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  • Insulter Jeanne d'Arc ... c'est le rôle du service public ? Il a été privatisé par une bande !

     

    De quoi s'agit il ici ? En théorie, de la chronique d'une humoriste, Charline Vanhoenacker, hier matin, sur France Inter, un peu avant 8h.  Et ce dans le cadre de la matinale - ou 7-9 - dont Patrick Cohen est le patron.

    En réalité, sous le masque et sous le prétexte de l'humour, il s'agit d'une chronique militante et naturellement gaucharde où l'on se moque systématiquement via toutes sortes de plaisanteries grossières, vulgaires et salaces de tout ce qui est français, singulièrement de tout ce qui est chrétien, catholique, ou, très accessoirement de toute autre croyance. Et très généralement de tout ce qui ressort de la tradition ou de la culture française.

    Il s'agit donc ici d'humour à assez bon marché aux dépens des de Villiers et de Jeanne d'Arc. Un humour qui fait surtout rire - assez niaisement - les présents dans le studio de France Inter.     

    Est-ce à ce genre d'exercice que doit être utilisé le Service Public ? A moins que - comme Michel Onfray l'a dit lors d'un récent On n'est pas couchéFrance Inter ne soit plus un Service Public, ayant été privatisé par la bande à Cohen. Ce qui semble bien être le fait à suivre la chaîne avec quelque attention ...

    Ces gens-là doivent être dénoncés, montrés du doigt et renvoyés. LFAR  •

     

    2'30''

  • Gilles-William Goldnadel : « La Belgique, c'est la France multiculturaliste, en pire »

     

    L'élue écologiste Sarah Turine, islamologue de formation, déclarait dans Libération, dimanche 20 mars : « Salah Abdeslam n'a pas de soutien de la communauté de Molenbeek ». Pour Gilles-William Goldnadel, un tel aveuglement est coupable. Il a évidemment raison. [Figarovox - 22.03] LFAR 

    Ne sentez-vous pas dans l'air, ce parfum capiteux de capitulation qui s'insinue, nonobstant l'air du temps, dans toutes les sphères ?

    Mme El Khomri a vidé sa loi de toute sa substance, en y ajoutant pour les jeunes une vaine assistance. Et pourtant, on avait connu les troupes de Martine, Martinet et Martinez autrement plus nombreuses.

    En revanche, il y a peu de risque de modification de l'article 6 de la loi, qui prévoit que dans l'entreprise « la liberté du salarié de manifester ses convictions y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions…». Apparemment, le fait de glisser délicatement un tapis de prière sous le pied des islamistes ne dérange plus personne. Vous ne sentez rien ?

    François Hollande a choisi le jour de la défaite et des accords violés pour commémorer la guerre d'Algérie. Manifestement, la tristesse des harkis et des rapatriés pèsent moins lourd dans la balance politique et idéologique que le ressentiment entretenu d'une Algérie à la dérive.

    Dans le même temps, l'Europe a accepté de payer une capitation au sultan ottoman pour la reprise sur son sol de milliers de migrants, principalement musulmans, échoués sur les côtes grecques.

    Le sultan a beau être mal aimable et versatile, bref n'inspirer aucune confiance, il a beau nourrir, en bon frère musulman, le désir contraire de voir islamiser l'Europe, rien n'y fait.

    Tout est mieux que de devoir assumer soi-même la défense de ses frontières.

    Vous ne sentez rien ?

    Pourtant, notre Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, impavide, préfère morigéner dans Le Figaro (le 17 mars) : « l'Europe rabougrie, peureuse et cloisonnée des populistes » et y opposer : « une Europe progressiste et pleinement assumée, comme les sociaux-démocrates réunis à Paris samedi autour de François Hollande ont commencé à le faire »…

    C'est vrai qu'avec des hommes d'une telle trempe et d'une telle vision, les peureux rabougris se sentent rassurés.

    Comme on se sent rassuré de savoir que le pouvoir socialiste et sa mairie de Paris ne capituleront jamais devant ces jusqu'au-boutistes du XVIème qui refusent de voir installer un camp de migrants à l'intérieur du bois de Boulogne. Mme Cosse, au micro de France Inter (le 17 mars) ne décolérait pas de voir des salauds de riches se prendre pour des zadistes devant le préfet de police. Bien sûr, pour la bonne cause, notre gracieuse ministre a dû prendre quelques libertés avec la vérité pour prétendre, contre l'évidence, qu'on n'installerait que de braves SDF sous les feuillus. Ou que la concertation avait joué puisque le permis de construire « datait de trois ans »… alors qu'il n'avait pas trois jours. Bien sûr encore, telle une féministe gauchiste à Cologne, l'ancienne patronne démissionnée des Verts a-t-elle dû, une nouvelle fois, trahir ses idées écologiques en oubliant qu'on avait déjà arraché 75 arbres pour mener à bien le projet punitif. Et peu importe que les gens du quartier - et leur maire Goasguen - demandent simplement que le centre soit installé dans un meilleur endroit du 16e.

    Le pouvoir, avec eux, ne capitulera pas…

    Pas de quoi non plus tellement pavoiser après l'arrestation de M. Abdeslam.

    Je ne sais si Alain Marsaud, député républicain et ancien responsable du parquet antiterroriste, a raison de pointer l'inefficacité et la lenteur de la police belge et de ses services de renseignements dans l'arrestation d'un terroriste qui planquait sa barbe sous leur nez. Ce que je sais, c'est que le gros poisson a vécu longtemps paisiblement dans l'eau de Molenbeek. Ce que je sais c'est que la Belgique, qui a brutalement fermé ses frontières il y a quelques semaines, c'était encore hier la France xénophile, en pire. Je conseille à celui qui s'agace devant certains éditoriaux de notre vespéral parisien de lire le Soir de Bruxelles. Je conseille également à celui qui s'énerve devant le monolithisme latéral de l'audiovisuel de service public français de regarder la RTBF. La dernière fois que j'ai tenté douloureusement cette expérience masochiste, un islamiste expliquait gentiment à son intervieweuse qu'il espérait voir prochainement la charia appliquée en Belgique. À aucun moment la dame ne l'a interrompu ni ne s'est étonnée. Le propos semblait relever de la banalité. Ce que je sais encore, c'est que pendant la capture de ce poisson, dont on ne sait encore si il est pilote ou poltron, les policiers belges ont été insultés ou caillassés. Mais dès le lendemain, l'air de la stigmatisation était redevenu un refrain à la mode et un article de Libé titrait joyeusement, contre l'évidence aveuglante, qu'à en croire une élue écolo du cru : « Salah Abdeslam n'a pas de soutien à Molenbeek ». Vous ne sentez pas l'odeur de poisson de la capitulation des esprits ?

    Pendant qu'à Calais tout opposant, fût-il général, à l'immigration clandestine est promis à l'emprisonnement, le préfet de Paris autorisait samedi, malgré l'état d'urgence, une manifestation organisée notamment par le collectif des sans-papiers (dépêche AFP). Les manifestants pouvaient, eux, librement stigmatiser les violences policières, les frontières qui tuent, et appeler en passant « au boycott d'Israël ». Ce qui est paraît-il un délit. Vous ne sentez vraiment rien ?

    À la télévision, le même soir, sur la seconde chaîne nationale, on vantait l'initiative antiraciste de l'association « tous unis contre la haine » qui se propose de lutter contre « l'islamophobie » et, de manière très légitime, contre les actes anti musulmans. Des images de fiction montraient, pour les stigmatiser, des agressions violentes. Mais la bande-son, insidieusement, faisait parler des Français de souche qui disaient leur peur de l'islamisation de leur pays. Cet amalgame-là ne semble gêner personne. Ceux qui veulent résister résolument contre l'immigration islamique forcée sont forcément des anti-immigrés, islamophobes et d'extrême droite.

    Il est, par ailleurs, étrange de se prétendre « tous unis contre le racisme » et oublier le racisme anti-blanc et anti-chrétien, vecteur principal de la haine islamiste.

    Malgré la résistance passive du peuple, moi je sens que la capitulation médiatique et politique se poursuit activement.

    Et vous ? 

    Gilles William Goldnadel           

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.

  • Capture d'Abdeslam : la propagande djihadiste mise à l'épreuve ?

     

    Mathieu Slama expose ici [Figarovox - 21.03] comment l'arrestation de Salah Abdeslam vient fissurer la mythologie du djihadiste jusqu'au-boutiste et déterminé. Mais en dehors de quelques rappels factuels, l'intérêt de fond de cette analyse nous paraît être qu'elle met en lumière ce qui fonde la motivation de ceux qu'il faut bien appeler nos ennemis et, par comparaison, les faiblesses de nos sociétés dont eux-mêmes ont participé. Ce sont sans-doute ces faiblesses qui donnent son ampleur et sa gravité au défi terroriste.  LFAR      

     

    « Il s'agit d'un coup important porté à Daesh » a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à la sortie du dernier Conseil de défense, évoquant l'arrestation de Salah Abdeslam. On a également vu François Hollande se mettre en avant dans des photos très étudiées, à la manière d'un Obama suivant en direct de son QG l'opération menée pour tuer Ben Laden.

    Au-delà du dispositif de communication très visible (auquel on est désormais habitué de la part de ce gouvernement), on peut s'étonner d'un tel emballement politique au regard du profil de Salah Abdeslam. L'enquête et son jugement seront décisifs pour déterminer son rôle dans les attentats du 13 novembre dernier mais deux choses sont certaines: 1. Abdeslam n'a pas pu passer à l'action ; 2. l'Etat islamique n'a à aucun moment fait référence à Abdeslam dans sa propagande post-attentats, là où les autres terroristes impliqués le 13 novembre (et morts en martyrs) ont eu droit à plusieurs éloges appuyés, que ce soit dans les magazines ou les vidéos des branches médiatiques de l'organisation.

    A première vue, Abdeslam se range, si l'on considère les profils-types des djihadistes, du côté des « bras cassés », des « losers », du côté de ceux qui ont raté leur mission ou qui n'ont pas eu le « courage » de passer à l'acte. Or, on le sait, la mythologie djihadiste est peuplée de figures « héroïques », de martyrs qui ont sacrifié leur vie pour leur cause. L'incroyable aura entourant Mohamed Merah en est le meilleur exemple. De nombreux djihadistes français voient en lui une icône de la guerre sainte, et l'Etat islamique a, dans sa propagande, exhorté les Français musulmans à « prendre exemple sur [leur] frère Mohamed Merah » (alors même que ce dernier se réclamait d'Al-Qaïda). Dans l'imaginaire djihadiste rempli de mythes et de violence, la figure du martyr est la figure la plus noble, la plus enviée aussi. Des images de propagande récentes de l'Etat islamique mettaient en scène un père en train d'adouber son fils adolescent avant que ce dernier ne commette un attentat suicide à la voiture piégée en Syrie. La fierté du père qui envoie son fils à la mort, difficilement supportable, illustre pourtant un aspect essentiel de la propagande djihadiste. Le chercheur Romain Caillet évoquait en novembre dernier le terme d « inghimasi », inspiré d'une tradition prophétique et omniprésent depuis deux ans dans le champ lexical djihadiste sur les réseaux sociaux, qui s'applique « à celui qui combat les armes à la main avec une ceinture explosive actionnée seulement lorsqu'il n'aura plus de munitions ou qu'il se sentira piégé ». Il semble que ce soit ce modèle qui ait inspiré à la fois Mohamed Merah, les frères Kouachi, Coulibaly ou encore les terroristes du 13 novembre.

    On aurait tort de sous-estimer l'influence d'une telle propagande. On ne le répétera jamais assez, l'imaginaire djihadiste et l'idéologie qui le sous-tend n'est pas un simple folklore horrifique et nihiliste. Il constitue, pour certains, une forme d'absolu qui est le miroir inversé de la crise spirituelle occidentale (notons d'ailleurs que ceux qui passent à l'acte, les Kouachi, Merah, Coulibaly, ont tous le même profil de jeunes de banlieue qui ont connu les pires travers des sociétés occidentales : consumérisme poussé à l'extrême, inégalités sociales, culture du divertissement et individualisme). La figure du martyr est aussi celle qui nous fait le plus peur. Les terroristes islamistes nous apparaissent comme des êtres déterminés qui tuent de sang-froid, machinalement, parce qu'ils n'ont pas le moindre doute sur la foi et l'idéologie qui les animent, et parce qu'ils n'ont pas peur de la mort. « La mort, je l'aime comme vous vous aimez la vie » avait répondu Merah aux négociateurs qui encerclaient son appartement.

    Cependant, les Abdeslam et autres terroristes « ratés » viennent contredire cette perception du djihadiste jusqu'au-boutiste et déterminé. Ils introduisent du même coup un grain de sable dans la propagande djihadiste. Car derrière la figure du « loser » et du lâche, autre chose est en jeu. Dans le cas d'Abdeslam, son inefficacité le ramène, aussi paradoxal que cela puisse paraître s'agissant d'un homme impliqué dans le pire attentat terroriste jamais mené sur le territoire français, à son humanité. A-t-il failli par peur ? par compassion ? par incompétence ? L'enquête permettra peut-être de comprendre ce qui s'est passé. Certains témoins qui l'ont rencontré après les attentats l'ont décrit en pleurs, paniqué, les suppliant de ne pas le « balancer ». D'après l'information d'une chaîne d'information en continu (à prendre avec des pincettes donc), Abdeslam aurait voulu se faire exploser au Stade de France. Malgré les nombreuses incertitudes et zones d'ombre qui nous empêchent de formuler une hypothèse définitive, il semble qu'il y ait eu chez Salah Abdeslam, alors qu'il se préparait à agir, une fragilité, une lutte intérieure qui l'ont rapproché de notre condition humaine. La capture d'Abdeslam n'est certainement pas, comme le prétend le ministre de l'Intérieur, un « coup porté à Daesh ». Mais elle vient rappeler à tous les djihadistes que derrière leur idéologie absolutiste, il y a toujours un impondérable qui est la nature humaine, en proie au doute, à l'échec et parfois à la lâcheté, jamais vraiment bonne mais jamais complètement mauvaise non plus.   

    Mathieu Slama           

  • Vidéo - Événement : l’arrivée de l’anneau de Jeanne d’Arc au Puy du Fou !

     

    Boulevard Voltaire était au Puy du Fou dimanche 20 mars pour assister au retour de l’anneau de Jeanne d’Arc en France…

    Regardez ce reportage extraordinaire et écoutez l’émotion des Français qui témoignent de leur amour pour sainte Jeanne !

     

     10 minutes

    Merci à Boulevard Voltaire de notre part, nous qui célèbrerons Jeanne d'Arc, le dimanche 8 mai prochain et qui n'oublions pas que la Fête Nationale de Jeanne d'Arc fut instituée [10 juillet 1920) gâce aux campagnes de l'Action française et des Camelots du Roi. Remerciements surtout et gratitude envers Philippe de Villiers et le Puy du Fou. 

    Boulevard Voltaire

     

  • Provence : Rassemblement d'extrême-gauche contre l'Action Française ? « On s'en fiche, on combat pour la France »

     

    Samedi dernier, 19 mars, l'extrême-gauche appelait à manifester contre l'Action française à Aix en Provence. Résultat ? Un écho médiatique supplémentaire pour les dynamiques groupes de jeunes militants d'Action française de la région Aix-Marseille. De fait, le PS et ses amis n'acceptent pas d'être contestés, contredits ou chahutés. Encore moins d'être mis en cause et traités de voleurs alors même qu'ils ont été poursuivis pour corruption, et que leur corruption ne fait guère de doute pour la majorité de la population ... Le quotidien régional La Provence, en position de quasi monopole en PACA, s'est spécialisé dans les comptes rendus en défense de la gauche PS et en relai des protestataires d'extrême-gauche. Non sans donner la parole, cette fois-ci au moins, aux militants d'Action française, comme on le lira ci-dessous. Hormis le langage automatique, la culture mécanisée, le vocabulaire obligé (groupuscule, extrême-droite, violence physique, etc.) le reportage signé C.R. [Caroline Richard] est intéressant et les réponses des jeunes d'Action française sont pertinentes. De fait, elle est plutôt sympathique cette jeunesse intelligente et turbulente qui combat pour la France et prolonge l'œuvre de ses aînés.  LFAR   

     

    La_Provence_(logo).svg.pngLA RÉACTION DE MILITANTS DE L'ACTION FRANCAISE

    Pas d'impair. À l'Action française, on est du genre à respecter les consignes à la lettre, comme à l'année. Posté en observateur de la manif contre la loi El Khomri le 9 mars près de la Rotonde, Kama ('C'est mon surnom", dit-il, refusant de décliner sa vraie identité), carrure de rugbyman et sweet à capuche, a vite botté en touche à notre approche : 'Pas d'interview. il faut voir ça avec les chargés de communication'. La "cellule corn'', et seulement elle, est habilitée à gérer les relations avec les médias. Elle rappelle sur le portable, fixe les rendez-vous et répond aux questions des journalistes, le dictaphone sur 'on" pour tout enregistrer. À la section d'Aix, c'est Luc, 24 ans, étudiant en droit. et Elie. 21 ans, inscrit à la fac d'économie, qui endossent le costume de porte-parole. À l'étage d'un bar aixois, devant un verre de cidre, ils assument haut et fort les coups d'éclat enchaînés ces derniers mois. Menaces crachées dans le mégaphone le 2 décembre à l'IEP, intimidations, bousculade musclée et échanges de coups de poing le 25 janvier aux vœux du député PS Jean-David Clot, traité au passage de voleur, tout a été calculé et soigneusement préparé. 'Ce n'est pas le genre d'actions qu'on est capables de mener du jour au lendemain. C'est le fruit de tout un travail en amont et d'un effort d'organisation, se félicite Luc, entré à l'AF il y a trois ans après un déclic intervenu au moment de la Manif pour tous. Chaque section gère le militantisme comme elle l'entend. Dans k Sud on est un peu plus sanguins, nos actions sont plus médiatiques qu'ailleurs' Plus médiatiques parce que basées sur la violence physique. Cette singularité locale a valu au groupuscule plusieurs plaintes déposées depuis décembre et l'ouverture de deux enquêtes par le commissariat d'Aix.

    Pour autant, Luc et Elie disent ne pas avoir eu connaissance "de militants approchés ou entendus par la police' Au PS comme au PC, on a bien compris que les opérations de ces activistes d'extrême droite - qualifiés 'd'exemplaires' par le sénateur-maire FN dur 7e secteur à Marseille Stéphane Ravier - étaient plus assimilées à "du chahut' qu'à de véritables démonstrations de force passibles de sanctions pénales. Pour éviter de franchir la ligne, la soixantaine d'activistes de la section Aix-Marseille "sont tous formés intellectuellement' à l'école des Maurras, Bainville et autre Léon Daudet. Avec pour devise : 'tout ce qui est national est nôtre".

    "Le rassemblement ? Il ne va rien changer"

    Le rassemblement contre les violences de l'extrême droite en général et celles de l'Action française en particulier ? 'Sincèrement on s'en fiche, ça ne va rien changer, sourit Elle. Ceux qui ont appelé à cette manifestation, le parti communiste en tête, essayent d'exister à travers nous. Aujourd'hui, on impose un rythme politique et ils sont obligés. par réaction. de s'accrocher à nous. Ils ont tous entre 50 et 60 ans, il n'y a plus aucun souffle." Eux sont jeunes, de 18 à 30 ans. Et réfutent l'idée qu'ils puissent défendre une idéologie passéiste et xénophobe. 'Nous n'avons pas un ennemi en soi. On combat pour la France. On est dans l'amour de la patrie et la volonté de la défendre". Avec le rêve de voir un jour naître en France une nouvelle monarchie : "Il faut s'ôter de la tête l'idée que l'histoire va dans un sens et que c'est irrémédiable Il y a 40 ans, en Espagne il y avait une dictature, on est passé à la monarchie". Hier après-midi, l'Action française n'a tenté aucune intrusion dans k rassemblement. "À quoi ça aurait servi ? À se faire agresser!". Contrairement aux autres samedis, ils n'ont pas non plus proposé leur journal à la vente, place des Prêcheurs. "À quelques heures de la manif. ça aurait pu étre pris pour de la provocation". La consigne a été bien suivie là encore : ne pas dépasser la limite.  C.R. 

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    Le 2 décembre 2015, les jeunes d'Action française Provence perturbent une réunion PS à l'IEP d'Aix en Provence. Ils ne l'ont pas digéré ...

  • Humeur • Hollande / Valls : pourquoi leur fin de règne sera interminable

     

    Une humeur d'André Bercoff qui en dit long en forme imagée, vivante et concrète, sur la nullité du Système institutionnel et gouvernemental actuel [Figarovox, 18.03]. Une humeur attestant qu'au sommet de l'Etat, il manque un roi, selon l'analyse même de l'actuel ministre de l'économie du ministère Valls, sous mandat présidentiel de François Hollande... Un roi qui, même si sa présence, à elle seule, ne suffirait pas à reconstituer une société française digne de ce nom, neutraliserait, au moins en son sommet, les luttes des hommes, des clans et des lobbies idéologiques ou financiers pour le pouvoir. Et surtout celui de nuire, déconstruire, précipiter la chute de notre nation. Bref, de l'excellent Bercoff qui ne dit pas tout ce nous venons de dire mais qui suggère au moins la médiocrité mortifère du Système en place.  Lafautearousseau  

     

    photo.jpgIls avancent. Ils ne savent pas où ils vont, mais ils y vont. Trop facile de les accuser de tous les maux du royaume: crise économique, crise identitaire, crise du pouvoir, tout cela fait beaucoup pour les deux roseaux pensants de l'exécutif qui essayent, contre vents et marées, d'exhiber leur vertu social-libérale en prêt-à-porter, à un peuple à ce point divisé qu'il erre entre résignation et jacqueries de rues et de champs.

    A chaque fois, la comédie se répète, dans une langueur monotone que les plus endormis de nos concitoyens supportent de moins en moins: loi travail, déchéance de nationalité, aéroport nantais, pour ne citer que les derniers actes. Scène 1: on bâcle, on fonce, on présente, on est fier, on réforme audacieusement et radicalement. Scène 2: des corporations s'enflamment, des syndicats hurlent, des lycéens cauchemardant sur leurs retraites descendent dans la rue, cette gauche qui n'est plus de gauche indigne les marxistes des tranchées, la droite veut approuver tout en s'opposant, l'heure est au foutoir dans la cour de récréation. Scène 3: nos deux têtes pensantes se concertent et pratiquent, avec une résignation lasse, le coïtus interruptus qui leur sert de morale depuis quelques mois. Vous n'en voulez pas? Cent fois sur le métier nous remettrons notre ouvrage. Nous sommes, sachez-le, des ayatollahs du consensus. Nous voulons tellement, au fond, faire plaisir à tout le monde…

    La preuve? Chers fonctionnaires, voici la manne céleste, notre arbre de Noël à nous, notre valorisation de point d'indice et n'oubliez pas 2017. Chers jeunes, nous vous aidons, vous accompagnons, vous entretenons, faisons tout pour vous, et vous osez encore baguenauder au lieu d'étudier? Et pour couronner le tout, l'épilogue: prière ultime prononcée dans le luxueux bureau de l'Elysée: Sésame, ouvre-toi! Courbe, inverse-toi!

    Dans son célèbre discours du Bourget, François Hollande se demandait: «Est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012?» Dans un livre qui vient de paraître, intitulé «Le pari», deux journalistes rapportent ces propos du même François Hollande datant de juillet 2015: «La déchéance de nationalité, cette chose de droite qui n'apporte rien à la lutte contre le terrorisme». On connaît la suite. Le tango du revirement, le ballet des contradictions, les promesses qui, comme d'habitude, n'engagent que ceux qui les écoutent.

    Hollande et Valls sont, jusqu'en mai 2017, dans le même bateau, chantant mezzo voce «Je t'aime moi non plus». Tomberont-ils ensemble à l'eau? Hollande ira-t-il jusqu'au bout de l'impopularité en se représentant à la présidentielle dans un élan de samouraï corrézien, pratiquant le seppuku en pleine terre brûlée? Poussera-t-il Valls dans le chaudron, tel un François Fillon rongé par cinq ans d'occupation sarkoziste? Ce qui est sûr, c'est que la fin de règne a bien commencé. Et qu'elle sera longue. Et qu'ils le savent. D'où leur démarche chaloupée, boiteuse, un pas en avant, deux pas en arrière, qui n'embrouille plus personne parce que, désormais, tout est vu et connu. 

    André Bercoff              

  • L’Union européenne à la recherche de l’inflation perdue

     

    par Olivier Pichon

     

    Quand Mario Draghi se prend pour Indiana Jones 

    Tous les plus de trente ans se souviennent que l’inflation, jusqu’en 1985, était présentée comme le fléau économique par excellence – « Ce pelé de galeux d’où nous vient tout le mal !» – et toutes les politiques économiques s’employaient à la combattre. On verra par la suite que le phénomène n’avait pas que des inconvénients. Néanmoins, toute la politique monétaire de l’Union européenne fut bâtie sur l’idée qu’il fallait à tout prix éviter les facilités monétaires et, en France par exemple, qu’il ne fut plus possible à la banque de France de racheter des actifs bancaires. En bref, de permettre aux français d’emprunter aux Français.

    Mieux encore les institutions monétaires européennes, la Banque centrale européenne fut construite, à l’origine, sur le modèle de la Buba (Bundesbank) allemande, indépendante des pouvoirs publics. Ce, afin de se soustraire à la tentation des facilités monétaires génératrice d’inflation. Et patatras ! Voilà que cette politique de désinflation compétitive porta à ce point ses fruits que le mauvais génie inflationniste des Etats fut anéanti. Le règne de l’euro pouvait commencer. Sauf que, sous la protection de celui-ci, les États s’endettèrent, son prestige aidant, il devint un pousse-au-crime de l’endettement et du déficit public. La Grèce étant la forme hyperbolique de cette logique, néanmoins suivie par la majorité des États.

    Ainsi, les deux piliers de la théorie dominante, le keynésianisme, se trouvent désormais infirmés, la politique budgétaire crée des déficits qui ne font pas repartir la croissance et la politique monétaire (cheap money) crée des bulles spéculatives sans que la croissance, non plus, soit au rendez- vous, le tout aggravé par la mondialisation.

    Depuis quelque jours, Mario Draghi, formé à l’école de Goldman Sachs, a fait passer le taux directeur de refinancement de la BCE de 0,05 % à 0 %. Dès le 16 mars, le taux de dépôt s’établissant à –0,4% et le taux d’escompte est, quant à lui, encore positif à 0,25%. Quelle signification à cette mécanique des baisses ? Faire à tout prix, c’est le cas de le dire, de la « cheap money », idée keynésienne selon laquelle la monnaie à bon marché permet de retrouver le chemin de la croissance. On aura compris qu’il s’agit de lutter contre la déflation – tardivement reconnue – cette langueur de l’économie qui fait que les prix ne remontent pas et que l’espérance d’un peu d’inflation n’est pas au rendez-vous. Pour l’heure, l’Europe est à 0,1% de dérive des prix, autrement dit : inflation nulle. C’est pourquoi Mario Draghi a sorti la grosse artillerie, de l’arsenal du QE (Quantitative easing).

    Insurmontables contradiction de la politique économique européenne

    Donc l’inflation c’est bon, nous dit-on, mais toutes les institutions monétaires européennes ont été établies pour lutter contre ce mal qu’elles combattaient et qui a disparu. Pire encore, les traités de Maastricht et d’Amsterdam ont été violés pour faire face au nouveau contexte économique. Nous avons donc des institutions créés contre un mal qui a disparu et violées pour lutter contre son contraire. Nous sommes dans la logique du pharmacos grec. Remède et poison, la désinflation fut un remède à l’inflation et l’inflation est un remède à la déflation. Le moins que l’on puisse dire, est que le médecin européen ressemble fortement à ceux de Molière et que ces aller-retours discréditent non seulement la science économique mais compromettent gravement la crédibilité de la BCE et les outils traditionnels de la politique dite monétaire. Cela doit nous conduire à repenser radicalement la discipline et les dogmes qui ont prévalus jusqu’à nos jours. Empêtrée institutionnellement par une Commission non élue, voilà maintenant l’UE en faillite intellectuelle dans ce qui constituait le champ privilégié de ses compétences : la monnaie !

    La découverte de l’Amérique et… de l’inflation

    Qu’est-ce, au fond, que cet objet tant désiré par nos dirigeants ? S’est-t-on suffisamment interrogé sur sa nature ? Ce grand angevin du XVIe siècle qu’était Jean Bodin, fut le premier à émettre ce que l’on appelle la théorie quantitative de la monnaie. Observant les arrivées d’or et d’argent des Amériques au XVIe siècle, il avait rapproché l’évolution du stock d’or – permettant l’augmentation du monnayage – et le prix du setier de blé en forte hausse. Il en avait déduit génialement sa théorie dans une Réponse au paradoxe de M. de Malestroit touchant l’enchérissement de toutes choses, et le moyen d’y remédier. Alors que Malestroit avait publié un rapport sur la hausse des prix en France, en l’attribuant principalement aux mutations qui modifient la valeur des monnaies – généralement voulues par le monarque -, Jean Bodin estime, au contraire, que l’inflation résulte essentiellement de l’afflux d’or et d’argent en provenance du Nouveau Monde.

    Les délices perdus de l’inflation

    On peut dire que les eurocrates sont dans la position du sire de Malestroit et qu’ils ne voient guère plus loin que la technique de manipulation monétaire dont était coutumier le pouvoir. En réalité, l’inflation n’est pas seulement la croissance de la masse monétaire, comme le prouve d’ailleurs la situation d’aujourd’hui où le QE n’en produit pas. L’inflation est un phénomène de course prix/salaires typique des années 60-70. Mais, dès lors que, aujourd’hui, les dirigeants politiques ont accepté la mondialisation, ils ont accepté la concurrence, voire l’hyper concurrence. L’ouverture inconsidérée des frontières a été la vraie cause de la chute des prix et de la stagnation des salaires. La mondialisation est, par nature, hyper concurrentielle, et ce n’est pas un hasard si l’on observe que la courbe des prix s’infléchit en raison inverse du degré d’ouverture des économies à partir de 1985/ 1990. Voilà pourquoi Mario Draghi a peu de chances de voir revenir l’inflation. On ne peut vouloir le beurre de l’inflation et l’argent du beurre de la mondialisation. L’économie européenne s’emploie déjà, depuis deux ans, à faire remonter les prix sans succès, un peu comme si l’on voulait faire avancer une voiture au démarreur, avec des chances certaines de vider la batterie. Ainsi, de nouveaux programmes de refinancement seront proposés aux banques pour une durée de quatre ans au taux de 0%. Si le volume des prêts d’une banque est supérieur à un certain niveau, celui-ci pourra bénéficier de taux négatifs jusqu’à -0,40%. Les banques toucheront ainsi de l’argent de la BCE pour prêter ! Quoiqu’il en soit, l’Europe est gagnée par un réflexe déflationniste typique, à savoir que les prix baissent parce que les agents économiques attendent qu’ils baissent encore et, pendant ce temps, ni d’embauche, ni d’investissement, ni d’achat. L’inflation des Trente Glorieuses, il faut s’en souvenir, permettait de contourner le mécanisme psychologique des salaires nominaux en faisant baisser les salaires en termes réels.

    Les taux négatifs, un phénomène jamais vu dans l’histoire

    On a affaire à un phénomène totalement nouveau hors inflation. En effet, en situation d’inflation, le taux de l’emprunt nominal peut être inférieur au taux de l’inflation : c’est le taux d’intérêt réel (= nominal moins inflation). En revanche, en situation de baisse des prix, cela ne s’est jamais observé. Une situation tout à fait inédite qui incite, encore une fois, à se poser la question de la pertinence des dogmes économiques et, partant, de ceux qui prétendent s’y conformer. La BCE a d’ailleurs révisé, à la baisse, ses prévisions d’inflation et de croissance jusqu’en 2017, en prenant acte, par la même occasion, d’un autre phénomène : celui de la baisse du pétrole qui, décidément, ne fait rien pour aider à « reflater »les prix. Dans ce dernier cas, on peut se demander, aussi, si la pénurie n’a pas été artificiellement organisée – pour faire remonter les prix – et que le désordre et l’anarchie concurrentielle n’ont pas, eux aussi, contribué à empêcher la remontée des prix dudit pétrole. Ainsi, par exemple, pour la première fois, l’Arabie Saoudite, dont la contribution quantitative au marché du pétrole est significative, n’a pas fermé le robinet du pétrole, participant peu ou prou au phénomène déflationniste en cours, préférant vendre son pétrole à 40 dollars maintenant qu’à 20 dollars demain. En situation déflationniste le vendeur fait le contraire de l’acheteur, il veut précipiter la vente tandis que l’acheteur préfère attendre une nouvelle baisse.

    Quid du déposant lambda en situation de taux négatifs ?

    En bonne logique, tous les épargnants sont pénalisés par l’inflation qui ronge les rentes, c’est la fameuse euthanasie des rentiers (Keynes). Avec l’ampleur des dettes publiques, l’inflation aurait le grand avantage de les faire fondre. C’est la véritable raison de l’appétence de l’oligarchie européenne pour la hausse des prix. Mais les taux négatifs sont une punition pour les épargnants. On peut parler de taux punitifs, même s’ils sont une récompense pour l’emprunteur. Les premiers, en Allemagne (Bayerische Sparkassen Verbank, union des caisses d’épargne bavaroises) par exemple, lassés des taux négatifs, ont fait pression sur les banques pour qu’elles stockent du cash, donc moins de dépôts à la banque centrale et moins de taux négatifs. C’est une des raisons pour laquelle l’UE essaye de lutter contre le cash, sous couvert de lutter contre l’argent des mafias. Mais, en l’occurrence, la morale à bon dos. Beaucoup de crimes contre la liberté de disposer de ses biens sont commis en son nom. L’épargne est très malmenée dans ce contexte européen. La banque commerciale, où vous avez votre compte, devra-t-elle vous rendre moins que le dépôt initial avec le taux négatif ? Le volume de l’épargne, en France, est d’environ 2 500 milliards d’euros. Une somme totalement dépendante des taux directeurs fixés par la BCE. On peut s’amuser à faire le calcul d’une nouvelle spoliation !

    Bref, voilà qui laisse mal augurer de l’UE, elle qui a déjà démontré largement qu’elle était une chimère institutionnelle et économique. Maintenant qu’elle touche au portefeuille, cela peut constituer un argument décisif, une claire raison d’en finir avec l’oligarchie eurocratique. 

  • Fondamentaux d'Action Française • Le nationalisme intégral

     

    par Stéphane Blanchonnet   

     

    3411685988.jpgLe « nationalisme intégral » n'a jamais désigné autre chose pour Maurras que la monarchie elle-même, en tant qu'elle répond « intégralement » aux attentes des nationalistes français. Toute autre interprétation, notamment celle qui en ferait l'expression d'un nationalisme exacerbé, est erronée ou malveillante.

    Le grand mérite de Maurras est d'avoir réussi, à l'aube du XXème siècle, à opérer la synthèse de la contre-révolution et du nationalisme. Le « nationalisme intégral » est à la fois le symbole et le résultat de cette synthèse. Le propre de l'Action française est ainsi de rappeler la formule traditionnelle, royale, d'un ordre spécifiquement français dans le contexte et avec le vocabulaire de la politique moderne.

    À la lumière de ce qui précède, l'erreur d'interprétation évoquée plus haut se révèle être un contresens radical. En effet, le « nationalisme intégral » est un nationalisme modéré, tempéré par la tradition, un nationalisme en quelque sorte vacciné contre les dérives du césarisme, du fascisme ou du totalitarisme. Ces formes de « nationalitarismes » (terme forgée par les maurrassiens pour s'en distinguer) répondent à des logiques (légitimité charismatique, divinisation du peuple et de la volonté générale) fondamentalement étrangères au modèle de la monarchie traditionnelle et décentralisée que nous défendons. 

    Repris de A rebours

  • Grenoble, c'est ce soir, 21 mars : une conférence du Centre Lesdiguières à ne pas rater

     

    Publiés en 1796, au lendemain de la révolution en France, les Considérations sur la France se révèlent comme une des sources les plus profondes de la pensée contrerévolutionnaire. Les maux dont souffre la France aujourd’hui ne trouvent-ils pas leur source dans ce que critiquait le penseur savoyard ?


    A partir des commentaires d’Alain Peyrefitte, Hubert d'Abtivie ou Lars Klawonn, l’intervenant montrera comment la pensée maistrienne, qui inspire le courant  traditionaliste anti-moderne (Charles Baudelaire, Barbey d'Aurevilly , Léon Bloy, Ernest Hello, Bernanos, Emile Cioran…) éclaire toujours notre situation actuelle.

    CONTACT

    Centre Lesdiguières -  Le Buissert  38340 Pommiers-la-Placette

    centrelesdiguieres@laposte.net

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Famille de France • Le duc et la duchesse de Vendôme reçoivent la Fondation des Monuments nationaux

    Photo : Echo Républicain

     

    Le Prince Jean et la Princesse Philoména, Duc et Duchesse de Vendôme, ont reçu récemment au Domaine Royal de Dreux le bureau de la Fondation des Monuments Nationaux. Ce groupe d’américains passionnés  par la sauvegarde du patrimoine sont venus spécialement de Londres en jet privé pour visiter le château de Versailles et la chapelle de Dreux. 

    Par amitié pour le Prince Jean, le groupe a préféré débuter leur périple par la visite de la nécropole des Princes de la Maison d’Orléans située à Dreux, de par la volonté de la mère du roi Louis-Philippe, avant le château de Versailles. Le Duc de Vendôme a conduit également le groupe au Beffroi et à l’église Saint-Pierre de Dreux pour une visite commentée des monuments historiques de l’ancien comté de Dreux.

    Source : Noblesse et Royautés

  • Famille de France • La duchesse de Vendôme mise à l’honneur par l’Echo Républicain ... Nos félicitations !

     

    A l’occasion de la journée de la Femme, le journal l’Echo Républicain a mise à l’honneur des femmes du département de l’Eure-et-Loir. Parmi celles-ci on retrouve la Princesse Philoména qui réside avec son époux le Duc de Vendôme au Domaine Royal de Dreux depuis 5 ans. La Princesse, particulièrement sympathique, est appréciée par la population locale très heureuse de voir le Domaine Royal revivre depuis l’installation définitive du Prince Jean et de sa famille.

     

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    Dans son édition du 8 mars, l’Echo Républicain décrit la Princesse en ces termes « Elle est une Drouaise parmi les autres, buvant parfois un chocolat chaud dans un des jolis cafés du centre ville avec Gaston et Antoinette, les deux plus grands. Cette maman enjouée de trois enfants, bientôt quatre, et attentive n’est autre que Philoména, épouse du Prince Jean de France, héritier du trône. Le couple princier a décidé de s’installer à Dreux, sur les terres des Orléans, une manière d’enraciner leur famille dans ce lieu voulu par Louis-Philippe, tout en vivant comme de simples Drouais. » 

    Sources :

    www.lechorepublicain.fr

    Noblesse & Royautés

  • Livres • Pierre Boutang, entre Dieu et le Roi

     

    Rémi Soulié a donné au Figaro Magazine - qui vient de paraître - l'intéressante recension qui suit du gros volume que Stéphane Giocanti publie sur Pierre Boutang, chez Flammarion. Rappelons que Boutang fut et demeure l'un de nos maîtres dont l'œuvre est pour nous des plus essentielles. Rappelons aussi qu'il eut parmi ses étudiants le prince Jean de France, héritier, après son père, de la tradition monarchique française. LFAR 

     

    Philosophe, métaphysicien, poète et traducteur, mais aussi journaliste, essayiste et militant politique, le catholique et royaliste Pierre Boutang fut un penseur hors normes. La biographie que lui consacre Stéphane Giocanti fait revivre ce personnage méconnu.


    A lire la très belle biographie que Stéphane Giocanti consacre au philosophe Pierre Boutang (1916-1998), la tentation est grande de suivre parallèlement la trame de cette vie si riche et féconde à travers le roman autobiographique que Boûtang publia en 1976, Le Purgatoire, qui s'organise en plusieurs « chants » consacrés à des péchés capitaux dont la « superbe », la luxure et la colère. Orgueilleux, sulfureux, colérique, certes, mais aussi prodigieux et génial Boutang que la célébration du centenaire de sa naissance, il faut l'espérer, contribuera à faire découvrir à une nouvelle génération de jeunes gens.

    Issus du lieu-dit Las Botanias (le lieu des barriques), dans l'arrondissement de Brive, les Boutang sont enracinés de longue date en Limousin, mais c'est à Saint-Etienne, dans un milieu modeste, que naît, le 20 septembre 1916, Pierre Boutang de... Pierre Boutang et Marion Ruo-Berchera. Il n'est pas exagéré de dire que la relation passionnée qu'il entretint avec son père, « chouan forézien au tempérament entier », note Giocanti, détermina à jamais l'essentiel de sa pensée : cette « paternité édifiante et complète donnera à Boutang l'impression d'avoir perçu l'idée du père, et de lui-même comme fils, bien avant de concevoir l'idée d'homme. » Et le père, monarchiste, lui apprend à lire dans L'Action française. Dieu et le roi, théologie et politique : tel est le socle à partir duquel s'élèvera une réflexion exigeante et érudite, jusqu'à l'hermétisme parfois, au point que la poésie et la prière en seront les exutoires naturel et surnaturel.

    Elève de Vladimir Jankélévitch et de Jean Wahl, le brillant khâgneux intègre l'ENS de la rue d'Ulm d'où il sortira agrégé de philosophie.

    En 1934, il rencontre pour la première fois celui dont il sera le disciple et, dans une certaine mesure, le réformateur : Charles Maurras. Deux ans plus tard, il épouse Marie-Claire Cangue, normalienne et agrégée de lettres classiques, qui lui donnera six enfants. Malgré les nombreuses passions amoureuses qui traverseront sa vie, dont celle qu'il connut avec la romancière Béatrix Beck — qui relatera leur relation dans un roman au titre éloquent, Don Juan des forêts — leur union restera indissoluble.

    Maréchaliste, un temps membre du cabinet Giraud, antinazi radical, Boutang est pourtant chassé de l'Université à la Libération. Journaliste, il dirige Paroles françaises, écrit dans Aspects de la France et devient l'un des piliers de la droite littéraire parisienne, de cette « droite buissonnière » si subtilement décrite par le critique Pol Vandromme. Ses amis s'appellent Roger Nimier, Antoine Blondin, Michel Déon, Kléber Haedens, Philippe Ariès, Raoul Girardet, François Sentein., Marcel Jouhandeau...

    En 1955, il fonde l'hebdomadaire La Nation française, dont le tirage s'élèvera en moyenne à 20 000 exemplaires et où s'esquisse son rapprochement avec le général de Gaulle, qui sera effectif mais « conditionné » après la guerre d'Algérie.

    En 1967, sa réintégration universitaire est acquise — il succédera à Lévinas comme titulaire de la chaire de métaphysique à la Sorbonne. En « vil pamphlétaire », Boutang s'insurge contre le règne de l'argent, traduit Platon et Chesterton, lit comme nul autre avant lui Maurice Scève, La Fontaine, William Blake et Karin Pozzi, développe une théorie du pouvoir légitime et une Ontologie du secret saluée par George Steiner comme l'un des « maîtres-textes métaphysiques » du siècle. Ses nombreux élèves, étudiants et disciples sont tous fascinés par cet «ogre », par ce « géant » dont la mort en 1998, ne mit un terme, à leurs yeux, ni au rayonnement ni à la séduction. « Boutang est un homme de la Renaissance, écrit Giocanti, tant par sa vitalité, son érudition, la virulence de son Eros et l'ardeur de ses combats que par son inquiétude métaphysique, sa mélancolie, et les consolations qu'il demande en permanence à la poésie. »

    Suivez le condottiere ! 

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    Pierre Boutang,

    de Stéphane Giocanti, Flammarion, 460 p., 28 C. 

     

    BOUTANG EN CINQ DATES

    1916 Naissance à Saint-Etienne.

    1973 Ontologie du secret

    1979 Apocalypse du désir.

    1984 Maurras. La destinée et l'oeuve.

    1990 Mort à Saint-Germain-en-Laye

  • Histoire & Actualité • La date maudite du 19 mars 1962

     

    par Jean Monneret

     

    Le 18 mars 1962, les négociateurs d’Evian signaient un accord de cessez-le-feu entre l’armée française et le FLN qui dirigeait la rébellion indépendantiste. Le texte était accompagné de « déclarations gouvernementales » censées garantir la sécurité des Européens présents en Algérie, comme de ceux, de toutes origines, qui s’étaient opposés au FLN. Les harkis (1), supplétifs de l’armée française n’étaient pas mentionnés. La promesse, toute verbale, du FLN qu’il n’y aurait pas de représailles contre eux, fut jugée suffisante par L. Joxe. (2)

    Le texte d’Evian fut publié le 19 mars 1962. Depuis, certaines organisations « anticolonialistes » considèrent cette date comme celle de la fin de la guerre d’Algérie. Or, loin que le conflit s’apaisât, le 19 mars ouvrit une période de violences sans précédent.Il en fut ainsi non seulement jusqu’au 3 juillet, lorsque Paris reconnut l’indépendance de l’Algérie, mais jusqu’à l’automne 1962 et au-delà.

    Les victimes musulmanes du FLN furent probablement plus nombreuses durant ces six mois qu’elles ne l’avaient été durant les huit années précédentes. Le nombre des Pieds-Noirs enlevés quintupla (3), contraignant l’immense majorité d’entre eux à un exil définitif résultant d’une épuration ethnique pure et simple. Ajoutons que durant ce semestre abominable, nombre de militaires français furent tués ou enlevés ; 177 d’entre eux demeurent portés disparus à ce jour (chiffre provisoire sans doute inférieur à la réalité). 

    Donner la date du 19 mars à des places, à des rues, à des ponts (prochainement à Toulouse), fêter cette journée, prétendre y voir la fin du conflit algérien, est donc une insulte à toutes les victimes de cette époque, un outrage à l’Armée française, un défi au sens national le plus élémentaire et une injustice criante.

    En effet, contrairement à ce qui s’affirme parfois avec légèreté, le FLN représenté par Krim Belkacem , à l’époque homme fort de ce mouvement, a bien signé et paraphé les accords d’Evian. Cette organisation a donc délibérément violé le texte auquel elle avait souscrit (et qu’elle négocia durement). Elle a donc totalement engagé sa responsabilité morale et matérielle dans ce qui suivit. La participation ouverte de ses commandos, de son armée et de ses militants aux enlèvements massifs et aux exécutions durant les neuf mois postérieurs au 19 mars devrait inspirer une condamnation unanime. Ce n’est pas le cas, ce qui illustre le relativisme troublant de l’idéologie des droits de l’homme, devenue le fondement de l’univers occidental actuel. L’opprobre ne devrait d’ailleurs pas épargner certains responsables politiques français de l’époque.

    Dès le 17 avril 1962, l’encre d’Evian étant à peine sèche, le FLN inaugura le terrorisme silencieux, les enlèvements massifs d’Européens à Alger, à Oran, dans la campagne oranaise et en Mitidja. Ces rapts prenaient pour prétexte : la lutte contre l’Organisation Armée Secrète (OAS). (5) Après l’échec du putsch des généraux en avril 1961, les partisans de l’Algérie française avaient en effet rejoint cette organisation clandestine qui refusait ledit cessez-le-feu.

    Les « anticolonialistes » qui donnent le ton aujourd’hui dans les médias et les milieux officiels font de l’OAS la responsable de l’échec d’Evian et de l’exil des Pieds-Noirs. C’est un procédé commode mais peu honnête. L’organisation secrète, en fin de course, en juin 1962 n’avait plus ni stratégie, ni tactique. Il en résulta des dérives diverses et une confusion chaotique terminées par une (pseudo) négociation avec le FLN. (6) A ce stade, l’OAS menaça de pratiquer la « terre brûlée ». Des historiens de pacotille lui imputent cette politique depuis sa naissance, alors qu’elle ne dura qu’une semaine.

    L’histoire de l’OAS s’étend sur seize mois, de mars 1961 à juin 1962. Quelles que furent ses errances finales, indéniables , en faire le bouc-émissaire de tous les échecs ultimes des autorités françaises n’est qu’une manière peu subtile d’exonérer le pouvoir d’alors et de blanchir le FLN de ses crimes vis-à-vis de l’Algérie, des harkis et des Pieds-Noirs.

    Car après le ratissage de Bab-el-Oued, ces derniers subirent aussi la fusillade du 26 mars 1962 rue d’Isly (7), puis la longue succession des crimes des nouveaux maîtres du pays. Un exemple en donnera une idée : en mai 1962 ,272 Européens furent enlevés en Alger contre 44 en avril. A la fin du mois de juin, on évaluait à près de 1000 les victimes européennes de rapts dans la seule capitale.A partir du 17 juin, à la suite d’un accord FLN-OAS, les enlèvements ralentirent. Ils reprirent de plus belle après le 3 juillet, date de la proclamation de l’indépendance. Deux jours après, le 5 juillet à Oran, une manifestation venue des quartiers musulmans submergea le centre-ville européen. Quelque 700 Pieds-Noirs et une centaine de Musulmans (sans doute pro-français) furent massacrés.(8) Ceci accentua l’exode et le rendit irréversible.

    Les victimes les plus nombreuses se situent toutefois parmi les Musulmans. Dès la signature des accords du 19 mars, des harkis furent attaqués à Saint-Denis.A Saïda, des membres du commando Georges furent enlevés et tués par l’organisation indépendantiste alors même que plusieurs d’entre eux étaient des officiers français. Après le 3 juillet, les représailles contre les Musulmans ayant combattu le FLN s’intensifièrent. Des dizaines de milliers furent assassinés, emprisonnés ou persécutés de diverses manières. (9) Quelque 90000 harkis, familles comprises, furent transférés en France grâce à l’action clandestine de quelques officiers. Les autorités militaires, tout en signalant les épreuves subies par nos compatriotes musulmans, n’en relayèrent pas moins des recommandations insistantes et répétées de ne pas les faire venir en France. Ces faits largement établis historiquement n’en sont pas moins dissimulés voire niés aujourd’hui par quelques chercheurs « engagés ».Ceux qui ont vécu les événements de ce vilain temps en sont marqués à jamais. La date du 19 mars 1962 demeurera celle d’une ineffaçable duperie. 

    1. Harkis : supplétifs mobiles de l’armée française. Par extension, tout Musulman ayant combattu le FLN.
    2. Ministre d’Etat chargé des affaires algériennes, dirigeait la délégation française à Evian.
    3. JJ Jordi, Un silence d’état. Soteca, 2011, p. 155, chiffre à 300 les Européens disparus avant le 19 mars et à 1253 après. S’y ajoutent 123 personnes dont les corps furent retrouvés et 170 cas incertains.
    4. A ce jour, le gouvernement français a refusé d’ouvrir ces archives concernant ces militaires disparus. Seuls les civils ont été étudiés.
    5. M. Faivre, Les archives inédites de la politique algérienne, ed. L’Harmattan 2001. Vers la Paix en Algérie, collectif, ed. Bruylant, Bruxelles 2003. Les pages signées y sont reproduites.
    6. L’OAS fut créée à Madrid le 10 février 1961 et devint active en mars et surtout à l’automne suivant. Le FLN et ses séides prétendent aujourd’hui que les enlèvements ciblaient des militants de l’OAS. Dans La Phase Finale de la Guerre d’Algérie (ed. L’Harmattan, 2011) nous avons montré que les rapts pouvaient toucher aveuglément n’importe quel Européen.
    7. Voir notre ouvrage : Une Ténébreuse Affaire : La Fusillade du 26 mars 1962 (ed. L’Harmattan, 2009).
    8. Jordi, op.cité, p.155.
    9. M.Faivre, Les combattants musulmans de l’Armée française, ed. L’Harmattan, 1995.