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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1277

  • « Conversations avec Monsieur Poutine »

    Oliver Stone et Vladimir Poutine

     

    En deux mots.jpgC'est un documentaire d'une qualité remarquable - et rare - qui a été diffusé lundi soir par FR3 : « Conversations avec Monsieur Poutine ».

    Cette soirée - documentaire et débat - donne une idée de ce que pourrait être une télévision de bon niveau, où l’on prendrait le temps aussi bien que les moyens de l'étude et de la réflexion. Cela suscite bien plus d'intérêt que ces avalanches d'informations sommaires et monochromes répétées en boucle, dont les télévisions font l’essentiel médiocre de leurs programmes ou que ces débats superficiels au cours desquels aucun des participants qualifiés, pressés et interrompus sans répit par l'animateur, n'a le temps de développer un raisonnement, une explication, qui se tiennent.

    Le cinéaste américain – Oliver Stone - qui a réalisé « Conversations avec Monsieur Poutine » a manifestement peu de considération pour l'intelligence politique de son pays et, à l'inverse, une évidente empathie envers Poutine.

    Il naît de leurs dialogues sur toutes sortes de sujets, à la fois biographiques et politiques, un saisissant portrait du président russe. Sa jeunesse, ses études y sont évoquées. Mais aussi sa carrière de jeune officier du KGB, puis son ascension presque née de hasards vers les sommets de l’Etat. Autant d’occasions de retours passionnants sur des moments vécus d’Histoire de la Russie et du monde : l’effondrement du bloc soviétique, la réunification allemande, les incertitudes systémiques de la période Gorbatchev, le chaos eltsinien, la mise à l’encan de la Russie, sa dislocation, son humiliation, les figures des présidents américains successifs : Reagan, Bush père et fils, Clinton, Obama, Trump … Miné par l'alcoolisme et néanmoins responsable, Eltsine, sans préparation, fera de Poutine son premier ministre puis, en quelque sorte, le portera à la présidence de la Russie. Suivent les différentes phases de l'action de Poutine, président, au cours de ses mandats : restauration du niveau de vie ; mise au pas des oligarques ; rétablissement de la puissance militaire russe ; puis, à la surprise générale, retour de la Russie sur la scène internationale, politique et militaire, rendant au peuple russe la fierté nationale.

    En bref, Poutine dans ces dialogues a le visage d’un dirigeant politique pondéré, fin stratège, pénétré d’Histoire et de culture, remarquablement informé, et non dénué de sagesse humaine. C'est ainsi qu'il traite des grands dossiers en cours. Ukraine et Syrie, Libye ou Afghanistan, l'Islam russe, la foi orthodoxe, l'affaire Snowden, etc. 

    Le débat qui a suivi, où participaient, entre autres, Hubert Védrine, Renaud Girard, Bernard Guetta et Oliver Stone, s’est terminé par une question de fond de l’animateur : « Poutine est-il dangereux ? ». Malgré son hostilité de principe – au sens idéologique fort – Bernard Guetta a concédé qu’il ne l’était pas pour les pays d’Europe de l’Ouest. Clôturant le débat, Hubert Védrine a prononcé : « En tout cas, il l’est moins que Trump ».

    Nous terminerons par là.   • 

  • CLASH : Alain Bauer atomise un militant antipolice !

     

    Cette vidéo tourne en boucle sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines.

    Elle provient d'un débat lors d'une émission de Natacha Polony sur Paris Première, Polonium.  Débat au cours duquel Alain Bauer atomise, a-t-on écrit, un militant dit libertaire : en réalité, un de ces militants immigrationnistes qui sévissent, sous des dehors généreux, dans la nébuleuse de la gauche radicale. Ce n'est pas que, pour diverses raisons, nous ressentons une sympathie particulière pour la police. La leçon que reçoit ici ce jeune-homme vaut néanmoins la peine d'être vue et écoutée. 

    Rappelons qu'Alain Bauer est professeur de criminologie appliquée au Conservatoire national des arts et métiers et consultant en sécurité. Auteur d'une trentaine d'ouvrages sur la franc-maçonnerie et d'une quarantaine sur la criminalité, il est souvent consulté par les plus hautes autorités politiques. 

    Ajoutons qu'il a été grand maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003.

    Le diable porte pierre.  LFAR   

     

     

  • Le dernier numéro de La Nouvelle Revue Universelle vient de paraître : printemps 2017

     

    Prenez connaissance du sommaire  détaillé de cette nouvelle et excellente livraison de la Revue universelle (ci-dessus). A lire absolument, à ne pas manquer.

    Commentaire relevé dans le blog :

    « Dans ce rayonnement d’intelligence qu’est le Revue Universelle, où l’on peut picorer au hasard, une mention spéciale à la contribution d’Antoine de Crémiers qui rend limpide une matière aussi hermétique et aride, que le finance internationale, et surtout la composition du tonneau de poudre sur lequel le monde est assis. Avec la même inconscience des dirigeants de la planète, que lorsqu’une banque comme UBS dut rayer 34 milliards USD de ses actifs en une semaine, en 2008. La mère de famille ne peut pas se permettre une telle erreur dans son budget. Ici les administrateurs de la banque avaient inscrit au fil des ans des actifs qui n’existaient pas … Un détail quoi … »

    Jean Louis FAURE, mercredi, 15 octobre 2014 

     

    Abonnements : La nouvelle revue universelle, 1 rue de Courcelles, 75008 PARIS - 4 numéros par an - Tarif :  m Normal, 1 an, 70 €  m Soutien, 1 an 100 €  m Normal, 2 ans, 130 € m Réduit, 1 an (étudiants, chômeurs) 40 €. Étranger et DOM-TOM : 77 €

    Sommaire  

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  • Café Histoire de Toulon, mercredi 28 juin, avec Antoine de Crémiers, sur le transhumanisme

    Antoine de Crémiers, est responsable éditorial à la Nouvelle Revue Universelle, du Café Actualité d'Aix-en-Provence et conférencier. Il est également responsable de la formation d'Action Française Provence.

    Le transhumanisme qui arrive est-il le stade suprême du libéralisme ? Sommes nous devant cette "France des robots" que le grand écrivain catholique Georges Bernanos nous annonçait dès 1947 ? La nouvelle génération des jeunes catholiques contestataires de la passionnante revue LIMITE a-t-elle raison de nous alerter ? Que doivent penser les catholiques devant le danger transhumaniste ? Quel rapport avec l'encyclique Laudato Si ? C'est a un véritable et nécessaire exercice de réflexion que l'animateur du Café Actualité d'Aix en Provence, Antoine de Crémiers nous fera participer. 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • Le Prince Jean de France : Deux manifestations avec nos troupes alpines

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgA quelques mois d’intervalle, j’étais à Gap pour une passation de commandement, et à Grenoble pour une manifestation autour de la restauration de l’Hôtel des troupes de montagne de la 27e brigade d’infanterie de montagne à laquelle appartient le 4è régiment de chasseurs dont je suis le parrain.

    A Gap avait lieu il y a quelques semaines la passation de commandement entre le Colonel Fatinet et le Lieutenant-Colonel de Thieulloy. Nous y étions en famille avec Philomena, Gaston et Antoinette. Le 4è RC est un régiment de cavalerie rattaché à la brigade alpine à laquelle appartient aussi le 7è BCA. Ce régiment participe à de nombreuses missions opérationnelles. Il est en ce moment au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane.

    A Grenoble pour les 150 ans de l’Hôtel des troupes de montagne une manifestation était organisée sous l’égide du Général Pons commandant la 27è brigade. Pour l’occasion j’ai assisté avec ma sœur Marie à une représentation musicale très enjouée autour de la construction du bâtiment sous Napoléon III. Suivait une réception autour des spécialités de la région, occasion privilégiée de parler avec les élus de la mairie et du département ainsi qu’avec les officiers des différents corps réunis. La réception s’est terminée par une projection retraçant l’histoire du bâtiment. 

    Deux moments privilégiés pour marquer un attachement fort à nos armées et assurer ainsi comme colonel de réserve le lien avec la nation. 

     

    Jean de France, duc de Vendôme
    Le 25 juin 2017

    2-Grenoble_Hôtel-Rénové_170615.jpg

    A Grenoble l’Hôtel des troupes de montagne 

    Le site du Prince Jean de France

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Le Prince Jean de France : Servir son pays

  • Islam et République : Annie Laurent décrypte le discours de Macron au CFCM

     

    « Personne ne peut faire croire que l'islam n'est pas compatible avec la République », a déclaré Emmanuel Macron devant le Conseil français du culte musulman. Annie Laurent montre ici que des contradictions entre l'islam et la République existent bel et bien. Sans préjuger de celles qui peuvent exister entre cette dernière et le catholicisme traditionnel ... Rappelons qu'Annie Laurent nous honore de son amitié ; qu'elle est intervenue dans plusieurs de nos cafés politiques et réunions, dont les vidéos existent ici ; qu'elle a collaboré à Lafautearousseau. Nous recommandons d'ailleurs à nos lecteurs de suivre ses publications et ses interventions diverses. Cet entretien a été réalisé par Eloi Thiboud et a été publié dans Figarovox le 23 courant.    LFAR

     

    1214153452.jpgÀ l'occasion du repas de clôture du jeûne du Ramadan (Iftar), Emmanuel Macron a prononcé un discours devant le CFCM (Conseil français du culte musulman), dix ans après Nicolas Sarkozy. Il a notamment affirmé que « personne ne pouvait faire croire que l'islam n'était pas compatible avec la République ». Qu'en pensez-vous ?

    Pour les musulmans, les principes d'organisation sociale et politique sont d‘ordre divin. Ils s'appuient sur deux sources principales : le Coran et la Sunna (la tradition mahométane). On voit bien la discordance avec le modèle démocratique lorsqu'on considère notre devise nationale : « Liberté, Égalité, Fraternité». Sur la question des libertés: pour nous, Français, la liberté est universelle et également partagée. Dans l'islam, il n'y a de libertés que restreintes : ainsi en est-il, par exemple, de la liberté de conscience, qui est inexistante. Par conséquent, un musulman ne peut être reconnu comme athée ou se convertir à une autre religion. À cet égard, il faut souligner que, tout en interdisant l'apostasie, le Coran ne prévoit aucune peine temporelle pour punir celui qui s'en rend coupable. Le droit islamique s'appuie donc sur une sentence attribuée à Mahomet : « Celui qui quitte la religion, tuez-le ». Dans ce registre, la Charia fait figure de Code pénal pour les musulmans. Dès lors, si une Constitution proclame la Charia comme source du droit, rien n'empêche un magistrat saisi d'une telle affaire de prononcer la peine de mort. Pour revenir au contexte français, lorsque dans les années 1990, alors que les négociations étaient entamées entre le gouvernement et des responsables musulmans en vue de l'organisation du culte islamique, le ministre de l'intérieur de l'époque, Jean-Pierre Chevènement, avait proposé à ces derniers une charte contenant notamment une clause par laquelle ils s'engageraient à respecter la liberté de conscience, y compris le droit de renoncer à l'islam. Or, sous la pression de certains mouvements, notamment les islamistes Frères musulmans, le ministère retira cette clause de la charte. Il justifia cette reculade en rappelant que la Constitution française garantit déjà la liberté religieuse. Ce faisant, il ignorait que pour les musulmans convaincus la Charia est supérieure à toute loi humaine, donc à celle de la République. Cet exemple permet de prendre la mesure de l'incompatibilité entre nos principes respectifs. Concernant l'égalité, le Coran instaure la supériorité du musulman sur le non-musulman et l'homme sur la femme. Ces principes ne sont pas discutables puisqu'ils relèvent de l'arbitraire divin. Autrement dit, ils ne peuvent être sujets à modification. On perçoit immédiatement les problèmes que cela peut poser dans la vie sociale. Certes, l'islam reconnaît le principe de « fraternité », mais il ne s'applique qu'au sein de l'Oumma, la communauté des croyants musulmans. C'est pourquoi un musulman peut se sentir d'abord citoyen de l'Oumma avant d'être citoyen de son propre pays si celui-ci n'est pas régi par l'islam. Il en résulte une grande divergence avec les fondements démocratiques. Il faut ajouter que l'islam ignore le concept de « personne ». D'origine biblique, celui-ci confère à tout être humain une dignité inviolable et inaliénable, puisque, selon la Genèse, Dieu a créé l'homme à son image et à sa ressemblance. Il s'agit là d'un fondement ontologique, qui est l'un des piliers structurants de notre société. Or, le Coran occulte cette mention, instaurant une distance infranchissable entre Dieu et ses créatures humaines. De tout cela résulte le fait que, dans l'islam, l'individu a des devoirs ; quant à ses droits, ils ne sont que ceux que Dieu veut bien lui donner. L'islam accorde donc la primauté au juridique, d'où la prépondérance, pour certains de nos compatriotes musulmans, de la Charia sur le droit français.

    Le Président de la République a insisté à plusieurs reprises sur le rôle que doivent assumer les organisations musulmanes de France dans la lutte contre le terrorisme et les prédicateurs salafistes, qui prêchent « ce qui est contraire au cœur de l'islam ». Les extrémismes auxquels la France est confrontée trahissent-ils le véritable islam ?

    Il faut d'abord signaler qu'il existe mille et une interprétations des textes sacrés de l'islam. Cette religion, dans sa version sunnite, ultra-majoritaire et la seule concernée par les débats en France, ne possède pas d'autorité dotée d'un pouvoir d'interprétation revêtu du sceau de l'authenticité. Autrement dit, il n'y a pas de pape de l'islam habilité à trancher et à imposer sa lecture, ce qui permettrait, par la même occasion, aux non-musulmans de savoir ce qui est conforme à l'interprétation officielle. En outre, les Français musulmans ne sont pas unis, du fait de la variété de leurs origines et de leurs différences idéologiques. Ainsi l'islam des Turcs n'est pas celui des Maghrébins, le salafisme diffère des Frères musulmans, etc. C'est pourquoi je ne vois pas comment le président de la République ou un autre responsable politique peut dire de façon certaine ce qui constitue « le cœur de l'Islam ». À quel titre la République peut-elle se prononcer sur une telle définition ? Et comment concilier de tels propos avec la laïcité propre à l'État ? En réalité, l'unique moyen d'en finir avec l'extrémisme serait de supprimer les passages du Coran et de la Sunna justifiant la violence et les atteintes aux libertés. Car, qu'on l'admette ou pas, ces textes sacrés comportent bien des incitations à la haine. Or, pour les musulmans, le Coran est un livre incréé ayant Dieu pour seul auteur. Ce dogme prévaut depuis le IXè siècle. Aucune autorité humaine ne peut donc prétendre le modifier. Ce n'est pas le cas de la Bible puisqu'elle est inspirée, non dictée. Même les intellectuels musulmans engagés dans la promotion d'un islam adapté à la modernité ne reviennent pas sur ce dogme. L'absence de magistère et le caractère incréé du Coran sont deux obstacles structurels qui empêchent toute évolution dans le sens d'une interprétation unique et authentique.

    Emmanuel Macron a aussi mentionné le rôle des imams et des organisations régionales, comme les CRCM. Pour lui, il est impropre de faire des analogies entre l'islam et les autres religions en ce qui concerne les ministres du culte. Dans quelle mesure l'islam est-elle une religion décentralisée, et quel est le rôle exact d'un imam ?

    Emmanuel Macron a raison, l'imam ne peut être assimilé à un prêtre. L'islam ignorant le principe de médiation entre Dieu et l'homme, il n'a ni sacerdoce ni sacrements. Son rôle consiste à diriger la prière et d'assurer la prédication du vendredi. Celle-ci ne se limite pas au domaine religieux puisque dans l'islam le temporel et le spirituel sont mêlés, elle peut comporter des aspects relatifs par exemple à la politique, aux relations avec les non-musulmans, aux rapports hommes-femmes… L'imam n'a pas pour mission d'assurer un accompagnement spirituel, c'est pourquoi son rôle se limite souvent à veiller à l'observance des rites ou des interdits alimentaires. Ainsi, l'imam ne peut être tenu responsable des actions de ses fidèles. La difficulté est accrue si l'on sait qu'une partie des imams officiant en France ne parle pas français. Dans son discours, Emmanuel Macron a vanté la création par l'État d'une aumônerie musulmane. Il s'agissait de montrer que l'État français accorde le même traitement à toutes les religions présentes chez nous. Or, l'aumônier n'existe pas dans la tradition islamique. Je pense qu'il s'agit là d'une erreur puisque, comme je l'ai souligné, il n'y a pas de médiation entre Dieu et l'homme dans l'islam. Bien sûr, les responsables musulmans peuvent faire preuve de bonne volonté. Ainsi, en mars dernier, le CFCM a produit une « charte de l'imam » qui comporte des mesures bienvenues telles que l'attachement à la laïcité, à la liberté, au dialogue interreligieux et le rejet de toute justification de la violence au nom de Dieu. Le CFCM a demandé à toutes les instances représentatives de l'islam en France et aux mosquées d'adhérer à cette charte… mais celle-ci a immédiatement été rejetée par la majorité d'entre elles. Encore une fois ces initiatives ont trouvé leurs limites face à l'absence d'autorité réellement représentative de l'islam.

    Le Président de la République souhaite que l'État puisse participer à la formation des imams. Est-ce possible, selon vous ?

    La demande est légitime mais sa réalisation pose d'importantes questions. En effet, comment la République laïque envisage-t-elle d'intervenir dans ce domaine ? Qui va trancher les difficultés liées à l'interprétation des dogmes et des textes sacrés ? Comment gérer les divergences idéologiques ? En fait, qui va contrôler l'enseignement dispensé dans les instituts de formation d'imams ? Je ne vois pas de réponse pertinente à ces questions. Imagine-t-on voir un jour la République laïque s'immiscer dans les programmes des séminaires de l'Église catholique, interdire l'enseignement de la loi naturelle (je pense notamment au mariage et à la filiation) ? Concernant l'islam, il existe déjà des Instituts de formation d'imams, dont certains sont gérés par l'UOIF, association qui, à bien des égards, ne transmet pas des valeurs compatibles avec la démocratie. Mais il est vrai que la question de la formation des imams est pertinente si l'on considère les préoccupations liées à la sécurité publique. Il me semble que l'État devrait mettre fermement les représentants officiels de l'islam face à leurs responsabilités. En cas de violences ou de discours haineux prononcés dans les mosquées en référence au Coran et à la Sunna, ceux-ci devraient pouvoir être poursuivis pour complicité avec les imams dangereux. L'État devrait aussi imposer la langue française lors de prêches et interdire tous financements étrangers des mosquées et associations. Il faut être d'une intransigeance absolue quand il s'agit de sécurité publique et ne pas hésiter à aller jusqu'à des mesures d'expulsion. Enfin, en se mêlant de l'organisation de l'islam en France, je crains que l'État ne contribue, sans doute malgré lui et tout en dénonçant le communautarisme, à confessionnaliser les musulmans, alors que, selon la Constitution de notre pays, ceux-ci sont d'abord des citoyens avant d'être chrétiens, musulmans, juifs ou autres. On risque de donner à l'islam le statut de religion d'État comme le regrettait feu le cardinal Lustiger. 

    « Je ne vois pas comment le président de la République peut dire de façon certaine ce qui constitue " le cœur de l'islam" ». 

    Eloi Thiboud

  • Europe : L’armée n’est pas un corps de fonctionnaires comme les autres, elle a, avec la nation, un lien existentiel

     

    En deux mots.jpgHier, nous avons reproché à Emmanuel Macron d’avoir utilisé l’expression « peuple européen » au singulier, lors du sommet de Bruxelles.

    Il existe, en effet, des peuples européens et entre eux de profondes parentés – que l’on s’obstine, d’ailleurs, à nier depuis quelques décennies – mais de peuple européen, unique et singulier, point. Vouloir mobiliser ses énergies en oubliant sa diversité relève donc de la gageure, en fait de l’idéologie utopique. Quant à vouloir en même temps, renouer avec l’Histoire - ce qui est méritoire - cela ne peut se faire en oubliant que ladite histoire est d’abord celle de terribles et incessants conflits. Une certaine identité européenne ne s’en trouve pas pour autant empêchée. Encore faut-il faire la part des choses. 

    Une autre orientation macronienne nous semble appeler la vigilance et la circonspection. Il s’agit des avancées que prône Emmanuel Macron en matière de défense européenne. 

    L’article 15 de notre constitution fait du président de la République le chef des armées. Qu’est-ce, en effet, qu’une armée sans chef ? Une bande armée. Si elle ne sert pas une diplomatie, un Etat, une nation, un peuple, qu’est-elle, quelle est sa mission ? Elle ne peut, d’ailleurs, avoir qu’un seul chef. Le commandement, comme la souveraineté, suppose l’unité.  

    L’armée n’est pas un corps de fonctionnaires comme les autres. Elle a, avec la nation, un lien existentiel. Elle est l’ultime garant de son existence. L’ultima ratio. Et à l’ère nucléaire, seul le Chef de l’Etat est en charge de la décision suprême. Celle qui peut risquer le tout pour le tout et, dans une large mesure, la vie même de la nation.  

    Qu’il y ait, entre Etats européens, des accords de coopération militaire renforcée est une chose. La France est le seul pays des 27 disposant d’une armée encore digne de ce nom et elle pourrait trouver dans l'affaire un rôle, une position, présentant quelques avantages. Que l’on veuille ressusciter la défunte C.E.D*., sans diplomatie commune, sans unité de peuple ni de commandement, ni même d’intérêts réellement communs, en est une autre.    

    Si le projet devait prendre un tour plus concret, il devrait être frontalement combattu. Et, s’il le fallait, il faudrait faire en sorte de raviver les vieilles alliances franco-françaises qui, en leur temps, avaient abattu la C.E.D. 

    * Communauté européenne de défense - Wikipédia

  • Le chemin de Damas

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    La chute probable et prochaine de Mossoul et Raqqa annonce la disparition  de l’assise territoriale de l’Etat islamique. Dans une Syrie déchirée, chacun prépare donc le coup d’après, c’est-à dire le nouvel état de fait et/ou de droit qui prévaudra. La tension entre les deux camps est évidente, à preuve cet avion de l’armée syrienne volontairement abattu le 18 juin par un missile américain, les Russes considérant en retour « comme des cibles » les avions de la « coalition ». M. Guetta a, une fois n’est pas coutume, raison d’affirmer (France Inter, 20 juin) : « A travers leurs protégés respectifs, Américains et Russes jouent leur influence régionale et la guerre de Syrie prend aujourd’hui une nouvelle et inquiétante dimension. » 

    D’un côté donc les Américains et leurs affidés sunnites du Golfe, de l’autre les Russes et leurs alliés chiites d’Iran et de Damas. Les Etats-Unis souhaitent à l’évidence, au nom du dollar et de la démocratie, et comme ils l’ont fait  tant de fois ailleurs dans le passé, un bouleversement politique et un réaménagement territorial, oubliant volontiers que, du dépeçage de l’Empire ottoman concocté par les Français et les Anglais aux guerres d’Irak conduites par eux-mêmes, cette politique n’a entraîné que des catastrophes. La France, aujourd’hui partie prenante de la coalition dirigée par les Etats-Unis, doit-elle se contenter de suivre elle aussi et donc se résigner à disparaître à terme d’une région dans laquelle elle a joué un si grand rôle au cours des siècles ? C’était encore la seule perspective probable lors des quinquennats précédents. Cependant, outre qu’il est essentiel pour elle de développer une diplomatie indépendante, la France a ou peut avoir un intérêt légitime à entretenir de bonnes relations avec l’Iran ou la Russie, sans pour autant être en guerre avec les Etats-Unis ou les monarchies du Golfe.  

    Or, dans un entretien récent (Le Figaro, jeudi 22), M. Macron semble plus réaliste et plus politique que ses prédécesseurs. « Mes lignes sont claires, dit-il. Un : la lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis. […] Deux : la stabilité de la Syrie, car je ne veux pas d'un État failli. […] Trois : j'ai deux lignes rouges, les armes chimiques et l'accès humanitaire. […] Quatre : je veux une stabilité syrienne à moyen terme. Cela veut dire un respect des minorités. » Au risque de déplaire à certains, et en premier lieu à M. Guetta (mais c’est tant mieux) qui rejette en bloc (France Inter, 22) les propositions du chef de l’Etat, nous dirons que ce dernier a raison de rappeler que notre seul vrai ennemi au Proche-Orient est le « terrorisme islamiste » et qu’à l’évidence la Russie ne cherche pas « notre affaiblissement ou notre disparition »; raison de ne pas faire de la destitution de M. Assad « un préalable à tout », car il n’a pas de « successeur légitime » ; raison de souhaiter la restauration d’une Syrie stable car le pire ce sont bien ces « Etats faillis » (Irak, Libye) où « prospèrent les groupes terroristes ».  

    Reste bien sûr l’essentiel, c’est-à-dire le passage au réel. L’« initiative diplomatique » envisagée, quoique indispensable, ne suffira sans doute pas. La France dispose encore de quelques atouts. Mais rien n’est possible sans une volonté politique affichée. S’il devait se révéler que M. Macron est capable de passer aux actes, on pourrait dire qu’il a trouvé son chemin de Damas. 

  •  « Le peuple européen », qu'est-ce à dire ?

     

    En deux mots.jpgPour son premier sommet européen à Bruxelles les 22 et 23 juin, Emmanuel Macron s'est offert le luxe de déclarer sa « volonté de retrouver le fil de l'histoire et l'énergie du peuple européen ».

    Or, cette référence à un « peuple européen » nous paraît à cette heure parfaitement illégitime. Surtout si, justement, l'on se réfère à l'Histoire, malheureusement si emplie des luttes européennes.

    Nous ne nierions pas quant à nous que, face aux autres continents, existe bien, à un certain degré, une communauté des peuples européens. Même s'ils se sont férocement combattus pendant des siècles. Et même encore pendant ces temps de grands conflits. Les Européens se sont entretués pendant des siècles mais ils ont, à condition de n'être pas nié, un héritage commun. 

    En revanche, il nous paraît évident qu'un « peuple européen » en tant que tel n'existe pas.

    Macron a bien dû s'en apercevoir, lors de ce sommet, dans l'affaire des travailleurs détachés : lui a bataillé pour protéger ses Français, tandis que ses collègues polonais, tchèques, hongrois, slovaques et slovènes défendaient chacun bec et ongles leurs nationaux. Et il n'a pas eu gain de cause. Sur ce sujet comme sur les autres, le sommet européen n'a pas été un succès pour le président de la République.

    Macron est philosophe : il devrait comprendre ce que voulait dire Thibon lorsqu'il mettait en garde contre l’erreur consistant à « vouloir faire l'Un trop vite. »

    Maurras - qui n'était pas anti-européen -  dans le même ordre d'idées que Thibon, recommandait : « L'Europe, faites-la, mais ne faites pas comme si c'était fait ».

    En parlant au singulier de « peuple européen », Macron fait comme si c'était fait et veut réaliser « l'Un trop vite ». C'est une faute.

    Simplement, il se heurtera, comme toujours, au mur des réalités. Ce qui, d’ailleurs, vient de lui arriver assez rudement à Bruxelles. A l'inverse de ses prédécesseurs, il n'est pas dit qu'il s'obstinera. Sera-t-il en même temps pragmatique et idéologue ? Ou l'un des deux termes prévaudra-t-il ? Mais lequel ?   

  • Le président Macron et la spiritualité

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Nombre d’observateurs continuent de chercher à comprendre Emmanuel Macron, ce jeune et fringant « monarque élu » de la République française. Notre confrère s’est particulièrement penché sur les ressorts culturo-spirituels du personnage. On peut en débattre !

     

    peroncel-hugoz 2.jpgPrésenté par certains titres de la presse parisienne comme un « catholique disciple de feu le philosophe protestant Paul Ricœur », M. Macron a, en réalité, été élevé dans une famille catholique très tiède et qui le fit éduquer, pour des raisons scolaires et non  religieuses, par des jésuites, cet ordre sévère d’origine espagnole fondé en 1534, d’où vient le pape François. C’est dans son collège de la Compagnie de Jésus que l’adolescent demanda lui-même le baptême et le reçut. 

    Aujourd’hui le nouveau chef de l’Etat français avoue franchement « être revenu depuis quelque temps à un certain agnosticisme ». C’est-à-dire qu’il n’est pas « athée » et semble poursuivre plus ou moins la quête spirituelle d’« un absolu qui vous dépasse ». La « transcendance » et un peu de « mystère » ne le rebutent pas. Bref, il doute mais, tel feu le président socialiste Mitterrand, il paraît prendre en compte « les forces de l’esprit ». 

    La bonne littérature

    Plus que la « spiritualité » au sens strict du terme, et malgré un épisode marquant de contact, d’étudiant à maître, avec le huguenot croyant Ricoeur, c’est un attrait pour la littérature de bon aloi qui a, apparemment, surtout façonné la mentalité de M. Macron. Peut-être grâce à l’influence d’une grand-mère érudite aux yeux de laquelle « la culture ne doit pas être un simple vernis social mais une source vive pour l’existence tout entière ». 

    Les goûts littéraires exprimés de M. Macron semblent en tout cas assez éclectiques, le portant notamment vers le poète du XX° siècle René Char, un peu démonétisé en France à présent, tant il a été cité, après sa mort, par des gens à la mode « politiquement corrects »… Cependant M. Macron dit avoir apprécié aussi « les visions de Rimbaud » et également « la diatribe trouée de silence » de Céline, ce romancier antijuif et même antitout, sorte d’anarchiste imprécateur, une plume originale en tous cas, que les intellectuels parisiens aiment lire pour se faire peur et s’indigner… 

    Parfois, M. Macron cite également feu le penseur Emmanuel Mounier (1905-1950), fondateur de la fameuse revue « Esprit » en 1932 et inventeur du « personnalisme chrétien », courant dynamique qui a notamment nourri la réflexion et l’action de nombre de croyants catholiques libanais et syriens ayant des préoccupations sociales. 

    Une féministe du XIXe siècle

    L’Histoire, notamment dans sa ville natale d’Amiens, un peu au nord de Paris, a incontestablement fécondé également l’intellect macronien, autant sinon plus que la Littérature. L’intéressé aime citer  en exemple Saint Louis et Jeanne la Pucelle mais aussi la fougueuse féministe « communarde » du XIXe siècle, Louise Michel (1830-1905) qui vint mourir à Marseille, après avoir été envoyée sept ans au bagne français de Nouvelle-Calédonie, en Océanie. Ces choix diversifiés tendraient à prouver que la volonté de rassemblement du président Macron dépasse la simple « politique politicienne » et le sérail socialiste français, où l’élu prit son envol il y a un lustre vers le pouvoir suprême. Comme on dit vulgairement, M. Macron veille à « ratisser large ». 

    Le gallicanisme

    Parmi ses gestes les plus spectaculaires d’ouverture ou de curiosité envers autrui, M. Macron, juste avant son élection à l’Elysée est allé, sous les caméras, visiter sur ses terres, en Vendée, le plus connu des royalistes français de conviction, l’ex-ministre Philippe de Villiers, inventeur de grands spectacles historiques en plein air, inspirés par la France chrétienne et royale, une formule qui avait jadis emporté la pleine adhésion du plus célèbre des dissidents politico-littéraires russes, Alexandre Soljenitsyne, avant, récemment, de conquérir à son tour le président Vladimir Poutine qui a d’ailleurs demandé à M. de Villiers de venir adapter en Russie, pour les Russes, certains épisodes glorieux de l’empire des tsars. A peine élu à la présidence française, M. Macron a invité au château de Versailles, son collègue Poutine, au milieu d’un grand déploiement de peintures épiques et patriotiques. 

    Sur les racines profondes de la France, Emmanuel Macron a d’ailleurs reconnu de bonne grâce qu’il serait « absurde » de nier leur christianité, ce que n’avait pourtant pas craint de faire le président Chirac et son Premier ministre, Lionel Jospin. Néanmoins, M. Macron a tenu, sur la même lancée à rappeler que « la catholicité française s’est construite dans l’opposition à la Rome des papes ». C’est ce qu’on appelle le « gallicanisme », néologisme tiré de « Gaulois ». Ne pas compter, donc, sur Emmanuel Macron pour dire que les Gaulois sont une « invention des historiens » du XIX° siècle !…   

    Lire : Les candidats à confesse. Entretiens avec Samuel Pruvot, rédacteur en chef de Famille chrétienne, éd. du Rocher, Paris, 2017. 110 pages.

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 23.06.2017

  • Ça a continué de grimper pas mal sur Lafautearousseau !

     

    Courbe du nombre de visites pour la période du 16 au 22 juin 2017 

    [Analyse statistique Google Analytics]

    Soit 3 418 visites le 22.06 - 16 257 visites pour la période de 7 jours.

  • Culture • Loisirs • Traditions

  • Livres • Un anarchiste conservateur

     

    Par Eugénie Bastié

    Une excellente recension* à propos d'un livre dont le sujet - Proudhon - retiendra toute l'attention des lecteurs de LAFAUTEAROUSSEAU.

     

    2863182147.2.jpgOn retient de lui la célèbre sentence provocatrice : « La propriété, c'est le vol ». Il était revendiqué par Jaurès et Maurras, il a influencé Bakounine et Péguy. Pierre-Joseph Proudhon a joué un rôle de premier plan dans l'histoire de la philosophie politique. Né vingt ans après la Révolution française, à Besançon, l'inventeur du mot « anarchisme » est inclassable. Autodidacte, rare penseur du XIX° siècle à être issu d'un milieu ouvrier, Proudhon fut journaliste, polémiste, philosophe et même député en 1848. Dans son essai Pierre-Joseph Proudhon, l'anarchie sans le désordre, Thibault Isabel nous invite avec pédagogie à découvrir les multiples facettes d'un philosophe sous-estimé, perdant de la bataille des idées.

    Proudhon tente de réconcilier dans un « anarchisme conservateur » le besoin d'autorité et celui de liberté. Dans la lignée du socialisme à la française d'un Fourier ou d'un Leroux, il plaide pour une « philosophie des producteurs » qui mette le travail au centre de la société. Contrairement à Marx qui souhaite renverser le capitalisme par le haut, quitte à employer les moyens les plus brutaux, il n'aura de cesse de dénoncer la double aliénation du capital et de l'Etat.

    Proudhon.jpgContre le centralisme jacobin et la jungle capitaliste, il propose le fédéralisme intégral sur le plan politique et le mutuellisme sur le plan économique. Il plaide pour l'établissement de frontières solides dans le commerce pour éviter l'établissement de grands monopoles transnationaux. Il appelle à encourager la petite propriété, le travail coopératif, le tissu associatif et l'organisation de solidarités locales. Anticapitaliste, Proudhon n'est pas antilibéral : bien au contraire, il considère que les libertés individuelles sont la seule chose sur laquelle doit veiller l'Etat.

    Après que le marxisme a montré son caractère funeste, l'heure de la revanche sonne pour le Bisontin. Loin du « ni Dieu ni maître » des casseurs en rouge et noir, sa pensée est une ode à l'équilibre, un « ni Wall Street ni soviet » d'une surprenante actualité. Disciple d'Héraclite et de Montaigne, Proudhon croit à l'irréductible pluralité du réel et à la mesure des choses. C'est sans doute en cela qu'il est conservateur : il n'espère ni lendemains qui chantent ni refonte d'un homme nouveau. A l'instar de Weil ou Camus qu'il influencera, il croit, comme l'écrit Isabel, que : « La révolution est dans les âmes plutôt que dans les urnes ou sur les barricades. » 

    Ci-dessus, à droite, Gustave Courbet, Portrait de P.-J. Proudhon en 1853, Petit Palais

    Pierre-Joseph Proudhon. L'anarchie sans le désordre, de Thibault Isabel, Autrement, 180 p., 18,50 

    * LE FIGARO MAGAZINE - 23 JUIN 2017

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ... 

    Charles Maurras : Lorsque Proudhon eut les cent ans…

  • Histoire & Société • Saint-Denis, des rois de France aux zones de non-droit !

     

    J.-P. Fabre Bernadac

    Un contraste saisissant entre le Saint-Denis des rois de France et la ville livrée aux racailles d'aujourd'hui. Merci à J.-P. Fabre Bernadac et Boulevard Voltaire pour ce rappel [24.06]LFAR

     

    d533f61cd7e451225deb674c5cda3bca.jpeg.jpgLe 28 juillet 754, le pape Étienne II sacrait Pépin le Bref dans la basilique de Saint-Denis et bénissait son épouse Berthe au Grand Pied. Depuis cette époque ce chef-d’œuvre de l’art gothique fut la dernière demeure de quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes et princesses de France. Des mérovingiens avec Dagobert, en passant par les carolingiens jusqu’aux Bourbons, avec les priants de Louis XVI et Marie-Antoinette, la nécropole royale de Saint-Denis fut le témoin privilégié de l’histoire de France. Aujourd’hui la ville de St Denis n’est plus que le témoin privilégié d’une zone de non droit !

    Le dernier exemple de cet abaissement vient d’être rapporté par Le Figaro. Le 20 juin, « un officiel russe présenté comme chef de la délégation au Salon aéronautique du Bourget, qui circulait à Saint-Denis, à bord d’un véhicule VTC (Véhicule de tourisme avec chauffeur) a été victime d’un vol avec violence à la portière » a indiqué une source policière. Le détail des faits, cependant, divergent entre le quotidien et « Russia Today ».

    D’après le premier, l’homme a été frappé et la conductrice s’est fait arracher son sac. Ne s’en laissant pas conter, celle-ci aurait décidé de prendre en chasse les voleurs. Cette poursuite la conduisit dans un quartier sensible où les malfaiteurs furent rejoints et appuyés par une bande. « Elle est alors violemment prise à parti par une cinquantaine d’individus » qui « la frappent et l’agressent sexuellement » selon le récit livré par le journal français.

    Pour le média russe il n’y aurait pas eu de course poursuite et la jeune femme n’aurait pas été agressée.
     
    Dans les deux hypothèses la réaction de la police fut rapide, ils purent secourir le couple. Cette agression est symptomatique de la situation de la préfecture de Seine-Saint-Denis comme de celle de multiples banlieues de l’hexagone. 

    Messieurs les touristes, il faut savoir qu’en venant en France, si vous vous écartez des beaux quartiers de la capitale, vous prenez un risque. Parcourir les rues de la cité dionysienne c’est comme aller en vacance en Libye. Le danger est présent tout au long des 20 kilomètres de l’autoroute qui traverse le 9-3 entre Roissy et la porte de la Chapelle, m’ont confié des amis de la BAC. Des centaines de voyageurs se font agresser sur ce tronçon chaque année et la clientèle richissime du salon du Bourget constitue une proie inespérée pour ces « racailles ». Disons-le, nous sommes revenus au Moyen Age au temps du brigandage et des ribauds.

    Les seules solutions pour les conducteurs arpentant ces voix : d’abord fermer les portes notamment celle passager et vider sol et siéges inoccupés de tout objet. Si l’attaque a lieu en cassant la vitre, essayer de foncer si la voiture n’est pas bloquée et actionner continuellement le klaxon tout en mettant les warning. Si vous êtes bloqué par un deux-roues, il ne vous reste plus qu’uns solution prier pour qu’il ne vous arrive rien. D’ailleurs les gens de la BAC expliquent discrètement aux automobilistes agressés de ne pas s’arrêter aux feux rouges à Saint-Denis… mais de « glisser » lentement lors des croisements. Le 9-3, est actuellement une des « républiques » autonomes du « vivre ensemble » comme tant d’autres en France.

    À part cela tout va bien dans ce pays qui a la « chance » de profiter des multiples diversités culturelles.

    Quelle honte pour notre nation, il est certain qu’en Russie la milice aurait alpagué sans ménagement ces fauteurs de trouble.

    Au fait Messieurs du CIO, il est prévu où le village olympique si les JO 2024 se déroulent à Paris ? 

    Ancien officier de Gendarmerie
    Diplômé de criminologie et de criminalistique

    1588206805.jpg

    Le gisant de Charles V et Jeanne de Bourbon à Saint-Denis