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  • En 10 mois, 11 édifices chrétiens ont brûlé en France ... Accidents et rien d'autre ? Coïncidences et rien d'autre ?

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgManque d'entretien ou effet induit du Vivre ensemble, ou sans-doute les deux, le résultat est le même : une nouvelle grande pitié des églises de France*. Églises, élément central, structurant, de nos villes et villages. Que l'on croie ou non, elles sont consubstantielles de notre identité nationale. Élément non pas accessoire mais principal et à tous égards central.  LFAR    

    Les 11 édifices brûlés ..

     Notre-Dame de Grâce d'Eyguières le 21 avril 2019

      Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019

     Saint-Sulpice à Paris en mars 2019

     Cathédrale Saint-Alain de Lavaur en février 2019

     Saint-Jacques à Grenoble en janvier 2019

     Eglise du Sacré-Coeur à Angoulême en Janvier 2019

     Saint-Jean du Bruel en octobre 2018

     Eglise de Villeneuve d'Amont en août 2018

     Sainte-Thérèse à Rennes en juillet 2018

     Eglise Saint-Paul du Bas Caraquet en juin 2018

     Notre-Dame de Grace à Revel en juin 2018

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    * De 1910 à 1914, Maurice Barrès avait mené campagne pour la défense des églises menacées de ruine ...

  • VIVRE POUR VAINCRE

     

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    Décidément, il y a des gens qui ne sont pas faits pour la politique, des gens qui n'y comprennent rien, qui tombent dans tous les panneaux, toutes les facilités, épousent tous les errements. Ils ne sont pas faits pour ça... 

    Ainsi de ceux qui, dès connue la nouvelle que deux Français avaient été capturés au Benin, ont enfourché aussitôt les trompettes de la plainte, de la compassion, du soutien, et versé des larmes de crocodile indigné sur nos deux concitoyens devenus otages de l'horrible Islam. Et, éventuellement du Dieu-Argent ...  Les otages de ce genre sont surtout monnayables à bon prix. La France paiera. 

    Mais qui étaient ces deux Français ? Pourquoi étaient-ils au Bénin ? Qu'étaient-ils allés y faire ? À quoi s'occupaient-ils aux frontières à haut risque du Bénin et du Burkina Faso ?  On n'a pas cherché à savoir. On n'a pas eu cette curiosité élémentaire, cet esprit critique minimum, qui manquent tant à ceux qui parlent trop vite et trop. Il fallait plaindre et s'indigner. Sans tarder, sans savoir. Ceux-là dont nous parlons qui n'ont pas de sens politique, sont souvent de grands sentimentaux. Des gens « moraux », comme les nommait ironiquement l'Action Française des débuts. Moraux jusqu'à l'exaltation. Alors, on a sommé la France d'agir. La France à qui l'on impose la repentance mais aussi, sans-doute pour se faire pardonner ses crimes, la libération des damnés de la terre. Une mère d'otage exigeante rappelait d'autorité la France à ses devoirs sur toutes les antennes. On peut la comprendre mais à coup sûr elle n'avait pas cet héroïsme patriotique dont avait fait preuve il y a peu l'admirable mère d'Arnaud Beltrame. La mère du touriste du Bénin n'était pas suppliante, elle était comminatoire. Selon l'expression que De Gaulle appliquait jadis à l'Église de France, ce n'était pas le patriotisme qui l'étouffait. Son fils avait tous les droits. La France tous les devoirs. Elle les a remplis.  

    1218144-l-ex-otage-laurent-lassimouillas-g-lit-sa-declaration-a-son-arrivee-a-villacoublay-en-presence-de-pa.jpgL'on a appris assez rapidement la libération des otages, capturés le 1er mai au Bénin, libérés le 10 au Burkina Faso. Le premier réflexe du pouvoir avec le relais indéfectible des médias a été de les recevoir en grande pompe, comme on recevait jadis à Rome les consuls victorieux. Macron serait de la partie et autour de lui, outre l'aréopage de ses collaborateurs, insignifiant mais pléthorique, tout l'attirail technique et humain des chaînes d'information en continu toujours gourmandes de ces rituels à base d'émotion à six sous. 

    Les choses, comme on le sait, ont fini différemment. Il ne pouvait guère en être autrement après que l'on eut appris que les deux Français futurs otages étaient occupés à un safari dans le grand parc animalier du nord du Bénin et que, tout à leur passion de touristes en goguette, ils s'étaient aventurés dans une zone dangereuse, classée orange ou rouge et fortement déconseillée, à la frontière du Bénin et du Burkina Faso - où nos soldats sont en opération. Le doute s'installait déjà sur le comportement des deux acolytes voyageurs lorsqu'on apprit qu'ils avaient été libérés par nos troupes et que dans l'opération, deux jeunes soldats français avaient trouvé la mort.  Ces derniers avaient pris le maximum de  risque pour que les otages en courent le minimum. Celui d'être tués. 

    commandos-marine-maitre-cedric-de-pierrepont-et-maitre-alain-bertoncello-3b33a5-0@1x.jpgLes deux adeptes nigauds des safaris béninois n’ont pas été reçus en grande pompe. La poignée de main du président Macron a été brève et pas de celles qu’on réserve aux héros. Le moins qu’on puisse en dire est qu’elle ne s’imposait pas. La chose est devenue claire pour beaucoup de gens : les deux safaristes passablement stupides ont été cause, fût-elle involontaire, fût-elle inconsciente,  de la mort de deux jeunes hommes, deux soldats français. Ce sont eux qui seront reçus en héros. Faut-il, d’ailleurs, continuer toujours de sauver des vies aussi sottement aventurées, à un tel prix ? 

    Deux réflexions nous viennent à l’esprit.

    La première est que les deux Français en question ont une forte ressemblance avec cet homme, ce consommateur, ce voyageur, ce touriste descendant de son camping-car en bermuda, que stigmatisait Philippe Muray : « l’Occident s’achève en bermuda… » La conscience politique et morale de nos deux otages est à l’image de la société postmoderne : faible, sinon inexistante.    

    Notre deuxième réflexion est suscitée par les déclarations du ministre des Armées, Florence Parly. Elle a cru bon d’exalter l’acceptation du martyre par les deux jeunes soldats français morts. Elle a eu tort. La mère d’Arnaud Beltrame s’était élevée contre cette conception de l’action ultime de son fils. Il n’avait nullement l’intention, disait-elle, d’aller au martyre mais de vaincre ses adversaires, les capturer et, s’il l’avait fallu, les tuer. La vocation d’un soldat français, Madame le ministre, n’est pas le martyre. Elle est de vivre pour vaincre. ■   lafautearousseau

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  • Quand Philippe Muray, s'adressant aux djihadistes, moquait le courroux de l'homme en bermuda

     

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    « Chers djihadistes,

    L'Occident s'achève en bermuda […] Craignez le courroux de l'homme en bermuda. Craignez la colère du consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis. Eh bien,nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement.  

    Chers djihadistes, chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c'est un magasin de porcelaine dont les propriétaires de longue date ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s'y trouvait entassé. […] Vous êtes les premiers démolisseurs à s'attaquer à des destructeurs. Les premiers incendiaires en concurrence avec des pyromanes. […] À la différence des nôtres, vos démolitions s'effectuent en toute illégalité et s'attirent un blâme quasi unanime. Tandis que c'est dans l'enthousiasme général que nous mettons au point nos tortueuses innovations et que nous nous débarrassons des derniers fondements de notre ancienne civilisation.  

    Chers djihadistes, nous triompherons de vous. Nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts. »

    Philippe Muray

    Chers djihadistes (2002 - Mille et Une Nuits)

     

  • Quand les Verts mettent trop les gaz !

    Par Marc Rousset    

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    « Un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. »

    Si je vous dis, ex abrupto, que la norme RT2012 (issue du Grenelle 2 de l’environnement) est une hérésie, vous vous direz probablement qu’il faut que j’arrête la consommation de certaines substances.

    Rassurez-vous, il n’en est rien.

    RT2012, c’est l’actuelle réglementation thermique des bâtiments : isolez, isolez, entend-on partout.

    Seulement, il y a un hic : l’application de cette norme (obligatoire pour toute nouvelle construction) fait que pour deux maisons à l’isolation identique, celle qui est chauffée au gaz sera classée « performante » (classe B ou C) alors que celle chauffée à l’électricité sera classée « médiocre », classe E.

    Bilan de l’opération : la plupart des maisons neuves sont, désormais, équipées de chauffages au gaz, et c’est bien là qu’est le hic pour notre beau pays.

    Car on ne produit pas de gaz, en France, alors que, grâce au nucléaire, on produit de l’électricité à ne savoir qu’en faire !

    Quelques chiffres pour fixer les idées.

    La France a importé pour 8,5 milliards d’euros de gaz naturel en 2017, en provenance essentiellement de Norvège (40 %), de Russie (11 %), des Pays-Bas (11 %) et d’Algérie (9 %).

    Le déficit commercial de la France s’est creusé en 2018 pour atteindre environ 60 milliards, en raison essentiellement de la hausse de la facture… énergétique.

    Dans la très sérieuse étude Chiffres clés de l’énergie, édition 2018, du Commissariat général au développent durable, il est montré que 40 % de la consommation d’énergie primaire en France est issue du nucléaire, 29 % du pétrole, 16 % du gaz et que le reste est constitué du charbon et de ces fameuses « énergies renouvelables ».

    La part des « énergies renouvelables » est anecdotique, surtout si on enlève le bois de chauffage – quasiment 100 % de la biomasse solide.

    On notera, également, que ces données sont corrigées des variations climatiques, le « changement climatique » n’a donc rien à voir dans ces chiffres.

    Comme je l’ai déjà écrit, pour moi, la transition énergétique est faite en France depuis belle lurette. Elle remonte aux chocs pétroliers de 1973 et 1976.

    Parfois, je me demande si je ne rêve pas : alors que nous avons, en France, une énergie disponible à profusion, une énergie totalement décarbonée, une énergie qui n’a jamais fait de victimes, une énergie dont la technique de production est totalement maîtrisée, on s’en va acheter du gaz à prix d’or !

    Il y a même des méthaniers qui viennent des États-Unis avec du gaz de schiste.

    Mais il est vrai que lorsqu’on est entré dans l’idéologie « verte », voire la « religion verte » et même « le fanatisme vert », il devient impossible de raisonner. On l’a constaté chez Pascal Praud, la semaine dernière.

    Si l’on veut du « tout électrique », il faut évidemment du « tout nucléaire » ou presque. À mon avis la trottinette à voile ou à vapeur n’a pas un grand avenir.  ■   

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Paris samedi 11 • Images du Colloque : « Vers la désunion européenne » Intense présence de l'A.F. dans le débat public

     

    Un colloque important ou un après-midi de réflexion politique intense, dense, mené par l'Action Française avec la participation d'un panel significatif d'intellectuels et d'acteurs politiques ou sociaux de haut niveau. Limitons-nous pour aujourd'hui à des images et à leurs légendes. Elles en disent déjà beaucoup.

    Espace Charenton : Ouverture du colloque Vers la désunion européenne ? par François Marcilhac.

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    Première table-ronde. Interviennent : Philippe Murer, Frédéric Rouvillois, Alain de Benoist, Pierre-Yves Rougeron et Charles de Meyer.

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    De la cause du peuple à la haine du peuple : L'Europe contre les peuples une superbe intervention de Patrick Buisson s'intercale entre les tables-rondes. Un moment d'intense réflexion politique.

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    Vient aussi le tour des jeunes de prendre la parole sur différents thèmes en rapport à l'Europe.

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    Autre table-ronde Demain quelle Europe ? animée par Philippe Mesnard et qui réunit Jean-Luc Schaffhauser et Bernard Monot, tous deux députés européens, tous deux favorables à une Europe des nations - mais par des voies différentes. Un débat passionnant.

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    Il est revenu à Jacques Trémolet de Villers de conclure ce colloque en tous points remarquable et constructif.

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    Vue de la salle.

  • Pour aujourd'hui, encore des images : celles du Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc 2019

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgOn sait que chaque deuxième dimanche de mai, depuis près d'un siècle, l'Action Française rend hommage à celle qui a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    L'Action Française a fondé, imposé le Cortège Traditionnel qui atteste de la permanence du patriotisme français.

    Aujourd'hui, depuis les marches de l'Opéra, le Cortège gagne la rue de Rivoli, jusqu'à la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides. 

    Les images qui suivent disent mieux que les mots ce qu'est ce cortège, où les jeunes sont nombreux et les anciens ne manquent pas à leur engagement de toujours.

    Place des Pyramides sont remis des insignes distinctifs qui consacrent le simple dévouement d'un certain nombre de militants de différentes provinces et qui attestent des services qu'ils rendent à notre cause. Une intervention rappelant le sens de cette manifestation qui est toute de fidélité sans détours à la France et au Prince, le Chef de la Maison de France, puis la Royale concluent le Cortège.  L'intervention qui a conclu le Cortège a été prononcée par Henri Bec, président de notre Mouvement. Nous en publierons cette semaine le texte intégral.

     

    Place à quelques images qui se suffisent à elles-mêmes. 

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    Photos : AF Paris - Pierre Builly - Marc Van de Sande

  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Paris, ce dimanche, Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc

     

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    Chaque année, depuis près d'un siècle, l'Action Française rend hommage à celle qui a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    L'Action Française a fondé, imposé le Cortège Traditionnel qui atteste de la permanence du patriotisme français.

    Rendez-vous ce dimanche 12 MAI 2019 à 10 h Place de l'Opéra - 75009 Paris. Métro : Opéra.

     

    31936599_1048434231977587_6288166364288909312_n.pngTOULON

    Au lendemain du 1er mai, on s'est retrouvé à Toulon pour confectionner une banderole pour le cortège en hommage à Sainte Jeanne d'arc de ce dimanche 12 mai à Paris.

    Nos amis toulonnais semblent aimer le travail soigné, précis, bien fait. L'inverse du bâclé qui pollue. Un bel exemple du vrai militantisme d'Action Française !  

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  • Patrimoine cinématographique • Le crabe-tambour

     

    Par Pierre Builly  

    Le crabe-tambour de Pierre Schœndœrffer (1975)

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    L'homme légendaire  

    J'aimerais bien rester, pour ce film presque mythique, dans le seul cadre du cinéma, mais je ne suis pas certain d'y parvenir, tant l’œuvre singulière de Pierre Schœndœrffer est inextricablement mêlée à dix ou quinze ans d'histoire française, à une partie très douloureuse de cette histoire.

    Mais bien parcellaire ou partial serait celui qui verrait dans la cohérence interne de cette œuvre un plaidoyer engagé pour la colonisation. La pensée de Schœndœrffer est autrement plus complexe et ne s'attache pas aux causes, mais aux figures, à la guerre vue comme inhérente à l'Humanité, à l'aventure de guerriers réunis par la même Fortune (c'est-à-dire aussi dans la commune Infortune) et, si on veut, au malheur de se battre pour des causes perdues. Et quelquefois dans des combats qu'on réprouve (ainsi, dans Le crabe-tambour, les propos de l'adjudant Wilsdorf, celui de la 317ème section, engagé de force dans la Wehrmacht, Je me suis battu comme un diable pour ces cochons de Boches. Tout le temps j’ai souhaité la défaite de l’Allemagne (…) mais gagner c’était ma survie et celle de mes camarades).

    Donc le film.

    crabetambour620_620x349.jpgQui n'a pas rêvé de cette symphonie de gris splendidement photographiée par Raoul Coutard ? Bateau gris fer dans des vagues grises argentées par l'écume, gris satin du ciel de Terre-Neuve, gris mercure de la mer boréale presque gelée qui ondoie comme une peau, gris sale des quais enneigés de Saint-Pierre ou de Saint-Jean de Terre-Neuve.

    Mais dans ces gris perpétuels des latitudes désolées, c'est toujours l'Indochine qui revient, voluptueuse, obsédante et désespérante, puisque le temps du film -1975 -, nourri de constants allers-retours vers la guerre française, est celui de la fin de la guerre étasunienne, de la chute de Saïgon, de celle de Phnom-Penh, d'un des plus invraisemblables génocides de l'Histoire (au Cambodge, entre 20 et 25% de la population massacrée). Gris du brouillard d'étoupe du fleuve remonté par la jonque du Crabe-tambour (Jacques Perrin), gris noirâtre de la boue des camps de rééducation,  gris fumée de l'opium, gris ardoise des pénombres... Si présente et si forte, l'Indochine que le Shamrock, le chalutier commandé par le Crabe, porte, peinte sur la proue, l'image grimaçante d'une divinité de là-bas...

    crabe-tambour-1977-03-g.jpgBien que les deux films aient été tournés à la même époque et soient sortis la même année (1979), je sais qu'on a trouvé des analogies entre Le crabe-tambour et Apocalypse now de Francis Ford Coppola, ce qui est concevable s'il ne s'agit que d'évoquer l'Extrême-Orient, la guerre menée dans des conditions atroces, la séduction vénéneuse et le raffinement de vie de ces contrées... (Mais alors pourquoi ne pas citer Full metal jacket et sûrement une palanquée d'autres films ?). Mais s'il s'agit de rapprocher le destin du Crabe et celui du commandant Kurtz (Marlon Brando), on voit mal l'analogie... Kurtz est un soldat devenu fou, recherché pour des méthodes sauvages, sanguinaires, même. Le Crabe s'est engagé dans la folle aventure du putsch d'avril 1961 et dans la plus folle encore désespérance de l'OAS, mais c'est une rébellion qui lui est imputée, non pas des assassinats de masse... Le personnage du Crabe-tambour est adapté, librement il est vrai, de la vie de Pierre Guillaume, aventurier de légende qui n'a jamais été suspecté par quiconque de folie ou de cruauté. Est-ce l'époque trouble décrite qui veut la confusion des genres ?

    crabe-tambour_arte_2012-03-18_di-recteur_4_est_.jpgEn plus d'être un fascinant reportage sur la mer et ceux qui la vivent, ou en vivent, Le crabe-tambour est aussi émaillé de figures qu'on n'oublie pas : dignité austère du Commandant, (Jean Rochefort, qui reçut pour son rôle un César), originalité alcoolisée du chef mécanicien (Jacques Dufilho, également césarisé), intelligence attentive de Pierre, le médecin (Claude Rich)... Et si c'est, comme tous les films de Pierre Schœndœrffer, un film d'hommes (mais comment définir cela ?), les apparitions d'Aurore Clément et d'Odile Versois, l'infirmière et la patronne du bistrot La Morue joyeuse à Saint-Pierre, sont lumineuses et tendres... 

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    DVD autour de 13 €     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Patrimoine cinématographique.
  • Patrimoine • Présence de Jeane d'Arc à Marseille

    Beauté de ces immeubles du passé : pierres, sculptures et fer forgé ...

    L’an dernier, pour faire suite à la fête de Jeanne d’Arc, nous avions publié une brève information sur une statue de Jeanne réalisée par Maxime Real del Sarte. Statue qui se trouve à l'intérieur de l’église Saint-Philippe à Marseille.*.

    Nous évoquons cette année, une autre statue de Jeanne qui se trouve à la Plaine, à l’angle de la rue de la Bibliothèque. Particularités : elle n’est ni dans, ni devant une église et elle a été sculptée avant que Jeanne d’Arc ait été béatifiée ou canonisée.

    Il faut lever les yeux au ciel pour apercevoir cette statue en pierre de Jeanne d’Arc de 1898. Signée d’Adolphe Royan, elle couronne une colonne et un chapiteau ouvragé encastrés dans l’angle d’un immeuble situé au carrefour de la rue de la Bibliothèque et de la place Jean Jaurès (la Plaine pour les vieux Marseillais).

    Selon Laurent Noet, spécialiste de la sculpture marseillaise, « l’immeuble a été construit à l’instigation d’un certain Pierre Casile. Celui-ci n’y réside que quelques années, le temps de faire fructifier son investissement. Il perçoit notamment les loyers de ses locataires et des bains publics qui occupent dès l’origine le local commercial.  

    Jeanne Plaine 2.jpgA l’instar de nombreux bâtiments de Marseille, l’immeuble abrite une statue d’angle. Il s’agit traditionnellement d’une effigie religieuse (une Vierge ou un saint protecteur) placée dans une niche. 

    Cependant, le traitement diffère ici par sa monumentalité : couronnant une colonne et un chapiteau ouvragé, une Jeanne d’Arc plus grande que nature se dresse fièrement, épée à la main et bannière au vent. 

    La sculpture, vraisemblablement l’œuvre d’Adolphe Royan (actif à Marseille de 1889 à 1906) d’après les traces de signature, apparaît totalement solidaire de l’architecture et date assurément de la construction. 

    Jeanne Plaine 3.jpgLe choix de cette iconographie soulève toutefois plusieurs questions. En 1895, la Pucelle d’Orléans n’est encore qu’une héroïne populaire (béatification en 1909, canonisation en 1920).

    De fait, elle ne répond sans doute pas à la montée de l’anticléricalisme en France. Elle semble donc relever davantage de l’esprit revanchard consécutif à la perte de l’Alsace-Lorraine. 

    Reste le blason présent sur le chapiteau : peut-être désigne-t-il la famille Casile puisque ce ne n’est  pas celui de Jeanne d’Arc. » 

    * Patrimoine • Présence de Maxime Real del Sarte à Marseille

    Source : Michel Franceschetti 

  • Culture • Loisirs • Traditions

    Ce visuel a pour seul objet de marquer l'unité des articles du samedi et du dimanche, publiés à la suite ; articles surtout culturels, historiques, littéraires ou de société. On dirait, aujourd'hui, métapolitiques. Ce qui ne signifie pas qu’ils aient une moindre importance.  LFAR

  • Aujourd'hui à Paris • Colloque : Vers la désunion européenne ? Et demain dimanche : Défilé de Jeanne d'Arc

    Thème

    La montée des populismes, formule préférée des éditorialistes en mal d'analyses subtiles, cache des réalités très différentes mais qui convergent. Les Européens veulent moins d'Union européenne et plus de nations européennes. Moins de discours moralisants, plus d'actions efficaces. Moins de sentiments, plus de puissance. Moins de proclamations, plus de preuves. L'influence de la Chine, les relations avec les États-Unis, la question de l'immigration, la politique de l'Allemagne, autant de sujets où l'Union européenne, balbutie, se montre incapable de décider, fait la preuve de son impuissance et donc de son incompétence.

    Peut-elle se contenter de détester les expressions populaires, de disqualifier les gouvernements illibéraux, de traiter tous ses opposants comme la France traite ses Gilets jaunes ? Et ne pourrait-elle pas courir le risque du concert des nations européennes plutôt que de courir le risque de la désunion ?

    Programme

    Introduction par François Marcilhac

    L’Europe comme elle ne va pas
    Table ronde animée par Philippe Mesnard

    Comment un projet fédéraliste d’union économique s’est-il transformé en une structure technocratique hors de contrôle, en un espace économique sous influence américaine, en un ensemble économique sans puissance, en institutions législatives et judiciaires qui nient les souverainetés nationales ?

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      Alain de Benoist
      Jacques de Guillebon
      Charles de Meyer
     Pierre-Yves Rougeyron

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      Frédéric Rouvillois

    Six minutes pour convaincre

    Trois jeunes Français engagés prennent la parole !
     Pour une politique spatiale européenne
     La politique agricole européenne
     Disqualification et relégitimation du Peuple

    Avec une grande allocution

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    de Patrick Buisson :

    De la cause du peuple à la haine du peuple

    Demain, quelle Europe ?

    Table ronde animée par Philippe Mesnard

    Si l’UE présente de graves insuffisances, faut-il abandonner toute idée d’union européenne ? Mais alors sur quelle base la créer ? Vers quoi ? Avec qui ?

     Jean-Claude Martinez
     Bernard Monot
     Philippe Murer
      Jean-Luc Schaffhauser

    Conclusion

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    par Jacques Tremolet de Villers

    Grand Banquet

    Librairie de Flore

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    Le Bien Commun

    Un stand du Bien Commun vous présentera les six numéros publiés depuis sa création et vous proposera de vous y abonner.

    À découvrir : le nouveau mensuel de l'Action française 

    Infos pratiques

    Samedi 11 mai 2019 à partir de 14 heures
    Espace Charenton : 327, rue de Charenton 75012 Paris

    Tarifs

    Pour assister au colloque :
    adhérents : 10 euros
    non adhérents : 12 euros
    Pour assister au colloque et au banquet qui suivra :
    adhérents : 25 euros
    non adhérents : 30 euros

    Pour vous associer au développement de la Restauration nationale, vous pouvez choisir le tarif « soutien » : il vous donne la possibilité de déterminer vous-même le montant de votre participation.

    57321557_2247029118685044_803249100140052480_n.jpgEt le lendemain, dimanche 12 mai, à Paris Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc

    Chaque année, depuis près d'un siècle, l'Action Française rend hommage à celle qui a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    Rendez-vous le dimanche 12 MAI 2019 à 10h Place de l'Opéra - 75009 Paris. Métro : Opéra

    Renseignement: contact@actionfrancaise.net

  • Livres & Société • L’essai du mois : Quand le politiquement correct est une nouvelle censure

    Par Matthieu Baumier

    Essai-du-mois.jpgDepuis la parution du Multiculturalisme comme religion politique, où il mettait les pieds dans le plat du politiquement correct à la française et à la québécoise, le sociologue et chroniqueur politique venu de la belle province d’outre-Atlantique, Mathieu Bock-Côté, est devenu l’une des voix qui comptent et portent dans la vie intellectuelle française.

    Il dénonçait alors l’évolution de la démocratie en obsession du multiculturalisme et la manière dont « l’antifascisme » a mué depuis Mitterrand en nouvelle grande intolérance, ce que démontrent les violences actuelles des black blocs, à l’exemple du vandalisme perpétré contre l’ISSEP à Lyon ou des dégâts causés par ces mouvances lors des manifestations des Gilets jaunes.

    L’antifascisme prétendu est devenu un projet autoritaire, excluant l’autre, refusant le jeu démocratique et parlementaire, s’attaquant à la liberté d’expression et de circulation, développant des thèses ethniquement racialisantes et hiérarchiques, sur fond de rejet de tout ce qui est culturellement blanc et européen, seule identité qui ne devrait plus exister.

    Chacun attend que des « commissions de lutte contre les violences de la gauche radicale » soient mises en œuvre à l’Assemblée Nationale et que les milices en noir concernées soient dissoutes, mais rien ne vient. Pourtant, à bien relire ce que je viens d’écrire, il y a dans ces mouvances plus de critères rappelant « l’extrême droite », telle que Sciences Po l’expose, que dans les écrits d’un Zemmour.

    Cette violence découle directement de l’idéologie multiculturelle exposée par Mathieu Bock-Côté, de par la volonté de déconstruire les nations, les identités, la souveraineté, la civilisation chrétienne et européenne. Le malaise français trouve en effet ici sa source, à gauche, et c’est ce que vient démontrer L’Empire du politiquement correct.

    Il est amplifié par la collaboration des médias et de l’immense majorité des politiques, prétendument de droite et de gauche. De fait, tous les Juppé et Léa Salamé de France sont de gauche. Ils n’ont jamais manqué de collaborer avec la confiscation de la démocratie par des minorités aux idées directement venues des campus américains puis recyclées dans les universités et grandes écoles françaises, Sciences-po et l’EHESS en étant d’infâmes viviers, sous couvert de la prétendue légitimité donnée par les « sciences sociales ». Celles-là même que nous avions exportées aux États-Unis dans les années 70 du siècle passé et qui reviennent ainsi comme un boomerang. Les gouvernements successifs ont laissé des pensées sectaires s’installer dans des universités où sont imposées des conceptions de type gender studies ou décolonialisme.

    C’est ce qui est passionnant dans ce nouvel essai de Mathieu Bock-Côté. Fin analyste de la situation, il réactive ses idées sur le rôle de ces minorités en allant plus loin, montrant qu’elles obéissent de plus en plus à une logique et à une idéologie diversitaire (quand j’entends le mot identité blanche, chrétienne ou européenne, je sors mon revolver sectaire), idéologie propagée par les médias officiels qui imposent le récit collectif quotidien, et donc les sujets qui peuvent ou non être débattus. L’angle de vue proposé ici par l’essayiste prolonge ainsi son travail sur la secte multiculturaliste hors-sol au pouvoir et montre que c’est précisément ce discours des médias, officiellement tolérant et ouvert, concrètement tueur de pensées autres, qui permet aux minorités ethniques, LGBT, etc., d’imposer leurs conceptions à la majorité et donc de détruire la démocratie française de l’intérieur. Nous serions ainsi dans une ère de censure, derrière les apparences de « parole libérée ». C’est loin d’être faux : il ne suffit pas de pouvoir s’exprimer, il faut aussi être écouté. C’est justement cela que l’empire du politiquement correct ne veut pas, écouter la pensée d’autrui. 

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    Essai du mois :

    Mathieu Bock-Côté, L’empire du politiquement correct. Essai sur la respectabilité politico-médiatique, Cerf, 2018, 300 pages, 20 €

    PM

  • Cinéma • La lutte des classes

    Par Guilhem de Tarlé     

    A l’affiche : La lutte des classes, un film français de Michel Leclerc, avec Édouard Baer, Leila Bekhti et Tom Lévy (les parents Paul et Sofia du petit Corentin).

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    La lutte des classes… Mais quelle idée d'aller voir un tel film ?

    Le titre m'avait rebuté, et le synopsis n'avait rien d'attirant, mais on peut tout se permettre quand on a le plaisir de voir le patron Secrétaire général de la CGT exfiltré de son défilé du 1er mai.

    On peut tout se permettre quand on voit les syndicats relégués en fin de cortège et leur  « fête… volée » par les Gilets jaunes, même si à force de hurler à la récupération ceux-ci ont finalement été rougis et noircis par l'extrême gauche et les Blacks Blocs...

    On peut tout se permettre quand le Gouvernement qui a institué la Fête du Travail est banni de l'Histoire de France...

    En outre, de façon inattendue, j'ai entendu sur ce film une critique très positive qui, aujourd'hui, me rend songeur...

    Certes il y a des scènes plaisantes, des répliques d'anthologie comme la « rupture du pacte républicain » que constitue l'inscription des enfants dans une école privée. 

    Certes il y a des dénonciations bienvenues comme ces bobos qui trichent sur leur adresse pour fuir la carte scolaire.

    Certes il y a le constat du Grand Remplacement, même si l'expression n'est évidemment pas utilisée, quand Corentin se retrouve « le seul Blanc de sa classe ».

    2076351.jpg-c_215_290_x-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgN'est-ce pas Emmanuel Valls qui, dans une brocante à Evry, réclamait « quelques Blancs, quelques Whites, quelques blancos » ?

    Oui cette comédie affiche quelques vérités... Elle n'en reste pas moins une œuvre de propagande sur le « vivre ensemble » quand elle se conclut sur la « de souche » voilée qui assume, l'avocate maghrébine qui a raison contre son compagnon gauchiste mais « fâchiste », et enfin ce petit Corentin bien intégré dans son école...

    Permettez-moi de ne pas croire en cette fin bisounours...  Tout cela se terminera dans les larmes et le sang comme pour les chrétiens d'Orient.       

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    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.