plus livrée à certains promoteurs immobiliers sans grands scrupules ; l'agriculture française est considérée par les politiques comme un problème quand elle devrait être vue, d'abord, comme une grande chance pour la France, pour se nourrir et aménager les territoires, et non pour remembrer ou « violer la nature » comme le fait le productivisme actuel ; le monde, par une mondialisation incontrôlée, est devenue, en de multiples lieux et jusqu'au cœur de nos vies, une véritable poudrière... 

    Aussi, dire que « la France va mieux » relève de la langue de bois ou de l'aveuglement, ou des deux à la fois, ce qui n'est guère rassurant : en paraphrasant André Pousse, « le déni, à ce point-là, ça devient gênant »... Il est vrai que la campagne présidentielle de 2017 a déjà commencé et que l'actuel locataire de l’Élysée se verrait bien entamer un second bail de cinq ans, quitte à tordre un peu le bras aux réalités en espérant, malgré les mauvais sondages (mais « sondage n'est pas suffrage », dit-on), apparaître comme le recours face à Marine Le Pen, donnée comme forcément qualifiée pour la phase finale de la présidentielle. 

    M. Hollande ment, bien sûr, mais je ne me réjouis ni de ce mensonge ni de la réalité : je souhaite de tout mon cœur que la France aille mieux et que la phrase du président, malheureuse aujourd'hui, devienne une nouvelle réalité. Encore faudrait-il en prendre les moyens et ne pas se perdre en rodomontades idéologiques et ridicules : mais, et c'est le vice de cette République qui se veut la cinquième, la magistrature suprême de son État reste prisonnière des féodalités qui la font et, désormais, la fondent, par le biais d'une compétition présidentielle aux mains des grands partis et des puissances d'argent, adoubées par l'Union européenne malgré nombre de scandales et « d'alertes citoyennes », vite enterrées sous le flux des informations suivantes... 

    En cette année électorale, il faudra bien, en définitive, poser la question, la grande question de l’État et de son sens, de sa magistrature suprême : bien sûr, les royalistes devront se faire entendre dans un concert qui ne leur est pas ouvert, et cela « par tous les moyens, même légaux ». 

    Car il ne se fera rien de grand ni de juste en politique si l'on laisse l'éternel jeu de rôles de la République et de son élection-reine étouffer toute alternative - et toute parole dissidente - à ce qui constitue, encore et toujours, le « désordre établi » : la France mérite mieux, décidément, que la République... Elle mérite et elle nécessite mieux que la République pour que l'on puisse dire, le plus rapidement et le plus heureusement possible : « la France va mieux » !   

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Hubert Védrine [4] : « L'Occident désemparé »

     

    Dans son dernier essai, Le monde au défi, Hubert Védrine fait le constat de l'impuissance voire de l'inexistence de la communauté internationale. Il dresse un vaste et éclairant panorama de l'état du monde et des illusions perdues du marché, de la mondialisation heureuse et de l'Union européenne. Secrétaire général de l'Élysée sous François Mitterrand et ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002, Hubert Védrine se distingue par sa finesse d'analyse et sa connaissance précise des dossiers. Loin des incantations et de la dialectique binaire qui tend à remplacer la géopolitique, il défend, à la manière d'un Bainville, une vision réaliste et pragmatique de la politique étrangère. Il plaide pour « un  retour au monde réel, et inévitablement à la realpolitik, moins néfaste que l'irreal politikLafautearousseau en publie au fil des jours des extraits choisis par Vincent Trémolet de Villers pour Le Figaro [8.04].  LFAR 

     

    1162846081.jpgL'Occident désemparé  

    La construction européenne, nouvel objet politique aux justifications successives, s'était d'ailleurs voulue depuis l'origine sans racines, sans origines, post-historique et post-tragique, fondée, par génération spontanée, sur le dépassement, voire la négation des nations et des identités des peuples comme sur celui de la puissance. Plus tard, réunis en 2003-2004 au sein de la Convention sur l'avenir de l'Europe, la majorité des représentants des États membres refuserait d'assumer une évidence: les racines chrétiennes de l'Europe. Il s'agissait pourtant de racines, pas de programme! Autre exemple, ses pères fondateurs européens la proclamaient «mère de la paix» («l'Europe, c'est la paix!»), alors qu'elle était plutôt la fille inventive de la paix imposée sur le continent par l'URSS et les États-Unis, les premiers pères fondateurs ayant été Staline par la menace, Truman par la réponse. L'Europe avait été conçue depuis l'origine, selon Monnet et Schuman, sous parapluie américain, sans aucun projet de puissance. Ce manque de racines et de sens assumé (imagerie européenne vide et symboles creux que ne compense pas un drapeau marial détourné) la rattrape aujourd'hui, au point de saper ses fondements.

    À l'opposé, Samuel Huntington avait, dès 1993, alerté sur un risque de «choc des civilisations», notamment entre l'Occident et l'Islam. Que n'avait-il dit! Cela le fit vivement condamner par les chiens de garde de la bien-pensance universaliste, alors dominante en Occident, comme s'il avait préconisé le clash et non pas alerté sur le risque. Quand le président Jacques Chirac me dit un jour de l'année 2002: «Je condamne cette théorie», je lui répondis: «Je combats ce risque, car il y a, de part et d'autre, des minorités qui jouent le clash.» Il reprit: «Mais ce n'est pas un choc de civilisations, ni même de cultures, mais d'incultures!» Et moi: «Vous avez raison, et c'est pourquoi c'est si dangereux.» Les incultures occidentale et musulmane portent en elles le risque d'un affrontement sans fin… Durant la décennie 1990, et encore après, en Europe, le parti du «Bien», qu'aucun doute n'effleure jamais, a continué de postuler comme une évidence que notre universalisme… est universel, même si c'est un universalisme qui s'est sapé lui-même, de l'intérieur, en acceptant les communautarismes et, a l'extérieur, en intervenant militairement plusieurs fois à tort.

    En réalité, personne en Occident n'accepte de se remettre sérieusement en cause en raison de ce que pensent, ressentent et revendiquent les peuples anciennement colonisés ou le monde russe. Non qu'il faille nécessairement leur donner raison, mais au moins les écouter et réfléchir. Pour beaucoup, c'est tout simplement impensable. Américaine ou européenne, la vision occidentale prédominante dans ces années n'a tenu aucun compte de ce que ressentait the rest, c'est-à-dire tous les autres. Ou alors s'est imposé dans certains milieux, et tout spécialement en France, l'excès inverse: culpabilité, repentance et, sous prétexte du rejet de la haine de l'autre, haine de soi.  

    Hubert Védrine      

    A lire aussi dans Lafautearousseau :

    Hubert Védrine [1] : « La communauté internationale n'existe pas »

    Hubert Védrine [2] : « L'hubris américaine »     

    Hubert Védrine [3] : « Le marché impuissant »

    9782213700892-001-X.jpg

    Le monde au défi, Fayard, 180 p.

  • Action française • Paris 7 & 8 mai, week-end de Jeanne d'Arc : colloque et cortège traditionnel

     

    SAMEDI 7 MAI

    COLLOQUE D’ACTION FRANCAISE : « JE SUIS ROYALISTE, POURQUOI PAS VOUS ? » 

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    Rendez-vous le 7 MAI 2016 à 14h au forum de Grenelle, 5 rue de la Croix-Nivert - 75015 Paris. M° Cambronne

    Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? Telle est la question que nous discuterons avec nos invités, des « républicains intelligents » qui ont accepté de confronter leur point de vue avec le nôtre. Dans un premier temps, nous établirons les constats et l’analyse des causes de la crise du système actuel. L’Homme révolté de 1789 a-t-il accouché d’un Homme libre ? La crise anthropologique est-elle irrémédiable ? Peut-on vivre la « fraternité » dans une société qui a tué le(s) père(s) ? Puis nous tenterons de définir les fameuses « valeurs républicaines » si souvent invoquées mais jamais expliquées. La République a-t-elle trahi les espoirs la Révolution française ? Devons-nous sauver la République ou la France ? Que reste-t-il des « droits de l’Homme » et de la devise républicaine ? Enfin, nous imaginerons comment restaurer la France. Le changement de régime est-il possible ? Est-il souhaitable ? Le réenchantement de la politique peut-il passer par le retour du Roi ? Un Roi pour quelle monarchie ? Finalement, la monarchie n’est-elle pas la meilleure des républiques ?

    Retrouvez toutes les informations sur le colloque du 7 mai sur le site internet de l’événement !

    Présentation, programme, plan d’accès, accès en streaming aux interventions, réservation de vos places...Vous n’avez aucune excuse !

    Pensez à acheter votre place pour le colloque ! 

    Liste non-exhaustive des intervenants

    Pierre de Meuse  Jean-Philippe Chauvin  Robert Ménard  Pierre-Yves Muller  Benoît Dakin  Yvan Rioufol  Guillaume de Premare  Frédéric Rouvillois  Charles de Meyer  Guillaume Bernard  Paul-François Paoli  Marion Maréchal - Le Pen  Yves-Marie Adeline   Antoine de Crémiers  Gérard Leclerc  François Marcilhac
     
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    Bande-annonce colloque
     

     

    DIMANCHE 8 MAI

    DEFILE DE JEANNE D'ARC

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    Chaque année, depuis près d’un siècle, l’Action Française rend hommage à celle qui, a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    Rendez-vous le 8 MAI 2016 à 10h Place de l’Opéra - 75009 Paris.

    Famille, amis, connaissances, camarades de classe, d’amphi, collègues, soyons présents pour ce grand moment patriote ! 

    Bande-annonce Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc
     

    Repris du site Action française

  • Le mammouth est un cancre… et un cancre jaloux !

     

    par Olivier Pichon

     

    On savait l’Éducation nationale une machine aux piètres performances scolaires, mais voilà qu’au pays de l’égalité proclamée, les inégalités scolaires progressent à grands pas. Et, pendant ce temps, le commissaire Vallaud-Belkacem entend bien mettre au pas l’enseignement hors contrat. « Nous avons échoué, continuons, mais surtout empêchons ceux qui pourraient réussir d’exister ! » Une logique typiquement soviétoïde.

    Le niveau : de Pisa en Pisa

    Tous les trois ans, le programme PISA évalue les élèves de 15 ans (un échantillon de plus de 500 000 élèves a été testé) dans le monde. Sur 65 pays comparables, la France a encore reculé : elle figure au 25e rang de la dernière enquête (2013). Dans ce classement, l’Asie domine en sciences. Pour la compréhension écrite, Shangaï, Hong-Kong et Singapour se disputent les premières places. Parmi les pays en tête, les Pays-Bas, la Suisse, mais aussi la Pologne, le Mexique et Israël sont aussi assez bien placés. Dans les critères de performance, on aura noté que la taille des classes importe peu (cf. la revendication des syndicats sur le nombre des élèves), les systèmes éducatifs les plus performants mettent l’accent sur la sélection et la formation des enseignants. Ce qui compte aussi, dit le rapport, c’est l’empathie qui se crée entre professeurs et élèves.

    Cela passe par l’autorité, car il ne peut y avoir de bon rapport avant l’exercice de la discipline mais après (note de l’auteur). Le rapport établit aussi que, en France, la corrélation entre le milieu socio-économique et la performance est bien plus marquée que dans les pays de l’OCDE. Bref, si l’on appartient à un milieu défavorisé… on connaît la suite. Le pays de l’égalité, valeur affichée tel un oxymore au fronton de nos monuments, est aussi le pays de l’hypocrisie, où politiciens et pédagomanes continuent d’appliquer des méthodes pour lutter contre cette inégalité, méthodes qui se sont révélées justement préjudiciables aux plus défavorisés. Lecture globale, autodictée, pédagogie de la non-contrainte et tout le cortège des élucubrations des pédagomanes des années 70 dont P. Bourdieu fut le gourou.

    Quand l’UNICEF enfonce le clou

    Et voila que ce mois d’avril 2016 vient nous apporter un nouveau dossier à charge contre l’EN. L’Unicef nous apprend que la France est un cancre en matière d’égalité scolaire : 35e sur 37 pays à haut revenu, de quoi faire rougir de honte nos ministres. Que nenni ! Sans doute, se consolent-ils en se disant que nous devançons… la Belgique (36e) et que ceci n’a rien à voir avec Molenbeek, quoique… Plus intéressant encore, le rapport montre que les écarts scolaires ne sont pas proportionnés aux écarts de revenus. En effet, dans les catégories les plus défavorisées, l’écart de revenu entre les enfants les plus pauvres et les enfants moyens est faible, l’impact des politiques de transfert sociaux jouant largement. Autrement dit, la vieille lune marxiste de la pauvreté ne saurait être invoquée en l’occurrence, mais bien encore une fois l’abandon forcé de l’élitisme républicain par la massification éducative.

    Réduire la concurrence faute de pouvoir s’améliorer

    Les progrès du hors-contrat étaient importants depuis quelques années à juste mesure, d’une part, de l’effondrement de l’école publique et, d’autre part, des tentations d’alignement idéologique (ses performances n’étant pas en cause) de l’enseignement sous contrat. Le pouvoir s’inquiète de ce progrès du hors-contrat. Pour lutter, il mise sur ses moyens : le contrôle matériel et le contrôle idéologique. Il ne pouvait pas, dans l’état de faiblesse budgétaire où des décennies de déficit l’ont mis, supprimer l’avantage fiscal aux associations qui président aux fondations d’écoles. Il a donc décidé de se porter sur l’autorisation d’ouverture, ayant déjà, par le biais normatif, (la norme outil de répression ?) tenté d’enrayer le phénomène. Mais là où l’hypocrisie du commissaire en jupon est totale, c’est qu’elle s’inquiète de la montée des écoles… salafistes « contraires aux valeurs de la République ». Le concept de valeur de la dite-ministre n’étant pas défini, on peut y mettre à peu près ce qu’on veut. Et l’on peut s’étonner que le gouvernement montre un si grand empressement à combattre « l’extrémisme musulman » qu’il a laissé s’installer partout sur le territoire de la République en question. 36 établissements privés musulmans, dont quatre sous contrat.

    L’ouverture d’un établissement privé hors-contrat relève du régime déclaratif, demandes déposées auprès du maire, du procureur du préfet et du recteur, il peut y être fait opposition « dans l’intérêt des bonnes mœurs ou de l’hygiène » Parce que, bien entendu, la dite-hygiène et les bonnes mœurs sont reines dans l’Éducation nationale ! Insupportable prétention de l’Etat, disait Taine, à se faire l’éducateur de la nation, une imposture ! Voila maintenant que quatre inspecteurs généraux sont diligentés pour travailler sur le hors-contrat : « la liberté de l’enseignement ne connaît qu’une limite : le respect de valeurs de la République ». Mais qu’on nous dise, enfin, ce que sont ces valeurs qui, en l’espèce, deviennent des instruments de contrôle de type totalitaire, ce que l’on savait un peu déjà.

    Dans les chiffres les établissements hors-contrats catholique (ou israélites) sont d’un nombre à peu près comparable aux établissements musulmans, et s’il ne faut pas sous estimer le risque, on ne saurait accepter, de l’État, la restriction des libertés… Surtout lorsqu’il doit balayer devant sa porte concernant ses propres performances dans le système monopolistique démontrant qu’il faut en finir avec ce cancre-là !   

  • Hubert Védrine [3] : « Le marché impuissant »

     

    Dans son dernier essai, Le monde au défi, Hubert Védrine fait le constat de l'impuissance voire de l'inexistence de la communauté internationale. Il dresse un vaste et éclairant panorama de l'état du monde et des illusions perdues du marché, de la mondialisation heureuse et de l'Union européenne. Secrétaire général de l'Élysée sous François Mitterrand et ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2002, Hubert Védrine se distingue par sa finesse d'analyse et sa connaissance précise des dossiers. Loin des incantations et de la dialectique binaire qui tend à remplacer la géopolitique, il défend, à la manière d'un Bainville, une vision réaliste et pragmatique de la politique étrangère. Il plaide pour « un  retour au monde réel, et inévitablement à la realpolitik, moins néfaste que l'irreal politikLafautearousseau en publie au fil des jours des extraits choisis par Vincent Trémolet de Villers pour Le Figaro [8.04].  LFAR

     

    3791358239.jpgLe marché impuissant 

    Avatar économique de la communauté de valeurs : la conviction que le marché - l'économie globale de marché (en l'espèce dérégulée et financiarisée), la « démocratie de marché » - avait vocation à unifier le monde et à dissoudre les identités récalcitrantes comme de vulgaires calculs rénaux. Si la liberté du commerce est un dogme (celui-là même au nom duquel, au milieu du XIXe siècle, l'Empire britannique avait fait la guerre à la Chine pour l'obliger à acheter son opium qu'elle produisait en Inde), le protectionnisme n'est pas une erreur, mais une hérésie. Et tous les particularismes antagonistes de l'Histoire ont vocation à se fondre dans le marché mondial. À l'évidence, ce n'est pas ce qui s'est produit, d'où, entre autres, le piétinement des négociations générales dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce pour ouvrir les marchés et harmoniser les normes. La mondialisation récente a créé des milliardaires à foison et sorti des centaines de millions de paysans (en général asiatiques) de l'extrême pauvreté, mais au prix d'un accroissement faramineux des inégalités de plus en plus insupportable.

    Partie pour être un triomphe de l'Occident, à la fois géopolitique, économique, idéologique, culturel et conceptuel, l'histoire du dernier quart du XXe siècle démontre en fait que les perceptions des peuples ne sont pas devenues homogènes par le miracle de la mondialisation, de la généralisation des portables et d'Internet, de l'action de l'ONU, de la multiplication des sommets, que nos valeurs occidentales universelles ne sont pas partout considérées comme universelles, que les mémoires des peuples ne coïncident toujours pas entre elles, pas plus que leurs espoirs ou leurs craintes. L'histoire reste dans beaucoup de pays un réservoir ou l'on cherche des munitions pour les controverses du moment et les batailles de demain. En France, la névrose est plus forte qu'ailleurs et un roman masochiste antinational prétend y supplanter le simpliste roman national façon IIIe République. On y est passé de l'autoglorification sans nuances à l'autoaccusation expiatoire sans s'être stabilisé de façon consensuelle à l'étape intermédiaire de la lucidité historique. 

    Hubert Védrine      

    A lire aussi dans Lafautearousseau :

    Hubert Védrine [1] : « La communauté internationale n'existe pas »

    Hubert Védrine [2] : « L'hubris américaine »     

    9782213700892-001-X.jpg

    Le monde au défi, Fayard, 180 p.

  • La CGT en chute libre se radicalise ... Philippe Martinez se voit-il en petit père des peuples ?

     

    La représentativité des syndicats français est aussi nulle que celle de la représentation parlementaire. Mais on fait comme si ... Le roi est nu, mais il règne ou fait semblant. Combien de temps pourront durer les simulacres ? Croit-on que la crise institutionnelle, économique et sociale en cours sera résolue par les gauchistes plus ou moins paumés de Nuit debout ? LFAR

     

  • Alain Finkielkraut, Nuit debout et le fascisme des antifascistes

     

    Après l'expulsion d'Alain Finkielkraut de la place de la République par des participants de Nuit Debout, Mathieu Bock-Côté met en lumière l'état d'esprit sectaire de la gauche radicale. [Figarovox 18.04]. Il analyse le fascisme des antifascistes. Le plus radical, le plus totalitaire. Le plus réel aussi. Car au sens historique, comme au sens théorique, il n'y a jamais eu vraiment de tradition fasciste française ni de mouvement fasciste français qui compte. D'une part, le fascisme est passé, il appartient à une histoire déjà lointaine; d'autre part il relève de traditions étrangères spécifiques. Pas de la nôtre. N'en subsiste plus que ce que nous appelions, au temps de l'Union Soviétique et de l'Internationale communiste, le fascisme rouge. Chez nous, celui d'une certaine extrême gauche, nostalgique de la Terreur et du Goulag, le second découlant, d'ailleurs, de la première, Soljenitsyne l'a montré. Alain Finkielkraut traité de fasciste et expulsé de la place de la République comme tel, on le voit, cela ne prend plus. L'opinion le condamne majoritairement. Il arrive à l'Action Française, aux royalistes, de subir le même traitement. Les voilà désormais, en bonne compagnie.  LFAR

      

    Mathieu Bock-Coté.jpgPour ceux qui ont regardé les vidéos sur internet, la scène était insoutenable: alors qu'il se rendait place de la République pour observer directement, sans filtre médiatique, les manifestants rassemblés dans Nuit Debout, le philosophe Alain Finkielkraut a été agressé par des petites brutes se considérant probablement comme l'avant-garde de la révolution, les gardiens de la tolérance et les promoteurs admirables d'une démocratie enfin délivrée de sa pudeur libérale. Car à ce qu'on dit, à Nuit Debout, on réinvente la citoyenneté.

    On pourrait n'y voir qu'un fait divers. Mais on aurait tort. Car cette expulsion est terriblement révélatrice d'un état d'esprit sectaire étrangement encensé par les médias qui aiment bien jouer à la révolution de la jeunesse. «Bien fait pour sa gueule». « Qui sème le vent récolte la tempête ». Ces formules souvent reprises sur les médias sociaux nous rappelaient l'incroyable capacité de la gauche radicale à culpabiliser les victimes et à victimiser les coupables, pour ne jamais sortir de ses schèmes idéologiques confortables. Alain Finkielkraut est par nature un vilain, et il ne sera jamais autre chose.

    En se présentant dans un espace public censé mettre en scène une démocratie améliorée, Alain Finkielkraut se serait livré à une odieuse provocation, pour créer le buzz médiatique autour de sa personne. C'est un stratège rusé qui se serait présenté Place de la République pour se faire cracher dessus, se faire traiter de fasciste et ainsi donner une mauvaise image au mouvement citoyen. Et puisque Finkielkraut, excédé, finira par répondre à une femme qui l'invectivait ardemment, on présentera finalement sa brutalisation comme une simple échauffourée entre excités idéologiques.

    Finkielkraut a été chassé d'un espace public confisqué par une faction idéologique qui se prend pour le peuple en marche. Apparemment, une partie de Paris appartient désormais à un groupuscule révolutionnaire qui distingue ceux qui y sont les bienvenus et ceux qui ne le sont pas. Les militants les plus engagés de Nuit Debout n'acceptent pas dans leur vision de la démocratie la possibilité même du désaccord idéologique. Ils savent à l'avance quelles positions sont respectables et lesquelles ne le sont pas. Un des plus grands philosophes français n'était pas le bienvenu comme un simple témoin dans le peuple militant.

    Nuit Debout veut réinventer la démocratie en renouvelant en profondeur le débat public, en le délivrant de ses entraves institutionnelles. Officiellement, la démocratie représentative serait souillée et corrompue, et étoufferait la véritable délibération. Il faudrait désormais se connecter directement au peuple, en lui permettant de parler sans filtre. C'est le rêve éternel de la démocratie directe. Mais on constate que les militants de Nuit Debout sont prêts à injurier et calomnier certaines personnes associées à des idées qui ne sont manifestement pas les bienvenues dans la conversation démocratique telle qu'ils l'imaginent.

    Comprenons bien la logique : la démocratie directe se pratiquera dans un éventail idéologique assez restreint. Et même si nous sommes devant un mouvement qui se dit citoyen, on constate qu'il se permet de distinguer sans complexe ceux qui sont dignes d'être citoyens et ceux qui ne le sont pas. Il a là une forme d'aristocratisme militant qui ne dit pas son nom. Entre les citoyens éclairés et les autres, il y a une différence de statut qui fonde la légitimité de l'action militante. Les premiers ont eu la révélation progressiste: les autres sont dans l'obscurité et sont au mieux à plaindre.

    C'est le paradoxe de la démocratie directe : elle prétend approfondir la démocratie alors qu'elle s'ouvre à la logique de la meute en se permettant de conspuer la dissidence trop ouvertement affichée. La démocratie directe ne se croit véritable que lorsqu'elle est fusionnelle et donne à ceux qui s'y investissent le sentiment de participer à une unanimité révolutionnaire. Ceux qui ne se joignent pas au mouvement sont alors présentés comme des ennemis du peuple et même, de l'humanité. Ils ne posent pas des questions légitimes : ils polluent le bel élan révolutionnaire par la mauvaise foi. Ils ne témoignent pas d'une autre conception du bien commun mais cherchent à mutiler ce dernier. Il faut en finir avec eux.

    Dès lors, l'insulte suprême peut-être lancée : on accusera Finkielkraut de fascisme. La fascisation de l'adversaire permet ainsi d'en finir avec lui. Car on ne débat pas avec le fascisme : on le combat. Contre le fasciste, la violence est permise et même encouragée. On le chasse de l'espace public, on l'empêche de se présenter dans une agora théoriquement ouverte à tous, on l'interdira même d'écouter ce qui s'y dit: c'est un intrus, un agent contre-révolutionnaire qui vient épier les militants du monde meilleur. Le mouvement Nuit Debout, en se transformant en théâtre d'un triste lynchage, a dévoilé sinon sa vraie nature, du moins celle de certains de ses militants, qui carburent à un fanatisme progressiste étranger aux règles élémentaires de la civilité démocratique. 

    FigaroVox

    Mathieu Bock-Côté                                  

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

  • Pour en finir avec les dérapages de « La Provence »

    18 avril 2016

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    « La Provence » a publié cette information dans son édition d'hier lundi au matin.

    Cette fois-ci, plus de photos, plus d'idéologie, plus de phrases. Des faits.

    Après avoir relayé pendant des mois la propagande de l'ultragauche,  dite antifasciste, repris à son compte les formules, les accusations, et les insultes de cette dernière envers l'Action Française et les royalistes en vue de les interdire de parole et d'existence, au besoin par la violence, Laurent d'Ancona cosigne, pour La Provence un article où les casseurs, les violents, les auteurs d'une intrusion et de vandalisme chez autrui, encapuchonnés et gantés selon les riverains, au nombre d'une trentaine, actuellement recherchés par la Sûreté pour de tels délits, ce ne sont pas les militants d'Action Française mais ceux de l'extrême-gauche !

    Pour clore cette affaire, nous nous bornerons à dire qu'au bout du compte ni M. D'Ancona ni La Provence n'ont l'air bien malins !  LFAR

     

  • Enfin un socialiste français marocophile et clairvoyant

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    Par Péroncel-Hugoz

    Lassé d’avoir toujours à distribuer ses « coups de dent » sur la Toile à la filière algéro-socialiste antimarocaine de Paris, notre confrère a enfin trouvé un socialiste français positif, ce qui lui permet de reposer un peu sa mâchoire…

     

    peroncel-hugoz 2.jpgJ’ai eu tant de fois, sur ce blog, la triste occasion de dénoncer, de « mordre » les intrigues marocophobes de la filière algérienne au sein du Parti socialiste français, actuellement au pouvoir à Paris, que je suis bien aise d’avoir à donner aujourd’hui un coup de chapeau à une figure socialiste française ouvertement marocophile. J’ai nommé Hubert Védrine, qui passa une partie de son enfance au Maroc et fut plus tard le conseiller diplomatique très « gaullien » du président Mitterand, lequel n’était socialiste que de nom, ayant même été en sa jeunesse un fidèle de la dynastie royale française alors exilée au Royaume de Belgique. Ensuite, Hubert Védrine fut, de 1997 à 2002, le ministre des Affaires étrangères, toujours très « gaullien » du gouvernement Jospin, vraiment socialiste lui ( et même jusqu’au trotskysme …), mais heureusement ne manifestant guère d’intérêt que pour la politique intérieure de la France. 

    Hubert Védrine, fils lui-même d’un Français marocophile ayant jadis travaillé dans le secteur privé en Chérifie, n’a jamais caché son empathie pour la politique marocaine tant au Sahara qu’en Afrique noire ou bien en matière intérieure : il s’est élevé contre la détérioration des relations Rabat-Paris en 2014-2015, suite aux manigances de la mafia socialo-algérienne nichée rue de Solférino, siège parisien du Parti socialiste; il a loué la percée économique marocaine au sud du Sahara, jugeant que Rabat et Paris n’étaient pas rivaux mais « complémentaires » en cette partie du monde; il a vanté le « chemin original » que Rabat trace au milieu de la « turbulence arabe » depuis le soi-disant « printemps » de 2011. Enfin, Védrine n’a jamais caché sa réprobation devant le caractère « abusif », un peu partout à travers la planète, de l’ « hyperpuissance » états-unienne. Tout cela plus ou moins au moment où des politiciens de droite (Chirac, Sarkozy, Juppé, etc) ou de gauche (Hollande, Ayrault, etc) mettaient fin sans vergogne aux derniers pans gaulliens de la diplomatie française. On comprend que ni Sarkozy ni Hollande n’aient voulu remettre le talentueux Védrine au Quai d’Orsay où il aurait sans doute essayé de stopper le retour de Paris dans le giron hégémonique nord-américain. 

    En dernier ressort, Hubert Védrine vient de publier à Paris «  La France au défi » (Fayard, 180 pages) d’où nous extrayons pour nos suiveurs quelques formules bien frappées de celui qui reste l’un des rares esprits européens indépendants et décomplexés quand il s’agit des affaires du monde :

     

    MONDIALISATION 

    « La mondialisation récente a créé des milliardaires à foison et sorti des centaines de millions de paysans (en général asiatiques) de l’extrême pauvreté, mais au prix d’un accroissement faramineux des inégalités de plus en plus insupportable »


    FRANCE 

    « En France, la névrose est plus forte qu’ailleurs et un roman national nouveau prétend y supplanter le roman national façon IIIe République. On est passé de l’autoglorification sans nuances à l’autoaccusation expiatoire sans s’être stabilisé à l’étape intermédiaire de la lucidité historique »


    EUROPE  

    « En 2003-2004, au sein de la Convention sur l’avenir de l’Europe, la majorité des représentants des Etats-membres refusa d’assumer une évidence : les racines chrétiennes de l’Europe. Il s’agissait pourtant de racines pas de programme ! »


    «FIN DE L'HISTOIRE » 

    « Le géopolitologue Samuel Huntington avait, dès 1993, alerté sur un risque de « choc des civilisations », notamment entre l’Occident et l’Islam. Que n’avait-il dit ! Cela le fit vivement condamner par les chiens de garde de la bienpensance universaliste, alors dominante en Occident, comme s’il avait préconisé l’affrontement et non pas alerté sur le risque ».


    DAECH 

    « Dans l’hypothèse, la pire, celle où Daech durerait et s’enracinerait, on ne peut exclure que des Etats sunnites, faibles ou inquiets, voire d’autres Etats, finissent par se résigner à traiter avec lui, d’autant que la Turquie restera toujours moins mobilisée contre lui que contre les Kurdes ». 

    « L’influence du « Califat », s’il dure, se fera sentir aussi en Turquie et chez les 20 millions de musulmans d’Europe ».   

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 15.04.2016