Le royalisme aujourd'hui : Le dossier de Politique magazine (suite)
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L'écrivain de science-fiction et essayiste Maurice G. Dantec, décédé le 25 juin à Montréal, se revendiquait royaliste
Par Louis DURTAL
TÉMOIGNAGES. Il y a différentes façons d'être ou de se sentir royaliste aujourd'hui en France. Rencontre avec quelques monarchistes qui, à travers leurs engagements particuliers, militent pour que leurs idées progressent au sein de la population.
« La monarchie est profondément organique, intrinsèque à la nature même de l'homme : le roi a l'obligation de laisser à ses enfants - à son successeur, à son peuple - la meilleure situation possible », déclarait un jour Thierry Ardisson sur Europe i. L'auteur de Louis XX-contre-enquête sur la monarchie, vendu à 100 000 exemplaires, déroulait ainsi, à une heure de grande écoute, les idées bien connues des royalistes sur le roi arbitre, facteur d'équilibre, la partialité des institutions républicaines, les monarchies européennes qui, par certains côtés, abritent les démocraties les plus modernes, etc. La théorie est séduisante et l'argumentation bien maîtrisée. Pour autant, malgré les sympathies royalistes affichées par certaines personnalités médiatiques à l'instar d'Ardisson, comme Stéphane Bern ou Lorànt Deutsch, militer pour le rétablissement de la monarchie n'est souvent pas très bien perçu.
« DES PROFILS TRÈS DIFFÉRENTS »
« C'est plus facile de se dire royaliste quand on s'appelle Ardisson et qu'on donne par ailleurs des gages en tapant sur l'AF Les militants sont trop facilement caricaturés en arriérés réacs ou en bas du front d'extrême droite », regrette Ingrid, 21 ans. L'ombre de Charles Maurras - qui donna par ailleurs ses meilleurs arguments, les plus rationnels, au royalisme - plane comme un soupçon permanent de pensées inavouables chez ceux qui se réclament des idées royales. « Le système ne fait pas de cadeau », dit la jeune femme qui rappelle que l'histoire est toujours écrite par les vainqueurs. Ingrid vient de terminer un BTS commercial et milite à l'Action française de Lyon après avoir cherché des solutions « à la survie de mon pays » du côté de la section jeunesse du Front national. Mais les réticences du parti au moment de la Manif pour tous la déçoivent. « Je suis passé du FN Marine à l'AF Marion », sourit-elle aujourd'hui, clin d'oeil à la venue de la benjamine de l'Assemblée nationale au dernier colloque du mouvement royaliste. De toute façon, « les militants d'AF ont des profils très différents les uns des autres et ce qui les intéresse avant tout, c'est l'avenir du pays », affirme-t-elle.
De fait, plus que la condamnation de Maurras à la Libération, le problème, explique Jean-Philippe Chauvin, blogueur et figure des milieux royalistes, vient de l'Éducation nationale et de l'image caricaturale qu'elle donne de la monarchie. « Je me bats tous les jours contre certains de mes collègues qui la décrivent comme un système tyrannique et dictatorial. Mais, en France, la République est un conditionnement idéologique, une religion dont le culte s'est construit en opposition à la monarchie », explique ce professeur d'histoire dans un lycée de la région parisienne. Comme si la France était née en 1789, dans une rupture radicale avec son passé, et comme si l'institution royale n'était pas vécue au quotidien par un certain nombre de nos voisins...
EFFICACITÉ POLITIQUE
Cependant, malgré le capital de sympathie dont elles bénéficient généralement, tous les royalistes, loin s'en faut, ne se reconnaissent pas dans les monarchies anglaise, belge ou espagnole où les rois ne gouvernent pas. C'est le cas de Kérygme, 24 ans, qui se dit royaliste, entre autres, pour une question d'efficacité politique. « Hollande a le pouvoir mais pas l'autorité. Il lui faudrait pour cela une légitimité qui lui vienne à la fois d'en bas et d'en haut ». Pour le jeune homme, qui vient de terminer un mémoire de philosophie sur Bergson, être royaliste c'est avoir « l'expérience et la connaissance historique de ce qui marche ou pas en politique ». Collaborateur occasionnel du site catholique Le Rouge § Le Noir, Kérygme fait partie de l'organisation des Veilleurs. Il croit au réinvestissement de la société par la culture et les idées. « Si beaucoup de jeunes royalistes ne votent pas, cela ne veut pas dire qu'ils se tiennent éloignés de la vie politique », explique-t-il. Au contraire. Mais ils se montrent méfiants avec les catégories traditionnelles de droite et de gauche. « Le système royal est bien plus social, moins diviseur, que le système républicain. D'abord parce que roi est l'affirmation de la primauté du bien commun sur les appartenances partisanes ». Un royaliste peut donc se reconnaître dans certaines valeurs plutôt défendues par la gauche, comme la justice sociale ou le refus de la loi du marché. Mais il peut en même temps se reconnaître dans des valeurs de droite, plus anthropologiques, comme celles qui se sont exprimées dans les manifestations contre le mariage homosexuel. Alors, élection, piège à cons ?
ROYALISTE ET CANDIDAT AUX ÉLECTIONS
Blandine Rossand, 53 ans, mère de trois enfants, a mené une liste sous l'étiquette Alliance royale, une formation politique fondée en 2001. Lors des municipales 2014, à Paris, dans le V' arrondissement, elle a obtenu o,6 %, 127 voix. Elle raconte : « j'ai toujours été intéressée par la vie publique. J'ai eu un engagement au RPR avant de faire le constat de l'interchangeabilité des idées des différents partis de droite ou de gauche. Par ailleurs, j'ai toujours pensé que les extrêmes n'étaient pas la solution. Et comme je ne trouve pas l'Action française très constructive, je me suis engagée dans ce tout petit parti, sans moyens, qu'est l'Alliance royale. J'en garde d'excellents souvenirs. Participer à des campagnes électorales agit comme un déclencheur de dialogue. Nous avons même été invités sur un plateau de BFM-TV Quel meilleur moyen de faire surgir la question des institutions dans le débat politique contemporain ? Sur les marchés, quand vous parlez aux gens de la monarchie, du roi, ils ne vous prennent pas du tout pour des zozos ! Au contraire, cela les intéresse, quels que soient leurs bords idéologiques. »
ACCORDS ET DÉSACCORDS
« Il n'y a pas plus rassembleur que l'idée royale », confirme Jean-Philippe Chauvin. Encore faut-il savoir la faire aimer à ceux qui s'y intéressent. Or, au-delà même des questions d'ego, les royalistes semblent parfois se complaire dans les désaccords théoriques et doctrinaux, ce qui n'est pas la meilleure façon de la promouvoir. Le dicton « Deux royalistes font une section, le troisième fait une scission », fait beaucoup rire dans les milieux autorisés... Cela commence par la question du prétendant qui empoisonne le royalisme français depuis les années 80. Alors que la question de la légitimité avait été réglée une fois pour toutes lors de la mort sans descendance du comte de Chambord, dernier héritier en ligne directe de Louis XV, deux branches se disputent aujourd'hui la « primogéniture » sur la couronne de France. La première, dite « légitimiste », est représentée par Louis-Alphonse de Bourbon, petit-cousin du roi d'Espagne Juan-Carlos. Pour ses partisans qui l'appellent « Louis XX », il est l'héritier naturel de la couronne en tant qu'aîné des Capétiens et descendant direct de Louis XIV. Mais l'intéressé, malgré les efforts de l'Institut de la Maison de Bourbon, peine à s'intéresser au pays de ses ancêtres. Banquier international, il vit entre l'Espagne et le Venezuela et n'a que peu de temps à consacrer aux affaires françaises.
L'autre branche, la branche nationale dite « orléaniste », a toujours été considérée comme légitime par la majorité des royalistes français. Elle a pour représentant Henri d'Orléans, comte de Paris, et son fils le « dauphin » Jean d'Orléans, duc de Vendôme. Ce dernier s'est affirmé comme l'héritier de la Maison de France, multipliant les déplacements en France et à l'étranger et publiant un livre d'entretiens, Un Prince français, vendu à des milliers d'exemplaires. Il est soutenu par les deux principaux mouvements royalistes que sont l'Action française et la Restauration nationale (lire l'entretien avec son secrétaire général, Bernard Pascaud).
Verra-t-on un jour le descendant de saint Louis prendre la tête de l'ensemble des mouvements et courants monarchistes ? « Ce n'est pas ce qu'ôn lui demande ! », s'exclame Jean-Philippe Chauvin qui regrette néanmoins l'actuelle discrétion des princes de la Maison de France. Un sentiment qui domine largement aujourd'hui dans les milieux royalistes : « Si les princes ne se montrent pas, l'idée royale ne peut pas prospérer alors que le terreau n'a jamais été aussi favorable. » Et le professeur d'histoire, qui a développé toute une réflexion sur l'écologie et la royauté, de rêver d'un prince se rendant en famille au Salon de l'agriculture. L'héritier des rois de France prenant le temps de sympathiser avec le « pays réel » tandis que défilent les politiques pressés, venus quémander quelques voix sous l'oeil goguenard des caméras... On imagine la portée du symbole. ■
Le Prince Jean d'Orléans, Duc de Vendôme, Dauphin de France, à Dreux
Qu'est-ce que la Restauration nationale ?
La Restauration nationale est un mouvement politique français né en 1955 dans la suite des Amis d'Aspects de la France, association qui soutenait le journal du même nom créé dans la lignée de l'Action française. C'est un « complot à ciel ouvert » qui tend à faire comprendre aux Français la nécessité d'un État qui soit le garant de l'unité et de la continuité. Le problème politique majeur reste celui des institutions qu'aucune république successive n'a correctement résolu. La V° République est, comme les précédentes, un régime des partis et l'État n'a cessé de se dégrader. Où trouve-t-on par exemple un symbole fort de notre unité ? Où également une vraie représentation nationale ? La France a toujours besoin d'un souverain, d'un fédérateur et d'un arbitre. C'est pourquoi nous sommes royalistes.
Quels sont ses buts ?
L'amour de la France nous conduits à vouloir rendre possible ce qui est nécessaire : la restauration monarchique. Car demander au système actuel ce qu'il ne peut pas donner, est insensé. Restaurer veut dire instituer, c'est-à-dire faire du neuf, en s'inspirant de ce qui a réussi, en l'adaptant aux exigences contemporaines et en le plaçant dans notre continuité historique. Ce but ultime n'exclut pas la défense quotidienne de l'intérêt français.
Comment est-elle organisée ?
De la façon la moins originale qui soit : un siège à Paris et des fédérations en province qui organisent nos activités. Conférences sur des sujets d'actualité avec des personnalités éminentes, organes de presse et sites Internet contribuent à faire connaître nos analyses et propositions. Un journal éponyme de notre mouvement maintient une liaison avec tous nos adhérents. Ces outils visent à aller à la rencontre de nos compatriotes de plus en plus inquiets de l'avenir de la France et qui souffrent de constater notre division et notre affaiblissement. Il y a dans notre pays un besoin d'espérance inassouvi. Nous leur disons qu'il est bien d'espérer mais qu'encore faut-il espérer juste. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR J.B.A.
* Président de La Restauration Nationale
Chers amis,
Un bon nombre d'entre vous ont inscrit leur(s) enfant(s) au camp Maxime Real del Sarte ces dernières années. Je les en remercie.
Certains sont déjà inscrits pour cette année qui promet à son tour, à l'image des précédentes éditions, d'être un succès.
Parmi vous certains me demandent s'il peuvent venir tout le camp ou simplement quelques jours, c'est, bien entendu possible ! Vous êtes les bienvenus, ainsi que vos enfants, vos filleuls, vos neveux et vos nièces, vos amis et les enfants de vos amis... Le Camp Maxime reste un lieu de réflexion politique où un temps de vacances reste toujours agréable à vivre !
Vous trouverez plus loin le programme du camp...
Au plaisir de vous retrouver,
Belle Vie ! Amitiés,
François Bel-Ker
Notre chroniqueur du Maroc, Péroncel-Hugoz, malgré le final savoyard de son second nom, est de bonne roture provençale. Habitant la même maison varoise depuis cinq générations, les papiers de famille y sont naturellement conservés. Péroncel-Hugoz en a extrait pour nos suiveurs la carte d'appartenance à l'AF de son père, Jean Péroncel-Hugoz (1913-1978). Notons que le scribe de la section marseillaise de l'AF a orthographié « Péroncel » avec un a à la place du o... Ladite carte est signée Maxime Real del Sarte (1888-1954), fondateur des Camelots du Roi. Real del Sarte fut également l'un des sculpteurs les plus cotés en France et internationalement durant la période Art Déco.
On notera les formules claires et énergiques de la déclaration signée par le membre : "Je m'engage à combattre tout régime républicain. La République en France est le régime de l'étranger. L'esprit républicain désorganise la défense nationale et favorise les influences religieuses directement hostiles au catholicisme traditionnel".
Et ainsi de suite. On ne saurait mieux dire... A l'époque, bien sûr, l'Islam n'était pas encore un danger pour la France qui se trouvait être, par ses colonies, mandats, protectorats, une puissance mahométane. Cependant, Charles Maurras qui, dès Kiel et Tanger (1910) avait écrit « L'Islam renaît », vit un symbole négatif pour l'avenir dans l'ouverture à Paris, au milieu de la décennie 1920, à l'initiative du parfait monarchiste qu'était le maréchal Lyautey, d'une grande mosquée à Paris. 90 ans plus tard, il y a 2.500 mosquées en France métropolitaine, dont plusieurs « Grandes », et les projets de constructions nouvelles se multiplient, dans une France largement déchristianisée qui plus est... Lafautearoussseau •
Photo de droite : La carte de ligueur d'Action Française, recto-verso.
Notre chroniqueur du Maroc, Peroncel-Hugoz, avec nos remerciements et un cordial salut collectif
Découvrez le numéro d'été !
Où en est, 146 ans après l’établissement de la République, l’idée royale en France ?
Quelle est aujourd’hui sa signification et sa portée ? Qui sont les royalistes ? Chroniques, entretiens, reportage au cœur de l’Action Française, Politique magazine mène l’enquête jusqu’ au domaine royal de Dreux où réside l’héritier des rois de France.
Dossier
Retrouvez les analyses de Jean Sévillia, historien et rédacteur en chef adjoint au Figaro, Frank Ferrand, historien et animateur sur Europe 1 et France TV , Jacques Trémolet de Villers, avocat et écrivain, Christian Franchet d’Esperay, rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle, Philippe Ménard, rédacteur en chef de l’AF 2000…
Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité et de culture !
Couverture du numéro de juillet-août de Politique magazine
Une présence sur le net : le site quotidiennement actualisé de Politique magazine.
Ce site - qui correspond parfaitement à ce que doit être la version numérique d'un mensuel de la qualité de Politique magazine - vit, se développe et se renouvelle rapidement. Il s'agit là de toute évidence, de la réalisation d'une véritable équipe, large, jeune, intelligente et dynamique qui donne à réfléchir sur la politique, l'économie, les idées, l'art et la culture, les faits de civilisation. Bref, il en résulte un site que l'on trouve plaisir et intérêt à consulter régulièrement. Nous lui empruntons souvent ses articles qui nous ont le plus retenus.
Politique magazine l'a présenté dans les termes reproduits ci-dessous. •
Découvrez le site de Politique magazine, mensuel de référence de l’actualité politique depuis plus de 10 ans.
Fier du succès de son site actuel, Politique magazine entend donner un élan plus puissant à la diffusion de ses idées. Son objectif est clair : faire entendre une voix discordante dans le paysage médiatique monocorde d’aujourd’hui. Au cœur de sa réflexion, la question de la légitimité républicaine. Elle se pose, gravement, face à la succession des échecs des différents gouvernements.
Pensé pour la commodité et l’agrément de ses lecteurs, vous retrouverez sur ce nouveau site :
Une information régulièrement mise à jour, autour de trois axes principaux :
« Le meilleur des mondes », où figurent des articles sans concession centrés sur l’actualité politique, sociale et économique ;
« Idées » où sont rassemblés les textes les plus représentatifs de Politique magazine, qui pense que la politique, au sens vrai du terme, fait la sagesse des gouvernements ;
« Civilisation » où se retrouvent des critiques et commentaires de l’actualité culturelle.
L’ensemble des articles publiés dans Politique magazine, accessibles gratuitement pour tous les abonnés grâce à un identifiant et un mot de passe personnel.
• La liberté d’organiser votre lecture. En cliquant sur les « tags » (thèmes sur fond rouge sous chaque titre d’article), vous obtenez en un instant tous les articles autour d’un même sujet !
• La possibilité de vous exprimer en laissant des commentaires sous chaque article.
• La possibilité de passer des annonces et des publicités sur les pages du site.
Pour tout renseignement sur les nouvelles possibilités du site de Politique magazine, écrivez-nous à cette adresse contact@politiquemagazine.fr ou appelez au 01 42 57 43 22. •
Le Café Histoire de Toulon propose une visite commentée de l'église du port de Toulon, le mercredi 27 juillet 2016. Cette visite, sera conduite par Alain Vignal, agrégé et docteur en Histoire, membre de l'Académie du Var.
A l'issue de cette visite gratuite, on pourra se procurer (au profit de la paroisse) la belle brochure d'Alain Vignal : Saint-François-de-Paule - L'Eglise du port de Toulon, Histoire et patrimoine, préfacée par l'abbé Fabrice Loiseau (24 pages).
Ouverte à tous, la soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (participation aux frais) au Graal, Pub associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine.
En plus de cette visite estivale, le recteur de la confrérie des Pénitents noirs de Toulon envisage de réaliser une seconde visite de cette même église lors de la journée du Patrimoine au mois de septembre 2016.
La prochaine causerie du mercredi 28 septembre 2016 devant les Amis du Pub Le Graal, portera sur le thème : « Guerres au Proche Orient, russes et américains face à face ». Elle sera animée par Antoine de Lacoste. •
Le Graal, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
377 avenue de la République , 83000 Toulon
Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com
Café Histoire deToulon Programme 2016 des causeries du Grall
Voici quelques images du premier rassemblement royaliste de Montmajour, il y a près de cinquante ans, le 8 juin 1969. Images fort anciennes, donc. Elles n'ont pas la qualité technique d'aujourd'hui. Il s'agit plutôt d'un document d'archives, à regarder comme tel. Précieux parce qu'il restitue un moment d'histoire du royalisme français, un instantané de l'histoire de l'Action française, au sortir des événements de mai 68. Et à la fin de l'ère gaulliste. LFAR
Rassemblement Royaliste Montmajour 1969 - Lafautearousseau- Vimeo
Après les désordres de mai 68, l’Action Française apparaît comme le seul mouvement à pouvoir contrer le marxisme tout en contestant le système dans ses bases mêmes. Réunions publiques et meetings s’enchaînent pendant toute l’année. On utilise les affiches, les tracts et tous les moyens de communication de l’époque. L'Action française multiplie les activités et se fait entendre partout.
Et les royalistes provençaux décident d’organiser un rassemblement royaliste qui a lieu le 8 juin 1969 à Montmajour, dans le majestueux site de l’abbaye du même nom, près d’Arles, près de la Camargue, près de la Vendée provençale.
Des milliers de tracts et d’affiches sont diffusés dans toute la Provence et l’action porte ses fruits. Le jour dit, le public est nombreux à se rassembler sur le plateau de Montmajour.
Le site a été préparé par les responsables et les militants de l’Union Royaliste Provençale. Les orateurs annoncés sont présents.
Les journalistes sont frappés de voir les visiteurs et les militants tirer à la carabine sur Marianne et sur les politiciens du moment. Certains quotidiens en feront leur titre.
Des panneaux d’information montrent l’intensité militante de l’année écoulée.
La réunion est ouverte par Pierre Chauvet, président de l'Union Royaliste Provençale, qui lit les nombreux messages de soutien reçus.
Xavier Vallat dénonce la stupidité du suffrage universel appliqué à la désignation du chef de l’Etat.
Pierre Pujo, directeur d’Aspects de la France, l'hebdomadaire de l'Action française, pointe les échecs désastreux des diverses républiques.
Hilaire de Crémiers rappelle que nous sommes royalistes parce que nous en avons assez du pouvoir de l’Argent et que nous voulons que le travail français soit protégé.
Pierre Debray dénonce la technocratie au pouvoir qui veut détruire la France pour réaliser son rêve européiste.
Gérard de Gubernatis appelle chacun à l'engagement, dans la ligne de l'Action française et l'esprit des camelots.
Ce rassemblement sera le premier de trente-cinq autres couvrant une large plage de l'histoire de l'Action française. •
Quelques personnalités ou militants reconnaissables par ordre d'apparition dans ce document ...
Jacques Davin - Thierry Laurens - Fabrice O'DRISCOLL - Jean LAVOËGIE - Alain BOURRIT - Xavier Vallat - Gérard LECLERC - Pierre DEBRAY - Didier ARNOUX - Pierre CHAUVET - Suzanne IMBERT (Reine du Félibrige, à la tribune avec Xavier VALLAT) - Pierre PUJO - Hilaire de CREMIERS - Gérard de GUBERNATIS - Bernard LUGAN - Patrice BERTIN.
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Action française • A propos d"une affiche qui devint un symbole
Symboles & Traditions • Les tee-shirt du service d'accueil des rassemblements royalistes en Provence
A l’occasion de la Fête de l’Etendard, dimanche 17 Juillet 2016, messe de 11 H en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc, à la Cathédrale Notre Dame de la Treille à Lille.
En ce dimanche 17 Juillet 2016, nous célébrons un évènement important dans l’histoire de France qui a été suscité par notre héroïne nationale, Jeanne d’Arc.
Pendant sa courte vie de 19 ans, Jeanne a obtenu 2 victoires très importantes pour la France pendant la période troublée de la guerre de 100 ans où les rois anglais contestaient la légitimité des rois de France et prétendaient régner sur ce pays, où le dauphin Charles doutait lui-même de sa légitimité.
Victoire militaire par la Vierge guerrière, la Pucelle d’Orléans
Orléans était assiégée par les Anglais. Cette ville était stratégique : placée sur la Loire elle était un verrou qui empêchait les Anglais de déferler dans la partie sud de la France et d’en devenir les maîtres. Sa libération a eu lieu le 8 Mai 1429. Son souvenir est resté dans la mémoire des Français car une loi de la République, passée au journal Officiel le 14 juillet 1920, a institué une « Fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme » toujours en vigueur, en souvenir de cet évènement.
Cette levée du siège d’Orléans fut suivie de la grande victoire de Jeanne d’Arc contre les Anglais à Patay non loin d’Orléans, où il y eut très peu de morts dans le camp français et une grande hécatombe dans le camp anglais. La peur avait changé de camp !
Victoire politique du sacre du roi à Reims, ou « Fête de l’étendard ».
La route du sacre vers Reims étant ainsi ouverte, Jeanne y amena le dauphin Charles et il y fut sacré roi sous le nom de Charles VII le dimanche 17 Juillet 1429.
Son sacre le désignait comme l’autorité politique légitime et rétablissait l’unité de la France. Les causes de la guerre de 100 ans étaient anéanties. La paix pouvait enfin revenir entre les deux pays protagonistes.
Lors de son procès à Rouen en 1431, Jeanne déclara à ses juges : « Je sais bien que les Anglais me feront mourir parce qu’ils croient pouvoir s’emparer de la France après ma mort ; mais seraient-ils cent mille de plus, ils n’auront point le royaume ... Avant qu’il soit sept ans, les Anglais abandonneront un plus grand gage que la seule ville d’Orléans ».
Effectivement Paris fut repris aux Anglais en 1436 et la bataille de Castillon en 1453 mit un point final à la guerre de 100 ans.
En ce dimanche 17 Juillet 2016, nous célébrons donc le 587ième anniversaire de ce sacre. La mémoire de cet évènement est appelée « Fête de l’étendard », en souvenir de la réponse de Jeanne à ses juges : « Pourquoi votre étendard fut-il plus porté à l’Eglise de Reims à la consécration du Roi que l’étendard des autres capitaines ? », et Jeanne de dire « Cet étendard avait été à la peine, c’était bien raison qu’il fut à l’honneur ». •
Un visuel d'aujourd'hui © Action française Provence
Le comte de Paris et ses petits-fils Jean et Eudes, en 1987, à Amboise où des milliers de royalistes s'étaient rassemblés. Mais l'événement avait rayonné bien au-delà des cercles monarchistes
par Jean-Baptiste d’Albaret
Le 21 janvier dernier, ils étaient plusieurs centaines rassemblés en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, à Paris, pour la traditionnelle messe en mémoire du roi Louis XVI. Survivance désuète, folklore, nostalgie ? La question intrigue les médias qui ne manquent jamais d’envoyer quelques caméras pour couvrir l’événement. Qui a dit que la France était la plus monarchique – et peut-être la plus royaliste - des républiques ? En 1987, feu le comte de Paris réunit à Amboise ses fidèles pour titrer ses petits-fils Jean et Eudes duc de Vendôme et duc d’Angoulême. En pleins préparatifs du bicentenaire de la Révolution, la cérémonie fait l’ouverture des journaux télévisés ! Le 21 janvier 1993, à la surprise générale, plusieurs milliers de personnes affluent vers la place de la Concorde pour commémorer le deux centième anniversaire du martyre du roi dont Emmanuel Macron a déclaré que le peuple français n’avait « pas voulu la mort »... Macron royaliste ? Il y aurait de quoi sourire. Et pourtant, la réflexion du ministre de l’économie, que l’on sait proche de personnalités connues pour leurs sympathies monarchistes, a plus d’épaisseur qu’il n’y paraît. Dans un sondage publié récemment par Atlantico, une majorité de Français ne se disaient-ils pas prêts à porter au pouvoir un candidat non issu d’un parti ? De fait, c’est dans cette absence de plus en plus durement ressentie au sommet de l’état d’un principe fédérateur, facteur d’équilibre politique et de paix sociale, qu’il faut replacer la « petite phrase » de Macron. Elle traduit une « sensibilité monarchiste » d’autant plus répandue au sein de la population que les institutions de la Ve République perdent toute substance. C’est sans doute aussi dans cette perspective qu’il faut comprendre le succès des émissions, des livres et des spectacles historiques dont témoigne, par exemple, l’engouement populaire autour du Puy du Fou, le parc de loisirs créé en Vendée par Philippe de Villiers.
Dominé pendant cinquante ans par l’Action française et son journal, puis connaissant bien des avatars au cours des dernières décennies, le royalisme français semble ainsi retrouver une certaine vigueur au moment où il a quasiment disparu politiquement en tant que force organisée. On aurait tort cependant de l’enterrer trop vite. L’Action française, non sans un certain panache, court après son passé glorieux et connaît actuellement une renaissance militante qu’il lui faudra pérenniser. La Restauration nationale regroupe l’ensemble des fédérations royalistes de province et organise des conférences avec des personnalités prestigieuses sur tout le territoire. La Nouvelle action royaliste (la NAR) publie Royaliste, mais fonctionne essentiellement comme une société de pensée au moyen de ses fameuses conférences-débats des « mercredis de la NAR », fréquentées par des intellectuels de tous horizons. L’Alliance Royale continue courageusement à labourer le terrain électoral. Le Groupe d’action royaliste (GAR) approfondit les questions sociales. Sur Internet, le royalisme est présent tous les jours grâce à l’excellent site « lafautearousseau », premier « quotidien royaliste sur le net ». Ailleurs, des journalistes, des penseurs, renouvellent son héritage. Gérard Leclerc à France Catholique. Frédéric Rouvillois et Jacques Trémolet de Villers dans leurs articles et dans leurs livres. Hilaire de Crémiers qui, dans Politique magazine et La Nouvelle Revue Universelle, poursuit une réflexion originale sur les institutions.
Le prince Jean à Amboise en 1987. Il vient d'être titré duc de Vendôme
Sans exclusive ni esprit de chapelle, ces plaies du royalisme, voici donc le vaste dossier de ce numéro d’été de Politique magazine : où en est, 146 ans après l’établissement de la République, l’idée royale en France ? Quelle est aujourd’hui sa signification et sa portée ? L’enquête nous a menés jusqu’au domaine royal de Dreux où réside l’héritier des rois de France. Il faudrait, explique en substance le duc de Vendôme, que notre pays retrouve les vertus capétiennes qui ont fait son génie. De Macron au prince Jean, souhaitons que chacun puisse trouver dans cet « état des lieux » du monarchisme français des bonnes raisons de l’espérer ! •
Jeudi dernier [7.07] en fin d’après-midi, à l’occasion du match de football opposant le coq gaulois à l’aigle allemand, le domaine royal de Dreux arborait fièrement comme chez de nombreux Français un drapeau tricolore, mais celui du domaine royal de Dreux était quant à lui couronné en son sein du Blason royal de France.
Ce drapeau a été créé il y a 2 ans par le blog de La Couronne qui avait lancé auprès de ses lecteurs une souscription afin de faire réaliser par la Maison des Drapeaux, un nouveau drapeau royal de France : Bleu , Blanc, Rouge, avec, en son sein, le blason royal de France. Fort du très grand succès de ces deux souscriptions, La Maison des Drapeaux a alors décidé l’année dernière de le commercialiser à son tour sur son site internet.
L’exemplaire qui flottait fièrement hier sur le Domaine royal de Dreux pour soutenir nos joueurs de football, a été offert à l’héritier de la Maison de France, S.A.R. le prince Jean de France, le 2 juin dernier lors du baptême de son fils le petit prince Joseph de France (Merci à Patrick B. V. pour ces photos) •
Source : La Couronne
L'AF Provence lors du banquet du 19 mars 2016, dans la tradition des Camelots du Roi
L'AF-PROVENCE, SECTION MODÈLE
par Politique magazine
De l'avis de tous, la section AF-Provence est la plus dynamique. Son secteur s'étend d'Aix à Marseille, avec des noyaux de militants à Arles, Avignon et Toulon. On y trouve des étudiants mais aussi des jeunes professionnels - ouvriers viticoles, mécaniciens, enseignants, facteurs ou guichetiers de banque. Le chef de section est maraîcher. Les 6o militants se réunissent plusieurs fois par semaine, que ce soit dans le cadre de leurs cercles de réflexion - Frédéric Mistral à Aix, Honoré d'Estienne d'Orves à Marseille, dans les conférences et cercles de la Fédération royaliste provençale (FRP) qui actualisent la pensée royaliste et maurrassienne - ou pour des collages, tractages, séances de sport ou ventes de journaux à la criée. Ils prêtent également main forte au FN lors de ses campagnes (boîtage, surveillance des bureaux de vote). Stéphane Ravier leur doit en partie son élection à la mairie du 7e, ce qu'il reconnaît bien volontiers.
Leurs actions d'agit-prop défraient régulièrement la chronique dans la presse régionale qui en profite pour diffamer dans les grandes largeurs le mouvement. Les militants, eux, en plaisantent et estiment que ces journaux devraient plutôt leur être reconnaissants : « L'OM et I'AF sont les deux feuilletons qui font vendre du papier à La Provence ! » •
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Action française • A l'ère des « viuels », l'AF mobilise une nouvelle génération militante