La vertu d’humanité, par Gérard Leclerc.

Baptistère de Padoue.
Fresques au plafond du XIVe s. par Giusto de Menabuoi.
© Fred de Noyelle / Godong
Oui, décidément, cette période de confinement et de grande tension morale peut être propice à la réflexion sérieuse. Bien sûr, il y a aussi possibilité d’évasion à travers une littérature conçue pour cela. Mais l’épreuve est souvent envisagée pour elle-même. C’est ce que faisait hier, avec sa hauteur de vue habituelle, Jacques Julliard dans son carnet mensuel du Figaro. C’est notre humanité qui est en cause, expliquait-il, philosophiquement, en disputant la notion de nature humaine qui ne relève sûrement pas du naturalisme style écolo et qui ne saurait être dépassée par on ne sait quel transhumanisme.« Aucun fonctionnalisme social, aucune doctrine utilitariste n’est capable de rendre compte du geste accompli par chaque médecin, chaque infirmière, chaque brancardier pour sauver la vie de son semblable, fut-ce au risque de la sienne. »