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  • Antoine de Cremiers au Centre Lesdiguières, à Grenoble : « La postmodernité ou le triomphe du libéralisme »

    3663252842.jpgAntoine de Crémiers,  conférencier, conseiller éditorial de la « Nouvelle Revue Universelle », animateur du café actualité d’Aix en Provence était l'invité du Centre Lesdiguières en partenariat avec l’ARD (Alliance Royale du Dauphiné) et DDC, le lundi 17 novembre 2014 à 20; à Grenoble. Thème : « La postmodernité ou le triomphe du libéralisme ». L'analyse d'Antoine de Crémiers : Ce qu’il est convenu de baptiser « crise » n’est autre qu’un formidable basculement de civilisation dont nous sommes les spectateurs, rageusement impuissants, et qui nous contraint à revoir nos « logiciels » d’analyses, formatés par des siècles de Tradition et de Modernité, l’une et l’autre disparues corps et biens.

    La vidéo de cette conférence très remarquée en Dauphiné, est disponible ci-dessous. ♦  

     

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  • Pau : François Bayrou honore un partisan de la décapitation ♦ Lettre ouverte d'Alexis Arette *

    Il y a déjà un certain nombre d’années, nous nous souvenons d’avoir écouté, autour d’Hilaire de Crémiers, à l’occasion d’un camp d’été destiné à la formation de jeunes royalistes, non loin de Pau, Alexis Arette parler, avec cette éloquence particulière qui le caractérise, de son pays, le Béarn, des libertés régionales que la France a perdues, et de tout ce qui lui a été ravi d’autre, par ailleurs, qui lui venait de son Histoire, de sa terre, et de son peuple. Les Provençaux présents, virent aussitôt en Alexis Arette, une sorte de Thibon béarnais. Voici que nous retrouvons aujourd’hui Alexis Arette, vice-président de l’Académie de Béarn, parce qu’il vient d’écrire, le 28 octobre dernier, à François Bayrou, après l'inauguration à Pau d'une allée en l'honneur d'Abd-el-Kader, la lettre ouverte qui suit. Nous l’avons retrouvé dans ces lignes égal à lui-même.  ♦

     

    Arette-Alexis-e.jpg« François,

    Je ne pense pas que l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader améliorera les problèmes de circulation que la précédente municipalité t’a laissés en cadeau, et je doute que le geste soit assez fort pour convaincre les coraniques palois de voter en faveur du Pays de Béarn. Si tu y avais ajouté le geste audacieux d’une circoncision publique, peut-être… 

    À cette occasion, il m’est revenu à l’esprit qu’Abd-el-Kader était un humaniste tout à fait particulier. Dans la guerre qu’il menait contre les Français, pour les droits de l’homme musulman de conserver un harem et de pratiquer l’esclavage, il y eut quelques trêves, et au cours de l’une d’elles, les Français acceptèrent de rendre à l’émir une centaine de ses esclaves noirs, qui avaient cru trouver la liberté en se réfugiant sous notre drapeau. Abd-el-Kader les fit tous décapiter. Il n’était, ce faisant, qu’un très modeste émule de Mahomed qui, lui, avait fait couper le cou des 900 juifs de la tribu des Banou-Caraïza, pour mettre leurs jolies femmes dans le lit de ses guerriers. Tamerlan devait faire mieux encore en édifiant des pyramides avec les têtes des infidèles tombées sous le cimeterre. 

    Mais ce ne sont là que des broutilles de l’histoire, et même le Pape François, en accord avec les Imams qui prolifèrent en France comme des champignons, nous affirme que l’Islam est, contrairement à quelques apparences, tolérant et miséricordieux. Bien sûr, les historiens Occidentaux affirment qu’il y eut entre le seizième et le dix-huitième siècle, 4 millions de chrétiens razziés sur nos côtes, et plus de 18 millions de noirs réduits en esclavage, et châtrés afin qu’ils ne se reproduisent pas, mais je me demande si ces historiens n’avaient pas été contaminés par le virus Lepéniste ! La bête immonde est partout ! La preuve ? C’est que même quelques mahométans sont gagnés par le virus, tel l’anthropologue Malek Chebel qui écrit : « Parce que je suis un intellectuel musulman (…) je me sens missionné pour dénoncer ce drame de l’esclavage qui a contaminé tous les pays où l’Islam a prospéré ! »  

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    Fort heureusement, des gestes comme l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader prouvent que l’on peut être esclavagiste et coupeur de têtes, et tout de même tenu pour un grand homme par la République. Madame Taubira même, a tenu à aller plus loin dans l’humanisme. Dans l’Express du 4 Mai 2006 elle affirmait : « Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière Arabo-Musulmane pour que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfais de leurs Pères ! » A remarquer que la justice Taubirienne a déjà porté ses fruits : je lis aujourd’hui sur internet qu’un certain Karim vient d’être interpellé par la police pour la 197ième fois ! En voilà un au moins qui n’est pas traumatisé par l’héritage de ses pères, et qui pourra revoter Hollande la prochaine fois. Nous n’en avons pas fini de découvrir les beautés du Système ! 

    De leur côté, les humanistes de Boko Haram et quelques autres ne relâchent pas leurs efforts pour arracher la jeunesse Africaine à la déchéance Occidentale. Il y a quelques semaines, c’était 200 lycéennes qui étaient enlevées à Chibok. Avant-hier c’étaient 60 femmes enlevées à Wagga. Hier c’étaient 30 Jeunes razziés à Mafa. La religion d’Abd-el Kader manifeste partout une semblable ferveur, et à mon sens ce n’est pas une simple allée qui devrait garder la mémoire du premier vaincu du Djihad, mais une autoroute !Avec bien sûr, dès l’entrée, l’emblème du croissant et de l’étoile, pour éclairer les destinées de la république. »  ♦

     

    Inauguration d'une allée en l'honneur d'Abd-el-Kader 

    * Source : Michel Janva  Lien permanent 

  • 26 Novembre 1914 ... Le gouvernement républicain ressemble à ces francs-maçons de village qui restent à la porte des églises pendant les enterrements

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    Victoire russe certaine en Pologne. L'évènement sera décisif pour la suite de la guerre et va en marquer une nouvelle période. Le ciel s'éclaircit de jour en jour sur la France, quoiqu'il reste tant à faire : les Allemands, en ce moment encore, ne sont-ils pas en mesure de bombarder Reims et Soissons, quotidiennement si tel est leur bon plaisir ? Ne viennent-ils pas d'annexer (du moins ils l'ont proclamé à Bruxelles) le bassin métallurgique de Briey ? J'apprends aujourd'hui que Guillaume II est resté en France beaucoup plus longtemps qu'ion ne l'a annoncé. On avait dit qu'il n'avait fait que de rapides apparitions sur le front des troupes. La vérité est qu'il a séjourné assez longtemps dans l'Aisne, au château de Follembray, dont le propriétaire, M. de Brigode, était présent. On affirme aussi qu'Arras a été bombardé pour permettre à l'Empereur de juger de l'efficacité de la grosse artillerie allemande.

    M. de Kermaingant, administrateur des aciéries de la Marine, me dit que les hauts-fourneaux d'Homécourt n'ont nullement souffert, bien qu'ils se trouvent directement sous le feu d'un des forts de Metz. Il semble que les Allemands tiennent à ménager, pour leur usage personnel, ce Transvaal français, Transvaal non de l'or, mais du fer, avec ses richesses incalculables.

    On présume que les Allemands, qui sont tenaces, vont encore tenter sur l'Yser un effort d'ailleurs voué à l'échec. Après quoi, étant obligés de faire face à l'invasion russe et de dégarnir leur front, le général Joffre pourra exécuter son offensive (le bruit court qu'il la prépare en ce moment du côté de Compiègne, d'où les civils sont impitoyablement écartés), à moins que l'armée allemande d'elle-même ne se retire sur des lignes extrêmement fortes d'où elle espère interdire aux alliés l'entrée de la Belgique.

    L'éditeur Flammarion a rencontré Marcel Sembat pendant le récent voyage que celui-ci a fait à Paris. A l'auteur de Faites un Roi sinon faites la paix devenu ministre, Flammarion a demandé quel gouvernement nous aurions après la guerre :

    - Celui que voudront les trois cent mille hommes qui reviendront de là-bas, a répondu le seul homme d'esprit du parti socialiste unifié.

    ... Comme suite à l'histoire de la lettre du président Poincaré au Pape : l'Angleterre envoie un représentant auprès du Saint-Siège. Sir Henry Howard, diplomate catholique, a été choisi par le ministère puritain pour cette mission. On dit bien haut que cette mission est temporaire et prendra fin avec la guerre. Mais, si mes renseignements sont exacts, le Saint-Siège aurait la promesse que Sir Henry Howard ne serait pas si impoli que de partir une fois la paix signée et, pour ainsi parler, le dernier morceau dans la bouche...

    Ainsi le roi Georges V, chef de l'église anglicane, et l'empereur Nicolas II, chef de l'église orthodoxe, sont l'un et l'autre représentés auprès du chef de l'église catholique, et la France ne l'est pas ! Le gouvernement républicain ressemble à ces francs-maçons de village qui restent à la porte des églises pendant les enterrements. Cet enterrement pourrait bien être celui de notre protectorat en Orient. Est-ce par le canal de Sir Henry Howard que seront réglées les graves questions qui ne peuvent manquer de se poser en Syrie ? La violation par les Turcs du statut du Liban va nous obliger à intervenir. Comment le ferions-nous au moment où nous avons, en plus  de toutes nos charges, le Maroc à garder ? Et le Maroc s'agite peut-être par un contrecoup de la guerre sainte proclamée à Constantinople. Seront-ce les Anglais (pourtant occupés à défendre le canal de Suez contre une armée turque) qui se chargeront de protéger la Syrie ? Et, quand ils seront à Beyrouth, est-ce Sir Henry Howard que le gouvernement français chargera de ses intérêts ?

    Il y aurait encore une solution : ce serait que Sir Henry Howard ouvrît les voies à la reprise des rapports diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Il reste à savoir si l'Angleterre, qui a pris la place, s'en souciera. En attendant, il est certain qu'à défaut d'ambassadeur accrédité, le gouvernement envoie des volontaires au Vatican. Cela se saura. ♦

    * Comment espérer qu'entre Allemands et Français on arrive à se mettre d'accord ? Chacun des deux peuples est convaincu que l'autre a été l'agresseur. Dans chacun des deux pays les socialistes et les pacifistes sont persuadés que les pacifistes et les socialistes d'en face ont été grossièrement abusés par leur gouvernement. Sur les origines mêmes et les responsabilités de la guerre, la contradiction est totale, absolue. Le désaccord est formel. Il est dès aujourd'hui visible qu'il se prolongera à travers les siècles, qu'il remplira l'Histoire aussi longtemps qu'une France et qu'une Allemagne existeront. ♦ 

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    * Cette deuxième note appartient au Tome I du Journal de Jacques Bainville (1901/1918)

  • VIDEO : Hilaire de Crémiers annonce le colloque du 6 décembre, à Paris, « Pour un nouveau régime »

    H D C - Copie.jpgAvec la Restauration Nationale et le blog Le Rouge & le Noir, Lafautearousseau est partenaire de l'important colloque qu'Hilaire de Crémiers annonce dans cette vidéo - et dont il commente le thème. Nous engageons donc vivement nos lecteurs et amis à s'y inscrire, à y participer, à s'y retrouver. Lafautearousseau a été précisément créé pour poser, au jour le jour et au prisme de l'actualité, la question même du régime. C'est tout justement l'objet de ce colloque qui sera donc, aussi, pour nous tous un acte militant. Comment, en effet, ne poserions-nous pas, aujourd'hui, publiquement, dans la terrible crise des institutions politiques que traverse la France, la question du régime ?    

      

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  • 25 novembre 1914 ... La prédominance des intérêts matériels ?

    220px-Karl_Marx_001.jpgKarl Marx avait sans doute posé deux principes inconciliables quand il avait établi la prédominance des intérêts matériels et quand il avait lancé son appel : "Peuples de tous les pays, unissez-vous !" Les prolétaires de tous les pays se fusillent, mais c'est pour conquérir ou pour défendre l'usine qui donne le travail, le champ qui produit le pain. De la doctrine socialiste, voilà tout ce qui nous reste...  ♦

     

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    Tome I du Journal de Jacques Bainville (1901/1918)

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    magistro_fr.jpgAprès des années d'errance et par-delà les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs, ...  revenons aux fondamentaux !


    Pour cela, MAGISTRO vous invite à lire : 

     
     Hubert de GEVIGNEY, Officier, contre amiral : Scandale
      Pierre COLLIGNON, Directeur général de l'IRCOM : Un impôt détourné
      Charles GAVE, Economiste et financier : Un système de rentes - Capitalisme de connivence et Libéralisme
      Ivan RIOUFO, Journaliste politique : La société civile, tuteur du monde politique
      Gérard-François DUMON, Géographe, professeur d'université à la Sorbonne :   L'immigration serait sous-estimée en France
    •  Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : La triple fracture de la jeunesse française
      Roland HUREAUX, Essayiste : François et l'Europe
      Jean-Luc BASLE, Economiste : L’Europe au milieu du gué
    •  François JOURDIER, Officier, amiral : Rwanda, disparition d’un témoin clé

  • Les trois petits cochons, par Louis-Joseph Delanglade

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    On y fait désormais à peine attention. Les dernières photos du « couple » présidentiel et, le même jour (vendredi 21),  la démission de M. Arif ne font en effet que prouver une fois de plus la stupidité des prétentions moralisatrices du candidat Hollande. Et c’était peut-être là son moindre défaut car, pour le reste, il semble incapable de sortir le pays de limpasse - ne montrant quelque efficacité que dans le domaine sociétal, mais pour mieux sévir en y appliquant les recommandations de « Terra Nova ». Il ne faut donc pas s’étonner si, malgré les postures de circonstance, à droite et à gauche, dans ce que lon appelle les « partis de gouvernement », on a déjà tiré un trait sur l'actuel quinquennat pour mieux se positionner en vue de l’élection présidentielle de 2017.

     

    Or, un ange est passé, ce même vendredi 21 novembre, lorsque se sont trouvés réunis, au Musée du quai Branly, MM. Chirac, Hollande et Juppé. M. Revault dAllonges (Le Monde) parle d’ « un surprenant moment de douceur entre personnalités politiques de haut rang et dexcellente compagnie ». On se rappelle que M. Chirac a voté pour M. Hollande en 2012 et on sait quil soutient ouvertement M. Juppé pour 2017. Doù les assauts damabilité à son égard : M. Juppé rappelant son « admiration » et sa « fidélité », M. Hollande son « respect » et son « affection ».

     

    Survenant peu après les déclarations consensuelles de MM. Valls et Bayrou, ces « amabilités transpartisanes » sont tout sauf anodines car, comme le rappelle le journaliste du  Monde, tous ces gens sont«susceptibles de se retrouversur la même ligne ». Lambiance est au consensus, à la confluence des « centres ». Après tout, sur la plupart des sujets dimportance, quils soient dordre politique, économique, voire sociétal, peu de chose sépare les uns des autres. Les lignes de partage passent plutôt entre eux et ceux qui se revendiquent sans complexe de la droite ou de la gauche.

     

    Dailleurs, M. Juppé est devenu la coqueluche des médias parisiens « branchés » et cela risque de durer. Ne vient-il pas, en effet, de déclarer, « que la grandeur de la France dans le monde, c'est d'appuyer la démocratie et le développement » ? Propos dignes de nimporte lequel des idéologues de la bien-pensance. Dévoré par le feu de son ambition présidentielle, le maire de Bordeaux semble bien décidé à « ratisser (très) large ». Certains se prennent donc à rêver, à voix haute sur les antennes, dune sorte dunion nationale à lallemande qui prendrait, ici, la forme dun rassemblement au centre : fuite en avant, ultime recours politicien. Cette option reste pour linstant peu probable, car ce serait faire abstraction de la logique même des institutions, des réalités partisanes et des egos des uns et des autres.

     

    Le jeu de rôles démocratique, pimenté par la présence dun F.N. en progression et dune gauche de la gauche en ébullition, aura donc sans doute bien lieu en 2017. La rencontre du quai Branly  naura alors été quun épisode précurseur. ♦

     

  • 24 Novembre 1914 ... Les pertes et les ruines que la guerre, même victorieuse, ne pourra manquer de laisser ...

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    Le Bulletin des Armées confirme l'échec des Allemands en Flandre dans des termes d'une précision telle qu'il ne peut subsister le moindre doute pour l'esprit. D'autre part, le bruit court d'une victoire remportée par les Russes sur la Warta, en dépit des efforts du général Von Hindenbourg, le seul véritable homme de guerre que paraissent avoir les Allemands*. (On me dit que ce récit a pour auteur André Tardieu**, qui est à l'état-major du général Foch...) Il est heureux que les nouvelles soient bonnes car il paraît qu'hier, au cabinet civil du gouvernement de Paris, on faisait de fort longues figures sur l'avis que Soissons était bombardé. Ces messieurs voyaient déjà la capitale menacée.

    Gervais-Courtellemont, l'explorateur, a reçu des informations particulières d'après lesquelles l'Allemagne manquerait de deux objets de première nécessité : le cuivre et le pétrole, d'où gêne sérieuse et qui ne peut plus que grandir pour la fabrication des projectiles et les transports par automobile. Il en conclut que la guerre pourrait finir plus tôt qu'on ne s'accoutume à le penser : car l'esprit humain est ainsi fait et il a peine à se représenter autre chose que ce qui est. On croit à la guerre indéfinie comme on croyait naguère à la paix perpétuelle.

    Quelques personnes de sang-froid commencent à supputer les pertes et les ruines que la guerre, même victorieuse, ne pourra manquer de laisser. Une des opérations d' "avant-guerre" (selon le mot si admirablement créé par Léon Daudet et qui restera dans la langue française), une des opérations d'avant-guerre les mieux réussies de l'Allemagne à été le coup porté à la Bourse de Paris. Les Rosenberg*** et consorts, sujets autrichiens ou allemands, sûrs de leur affaire, vendaient à tour de bras les valeurs que nos pauvres capitalistes et spéculateurs français rachetaient naïvement. Le moratorium a empêché leur ruine immédiate. Mais il faudra bien liquider, et comment, dans quelles conditions ? Par l'indisponibilité subite des capitaux placé sen reports, une crise de confiance terrible s'est ouverte. La Banque va prêter 200 millions pour que 40 pour cent de ces reports puissent être remboursés. Mais après ? Il est trop clair qu'un nombre important de ces spéculateurs (en particulier les banquiers et les industriels du Nord, de l'Est, de la région de Reims, coutumiers de grandes opérations de Bourse) vont se trouver ruinés par la guerre et dans l'impossibilité d'acquitter ce qu'ils doivent aux agents de change. L'agent de son côté, étant responsable vis-à-vis de ses clients, devra payer de sa poche les différences que ceux-ci ne pourront acquitter. "En laissant de côté les agents qui, ne pouvant faire face à leurs engagements, seront obligés de faire appel à la garantie solidaire de leurs collègues, j'estime, me dit une personne bien renseignée, que ceux qui, après ce cataclysme, pourront représenter les trois quarts ou même la moitié de leur capital, auront encore à s'estimer heureux."  ♦

     

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    * La bataille d'Ypres, en Belgique, qui avait duré une quinzaine de jours, s'était soldée le 17 novembre par une stabilisation du front. Les alliés conservent la ville d'Ypres mais les Allemands gagnent une position dominante.

    A l'Est, la IXème armée allemande de Von Mackensen, qui avait essayé d'aider les austro-hongrois en Galicie et avait dû se replier sur la Warta, avait repris l'offensive le 12 novembre en direction de Lodz. La bataille fut longtemps indécise.

    ** André Tardieu (1876-1945), secrétaire des Affaires étrAngères, chroniqueur diplomatique au Temps de 1905 à 1914, député modéré en 1914, collaborateur de Clemenceau à la conférence de paix de Versailles, il sera président du Conseil en 1929 et en 1932.

    *** Oscar von Rosenberg était un banquier d'origine autrichienne. On accusera le frère de Georges Clemenceau, Albert, de l'avoir protégé pendant la guerre.

  • Loisirs, culture, traditions ...

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  • Le prince Gaston de France a fêté ses 5 ans

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    Le prince Gaston de France, fils du Duc et de la Duchesse de Vendôme, petit-fils du comte de Paris et de la duchesse de Montpensier, a célébré son cinquième anniversaire, le 19 novembre.

    Le prince Gaston est un garçon intrépide et espiègle qui déborde d’énergie. Le jeune prince, très éveillé, est aussi un enfant sportif : il monte déjà à cheval et fait du judoLe prince Gaston de France déjà bienveillant envers ses deux sœurs cadettes, la princesse Antoinette qui célébrera ses trois ans le 28 janvier prochain et la princesse Louise-Marguerite, vit avec sa famille au Domaine Royal de Dreux.

    Tous nos vœux pour le jeune Prince, ses parents, et la Famille de France. ♦ 

    Portrait par la Princesse Marie de France, tante du Prince Gaston.

    Source : la-couronne-

  • Une somptueuse exposition à la Conciergerie consacrée à Louis IX

    Une somptueuse exposition à la Conciergerie est consacrée à Louis IX, ce roi fin politique qui fut aussi un saint et fit rayonner l'art gothique dans tout le royaume. Jean-Yves Le Pogam, commissaire, nous raconte. 

     

     

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    EN IMAGES - L'exposition Saint Louis à la Conciergerie révèle les beautés d'un règne hors du commun 

    Engoncé dans sa légende comme dans des habits trop étroits, dissimulé derrière ces images d'Epinal du roi chevalier, vainqueur de Damiette, ou rendant la justice sous un chêne, Saint Louis reste l'un des plus mal connus des rois de France. Hommage rendu à l'occasion du 800e anniversaire de sa naissance, l'exposition qui vient d'ouvrir sous les longues voûtes de la salle des Gens d'armes, à la Conciergerie, tente d'écarter les voiles du mythe pour retrouver la complexité d'un homme qui voulut être à la fois roi et saint. Elle montre comment Louis IX fortifia les bases du pouvoir royal, le consacra par l'acquisition des reliques de la Passion déposées au cœur même du palais royal, et par ce désir ardent qu'avait le souverain de délivrer Jérusalem et qui l'incita à partir en croisade.

    Sous son règne, les arts et les techniques connaissent un état de grâce, fait d'harmonie, d'élégance, de raffinement paisible. Un art tour à tour précieux, sans ostentation, dépouillé mais toujours expressif, nourri du bouillonnement intellectuel d'une époque qui, avec l'essor des ordres dominicains et franciscains, portait un regard neuf, curieux et avide sur le réel, le fonctionnement et les beautés du monde: saint Thomas rédige sa Somme théologique, Vincent de Beauvais Le Miroir du monde... Un art rayonnant, comme les rosaces de la Sainte-Chapelle, que la magnifique sélection d'œuvres présentées à l'exposition exprime magnifiquement: bibles et psautiers enluminés, statuettes de bois ou d'ivoire (telle la magnifique Descente de croix du Louvre), reliquaires orfévrés, vitraux de la Sainte-Chapelle et leurs relevés grandeur nature à l'aquarelle. A l'appui, la possibilité de s'immerger dans le palais de la Cité comme il se présentait à l'époque, reconstitué en 3D par Dassault Systèmes. Plus qu'un récit des événements qui le jalonnèrent, une immersion dans l'esprit du règne de Saint Louis. ♦

    Saint Louis, du 8 octobre 2014 au 11 janvier 2015. La Conciergerie, 2, boulevard du Palais, 75001 Paris. Ouvert tous les jours (sauf 25 décembre et 1er janvier), de 9h30 à 18 heures. Tarifs : 8,50 € / 5,50 €. Renseignements: 01 53 40 60 80 et www.conciergerie.monuments-nationaux.fr  

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    INTERVIEW VIDÉO LE FIGARO MAGAZINE - Pierre-Yves Le Pogam, commissaire de l'exposition Le Figaro Histoire: Saint Louis, le roi, le bâtisseur, le croisé en kiosque, sur Figaro Store ou dans l'application Le Figaro Histoire sur iPhone, iPad et iPod Touch.