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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La France n’est pas l’Amérique, et le racisme n’est pas français !, par Christian Vanneste.

    Les Etats-Unis ne sont pas la France. La justice ne repose ni sur la revanche ni sur le désordre. Les Etats-Unis connaissent une fois de plus des émeutes raciales. La violence urbaine n’y est pas nouvelle. La situation de la minorité noire, la seule à être venue dans le pays non pour y vivre mieux et plus librement, mais amenée de force sous le régime de l’esclavage, y est spécifique. Depuis Martin Luther King, des progrès ont été réalisés, dont le symbole a été l’élection de Barack Obama. En politique, comme au cinéma, les Noirs ont conquis des places, mais les pesanteurs sociologiques et historiques subsistent.

    christian vanneste.jpgDepuis Malcolm X, le désir d’assimilation fondé sur l’égalité des droits a laissé place chez certains à une volonté de revanche qui accentue la fracture. La véhémence de « Black Lives Matter » en témoigne qui met en exergue les « victimes de la police » noires. La mort de George Floyd aura des suites judiciaires pour le policier qui l’a étranglé. Celui-ci est une cible de choix en raison de son comportement. Il ne représente pas une généralité, mais un prétexte idéal pour les fauteurs de troubles. Une fois de plus, l’extrême-gauche surjoue l’émotion pour déstabiliser la société et en l’occurrence affaiblir un président qu’elle veut abattre. En matière de sécurité, ce sont des polices locales qui jouent le rôle principal. Minnéapolis et Saint-Paul, sa ville jumelle, constituent des phares du progressisme américain. Le maire de la première, Jacob Frey, comme le gouverneur du Minnesota, Tim Walz sont démocrates, et le maire de la capitale de l’Etat, Saint-Paul, dans la même conurbation, est un noir tout aussi démocrate : Melvin Whitfield Carter. C’est à Minnéapolis qu’est élue Ilham Omar, représentante démocrate au Congrès, une musulmane voilée née somalienne. Ces signes évidents de la vitalité démocratique des Etats-Unis devraient tempérer les critiques. La prévalence politique des progressistes, aux Etats-Unis, les « libéraux » par rapport aux « conservateurs », n’améliorerait donc la situation qu’en surface ? Les Noirs américains ont été les victimes les plus nombreuses du Covid, en proportion de leur population : 50 pour 100 000 habitants contre 20 pour les Blancs. Ils sont aussi beaucoup plus présents sur le tableau de la délinquance, comme auteurs et comme victimes : 13% de la population et la moitié des meurtres. On compte deux fois de plus de Blancs tués par des Noirs que de Noirs par des Blancs. Parmi les 900 personnes abattues en 2015 par des membres des forces de l’ordre, 26% étaient noires. Les meurtres de Blancs sont liés le plus souvent à des vols, et le pourcentage de Noirs tués par la police s’explique par leur plus fort taux délinquance. Rien de bien étonnant, donc ! Il n’y a que Libération pour laisser entendre que la justice exigerait qu’il y ait la même proportion de noirs et de blancs tués par la police, comme si le risque d’être la cible d’un policier ne dépendait pas davantage du fait d’être un délinquant que de la couleur de sa peau.

    La tentation d’importer le problème américain en France est totalement perverse. La race est un critère qui fait autorité outre-Atlantique. Il est inconnu chez nous. Les Afro-Américains dont les ancêtres n’avaient pas désiré venir en Amérique et qui continuent malgré l’ancienneté de leur présence, et leur adhésion majoritaire à la religion dominante, à subir statistiquement une situation défavorable, peuvent s’estimer injustement traités. La France accueille sur son sol des immigrés, fort peu jusque dans la seconde partie du XIXe siècle, et essentiellement des Européens catholiques pendant les deux premiers tiers du XXe. Depuis, l’immigration est davantage nord-africaine, puis sub-saharienne, majoritairement musulmane. Elle est venue de son plein gré, et avec de moins en moins l’intention de s’assimiler à la nation française, selon le modèle de notre pays. Les descendants d’esclaves aux Etats-Unis n’ont que la nationalité américaine. Beaucoup d’immigrés africains en France sont bi-nationaux, certains deviennent ministres… C’est ainsi que dans ce contexte très différent, se sont constituées des « communautés » qui reposent moins sur la couleur ou l’origine que sur une volonté d’affirmer sa différence voire son hostilité par rapport à la population majoritaire du pays. Une idéologie destructrice s’est emparée de la situation pour imposer l’idée que les immigrés venant des anciennes colonies françaises, les « indigènes de la République », étaient comparables aux descendants d’esclaves américains, devaient comme eux exiger l’égalité des droits, et dénoncer le racisme dont ils seraient les victimes. Comme la France a libéré de l’esclavage les pays qu’elle a colonisés en Afrique, qu’elle a donné des droits sociaux aux immigrés qui venaient trouver du travail sur son territoire, qu’elle a accordé automatiquement la nationalité française à ceux qui naissaient sur son sol sans que ceux-ci connaissent un véritable sentiment d’appartenance, et enfin qu’elle tolère la présence d’un grand nombre de clandestins, qui se permettent de manifester pour réclamer des droits, il n’y a pas la moindre identité entre les Afro-Américains et les immigrés en France, si ce n’est, pour certains, la pigmentation de la peau.

    Or, alors même que l’antiracisme est devenu obsessionnel dans un pays qui ignorait les races, on assiste à un double mouvement fondé sur une transposition de la situation américaine. On évoque de plus en plus la couleur de la peau. Le terme de « mâle » blanc est même employé stupidement par le Chef de l’Etat. Certains se sont réjouis que les « vieux mâles blancs » aient été les victimes préférées du Covid ! Il y un collectif des « associations noires » comme si la couleur constituait une identité. Et on se saisit des cas où la ressemblance semble patente pour appeler à la révolte au nom de l’égalité des droits. Ainsi Adama Traoré devient l’équivalent de George Floyd, le plaquage ventral équivaut à la strangulation… sauf que la victime connue pour des faits de petite délinquance s’était soustraite au contrôle d’identité et qu’elle s’était rebellée. Sauf que les gilets jaunes qui ont été matraqués, gazés, éborgnés, mis en garde à vue et qui voient une manifestation interdite se dérouler néanmoins en pleine urgence sanitaire au mépris des autorités et des précautions minimales, se disent que le jaune en France n’est pas mieux traité que le noir, et parfois plus mal…

  • Vers l’hyperinflation en 2021 après la déflation fin 2020, par Marc Rousset.

     Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Un seul avion commandé à Boeing, en juin. La pire récession économique depuis 300 ans au Royaume-Uni. Un CAC 40 à 4.956 points, ce vendredi. Y aura-t-il une seconde vague de contamination ou pas ? Les défaillances d’entreprises vont se multiplier dans le monde. Euler Hermes prévoit une hausse de 35 %, de 2019 à 2021. Pour la France, la progression des défaillances sera de 25 %, en 2020, et de 21 %, en 2021. Comme l’écrit Le Figaro« la rentrée ne sera pas difficile, mais apocalyptique. »

    marc rousset.jpgLa France de Macron va connaître, en 2020, outre un bilan sanitaire peu glorieux, une récession de 12 % du PIB, une hausse du chômage à 12 %, une dette publique supérieure à 120 % du PIB. Si l’on compare le plan français à ce que s’apprête à faire l’Allemagne, il y a un rapport de 1 à 7 quant aux subventions d’avenir pour les entreprises (technologies de l’hydrogène, par exemple). Les dépenses publiques en faveur des entreprises s’élèveront à 360 milliards d’euros, en Allemagne, contre 48 milliards, en France, toutes les autres dépenses étant des dépenses sociales ou des reports de taxes.

    Aux États-Unis, le bonus hebdomadaire de 600 dollars accordé aux chômeurs devrait disparaître, fin juillet. Les inscriptions hebdomadaires au chômage s’élèvent à 1,416 million, contre 1,3 million attendus, après un plus haut de 7 millions. Wall Street progresse uniquement sur des espoirs de vaccins, d’argent quasi gratuit de la Fed, de dépenses publiques, de déficits publics. Plus le pays s’enfonce et mieux c’est pour Wall Street.

    Quant au plan de relance de l’ avec le rêve fédéraliste de Macron, c’est une catastrophe pour la France, qui ne se verrait attribuer que 39 milliards de subventions et pourrait, théoriquement, rembourser 80 milliards d’euros si la Commission ne devait pas lever des impôts européens ou des droits de douanes qui seront payés, in fine, par les consommateurs européens. Le seul gagnant est l’Allemagne, faussement généreuse, qui recule en fait l’échéance de l’explosion de la zone euro en accordant deux sucettes à l’Italie et à l’Espagne afin de défendre son marché intérieur européen, tout en profitant de la faiblesse de l’euro par rapport à un nouveau Deutsche Mark. Les eurodéputés en ébullition menacent de bloquer le budget européen.

    La BCE est la seule institution qui, en Europe, tout comme la Fed aux États-Unis, empêche le système d’exploser, jusqu’au jour où il y aura une perte de confiance généralisée de la monnaie. Pour le moment, la BCE met les dettes de la France « au frigo » en reversant, sous forme de dividendes à la France, les intérêts de la dette obligataire française. Le mécanisme revient à effacer provisoirement les dettes de la France, mais le processus ne pourra pas durer indéfiniment et la situation de la France est irrémédiablement compromise.

    La dette française ne peut être remboursée que dans une perspective de croissance économique réelle. Comme ce ne sera pas possible, seule l’hyperinflation permettra d’effacer les dettes de la France. Le processus de l’expansion monétaire menant à l’hyperinflation ne fait que commencer, nonobstant les bulles boursières et immobilières. L’inflation apparaîtra lorsque, suite à de nouvelles créations monétaires, la confiance dans la stabilité monétaire disparaîtra complètement, entraînant une augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie et la sortie des liquidités de leur trappe. Les débuts de l’hyperinflation devraient donc apparaître en 2021, tant aux États-Unis qu’en Europe.

    Une once d’or vaut, désormais, 1.900 dollars, soit 500 dollars de plus que lors du krach de mars 2020 ; elle a valu, pendant la République de Weimar, jusqu’à 88.000 milliards de marks de l’époque. L’or, suite aux nouvelles créations monétaires des banques centrales, devrait atteindre les 2.000 dollars dans les prochains mois et battre son record historique de 1923,7 dollars, tandis que l’argent, autre métal précieux, s’envole également, dans sa roue, à plus de 23 dollars l’once.

    Jusqu’où iront les banques centrales ? C’est la question. La France de Macron risque de connaitre en 2021 ou 2022 au plus tard l’impitoyable descente aux enfers du Liban : inflation galopante de 89,7 %, une dette publique de 170 % du PIB, l’effondrement des Bourses et la faillite des banques, un État en banqueroute, l’impossibilité de payer les fonctionnaires et les services publics, la misère, la dépression, avec des menaces de guerre civile. La décadence française a, en fait, commencé avec les premières réformes progressistes de Giscard !

  • La France était une démocratie. C’était avant…, par Christian Vanneste.

    Ainsi donc, Brune Poirson claque la porte de l’Assemblée Nationale. Madame s’ennuie sans doute. Mais elle continuera à naviguer dans les eaux macroniennes en demeurant responsable des relations internationales de LREM, et en tant qu’administratrice de la Fondation de la Mer, elle restera dans son élément favori, celui de la biodiversité marine, et donc de la transition écologique dont elle a été chargée durant 3 ans comme secrétaire d’Etat.

    christian vanneste.jpgManifestement, l’Assemblée, ses électeurs, ça compte peu chez la diplômée de la Kennedy School de Harvard entrée par le haut dans la politique, par les cabinets. Elle attend désormais de nouvelles fonctions. Le terme “fonction” est significatif. Pour elle, être députée, ce n’est pas une mission au service d’une nation, pour écrire la loi et contrôler le pouvoir exécutif, au nom d’électeurs, c’est un job, “en marche” dans une carrière, en passant pourrait-on dire. C’est Delevoye qui lui a attribué la 3e circonscription du Vaucluse par l’entremise d’Hubert Védrine. La vague macronienne a fait le reste d’autant plus que Marion Maréchal, élue dans le mandat précédent, avait eu le grand tort de déserter le combat. Pas la moindre trace de cet enracinement qui faisait la force des “députés de terrain” accrochés à leur terre d’élection, souvent titulaires de mandats locaux. Ce qui l’intéresse est l’écologie et rien d’autre que ce soit à New-York, à Londres, à Nagpur ou ailleurs. Elle a la double nationalité américaine et française et a travaillé souvent à l’étranger, notamment en Inde pour Veolia où elle a laissé un souvenir périssable en obtenant le Prix Pinocchio du développement durable de l’Association Les Amis de la Terre dans la catégorie “Une pour tous, tout pour moi”. Un grand quotidien indien anglophone a montré en effet que la distribution d’eau s’était peu améliorée, et que les prix avaient augmenté.

    Ce départ est révélateur de la décrépitude de la démocratie en France. Il y avait en 1965 un Président élu avec une participation de 85% aux deux tours. Le choix était équilibré entre de Gaulle et Mitterrand. L’actuel locataire de l’Elysée, élu dans des circonstances douteuses après l’élimination du favori par un coup d’Etat judiciaire, a été élu avec un soutien quasi unanime des partis et des médias contre Marine Le Pen et avec 75% de participation. Dans le premier cas, les électeurs avaient choisi de Gaulle. Dans le second, ils ont refusé Marine Le Pen. En 1958, l’abstention aux élections législatives était de 25%. Pour l’Assemblée actuelle, elle a été de 57% amenant au Palais Bourbon une masse de nouveaux venus et de socialistes recyclés élus grâce à la potion magique macronienne. Le député du début de la Ve République était désigné par des électeurs qui le connaissaient. Il détenait souvent un autre mandat, local. Enfin le décalage entre le mandat présidentiel et le législatif donnait à l’élection des députés une autonomie qui leur conférait une véritable importance. Ils ne sont plus que les commis de la Présidence, et il a fallu les maladresses de celle-ci et de ses relais pour que certains se rebellent quand même avec le grand risque d’être écartés lors de la prochaine investiture. Bref, il n’y a plus de séparation des pouvoirs et donc comme le dit le préambule de notre constitution : “Toute société dans laquelle la séparation des pouvoirs n’est pas déterminée, n’a point de Constitution.”

    On comprend que l’ex-ministre ne juge pas cette activité parlementaire digne de ses talents, et qu’elle préfère s’adonner à ses sujets de prédilection, plutôt que de s’attacher à répondre aux exigences de ses électeurs et plus encore à celle du bien commun. Ce débat intérieur qu’un vrai parlementaire doit connaître intéresse fort peu les écologistes en général. Mme Poirson était sincèrement favorable à la taxe carbone, inutile pour l’environnement, mais indispensable selon M. Philippe pour soutenir le budget. L’écologie politique est sans doute aujourd’hui avec l’islamisme le plus grand danger pour la démocratie française. Comme le montrent les maires si mal élus de plusieurs grandes villes françaises : les priorités idéologiques appuyées sur la coercition doivent passer sur le corps des résistances et des traditions : Tour de France, arbres de Noël,  aéro-club, et surtout la bagnole, cet instrument de liberté, sont désormais proscrits partout où règne la terreur verte.  Mais quel crédit ont des élections municipales avec 55 et 58 % d’abstentions d’un tour à l’autre, séparés par une longue trêve, qui ont entraîné d’abord une reconduction massive des sortants et ensuite une vaguelette verte dans les villes les plus importantes ? A Bordeaux, seuls 38% des électeurs s’étaient déplacés !

    Enfin, la députée dépitée est franco-américaine, comme M. Valls est franco-espagnol et désormais conseiller municipal centriste de Barcelone, comme Mme Esther Benbassa, sénatrice,  est franco-turco-israélienne. N’est-il pas irresponsable d’accepter que des représentants du peuple français, en charge d’une part de sa souveraineté, dans des domaines où le choix de l’intérêt national est primordial et peut être en conflit avec celui d’autres Etats, soient “entre-deux”, ou plutôt selon eux, au-dessus, près de leur idéologie et loin du peuple ?

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Le Drian père et fils, suspectés par la presse africaine, par Hen­ri Temple.

    Long­temps pro­té­gé par ses ori­gines modestes (fils d’ou­vrier), la franc maçon­ne­rie, ses hautes fonc­tions (pré­sident de la Région Bre­tagne, ministre de la défense puis des affaires étran­gères), cacique socia­liste face à une magis­tra­ture de gauche ou docile au pou­voir, Jean Yves Le Drian est cepen­dant sus­pec­té d’a­bus d’in­fluence, de népo­tisme, d’af­fai­risme fami­lial.

    4.jpgJeune Afrique (des 24/25 juin, un heb­do sérieux et bien infor­mé) réveille en nous de vieilles affaires et en dévoile de nouvelles.

    Les vieilles affaires ? En 2014, Tho­mas Le Drian, fils du ministre, est nom­mé, à 29 ans,  »char­gé de mis­sion » auprès du pré­sident du direc­toire, au sein du Comi­té exé­cu­tif du groupe SNI, pre­mier bailleur social fran­çais (275 000 loge­ments). Depuis 2013 il tra­vaillait à la CDC. 

    Deux jour­na­listes expé­ri­men­tés de JA s’in­ter­rogent : « Jean-Yves Le Drian a‑t-il fait jouer ses réseaux au pro­fit de son fils ? » Et un sous-titre rava­geur : « Jean-Yves Le Drian – Busi­ness, famille, patrie » … En 2015 le ministre va défendre à Abou Dha­bi l’offre fran­çaise de maté­riel mili­taire et il est flan­qué de son fils, Tho­mas, 30 ans alors, et bien loin des HLM fran­çaises. Le  »fils » dûment inter­ro­gé ne répond pas aux ques­tions des jour­na­listes sur ce point. Puis sou­dain le pro­fil de Tho­mas Le Drian sur le réseau Lin­ke­dIn devient brus­que­ment inac­ces­sible. Mal­heu­reu­se­ment il existe des pho­tos qui montrent le père pré­sen­tant le fils à Moham­med Ben Zayed, prince héri­tier et ministre de la défense d’A­bou Dha­bi, le plus riche des émi­rats. Selon les jour­na­listes « plu­sieurs sources ont confir­mé que le fils du ministre s’est peu à peu lan­cé dans des acti­vi­tés de  »conseil » en rap­port avec le Golfe et sur le conti­nent afri­cain ». En 2020 le fils, gérant de l’entreprise Kaï­ros Fee­ling, fonde la socié­té Build-Up Consul­ting , une socié­té de  »conseil pour toutes pres­ta­tions de consul­tants, de conseil, de ser­vices, d’apporteurs d’affaires (sic) , d’assistance et d’accompagnement auprès de toute entreprise…ainsi que de tout orga­nisme public …ain­si que négo­cia­tion de tous types de contrats », dont il est aujourd’hui le direc­teur géné­ral. Selon l’enquête des jour­na­listes le fils fré­quen­te­rait B. Squar­ci­ni, ancien chef de la Direc­tion cen­trale du ren­sei­gne­ment inté­rieur, de 2008 à 2012, recon­ver­ti dans les affaires, notam­ment pour LVMH et en Afrique, tout en conti­nuant à mettre en avant son exper­tise et ses réseaux dans le domaine de la sécu­ri­té, ayant créé à cette fin son entre­prise pri­vée, Kyr­nos. Certes le père Le Drian a été un grand ven­deur d’armes fran­çaise, aidant notre indus­trie à tri­pler, au moins, le mon­tant de ses ventes. Mais cette enquête de Jeune Afrique sur­vient au pire moment qui soit. D’a­bord vis à vis de ce pré­sident et ce gou­ver­ne­ment qui ne cessent au mieux de se ridi­cu­li­ser au pire de se rendre odieux, à 10 mois d’une échéance pré­sen­tielle cru­ciale. Ensuite eu égard aux cafouillages de notre géos­tra­té­gie afri­caine. Cela va encore ali­men­ter la sus­pi­cion de l’A­frique vis à vis de notre pays au moment où des concur­rents amé­ri­cains, russes et chi­nois prennent notre place. Et au moment où l’is­la­misme, du fait des graves erreurs poli­tique du gou­ver­ne­ment Hol­lande où le père Le Drian assu­mait de hautes fonc­tions, est rede­ve­nu aus­si fort qu’a­vant notre inter­ven­tion au Mali.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • La France vend de plus en plus d’armes : une bonne nouvelle ?, par Nikola Mirkovic.

    OPINION. Troisième exportateur mondial, la France est un acteur majeur du marché de l’armement. Si c'est une bonne nouvelle sur le plan industriel, la destination de ces armes pose, elle, de sérieuses questions en termes d’intérêts géostratégiques et de respect des droits de l’homme.

    Dans un article de mars dernier, l’Institut international de recherche pour la paix (SIPRI) établit que la France est le troisième plus grand exportateur d’armes au monde. La France a vu sa part de marché au niveau mondial passer de 5,6 % sur la période 2011-2015 à 8,2 % sur la période 2016-2020. Cette hausse de 44 % est la plus forte du top 5 des vendeurs internationaux. Malgré un ralentissement important lié à la crise sanitaire et économique, le marché mondial des armes est plus que jamais un enjeu stratégique et économique majeur pour la France. Si on peut crier un petit cocorico justifié par la prouesse technologique et le savoir-faire français, il est important en même temps de ne pas se laisser griser par les retombées sonnantes et trébuchantes d’une industrie qui n’en demeure pas moins celle de la guerre.

    Savons-nous vraiment à quoi servent ces armes ?

    Dans son rapport au Parlement 2021 du ministère des Armées sur les exportations d’armement de la France, la ministre Florence Parly se veut rassurante : « Nos exportations accompagnent aussi nos objectifs stratégiques dans d’autres régions du monde, notamment le renforcement de notre présence en zone Indopacifique, notre implication dans la préservation de la stabilité régionale au Moyen-Orient et en Afrique et la lutte contre le terrorisme dans les pays concernés. » Le rapport évoque « des exportations qui concourent à la préservation de la sécurité internationale ».

    Mais la réalité contredit — hélas ! — le message lénifiant de la ministre de la Défense. Un rapport d’Amnesty International de 2015 rappelle que l’État islamique avait assez d’armes pour équiper trois divisions d’une armée conventionnelle c’est-à-dire 40 000 à 50 000 soldats. Or, parmi ces armes, on en a trouvé beaucoup qui étaient d’origine française. Dans un courriel de 2014, dévoilé par Wikileaks de Julian Assange, John Podesta, conseiller de Barack Obama et chargé de la campagne présidentielle de Hillary Clinton, écrivait à Hillary Clinton : « Nous avons besoin d’utiliser notre diplomatie et aussi les moyens plus traditionnels des services de renseignement pour exercer des pressions sur les gouvernements d’Arabie saoudite et du Qatar, qui apportent un soutien clandestin financier et logistique à l’État islamique et d’autres groupes sunnites radicaux dans la région. » Or sur la période 2011-2020, même si les chiffres sont en baisse, l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis représentent quasiment un tiers des prises de commandes de l’armement français.

    Contrats financiers et droits de l’homme

    L’objectif de la France est-il vraiment « la préservation de la sécurité internationale » ? Comment l’État islamique s’est-il procuré des armes françaises ? La ministre de la Défense élude les questions qui fâchent pour une question de cash. N’oublions pas qu’aujourd’hui encore, la guerre menée par l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis au Yémen a déjà entraîné la mort de plus de 100 000 personnes (dont plus de 12 000 civils) depuis 2014 sans que l’Hôtel de Brienne ni le Quai d’Orsay ne s’en offusquent pour autant. L’UNHCR estime que 70 % de la population yéménite a besoin d’aide humanitaire et que 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les médias et politiques français demeurent bien silencieux sur ce sujet. Pour l’écrivain algérien Kamel Daoud, l’Arabie Saoudite est « un Daech qui a réussi ». Madame Parly dit défendre une politique « dans le respect le plus strict des exigences liées aux exportations d’armement, en pleine conformité avec nos valeurs et nos engagements internationaux ». Nos valeurs ne sont visiblement plus ce qu’elles étaient.

    Plus proche de nous, en Europe, on peut s’étonner également de la hausse des ventes d’armes à l’Ukraine qui est secouée par une guerre civile au Donbass depuis 2014 où plus de 14 000 personnes ont déjà trouvé la mort. On peut se demander ce qu’une entreprise comme Dassault Aviation fait dans un appel d’offres pour le rééquipement de l’aviation de combat de l’armée de l’air ukrainienne quand on sait que Kiev s’est servi de son aviation pour pilonner les civils en 2014 et 2015 dans les républiques indépendantes de Donetsk et Lougansk ? La France est signataire des accords de Minsk 2 pour la paix au Donbass. Comment peut-elle vendre des armes à Kiev et être cohérente en signant des accords de paix pour les deux camps d’une main, tout en signant de l’autre des accords de vente d’armes à l’un des deux camps ? Le risque est d’autant plus incompréhensible que l’Ukraine est criblée de dettes et est l’un des pays les plus pauvres d’Europe. Pour cet accord, Paris serait prête à garantir le contrat à hauteur de 85 %. Comment la France fera-t-elle si l’Ukraine ne peut pas la rembourser ? Au risque d’amplifier une guerre sur le sol européen Paris rajoute celui de devoir faire payer la note au contribuable français.

    Renforcer le contrôle parlementaire

    Certains argueront qu’il vaut mieux que la France, plutôt que ses concurrents, vende des armes à ces pays despotiques, mais cela est un calcul de court terme. Un État de droit est fondé sur des valeurs et la défense de ces dernières. Si la France veut retrouver son rang international, elle doit le faire à travers sa capacité à trouver des accords de paix et les faire respecter. Comment la France peut-elle être crédible dans sa défense de la démocratie et des droits de l’homme en vendant des armes à des pétromonarchies wahhabites du golfe Persique ou des États prêts à bombarder des civils ? Soit on assume de soutenir ces régimes totalitaires sans condition et on s’assoit sur nos valeurs, soit on défend ces dernières, mais on peut difficilement concilier les deux.

    Le contrôle parlementaire des exportations d’armement doit être renforcé et doit permettre aux élus de la représentation nationale d’enquêter librement sur la finalité de l’utilisation des armes vendues par la France à l’étranger. Il n’est pas admissible que des armes françaises se retrouvent entre les mains de terroristes ni qu’elles servent des régimes qui n’hésitent pas à tuer des civils ou déstabiliser l’équilibre fragile moyen-oriental ou européen. Que la France soit un acteur de premier plan de l’armement mondial est un atout stratégique majeur qui ne peut s’exercer à n’importe quel prix. L’argent n’a peut-être pas d’odeur, mais la mort des innocents, si.

     

    Nikola MIRKOVIC

    Fondateur d'Ouest-Est

    Source : https://frontpopulaire.fr/

  • Les chiens de guerre russes, par Frédéric de Natal.

    La milice paramilitaire privée Wagner s'est installée en Afrique. Elle y prospère aux dépens de la France. Paris s'inquiète : est-ce déjà trop tard ?

    C’est en Centrafrique, pays indissociable du septennat du président Valéry Giscard d’Estaing et de sa famille, que le groupe Wagner a décidé de poser ses valises. 

    frédéric de natal.jpgFondé en 2014 et financé par l’oligarque Evgueni Viktorovitch Prigojine, bien que ses liens avec cette société militaire privée ne soient pas clairement établis. Celle-ci n’est pas inconnue de la Défense française. En janvier 2019, lors d’une audition publique au Sénat, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a dénoncé la présence de Wagner en Centrafrique : « il y a une présence active de la Russie, récente, significative, antifrançaise dans les propos, dans les réseaux [sociaux] ». Très proche du Kremlin, Evgueni Viktorovitch Prigojine a tissé sa toile sur l’ensemble du continent africain en nouant des contacts avec divers chefs d’État et diplomates locaux. Sous le coup de sanctions diverses, inquiètant les autorités militaires françaises, l’Union européenne et le Royaume-Uni, le groupe Wagner menace les intérêts d’une Françafrique qui perd peu à peu du terrain dans ce qui est encore considéré comme sa chasse gardée.

    L’influence française s’évanouit

    Son nom a déjà été cité lors de la guerre civile en Syrie où des rapports ont démontré la présence de ces « chiens de guerre » venus opérer dans le sillage des Russes. On évoque même sa participation dans le conflit ukrainien sans que rien puisse étayer les affirmations du Trésor américain qui enquête également sur Wagner. Pour la France, il y a urgence à s’intéresser aux activités de ce groupe qui menace ses intérêts. Et ce n’est pas peu dire. Capitale de l’ancien empire de Bokassa Ier, Bangui regorge de militaires russes qui ont établi leur campement à l’intérieur du palais en ruine de Berengo. le drapeau tricolore de Moscou flotte au-dessus de la tombe de « Papa Bok’ ». Une Russie sous le feu des critiques depuis que l’Organisation des Nations Unies a affirmé que l’armée régulière centrafricaine avait commis des exactions avec l’aide des kakis russes. Les conseillers et experts militaires moscovites (notamment l’omniprésent Valery Zakharov) ont même pris pied dans la résidence présidentielle et assurent la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra.

    Quel est donc le rôle du groupe Wagner ? C’est déjà la propriété d’un ancien officier militaire du Spetsnaz, une unité d’intervention d’élite du FSB russe. Admirateur du IIIe Reich, Dimitri Outkine s’est adjoint les services d’anciens suprémacistes sud-africains, d’anciens de l’Armée rouge qui ont combattu en Afghanistan, de membres du Parti national-bolchévique et de Tchétchènes qui opèrent en toute impunité sur le sol africain. En 2019, ils auraient participé à la bataille de Tripoli aux côtés du maréchal Khalifa Haftar qui tente toujours de s’emparer du pouvoir. L’agence Bloomberg a même indiqué que le groupe Wagner (dont l’activité est interdite en Russie et qui a établi son siège à Buenos Aires, en Argentine) serait également présent en « Afrique du Sud, au Soudan et au Mozambique dans le but de former les armées locales, de protéger des personnalités de haut niveau, de combattre des groupes rebelles et terroristes, en plus de la protection des mines de diamant, d’or et d’uranium (…) En échange de ces services, les branches de Wagner auraient obtenu des privilèges exclusifs, contrats et licences pour procurer des armes, de la technologie et des services militaires, mais également pour l’exploitation des ressources naturelles dans ces pays » affirme même l’agence Andadolu, qui évoque une stratégie mise en place par le Kremlin pour occuper un espace dont la France avait fait son fief. Or l’influence politique et économique de l’Hexagone, en Afrique, se délite doucement.

    Faiseur de rois

    Dans sa dernière édition, le mensuel Jeune Afrique a consacré un long dossier au groupe Wagner. Réputé pour la fiabilité de ses informations, le magazine établit des liens très sérieux entre cette société et d’autres plus locales, affirmant même que la Russie a réussi à créer en Centrafrique une entreprise minière et à se faire attribuer l’exploitation d’un aérodrome lui permettant d’acheminer tranquillement des tonnes de matériel et d’armement. Le gouvernement aurait même octroyé des contrats de sécurité au groupe sur les activités duquel il ne fait pas bon d’enquêter. Selon divers médias, trois journalistes d’opposition auraient été assassinés après avoir tenté de dénoncer les liens entre Wagner et la présidence. Pis, toujours d’après le mensuel, le groupe n’hésiterait pas à exploiter le sentiment anti-français (comme au Mali où des manifestations pro-russes ont été organisées à Bamako) afin d’étendre sa toile. Au Soudan voisin, l’ascendant de Wagner sur le pouvoir en place n’a cessé de croître. D’un régime à un autre, les mercenaires russes ne s’embarrassent pas de détails. Une des filiales de Wagner, M-Finance, aurait prêté quelques hommes pour permettre à l’ancien président Omar El-Béchir de réprimer les manifestations contre son régime, finalement victime d’un putsch. Une puissance de feu qui a permis à Evgueni Viktorovitch Prigojine de s’ingérer dans le conflit civil centrafricain et de proposer à toutes les parties concernées un partage équitable du pouvoir. Un succès pour le Kremlin qui nie pourtant tout lien avec Wagner. « Des élucubrations », comme l’a indiqué en janvier dernier la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

    Les activités de Wagner commencent-elles à déranger ? La société a reçu du gouvernement libyen l’ordre de quitter le pays sous un délai de trois mois et de mettre fin à ses activités. Une injonction qui n’a pas eu d’effets puisqu’un récent rapport a encore confirmé que Wagner était toujours aux côtés du maréchal Haftar… Moscou a été sommé par le conseil de Sécurité de l’ONU de s’expliquer sur ses relations avec Wagner et d’autre groupes du même genre. Poutine a-t-il demandé à Evgueni Viktorovitch Prigojine de faire profil bas ? C’est ce qu’écrit Mathieu Olivier dans Jeune Afrique, qui note que Valery Zakharov a cessé de fréquenter les réseaux sociaux et qu’il aurait décider de réduire le nombre de Russes au sein de la sécurité rapprochée de Touadéra. Rien qui ne doive faire baisser la garde à la France, victime récurrente du soft-power russe. En juillet dernier, lors de son dernier entretien avec le président tchadien, Emmanuel Macron aurait abordé ce dossier sensible avec Mahamat Idriss Deby, avertissant ce fidèle allié de la Françafrique que le groupe Wagner aurait contacté les groupes rebelles qui menacent de le faire tomber. Un luxe que ne peut s’offrir Paris déjà enlisé dans le marigot sahélien et qui ne sait plus comment mettre fin à l’opération Barkhane contre les djihadistes. Une brèche dans laquelle compte bien s’engouffrer Wagner qui a récemment approché le nouveau régime putschiste du colonel Goïta au Mali.

     

    IllustrationUne armée privée au service de ceux qui ont besoin de mercenaires aguerris, mais aussi un instrument de déstabilisation des intérêts occidentaux en Afrique.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Loi de bioéthique : « un jour, toute cette idéologie s’écroulera », par Camille Lecuit.

    Hugo Ribes

    Alors que les députés se préparent à adopter définitivement le projet de loi de bioéthique ce mardi 29 juin, la juriste Aude Mirkovic revient sur le bouleversement qu’il ouvre désormais. Ce texte marque pour elle l’abandon de la bioéthique à la française et l’avènement de la loi du plus fort.

    Sauf surprise, les députés vont adopter en dernière lecture, ce 29 juin en fin d’après-midi, le projet de loi de bioéthique. Les transgressions permises par cette loi sont-elles désormais irrattrapables ?

    Rien n’est irrattrapable, et ces folies ne dureront pas. Très rapidement, on en reparlera lorsque les enfants ainsi conçus dans des tubes à essai de donneurs dans une branche, dans une autre, dans les deux, privés de leur filiation réelle et parfois de filiation tout court, demanderont des comptes. La justice reprend toujours ses droits, mais que de souffrance entre temps, qu’on aurait préféré éviter en faisant échec à ce projet. 

    Olivier Véran a salué "un texte mesuré qui correspond aux attentes de la société française"… que vous inspire cette remarque ?

    Il est complètement à côté de la plaque, déconnecté du pays réel, ou alors il ne veut pas entendre. Les états généraux ont vu l’expression massive des citoyens contre la généralisation de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Les sondages sont hostiles à la PMA dès que les questions sont posées du côté de l’enfant. Olivier Véran exprime une position idéologique qui n’accepte pas de se confronter à la réalité, mais cette idéologie va un jour se fissurer, et alors tout s’écroulera. 

    Ce texte marque-t-il la fin de la bioéthique à la française pour une bioéthique plus proche du modèle anglo-saxon, plus libérale ?

    Il marque le basculement vers le règne de la loi du plus fort : tout le contraire de la justice, qui intègre précisément le respect de tous, à commencer par le plus faible qui ne peut se défendre lui-même. 

    Quel bouleversement génère ce texte dans la figure du père, notamment en matière juridique? 

    D’abord, le père devient une option, dont on peut se passer dans la filiation puisque la loi elle-même organise son éviction. Plus généralement, ce texte détache la filiation, et donc la paternité, de la réalité charnelle pour la fonder sur la seule volonté, sur l’intention des adultes. Cette filiation « nouvelle formule » livre l’enfant aux aléas des volontés des adultes et le prive délibérément de sa filiation biologique. Tout le monde sera impacté : comment justifier désormais d’imposer à un homme l’enfant qu’il a conçu à l’occasion d’une relation de passage, si cet homme n’a pas de projet parental, d’intention d’être père ? On ne peut répéter à longueur de débats parlementaires qu’un géniteur n’a rien à voir avec un père et, en même temps, imposer à un géniteur une paternité non voulue. 

    L’adoption de la PMA pour toutes risque-t-elle d’ouvrir les portes à une marchandisation des gamètes ?

    Partout où la PMA a été généralisée, les États n’ont eu d’autre choix que de rémunérer les fournisseurs de gamètes. Ceux qui ne le font pas, comme en Belgique, achètent 90% du sperme au Danemark, et « indemnisent » les donneuses à hauteur de 3000 euros. Quand on sait qu’un ovocyte est rémunéré 900 euros en Espagne, on voit qu’on est mieux payé en étant donneuse en Belgique que vendeuse en Espagne. Bref, tous les États achètent les gamètes, que ce soit chez eux, à l’étranger ou sous la forme dissimulée de l’indemnisation.

    Et les campagnes de don ne feront pas décoller le nombre de donneurs. En effet, si les Français ne donnent pas leur sperme, ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas généreux, c’est parce que les gens ont l’intuition que concevoir un enfant emporte une responsabilité vis-à-vis de ce dernier, et le désengagement du donneur organisé par la loi est contre-nature. C’est pour cela qu’il n’y a pas plus de donneurs et c’est bien normal : si le don de gamètes est présenté comme un acte altruiste pour donner du bonheur, les hommes savent intuitivement que c’est en réalité un geste irresponsable et égoïste à l’égard de l’enfant. 

    En quoi la congélation des ovocytes est un bouleversement majeur ?

    C’est un moyen de plus de diriger les personnes, y compris ceux qui pourraient procréer naturellement, vers la PMA et ici la FIV. Pourquoi ? Car la procréation naturelle ne rapporte rien, alors qu’un prélèvement d’ovocytes, suivi d’une conservation de ceux-ci et ensuite une FIV, cela rapporte gros. 

    Maintenant que la loi est votée, que peuvent faire ceux qui s’y opposent ? 

    On continue, bien sûr, à expliquer, informer, former nos jeunes. Le but est que les Français comprennent l’injustice de ces PMA et n’en fassent pas. Ce n’est pas parce que la loi permet à une femme seule de se faire inséminer par un inconnu pour avoir un enfant interdit de père qu’elle est obligée de faire cela. La loi va rendre les choses plus difficile, raison de plus pour former nos enfants car c’est à eux que l’industrie de la procréation va faire miroiter des techniques toujours plus sophistiquées, afin qu’ils aient la lucidité et la volonté suffisante pour ne pas tomber dans ces mirages. 

     

  • Séparatisme ? C’est de la France qu’il s’agit, pas seulement de la République ! (II), par Christian Vanneste.

    La loi contre le “séparatisme”, contre “l’islamisme” a été réduite à un texte confortant la laïcité destiné à gommer un peu plus la dimension religieuse dans la société française y compris celle de l’islam, sans aller toutefois jusqu’à en interdire les signes ostentatoires qui ne sont pas fondus dans le paysage, alors que les autres religions, par la force de l’habitude ou par la timidité des adeptes, font partie du décor ou s’y sont volontairement intégrées. Il y a aujourd’hui moins de prêtres en soutane que de femmes voilées.

    christian vanneste.jpgUn palmier se remarquant davantage dans une forêt de chênes, de hêtres ou de peupliers, la différence sera toujours perceptible, et elle serait facilement acceptable si cette distinction affichée ne symbolisait pas une sourde hostilité à la société et à ses moeurs.

    La grande erreur du laïcisme à la française est de croire que l’animal social qu’est l’homme peut se passer de religion, que celle-ci est une affaire privée que la science va faire disparaître tandis que que l’éducation des Lumières permettra d’émanciper les “humains” et “en même temps” de fabriquer des citoyens responsables dans une société qui au XXe est devenue essentiellement consommatrice : individualisme, hédonisme, explosion des familles, communautarisme fondé sur des intérêts communs aux membres mais divergents entre eux et parfois hostiles à la société dans son ensemble. Il faut être très distrait pour ne pas voir que l’esprit de la fin du XIXe siècle a totalement disparu, que les “hussards de la République” remplaçant les curés pour former un nouveau peuple “libéré”, sont devenus des enseignants prudents, parfois timorés, partagés entre l’esprit libertaire qui en habite certains et la peur de se faire décapiter qui peut légitimement en paralyser d’autres. Le “prêchi-prêcha” laïque avec ses sermons sur l’esprit républicain sonne creux dans la tête de la plupart des jeunes de banlieue et beaucoup d’autres Français n’y attachent plus guère d’importance. Comment faire confiance à un Etat qui punit davantage le protestataire “gilet jaune”, ou le retardataire du couvre-feu que le “black-bloc’ ou le loubard des banlieues ? Comment croire à la rengaine des valeurs de la République ? A l’égalité entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien, à la liberté de faire n’importe quoi, alors qu’on interdit de faire le bien, à la fraternité du confinement où chacun se blottit dans sa solitude et où l’on ne peut plus embrasser les proches avant leur mort ? Tandis que le stupre et la fornication de nos “élites” envahissent l’actualité, on menace de dissoudre un groupe de jeunes patriotes parce qu’ils manifestent contre l’immigration illégale, mais on félicite le berger passeur de migrants et on tolère les manifestations racialistes, indigénistes, anticolonialistes qui n’ont qu’un seul but, suscité non par la justice mais par le ressentiment  : affaiblir la nation française !

    La perte de la dimension religieuse a été une blessure inguérissable dans l’âme de la nation. La plupart des grands pays ont conservé cette dimension parce qu’elle est indissociable de toute société. Le catholicisme a joué un rôle crucial dans la formation de la France parce qu’il a été l’élément spirituel qui a permis à la monarchie de réunir et de défendre le pays. L’identité nationale s’est construite sur deux piliers, la prévalence du catholicisme qui légitime le pouvoir du roi par le sacre, et l’autonomie du pouvoir politique national par rapport à la papauté. Cet équilibre a été rompu par la Révolution et la rupture a été approfondie au cours du tumultueux XIXe siècle où la France, sans sembler s’en apercevoir, a commencé à descendre du podium. Or, auparavant, le Royaume avait systématiquement repoussé les séparatismes religieux, celui des cathares, celui des protestants. Sans doute peut-on lui reprocher d’avoir manifesté à l’encontre de ces derniers une intolérance finalement nocive pour lui-même, mais il était logique de vouloir maintenir une “conscience collective”, une façon de penser commune, faite de compréhension des symboles et de connivence dans les comportements. Ni la religion laïque de la République, ni les idéologies totalitaires ne sont parvenues à remplacer la foi et les cultes éradiqués : soit ils renaissent comme en Russie, soit c’est le pays qui s’étiole.

    Le judaïsme a toujours été très minoritaire. Ses textes fondamentaux, ceux de l’Ancien Testament, ne sont pas moins féroces pour certains que le Coran, mais la religion juive n’a jamais revendiqué que la terre de Canaan où Israël est revenu. L’islam, qui prêche également la destruction des ennemis avec l’aide de Dieu, revendique le monde. C’est une sacrée différence. Le protestantisme aurait pu l’emporter militairement, mais aurait eu beaucoup de mal à s’imposer à un peuple très majoritairement catholique. La guerre entre les deux religions était aussi la porte ouverte à la domination de l’étranger, espagnol auprès des catholiques, anglais à côté des protestants. L’unité s’est refaite par la conversion du roi, et la fin du séparatisme calviniste, mais Louis XIV  a été trop loin en voulant extirper le protestantisme, qui minoritaire et fidèle au roi était pour le coup une “richesse” pour la France. L’islam n’est en rien comparable à ces deux précédents : une population importante en croissance rapide, provenant de pays où il est majoritaire et intolérant, gardant avec eux des liens puissants, alors qu’ils professent parfois à l’encontre de la France un ressentiment virulent. Nier cette différence en pensant la lisser par quelques idées creuses et quelques opérations de police relève de la trahison ou de la folie. C’est la seule question qui demeure.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Macron voulait redonner du sens au commandement de nos Armées ? De quel droit ?, par Christian Vanneste.

    L’outrecuidance de l’homme hypernarcissique que des Français ont cru devoir installer à l’Elysée est décidément sans limite. Le voilà qui ose affirmer sans mesurer le grotesque de la formule qu’il voulait “redonner du sens au commandement des Armées”, en nommant Lecointre  après avoir humilié le Général de Villiers et l’avoir conduit à quitter son poste de Chef d’Etat-Major des Armées. 

    christian vanneste.jpgLors de la présentation de son livre “L’équilibre est un courage”, celui-ci avait dit, quant à lui,  “dans l’armée, on sait pourquoi on peut aller jusqu’au sacrifice suprême”. La comparaison entre les deux phrases disqualifie l’auteur de la première et il faut s’étonner que l’arrogance dénuée de la moindre légitimité de la formule macronienne ne soit pas davantage dénoncée. Voilà un homme qui a évité soigneusement d’effectuer son service national alors que celui-ci n’avait pas encore été suspendu, un homme qui n’a donc jamais été soldat, qui sans beaucoup d’expérience a été propulsé, à la suite d’un coup d’Etat médiatico-judiciaire à la Présidence de la République, un homme qui est ainsi devenu le “Chef” des Armées, un homme qui a fait de la repentance et donc de l’accusation de nos armées le fil rouge de sa politique de l’Algérie au Rwanda, et c’est cet homme qui prétend redonner du sens à leur commandement !

    Le mot “sens” est comme le mot valeur un de ces mots-valises qui n’ont précisément de sens que si on précise leur signification. Quel est ce sens qu’il s’agissait de redonner à nos armées, ce sens dont elles étaient donc dépourvues avant qu’un inspecteur des finances s’empare de la question ? La réponse, c’est le Général de Villiers qui la donne. Et il le fait à la manière de Camus, qui disait que le suicide était la question philosophique la plus importante parce qu’elle soulignait que le sens de la vie, c’est ce qui est capable de remettre celle-ci en jeu, par le suicide lorsque l’existence a perdu toute signification, toute finalité, par le sacrifice lorsque l’on accepte de mourir pour une valeur qui est supérieure à celle qu’on attache à sa propre vie. C’est bien sûr ce sens du sacrifice suprême qui est au coeur du commandement des Armées et qui n’a pas attendu M. Macron pour être vécu par les officiers et leurs hommes sur les théâtres d’opérations où les responsables politiques les déployaient. Faut-il rappeler que la plupart des généraux bardés d’étoiles qui commandent nos armées ont commencé leurs carrières comme sous-lieutenants et ont affronté le terrain et ses risques en obéissant aux ordres des politiques, de ces gens qui, eux, comme M. Macron, ou comme Mme Parly avaient tissé leur toile d’un cabinet à l’autre, ou d’un cabinet à une entreprise, en ayant, très jeunes, un pouvoir réel plus grand que celui des généraux au terme de leur vie militaire. Or, combien de fois, le sacrifice des soldats français a-t-il été gaspillé par les circonvolutions des politiciens ? Comme le rappelle le Général Tauzin, l’armée française aurait pu repousser l’offensive du FPR au Rwanda et éviter la déstabilisation du pays et les massacres qui en ont été la conséquence. Les politiques l’en ont empêchée, et l’ont retirée avant de la faire revenir dans le cadre d’une opération humanitaire trop tardive. Et notre énarque devenu président va reconnaître la responsabilité de la France devant le dictateur et vainqueur, au mépris de l’honneur de notre armée, accusée de complicité dans le “génocide” par Kagamé ! En ce moment même, les Talibans reconquièrent le pouvoir en Afghanistan. 90 soldats français y ont donc laissé leur vie en pure perte, et le pouvoir actuel laisse entrer dans notre pays des Afghans qui prétendent fuir les Talibans, mais cherchent simplement une vie plus facile sans avoir nécessairement abandonné des moeurs incompatibles avec la vie en France. Dans le passé, qu’est allée faire l’Armée française dans l’ex-Yougoslavie, là où s’est illustré le Général Lecointre, contre nos vieux amis serbes ? Que fait-elle encore au Mali, entre la dictature qui y règne et la Libye où les Turcs ont pris pied ? Qu’a-t-elle fait en République Centre-Africaine, où, semble-t-il, les Russes nous remplacent ?

    Les militaires savent parfaitement quel est le sens de leur mission , servir leur pays. Si ce sens est parfois défaillant, ce sont les politiques qui en sont responsables. Aussi, serait-il plus juste que ce soit l’Armée qui exige que les élus, et le premier d’entre eux redonnent du sens à leur politique ! C’est d’ailleurs le message envoyé  par les militaires à travers deux tribunes adressées au président et que celui-ci semble avoir oubliées, tandis que des ministres s’en prenaient aux signataires avec une rare impudence. L’indécence de la formule présidentielle est révélatrice du personnage. Certes il a le droit de parler, mais à propos de l’Armée, il n’en a pas la légitimité morale. La présomption du beau-parleur vire même à l’impudeur lorsque des doutes surgissent sur sa volonté de servir l’intérêt national : son rôle dans la vente d’entreprises françaises essentielles à l’étranger, par exemple. Un liquidateur de l’intérêt national est-il le mieux placé pour “redonner du sens” au commandement de nos Armées.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Le paradoxe Zemmour !, par Christian Vanneste.

    Un paradoxe est une contradiction apparente, une synthèse réussie entre deux idées à première vue opposées. Eric Zemmour est un paradoxe vivant qui précipite ses adversaires dans une contradiction, qui, elle, est insoluble. Il représente aujourd’hui le nationalisme français, car n’ayons pas peur des mots, le patriotisme est à ce point attaqué qu’il doit désormais se défendre avec l’énergie du nationalisme, en ne se contentant pas de l’héroïsme sacrificiel, mais en portant des coups à l’ennemi, à tous ceux qui, sous des formes diverses, montrent qu’ils ne veulent pas du bien à la France. 

    christian vanneste.jpgCela conduit à considérer comme de Gaulle que “l’intérêt supérieur de la patrie” est la première et la plus haute exigence politique pour un Français. Premier paradoxe : il n’est pas fréquent qu’un “Pied-Noir” se dise gaulliste en mettant de côté amertume et rancoeur, parce que la solution choisie à propos de l’Algérie était la seule qu’imposait le bon sens. Second paradoxe : Zemmour n’hésite pas, lui, à reconnaître les racines chrétiennes de la France, alors qu’il est de confession juive. Beaucoup d’hommes politiques, “chrétiens” d’origine, n’ont eu ni cette clairvoyance, ni ce courage. On pense, hélas, à Chirac militant pour que les racines chrétiennes ne figurent pas dans les textes de “l’Union Européenne”. Voici donc un homme qui en tant qu’individu sait parfaitement qu’il descend de Berbères israélites, et qui affirme pourtant hautement son identité nationale, française. De quoi mieux faire comprendre ce que devrait être la nationalité d’un citoyen. Unique, et sans nécessairement de lien avec le sol où l’on naît, elle doit être définie par deux critères : d’abord, le sang, non pas l’appartenance à une race, mais la filiation, le fait d’être l’enfant de parents français, quelles que soient leur couleur ou leur religion ; ensuite, la volonté, le fait de vouloir être français en acceptant les conséquences de ce choix.

    Quelques formulations discutables, mais non dépourvues de justesse, sur l’atténuation de la Shoah en France en raison de l’existence du gouvernement de Vichy, ou sur la préférence que chacun devrait donner au sol de sa patrie pour être enterré, ont suscité de furieuses réactions de personnalités juives. L’occasion était belle de dénoncer le manque de compassion, de sensibilité d’un homme qui reconnaît bien séparer le cérébral de l’affectif. Si l’on peut regretter des maladresses sur ce dernier point, en revanche, la démonstration est impeccable : il s’agissait de montrer que le citoyen Zemmour est d’abord un Français avant d’avoir une origine ou une confession. En face, BHL et compagnie lui assignent une identité, l’enferment dans une communauté, distincte de la communauté nationale puisqu’elle doit prévaloir à l’intérieur du pays par la reconnaissance d’un legs spécifique et se prolonger à l’extérieur par des liens plus puissants avec un autre pays que la France. Zemmour montre qu’il est possible d’être français en venant d’ailleurs et avec une autre confession que le christianisme, donnant ainsi raison à ce qui serait un antiracisme authentique et sincère, dépassant le caractère biologique de la race pour affirmer la suprématie de la culture et de la pensée. L’antiracisme de position et de stratégie, l’antiracisme qui ne cherche qu’à déconstruire la nation française, offusqué d’une telle audace, lui intime l’ordre de regagner la case de sa race et de sa religion. L’universaliste, c’est Zemmour. L’identitaire, c’est BHL ! Le dreyfusard c’est Zemmour montrant qu’on peut être juif et patriote, l’antidreyfusard, c’est BHL appelant Zemmour à la fidélité à son sang. Le masque tombe : on comprend que ces “universalistes” sont des cosmopolites qui aiment les Tartares pour se dispenser d’aimer leurs voisins, comme disait Rousseau. Toutes les identités sont bonnes, sauf la française, ça va de soi !

    Le culte de l’identité de l’autre n’est plus chez ces hypocrites que le revers de la détestation de soi, de la France en l’occurrence. C’est le germe de la trahison. Trahison de fait dans l’agitation publique et l’activisme d’antichambre qui ont conduit à la désastreuse aventure libyenne, qui ont failli la répéter en Syrie, qui ont facilité l’installation de pouvoirs communautaristes et maffieux dans les Balkans, mais trahison de la culture aussi,  quand on évoque un legs “juif” défini par les mots d’espérance, d’hospitalité et de grandeur. S’il agit pour l’espérance d’une référence au Christ, faut-il rappeler combien son message transcende humainement et spirituellement celui de la religion juive, en évoquant un royaume qui n’est pas de ce monde mais qui appelle tous les hommes ? Quant à l’hospitalité ou à la grandeur, on a quelque difficulté à y trouver une marque spécifiquement juive. Le legs juif est constitué par une quantité d’esprits brillants, d’intelligences créatrices, de scientifiques, de philosophes, d’écrivains, d’artistes auxquels se rattache sans doute Zemmour et que compromet ce bavard impénitent et superficiel de BHL. Peu importe qu’une forme particulière d’éducation ait poussé le talent, fait éclore le génie : ils sont devenus des éléments d’une culture nationale, laquelle existe bel et bien !

    Le plus étonnant de la situation actuelle du débat politique est l’inversion des rôles qui le caractérise. La réduction d’une personne à ce qu’elle est “de naissance” est un retour inconscient de lui-même aux fondements du nazisme, comme le “racialisme” stupide qui d’Amérique a envahi notre pays jusqu’aux esprits délabrés de notre prétendue élite. Le racisme, qui était sorti par la porte, à droite, est rentré par la fenêtre de gauche. Le Porte-parole du Général, à Londres, devenu Sénateur du Nord, Maurice Schumann me disait que le nazisme était plus criminel que le marxisme parce qu’il reprochait à ses victimes d’être nées. Désormais, lorsqu’on criminalise la couleur blanche, ou même lorsqu’on assigne à un homme une résidence ethnique, on commet la même faute !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Pourquoi la gauche est-elle en si piteux état ?, par Jean-Michel Castaing.

    La gauche meurt, mais ne se rend pas

    Boris Vallaud, député PS à l'Assemblée Nationale, avril 2019 © WITT/SIPA Numéro de reportage : 00903160_000030

    Bien que n’exerçant pas actuellement le pouvoir, la gauche française est en mauvais état. Le désir d’alternance ne joue pas en sa faveur. D’où vient le désamour dont elle est victime ? Quatre causes principales expliquent l’état comateux dans lequel elle végète : déni de la réalité, goût immodéré pour les minorités couplé à un aveuglement à leur sujet, incapacité de parler au peuple, enfin entre-soi arrogant et sectaire.

    2.jpgDéni de la réalité

    La gauche a un problème avec le réel. Elle n’arrive plus à le voir, et conséquemment à en parler. Elle devrait faire sien le mot d’ordre que donnait Charles Péguy à l’intellectuel : dire ce qu’il voit et voir ce qu’il voit. A quoi tient cette fâcherie avec la réalité ? En fait, la marche du monde a contredit depuis longtemps tous ses postulats : le religieux revient au galop, tous les pouvoirs socialistes ont échoué à résorber les inégalités. Les anciens colonisés qu’elle soutenait se révèlent être plus conservateurs et patriarcaux que les peuples qui les avaient dominés. Résultat : afin de persévérer dans son être, la gauche ne possède plus que la ressource de se réfugier dans la forteresse de théories délirantes et déconnectées de tout lien avec le monde extérieur.

    À ce déni de réalité s’ajoute sa propension à ne pas vouloir regarder la menace islamiste en face. C’est cette démission devant le danger djihadiste que les Français ont le plus de mal à lui pardonner. Incapable d’aborder sereinement le thème de la sécurité, la gauche se condamne à se « corneriser », à vivre dans les marges.

    Aveuglement au sujet des minorités

    La gauche se plaint que les classes populaires et moyennes du peuple la délaissent. Mais n’est-ce pas plutôt elle qui a abandonné la majorité : ouvriers, employés de bureau, revenus moyens, France périphérique, et cela au profit des minorités ? La gauche a fait le choix des minorités sexuelles, ethniques, religieuses, en tirant un trait sur la classe ouvrière qui constituait sa base sociologique historique. Elle n’a pas compris que celle-ci n’était pas seulement un ventre à nourrir, mais qu’elle était constituée d’hommes et de femmes à respecter dans leurs croyances et leurs modes de vie. Pour avoir ignoré l’attente des classes populaires au sujet du respect de leur culture, la gauche s’est aliénée son électorat traditionnel qu’elle a accusé, de surcroît, de tous les maux dans le but de complaire à sa nouvelle clientèle : les minorités. Erreur fatale ! Surtout que les minorités dont elle a pris la défense ne partagent pas son progressisme sociétal, loin de là ! Les excès de ce dernier donnent au contraire des haut-le-cœur aux enfants de l’immigration – ce dont les médias se gardent bien de rendre compte. Si bien que la gauche est perdante sur les deux tableaux.

    Jadis, la gauche était universaliste, parlait de justice pour tous. Maintenant, une partie  non négligeable de ses troupes parlent « race », « genre », « couleur de peau », « caractéristiques physiques » – catégories qui étaient jadis les marottes de l’extrême-droite, comme le note ironiquement Régis Debray. Dans ces conditions, qu’elle ne s’étonne pas que les gens raisonnables se détournent d’elle.

    Incapacité de parler au peuple

    Non seulement la gauche ne parle plus le langage du peuple, mais elle est devenue incapable d’entrer en empathie avec lui. Circonstance aggravante : ses leaders ne peuvent pas prononcer une phrase sans qu’un mépris inconscient des classes laborieuses ne transparaisse dans leurs propos. Ce mépris de classe est attesté par le mauvais accueil qui fut réservé à Bernard Tapie et Pierre Bérégovoy par les notables socialistes de la cour de Mitterrand. Ces deux hommes étaient d’extraction populaire trop prononcée pour les courtisans hyper-diplômés de l’ancien président socialiste.

    D’ailleurs, la nuance péjorative avec laquelle les médiacrates prononcent aujourd’hui le mot « populiste » serait suffisante pour convaincre l’ancien « peuple de gauche » qu’il n’est plus le bienvenu chez les bobos urbains qui forment les gros bataillons de la gauche mondialiste et écolo-punitive.

    Entre-soi bunkerisé

    Enfin, les classes populaires ont fui la gauche parce qu’elles ne se sentaient plus à l’aise parmi une élite sectaire aux jugements péremptoires et définitifs, vivant en vase clos, hostile au débat tout en vantant l’ « ouverture » à longueur de journée. Un milieu qui prône le partage tout en se prémunissant contre les doléances populaires, un microcosme qui vante l’éco-responsabilité bienveillante et inclusive tout en faisant la sourde oreille aux difficultés que vivent les habitants des quartiers « difficiles » et communautarisés. Devant cette schizophrénie, ou cette hypocrisie, les petits revenus et les relégués sociaux sont allés chercher ailleurs les relais politiques susceptibles de porter leur voix sur la place publique.

    Combien de temps durera ce désamour ? La gauche parviendra-t-elle à faire son aggiornamento ? À oser regarder la réalité en face ? Cette mauvaise foi, cet aveuglement, sont-ils une spécificité française ? « La gauche peut mourir » avait prédit Manuel Valls. Pour avoir osé lui dire ses quatre vérités en face, l’ancien premier ministre a été ostracisé par la gauche française. Comme un mauvais présage.

    Heureusement, la gauche universaliste n’est pas encore morte – cette gauche qui n’a pas abandonné le terrain de la justice sociale et pour laquelle un Blanc est encore capable de parler pertinemment des problèmes rencontrés par une personne d’une couleur de peau différente de la sienne. En témoigne le dernier essai de Boris Vallaud, Un Esprit de résistance (Flammarion).

     

    a intégré l'administration des Finances après des études universitaires et des études de théologie Il est l’auteur de « Pour sortir du nihilisme » (Salvator, 2012).
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Mieux vaut tard que jamais !...

    Mieux vaudrait, surtout, ne pas en rester au seul stade des paroles...

    (C'est dans, Le Figaro - extrait) :

    Éric Ciotti, patron des Républicains : "Sous nos yeux, un changement de population s’effectue..."

    Eric Ciotti souhaite également garantir des expulsions «systématiques» pour tous les étrangers délinquants et veiller à ce que l’intégration des immigrés légaux soit consolidée par une adhésion à la langue et aux valeurs de la République française. «Je porterai un autre texte de loi constitutionnelle visant à réformer notre Constitution pour retrouver une souveraineté nationale absolue. Aucun traité ne doit être supérieur à la Constitution française pour décider de qui nous devons accueillir ou pas. C’est au peuple français de décider quelle politique il souhaite, pas à France Inter», martèle Éric Ciotti.

    Le chef de la droite en a parlé avec Gérard Larcher cette semaine et une réunion de travail sera organisée la semaine prochaine avec les présidents des groupes parlementaires Olivier Marleix et Bruno Retailleau, en présence du sénateur spécialiste François-Noël Buffet et de la secrétaire générale du parti LR, Annie Genevard. Éric Ciotti prévient que ce texte devra rompre avec la naïveté d’un système offrant des droits aux clandestins tout en imposant des contraintes à la France. Depuis Rabat, il alerte: «On ne peut pas continuer à accueillir 500.000 étrangers en situation légale en France sans compter les illégaux estimés à plusieurs centaines de milliers sans aboutir à une explosion de notre cohésion nationale. Sous nos yeux, un changement de notre population s’effectue. Les Français s’y refusent et les pouvoirs politiques sont incapables de les accompagner alors que cette volonté est très majoritaire, y compris à gauche. C’est pour cela qu’une réforme de la Constitution s’impose aujourd’hui...»

     

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    1. Ré-intégration des Soignants (et les Pompiers ?)... Il faut passer à l'Acte II, d'accord avec Mathilde Paris (Députée RN du Loiret) :

    "...J'ai défendu un amendement d'équilibre pour la réintégration des professionnels suspendus. Leur réintégration est l'acte 1 de la réparation du préjudice subi. Il faut désormais envisager l'acte 2 avec leur indemnisation face au traitement indigne dont ils ont fait l'objet..."

    (extrait vidéo 1'43)

    https://twitter.com/MathildePARIS45/status/1654128175272828929?s=20

    https://images.bfmtv.com/4jE4rlk8b6y88VOAoGwsODUVzDE=/0x0:1280x720/1280x0/images/Cette-reintegration-des-soignants-non-vaccines-fait-le-lit-aux-mouvements-anti-vax-pour-Daniel-Guillerm-president-de-la-Federation-nationale-des-infirmiers-1628688.jpg

     

    2. (sur tweeter) De L'Observatoire du Décolonialisme :

    "Notre réponse aux outrances de La Tribune du Monde : « Il n'y a pas de chimie queer, de physique juive, de mathématiques blanches, ni d'astronomie féministe ». Après les précédents de la science prolétarienne et de la science aryenne, quelle amnésie nous a donc frappés pour qu'il soit besoin de le rappeler ? Défendre la démocratie, ce n'est pas agiter des terreurs d'arrière-garde, mais sauver le débat d'idées face aux procédés violents de censeurs ineptes et grégaires. Faire le procès de la rationalité comme une valeur colonialiste, injurier et « canceller » les infréquentables, promouvoir la vision immature d'un monde en noir et blanc, où le mal serait toujours dans l'autre et dans la société, jamais en soi, de sorte qu'il faudrait l'éradiquer par tous les moyens, y compris les plus déloyaux : n'est-ce pas la vraie menace qui pèse sur la démocratie, et sur notre humanité même ?"

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

    Défendre la démocratie ? Merci bien ! Par contre, déconstruire la déconstruction, là, oui !!!!!

     

    3. "Ça se passe comme ça chez..." le Système, dont le rôle historique aura été de mettre la France en danger de disparition, par subversion démographique imposée/non consentie... Court extrait vidéo, littéralement "in-croyable" (mais vrai); cela se passe à la frontière italienne, à Menton :

    - "Le clandestin" : "...On va venir vous envahir chez vous !";

    - "Le journaliste" : "Merci, Aboubakar...)

    (extrait vidéo 2'50)

    https://twitter.com/Cercle_Aristote/status/1654457243931234305?s=20

     

    Une bagarre éclate entre policiers et migrants dans un train reliant Menton  à Nice

     

    4. La sottise abyssale d'Olivier Véran, qui fustige la réintégration "des gens qui doutent de la science" ! : "La seule victoire de l'union entre la NUPES et le RN aura été de permettre à des gens qui doutent de la science, de remettre la blouse blanche..." On ne saurait, en si peu de mots, être aussi bêt et aussi méchant à la fois ! Il prépare les JO, Véran ?

    (extrait vidéo 0'45)

    https://twitter.com/KersausonDe/status/1654520238313025537?s=20

    Pouce Vers Le Bas Cercle Rouge Vecteur Isolé N'aime Pas Les Signes De  Médias Sociaux | Vecteur Premium

     

    5. D'accord avec L'INSTITUT POUR LA JUSTICE :

    "Hier dans l'émission l'#heuredespros, Pascal Praud a partagé les chiffres clés de notre étude sur l'exécution des peines en France. Pour rappel, 41% des condamnés à de la prison ferme ne mettent pas réellement les pieds en prison. Merci @PascalPraud pour ce coup de projecteur."

    (extrait vidéo 2'48)

    https://twitter.com/InstitutJustice/status/1654403291327889411?s=20

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    6. De Défense de la langue française :

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    7. Wallonie : CHEZ NOUS communique :

    "À CHARLEROI, ON EST CHEZ NOUS  Très belle réunion avec toute l’équipe !  Malgré la censure et les interdictions de Paulo le Fainéant @PaulMagnette, @PSofficiel, NOUS SOMMES LÀ  Rejoignez-nous sur cheznous.be"

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    À DEMAIN !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (179), Les langues régionales : une richesse......

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    ...pour la Nation française, et pour la langue française elle-même, qui trouvait en elles autant de sources auxquelles elle pouvait s'enrichir.


    Mais cette richesse a été combattue et rejetée par l'idéologie unificatrice de la République idéologique, et de son Jacobinisme uniformisateur.

    Marcel Pagnol a raconté comment, enfant, il se souvenait très bien que ceux qui parlaient provençal se faisaient taper sur le bout des doigts par le Maître, avec sa règle. Cette guerre idéologico-culturelle ne fut pas menée à la seule langue provençale, mais à toutes les langues de France, aussi bien en Bretagne qu'à Marseille...

    L'un de ceux qui a le mieux évoqué cette guerre menée par un centralisme mortifère contre les vitalités des provinces françaises est Frédéric Mistral.


    On sait que Mistral n'a jamais voulu mener son combat sur le terrain politique, bien qu'il fût, dans tous les domaines, y compris politique, profondément et fondamentalement traditionnaliste...


    Il a donc évoqué, pour le dénoncer, ce centralisme désséchant, en 1866, dans un poème intitulé "La Coumtesso", poème politique, mais sous forme cryptée, énigmatique de prime abord...

    Il s'agit d'un poème puissant, véritable allégorie contre l'idéologie et la centralisation jacobine, où le message politique se cache sous les symboles et sous un certain hermétisme. C'est probablement l'un des plus beaux, et en tout cas l'un des plus forts poèmes de Mistral. L'un de ceux qui a le plus de souffle; et dans lequel on voit bien que l'amour de la "petite patrie" est la voie royale d'entrée vers l'amour de la "grande"; alors qu'à l'inverse, la détestation des particularités locales ne peut produire que des effets négatifs...

    En voici l'argument : une Comtesse riche et belle, de sang impérial, vit fière, heureuse, libre et puissante. Mais sa soeur d'un autre lit l'enferme dans un couvent où règne la tristesse de l'uniformité perpétuelle, où tout est régi communément. Le poète appelle donc ses soupirants - s'ils savaient l'entendre, s'ils voulaient le suivre... - à partir comme des trombes, pour enfoncer le grand couvent, libérer la Comtesse, démolir le cloître et pendre l'abbesse !...

    Que veut dire tout ceci ?

    La Coumtesso, c'est évidemment la Provence: à la strophe III du Paragraphe I on lit "(elle avait)... des montagnes couvertes de neige pour se rafraîchir l'été; d'un grand fleuve l'irrigation, d'un grand vent le souffle vif...". Les montagnes, ce sont, bien sûr, les Alpes; le grand fleuve, le Rhône et le vent vif, le mistral.
    La soeurâtre et le grand couvent c'est, non pas la France - car Mistral n'a jamais été séparatiste - mais la France jacobine, le Paris jacobin. Cette prison des peuples qu'est l'idéologie centralisatrice jacobine, contre laquelle Mistral appelle à la révolte. A la révolte mais, répétons-le, pas à la sécession...
    Et Mistral prend à dessein l'image du couvent car il a bien compris que l'idéologie jacobine centralisatrice est l'héritière directe de cette Révolution qui s'est voulue, et pensée, comme une Nouvelle Religion : la NRR, la Nouvelle Religion Républicaine, qui veut à tout prix se substituer à la religion traditionnelle. Et qui a ses dogmes, ses temples, ses prêtres, ses commandements...
    Dans ce couvent - au sens figuré - tout le monde est - au sens propre - soumis à la même loi tatillonne : à la strophe II du Paragraphe II on lit: "là, les jeunes et les vieilles sont vêtues également... la même cloche règle tout communément".
    Comment ne pas se souvenir, ici, de la phrase fameuse : "...en ce moment, tous les écoliers de France sont en train de faire une version latine" ?...
    Et comment ne pas voir une prémonition effrayée du "politiquement correct" et de l'auto-censure dans les vers suivants, toujours allégoriques: "En ce lieu, plus de chansons, mais sans cesse le missel; plus de voix joyeuse et nette, mais universel silence..." ? Oui : c'est bien la tyrannie de tous les "corrects" possibles (historiquement, culturellement, moralement, religieusement... corrects) qui a étouffé la pensée et fait régner une désolante uniformité que dénonce Mistral, par une anticipation fulgurante... 140 ans après que le poème ait été écrit, c'est bien la police de la pensée qui est croquée ici, avec son "missel", et le "silence universel" qu'elle impose à toute voix autre que la sienne...
    Cet étouffement de toute pensée, de toute liberté, ne peut aboutir qu'à la mort, tout simplement (strophe IV du Paragraphe II) : "A la noble demoiselle, on chante les Vêpres des Morts, et avec des ciseaux on lui coupe sa chevelure d'or..."

    En Provence, en Bretagne et partout ailleurs, les mêmes causes produisent les mêmes effets, et appellent les mêmes remèdes...
    La Comtesse, ce sont donc les nations historiques qui composent le France, la Provence, évidemment, au premier chef, mais toutes les autres Provinces avec elle; mais aussi et surtout (1) la langue et la culture provençale, prisonnières dans un cachot du ministère de l'Instruction publique.
    C'est aussi ce génocide culturel que dénonce, poétiquement, le poète en parlant des "tambourins" de la Comtesse que l'on a brisés. S'étant refusé à entrer en politique, Mistral utilise l'arme de la fable, de l'allégorie, pour dénoncer le mal...
    Quant à l'appel aux soupirants de la Comtesse, "Ceux-là qui ont la mémoire", dit Mistral, comment ne pas voir qu'il s'agit là de l'exacte antithèse du fameux "Du passé faisons table rase" ?...
    Mistral appelle donc à renverser l'idéologie et à rétablir les libertés locales: à "pendre l'abbesse" et "crever la grand couvent" (les quatre strophes du Paragraphe III, et dernier)...

    (1) : "aussi et surtout", car Mistral l'a redit cent fois : la langue - par la culture qu'elle véhicule - est l'âme et le coeur d'un peuple, son ossature mentale...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    NON AU HIJAB !

    NOUS NE LE VOULONS NULLE PART CHEZ NOUS,

    NI DANS LE SPORT NI AILLEURS !

    Zineb El Rhazoui a bien répondu au "khmaire vert" escrolo de Grenoble, Éric Piolle, qui a osé déclarer : "Je soutiens le combat des Hijabeuses. Sur le Burkini et le rapport au corps, la majorité que je conduis à Grenoble s'est engagée dans un processus de réflexion et de formation. Nous rendrons public notre position avant l'ouverture des piscines d'été."

    Le "pan sur le bec" n'a pas tardé, et il fait mal :

    Zineb El Rhazoui
    "Un homme qui défend le #burkini qu’il ne portera jamais, un misogyne imbu de sa supériorité d’Occidental qui crache sur le combat des musulmanes pour se libérer du corset religieux nommé #hijab. On voit bien qu’il n’a jamais été traité de pute parce qu’il n’avait pas son foulard."

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    1. Un procès et de la taule pour ce sale type, vite ! :

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    Il faut bien reconnaître que nos acteurs d' "avant", qui peuplaient nos salles et nos écrans, avaient plus de gueule qu'une grande part de ceux qui les peuplent aujourd'hui !!!!! (reste à savoir si Joey Star peut leur être comparé ! Et si c'est un acteur !... Poser ces questions, c'est y répondre, non ?...)

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    2. L'UE veut entamer des procédures contre la Pologne et la Hongrie. Selon les technocrates hors sol et "anti Nations historiques" qui dirigent ce "machin" (comme disait de Gaulle, parlant de l'ONU) ces deux pays violeraient l'état de droit... François-Xavier Bellamy leur a justement répondu : écoutez cet extrait vidéo d'1'24" sur You tube... :

    "Je connais moi aussi un pays qui vit dans un régime d'exception prévu pour durer 12 jours depuis 2 ans maintenant et ce n'est pas la Hongrie. Un pays où 2 proches du gouvernement ont été nommés hier au Conseil constitutionnel et ce n'est pas la Pologne..."

     

    3. Dans Le Figaro, bon article sur "les nouveaux intolérants, ces juges de la pensée qui rêvent de réduire au silence ceux qui ne pensent pas comme eux...". L'article est "réservé aux abonnés", en voici l'entame :

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    De gauche à droite: Laure Adler, Jean-Michel Aphatie, Rokhaya Diallo et Edwy Plenel. 

    ENQUÊTE - Ils rêvent d’édicter des lois morales et d’étendre leur pouvoir. Arbitres des élégances, thuriféraires de leur propre idéologie, ils excommunient sans états d’âme et partout où ils le peuvent ceux qui ne pensent pas comme eux.

    On ne débat plus, on dynamite, on disperse, on ventile. En un mot : on élimine. L’insulte a remplacé l’argument, le procès, la controverse. La liste des «ostracisés» s’allonge de jour en jour : Alain Finkielkraut, Marcel Gauchet, Élisabeth Badinter, Sylviane Agacinski, Michel Onfray, Régis Debray… Les états de service des uns comme des autres n’y changent rien, comme en témoigne l’emblématique Jacques Julliard.

    Les victimes privilégiées de la version française de la cancel culture (culture de l’annulation) ont un point commun: elles ont été ou se revendiquent toujours de gauche. L’essayiste Céline Pina en est l’archétype. En septembre 2015, elle siège encore à la Région Île-de-France, dans la majorité socialiste, quand elle dénonce dans Le Figaro le Salon de la femme musulmane de Pontoise, opération de séduction organisée par des islamistes avec la complicité d’élus du Val-d’Oise, de gauche comme de droite...

    4. La Mairie de Paris fait l'unanimité contre elle en prétendant taxer - à hauteur de 3 millions 400.000 euros - les travaux de rénovation de Notre-Dame-de-Paris. Une aberration, doublée d'un rackett...

    (extrait vidéo 2'11)

    https://twitter.com/aurelien_veron/status/1494331922280947714?s=20&t=uLtCSze2I2mg_FfnnvNLVw

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    5. Elle le souhaite de tout son coeur : Hélène Carrère d'Encausse "appelle Houellebecq" à l'Académie française : "J’appelle Houellebecq à l’Académie. J’aimerais qu’il entende cet appel !" Sur LCI, Hélène Carrère d’Encausse a comparé Houellebeccq "à Victor Hugo", "auteur total" fort "d’intuitions annonciatrices du désastre vers lequel nous nous avançons"... 

    (extrait vidéo 2'11)

    https://twitter.com/laurentwauquiez/status/1494375134077063170?s=20&t=da2QlNYdFkT8vPLl8QJ-7Q

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    6. Un père reconnu comme mère par la justice : d'accord avec Ludivine de la Rochère, pour qui "Cette décision rend confuses l'identité et la filiation des personnes"...

    D'accord aussi avec  La Manif Pour Tous : "De telles lois vont à l'encontre de la stabilité des repères qui permet de se connaître, d'identifier ses possibilités et ses limites, de faire au mieux avec ce que l'on est. Elles rendent plus difficiles la connaissance et la compréhension de l'autre."

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/femme-trans-reconnue-mere-par-la-justice-cette-decision-fragilise-la-famille-et-la-filiation-20220217

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    7. On finira cette série d'aujourd'hui en rappelant cette grande figure française, qui a honoré son Pays et la Science, ce Prix Nobel de Médecine à qui le Système pourri n'a pas rendu le moindre petit hommage officiel ! On est pourri ou on ne l'est pas, n'est-ce pas ? Et tant qu'à l'être, être pourris jusqu'au bout...

    La cérémonie funéraire du Professeur Luc Montagnier aura lieu Mardi 22 Février 2022 à 15H00 à la salle de la Coupole du Père Lachaise, 71, rue des Rondeaux à Paris

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 28 août

    1706 : Inauguration de l'église des Invalides

     

     

     

     

     

    1248 : Départ de Louis IX pour la Septième Croisade 

     

    On est, alors, dans "le beau XIIIème siècle" et le royaume de France (voir l'Éphéméride du 12 août) connaît une période de grande prospérité. Stabilité politique, progrès du pouvoir royal unificateur, développement économique : si l'on ajoute à ces facteurs positifs le grand dynamisme démographique, on comprend pourquoi la France - et l'Europe - peuvent se lancer dans l'aventure des lointaines Croisades.

    Blanche de Castille devient Régente pour la seconde fois (elle avait déjà exercé une première fois la Régence à partir du 29 novembre 1226, son fils étant mineur). 

    Elle est l'une de ces six femmes - dont quatre d'origine étrangère, ce qui était évidemment son cas - à avoir exercé la totalité du pouvoir en France, sous la monarchie (mais la seule a l'avoir exercé deux fois) :

     Blanche de Castille (régente pour Saint Louis) ;

    Anne de Beaujeu (pour Charles VIII) ;

    Louise de Savoie (pour François 1er) ;

    Catherine de Médicis (pour Charles IX) ;

    Marie de Médicis (pour Louis XIII) ;

    Anne d'Autriche (pour Louis XIV). 

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    Blanche de Castille, miniature du XIVème siècle  

    http://historel2.chez.com/moyenage/13e/blanche.html 

     

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    1667 : Et Lille devint française ! Louis XIV fait son entrée dans la ville...

     

    On saura tout sur cet évènement de grande importance pour le Royaume en parcourant le très beau et très agréable travail réalisé par les Archives municipales de la ville :

    https://archives.lille.fr/discover/focus/124#/summary

    Et, sur la Citadelle que Vauban se hâta de construire, et qui reçut le surnom flatteur de "reine des citadelles" :

    https://parcdelacitadelle.lille.fr/parcours/fortifications-vauban

    Citadelle Vauban

     

     

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    1706 : Inauguration de l'église des Invalides


    "Le Roy alla hier aux Invalides, sans autre dessein que de faire plaisir à M. Mansart qui a fini cet ouvrage. Cependant, ce fut un beau spectacle : le Roi suivi de la famille royale et de toute la cour, entrant dans le plus beau lieu du monde au milieu de tous les soldats, une musique mêlée de trompettes et de cimbales, M. le Cardinal de Noailles disant la messe...."

    (Madame de Maintenon)

     

     

    On joua à cette occasion le Te Deum de Michel-Richard Delalande, dont voici le 1er mouvement :

            

    Écouter :  01 - Morceau 1.mp3

     

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    En 1676, le projet de l'église, au sud du bâtiment, est confié à Jules Hardouin-Mansart qui réalise la grande église royale, dite Église du Dôme (dédiée à Saint Louis, elle reprend les plans de son grand oncle François Mansart) et achève l'église pour le culte quotidien des pensionnaires, l'Église des Soldats.

     

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    L'Église du Dôme est un chef d'œuvre de l'architecture classique française; son décor est confié aux plus grands artistes de Louis XIV (Charles de la Fosse, Jouvenet et Girardon) qui travaillent aussi à Versailles.

    Point de référence dans le paysage parisien, elle culmine à 101 mètres. Elle accueille, notamment, le tombeau de Turenne et l'urne contenant le cœur de Vauban.

    En 1989, le dôme a été redoré pour la cinquième fois depuis sa création : 550.000 feuilles d'or - soit plus de dix kilos - ont été nécessaires pour l'opération.

     

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    Tombeau de Turenne, d'abord à Saint-Denis, transféré aux Invalides par Napoléon
     
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     Tombeau de Vauban
     
     
    Chateaubriand est très certainement l'un de ceux qui a le mieux "parlé" des Invalides, tout simplement parce qu'il a parfaitement compris l'intuition et le dessein de Louis XIV. Dans Le Génie du Christianisme, il écrit :
     
    "...Trois corps de logis, formant avec l'église un carré long, composent l'édifice des Invalides. Mais quel goût dans cette simplicité ! quelle beauté dans cette cour, qui n'est pourtant qu'un cloître militaire où l'art a mêlé les idées guerrières aux idées religieuses, et marié l'image d'un camp de vieux soldats aux souvenirs attendrissants d'un hospice ! C'est à la fois le monument du Dieu des armées et du Dieu de l'Évangile...
    Dans les avant-cours, tout retrace l'idée des combats : fossés, glacis, remparts, canons, tentes, sentinelles.
    Pénétrez-vous plus avant, le bruit s'affaiblit par degrés, et va se perdre à l'église, où règne un profond silence. Ce bâtiment religieux est placé derrière les bâtiments militaires, comme l'image du repos et de l'espérance, au fond d'une vie pleine de troubles et de périls.
    Le siècle de Louis XIV est peut-être le seul qui ait bien connu ces convenances morales, et qui ait toujours fait dans les arts ce qu'il fallait faire, rien de moins, rien de plus...
    On sent qu'une nation qui bâtit de tels palais pour la vieillesse de ses armées, a reçu la puissance du glaive, ainsi que le sceptre des arts."
     
     
     
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    Sur Jules Hardouin Mansart et son oeuvre, voir l'Éphéméride du 16 avril (jour de sa naissance) ou celle du 11 mai (jour de sa mort)...
     
     
     
     
     
     
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    Sur les Invalides :
     
     
     
     
     
     

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    1800 : Napoléon devant le tombeau de Rousseau        
     
     
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    Le premier tombeau de Rousseau se trouvait sur L'île des peupliers, à Ermenonville, où il mourut en 1778 (ci-dessus). Sa dépouille y demeura jusqu'en 1794, lorsqu'un décret de la Convention ordonna que l'on transférât ses cendre au Panthéon.
     
    C'est sur le lieu où s'élevait ce premier tombeau qu'eut lieu, le 28 août 1800, l'entrevue qu'a racontée, brièvement, Stanislas de Girardin : elle se passa lors de la visite de celui qui n'était encore que Bonaparte, venu chasser le lapin dans les forêt voisines d'Ermenonville... :
     
    • "Il aurait mieux valu pour le repos de la France, que cet homme n'eût pas existé..."
    • "Et pourquoi, citoyen Consul ?", lui dit Stanislas
    •  "C'est lui qui a préparé la Révolution française."
    • "Je croyais, citoyen Consul, que ce n'était pas à vous de vous plaindre de la Révolution !"
    • "Eh bien ! L'avenir apprendra s'il n'eût pas mieux valu, pour le repos de la Terre, que ni Rousseau ni moi n'eussions jamais existé."