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Actualité France - Page 469

  • Au bon beurre... ! (5) : DOM-TOM : le gouffre !...; Banque de France : tous à l'abri !...

              Dans les départements d'outre-mer, les territoires d'outre-mer et les collectivités d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion; Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuba, Polynésie; Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon), 190.000 fonctionnaires ou retraités de la fonction publique bénéficient d'un incroyable réseau de privilèges. En 2002, date du rapport rédigé par le député UMP Marc Laffineur, ces cadeaux ont coûté aux contribuables français 2,2 milliards d'euros. Soit l'équivalent de 5% de l'impôt sur le revenu. Sous les tropiques, le salaire des fonctionnaires, collectivités locales et hôpitaux marquent une sur-cote de 40 à 108% par rapport à la métropole. S'y ajoutent les "primes d'installation", de douze à seize mois de salaire, les "indemnités d'éloignement", de 10 à 23 mois de traitement en plus pour deux ans de service, des exonérations fiscales de 30 à 40%, des congés payés supplémentaires tous les trois ans avec billets d'avion gratuits pour toute la famille et une retraite majorée de 35 à 75% pour les serviteurs de l'Etat qui y terminent leur vie....

              .....Aujourd'hui en Ile-de-France 90 immeubles appartenant à la Banque de France offrent à des employés en activité, à des retraités et parfois à de simples initiés, des loyers inférieurs de 30% au moins à ceux du marché. Un privilège qui parait bien minime rapporté aux activités immobilières de la Banque de France dans le quartier du Palais Royal. Ainsi, rue de Valois, face à son siège social installé côté pair, la respectable institution ne possède pas moins de 19 immeubles ouvrant sur le calme des jardins du Palais Royal. Gouverneurs, sous-gouverneurs, directeurs généraux, retraités, "amis"de la Banque de France, les bénéficiaires de ces somptueux appartements loués à des prix dérisoires constituent un véritable Bottin mondain de ce qui se fait de mieux dans le monde de la politique, des affaires ou de la banque internationale...

              .....Et que dire des fonctionnaires détachés dans les organismes internationaux, type OTAN, Conseil de l'Europe, Banque Mondiale ou FMI. Ces salariés surpayés bénéficient en outre, du haut en bas de la hiérarchie, d'une exonération totale ou partielle de l'impôt sur le revenu...Chacun sait que l'employé d'Air France paie 10% d'un billet d'avion sans réservation, pour toute sa famille, autant de fois qu'il le désire; que celui de la SNCF ne paie pas ses voyages en train (sauf sa réservation sur TGV); que le salarié d'EDF bénéficie (en plus des avantages liés au comité d'entreprise le plus riche de France) d'une réduction de 90% sur ses factures d'électricité; que les vacances des postiers, des agents de France Telecom ou de la Caisse des Dépôts jouissent de prix records en raison d'organismes sociaux internes particulièrement bien dotés.... (à suivre...)

    (source: idem.)

  • Les prix du mardi...

                       le prix citron: au "Petit Robert": d'ordinaire nettement plus heureux dans ses choix de mots et de citations pour les définir et les illustrer, le dictionnaire a cette fois commis une faute de goût; il a choisi de faire entrer le "mot" (?) "rebeu", ce qui est discutable (est-ce vraiment un vrai mot?) mais qui peut éventuellement être débattu; par contre, la vulgarité et le parti-pris révoltant de la "phrase"(?!) servant d'exemple et d'illustration sont lamentables et scandaleux, dans un ouvrage dont la qualité, dans l'ensemble, était jusqu'à présent unanimement reconnue; tirée d'un polar de Jean Claude Izzo, dont on se demande bien qui en parlerait s'il n'était pas de l'ultra-gauche, nous citons textuellement (bien qu'il nous en coûte de faire de la pub à une telle immondice): "T'es un pauvre petit rebeu qu'un connard de flic fait chier. C'est ça!" Il y en a qui appellent "ça" de la littérature, et qui le mettent dans un dico qui va être envoyé et utilisé dans toutes les écoles de France....Nous, on dit que c'est minable et que c'est nul et archi nul, pour rester polis et ne pas parler comme lui....

              le prix orange: à Marie-Joëlle Guillaume, qui publie (encore une fois...) un excellent éditorial dans le numéro 1547 de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" (du 8 septembre). Elle fait écho aux propos de Monseigneur Barbarin, qui établissait, il y a peu, le lien entre la pornographie "qui s'étale partout" et l'augmentation très importante des agressions sexuelles, et qui demandait de la cohérence dans la lutte contre ce fléau qui ne cesse de s'étendre: "Comment ne pas relever -écrit-elle- l'incohérence morale de certaines réactions de l'opinion, cet été, face au crime du pédophile récidiviste?....Les responsables politiques ont le devoir de mettre un frein à l'étalage public des dépravations, et de promouvoir dans la famille et à l'école une éducation à la maîtrise de soi. Il est temps de comprendre à nouveau qu'il n'y a pas de société sans morale."

  • Les prix du mardi...

               le prix citron: à Anne Fauquembergue, journaliste au "Pélerin" qui, dans le n° 6508 du 23 août, publie un article scandaleux sur "Ivan, 12 ans, symbole des sans-papiers"; l'article, larmoyant à souhait, essaye de jouer sur la corde sensible, nous ressort et nous ressert la tarte à la crème gnan-gnan des "gentils" immigrés face à la "répression" des "méchants" du gouvernement; le tout avec les habituels pseudo bons sentiments, les poncifs éculés dégoulinant d'unanimisme hypocrite et de mièvrerie facile, toujours dans le même sens bien sûr...; il est dommage que "Le Pélerin", hebdo assez sympathique par ailleurs, ait, sur ce point précis, laissé sa journaliste se faire le relais et la complice -et lui avec elle- des réseaux de "passeurs" et des trafiquants de chair humaine, véritables esclavagistes des temps modernes; et semble par là-même accepter, pire: cautionner, cette "Traite" d'un nouveau genre....

              le prix orange: au patriarche orthodoxe de Moscou: d'une façon relativement inattendue, Alexis II a en effet apporté un ferme soutien à Benoit XVI; il a chaudement approuvé la publication du "Motu Proprio", par lequel le Pape libéralise l'usage de la messe tridentine, et il a salué en ces termes la décision du Souverain Pontife: "Sans la préservation fidèle de la Tradition liturgique, l'Église orthodoxe russe n'aurait pas été en mesure de résister aux persécutions des années vingt et trente, où nous avons eu tant de martyrs." Le bien qu'elle fera, sans aucun doute, "à l'intérieur" de l'Eglise, cette mesure sage et bénéfique le fera-t-elle également "à l'exterieur", en permettant un rapprochement fructueux avec les Orthodoxes? Le geste amical et significatif (rien n'est "gratuit" à ce niveau-là.....) d'Alexis II semble permettre de l'esperer. Aux mauvais arbres, les mauvais fruits; aux bons, les bons...

  • Au bon beurre... ! (4): Préfets, TPG et Diplomates...

              Même si les préfets ne tiennent plus, depuis 1982, les cordons de la bourse départementale (rôle dévolu aux conseils généraux), la république n'est pas mauvaise fille pour ces hauts fonctionnaires nommés par le Président. Dotés d'un salaire net d'environ 6.000 euros par mois en moyenne, ils sont logés, nourris et servis par une armada de gens de maison. Explication à cette générosité: aucun ministre de l'Intérieur n'ayant pu offrir a ses commissaires des émoluments égaux à ceux des conseillers d'Etat, membres de la Cour des Comptes ou autre Inspection des finances, le "rattrapage" s'est fait sur l'intendance hôtelière. Ainsi le préfet du Gers vit dans un ancien palais episcopal du XVIII°, tout comme le préfet du Lot. Le préfet de Paris bénéficie, au coeur du faubourg Saint-Germain, de l'hôtel du duc de Noirmoutier (entretenu par 16 domestiques), le préfet de Marseille, outre sa résidence en centre-ville, jouit d'une villa avec piscine sur la corniche, en bordure de mer. Quant au préfet de Nice, son petit palais avec piscine ouvre, plein cadre, sur la grande bleue. De quoi oublier de si "modestes" fiches de paye....

              ......Les 110 trésoriers payeurs généraux sont nommés par le Président de la république, avec mission de tenir, dans les départements, les cordons de la bourse de l'Etat, tant côté recettes que côté dépenses. Des postes convoités! Les rémunérations mensuelles de ces grands commis s'échelonnent de 10.000 à 16.666 euros nets, auxquels s'ajoputent logements de fonction somptueux et voiture avec chauffeur. N'est-ce pas assez? L'Etat leur alloue des indemnités pour "risques corporels" supplémentaires placées hors plafond de cumul et bénéficiant d'une éxonération fiscale totale.....

              .....La France entretient 157 ambassadeurs en poste à l'étranger. 62% des revenus de ces grands serviteurs, considérés par leurs pairs comme la caste privilégiée de la fonction publique, proviennent d'une "indemnité de résidence". Le Quai d'Orsay refuse de dévoiler les émoluments de ces représentants de la France mais, selon un rapport parlementaire de 2005, deux tiers d'entre eux gagneraient plus de 18.000 euros nets par mois. Sur place, les diplomates disposent d'un personnel nombreux et ils sont, ainsi que leur famille, servis, logés, nourris, blanchis par la république. Détail important: seul le salaire indiciaire, donc hors indemnité de résidence, sert au calcul de l'impôt. (à suivre...)

    (source: idem.)

  • Tintin raciste?...

    tintin_au_congo.jpg
                
                Étudiant en sciences politiques à Bruxelles, Bienvenu Mbutu Mondondo a déposé plainte fin juillet contre X et contre la société Moulinsart en charge de l'exploitation commerciale de l'oeuvre d'Hergé; il dénonce le caractère "raciste" de l'album "Tintin au Congo" et demande qu'il soit retiré de la vente!
     
                On ne peut aps laisser passer des absurdités pareilles sans réagir: e racisme est une chose trop grave et trop sérieuse pour qu'on le laisse ainsi être mis à toutes les sauces, à tout propos et à tout moment.

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  • Les prix du mardi...

              le prix citron: à Marylise Lebranchu, ancienne ministre socialiste de la Justice, pour ses déclarations concernant l'affaire Evrard: elle estime que Nicolas Sarkozy "manque de recul" et que ce qu'il propose n'est rien moins qu'un "retour à la barbarie": rien que ça! sauf qu'il s'agit de quelqu'un qui a violé quarante fois, poursuivi seulement pour trois: où est la barbarie? dire que la justice n'est pas la vengeance, on en est tous persuadés et tout le monde sera d'accord là-dessus: ce sont de belles "paroles verbales" qui n'engagent à rien...Plutôt que d'aligner des platitudes, et au lieu de critiquer stérilement et facilement, Madame Lebranchu ferait mieux de dire ce qu'elle ferait, mais là c'est "silence radio": c'est trop facile...

              le prix orange: (ex aequo) à Mgr Barbarin, pour ses justes propos -tenus à l'antenne de RMC- concernant la lutte contre les déviances sexuelles: la meilleure façon d'agir efficacement contre ce fléau, c'est de lutter "contre cette pornographie que l'on voit partout" et qui, assurément, "perturbe les plus fragiles"....; et à Mgr Cattenoz, qui réitère ses critiques et ses propositions pour une rénovation de l'enseignement catholique: 'Victime de son succès, l'enseignement catholique a oublié l'essentiel: le Christ!". S'il s'agit, en effet, de faire exactement la même chose que l'Education Nationale, en changeant simplement de locaux, sans proposer la vision chrétienne de l'existence, à quoi sert l'enseignement "dit catholique"?...

  • Quand Raymond Barre parle d'or...

              Nous rendrons hommage à notre façon à Raymond Barre en rappelant un de ses propos, un seul, mais qui mettait le doigt sur quelque chose d'essentiel (et pour cela on peut le remercier...); la gestion à courte vue était sa bête noire: "Je suis frappé que personne dans le discours public ne parle en termes de décennies. Nous ne réfléchissons qu'à court terme, qu'en fonction de l'échéance suivante." C'est bien vu et c'est bien dit. Nous ne disons pas autre chose (1).....

              C'est parcequ'ils ont un Roi (ou une Reine), et qu'ils sont en Royauté que les pays de l'Europe du Nord sont en avance sur nous dans tant de domaines; ce n'est pas parce qu'ils sont plus intelligents que nous, ou que nous sommes plus stupides qu'eux; c'est parce qu'ils n'ont pas connu cette effroyable cassure de la Révolution (pertes démographiques et dilapidations matérielles, rupture de la trajectoire historique et "idéologisation" de la société....); c'est parcequ'ils ont l'élément de stabilité qui nous manque: le Roi (ou la Reine) qui incarne les intérêts fondamentaux et permanents de la Nation; c'est parce que les partis, légitimes dans leur sphère (la représentation de l'opinion) n'occupent pas tout le pouvoir, mais ont, à côté d'eux et au-dessus d'eux, un arbitre indépendant, qui fait qu'ils restent à leurs place, sans prendre toute la place comme chez nous...

               Et donc, dans ces pays en Royauté, on peut raisonner en décennies, et on prépare l'avenir; en république on prépare les élections; et quand elles sont passées on prépare les élections suivantes; et quand les suivantes sont passées, on prépare celles d'après.....: et ça fait plus de cent ans que ça dure !...; pendant ce temps là, les pays chanceux qui sont en royauté travaillent dans la continuité, ils préparent l'avenir, et du coup "ça marche pour eux..."; pas pour nous, hélas; il faut y réfléchir, comme semble nous y inviter Raymond Barre dans la phrase citée plus haut....

    (1): voir la note "L'exemple des royautés nordiques" dans la Catégorie: "République ou Royauté ?".

  • Les prix du mardi...

               le prix citron: à Ségolène Royal pour ses déclarations au "JDD", reprises lors de sa "journée de rentrée", dans lesquelles elle explique qu'elle veut "rebondir, redémarrer": mais elle a menti aux Français, elle s'est disqualifiée en reconnaissant après les élections qu'elle ne croyait pas à certains points essentiels de son programme, et qu'elle ne les aurait pas appliqués parce qu'ils étaient inapplicables! Duplicité ou incompétence? plus vraisemblablement, les deux à la fois...; peu importe; ceci doit en toute logique l'exclure à l'avenir de toute participation à une élection; osons le mot: c'est une question d'éthique, de morale....

             le prix orange: ex-aequo, à Manuel Valls et Michel Rocard, pour la lucidité et la franchise de leurs propos sur l'état du PS; la premier a déclaré: "Nous sommes au bout d'un cycle: une grande partie des idées de gauche se sont épuisées."; le second: "le Parti Socialiste n'est plus en mesure de revenir aux affaires pour un paquet d'années." (sic). L'un et l'autre rejoignent l'analyse sans complaisance de l'état de la Gauche dréssée par Jacques Julliard dans "Le Nouvel Observateur", dont nous avons longuement rendu compte, et à qui nous avons répondu, en posant cette question: "Est-il suffisant de dresser le constat d'une faillite ou faut-il tenter d'en sortir?" (1).

    (1) Voir la note: "Propositions pour une nouvelle manière de penser le Politique", dans la Catégorie: "République ou Royauté?".

  • Trop peu, trop tard ?... Comme en 1789 ?...

            Assez régulièrement des voix autorisées s'élèvent pour ré-affirmer cette évidence: le poids des fonctionnaires plombe l'État et le condamne à l'inefficacité; et pourquoi cela ne le conduirait-il pas à la mort, comme en 1789, par absence de réformes, donc blocage de la société, donc "explosion" ? (mais cette fois, bien sûr, ce serait inversé: ce ne serait plus la royauté mais la république qui pourrait sauter...). Trois personnalités très différentes sont revenues, ces derniers jours, sur ce thème brûlant: Christophe Barbier d'abord, qui écrit dans l'Express (1):

                  Pour réduire la dette il n'y a qu'une seule vraie solution efficace: c'est la baisse de la dépense publique, c'est à dire la réforme de l'État, la diminution du nombre des fonctionnaires. Comment les économies du type canadien ou du type de l'Europe du Nord ont-elles su passer par cette purge tandis que les économies de type latin, les économies méditerranéennes n'arrivent pas à s'en sortir ? ....et chaque fois qu'on annonce une coupe drastique dans les effectifs de fonctionnaires cela se termine finalement par des diminutions fondées sur l'évolution démographique, et encore, prudemment, prudemment gérées, on l'a vu encore en France avec le problème de l'Éducation Nationale. Rien n'a de sens tant que le courage de réformer l'État en attaquant le coeur de la fonction publique n'est pas dans la tête des gouvernants; ce seront cautères sur jambes de bois que toutes les mesures pour diminuer la dette publique.....";

              André Santini est venu, quelques jours après, conforter cette analyse en déclarant tout de go: "Il n'est pas normal que 25% de la population active en France soit fonctionnaire...."

              Enfin Marc Touati n'a pas dit autre chose quand il a affirmé qu'il fallait "changer les structures de l'économie française"; "...ce dont a besoin la France, c'est d'une très forte baisse de la pression fiscale. Elle est d'environ 45% du PIB, ce qui est un des niveaux les plus élevés du monde, quatre points de plus que la moyenne de la zone euro. Mais ceci n'est possible que si on réduit la dépense publique."....

              Le constat est donc bien fait par les analystes; mais quelle est la réponse du "Pays légal" ? Malgré la bonne volonté affichée et les discours volontaristes, on apprend que la baisse du nombre des fonctionnaires dans la Fonction Publique sera cette année de 22.700 (dont 11.000 pour l'Éducation Nationale)! S'il faut saluer le courage politique qui préside à l'inversion de tendance (on ne cessait de créer follement des postes depuis des années; il est lucide et courageux de s'engager dans la voie contraire....), on ne peut que reconnaître que ces chiffres sont dérisoires et en tout cas insuffisants pour générer de vraies marges de manoeuvre; or celles-ci sont indispensables à l'État s'il veut mener une vraie politique, mais elles sont précisément stérilisées par ce mammouth qu'est, non pas seulement l'Éducation nationale mais la Fonction Publique tout entière. Ce sont les mêmes chiffres mais avec un zéro derrière qu'il faudrait annoncer: 227.000 suppressions de postes, dont 110.000 dans l'Éducation !...

              On le voit la république est coincée, toutes les options sont ouvertes, et nous sommes en 1789 à bien des égards; si, cédant à la pression des privilégiés (dont Gérard Aschiéri est le symbole type) elle ne supprime pas des fonctionnaires, elle peut très bien se retrouver dans une crise financière insoluble et une société bloquée, et sauter tout simplement, comme tout a sauté en 1789....

    (1): L'Express, vendredi 10 août 2007, édito: "L'or ou les fonctionnaires....?".

  • Une immense et gigantesque pétaudière...

              Le Ministère de la Fonction Publique évalue à 68.411 le nombre de fonctionnaires partant à la retraite en 2008, sur la base d'un rapport de l'Inspection Générale des Finances, contredisant un rapport du sénateur UMP Philippe Marini qui fixait ce chiffre à 82.115 ! "Je n'utilise que les chiffres que Bercy me communique", se défend Philippe Marini, qui se demande ironiquement s'il ne serait pas judicieux de commanditer une mission sur le mode de calcul du nombre des fonctionnaires, comme il existe une mission sur le mode de calcul du chômage. Ambiance !...La vérité est beaucoup plus simple, mais aussi beaucoup plus effarante: la vérité c'est que l'État Républicain est absolument incapable de savoir exactement combien de personnes il emploie, quels personnels il gère !

              C'est aussi simple et aussi consternant que cela: la république est une immense, une gigantesque pétaudière, ou pour rester poli un immense foutoir ! (Louis Leprince Ringuet, naguère, avait choisi pour un de ses ouvrages ce titre évocateur: "Le Grand Merdier": le rapprochement ne s'impose-t-il pas ?...). On connaissait les "républiques bananières": on pensait, avec un peu de commisération pour elles, que "ces choses-là" ne pouvaient arriver qu'à des populations de l'Amérique du Sud; voilà qu'on devra bientôt parler, mais ici et pour nous, de république pétaudière ! Nous sommes au XXI° siècle, on va sur la Lune et il ne faut plus que trois heures pour faire Paris-Marseille, mais la république ne sait pas combien de gens elle paye: étonnez-vous qu'on ait 2.000 milliards de déficit !.....

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: au "Canard enchaîné", pour ses sarcasmes sur le déplacement du Président, en vacances aux Etats-Unis, afin d'assister aux obsèques du Cardinal Lustiger: le "Canard" évalue à 91.000 euros l'aller-retour du président en Falcon de l'Armée de l'air et trouve cela très mal; mais le "moral" d'un pays n'a pas de prix, il est des gestes symboliques qui "tissent" en permanence une Nation, au quotidien, et la manifestent aux yeux de tous. Le "Canard" ne l"a pas compris, ou alors il fait semblant: on ne lui fera pas l'injure de penser que c'est parce-que le Cardinal était juif que le Président n'aurait pas dû venir... 

              le prix orange: au journaliste de "France Info" qui a rédigé et lu à l'antenne la chronique du samedi 4 août consacrée à Jacques Bainville: il y avait longtemps qu'on n'entendait pas sur une chaîne publique des phrases comme: "autant vous le dire tout de suite: l'Histoire de France est un chef d'oeuvre, chef d'oeuvre d'écriture, de grâce, de finesse";...dans "ce grand livre", "Bainville écrit sans parti-pris..."; ..."Lisez donc l'Histoire de France de Jacques Bainville, c'est un vrai petit bijou".... Bravo et merci au journaliste compétent et honnête...(pour écouter ces deux minutes dix neuf de pur bonheur, cliquez sur la catégorie: AUDIO / VIDEO)

  • Le "style" Michel Onfray.....

              Michel Onfray publie un article définitif, comme d'habitude, une déclaration péremptoire dans Le Nouvel Observateur du 16 août (numéro 2232), "...l'éthologie est passée par là: elle nous montre que le singe est l'avenir de l'homme...".

              Ce n'est pas tant ce qu'il dit qui est exaspérant chez Onfray (et nous ne débattrons d'ailleurs pas du fond de son article en particulier ni de ses idées en général...), c'est sa façon de le dire (ici, à l'écrit, mais c'est la même chose à chacune de ses interventions radio ou télé...): Michel Onfray est exaspérant parce qu'il apparaît sans cesse comme celui qui sait tout, il assène "ses" vérités, qui ne doivent être ni discutées, ni mises en cause: seulement acceptées d'office par les incultes que nous sommes, car "Il" sait, "Il" parle, "Il" dispense le savoir; c'est Dieu le Père, et nous -la terre entière- les ignares, n'avons qu'une chose à faire, qui nous a été réservée de toute éternité: courber la tête, écouter et recevoir "la" parole.

              Michel Onfray ferait mieux, pour défendre ses idées, de se montrer un peu plus modeste et de prendre exemple sur un Max Gallo, un Jacques Julliard ou un Alain Finkielkraut, qu'il est plus agréable d'écouter, eux, car ils savent nuancer leurs propos....

              Le plus amusant est que, dans l'article pré-cité, et juste avant son affirmation qui clôt tout débat (puisqu"il" a parlé...) Michel Onfray écrit ceci : "La liste est longue des penseurs qui prétendent dire le vrai pour la totalité de la planète mais se couvrent de ridicule en débitant des âneries..." : ne s'est-il pas rendu compte, en écrivant cela, qu'avec le ton qu'il adoptait il pouvait tout aussi bien s'adresser le reproche à lui-même, qu'il faisait en quelque sorte son auto-portrait ?...

             Espérons qu'il va changer...

    MICHEL ONFRAY.JPG
  • Au bon beurre...! (3) : retraites et... "prime d'égout" !

              Les retraites constituent le fond de nougatine de cette grande pièce montée. Avantage considérable du fonctionnaire: il calcule sa pension non sur les 25 meilleures années ou sur l'ensemble de sa carrière, mais sur les six derniers mois de travail, quand il est au summum de son évolution et cumule années d'ancienneté et promotion. Résultat: "L'État, pour assurer ses obligations, est obligé de verser une cotisation patronale de l'ordre de 50% du salaire versé contre 15,5% pour le privé, à seule fin d'assurer ses obligations vis à vis des retraités. Le cotisant, lui, verse à peine 7,85% de son salaire en cotisation, soit 30% de moins que le salarié du privé", explique le président de l'Ifrap. Mais les 130 régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF...), qui concernent 1,5 million de retraités et cotisants, font encore beaucoup mieux, comme le départ dès 50 ans pour les conducteurs de la SNCF et de la RATP.

              Témoin de toutes ces contradictions: Bercy. Le service censé s'assurer de l'imposition et de la collecte des impôts, c'est à dire de la gestion de l'argent public de tous les français, est le plus gros pourvoyeur d'auto-gratifications en tout genre. Cette riante danseuse de la république s'est ainsi distribué 1,67 milliard d'euros de primes diverses en 2002, dernière année connue, et continue d'en inventer de nouvelles. En 2003, le système des 400 primes gratifiant les 180.000 agents du ministère, conçues pour certaines à l'issue de conflits sociaux et pouvant représenter 100% du traitement de base, a certes été simplifié. Mais le coût global reste inchangé et ces compléments de salaire représentent toujours en moyenne 30% des émoluments de ces fonctionnaires qui font pâlir d'envie leurs homologues des autres administrations...

              ....Les membres du Conseil d'État bénéficient d'une sinécure en or. Parmi les 322 membres, dont 81 ont été nommés de manière discrétionnaire par le président de la république à l'issue du "tour extérieur" -même s'ils n'y connaissent rien en droit administratif-, seuls le le vice-président et les six présidents de sections possèdent un bureau. C'est dire si le stress et la culture du résultat s'avèrent peu compatibles avec les ors du Palais-Royal. Aucune présence, ni participation à une quelconque commission ne sont exigées pour recevoir les émoluments de 10.000 euros net par mois. Une juteuse "poire pour la soif" pour de nombreux membres en attente d'un pantouflage plus payant. Une prime supplémentaire dite "prime d'égout" est réservée aux conseillers, qu'on soupçonne pourtant peu de traîner dans les bas-fonds: la légende raconte qu'un de ces messieurs obtint ce "petit plus" après s'être fait mordre le mollet par un rat alors qu'il visitait les sous-sols....(à suivre...)

    (source: idem.)

  • Au bon beurre...! (2) : un "fouillis baroque"...

              ...Traiter le monde des fonctionnaires comme un tout serait absurde. Il est le plus disparate qui soit en terme d'avantages. Aux primes des uns, logements et voitures de fonction et autres indemnités, s'ajoutent pour les autres un fatras de gratifications exotiques, où les primes de "suggestions exceptionnelles" voisinent avec celles de "haute technicité", les indemnités de chaussure, celle d'utilisation de langue étrangère; ce "fouillis baroque" (selon les termes d'un comité d'enquête dépendant de la Cour des Comptes) composant au minimum 16% du salaire moyen des fonctionnaires (mais par exemple 30% de ceux de Bercy ou 40% du salaire net des aides soignantes). Encore s'agit-il des avantages recensés et déclarés.

              Un rapport de l'Inspection des Finances a montré que les logements de fonction (200.000 environ) au titre de la "nécessité de service" représentaient en Ile de France un avantage moyen variant entre 7850 euros (dans l'Oise) et 19.850 euros à Paris en 2004, bénéfice qui "échappe largement à la taxation fiscale et sociale". Même constatation concernant les voitures de fonction (150.000 environ) dont le coût est de l'ordre du demi milliard d'euros et dont les trois quarts servent aussi à des déplacements privés. La plupart des Ministères ne déclarent pas ces avantages en nature. Résultat de cet enchevêtrement de primes et avantages, tantôt déclarés, tantôt pas: une formidable opacité et inégalité et de sévères jalousies entre directions et services...

              ...Ainsi, quand un fonctionnaire s'indigne des avantages automatiques dans l'administration, il pense moins à lui qu'à son voisin! Le salarié des douanes pourra s'offusquer de l'empilement des primes que se versent les fonctionnaires de Bercy, qui répliqueront, eux, en stigmatisant les retraites des employés de la Banque de France (75% du traitement des derniers six mois). Ceux-ci rétorqueront qu'un militaire peut prendre sa retraite après quinze ans à peine de service, et cumuler alors pension et travail dans le privé, mais le même militaire, payé chichement, pourra à son tour se plaindre des émoluments du trésorier-payeur-général (qui flirte avec les 200.000 euros par an, primes comprises). Offusqué, le TPG désignera le régime envié de l'ambassadeur (au statut fiscal imbattable grâce à "l'indemnité de résidence"), qui pointera en retour les avantages des fonctionnaires des DOM-TOM dont la sur-rémunération se chiffre pour la collectivité en milliards d'euros... (à suivre...)

    (source: Le Figaro, 4 août 2007, n° 19.597).

  • Un si charmant "jeune" homme...

              Malik, 19 ans, vient d'être condamné par le Tribunal Correctionnel de Marseille à quatre mois de prison ferme. Motif: lors de la visite de Nicolas Sarkozy (alors seulement Ministre de l'intérieur) il a crié: "Je nique Sarko, le fils de p....!". Avant de s'en prendre physiquement aux policiers.

              Chronique de la "douce France républicaine" ordinaire; chronique de ces chers "jeunes" qui sont (selon les propos même de Chirac, alors Président, lors des émeutes de banlieue) "les enfants de la république" et, n'en doutons pas (?!) "une chance pour la France" (il vaut mieux entendre ça que d'être sourd...).

              Le "jeune" Malik va donc passer quatre mois en prison (attention les gardiens...), au frais du contribuable; même si, on le sait, les prisons de la république laissent franchement à désirer question qualité du séjour, nous allons tout de même payer pour ce voyou (et pour tant d'autres....) dont nos prisons sont pleines !

              Question impertinente: que se serait-il passé si un jeune "Jérôme" (ou un nom bien "roumi" dans ce genre...) s'était écrié lors du passage du Roi du Maroc à Rabat (1): "Je nique Momo, le fils de p....!"? Question très impertinente, non?....

    (1) ou du président Assad à Damas, ou de Khadfi à Tripoli, ou de Moubarak en Egypte etc...etc....