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  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

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    Par-delà les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs, ... revenons aux fondamentaux ! 

     

     

    Denis TILLINAC, Ecrivain : Deux poids, deux mesures -

    Chantal DELSOL, Membre de l'Institut : François Hollande, les Français et l’angoisse -

    Sophie de MENTHON, Chef d'entreprise, présidente d'ETHIC : Loi Hamon : un prétexte pour aller plus loin ? -

    Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : L'ordre idéologique -

    Ivan RIOUFOL, Journaliste politique : Revers judiciaire pour la "préférence étrangère" -

    Gérard-François DUMONT, Géographe, professeur d'université à la Sorbonne : Du "tourisme social"  -

    François JOURDIER, Officier, amiral : Le piège ukrainien

  • La bonne nouvelle, par Hilaire de Crémiers *

    La France, certes, s’enfonce dans un marasme profond où le pire peut advenir, mais de  nombreux signes – et déjà ceux des rassemblements de la Manif pour tous – montrent que tous les redressements sont possibles.

    Tout va mal, en France, et de plus en plus mal. Chaque jour apporte sa mauvaise nouvelle, son lot de licenciements, de déconfitures économiques, son paquet d’annonces catastrophiques, sa quantité de chiffres de plus en plus épouvantables sur la situation financière et budgétaire, sur les déficits structurels qui affectent tous les comptes publics, plus gravement sur le chômage qui frappe plus de 5 millions de personnes et devenu comme irrémédiable, sur l’immigration que plus personne ne contrôle et qui coûte des sommes incalculables.

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  • 18 Novembre 1914 ... Les Français n'étaient pas prêts...

    Jaures.JPGL'Allemagne ne perd pas espoir de désunir les alliés et de conclure une paix séparée soit avec la Russie, soit avec la France. Elle continue avec nous en temps de guerre ce système de douche écossaise qu'elle avait adopté pendant la paix : ce sont des alternatives de violence et de flatterie. En ce moment, les Allemands voudraient nous faire croire que l'invasion n'a été qu'une bourrade amicale. Entre les avances qu'elle nous fait, il vient d'arriver à La Gazette de Cologne d'écrire quelque chose d'humoristique et de terrible à la fois : "La meilleure preuve que les Français ont été entraînés dans cette conspiration contre l'Allemagne, qu'ils n'ont pas, à la différence de leurs alliés, prémédité cette agression contre nous, c'est qu'au point de vue militaire ils n'étaient pas prêts."

    Nous n'étions pas prêts et le gouvernement de la République faisait une politique étrangère qui menait droit au plus grand conflit des temps modernes. Le Livre bleu anglais fournit la preuve que, dès la première heure, M. Sazonof et notre ambassadeur étaient d'accord et résolus à conduire la guerre avec énergie jusqu'au bout. On saura peut-être un jour les dessous de cette grande intrigue, l'histoire vraie des missions malheureuses qui se sont succedées à Petrograd depuis le marquis de Montebello (l'amiral Touchard, Bompard, Georges Louis), la rencontre de l'activité bien connue de l'ambassadeur Isvolski à Paris avec l'esprit d'entreprise de Delcassé*, ses ambitions de grande diplomatie. Or, depuis l'Affaire Dreyfus, Paléologue** est l'auxiliaire le plus intime de Delcassé.

    Dans le journal où un Français habitant Petrograd - le capitaine de C... - a écrit ses impressions des journées décisives du conflit, journal publié par Le Correspondant du 10 septembre, je trouve ceci : "31 juillet : je vais à l'ambassade de France... Je trouve l'ambassadeur fort occupé... M. Paléologue paraît tout à fait certain de la guerre, et s'en réjouit presque en songeant que la situation actuelle est la plus favorable que l'on ait jamais pu espérer..."

    Ainsi, le 31 juillet, quand on annonçait à Paris que la diplomatie faisait tous ses efforts pour conserver la paix, l'ambassadeur de France en Russie "paraissait tout à fait certain de la guerre" et "s'en réjouissait presque". Ô peuple souverain ! Ô volonté des électeurs !

    Le 1er août, le même témoin note encore : "Une petite inquiétude est dans l'air au sujet de l'Angleterre; mais, en, tout cas, pas à l'ambassade de France. - La guerre sera terrible, affreuse, me dit l'ambassadeur, mais nous devons l'envisager d'un coeur hardi, car jamais, jamais nous n'avons été aussi appuyés, aussi prêts et surtout aussi affermis dans notre bon droit..."

    Comment, dès le 1er août, pouvait-on ne aps douter du concours de l'Angleterre, qui affirmait au contraire que le conflit ne l'intéressait pas ? Il y a là une énigme qui sollicite toutes les curiosités...

    On me dit que le général Joffre demande 500.000 hommes pour arriver à chasser les Allemands de France. Le fait est qu'il importe d'en finir. L'envahissement, depuis trois mois qu'il dure, prend le caractère d'une véritable occupation. Je lis dans les journaux allemands qu'une commission impériale des mines est nommée pour établir le régime de la métallurgie dans le bassin de Briey. La presse française ne souffle pas mot de cela.

    Un amiral, dans Les Tablettes des Deux-Charentes, déplore l'inactivité de notre flotte, qui, depuis trois mois, dans l'Adriatique, n'a pas fait autre chose que couler un croiseur et bombarder Cattaro. Au fait, avons-nous intérêt à sacrifier nos marins et nos navires pour détruire la flotte autrichienne et prendre Trieste, c'est-à-dire tirer les marrons du feu pour les Italiens ?  ♦ 

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    * Gustave Lannes, conte de Montebello, de 1891 à 1902, Louis Bompard de 1902 à 1908, le vice-amiral Touchard de 1908 à 1909, Georges Louis de 1909 à 1913, Théophile Delcassé de février 1913 à janvier 1914.

    ** Maurice Paléologue (1859-1944) avait été délégué du ministère des Affaires étrangères auprès de la Cour de cassation puis du tribunal de Rennes lors du jugement du capitaine Dreyfus en 1899. Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en 1920 sous Alexandre Millerand, il sera l'un des parrains de Jacques Bainville lors de sa réception à l'Académie française en 1935.

  • Paris : la conférence de Gilles Varange, c'est ce soir...

     Cercle Histoire, culture et patrimoine :

    Mardi 18 novembre 2014 

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    La nouvelle guerre froide

    Les tensions américano-russes décryptées, Comment l’Europe se fait piéger.

    Par Gilles Varange

    Journaliste à Politique magazine et à la Nouvelle Revue Universelle, ancien grand reporter à la Voix du Nord, Ecrivain 

    Rendez-vous à partir de 19H30 - Conférence à 20H00 précises - Libre participation aux frais

    Salle Henry de Seilhac de l’A.S.I.E.M. - 6, rue Albert de Lapparent - 75007 Paris - Métro : Ségur, La Motte-Piquet, Cambronne

     

  • Laissez-la vivre ! par Louis-Joseph Delanglade

    Le voyage de Rosetta et l’ « atterrissage » de Philae constituent, malgré quelques ratés, un exploit technologique et scientifique certain. M. Guetta en est tout enthousiasmé: [cela] « nous montre ce que nous pourrions être et faire ensemble, avec un peu plus de temps, de volontarisme et de vision » (France Inter, jeudi 13). Il y a certes un fond de vérité dans ces propos : oui, une certaine Europe, intelligente et novatrice, ne demande qu’à exister davantage. On ne peut que regretter, dès lors, que les « pères fondateurs » de ce qui est devenu lUnion européenne aient enclenché un processus à rebours de tout bon sens. Au mépris de toutes les réalités, et dabord des réalités nationales, ils ont privilégié l’économie puis la monnaie, proposant lhorizon dun grand marché libéral et mondialisé.

     

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    Or, malgré eux et malgré même la plupart de ses actuels dirigeants politiques, lEurope actuelle reste fermement ancrée dans ses composantes nationales. LAllemagne réunifiée vient ainsi de fêter les vingt-cinq ans de la chute du mur de Berlin sans que MM. Hollande ou Cameron daignent se déplacer. Eux-mêmes, mais chacun de son côté, commémorent seuls la fin de la Grande Guerre qui, pour lAllemagne ne représente forcément pas la même chose. Quant à la Russie, elle manifeste ouvertement, comme lillustre si bien les affaires de Crimée et dUkraine, son désir de rejouer un rôle de premier plan sur la scène mondiale.

    M. Hollande a tort, qui salue lexploit de Rosetta et Philae comme « une victoire de lEurope », laissant supposer quil est laboutissement dune politique commune aux pays de lUnion. Or, lUnion nest pas lEurope, elle nen est quune approximation dévoyée. En fait, existent plutôt et de façon plus ou moins développée des Europe(s), notamment cette « Europe » de la recherche spatiale, alliance fructueuse des intelligences en vue dun objectif spécifique, mais alliance de chercheurs « nationaux »

    M. Guetta a tort, qui affirme se sentir conforté dans son « nationalisme européen ». Outre quil est paradoxal dentendre le camarade Guetta reprendre à son compte une expression déjà et plutôt utilisée par des gens qui sentent le soufre, il est piquant de lentendre l’employer deux jours seulement après que M. Hollande eut cru bon de fustiger tous les nationalismes dans son discours du 11 novembre à Notre-Dame-de-Lorette. De toute façon, M. Guetta peut bien rêver : nexistent ni nation européenne ni peuple européen.

    En revanche, lexploit de Rosetta et Philae est porteur dune leçon politique. Lorsquils sunissent dans un but précis, sur la base daccords inter-gouvernementaux, les grands pays européens, politiquement fourvoyés dans lUnion, obtiennent des résultats remarquables. Cette Europe des vieilles nations est d’évidence le chemin à suivre. Quon la laisse vivre !  ♦

  • Quand Philippe de Villiers, une fois de plus, parle d'or...

    A la suite de l'article de Louis-Joseph Delanglade de mardi dernier (11 novembre), Jean-Louis Faure nous envoie les quelques citations suivantes, tirées de l'entretien de Philippe de Villiers, invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC le 13 novembre :

     

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    * "Longtemps j'ai été un lanceur d'alerte sur le mondialisme, l'islamisme... mais aujourd'hui j'ai un dégoût de la politique, de ce cercle de connivences".

    * "L'exemple vient d'en haut et tout le monde les regarde. Quel discrédit sur l'autorité qui contamine toute la société".

    * "Tous ces politiciens ont largué la France, ils ne sont plus que les livreurs de décisions prises à Bruxelles".

    * "J'échange Hollande et Sarkozy contre Poutine". "C'est un homme d'Etat, un patriote qui défend le bien commun de son pays".

    * "je vais vous donner un scoop. Chaque jour l'ambassadeur français aux Etats-Unis reçoit un appel du Département d'Etat (Ministère des Affaires étrangères US) pour ne pas livrer les Mistral".

  • 17 Novembre 1914 : Jacques Bainville, à l'origine d'une mesure de justice envers les familles des "morts pour la France"...

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    Après l'enterrement de Calmette, j'avais écrit : "Ce sera l'enterrement du Victor Noir (1) de la Troisième République. Tous les spectateurs de cet émouvant colrtège funèbre -c'est-à-dire tout Paris - ont eu l'impression d'une fin de régime, d'une veille de catastrophe. Le crime commis par le cousin de l'Empereur précédait de six mois la guerre. De combien de temps la précédera le crime commis par la femme d'un ministre de la République ?" Je me souviens que Le Journal de Genève avait, sans commentaires, reproduit cet article. J'aimerais savoir si ses lecteurs se le rappellent...

    On raconte que Mme Caillaux, s'étant proposée pour soigner les blessés dans une ambulance, se serait entendue répondre : "Oh! madame, votre place est plutôt sur le front : vous tirez si bien." Aujourd'hui on apprend que Joseph Caillaux et sa femme se sent embarqués pour l'Amérique du Sud. L"ancien ministre a rendu ses galons de trésorier aux armées et a reçu une mission du ministre du Commerce. Le gouvernement - Briand et Delcassé - s'est-il débarrassé d'un homme dangereux, qui pouvait prendre la direction du parti de la paix à tout prix ? C'est possible. Il y a eu certainement des difficultés entre Joseph Caillaux et l'autorité : on affirme que le général Gallieni lui aurait infligé quinze jours d'arrêt. La Bataille syndicaliste affirme qu'il a été écarté de l'armée et de France en raison d' "abus de pouvoir" dans l'exercice de ses fonctions.

    Il se peut. Ce qui est certain, c'est que l'atmosphère de Paris devenait singulièrement orageuse pour Joseph Caillaux. L'incident du 24 octobre - la poursuite du ministre et de sa femme par la foule, entre le restaurant Larue et l'Opéra - a été beaucoup plus grave qu'on ne l'avait dit d'abord. La vie de Joseph Caillaux a été sérieusement en danger. Des témoins de sang-froid affirment que, si cette petite émeute s'était passée dans des rues étroites, au lieu de se former sur les boulevards, où les agents ont pu charger et dégager l'ancien ministre, sa vie et celle de sa femme étaient menacées. Ce départ pour l'Amérique est gros de sens. Il indique l'orientation de l'avenir.

    ...On lit dans le communiqué du Conseil des ministres d'hier matin :

    "Le Conseil a décidé, sur la proposition du ministre des Finances, de saisir les Chambres d'un projet de loi pour supprimer en ligne directe et au profit du conjoint survivant les droits de mutation sur les successions des officiers et soldats morts sous les drapeaux."

    Maurras veut bien ajouter le commentaire qui, je le dis sans fausse honte, me cause un vif plaisir :

    "Non, ce n'est pas sur la proposition de l'honorable M. Ribot, mais sur l'avis de Jacques Bainville, dans L'Action française du 2 octobre, article intitulé "Le fisc et les héros", qu'a été prise cette mesure plus que tardive et qu'il est permis de trouver insuffisante, comme nous aurons prochainement l'occasion de le voir et de le démontrer. Aujourd'hui, il nous suffira d'en prendre acte et d'y mettre la signature de notre collaborateur, en faisant remarquer de nouveau que cette idée du gouvernement a été appliqué dans la monarchie anglaise qui nous en a donné l'exemple, il y a de longs mois, et qu'elle a été importée en France par un royaliste. L'essence tardigrade du régime et de l'esprit républicain se trouve donc pincée sur le fait une fois de plus."

    Si j'ai pu aider à cela, je n'aurai pas été tout à fait inutile. Il restera, comme me l'avaient suggéré plusieurs correspondants, à obtenir que, pour les orphelins mineurs, la ruineuse licitation soit laissée de côté... Malfaisance du Code civil, conçu, comme disait Renan, pour un peuple d'enfants trouvés qui mourraient célibataires.  ♦

    (1) : Le 12 janvier 1870, une foule considérable suivit l'enterrement du journaliste Victor Noir (Yves Salmon) tué par un cousin de l'Empereur Napoléon III, Pierre Bonaparte, pour un soufflet.

     

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  • La Duchesse de Montpensier a fêté son 80e anniversaire ...

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    La Princesse Marie-Thérèse d'Orléans, Duchesse de Montpensier, née Marie-Thérèse de Wurtemberg, au château d’Altshausen en Allemagne, vient de fêter son 80e anniversaire. Á cette occasion, elle a reçu les journalistes du magazine Royals chez elle à Paris, pour un entretien exclusif.  La princesse, mère de S.A.R. le prince Jean de France, y évoque sa famille, ses passions, ses combats…

    Parole donnée à une grande dame à la dignité incarnée.  

    Nous lui exprimons tous nos vœux et redisons notre attachement à la famille de France, pour tout ce qu'elle continue de représenter de positif et de pérenne pour notre pays. 

    Source : La Couronne - Photo : magazine Royals

  • Christophe Guilluy, l’impertinent auteur de La France périphérique ♦ Par Bruno Stéphane-Chambon

    Guilluy

     

    Le prix des Impertinents 2014 a été remis, le 3 novembre 2014, à Christophe Guilluy pour son livre La France périphérique, paru aux éditions Flammarion. Selon les organisateurs, « le jury a tenu à distinguer le travail de ce géographie indépendant, homme de gauche mais esprit inclassable, qui ose, comme il l’avait fait dans son essai Fractures françaises (Bourin, 2010), mettre le doigt là où les plaies de la société française font mal » .

    On peut trouver, dans différents dictionnaires, les définitions de l’impertinent ou les synonymes de ce vocable utilisé comme nom ou comme adjectif.

    Or, il s’avère que les synonymes sont éloquents mais souvent péjoratifs : arrogant, blessant, culotté, désinvolte, effronté, impoli, insolent, irrévérencieux, outrecuidant, sans-gêne, discourtois, irrespectueux et grossier. Mais il y a aussi d’autres traductions comme audacieux et hardi !

    Nous nous permettrons donc de proposer la définition suivante : « un impertinent est une personne audacieuse et hardie qui utilise l’humour et un ton désinvolte, parfois irrespectueux, pour mettre le doigt sur une blessure que la doxa tente de cacher. » En cela le Prix des Impertinents est bien une récompense pour un essai « s’inscrivant à contre-courant de la pensée unique. »

    Le premier prix des Impertinents a été décerné en 2009 à Claire Brière-Blanchet pour son ouvrage Voyage au bout de la Révolution, de Pékin à Sochaux, parcours militant d’une ancienne gauchiste. En 2010 ce fut au tour de Michèle Tribalat, pour un livre sur l’immigration intitulé Les Yeux grands fermés. En 2011, Richard Millet triomphe avec son essai Fatigue du sens. L’inénarrable Denis Tillinac reçoit le Prix en 2012 pour ses Considérations Inactuelles, écrites avec sa faconde habituelle et, en 2013, Shmuel Trigano est le lauréat avec La nouvelle idéologie dominante. Un titre qui qualifie bien l’essence même de ce concours, destiné à pourfendre les cuistres qui veulent gouverner sans partage le monde des Lettres et des Idées.

    On retiendra qu’aucune influence de la part des éditeurs n’est à relever et que le critère de l’impertinence dépasse largement les clivages politiques. En cela le Prix des Impertinents n’est pas réservé à une clique ou un parti, mais plutôt à des plumes élégantes, armées d’épées acérées et courageuses. Présidé Jean Sévillia, il réunit les écrivains, essayistes et journalistes, Christian Authier, Jean-Marc Bastière, Bruno de Cessole, Jean Clair, de l’Académie française, Gabrielle Cluzel, Louis Daufresne, Chantal Delsol, de l’Institut, Paul-François Paoli, Rémi Soulié (secrétaire général du jury), François Taillandier et… Éric Zemmour !

    C’est au restaurant Montparnasse 1900, place conviviale et réputée, que le jury se réunit chaque automne*. Cette année, sans trahir la confidentialité des propos qui se sont tenus, nous pouvons seulement révéler que la lutte fut rude, chaque candidat retenu ayant ses partisans.

    Trois gladiateurs étaient en lice. Le jeune philosophe François-Xavier Bellamy, avec son essai sur la transmission du savoir : Les Déshérités. Denis Moreau, grand lecteur de l’Évangile et professeur de philosophie à l’Université de Nantes concourrait lui aussi avec un essai : Pour la vie ? Court traité du mariage et des séparations. Il y analyse la longue dérive de la vie du couple qui se défait et propose de revenir à un mariage non comme un devoir ou vieille institution, mais comme un accès à la plénitude de la vie. Enfin, Christophe Guilluy (voir ci-dessous), qui a publié La France périphérique.

    Ce fut le troisième Horace qui fut vainqueur.  ♦

    Un mot sur le lauréat

    Christophe Guilluy, âgé d’une cinquantaine d’années, est diplômé de géographie urbaine de l’université de Paris I. Il travaille à l’élaboration d’une nouvelle géographie sociale, en prenant en compte la fracture sociale et politique de notre pays qui se traduit par une nouvelle répartition de l’habitat. Les nouvelles classes populaires, les retraités sans grande ressources se retrouvent confinés dans les périphéries des grandes, moyennes et petites villes, parfois dans des espaces ruraux. Ils représentent plus de 60 % de la population à vivre dans cette « France périphérique ». Cette France invisible vit à l’écart des centres des villes où bourgeoisie, hauts fonctionnaires, agents et directeurs d’opinion eux, résident.
    Ces habitants des zones périurbaines sont les premières victimes du chômage et des tensions entre les communautés. Vivant de façon précaire, ils se sentant abandonnés par des élites qui semblent ignorer l’insécurité, l’ouverture des frontières aux marchandises et à l’immigration. Naturellement taxé de populisme par certains nantis, dont le fond de commerce est l’anti racisme et la glorification du mondialisme, Christophe Guilluy, praticien renommé, nous livre un diagnostic imparable et demande une opération chirurgicale sérieuse qui sera, certes, douloureuse.

    Il faut ajouter que, si l’auteur est connu pour ses positions progressistes, il reste sans concessions face au lobby socialiste… et ne semble pas être très apprécié du think-tank Terra Nova. Bienvenu, donc, à ce nouveau mousquetaire, venant d’autres horizons. Le Prix des Impertinents est bien une récompense qui relève de l’universel des lucides.

    La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, de Christophe Guilluy, Flammarion – Documents Sciences Humaines, 192 p., 18 €

    A lire aussi :

    Les déshérités de François-Xavier Bellamy, Plon, 240 p., 17 €

    Pour la vie ? : Court traité du mariage et des séparations de Denis Moreau, édition du Seuil, 256 p., 17 €


    * Restaurant Montparnasse 1900
    59, boulevard du Montparnasse, Paris 6ème
    Tél : 01 45 49 19 00
    restaurant@montparnasse-1900.com
    Ouvert 7/7 j, de midi à 15h et de 19h à minuit.
    Terrasse et salons privatifs. Spécialités de Viandes
    Restaurant créé en 1858, ayant appartenu par la suite à Édouard Chartier.
    Somptueux décor de type Art Nouveau de la Belle Époque
    Inscrit aux répertoires des Monuments Historiques le 16 juillet 1984.

     

    Source : Politique magazine -  

  • 16 Novembre 1914 : suivre le Gouvernement à Bordeaux ? Pas question, pour Gallieni...

    GALLIENI.jpgOn commence à mieux connaître les conditions dans lesquelles a failli s'accomplir faire la reddition de Paris. C'était, en somme, une affaire entendue. Alfred Capus a vu le président Poincaré, le jour même où le conseil des ministres avait jugé que la résistance était impossible. Poincaré, extrêmement abattu, dit à Capus, qui est son collègue à l'Académie :

    - Il faut que vous suiviez le gouvernement à Bordeaux, avec Le Figaro et tous les journaux de Paris.

    C'est alors que Gabriel Hanotaux a écrit dans un article de La Petite Gironde, qui a  obtenu, selon les gens, un énorme succès soit d'indignation soit de rire, que Bordeaux serait la citadelle où la République préparerait la victoire.

    Avec un entourage effroyablement mêlé de juifs, de politiciens, de directeurs de théâtre, d'hommes de cercle et de jeu, le général Gallieni n'en a pas moins eu une part active à la défense et, avec les forces du camp retranché de Paris, il est intervenu fort à propos pour contribuer à la victoire de la Marne. Il avait envoyé 15.000 hommes sur l'Ourcq dans des taxis-autos réquisitionnés. Tous ceux qui connaissent lé général savent qu'il parle avec difficulté, sans trouver ses mots et désigne tout par chose et machin.

    On lui prête ce mot : comme, étant très pressé, il disait à son chauffeur d'aller vite, il ajoutait cette recommandation :

    - Mais n'écrasez pas de... chose, de... soldats.   

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  • Les livres recommandés de ce week-end...

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    « La France se couche. La France se meurt.

    La France avait pris l'habitude depuis le XVIIe siècle et, plus encore, depuis la Révolution française, d'imposer ses idées, ses foucades mêmes, sa vision du monde et sa langue, à un univers pâmé devant tant de merveilles.
    Non seulement elle n'y parvient plus, mais elle se voit contrainte d'ingurgiter des valeurs et des mours aux antipodes de ce qu'elle a édifié au fil des siècles.
    Nos élites politiques, économiques, administratives, médiatiques, intellectuelles, artistiques, héritières de mai 68, s'en félicitent. Elles somment la France de s'adapter aux nouvelles valeurs. ( ... ) »
     ♦

    Le suicide français
    Eric Zemmour.
    Éditions Albin Michel, 544 pages, 2014.

    22,90 euros  

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    Jeanne d'Arc fut et demeure le plus pur chef-d'ouvre que le génie allégorique ait jamais déposé en notre littérature. Là où se côtoient dans leur impossible et monstrueux dialogue, l'infinie lâcheté et l'absolue candeur d'un ange qui parlait avec les anges. Mais peut-être y a-t-il un danger à la regarder depuis trop longtemps comme une sainte de vitrail, si haute, si parfaite et si lointaine ? J'ai voulu un instant déposer le vitrail pour lui rendre un peu de son humanité, de ses fragilités, de ses vraisemblances.  ♦

    Le Roman de Jeanne
    Philippe De Viliers.
    Éditions Albin Michel, 2014.

    22,00 euros 

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    Après une première plaquette consacrée aux petites et moyennes entreprises, après celle-ci expliquant en quoi la monarchie représente une authentique espérance pour la France, d'autres études vont être consacrées aux institutions françaises, à la famille, à la justice, à l'éducation, à la défense, à la laïcité, à l'Europe, aux relations internationales et à la politique étrangère, ainsi qu'aux causes profondes de la crise que subit notre pays.
    Le Cercle Vauban entend particulièrement réfléchir aux suites à donner au mouvement de défense de la famille du printemps 2013.  ♦

    Une espérance pour la France : la Monarchie
    Cercle Vauban
    Editions Régalia, 118 pages, 2013.

    6,00 euros 

    Pour commander ...

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  • THEATRE Deux sorties en famille ... avec vos enfants ♦ Par Bruno Stéphane-Chambon

    ChaperonRouge             

    A la médiocrité des programmes télévisuels à destination des enfants, on préfèrera les accompagner dans une salle de spectacle, pour assister à une comédie musicale ou un spectacle de magie. 

    La folle histoire du petit chaperon rouge

    Mise en scène de Léon.
    Avec Emmanuelle Bouaziz, Anjaya, Arnaud Delmotte, Yohann Bertinetti, Nicolas Giraud, Pascal Joseph.
    Chansons : Pascal Joseph et Nicolas Giraud. Direction musicale : Nicolas Giraud. Création lumière : Eric Charansol. Décors : Sébastien Barbot.

    Sur un fil conducteur inspiré par ce conte populaire que déjà les paysans français du XIème siècle colportaient et qui nous a été transmis par Charles Perrault en France et par les frères Grimm en Allemagne, une jolie et loufoque comédie musicale se joue à Paris.

    La mise en scène et la chorégraphie a été assuré par Léon, pseudonyme de Nathalie Cogno, qui nous avait réjoui l’année dernière avec un très joli conte de Noël, L’Enfant au grelot.
    On y retrouve donc le personnage principal, plus préadolescente qu’enfant, une grand-mère farfelue, un bûcheron cocasse et un loup facétieux avec une allure de Dick Rivers.

    Sur une musique très jazzy et endiablée mais de très bonne qualité, l’histoire se déroule avec de nombreux rebondissements et un final en forme de tour du monde très réussi. Tous les acteurs possèdent des voix très justes et une parfaite maîtrise de la chorégraphie. La présence de deux musiciens sur scène qui accompagnent en direct les différentes phases du spectacle et une excellente trouvaille. Les parents ne regretteront pas d’y avoir accompagné leurs enfants. ♦

    Théâtre des Nouveautés
    24 boulevard Poissonnière 75009 Paris
    Location 01 47 70 52 76
    Les mercredis, samedis à 14h et dimanches à 13h30 jusqu’au 31/12.
    Les samedis à 14h et dimanches à 13h30 à partir du 03/01. Dates supplémentaires pendant les vacances scolaires (voir calendrier)
    1h10 sans entracte
    Places : de 20 à 30€ en plein tarif et de 9€ à 14 € en tarif réduit.

    Tom le magicien

    Avec Thierry Batteux.

    Tom le magicien

    Ce diable d’homme surnommé Tom n’est pas seulement un talentueux prestidigitateur, mais aussi chanteur, acrobate, jongleur, musicien et danseur. Homme de spectacle complet, il fut formé à l’école du cirque d’Annie Fratellini, puis a intégré la troupe d’Alice Dona. Il a aussi le don de savoir animer, dialoguer avec les enfants, et parfois les inviter sur scène pour partager un numéro. Ses tours sont époustouflants et on retiendra notamment le passage de la lévitation, numéro exercé avec élégance et grande sensibilité et une séance d’ombres chinoises surprenante.

    La trame du spectacle consiste à raconter son enfance auprès d’un père, lui-même prestidigitateur, pardon magicien, connu sous le nom de Gilbat. La qualité du spectacle est grandement étoffée par la vénération qu’il porte à ce père qui l’a initié aux mystères de cet art. A la fin du spectacle les parents et enfants applaudissent à tout rompre et sortent émerveillés.
    Seul reste sur scène un tableau, une affiche nimbée d’un halo de lumière représentant…son père.  ♦

    Théâtre La Boussole (200 places)
    29 rue de Dunkerque – 75010 Paris
    01 85 08 09 50
    contact@theatrelaboussole.com
    Mercredi, samedi et dimanche à 14h
    Place : 18 €

    NB : Pour se rendre au théâtre, on évitera de descendre à la station de métro de la gare du Nord, et parcourir des couloirs à l’infini au milieu de la cohue.
    Il est préférable d’utiliser le bus. Lignes 38, 39, 42, 43, 46 et 302. 

    Source : Politique magazine -