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Activités, Presse, Mouvement - Page 199

  • Après le colloque du 7 mai, le rendez-vous de Béziers : Défendre l'héritage

     La Galerie des Rois au portail de Notre-Dame

     

    Par François Marcilhac

    Cet article a été rédigé avant le colloque d'Action française du 7 mai dernier, à Paris. Il reste d'une parfaite actualité. Et clairement utile dans le contexte des débats préélectoraux en cours.  LFAR

     

    500021990.jpgNous sommes entrés dans une année périlleuse. Périlleuse pour le pays. Si les minorités, heureusement fort rares dans l’histoire de France, ont constitué la faiblesse de la royauté, dont nous n’avons jamais été les charlatans, rappelait Maurras, en revanche, parmi les nombreuses faiblesses, constitutives, elles, de la république, il y a les récurrentes années électorales dont le catastrophique Chirac, pour se faire réélire en 2002, a encore accru la fréquence en passant du septennat au quinquennat.  

    UN RÉGIME DÉSASTREUX

    Et si toutes les régences ne furent pas catastrophiques, toutes les années électorales, elles, le sont puisque même le président ne pense plus qu’à l’élection. Quand un pays ne connaît pas de crise économique ni ne souffre d’une dette abyssale, quand il a gardé toute sa souveraineté extérieure et intérieure, qu’il n’est soumis ni à un directoire étranger qui décide pour lui ni à la désagrégation de son peuple et de sa civilisation sous l’effet d’un raz-de-marée migratoire ordonné par ce même directoire et organisé par des élites « nationales » qui ont trahi, quand pâturage et labourage demeurent les deux mamelles de sa prospérité et que l’industrie assure indépendance économique et travail, quand l’Etat ne prémédite pas l’analphabétisation du peuple et, qu’enfin, les fondements de la société ne sont pas méthodiquement sapés au nom d’un individualisme pathologique devenue l’idéologie officielle, alors oui, il peut se payer le luxe de vivre en République, du moins pour un court laps de temps, car il finit rapidement par le payer.

    MENACES SUR LA COMMUNAUTÉ NATIONALE

    Mais nous qui y vivons depuis plusieurs générations et qui devons à ce régime l’état désastreux dans lequel se trouve la France, nous ne pouvons que voir se profiler avec angoisse cette nouvelle année électorale. Aux cadeaux qu’au prétexte d’une fausse reprise la majorité socialiste a commencé à faire à des électorats qui ne lui sont plus aussi fidèles qu’auparavant — fonction publique en général, enseignants —, à la baisse d’impôt annoncée pour 2017, aux reculades, comme sur la loi El Khomri, qu’Hollande pratique sous la menace du désordre orchestré par sa propre gauche, mais qu’il doit savamment doser aux exigences de la Commission européenne, de Merkel et du MEDEF pour lesquels ce projet de loi dans son état initial n’était qu’un minimum, à la soumission toujours accrue, mais rétribuée, de notre diplomatie, qui est discréditée, il est à craindre, comme le montrent de récentes campagnes racialistes, que nous évoquions dans le précédent numéro, que le pays légal n’ajoute une politique de fuite en avant envers la « diversité ». Ces communautés étrangères, encouragées par lui à la fois à s’installer sur notre sol et à ne pas s’assimiler, ne sont-elles pas appelées à devenir un électorat de substitution, génération après génération par le droit du sol mais immédiatement par le bradage organisé à grande échelle de la nationalité française ?

    ACTUALITÉ DE LA QUESTION INSTITUTIONNELLE : NOTRE COLLOQUE DU 7 MAI

    Autant dire que jamais la question institutionnelle — ramener l’héritier — n’a été plus actuelle et que jamais non plus conduire une politique de salut public pour sauvegarder l’héritage n’a été un devoir plus urgent. Or l’Action française, en ce mois de mai, ce double mois de Marie et de Jeanne, les deux patronnes de la France, sera sur les deux fronts.

    Nous serons tout d’abord sur le front institutionnel avec notre colloque du 7 mai, dont le thème est : « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? ». Question actuelle comme le montre, depuis plus d’un an maintenant, cette interrogation sur les « valeurs de la république », dont l’évocation telle des mantras ne peut plus que « saouler », effectivement, jusqu’aux patriotes républicains les plus sincères, dans la faillite de tout ce sur quoi la république a prétendu se fonder : une « liberté » qui est celle de la finance et des voyous, mais qui prive les citoyens de leurs droits fondamentaux : vivre en sécurité, s’exprimer sans crainte du juge, élever dignement ses enfants dans le respect des valeurs fondamentales de notre société ; une « égalité », qui tolère 5 millions de chômeurs, la préférence étrangère, et l’arrogance de l’oligarchie ; une « fraternité » où le gouvernement favorise le communautarisme le plus haineux et cherche à diviser les Français en promouvant un racialisme d’Etat ; la laïcité, enfin, quatrième mousquetaire de la trinité républicaine, pensée comme une arme de destruction massive des racines tant chrétiennes que gréco-romaines de la France. Complicité objective des mondialistes et des terroristes de l’Etat islamique qui se pense lui aussi comme mondial, dans cette guerre à mort déclarée au christianisme, dont les valeurs s’opposent radicalement tant au règne du consumérisme matérialiste qu’à l’enfer islamiste. D’un côté on massacre les « croisés », de l’autre on s’en prend à l’identité catholique de nos compatriotes en assimilant le prêtre au pédophile et en taisant les centaines d’actes antichrétiens commis en France, comme pour les banaliser.

    FAIRE ÉMERGER UNE PAROLE NATIONALE

    Les calomnies commanditées que ces mêmes media déversent toujours plus fréquemment depuis plusieurs mois sur l’Action française relèvent de la même haine idéologique et prouve que l’oligarchie nous a identifiés avec raison comme l’ennemi irréductible de tout ce qu’elle représente. Nous sommes en effet en France le seul lieu politique de débat véritable, comme le montre encore le riche éventail de nos invités à notre prochain colloque, ce que ne supportent absolument pas ceux qui veulent continuer, surtout à un an de la présidentielle, d’enfermer le débat politique dans ces échanges sans surprise entre politiciens de « gauche » et de « droite » d’accord sur l’essentiel : la France et les Français ont fait leur temps. Parce que notre seul souci est l’intérêt du pays — « Tout ce qui est national est nôtre » —, nous dialoguons avec tous ceux qui ont le courage de partager la même exigence. Certes, ce faisant, nous cherchons bien sûr à promouvoir nos solutions, que résume, sans l’y réduire, le retour du Roi, mais nous nous attelons aussi, en période de crise, à faire émerger une parole nationale riche de la diversité d’élites partageant un seul a priori  : le devoir sacré pour tout politique est de défendre exclusivement les intérêts de la France et des Français. On comprend que seuls les meilleurs acceptent de dialoguer avec nous, quand ils ne sont pas déjà chez nous.

    URGENCE DU COMBAT DE SALUT PUBLIC : PRÉSENT À BÉZIERS

    Actualité de la question institutionnelle, mais aussi urgence du combat de salut public. Robert Ménard, en organisant les rendez-vous de Béziers s’inscrit dans cette démarche de rassemblement, craignant à juste titre qu’un caporalisme étroit, contraire à l’esprit de débat, et qui n’est, bien souvent, que la manifestation d’un manque profond d’assurance, ne finisse par nuire à la victoire du camp national qui peut avoir sa chance en 2017. Cette tentative est nécessaire pour définir une stratégie de salut public : d’où ma présence. Depuis trois ans, dans les différentes couches de la population, même chez certains intellectuels de gauche, les yeux commencent à s’ouvrir. Une jeune génération est plébiscitée par les Français dès lors qu’elle affirme, sans complexe, des valeurs nationales et traditionnelles, faisant apparaître comme ringards des aînés qui en sont encore à courir après les derniers relents de Mai-68. Oui, nous vivons une époque formidable. Tout d’abord, évidemment, au sens étymologique : notre époque est terrifiante. Mais elle est aussi grosse de promesses exceptionnelles, si nous nous en donnons les moyens. 

    L’ACTION FRANÇAISE 2000

  • Fête de Jeanne d'Arc • Images du Cortège traditionnel & Discours de François Bel-Ker [Paris, 8.05]

     

    par LDC News agency

    Comme chaque année, depuis près d’un siècle, l’Action Française rend hommage à celle qui a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    On pourra y entendre en 2e partie le discours de François Bel-Ber, place des Pyramides; discours dont nous avons déjà publié le texte et signalé l'intérêt.  LFAR  •

     

     

    Agence LDC News

     

  • Message du Prince Jean de France aux participants du colloque d’Action française du 7 mai

     

    Le Prince Jean, dauphin de France, qui n’a pas pu se rendre au colloque que l’Action française a organisé le 7 mai dernier sur le thème : " Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? " et a par ailleurs exprimé son regret de ne pouvoir y être présent, a toutefois tenu à adresser aux participants un message dont la lecture a ouvert les tables rondes. Les organisateurs l’en ont remercié avec une profonde gratitude.   

     

    De Gubernatis G (003)  2.png

    Domaine Royal de Dreux, le 7 mai 2016

    Chers Amis,

    « Le bien est ce vers quoi toute chose tend », disait Aristote.

    Cette maxime a été oubliée depuis bien longtemps. Dans notre monde politique, peu d'hommes et de femmes se soucient de la recherche du bien commun. L'homme s'est éloigné de Dieu et de la nature. Notre monde s'est déshumanisé, plus rien ne le distingue. Nos politiques gouvernent en dépit du bon sens et ce qui reste encore debout, comme la famille ou l'école, est mis à terre.

    Pour notre génération les défis à relever, pour laisser quelque chose à nos enfants, sont importants mais pas impossibles. Mon récent voyage en Syrie m'a montré que même un pays détruit peut se reconstruire. La joyeuse détermination que j'y ai rencontrée m'a confirmé dans mon espérance.

    Je ne sais ce que l'avenir nous réserve. Même s'il faut s'attendre au pire, nous pouvons construire le meilleur. Cela ne dépend que de nous. Je souhaite que ce soit le sens que vous donnez à votre réunion d'aujourd'hui.

    L'avenir dure longtemps, comme le disait mon Grand-Père, c'est un des principes de la monarchie. Cet avenir, c'est à nous de le préparer autour de la Maison de France, « hic et nunc «, ici et maintenant.

    Votre affectionné. 

    prince_jean.jpg

  • Jeanne d'Arc 2016 : Retour sur deux journées d'exception, hommages à Jeanne d'Arc et débats sur la France en crise

     

    On trouvera ici, aujourd'hui, une évocation nécessairement partielle du colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » tenu à Paris, samedi dernier, à l'initiative de l'Action française. Ce colloque - qui a été un évident succès et a suscité beaucoup d'intérêt - a eu de nombreux échos dans toute la presse et, sans-doute aurons-nous l'occasion d'y revenir dans les jours qui viennent.

    Nous publions en second lieu l'important discours de François Bel-Ker, secrétaire général de l'Action française, prononcé place des Pyramides, dimanche 8 mai, en conclusion du Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc. Il y est proposé un programme d'action et de réflexion politique pour le royalisme français, dans le temps de crise que traverse la France. Nous ne pouvons qu'en approuver les termes et l'esprit général.  

    Lafautearousseau

     

     

  • Impressions sur le colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » [Paris, Forum de Grenelle samedi 7 mai].

     

    Eugénie Bastié - dont nous avons souvent cité ici les articles et les travaux - a signé dans Le Figaro [8.05], un article d'impressions sur le colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » [Paris, Forum de Grenelle samedi 7 mai].

    Impressions sur le vif, à l'écoute des intervenants et des participants  venus pour débattre de la question objet du colloque, posée clairement dans son titre.

    Et impressions diverses, voire hétéroclites, nécessairement marquées par la participation vedette de Marion Maréchal-Le Pen, mais pas seulement car, malgré la sympathie qu'elle a rencontrée de la part des participants, elle a été, de tous les représentants du camp républicain au débat, celle qui a le plus nettement affirmé son attachement à la République, même si elle semble limiter cet attachement à la seule Ve République et si, de toute façon elle entend, à fort juste titre, relativiser la République comme simple régime politique et plus encore les partis, par rapport à la France elle-même, transcendante et pérenne.

    D'autres impressions encore, par le dialogue avec les participants à ce colloque et en particulier avec François Bel-Ker récusant, légitimement que l'Action Française puisse être classée à l'extrême-droite, procédé courant des médias, devenu, en effet, si mécaniquement pavlovien, et si systématiquement utilisé qu'il ne conserve plus guère d'impact et de crédibilité.

    Bref, cette sorte de compte-rendu constitué d'impressions sur le vif d'un spectateur hors des cercles royalistes traditionnels, éclairera sans-doute utilement les lecteurs de Lafautearousseau éventuellement présents, eux aussi, à ce colloque, sur place ou via la retransmission vidéo pour ceux qui l'auront regardée en temps et heure ... mais, nous dit-on, avec difficulté. LFAR

     

    2258380137.pngLe mouvement royaliste et nationaliste de l'Action française tenait un colloque samedi à Paris. Y sont intervenus la député du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen et le maire de Béziers Robert Ménard.

    Rue de la Croix-Nivert, dans le XVe arrondissement de Paris, la salle est pleine pour le colloque de l'Action française (AF) intitulé «Je suis royaliste, pourquoi pas vous?» Les jeunes hommes aux cravates fleur-de-lysées se bousculent. Dans les stands, on vends des t-shirt avec une photo de poilu de 14 et la mention «0% hipster», des briquets « Vive le roi », des CD de Jean-Pax Méfret et des oeuvres de Maurras et de Daudet. On trouve aussi des autocollants que ne renieraient pas les militants de Nuit debout : « A bas la dictature de la finance » ou « Coucou c'est la démocratie » avec un avion lâchant des bombes, et « nike la République ».

    « Nous avions invité le ministre Emmanuel Macron, mais il a la meilleure excuse, il est à Orléans pour célébrer Jeanne d'Arc », expliquent les organisateurs. Faute d'Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon, qui a lui aussi refusé l'invitation, c'est Marion Maréchal-Le Pen qui était la grande invitée politique. Elle arrive en baskets, ce qui à le don « d'agacer » certains militants plutôt vieille France. Interrogée par les royalistes, elle s'est dite « relativement sceptique quant à la capacité de rétablir la monarchie héréditaire de droit divin » mais favorable « au régime de la Ve République » tout en louant le « miracle capétien ». La benjamine du Front national est revenue sur ces propos où elle disait être « saoulée » par les « valeurs de la République ». « La France, c'est mon pays, la République est un régime, ce n'est pas à mettre sur le même plan. Je suis lasse, pour le subir systématiquement, de l'invocation des valeurs républicaines comme un réflexe pavlovien qui est une forme de paresse intellectuelle. » « Je dérape régulièrement sur le sol glissant du politiquement correct, ce ne sera pas mon premier, ni mon dernier bleu républicain », a-t-elle ironisé. « La révolution française fait partie de notre histoire. Je prends la France comme un bloc. De Clovis à François Hollande, même si ce n'est pas facile, il faut tout assumer ». Elle a tout de même concédé que « l'essentiel de l'histoire de France s'est fait sous la monarchie ». Elle a évoqué son rapport aux partis politiques, conspués par l'Action française : « Je n'ai pas un attachement total au système des partis, leur dogmatisme en premier lieu. Un parti politique, ce n'est pas une fin en soi, c'est un moyen, je n'ai pas un attachement dynastique à un parti politique ». « Hélas, ça ne sert pas à grand chose d'être élue au Parlement français » dit-elle dans un tonnerre d'applaudissements.

    « Le Front national est peut être le plus monarchiste des partis français, en ce sens où il est le dernier à défendre les fonctions régaliennes de l'Etat » a-t-elle conclu. Les militants l'ont chaleureusement applaudie.

    De Villiers, Chevènement ou Debray comme références

    Avant elle, Robert Ménard, en duplex depuis Béziers avec une connexion Skype chaotique était invité à débattre de la « crise de civilisation », en compagnie du rédacteur en chef du service politique de Valeurs actuelles Geoffroy Lejeune. « Quand je vois un musulman élu à la tête de Londres, peut-être qu'il est très sympathique, je n'ai rien contre lui, mais symboliquement c'est une gifle terrible à la civilisation européenne et chrétienne », a osé le maire de Béziers. Sa critique des médias dominants reçoit un franc succès. « Mon rapport aux médias est un rapport de combat. Je n'ai pas pire ennemie dans ma ville que la presse locale, régionale et nationale. Si j'avais le pouvoir, la première mesure que je prends, j'arrête toutes les subventions aux médias. Ils n'auront plus un sou.»

    Entre 400 et 600 personnes étaient présentes à cette après-midi de débats. Si le courant attire quelques partisans du FN et du Parti Chrétien-démocrate, ici, on vomit la droite traditionnelle. Samuel a sa carte à l'UMP, mais il l'a rendue lorsque le parti a décidé de s'appeler « Les Républicains ». « J'ai fait des études de droit, j'ai compris que le système le plus efficace est le système monarchique », explique-t-il.

    Quand on leur demande qui sont leurs références actuelles, les militants citent pêle-mêle Philippe de Villiers, Jean-Pierre Chevènement, ou encore Régis Debray, qui incarnent selon eux le lien entre l'Etat et la nation.

    L'Action française, pour son passé antisémite et son nationalisme est classée à l'extrême droite, étiquette que récuse François Bel-Ker, le secrétaire général de l'AF: « Les gens qui pensent que l'AF est d'extrême droite n'ont pas une bonne grille de lecture idéologique. Tous les débats que nous abordons (écologie, souveraineté, nation) sont transversaux aux partis politiques. » 

  • Cortège de Jeanne d'Arc • F. Bel-Ker cite Bainville : « Pour sauver la France créée par ses rois, il fallait relever la royauté »

     

    DISCOURS DE FRANÇOIS BEL-KER, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ACTION FRANÇAISE [Dimanche 8 mai, place des Pyramides, à l'issue du Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc]

     

    1676772615.jpgMesdames, Messieurs, Chers amis,

    Cette année encore nous venons auprès de Jeanne d’Arc rechercher son enseignement politique. Après le beau succès du colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? », plus d’un siècle après Maurice Pujo, il est opportun de lancer un appel : « Il me semble qu’en cette heure de crise où tant de choses nous divisent, nous pourrions saisir cette occasion de nous trouver unis de nouveau autour de cette lointaine et pure incarnation de la Patrie ; autour de Jeanne d’Arc qui, la première, voulut que la France fût aux Français, dans un sens auquel tout le monde peut souscrire ».  

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    La situation du début du XV° siècle n’était guère reluisante : trois souverains pontifes, deux prétendants au trône de France, le chef du parti d’Orléans toujours prisonnier des Anglais, le sud-ouest et les régions du Nord sont possessions anglaises… Le parti français lutte alors contre le parti bourguignon, le parti de l’Angleterre, le parti de l’étranger. Il n’est rien de pire qu’une telle période de guerre civile et de misère.

    JEANNE D’ARC ET SA MISSION

    C’est dans cette époque désolée, que Jeanne d’Arc, à 16 ans, demande une première fois à rencontrer le dauphin Charles. Son souhait se réalisera une année plus tard. Jeanne va pouvoir accomplir sa mission. Elle a compris que le roi n’a pas à souhaiter bouter les Anglais hors de France, mais que, par sa simple fonction, il doit le faire.

    Elle établit la confiance en reconnaissant Charles VII dissimulé au sein d’une foule de courtisans : « Tu es vrai héritier de France et fils de roi ». Par cette simple phrase, Jeanne conduit le dauphin Charles, ce fils légitime d’un roi fou, réputé « mou, indolent, sans volonté », à gravir à son tour les marches de l’autel des sacres pour recevoir l’huile de la Sainte Ampoule et renouer avec le principe mérovingien de la Loi Salique.

    Bainville nous dit dans son Histoire de France que « Pour sauver la France créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l’héritier qui finissait par perdre espoir. »

    Jeanne galvanise les troupes et, les Français sont vainqueurs à Jargeau, Meung, Beaugency, Patay, Auxerre, Troyes et Chalons. Son objectif reste Reims, la ville du sacre et c’est le 17 juillet 1429 que Charles VII reçoit l’onction du saint chrême. Il devient légitime et incontestable. Maurras, je cite, lit « distinctement dans sa pensée et dans son cœur, les trois idées directrices de l’ancien Tiers-Etat français : le Patrimoine maintenu et la Patrie sauvée par la Royauté rétablie ». 

    Si Jeanne se révèle un chef de guerre hors pair, elle est aussi un chef politique sans pareil : Elle fait sacrer le Dauphin à Reims, « qui devient l’oint du Seigneur », devant les Français, elle restaure l’espérance en affirmant la légitimité et le droit de la figure royale.

    Sa mission principale accomplie, Jeanne d’Arc, prisonnière du parti de l’étranger, va mener héroïquement et saintement sa dernière bataille terrestre lors d’un procès perdu d’avance. « L’évangile selon Pilate » selon l’expression de Charles Péguy… A la lecture des actes du procès de Rouen, comment ne pas penser à Antigone, cette autre figure de la légitimité contre ce qui semblait l’ordre de son temps : « Je ne pense pas que tes décrets soient assez forts / pour que toi, mortel, tu puisses passer outre / aux lois non écrites et immuables des dieux. » Nous sommes toujours du parti d’Antigone !

    QUE RESTE-T-IL AUJOURD’HUI DE JEANNE ?

    A l’heure où l’anomie se développe sur notre territoire, il faut retisser les liens unissant nos compatriotes. Cela demande une adéquation au réel, un souci du bien commun, une autre idée de l’intérêt public.

    Le royalisme français est confronté à trois enjeux majeurs : restaurer une pensée politique, poser la question des institutions aujourd’hui, renouer avec les peuples de France. On ne peut pas défendre l’idée d’un bien commun et faire l’économie d’une réflexion plénière sur le sens de ce qui nous rassemble. Sans vision globale, il ne peut y avoir de politique locale cohérente. C’est avec la mise en place d’un projet capétien, s’appuyant sur l’histoire et analysant le présent, que nous pouvons esquisser les contours d’un état garant des libertés locales, garant de la puissance française et garant des pouvoirs régaliens dans ce contexte si particulier de surexploitation de la nature et de mondialisation des échanges. Le royalisme français doit analyser et remonter aux sources des maux qui empêchent l’émergence d’une politique durable.

     

     

    Jeanne, ce maître politique de l’action française nous livre trois leçons pour notre temps :

    Le politique d’abord, en conduisant Charles VII au sacre.

    Le principe d’inaliénabilité du royaume et la loi de primogéniture de la Couronne sont ainsi respectés. Jeanne ne vient pas apporter des nuées. Elle ne parle pas de démocratie chrétienne ou de toutes autres constructions idéologiques. Elle fait appliquer les lois du royaume. « Jeanne d’Arc entre harmonieusement dans l’histoire de France, continue le passé et prépare l’avenir. » Jeanne incarne le bon sens, la droiture dans le jugement, la recherche de continuité et de légitimité politique. Elle nous enseigne le sens des choses face aux déchirements des partis, au démembrement politique de notre pays... : il faut restaurer l’Etat et donc sacrer le Roi.

    L’espérance politique ensuite dans la France et dans la mission particulière de notre pays depuis le baptême de Clovis.

    En signe des temps, l’anneau de Jeanne qui, bien au-delà des procédures judiciaires, a suscité un réel engouement, une ferveur populaire, en opposition « aux errements de ceux qui voudraient réduire l’épopée de Jeanne à leurs élans sociologiques pour la rendre banale. » L’information a été confirmée jeudi, l’anneau restera possession française grâce à l’intervention d’Elisabeth II en personne. L’efficacité monarchique en action…

    La décomposition intellectuelle, l’individualisme forcené, le communautarisme ne sont pas des fatalités. « Je ne sais qu’une chose de l’avenir, c’est que les Anglais seront renvoyés de France. » Cette douce prophétie de Jeanne d’Arc à ses juges (en 1430) est ainsi, pour des historiens comme Bainville et Sévillia, le début de la manifestation du sentiment national français.

    La restauration du sens, enfin : obéissance à l’Eglise dans l’ordre spirituel et légitime autonomie dans l’ordre politique.

    Exemplarité de Jeanne d’Arc, de la fougue de sa jeunesse et de son insoumission au pays légal, en rébellion à l’ordre établi, qui n’hésite pas à contredire les lois de son époque sur sa situation sociale et son sexe… ne prenant pas en compte l’opinion publique, elle conduisit le dauphin Charles à Reims.

    On s’interrogeait beaucoup sous Saint Louis sur le fait « d’agir en chrétien ». Aujourd’hui, où les royalistes demandent la reconnaissance des racines chrétiennes de la France et de l’Europe, nous pouvons nous poser la question ‘comment le fait d’agir sur le et la politique dans un pays chrétien peut et doit conditionner nos actions ?‘

    En 1793, les révolutionnaires ont interdit les commémorations de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc. Bonaparte, en fin connaisseur du besoin d’incarnation des hommes, fit rétablir l’hommage à Jeanne par cet article dans le ‘Moniteur’ : « L’illustre Jeanne d’Arc a prouvé qu’il n’est pas de miracle que le génie français ne puisse produire dans les circonstances où l’indépendance nationale est menacée. »

    La monarchie reste une sauvegarde du politique contre les groupes de pression et autres intérêts partisans. Un régime n’a de valeur qu’au regard de son efficacité dans la sphère publique et dans la défense des libertés particulières. Le roi poursuit la tradition de ses pères, il ne travaille pas comme un salarié devant assurer sa simple subsistance mais comme le « dépositaire d’une mission séculaire ». C’est cette continuité de la politique royale qui a permis la constitution de notre nation.

    Jeanne est l’illustration vivante de l’espérance politique, au service du politique d’abord elle esquisse une épopée française. Il fallait bien être « fille ainée de l’Eglise » pour apporter au monde ce joyau d’espérance : « la délivrance de tout un peuple par une bergère. »

    Dès lors, nous allons multiplier les lieux et forme de contestation du régime en place en promouvant le Projet Capétien pour la France. Cela passe évidemment par une formation intellectuelle et militante exigeante. Il faut développer des carrefours, des colloques, des universités, des lieux de débats où la supériorité de notre projet pour la France soit indiscutable. Le chantier est celui d’une refondation, il faut interroger l’anthropologie actuelle pour restaurer l’Homme au cœur de la cité. Notre projet ne peut être que global.

    Pour que vive le Roi, vive Jeanne d’Arc !

    Pour que vive la France, vive le Roi.  •

  • Paris, ce mardi 10 mai • Conférence de Xavier Raufer : « Terrorisme, antiterrorisme »

    Les mardis de Politique magazine

    Conférence mardi 10 mai 2016

    Terrorisme, antiterrorisme 

    évolutions et perspectives

    par Xavier Raufer
    criminologue, essayiste, auteur de Cyber-criminologie (CNRS éditions, 2015)

    Rendez-vous à partir de 19h00 - Conférence à 19h30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen
    3, rue de la Trinité  75009 Paris  Métro: La Trinité, Saint-Lazare

    Renseignements : Politique magazine, 1 rue de Courcelles 75008 Paris - Tél. 01 42 57 43 22

  • Colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » (Clip-vidéo - photos) 

     

    Indéniable succès du colloque d'Action française « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » : autour de 600 participants. Et surtout de remarquables débats réunissant un impressionnant panel de personnalités diverses.

     

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  • Grenoble, ce soir, lundi 9 mai, une conférence du Centre Lesdiguières à ne pas rater

     

    La décentralisation : levier pour détruire le jacobinisme ? Ou sabotage du « politique d’abord » ? 

    La décentralisation reconnaît la légitimité des corps sociaux, territoriaux ou professionnels. Elle est donc en opposition doctrinale avec les doctrines jacobine et rousseauiste. La décentralisation est la mise en œuvre de processus qui à la fois disloquent l’ordre jacobin et reconstruisent le pays réel … si tant est qu’on puisse construire sous un bombardement. Mais pour autant la décentralisation peut-elle constituer une stratégie crédible pour refonder l’ordre social ? Le pouvoir se prend-il par en haut ou par en bas ? On verra comment cette dualité, finalement inhérente à toute action politique, perdure. 

     

    CONTACT

    Centre Lesdiguières -  Le Buissert  38340 Pommiers-la-Placette

    centrelesdiguieres@laposte.net

  • Action française • Paris ce 8 mai : Aujourd'hui Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc

     

    Chaque année, depuis près d’un siècle, l’Action Française rend hommage à celle qui, a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    Les patriotes honoreront la Sainte de la Patrie, ce 8 mai, Fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme français, qui fut imposée à la République par les Camelots du roi en 1920.

    Nous serons nombreux ce 8 MAI 2016 à 10h place de l’Opéra - 75009 Paris.

     

    Bande-annonce

     

    Repris du site Action française

  • Aujourd'hui 14 h : En direct le colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » sur Lafautearousseau

     

    Mais également :

    Pierre de Meuse  Reynald Secher   Pierre Muller  Benoît Dakin  Vincent Coussedière  Roland Hureaux   Geoffroy Lejeune  Dominique Jamet  Jean-Philippe Chauvin  Antoine de Crémiers   François Marcilhac 

     

    En direct de 14 à 19 h 

    Rencontre entre royalistes et républicains ayant en commun leur attachement à la France.  

     

    Présentation, programme, plan d’accès, réservations... 

    Cliquez sur l'image ci-dessous pour accès au site de l'événement.

     
  • Politique magazine, numéro de mai : « Chrétiens d’Orient, encore un souffle »

     

    Découvrez le numéro de mai ! 

    Chrétiens d’Orient, encore un souffle

    Dossier

    Politique magazine a pu rencontrer les communautés chrétiennes de Syrie, éprouvées par cinq années de guerre. Nous avons recueilli les témoignages de personnalités civiles et religieuses, syriennes et françaises.

    Pour ceux qui n’ont pas fui le pays, berceau du christianisme, il faut maintenant tout reconstruire. 

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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    Commander ce numéro

    ou s’abonner à Politique magazine

  • Aix-en-Provence, ce mardi 3 mai, Pierre de Meuse invité du Café actualités... A ne pas manquer !

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    PIERRE de MEUSE nous invite à réfléchir sur les présupposés des positions respectives. Docteur en droit, conférencier, sociologue et historien, Pierre de Meuse collabore à de nombreuses revues, la "Nouvelle revue d'histoire" en particulier, et a écrit divers ouvrages dont une histoire des hérésies, son livre sur l'identité française devant être bientôt publié.

     

  • Action française • Paris, week-end de Jeanne d'Arc : samedi 7 mai, colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? »

     

    Rendez-vous le 7 MAI 2016 à 14h au forum de Grenelle, 5 rue de la Croix-Nivert - 75015 Paris. M° Cambronne

    Retrouvez toutes les informations sur le colloque du 7 mai sur le site internet de l’événement !

    Présentation, programme, plan d’accès, accès en streaming aux interventions, réservation de vos places...Vous n’avez aucune excuse !

    Pensez à acheter votre place pour le colloque ! 

     

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    Liste non-exhaustive des intervenants

    Pierre de Meuse  Jean-Philippe Chauvin  Robert Ménard  Pierre-Yves Muller  Benoît Dakin  Yvan Rioufol  Guillaume de Premare  Frédéric Rouvillois  Charles de Meyer  Guillaume Bernard  Paul-François Paoli  Marion Maréchal - Le Pen  Yves-Marie Adeline   Antoine de Crémiers  Gérard Leclerc  François Marcilhac
     
    Accès au site internet de l’événement !
    Cliquez sur l'image ci-dessous 

     
    Bande-annonce colloque
     

     

  • Action française • Paris 8 mai : Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc

     

    Chaque année, depuis près d’un siècle, l’Action Française rend hommage à celle qui, a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    Les patriotes honoreront la Sainte de la Patrie, ce 8 mai, Fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme français, qui fut imposée à la République par les Camelots du roi en 1920.

    Nous serons nombreux ce 8 MAI 2016 à 10h place de l’Opéra - 75009 Paris.

     

    Bande-annonce

     

    Repris du site Action française