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  • Politique magazine, numéro de juin : « De mieux en mieux »

     

    Découvrez le numéro de juin ! 

    Alors que la France s’embrase socialement ...

    Politique magazine dresse un état des lieux de la politique française. La situation se dégrade de façon dramatique malgré les inlassables « ça va mieux » de Hollande. Une question : jusqu’où le pays peut-il descendre ?

    Dossier  

    Vingt après l’assassinat des moines de Tibhirine et 100 ans après la disparition de Charles de Foucauld se pose la question de leur héritage.  Un héritage qui n’est pas sans soulever des questions qui résonnent avec force dans l’actualité qui est la nôtre.

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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  • Eric Zemmour : « Le prénom, c’est la France ! »

     

    Éric Zemmour revient sur la proposition d’Oz ta droite d’imposer la francisation des prénoms… Et répond à Nicolas Domenach. Un remarquable billet. LFAR  •

     

    3'45''

  • Que s’est-il passé à Béziers ?

     

    par Dominique Bonnétable

     

    Le rendez-vous que Robert Ménard avait proposé ne manquait pas d’intérêt : débattre en toute liberté des sujets qui réunissent ou divisent la droite nationale française, contribuer à réduire les hostilités, permettre l’établissement d’un consensus de nature à remettre en cause le « Front républicain » et donc la domination idéologique de la Gauche. Faire contrepoids, enfin, à la tendance jugée trop socialisante, sur le plan sociétal et sur le plan économique, de Florian Philippot. Le maire de Béziers avait bien fait les choses : les bâtiments publics avaient été préparés pour accueillir les participants, dans une ville dont la propreté et la bonne tenue témoignaient de l’efficacité de son nouvel édile. Malheureusement les personnes que Ménard avait choisies pour animer cette réunion et réaliser cette mission n’étaient pas toutes nécessairement les mieux placées pour cela, et cette situation s’est révélée dès les premières minutes de parole. L’ouverture des débats avait été confiée à Yves de Kerdrel, rédacteur en chef de « Valeurs actuelles », et à Denis Tillinac, écrivain réputé. Or, le premier, qui ne fait pas mystère de son désir de voir Sarkozy revenir aux affaires, ou à défaut Fillon ou Juppé, a considéré que son ennemi désigné était le Front National, déclarant en liminaire qu’il existait une « extrême-extrême droite sectaire » qui défendait le dirigisme et combattait les lois du marché. Quant à Denis Tillinac, au cours d’un exposé destiné à définir la « Droite », au cours duquel il a répété avec talent que la Droite, ce sont « des sentiments, des valeurs et des images », laissant ainsi les idées à la Gauche, il a soutenu que le Front National était depuis l’origine un soutien du parti socialiste. On aurait pu penser que les résultats des dernières élections régionales dissuaderaient quiconque de répéter ce type de slogan absurde, mais le mépris du réel est enraciné chez certains. Quoiqu’il en soit, après cela, il était évident que les seules personnalités politiques présentes, à savoir Marion Maréchal Le Pen et Louis Alliot allaient se trouver de trop et quitter les lieux. M. Ménard lui-même répéta pour faire bon poids qu’il n’était pas là pour « servir de marchepied au Front National ». Les choses avaient donc mal commencé. Le lendemain, les débats furent inégaux et marqués, comme il en est toujours, par les oppositions personnelles et partisanes : ainsi Mme de La Rochère refusa de se trouver en présence de Mme Bourges à la même table ronde sur la famille. A noter tout de même, et au grand dam de M. de Kerdrel, une étonnante et complète unanimité contre l’Union Européenne, tant parmi les intervenants que parmi les participants, au premier rang desquels Hervé Juvin, qui donna un échantillon de sa rigueur et de son audace. Malheureusement, la teneur des tables rondes ne permit pas de déboucher sur des propositions solides : les 51 articles de la motion finale, malgré leur bon esprit, sont quelquefois redondants et même démagogiques, et surtout laissent de côté l’économie, l’Europe et notamment l’euro, la politique étrangère et les questions idéologiques, pourtant essentielles. On n’a pas abordé l’idéologie de la non-discrimination, ni l’idéologie mortifère des droits de l’homme. En bref, seules les questions secondaires faisaient l’objet d’une proposition. Evidemment, les mandants de M. de Kerdrel, actionnaires de sa revue, n’auraient pas aimé qu’il en fût autrement. Or, pour faire de la force en faveur du clan national, on ne peut pas faire l’impasse sur la remise en cause de la démocratie idéologique.

    En conclusion, et malgré les tentatives timides de Robert Ménard pour atténuer l’effet de ses propos, la réunion se solde par un demi-échec pour leurs organisateurs : ils ne pourront se fonder sur ses résultats pour passer à l’action, et les relations entre FN et Ménard seront compromises quelque temps. Quant à Kerdrel, il ne pourra réaliser son but inavoué, à savoir arracher suffisamment de voix au Front National pour mettre en selle son candidat libéral et atlantiste. Il reste le plaisir d’avoir pu rencontrer des personnalités marquantes, d’avoir resserré les liens avec nos amis de près ou de loin, d’avoir échangé des propos roboratifs et d’avoir pu apprécier la qualité de la gestion municipale de Béziers. Ce n’est pas tout à fait rien.

  • Le Dalaï Lama serait-il mieux inspiré que le pape de Rome ?

    Le Dalaï Lama à Aldershot au Royaume-Uni le 29 juin 2015 afp.com/BEN STANSALL

     

    Frankfurter-Allgemeine-Zeitung.jpgBerlin - Le Dalaï Lama a estimé qu'il y avait à présent trop de réfugiés en Europe après la vague d'arrivées l'an dernier et que ces migrants cherchant protection ne devaient rester que provisoirement sur place, dans une interview publiée mardi en Allemagne.

    « Quand nous regardons le visage de chaque réfugié, surtout ceux des enfants et des femmes, nous ressentons leur souffrance et un être humain qui a de meilleures conditions de vie a la responsabilité de les aider. Mais d'un autre côté, il y en a trop à présent » en Europe, a déclaré le chef spirituel des Tibétains au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung

    « L'Europe, l'Allemagne en particulier, ne peut devenir un pays arabe, l'Allemagne est l'Allemagne », a-t-il ajouté, en référence au fait qu'une majorité des migrants vient de pays arabes comme la Syrie ou l'Irak.  

    « Il y en a tant que cela devient difficile sur le plan pratique. Et sur le plan moral, je trouve aussi que ces réfugiés ne devraient être accueillis que provisoirement. L'objectif devrait être qu'ils retournent (dans leur pays) et aident à reconstruire leur pays », a estimé le Dalaï Lama, qui vit lui-même en exil en Inde depuis plus de 50 ans.  

    Il a à ce sujet de nouveau exprimé l'espoir de revenir de son vivant au Tibet, en Chine, « peut-être dans quelques années »

    « Si les conditions de mon retour sont réunies, ou à tout le moins d'une courte visite, cela serait pour moi une joie », a-t-il dit. 

     

  • Poutine : nos dirigeants feignent de le considérer comme infréquentable, tout en le sachant incontournable

     

    logo lfar.jpgUn commentaire reçu de Jean-François Ravel d'Estienne [30.05], avec lequel nous sommes en parfait accord.

     

    Poutine a incontestablement le talent qu'on désespère de voir actuellement chez les dirigeants occidentaux. Il n'est pas un saint, et ne prétend d'ailleurs pas l'être, mais il fait pour la Russie ce que les peuples de l'UE aimeraient que leurs dirigeant fassent pour eux, alors que c'est très loin d'être le cas. Il a une vision stratégique, ses tactiques sont réfléchies; quand il ne gagne pas sur un sujet, il recule sans se désunir, il contourne assez bien, et possède un faire-savoir au moins aussi bon que les meilleurs communicants de ses interlocuteurs. C'est incontestablement un homme à prendre très au sérieux, et l'erreur de nos media est précisément de se fourvoyer en préférant le moquer ou le critiquer, ce qui est une attitude de faible, que Poutine sait parfaitement décrypter.

    Quant à nos dirigeants, ils feignent de le considérer comme infréquentable, tout en le sachant incontournable. C'est inefficient et irresponsable. Les dernière déclarations allemandes favorables à une levée progressive des sanctions européennes semblent montrer un début de réalisme, il ne reste qu'à espérer une confirmation dans les faits. 

    Lire aussi

    Éric Zemmour : Poutine, notre mauvaise conscience [Lafautearousseau 30.05]