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  • Éric Zemmour : « C'est la France périphérique qui paie cher la réforme de la SNCF »

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Les usagers habituels des trains ont payé un lourd tribut à la grève des cheminots. Et notamment ceux qui vivent loin des grandes villes, constate Éric Zemmour. [RTL 5.04]. Il montre que droite et gauche confondues se sont accordées pour mener une politique du rail qui favorise les classes dominantes bobos des grandes métropoles. Les élites friquées, privilégiées, bobos de droite et de gauche réconciliés par Macron qui y a trouvé son électorat. Minoritaire mais dominant.  LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Ce sont des images qui ont tourné en boucle sur nos écrans. De rares RER bondés pris d'assaut. Ou au contraire, dans la grande couronne, comme on dit, dans des territoires largement ruraux, des gares vides et des rails encombrés de passagers qui ne savent à quel saint se vouer.

    Autour de toutes les grandes villes françaises, et de la métropole parisienne en particulier, le même spectacle désolant. Pour tous ceux qui n'ont pas les moyens de vivre en centre-ville, la galère des transports n'est pas une expression toute faite, mais une cruelle réalité.
     

    Éric Zemmour

  • Macron face au Colonel Beltrame

     

    Par François Marcilhac
     

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    Fallait-il parler aussitôt ? Nous ne l’avons pas pensé. Parce que le martyre du colonel Beltrame méritait mieux qu’une réaction à chaud, nécessairement politique, au sens le moins noble du terme, ou pire, purement émotionnelle. Il fallait aussi laisser passer l’hommage national, et le discours présidentiel, et ne pas juger celui-ci sur le moment, après l’avoir simplement écouté, sans l’avoir lu.

    L’exigence du pays réel

    Emmanuel Macron a senti que le pays réel ne supporterait plus un nouveau mensonge par omission, celui qui consiste à ne pas nommer l’ennemi. Il s’est ressaisi entre vendredi, jour du sacrifice, et mercredi, jour de l’hommage national. Nous n’avons donc rien à regretter de notre communiqué. S’il y a eu une rupture, du moins du côté de l’exécutif, c’est bien dans cette décision de nommer le mal, et de répéter son nom, l’islamisme, la barbarie du XXIe siècle. Oui, Emmanuel Macron a nommé clairement l’ennemi, sans accompagner cette désignation de ce bêlement hollandais sur le padamalgam. Une autre rupture, aussi, que tous ont indiquée : l’exécutif est sorti de la logique victimaire et faussement héroïque « du même pas peur ! » devenue indécente devant la dépouille du colonel Beltrame, pour la logique du sacrifice et du dépassement de soi. En évoquant les noms des plus grandes figures de l’histoire nationale, royauté et république réunies, et en invoquant leurs mânes, sa parole a su se hisser au niveau de la nation dans sa continuité millénaire. Il a su aussi définitivement rappeler que nous sommes en guerre, que l’ennemi est au cœur de la cité et qu’il convient de le combattre. Les armes à la main.

    En donnant comme modèle à la jeunesse de France ce héros du XXIe siècle, à la suite de Jean Moulin ou de Pierre Brossolette, des martyrs du Vercors ou « des ombres chevaleresques des cavaliers de Reims et de Patay, des héros anonymes de Verdun et des Justes, des compagnons de Jeanne et de ceux de Kieffer — enfin, de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui, un jour, avaient décidé que la France, la liberté française, la fraternité française ne survivraient qu’au prix de leur vie, et que cela en valait la peine », il a renoué avec les récits fondateurs non pas de notre roman, mais de notre récit national à travers les âges.  Le paradoxe, peut-être, est qu’il n’ait pas fait explicitement référence à la foi du colonel, contrairement à Mélenchon, à l’Assemblée. Ont-ils parlé à front renversé ? Qu’importe. La laïcité est un carcan, voire un boulet. Macron a déjà été critiqué pour avoir donné des gages aux « religions », même s’il s’agit manifestement d’un faux semblant comme le montrent les prétendus débats de la société civile sur les futures réformes sociétales. Aujourd’hui, seuls les anticléricaux revendiqués semblent avoir le droit de parler de foi dans l’espace public. Macron a toutefois évoqué « le ressort intime de cette transcendance qui […] portait » le colonel. « Là était cette grandeur qui a sidéré la France. ». Le mot vaudrait, en ce sens, pour Jeanne, nous l’avons vu, également évoquée, invoquée…

    Paradoxes

    Pourtant, Macron et le colonel Beltrame n’auraient jamais dû se rencontrer. Il a d’ailleurs fallu la mort du second pour que le premier croise son chemin, ou plutôt sa dépouille, et sa mémoire déjà auréolée. Tout les opposait. Ce n’est pas le moindre paradoxe. Car celui qui a fait un éloge sans fausse note du martyr Beltrame est celui qui, en même temps, incarne toutes les valeurs qui sont contraires aux principes qui animaient le soldat. Le mondialisme contre le patriotisme — Macron a fait gommer les mots France et nation du manifeste d’En Marche au profit de la seule Europe —, Davos contre l’abnégation, l’éloge des startuper contre le don, absolument gratuit, de soi. Le colonel Beltrame n’a pas non plus cherché à savoir si la femme dont il prenait la place était une gagnante ou, au contraire, faisait partie de ces gens « qui ne sont rien » : elle était là et elle était otage, cela lui a suffi. Il n’y a deux humanités que pour ceux que Bernanos appelait les petits mufles réalistes.

    Parler de cynisme ne serait pas à la hauteur de la situation. Chacun a sa fêlure, par laquelle le meilleur peut se frayer un chemin. Les catholiques croient aussi à la réversibilité des mérites. Quoi qu’il en soit, Macron a peut-être sinon appris, du moins senti l’autre jour, dans la cour des Invalides, qu’il existait d’autres valeurs que la compétition et la réussite matérielle et d’autre méthode que la division des Français pour régner. Et qu’avoir pour ambition de « devenir Beltrame », c’est autre chose, pour un jeune, que celle de devenir milliardaire. L’avenir seul dira si ce sacrifice a su, aussi, le hisser à la hauteur de la fonction régalienne qu’il occupe par le hasard des urnes.    

  • Que prévoient les Turcs en Syrie ?

     

    Par Antoine de Lacoste

     

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    En un mois l’armée turque est donc parvenue à ses fins et a pris l’enclave kurde d’Afrine. Ses pertes ont été minimes (moins d’une cinquantaine de morts), mais il est vrai qu’elle a utilisé les hommes de l’ASL (Armée syrienne libre) comme fantassins de première ligne. Ces ex-djihadistes reconvertis en supplétifs turcs ont eu  en revanche plusieurs centaines de morts.

    Les Kurdes ont résisté un certain temps puis ont été écrasés par les bombardements turcs. Dans cette guerre, la maîtrise de l’air est, plus que jamais, décisive.

    Les combattants kurdes ont ensuite choisi de ne pas défendre Afrine. On peut supposer qu’ils ont voulu s’épargner des pertes excessives pour un combat perdu d’avance.

    Les deux mille combattants kurdes partis de la rive gauche de l’Euphrate (sans l’accord de leur parrain américain) n’ont pu participer à cette bataille: ils ont été bloqués par l’armée syrienne, probablement sur ordre de Moscou.

    Beaucoup se sont lamentés sur l’abandon des Kurdes par les Occidentaux. Ils ont en effet été lâchés par leur allié américain, mais il n’y a là rien de surprenant. Depuis 1975 et la chute de Phnom Penh et de Saïgon, la politique interventionniste américaine est un vaste cimetière d’alliés ou de supplétifs sacrifiés sur l’autel de la géopolitique.

    Il faut aussi souligner que les Kurdes ont été avant tout victimes de leur intransigeance. En effet, pour éviter l’entrée de l’armée turque dans Afrine, les Russes ont proposé un marché aux Kurdes : ils abandonnaient l’autonomie d’Afrine et laissaient entrer l’armée syrienne. Ils auraient pu ainsi rester et éviter l’immense exode des habitants, très majoritairement kurdes. Ils ont refusé et les Russes, qui ne doivent rien aux Kurdes, ont laissé les mains libres à Erdogan.

    Les Kurdes ont toujours été de piètres politiques et cela explique bien des choses.

    Que va faire Erdogan maintenant ?

    Il a, dans l’immédiat, deux sujets prioritaires à régler.

    Tout d’abord Afrine. La ville est quasiment vidée de ses habitants et occupée, très brutalement, par les djihadistes de l’ASL. La Turquie ayant des millions de réfugiés syriens sur son sol, la tentation est grande d’en installer à Afrine. Ce serait ni plus ni moins qu’une opération de nettoyage ethnique, mais les Turcs réfléchissent sérieusement à cette éventualité.

    Ensuite le reste du territoire autonome kurde qui court, plus à l’est, tout le long de la frontière turque. Il commence par la ville de Manbij qu’Erdogan a juré de prendre. Le problème c’est que plusieurs dizaines de soldats américains y stationnent… On voit mal l’armée turque se lancer dans une telle opération !

    Pour Erdogan, le problème kurde reste donc entier, et pour la Syrie c’est une occasion perdue de reconquérir en douceur un territoire qui lui appartient.

    Quant aux Américains, leur stratégie est toujours aussi floue, tandis que les Russes, méthodiquement, poursuivent la reconquête progressive des dernières poches islamistes.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Café Actualité d'Aix-en-Provence, prochaine réunion exceptionnellement jeudi 5 avril. A ne pas rater !

    En 50 ans, l'enseignement catholique a disparu du paysage scolaire français pour se transformer en enseignement « libre » sous contrat d'association, simple auxiliaire du service public.

    Il serait facile d'incriminer la loi Debré qui a créé ces contrats d'association dans une logique d'intégration. Mais il s'agirait là d'une erreur d'analyse car l'enseignement catholique animé d'une passion « concordataire » s'est proprement suicidé.

    Exposé par Antoine de Crémiers témoin de ce suicide, ayant occupé durant plus de trente ans divers postes de responsabilité au sein de l’institution.  • 

    18 h 45 : accueil. Entrée libre.

    19 h : conférence et débat animé par Antoine de Crémiers

    20 h 30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation.

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    Inscriptions et renseignements: 06 16 69 74 85

  • La leçon du prince Jean : « A contre-courant, il est là notre chemin, notre combat. Allons-y tout joyeux ! »

     

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    La prince Jean de France disait l'autre jour en termes nobles et profonds ses raisons d'être « à contre-courant ». Et de ne pas s'en lamenter : « A contre-courant, il est là notre chemin, notre combat. Allons-y tout joyeux ! »

    Nous nous sommes dit que le Prince n'y serait pas seul. Qu'il s'y trouverait même en bonne compagnie. Avec Balzac, par exemple, parmi les grands anciens, lui qui avait vu comme personne le monde dit moderne en train de s'édifier, avec pour fondements uniques l'Argent, le marché, la presse, la publicité, l'homme-masse ; avec Baudelaire qui avait lu Maistre et traduit Poe, et fustigeait la multitude vile, la fête servile et les remords qu'elle induit : les piliers du monde actuel ; avec Verlaine qui, au détour de sa pauvre existence, voulut de toute l'ardeur dont il pouvait être habité, que son âme rembarquât vers le Moyen-Âge énorme et délicat, les époques de foi, la folie des cathédrales ; avec Apollinaire pleurant sur la France sans roi : « Soleil, cou coupé »... Avec tant de nos contemporains aussi dont tout le monde sait les noms, suit les travaux.

    Boutang disait vouloir « une monarchie moderne ou affrontée au monde moderne ». Les deux, bien-sûr. Et cette dualité indissoluble qui inclut cet affrontement nous semble relever du simple instinct de survie, d'un vouloir vivre qui refuse de se laisser aller dans le courant, comme les corps morts.

    Dans un vieux et beau roman, Le Sagouin, François Mauriac évoque in fine ce que devait être, toutes épreuves subies, la destinée de son personnage : « il devint un de ces morts que le courant de la vie emporte ». 

    Nous ne devons pas être de ces morts que le courant de la vie emporte. Et le Prince a vocation à une tout autre destinée.  

     

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Une formidable leçon

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

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    Analyse politique. Après ce qui s’est passé à Trèbes, il devrait y avoir une réflexion de fond pour engager une politique de salut national. 

    Le meurtrier de Carcassonne et de Trèbes, Radouane Lakdim, était connu de la justice, des services de police et des renseignements.

    Né au Maroc en 1992, il était devenu français à la suite de l’obtention de la nationalité française par son père qui en avait formulé la demande. Il avait été condamné en 2011, il avait 19 ans, pour port d’arme, mais comme c’est la pratique habituelle de la justice en pareil cas, à 1 mois avec sursis, c’est-à-dire pour un garçon comme lui : rien ; recondamné pour trafic et usage de stupéfiants en 2015, cette fois-là, il écope d’un mois ferme, c’est-à-dire presque rien. Il s’arrange pour ne pas se faire remarquer.

    Il reprend sa vie ordinaire en ne faisant rien de toute la journée que mener, comme ses camarades, ses petites activités dans une cité où il n’y a plus de vie normale en dehors des trafics illégaux et où aucun service d’État ne peut pénétrer de manière assurée, coutumière et continue. La cité Ozanam – c’est ainsi qu’elle s’appelle, du nom du grand chrétien qui fut un apôtre de la charité ! – selon un langage devenu courant, « vit sur elle-même » ; trois cités de ce genre « prospèrent » dans les mêmes dispositions selon les mêmes « lois », « mœurs » et « habitudes », autour de Carcassonne ; personne ne l’ignore ni dans la population ni dans les services d’État. « Les étrangers » – entendez évidemment les personnes extérieures à la cité – sont rejetés, comme l’ont éprouvé violemment les journalistes qui ont essayé d’y faire un reportage après l’évènement, et les forces de l’ordre qui y sont intervenues non sans difficultés.

    Il est plus que probable qu’une fois passée l’émotion, tout y redeviendra comme avant, c’est-à-dire comme dans des centaines, voire des milliers de cités et de quartiers en France, ce qu’on appelle pudiquement « les territoires perdus de la République ». Qui peut-on ? Et qui y pourrait quelque chose ? Hors, jusqu’à aujourd’hui, des discours. Et des discours, Dieu sait s’il y en a et s’il y en aura après l’affaire de Carcassonne et de Trèbes !

    Il était repéré !

    Radouane Lakdim était suivi par les renseignements, mais ce n’était que par intermittence, tantôt en haut du spectre, tantôt en bas pour reprendre les termes d’usage, ce qui se comprend – explique-t-on – puisque c’est maintenant près de 10 000 personnes – certains disent le double – qui sont susceptibles en France de mener des actions terroristes.

    Selon les précisions officielles bien connues et cent fois répétées, comme il est difficile de discerner le degré de radicalisation d’un si grand nombre de personnes, il apparaît qu’il est impossible d’exercer une surveillance totale et continuelle sur l’ensemble des criminels potentiels. De fait ! C’est parfaitement compréhensible ! Mais, soit dit entre nous, quel aveu !

    Toutefois, lui avait fréquenté un groupe sur Carcassonne en lien avec une cellule d’islamistes radicaux venus d’ailleurs. Il avait donc été, dès 2014, fiché S ; ainsi que, plus tard, sa compagne, une « convertie » à l’islam, âgée de 18 ans, dont les enquêteurs constatent aujourd’hui l’islamisme farouche ; elle ne regrette rien et approuve l’action de son compagnon.

    Radouane Lakdim ne cachait pas sa radicalisation sur les réseaux sociaux, mais selon encore l’expression consacrée – car tout dans ce domaine est affaire d’expression –, rien ne laissait prévoir « qu’il allait passer à l’acte ». Il a agi seul – expression pareillement convenue et resservie à chaque fois. Il s’était procuré – vraisemblablement seul ! – une arme de poing, trois engins explosifs artisanaux et un couteau de chasse pour signer son acte : le lieutenant-colonel Beltrame est décédé de l’égorgement perpétré rituellement et non des balles qui l’ont atteint.

    L’homme a manifesté la plus décidée des intentions, comme tous ceux qui ont commis les précédents attentats. Pour voler une voiture à Carcasonne, il a blessé gravement le conducteur et tué le passager ; il a tiré sur une équipe de gendarmes, car – apprend-t-on de source autorisée (!) – il détestait la police et les gendarmes ; puis, survenant à Trèbes, cherchant à faire une prise d’otages dans le Super U, il a tué, au cri d’Allah akbar, encore deux personnes, le boucher et un client du magasin ; il s’apprêtait vraisemblablement à tuer une autre otage prise comme bouclier humain et peut-être à commettre d’autres tueries si le lieutenant-colonel Beltrame ne s’était interposé en proposant de se substituer à l’otage et sans doute – car il faut le faire ! – en impressionnant le meurtrier par son autorité, sa parole, son attitude et son courage, puisque Lakdim a accepté cette étrange substitution. Leur face à face en huis-clos a duré près de trois heures. Arnauld Beltrame ayant laissé exprès son téléphone portable ouvert sur une table, il fut possible d’entendre les propos de Radouane Lakdim qui ne différaient guère de ceux de ses prédécesseurs en pareil genre de crimes, revendiquant son acte, récitant des sourates du Coran, parlant de la Syrie et de Daech, réclamant la libération de Salah Abdeslam, le survivant du commando de Saint-Denis et du Bataclan.

    C’est lorsque trois coups de feu retentissent que le GIGN de Toulouse se décide à intervenir et met hors d’état de nuire Lakdim. Le lieutenant-colonel gît dans son sang ; il décèdera à l’hôpital de Carcassonne dans la nuit du vendredi au samedi, assisté par le père Jean-Baptiste des chanoines de La Mère de Dieu de l’abbaye de Lagrasse, devenu son ami, qui lui administra l’extrême-onction.

    La politique s’en mêle

    Le président Macron a voulu rendre un hommage national à celui qui est devenu à titre posthume le colonel Beltrame. La France émue et admirative ne peut qu’approuver. Elle l’a montré par sa présence. Il y a là une union nationale qui se réalise autour d’une personnalité exceptionnelle, un vrai fils de la France, qui a témoigné par son sacrifice de la noblesse de son âme et de la grandeur de sa vocation. Son nom est déjà donné à des rues de France et c’est tant mieux.

    Reste qu’il s’agit encore d’un attentat islamiste. Les télévisions, les radios, les réseaux sociaux ont été saturés de déclarations et de commentaires. L’essentiel est perdu de vue. À écouter Gérard Collomb, rien n’était prévisible et c’est la faute à personne. Le président Macron chante l’union nationale mais estime que sa loi contre le terrorisme suffit à préserver la République pourvu qu’elle soit rigoureusement appliquée.

    Laurent Wauquier réclame la restauration de l’état d’urgence. Marine Le Pen pense qu’il est grand temps que le fichier S serve à quelque chose de plus précis que de simples surveillances qui se révèlent n’être, de plus, qu’occasionnelles – et elle n’a pas tort !

    Cependant, les autorités compétentes nous assurent que les services français font bien leur métier ; ce qui est certainement vrai. Pour un attentat qui s’est malheureusement concrétisé, ce sont cinquante projets d’attentats qui – nous confirment les experts – ont été déjoués dans les derniers mois ! On reste pantois. Tant que ça ! Et qu’en est-il alors de tant de potentiels criminels ? Les experts nous certifient encore que les différentes directions des services vont mieux se coordonner. La justice se réveillerait : le 8 mars dernier, la commission d’expulsion – dite la comex –, composée de magistrats de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif, a consenti au renvoi en Algérie d’un iman salafiste de Marseille, El Hadj Doudi, dont la mosquée As-Sounna a été fermée, il y a trois mois, pour prédication islamiste et terroriste et activisme salafiste. Le quartier tout entier a été infecté par une radicalisation intolérable. La procédure entamée par la préfecture de police de Marseille aurait enfin une chance d’aboutir. Ce n’est pas fait. Le ministère de l’Intérieur doit prendre la décision de l’arrêté d’expulsion. Combien d’arrêtés pris, depuis trois ans que les attentats se multiplient ? À peine une quarantaine…

    Le sens d’une vraie politique

    Qui ne voit qu’une telle politique se contente seulement de répliquer – et comme elle peut – aux attaques d’un adversaire acharné et prêt à évoluer selon les circonstances et l’actualité qui l’inspirent. Cet adversaire – non déclaré comme tel – dispose sur notre sol de territoires, de quartiers, de cités. Certes, la France a à sa disposition des hommes remarquables et des services de haut niveau comme le montrent – et que trop, malheureusement ! – tous les évènements récents. Mais, en raison des politiques suivies, il est clair que la France ne cherche en fait que des réponses à des problèmes qu’elle s’est elle-même créés. Elle ne fait jamais que répondre aux agressions de toutes sortes qu’elle subit ; et elle est contente et fière d’elle-même quand elle oppose une réponse efficace ou héroïque, comme ce fut le cas à Trèbes.

    Cependant, il est facile de comprendre qu’une telle politique ne suffit pas. Que ce soit pour le terrorisme, que ce soit pour la criminalité, pour l’immigration ou toutes les questions politiques, sociales, économiques, pendantes. L’État français demeure toujours dans la réponse ou la réplique, même quand il donne et se donne l’impression d’anticiper.

    Aujourd’hui, plus aucun État ne peut se permettre une telle conception, surtout dans les graves matières de sécurité. La France se devrait d’avoir une énergique politique de redressement, toute d’initiative, qui recompose le tissu national déchiré et redonne aux Français le goût de vivre – et pas seulement de se défendre ! C’est ce qu’ils attendent. Des faits et non des discours. Une indépendance nationale recouvrée qui les sorte de leurs sottes querelles intestines. Macron est-il capable de porter un tel projet ?  ■  

    Hilaire de Crémiers

  • Mezri Haddad et Relations franco-égyptiennes : « Ne soyons pas les idiots utiles des islamistes »

     

    par Mezri Haddad
     
    2293089609.14.jpgCe sont les idiots utiles de l'Islamisme, en Egypte, en France, en Europe et dans le monde, que Mezri Haddad dénonce ici avec vigueur, après le traitement que les médias, certains intellectuels ou politiques et, naturellement, les associations ad hoc, ont réservé à la récente élection présidentielle égyptienne. [Figarovox, 29.03]. Or l'Egypte du maréchal Al Sissi est, non seulement amie de la France, mais aussi notre alliée dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Sous cet aspect, Mezri Haddad a évidemment raison. Signalons pour terminer que Mezri Haddad n'est pas un inconnu des royalistes français que lui aussi connaît bien. Nous nous rappelons avoir organisé il y a quelques années, à Marseille, entre Mezri Haddad et Jacques Trémolet de Villers, un dîner-débat sur la montée de l'islamisme en France et ailleurs, qui fut d'un grand intérêt. Nous n'avons jamais négligé ces échanges, ces relations, et nous les poursuivons ici, dans ces colonnes...  Lafautearousseau.
     
     

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    À l'occasion des élections présidentielles égyptiennes qui viennent de se dérouler en Égypte et dont l'annonce des résultats officiels est attendue le 2 avril, le plus important des pays arabes, démographiquement et géopolitiquement, est à nouveau sous le feu des projecteurs. Deux opinions antagoniques et a posteriori inconciliables s'affrontent. 

    Pour les uns, les Frères musulmans et leurs sympathisants islamo-gauchistes en France, l'Égypte vit sous une «  dictature militaire » qui réprime les libertés individuelles et emprisonne les opposants. Les élections présidentielles ne seraient par conséquent qu'une « mascarade », raison pour laquelle il faudrait les boycotter. Cette litanie est relayée par les ayatollahs du droit-de-l'hommisme orthodoxe, qui ont beaucoup perdu de leur éclat depuis le sacro-saint « printemps arabe », dont on mesure aujourd'hui les effets d'agrégation tant pour les pays arabes dévastés, Tunisie, Libye, Syrie, Yémen, que pour les pays européens, eu égard à l'invasion migratoire et à la métastase de l'islamisme criminel, qui vient encore de frapper dans l'Aude.

    Pour les autres, notamment les observateurs et les spécialistes qui connaissent bien la réalité sociale, politique, géopolitique, économique et sécuritaire de ce pays, ces élections - si imparfaites soient-elles - constituent une étape décisive dans un « processus démocratique » d'autant plus fragile qu'il dépend de trois grandes contraintes : une économie à redresser, une menace terroriste à juguler, et enfin une démographie galopante à contrôler car avec ses 100 millions d'habitants, l'Égypte compte 1 million d'habitants supplémentaires tous les dix mois.

    En tenant compte de ces trois forces centrifuges et d'un contexte régional et géopolitique particulièrement convulsif et périlleux, notamment avec la crise au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'antagonisme Arabie Saoudite-Iran, la radicalisation du régime turc, le blocage des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, quel partenariat stratégique (politique, militaire et économique) peut-on envisager entre la France et l'Égypte ?

    Et d'abord, qui croire et que penser de l'Égypte en général et de ses nouvelles relations avec la France en particulier ? Qu'en est-il exactement des « lois liberticides », des « atteintes aux droits de l'homme » et de la « répression tous azimuts », que dénoncent certaines ONG ? Est-il exact que le « printemps » égyptien n'a duré que le temps où les Frères musulmans étaient au pouvoir avec la bénédiction de l'administration américaine ? Pour quelles raisons objectives Mohamed Morsi a-t-il été rejeté par la majorité des Égyptiens - près de 30 millions de manifestants en juin 2013 - pour porter au sommet du pouvoir un maréchal ? C'est ainsi que les comploteurs contre Nasser et les assassins de Sadate ont été chassés du pouvoir après deux années d'islamisme « modéré », qui a marqué les esprits, et pas seulement au sein de la minorité Copte !

    Serait-ce parce qu'il est pragmatique et qu'il a saisi l'importance cruciale d'une nouvelle alliance stratégique franco-égyptienne que le président Emmanuel Macron, lors de la visite du chef d'État égyptien en France, fin octobre 2017, a résisté aux pressions moralisatrices de Human Rights Watch, d'Amnesty International et de la FIDH, qui affirmaient que l'Égypte connaît « la pire crise des droits humains depuis des décennies » et lui réclamaient de mettre fin à son « silence » ?

    A la surprise générale et en rupture avec ses prédécesseurs immédiats à l'Élysée, Emmanuel Macron avait alors clairement répondu qu'il croit « à la souveraineté des États », que « le sujet des droits de l'homme, je l'ai considéré dans le contexte égyptien » de la lutte contre le terrorisme, et que « de la même façon que je n'accepte qu'aucun autre dirigeant me donne des leçons sur la manière de gouverner mon pays, je n'en donne pas aux autres ». A-t-il ainsi fermé la longue parenthèse du « devoir » ou du « droit d'ingérence » dont on mesure aujourd'hui les conséquences, notamment en Irak, en Syrie et en Libye ?

    Il est vrai qu'en septembre 2017, soit un mois avant la visite d'Abdel Fattah Al-Sissi en France, dans la Revue des Deux Mondes, Hubert Védrine, qui a l'oreille du président, se réjouissait des premiers pas du président Macron en matière de politique étrangère et en rupture avec « l'héritage Sarkozy-Hollande-Fabius ». Déjà en 2000, dans son remarquable article « Refonder la politique étrangère française », publié dans Le Monde Diplomatique, et sans jamais minimiser l'importance capitale des valeurs des droits de l'homme auxquelles il a toujours cru, Hubert Védrine se demandait si le droit d'ingérence n'était pas une panacée et relativisait par conséquent le dogme messianiste suivant lequel « tout pays non démocratique peut et doit devenir démocratique du jour au lendemain, la norme étant la démocratie occidentale d'aujourd'hui ». C'est que pour l'ancien chef de la diplomatie française, « notre myopie face à l'islamisme est grave et la peur de l'islamophobie, terme inventé pour étouffer dans l'œuf la moindre critique raisonnable de l'islam, est chez nous paralysante… Là aussi, il faut que nous devenions plus lucides et que les démocrates et les musulmans normaux ou modérés s'unissent ».

    A l'heure où précisément le terrorisme islamiste constitue une menace globale et que la plupart des États dans le monde sont déterminés à l'éradiquer, le gouvernement égyptien, qui affronte au quotidien le terrorisme et pas seulement au Sinaï, a-t-il tort de chercher difficilement un juste équilibre entre sécurité et liberté ? Parviendra-t-il dans les quatre années qui viennent à relever le triple défi des droits économiques et sociaux, des libertés individuelles et du droit à la sûreté, qui est, on l'oublie souvent, le premier des droits de l'homme et le premier des devoirs de l'État à l'égard de ses citoyens ? La « violence légitime » n'est-elle pas le monopole exclusif de l'État, selon Max Weber ? En revanche, le péril islamo-terroriste légitime-t-il le retour à l'autoritarisme, à l'usage systématique de la violence et à la répression de toutes voix discordantes ?

    Bien évidemment que non. Dans les élections qu'ils viennent de vivre, les Égyptiens n'avaient pas le choix, tel Gribouille, entre une « dictature militaire » et une démocratie théocratique. Ils avaient le choix, aujourd'hui comme en 2014, entre la sécurité, la paix civile, le progrès économique et social d'une part, et le pouvoir islamo-terroriste des Frères musulmans d'autre part. Par réflexe anti-culturaliste et allergie à l'essentialisme, certains ne savent plus faire cette différence pourtant capitale chez Tocqueville entre la démocratie comme fait social et la démocratie comme système de gouvernement, la seconde devant impérativement procéder de la première et la précéder. En d'autres termes, avant de voir naître une démocratie arabe selon les normes occidentales, il faudrait d'abord que les sociétés arabes se sécularisent, car la démocratie sans la sécularisation culturelle et sociale mène directement à la « démocratie » théocratique et totalitaire.

    Contrairement à la propagande islamiste relayée par les idiots utiles locaux, le terrorisme islamiste n'est donc pas un épouvantail, encore moins une fiction dont se servirait le « régime » égyptien pour réinstaller une « dictature militaire » ; et la neutralisation de Mohamed Morsi, suivie par la classification des Frères musulmans comme étant une organisation terroriste, ne contribue pas à la radicalisation des jeunes mais à leur dissuasion. Faute de les exterminer physiquement, ce que fait la coalition occidentale en Irak et en Syrie, Abdel Fattah al-Sissi a le mérite de résister aux terroristes au Sinaï, aux frontières israélo-égyptiennes ainsi qu'aux frontières entre l'Égypte et une Libye devenue repli stratégique des hordes islamo-terroristes « dégagées » d'Irak et de Syrie, constituant ainsi un péril mortel pour la stabilité au Maghreb et la sécurité de l'Europe.

    La doctrine des droits de l'homme n'est pas à mettre en cause ici. Bien au contraire, il s'agit d'une éthique universelle dont la Charte reste l'une des plus belles et précieuse conquêtes de l'humanité. Mais la doctrine ne doit pas se transformer en dogme, de même que le militant des droits de l'homme ne doit pas devenir le cheval de Troie d'une idéologie fondamentalement néofasciste - l'islamisme -, qui est en opposition radicale avec les valeurs des droits de l'homme. Dernier avatar de la stupidité occidentale, emprunté au nouveau lexique des Frères musulmans, l'islamisme « modéré » n'existe que dans les ratiocinations des droits-de-l'hommistes et autres idiots utiles qui ne veulent pas désespérer Molenbeek !

    Non, il n'existe aucune différence de nature entre Daech, Al-Qaïda, Al-Nosra, Boko Haram, Talibans, Frères musulmans, djihadisme, takfirisme, islamisme… comme le suggère le cartésianisme français. « Un djihadiste, c'est un Frère musulman en phase terminale », comme l'avait à juste titre déclaré Abdel Fattah Al-Sissi, interrogé par Renaud Girard dans Le Figaro du 24 octobre 2017. En d'autres termes, toutes les appellations de ces organisations terroristes reviennent dans leur ensemble et dans leurs idéologies à la cellule mère de l'islamisme, à savoir les Frères musulmans, une confrérie politico-religieuse dont la naissance remonte à 1928, en Égypte précisément.

    La propagande des Frères musulmans contre l'État égyptien n'aurait aucun effet ni le moindre écho en France si elle n'y avait pas ses relais associatifs auprès d'une myriade d'organisations islamistes - que Macron souhaite expurger -, auprès de certains islamo-gauchistes, ces permanents de la révolution permanente, et surtout auprès des apparatchiks du droit de l'hommisme, qui se sont autoproclamés gardiens des valeurs universelles et incarnation exclusive de l'humanisme mondial. Qu'ils en soient conscients ou inconscients, cyniques ou sincères, ces derniers sont les idiots utiles de l'islamo-terrorisme qui constitue une menace globale et dont l'éradication impitoyable doit fédérer aussi bien les pays d'Orient que d'Occident.

    En d'autres termes, dans le contexte de la guerre mondiale contre le terrorisme global, la parenthèse de l'ingérence dite humanitaire est fermée. La Realpolitik a ses raisons que la raison ignore et que Macron connaît. Et si, avant Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice et récemment Trèbes, la défense de l'islamisme « modéré » était une bêtise, aujourd'hui, elle est un crime… contre l'humanité !   

    Ancien ambassadeur de la Tunisie auprès de l'Unesco, Mezri Haddad est philosophe et président du Centre international de géopolitique et de prospective analytique (Cigpa). Il est l'auteur d'essais sur la réforme de l'islam..
     
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  • Famille de France • Message Pascal du prince Jean

     

    « Les vigiles pascales sont sur le point de commencer… Je souhaite de très belles fêtes de Pâques à tous les Français. Croyants ou non, nous pouvons tous nous laisser toucher par l’Espérance promise par le Christ ressuscité !

    Je pense à tous ceux qui souffrent de l’oppression en France comme dans le monde. Et en particulier ce soir aux chrétiens de Mossoul qui fêtent Pâques pour la première fois dans leur cathédrale détruite. Ne les oublions pas. »

     

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  • Le temps des chevaliers

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgUn tout récent sondage montre qu’une majorité de Français (61%) est favorable à des « mesures d’exception » contre le terrorisme islamique.

    Mais la gauche médiatique bien-pensante, arcboutée sur son credo droit-de-l’hommiste, n’a que faire de la vox populi, à laquelle elle continue de faire la leçon. Ainsi M. Legrand (France Inter, 26 mars), après avoir dénoncé le danger qu’il y aurait à sortir « d’un état de droit démocratique acceptable », juge-t-il bon de conclure sa chronique en citant, pour la énième fois, Benjamin Franklin :  « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux ». Piètre argument d’autorité, par ailleurs totalement fallacieux, et qui ne prouve qu’une chose : la vie et la sécurité des Français comptent moins aux yeux de certains que leur idéologie. 

    Le pouvoir politique a plutôt le devoir de faire tout ce qu’il peut pour maintenir l’ordre et la sécurité. Et, de toute façon, on ne voit pas comment un Etat de droit pourrait subsister alors que l’Etat lui-même serait incapable d’assurer cet ordre et cette sécurité. Ceux qui jouent la carte de la stricte légalité, laquelle en l’occurrence consiste donc à contester qu’aucune mesure préventive puisse être prise contre un individu déjà repéré pour ses actes et ses propos, confortent la mouvance islamo-gauchiste. Cette dernière, cornaquée par M. Plenel (Mediapart) s’inscrit dans la stratégie que  décrit fort bien Soumission de Michel Houellebecq : il suffit de laisser les choses aller à leur terme et l’islam (-isme) pourrait l’emporter de la façon la plus démocratique qui soit, à l’occasion d’une élection présidentielle. 

    Cela dit, et même s’il est légitime de les prendre, il est certain que ce ne sont pas quelques mesures sécuritaires de plus qui nous débarrasseront de l’ennemi islamiste. On peut aller jusqu’à imaginer nos forces de l’ordre réduisant, de façon quasi-militaire, des quartiers entiers soulevés à l’appel du jihad ; on doit comprendre que d’autres suivraient, vu le vivier terroriste que représente la quantité potentielle des combattants de l’intérieur (30% des musulmans vivant en France - combien de millions ? - privilégient le système coranique). Un embrasement n’est pas à exclure, d’où sortirait peut-être, d’ailleurs, la solution… Or ces ennemis nous méprisent d’abord, et avec quelque raison, pour notre propre faiblesse - qui fait pourtant leur force -, pour la nullité de ce que notre société libérale, permissive et démocratique offre comme perspective à une jeunesse qui a forcément besoin de transcendance. 

    Parce qu’il a fait face, en toute connaissance de cause, à sa propre mort, le lieutenant-colonel Beltrame, « héritier des chevaliers et des moines, pas des vedettes de téléréalité » (M. Zemmour, RTL, 27 avril), nous  montre le chemin à suivre. Il était un soldat prêt à tuer l’ennemi, sans état d’âme. Il a aussi été ce « héros » digne des grands noms de notre Histoire. Comme le souligne M. Zemmour, il a incarné jusqu’à la mort des valeurs en totale opposition à ce qu’on nous serine à l’occasion du cinquantenaire des événements de mai 1968 : « Par l'intermédiaire de ses représentants les plus éminents, notre époque peut bien le récupérer. Elle ne pourra pas effacer ce que son geste lui a d'irréductiblement étranger. » L’émotion et l’admiration suscitées « par la bravoure d’un seul » (M. Macron aux Invalides, 28 avril) sont suffisamment éloquentes. Si les mesures sécuritaires les plus strictes sont indispensables dans l’immédiat, à long terme ce sont bien les valeurs « françaises » (n’en déplaise à certains) retrouvées qui constitueront notre plus sûre défense. 

  • Éric Zemmour : « Que doit-on protéger en priorité ? Nos conceptions libérales ou la vie des Français ? »

    Laurent Wauquiez, Marine le Pen, Manuel Valls et Alphonse de Lamartine ...

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Depuis l'attentat de l'Aude, de nombreux responsables politiques, de Laurent Wauquiez à Marine le Pen en passant par Manuel Valls, proposent des mesures sécuritaires radicales. Qui sont repoussées par le gouvernement. [RTL 29.03]. Éric Zemmour met ici en cause « nos conceptions libérales ». Ce que Louis-Joseph Delanglade appelle le credo droit-de-l’hommiste. (Cf. Ci-dessus). Et Zemmour de conclure avec Lamartine : « Toutes les fois qu'une théorie entre en contradiction avec le salut d'une société, cette théorie est fausse, car la société est la vérité suprême. » Du moins, dans l'ordre politique ...   LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    « Celui qui dit qui y est » : on se souvient de cette rengaine de notre enfance. Depuis quelques jours, la bataille politique autour du dernier attentat jihadiste ressemble à une cour d'école. D'un côté, il y a les naïfs et les incapables ; de l'autre les irresponsables et les démagogues.

    Cet échange d'insultes tient en vérité du jeu de rôles. On se doute qu'Emmanuel Macron, depuis qu'il est entré à l'Élysée en tout cas, s'est départi de son analyse strictement économique et sociale qu'il privilégiait encore lorsqu'il était ministre des Finances. 

    Ce n'est pas par naïveté que son premier ministre, Édouard Philippe, a refusé toutes les propositions venues de ses opposants. C'est parce qu'il les sait inapplicables. En tout cas dans le cadre du régime juridique actuel, défini par nos juges français et européens.

    Ce qu'on appelle l'état de droit. 

    Éric Zemmour

  • Joyeuses Pâques ! Pas d'articles aujourd'hui sur Lafautearousseau ... Honneur à nos racines, à nos traditions !