D'un abonné de La Provence à son journal...
par François DAVIN
Depuis quelques temps, il se passe des choses, à Marseille et dans ses environs, et La Provence en rend compte d'une façon qui me paraît pour le moins surprenante. Je veux parler de ce qui touche au mouvement des jeunes d'Action française Provence, dont les actes ont, jusqu'à aujourd'hui, été rapportés d'une façon systématiquement défavorable, notamment hier, dimanche 17 avril, en page 4, par Laurent d'Ancona.
Il y a déjà eu deux ou trois articles sur le sujet; une question me vient à l'esprit : Laurent d'Ancona, et ceux ou celles qui ont écrit avant lui, sont, je pense, des journalistes. Pourquoi personne, à La Provence, n'a-t-il pris contact avec l'un ou l'autre de ces jeunes, pour avoir leur point de vue ? Déontologiquement - et même si c'est par la suite pour critiquer ou condamner ledit point de vue, il me semble que c'est là le b.a.-ba du journalisme, sérieux et honnête : donner la parole à chacun. Ensuite, le journaliste est libre de commenter, le lecteur de juger, mais au moins, on a entendu la partie dont on parle.
Je propose donc à Laurent d'Ancona de me rencontrer, pour avoir certaines informations dont manifestement, me semble-t-il, il ne dispose pas. Pourquoi moi ? Parce que ce samedi 16 avril, je me trouvais au local d'Action française, où il m'avait été demandé de prononcer une conférence sur Marseille, « Ville sans nom », au temps de la période révolutionnaire. J'ai d'ailleurs décliné mon identité complète (nom, adresse, profession...) à celle - Commissaire de police - que Laurent d'Ancona appelle « une gradée », et qui a bien vu qui j'étais, et que j'étais vêtu tout à fait normalement, sans « casque » ni « brassard jaune » (qui ont frappé Laurent d'Ancona), que je me trouvais bien là où j'avais été annoncé, et que tout dans mon comportement relevait du pacifique et du calme.
Pourquoi cette conférence, un samedi matin à 11h30 ? Parce qu'une provocation avait été montée par un groupuscule autoproclamé « Collectif antifasciste Marseille » : il s'agissait de venir pique-niquer devant le local, les débordements de la Nuit Debout à Paris permettant aisément d'imaginer les suites qu'une telle inconscience - de plus, en régime d'état d'urgence - permettait de prévoir. Le Préfet n'ayant pas jugé bon d'interdire cette provocation (et l'état d'urgence ?), les jeunes d'Action française ont donc simplement voulu défendre leur bien, et montrer que - pour l'instant du moins - les casseurs ne faisaient pas la loi à Marseille. Des casseurs qui - et d'ailleurs, cela, Laurent d'Ancona le dit d'un cœur léger - clament haut et fort leur filiation terroriste puisqu'ils scandaient "Guillotine ! guillotine !" ou un savoureux (!) "Reviens Robespierre, y'a du boulot à faire !" Au moins, les choses sont claires : on sait qui était en face de qui...
Je peux témoigner que, de 10h30 à 14h15 (mon heure d'arrivée et de départ, comme celle des jeunes royalistes), je n'ai entendu de leur part aucun cri ou slogan condamnable; ils se sont contentés d'être là, pour éviter que leur local ne soit vandalisé (comme il devait l'être la nuit suivante, vers 3 - 4 heures du matin, la porte étant détruite et un nombre important de tags et d'insultes grossières (mais les terroristes, on le sait, ont l'habitude...) venant souiller nombre de murs des environs immédiats...
Voilà où nous en sommes. Alors qu'en 2016 la France s'effondre sur elle-même avec ses six millions de chômeurs; ses huit millions et demi de pauvres et mal-logés (chiffre Fondation Abbé Pierre); ses plus de 1.500 « zones de non-droit » (!); son identité historique qui s'efface un peu plus chaque jour; un terrorisme islamiste qui frappe fort, où et quand il veut; le mépris quasi-généralisé des citoyens pour une classe politique quasi-généralement rejetée; ses 420.000 lois, décrets et règlements (se contredisant d'ailleurs parfois... ) qui découragent d'entreprendre; une expatriation inquiétante de ses jeunes et de ses seniors etc... etc... une bande de hurleurs haineux en appelle à Robespierre et prétend faire taire des jeunes qui n'ont pas la même conception de la vie qu'eux.
Voilà deux ou trois choses - mais il y en a bien plus, en fait... - que j'aimerais dire à Laurent d'Ancona, s'il ne négligeait pas de dialoguer avec un abonné de son journal, présent rue Navarin au moment des faits qu'il relate, et qui pense qu'il y a mieux, et plus urgent à faire - au moment où la France va si mal - que de laisser la rue aux amoureux du terrorisme, nostalgiques de la guillotine; que de perdre son temps à ressasser des vieilleries (Pétain, à qui la Chambre du Front populaire a confié les pleins pouvoirs en 40 !); ou que n'avoir que l'accusation de « racisme » à la bouche, alors que Jules Ferry, encore Chef du gouvernement de la République quatre mois auparavant, déclara devant l'Assemblée le 28 juillet 1885 (propos transcris au Journal Officiel) :
« Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures ... parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures... »
Cordialement dédié, avec mon non moins cordial salut, aux antifas de samedi dernier ! ♦
Voir aussi :
La Fédération Royaliste Provençale et les dérapages de « La Provence » [15.04.2016]