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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur le compte Twitter du Comte de Paris et sur le blog ami de la Couronne : Le Comte de Paris apporte son soutien aux po

    Le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le Comte de Paris a apporté son soutien aux pompiers en action à Nantes pour sauver la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, victime d’un incendie criminel.

    Dans ce message publié sur son compte Twitter,  l’héritier des Rois de France rappelle que les cathédrales font partie du destin de la France et que tous les français y sont attachés. Voici le tweet publié par le prince, dès l’annonce de cet incendie :

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    Comtede Paris, Site Officiel

    Comte de Paris, Page Facebook 

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  • La bonne question de Bercoff : la réponse ? la mort du Système, la Révolution royale !

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    André Bercoff
     
    Nous passons lentement mais sûrement de la #France orange mécanique à la #France cocktail Molotov. #Cathedrale, #gendarmerie , #Police, #pompiers : institutions en solde fin de série. Tout doit disparaître. A moins d’un formidable sursaut. Possible ? Qui ? Comment? Votre avis ?
     
    Notre avis : mener sans relâche une action "Etant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..." (Léon Daudet)

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  • Collectif Les Chemises blanches : « Nous voulons manifester contre l’ensauvagement de la société ».

    Le collectif Les Chemises blanches s’est fait connaître à travers diverses actions, comme celle des cyclistes en niqab à Rennes pour dénoncer le refus du départ du Tour de France.

    Boulevard Voltaire est allé à la rencontre des Chemises Blanches, ce collectif citoyen en lutte contre ceux qui "emmerdent les Français".
    Ils rejoignent le collectif "Patriotes 1789" qui organise une manifestation ce samedi à 14h entre République et Nation.
    Boulevard Voltaire a rencontré l’un de ses membres qui appelle à manifester, le samedi 12 septembre, contre l’ensauvagement que connaît la France aujourd’hui.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Sur TV Libertés, la guerre sociale qui vient - Le Zoom - Franck Buleux.


    Enseignant et diplômé en analyse des menaces criminelles contemporaines, Franck Buleux décortique les mouvements indigénistes ou nihilistes et observe les militants islamo-gauchistes pour dénoncer la nébuleuse révolutionnaire qui s'apprête à mener la guerre sociale. Pour lutter contre ces groupes qui prônent le chaos, l'auteur propose deux remèdes immédiats : la solution policière par le renseignement et la délégitimation de toutes les actions de l'ultragauche, souvent encensées par les médias mainstream. L'essai de Franck Buleux, "La guerre sociale qui vient", est une mise en garde. Pour lui, l'ordre ne succède pas toujours au chaos.

  • Sur TV Libertés, Vladimir Poutine : La parole à la défense - Le Zoom avec Pierre-Yves Rougeyron / Romain Bessonnet.


    Poutine, l'homme qui fait trembler les médias occidentaux depuis 20 ans. Dictateur, populiste, militariste, anti-progressiste, il incarne toutes les peurs des médias occidentaux. Pourtant, Vladimir Poutine est au pouvoir depuis 20 ans, son action sur la Russie peut être évaluée et les Russes lui maintiennent leur confiance. Qui est cet homme qui a vu passer 3 papes, 5 présidents américains, 4 présidents français ? Nous le découvrons avec Romain Bessonnet, spécialiste du monde russe et caucasien, cofondateur du Cercle Aristote et traducteur au éditions Jean-Cyrille Godefroy du tome 1 des écrits de Vladimir Poutine. Disponible ici, sur toutes les plateformes et chez votre libraire : http://www.editionsjcgodefroy.fr/livr...

  • L'identité harmonieuse par Olivier Rey.


    Les conférences de l’Avant-Garde.
    L’identité harmonieuse par Olivier Rey (mathématicien et philosophe, auteur de l’ouvrage "Une question de taille").
    L'Avant-Garde: le 1er réseau participatif d'action politique
    Rejoignez notre page facebook : https://www.facebook.com/pagedelavant...
    Suivez-nous sur twitter : https://twitter.com/_lavantgarde
    Visitez notre blog : http://blog.lavant-garde.fr/
    Rendez-vous sur le réseau: http://www.lavant-garde.fr/
  • Arménie agressée par l'Azerbaïdjan : des nouvelles du front...

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    Les deux ministres des Affaires étrangères russe et arménien se sont rencontrés, et ont signé différents accords dans différents domaines.

    C'est de bonne augure pour la suite des évènements dans le Karabakh : les attaques azerbaïdjanaises seront évidemment stoppées si Moscou entre en action, aux côtés de l'Arménie (on a vu l'efficacité russe dans le soutien à Bachar el Assad en Syrie)...

     

    VIVE L'ARMÉNIE !

    SOUTIEN TOTAL À NOS FRÈRES CHRÉTIENS QUI DÉFENDENT LES TERRES DE LEURS ANCÊTRES FACE À L'AGRESSION MUSULMANE !

    lafautearousseau

  • Relâchez Alice, du Collectif Némesis !

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    Soutien aux femmes courageuses du collectif @NemesisNemesi18! #RelachezAlice
     
    En réponse au #WorldHijabDay , qui existe depuis 2013 dans 140 pays et qui s'est implanté en France avec la complicité de @sciencespo; qui est une arme idéologique visant à banaliser le voile, une véritable insulte pour les femmes qui sont obligées de le porter, le collectif @NemesisNemesi18 mène une action #nohijabday et l'islamisation au Trocadéro.
     
    Alice, présidente du groupe, est interpellée par la police.
     
  • Encore et toujours des élections, pour que tout aille encore et toujours plus mal ?...

     
    Peut être une image de plein air et texte qui dit ’Politisez vos inquiétudes, vous inquiéterez les politiciens! contratit Créateurs 20 Hoges Groupe d'action royaliste’
     
     
    La campagne des législatives bat son plein... mais la République peut-elle changer par les élections ? Pas sûr...
    Aussi, il importe de penser au-delà des étiquettes politiciennes et de réfléchir aux institutions nouvelles et nécessaires pour garantir la pérennité de notre pays et de sa civilisation.
    Les royalistes pensent la politique sur le long terme, et veulent "royaliser" le pays, non pour "faire les élections", mais pour "faire la Monarchie royale", au-delà des partis.
    Tâche ardue, certes, mais qui importe pour l'avenir.

  • Pierre Manent: «Il y a longtemps que nous sommes sortis à bas bruit du régime démocratique et libéral», par Eugénie Bast

    Pierre Manent. Fabien Clairefond

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    Le philosophe* analyse la crise inédite que nous vivons et le rapport à la politique qu’elle révèle. Pour lui, nous subissons un retour des «traits les moins aimables de notre État», notamment avec le confinement, mesure «primitive» et «brutale».

    3.jpegLE FIGARO. – La crise que nous vivons semble acter un retour de l’État, après des décennies de théorisation de son désengagement. « Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne », a même admis le président Emmanuel Macron. L’idée de nation est-elle en train de faire son grand retour ?

    Pierre MANENT. – En attendant le « jour d’après », nous observons le retour des traits les moins aimables de notre État. Au nom de l’urgence sanitaire, un état d’exception a été de fait institué. En vertu de cet état, on a pris la mesure la plus primitive et la plus brutale : le confinement général sous surveillance policière. La rapidité, la complétude, l’allégresse même avec lesquelles l’appareil répressif s’est mis en branle font un pénible contraste avec la lenteur, l’impréparation, l’indécision de la politique sanitaire, qu’il s’agisse des masques, des tests ou des traitements éventuels. Des amendes exorbitantes frappent des écarts innocents ou bénins. Il est interdit de sortir de chez soi sans passeport, mais le rétablissement des frontières nationales est toujours jugé un péché mortel. Je ne pense pas que la crise réhabilite cet État-là.

    Quant à la nation, elle a été abandonnée, discréditée, délégitimée depuis deux générations, comme a été abandonnée, discréditée, délégitimée toute idée de politique industrielle. Nous avons renoncé à l’idée même d’indépendance nationale. Ah, n’être plus qu’un nœud mol et souple de compétences « pointues » dans les échanges mondiaux ! Oh, surtout ne jamais ralentir les flux ! Nous découvrons que nous sommes dépendants de la Chine pour presque tout ce dont nous avons besoin ? Mais nous nous sommes organisés pour être ainsi dépendants ! Nous l’avons voulu ! Croyez-vous que, lorsque nous sortirons exsangues de la destruction économique occasionnée par la crise sanitaire, il y aura beaucoup de volontaires pour remonter la pente que nous descendons depuis quarante ans ?

    Le rapport entre « le savant et le politique », fondateur de la modernité politique, se trouve profondément bouleversé dans cette crise. Il semble que le décideur politique soit tenté de s’abriter derrière l’arbitrage scientifique, et, en même temps, dès qu’il s’en affranchit, il se trouve critiqué par l’opinion publique. Comment analyser cette situation ? Est-ce le triomphe de l’expertise sur la décision politique, ou bien le retour de la politique pure dans un contexte d’incertitude ?

    Quant aux savants, il faut distinguer. Nous avons appris à connaître, à estimer et souvent à admirer nos médecins, soignants et chercheurs. C’est le réconfort de ce printemps sinistre. Nous avons découvert aussi la politique de la science, qui n’est pas plus innocente que l’autre. La compétence n’immunise pas contre le désir de puissance. En tout cas, ce sont les politiques qui décident, parce qu’ils ont en charge le tout, c’est à eux de prendre en compte tous les paramètres et d’envisager toutes les conséquences de leurs actions. C’est la politique qui est la science reine !

    Comment analysez-vous la réaction de l’Union européenne à cette crise ? Plus généralement, celle-ci est-elle révélatrice de la faiblesse de l’Occident ?

    L’Union européenne comme les nations qui la composent sont également faibles. L’Union a pris sa dernière forme. Ou elle persévérera cahin-caha sous cette forme, ou elle se délitera. L’ordre européen repose sur l’hégémonie allemande, une hégémonie acceptée, voire appréciée par le reste de l’Europe. L’Allemagne se trouve dans la situation la plus stable et la plus favorable dans laquelle elle se soit jamais trouvée. Elle domine par son seul poids, elle n’a nul besoin de bouger, ou plutôt elle a besoin de ne pas bouger. C’est ce que n’a pas compris le président Macron, qui fatigue les Allemands de ses demandes incessantes d’initiatives communes.

    Les diverses nations sont rentrées chez elles. C’est la fin du bovarysme européen. Aucune merveilleuse aventure ne nous attend du côté européen de la rue. Chaque nation a découvert le caractère irréformable de son être collectif. Délivrés du rêve frustrant de « plus d’Europe », nous pouvons retrouver une certaine affection pour ce que nous sommes, essayer de nous renforcer à partir de notre être national, nourrir patiemment nos ressources propres, qu’elles soient économiques, militaires, morales ou spirituelles. Ce désir de se retrouver et de se renforcer ne sera salutaire que s’il est accompagné d’une prise de conscience lucide de notre faiblesse réelle, de la faiblesse dans laquelle nous nous sommes laissés glisser.

    Êtes-vous surpris par la docilité avec laquelle nos démocraties libérales ont accepté de suspendre la plupart des libertés ? N’est-ce pas le signe que le règne sans partage des «droits» reste fragile face à l’urgence de la préservation biologique ?

    Personne ne conteste que la pandémie constitue une urgence et qu’avec l’urgence certaines mesures inhabituelles s’imposent. Mais la fragilité de la santé humaine constitue en quelque sorte une urgence permanente qui peut fournir à l’État une justification permanente pour un état d’exception permanent. Nous ne voyons plus dans l’État que le protecteur de nos droits ; dès lors, la vie étant le premier de nos droits, un boulevard est ouvert à l’inquisition de l’État.

    Cela dit, il y a longtemps que nous nous en sommes remis à l’État, que nous lui avons accordé souveraineté sur nos vies. Cette tendance longue a pris un tour aigu dans la dernière période. La spontanéité de la parole sociale a été soumise à une sorte de censure préalable, qui a pour ainsi dire exclu du débat légitime la plupart des enjeux importants de notre vie commune, ou même personnelle. Qu’il s’agisse de la question migratoire ou de la relation entre les sexes, et en général des questions dites sociétales, une idéologie commune à la société et à l’État dicte le permis et le défendu, qui ne fait qu’un avec l’honorable et le déshonorant, le noble et le vil. Bref, nous avons parfaitement intériorisé le principe d’une discipline de parole et d’expression à laquelle il serait suspect d’opposer la moindre résistance.

    Ainsi sommes-nous sortis à petit bruit du régime démocratique et libéral qui était informé et animé par des projets collectifs rivaux, qui mettait devant nos yeux de grandes choses à faire, des actions communes à accomplir, bonnes ou mauvaises, judicieuses ou ruineuses, mais qui justifiaient que l’on s’opposât, que les arguments s’échangent vigoureusement, que les grandes questions nourrissent de grands désaccords. Cet heureux temps n’est plus. Le monde s’est pour nous rempli de victimes qui, d’une voix gémissante et menaçante à la fois, se disent blessées par tout ce bruit, voient dans les règles d’accord de l’adjectif une offense à toutes les femmes et, dans une grossièreté de cour d’école, une insulte homophobe. Qu’opposerions-nous maintenant à l’État gardien des droits, alors que nous le supplions de venir au chevet de notre intimité incessamment blessée ?

    Pensez-vous que les fondamentaux même du libéralisme soient atteints par cette crise ? S’en remettra-t-il ?

    Ce qui est atteint, ce sont les fondamentaux de la mondialisation que l’on dit libérale, c’est la mise en concurrence de tous avec tous, c’est l’idée que l’ordre humain résulterait désormais de la régulation impersonnelle des flux. Cette idéologie a fait usage de certains thèmes libéraux, mais le libéralisme est autre chose qu’il importe de préserver. Un régime libéral organise la compétition pacifique pour définir et mettre en œuvre les règles de la vie commune, et il distingue rigoureusement entre ce qui relève du commandement politique et ce qui relève de la liberté d’entreprendre au sens le plus large du terme, qui inclut en particulier la libre communication des influences morales, sociales,intellectuelles, religieuses. Remarque décisive: le régime libéral suppose le cadre national, il n’y a jamais eu de régime libéral que dans un cadre national.

    Dans la dernière période, notre régime a connu une corruption qui a affecté toutes les classes: les riches, car il a favorisé la finance et la rente, en particulier immobilière, et a incité la haute technostructure à se détourner de la nation jusqu’à perdre parfois le sens du bien commun ; les pauvres et les modestes, car il a découragé le travail par des prestations sociales indiscriminées. Les fonctions dites régaliennes – armée, sécurité, justice – ont été privées de ressources. Donc, ou bien nous procéderons à la réallocation des ressources en faveur des fonctions régaliennes et de la rémunération du travail, ou nous nous immobiliserons de plus en plus dans l’administration par l’État de ressources de plus en plus rares, tandis que se poursuivra notre étiolement politique et moral.

    Tandis que tout est mis en œuvre pour sauver la vie des plus fragiles, les rites élémentaires qui accompagnaient les derniers instants ont été réduits, voire supprimés. Que dit cette crise du rapport à la mort de nos sociétés modernes ?

    Le gouvernement s’est cru autorisé par les circonstances à interdire, ou peu s’en faut, le dernier rite auquel nous soyons encore attachés, celui qui accompagne la mort. En dépit d’une tendance très générale parmi nous à rendre la mort invisible, cette mesure suscita tristesse, consternation et réprobation. Chacun comprend que les rites peuvent être à la fois aménagés et maintenus dans leurs traits essentiels, sans plus de risques pour les participants que n’en courent chaque jour les livreurs ou les caissières, sans parler des soignants.

    Cet effacement brutal de la mort est inséparable de l’effacement de la religion : avez-vous remarqué que, sur la longue liste des motifs autorisant la sortie du domicile, on n’a pas oublié les « besoins des animaux de compagnie », mais qu’il n’est pas envisagé que nous souhaitions nous rendre dans un lieu de culte ? Cela mérite réflexion. Ceux qui nous gouvernent sont des personnes honorables qui font de leur mieux pour surmonter une crise grave. Or ils n’ont pas perçu l’énorme, l’inadmissible abus de pouvoir qui était impliqué dans certaines de leurs décisions. Comment est-ce possible ?

    Dans la dernière période, les institutions, règles et lois qui définissaient la vie commune en Europe ont été rendues malléables pour toutes les demandes que chacun de nous, tyran tyrannisé par son désir, voudra leur adresser. Nous avons bu un vin de vertige, comme dit l’Écriture. Nous avons délégitimé les institutions qui ordonnaient la transmission de la vie, voici qu’on veut nous ôter les rites qui accompagnent la mort. Il est temps de nous réveiller.

    * Pierre Manent est directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales. Il s’est en particulier consacré à l’étude des formes politiques – tribu, cité, empire, nation – et à l’histoire politique, intellectuelle et religieuse de l’Occident. Plusieurs de ses ouvrages, tels Histoire intellectuelle du libéralisme et Les Métamorphoses de la cité, sont des classiques.
  • Éphéméride du 30 avril

    1524 : Mort de Pierre Terrail, seigneur de Bayard (Musée de l'armée des Invalides : Salle des Armures)

     

     

     

     

     

     

    1331 : Naissance de Gaston Phoebus 

     

     

    30 avril,bayard,françois premier,pierre terrail,marignan,garigliano,invalides,musée de l'armée,etats unis,louisiane,napoléon,bonaparte,cameronePhoebus est le nom latin d'Apollon, dieu du soleil. Gaston de Foix et de Béarn - qui prit d'ailleurs le soleil comme emblème - reçut ce surnom flatteur dès sa naissance, en raison de sa grande beauté et de son éclatante chevelure blonde.

     

    Ce n'est pas pour ses qualités politiques qu'il restera dans l'Histoire, car son action fut plutôt erratique : d'abord ami et allié du roi de France Philippe VI, il se brouilla avec son successeur Jean II le Bon, se rapprochant des Anglais, au tout début de la Guerre de Cent ans, puis se réconcilia avec Charles V, et laissa même tous ses biens en héritage à Charles VI, juste avant de mourir.

     

    Ce sont plutôt ses qualités reconnues d'homme de goût, raffiné et grand amateur d'art qui font se souvenir de cet ami de Froissart, qui écrivit de lui : 

     "J'ai vu bien des chevaliers, des rois, des princes. Mais jamais je n'en vis qui fut de si magnifique stature et de si merveilleuse prestance. Son visage était très beau, coloré et rieur. Ses yeux étaient verts et amoureux. En toutes choses il était parfait. Il aimait ce qu'il devait aimer, haïssait ce qu'il devait haïr. Il était aimable et accessible à toutes gens et il leur parlait doucement et amoureusement. Mais dans son courroux nul n'avait pardon." 

    Gaston Phoebus avait pris pour devise Toca-i se gausas  (Touches-y si tu oses, qui est encore aujourd'hui la devise des villes de Foix et d'Orthez). Grand amateur de chasse, il écrivit le Livre de chasse, qui reste l'un un des meilleurs traités médiévaux sur le sujet, et curieusement écrit en français, alors que la langue maternelle de Gaston était le béarnais : même Buffon, dans sa célébrissime Histoire naturelle y puisera de nombreuses, et précieuses, informations !

    Il composa également un Livre des oraisons, recueil de prières rédigées également en français, mais aussi - poète, grand amateur de musique et compositeur d'œuvres musicales - un recueil de chansons, le chansonnier provençal dit de Saragosse, conservant 18 pièces écrites, elles, non pas en français mais en langue d'oc.

    Une tenace tradition orale - loin d'être absurde, ou impossible... - lui attribue la paternité du magnifique chant Se canto (ou Aquelas montanhas), qui est de nos jours encore comme une sorte d'air commun, de signal de ralliement dans la beauté, la musique et le chant de tous les peuples du Midi.

    Gaston Phoebus aurait composé cette sorte d'hymne, magnifique, en l'honneur de sa première épouse, Mirabel, assassinée alors qu'elle attendait leur premier enfant, par un envoyé de Charles le Mauvais; ou alors parce qu'elle l'aurait quitté, lassée de ses infidélités; ou encore, elle aurait été contrainte de se réfugier en Navarre, loin de lui, et de l'autre côté de ces montagnes, "que tan auto soun"...

    Il existe un grand nombre de "textes" de ce chant, chaque province ayant, en quelque sorte le sien. La plus ancienne version écrite connue date de 1349, et elle est en béarnais. Nous donnons ci-après la version provençale, selon la graphie mistralienne...

     

    Refrain

      Se canto, que cante !                      S'il chante, qu'il chante !

          Canto pas pèr iéu :                          Il ne chante pas pour moi :

    Canto pèr ma miò,                           Il chante pour ma mie,

    Qu'es au liuen de iéu.                      Qui est loin de moi !

    I

    Aquéli mountagno                           Ces montagnes

     Que tan auto soun                          Qui si hautes sont

           M'empachon de vèire                       M'empêchent de voir

                      Mis amour ount soun.                      Mes amours là où elles sont.

    II

                    Auto, bèn soun auto,                        Hautes, elles ont bien hautes,

             Mai s'abeissaran                               Mais elles s'abaisseront,

    E mis amoureto                                Et mes amourettes

       Vers iéu revendran.                          Vers moi reviendront.

     III

    Souto ma fenèstro                             Sous ma fenêtre

           I'a un auceloun :                               Il y a un petit oiseau :

           Touto la niue canto,                           Toute la nuit il chante,

        Canto sa cansoun                              Il chante sa chanson

    IV

         Avau dins la plano                              En-bas, dans la plaine

            I'a'n pibòu trauca,                             Il y a un peuplier troué :

    Lou couguiéu ié canto                         Le coucou y chante

    Quand ié vai nisa.                               Quand il y va nicher.

    V

            A la font de Nimes,                              A la fontaine de Nîmes

    I'a un amelié                                       Il y a un amandier

                  Que fai de flour blanco                       Qui fait des fleurs blanches

     Au mes de janvié.                                Au mois de janvier.

               VI

         S'aquéli flour blanco                            Si ces fleurs blanches

                  Eron d'ameloun                                   Etaient de petites amandes                                                                                              (encore vertes)

               Culiriéu d'amelo                                  Je cueillerais des amandes

    Pèr iéu e pèr vous.                            Pour moi et pour vous.

     

     

     

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    1524 : Mort de Pierre Terrail, seigneur de Bayard 

     

    Celui que tout le monde connaît comme  "le chevalier sans peur et sans reproches"  était coutumier des actions héroïques : il défendit seul, en 1503, le pont du Garigliano contre 200 ennemis; en 1515, il contribua d'une manière décisive à la victoire de Marignan (voir l'Éphéméride du 13 septembre), et François Premier voulut être armé chevalier par lui, sur le champ de bataille.

    Témoignant d'un égal courage et d'un égal héroïsme dans la défaite comme dans la victoire, il fut mortellement blessé en couvrant la retraite de l'armée le 30 avril 1524, en traversant la Siesa, après la défaite de Romagnano : avant de mourir, le connétable de Bourbon - qui venait de trahir son roi et la France - vint le saluer, et le plaindre, s'attirant une réponse cinglante : voir notre Éphéméride du 18 juillet.

    Michel Mourre écrit de lui qu'il fut le  "modèle des vertus de courage, d'honneur militaire, de générosité à l'égard de l'ennemi vaincu." 

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    Armure de Bayard au Musée de l'Armée (Hôtel des Invalides) 

    www.histoiredumonde.net/article.php3?id_article=1764 

     

     

     

  • Éphéméride du 16 janvier

    Lérins, aujourd'hui

     

     

    430 : Mort d'Honorat d'Arles 

     

    Également appelé Saint Honorat, ou Honorat de Lérins, il est le fondateur de l'Abbaye de Lérins (vers 400-410). 

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    Juste en face de Cannes (ci-dessous) les îles de Lérins abritent un monastère florissant, autrefois protégé par une forteresse aujourd'hui en partie ruinée (ci-dessus).

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    • http://www.abbayedelerins.com/ 

     

    • http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/synaxaire/stHonorat.htm  

     

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    1409 : Naissance du futur "Bon roi René"

     

    16 janvier,saint simon,vauban,louis xiv,versailles,le régent,louvois,memoires de saint simonPour Michel Mourre, René d'Anjou - appelé aussi René 1er d'Anjou, René 1er de Naples, René de Sicile, ou, surtout, en Provence, le Bon Roi René - fut "le type même de ces grands personnages du Moyen-Âge en son déclin..."

    En effet, ce n’est pas par ses actions politiques, diplomatiques ou militaires que son règne fut important : au contraire, dans ces trois domaines, il ne connut finalement que des revers. S’il est devenu, et resté, "le bon roi René", c’est parce qu’il prit une part active au développement économique de ses terres, et pour son action dans les domaines des Arts et de la Culture, pour lesquels il se révéla être un mécène avisé et actif.

    Le "bon roi" René a favorisé la relance des économies locales, très affectées au début du XVème siècle par les séquelles de la peste (1347-1350, voir l'Éphéméride du 20 août) et par les conflits incessants, dont la Guerre de Cent Ans (1337-1453). Il fit prospérer l’ensemble de ses domaines, surtout les villes d'Angers, Aix-en-Provence, Avignon et Tarascon, et s'intéressa également à l'entretien des forêts et à la bonne santé des vignobles.

    Ami et allié du roi de France Charles VII, il a, par exemple, soutenu les travaux d'irrigation dans le Luberon et la plaine de la Durance, à partir du barrage de l'étang de la Bonde, l'un des premiers construits en France.

    À sa mort (voir l'Éphéméride du 10 juillet), il léguera la Provence à son neveu Charles III du Maine, lequel à son tour, n'ayant pas d'enfant, la léguera à Louis XI : le bon roi René est ainsi directement à l'origine du rattachement de la Provence à la France (voir l'Éphéméride du 15 janvier)

    Il fut aussi - et peut-être surtout... - un homme d'une grande culture. Fin lettré, il parlait plusieurs langues, avait des connaissances en latin, en italien et en grec, et entretenait une troupe de théâtre dirigée par Triboulet, qui écrira chez lui la Farce de Maître Pathelin.

    Si les sciences, comme la médecine et la biologie, l'intéressaient, il s'entoura de peintres, de brodeurs, d'orfèvres et d'enlumineurs célèbres : il a protégé le peintre Nicolas Froment, à qui l’on doit l’exceptionnel Triptyque du buisson ardent de la cathédrale d’Aix-en-Provence (ci-dessous).

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     Le panneau central représente la Vierge et l'Enfant sur le buisson ardent. Au premier plan, sur la droite, Moïse, gardant son troupeau, se déchausse à la vue de cette apparition.

    Le "bon roi René", donateur, est représenté, selon l'usage, en position d'orant, agenouillé, à gauche, du tableau; à droite, son épouse, la reine Jeanne de Laval.

    Une réplique du Triptyque est visible au Manoir de Launay, près de Saumur, résidence acquise par "le bon roi René" à l'époque de son premier mariage :

    http://www.manoirdelaunay.com/pages/triptyque-du-buisson-ardent

     

     

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    1675 : Naissance de Louis de Rouvroy, duc de Saint Simon

     

    Pair de France et Grand d'Espagne, il entra chez les Mousquetaires en 1691, à seize ans, et servit dans l'armée jusqu'en 1702, avant de venir résider à la cour. S'attachant d'abord au service du duc de Bourgogne, héritier du trône, décédé prématurément en 1712, Saint-Simon se mit ensuite au service de Philippe d'Orléans qui, une fois proclamé Régent, lui confia d'importantes missions. Ministre d'État puis ambassadeur exceptionnel en Espagne de 1721 à 1722, Saint-Simon quitta la cour et se retira des affaires du royaume à la mort du Régent, en 1723. Il mourut à Paris le 2 mars 1755.

    Sa longue expérience de courtisan et sa connaissance du pouvoir politique permirent à Saint-Simon de faire de ses Mémoires un précieux témoignage sur la vie à la cour de Versailles, et un document historique d'importance sur le règne de Louis XIV.

    Cependant, impliqué souvent dans les intrigues qu'il évoque, il ne faut pas occulter sa partialité ni sa mauvaise foi : son point de vue est en effet, et strictement, celui d'un grand seigneur très attaché à ses privilèges de caste et à l'étiquette qui réglait la vie à la cour; mais aussi de quelqu'un d'aigri, dépité de n'avoir pas reçu la reconnaissance qu'il s'estimait en droit d'attendre...

    Aperçu...

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    I : Deux passages sur Louis XIV : son caractère, puis son dessein d'abaisser la noblesse; dans le second extrait, à côté de réflexions assez justes, il est manifeste que sa dernière phrase révèle l'étendue de sa mauvaise foi et de sa partialité...     

               

    1. "Il faut encore le dire. L'esprit du Roi était au-dessous du médiocre, mais très capable de se former. Il aima la gloire, il voulut l'ordre et la règle, il était né sage, modéré, secret, maître de ses mouvements et de sa langue; le croira-t-on ? il était né bon et juste, et Dieu lui en avait donné assez pour être un bon roi, et peut-être même un assez grand roi. Tout le mal lui vint d'ailleurs. Sa première éducation fut tellement abandonnée, que personne n'osait approcher de son appartement. On lui a souvent ouï parler de ces temps avec amertume, jusque-là qu'il racontait qu'on le trouva un soir tombé dans le bassin du jardin du Palais-Royal à Paris, où la cour demeurait alors. Dans la suite, sa dépendance fut extrême. À peine lui apprit-on à lire et à écrire, et il demeura tellement ignorant que les choses les plus connues d'histoire, d'événements, de fortunes, de conduites, de naissance, de lois, il n'en sut jamais un mot..." 

     

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    2. "Il aima en tout la splendeur, la magnificence, la profusion. Ce goût, il le tourna en maxime par politique, et l'inspira en tout à sa cour. C'était lui plaire que de s'y jeter en tables, en habits, en équipages, en bâtiments, en jeu. C'étaient des occasions pour qu'il parlât aux gens. Le fond était qu'il tendait et parvint par là à épuiser tout le monde en mettant le luxe en honneur, et pour certaines parties en nécessité, et réduisit ainsi peu à peu tout le monde à dépendre entièrement de ses bienfaits pour subsister. Il y trouvait encore la satisfaction de son orgueil par une cour superbe en tout, et par une plus grande confusion qui anéantissait de plus en plus les distinctions naturelles.
    C'est une plaie qui, une fois introduite, est devenue le cancer intérieur qui ronge tous les particuliers, parce que de la cour il s'est promptement communiqué à Paris et dans les provinces et les armées, où les gens en quelque place ne sont comptés qu'à proportion de leur table et de leur magnificence, depuis cette malheureuse introduction qui ronge tous les particuliers, qui force ceux d'un état à pouvoir voler, à ne s'y pas épargner pour la plupart, dans la nécessité de soutenir leur dépense...
    Rien, jusqu'à lui, n'a jamais approché du nombre et de la magnificence de ses équipages de chasses et de toutes ses autres sortes d'équipages. Ses bâtiments, qui les pourrait nombrer ? En même temps, qui n'en déplorera pas l'orgueil, le caprice, le mauvais goût ? Il abandonna Saint-Germain, et ne fit jamais à Paris ni ornement ni commodité, que le pont Royal, par pure nécessité, en quoi, avec son incomparable étendue, elle est si inférieure à tant de villes dans toutes les parties de l'Europe..."

     

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    "...ni ornement..." ? Vraiment ?....
     

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                II : Sur Sébastien Leprestre, marquis de Vauban,  l'un des rares à échapper à l'ire vengeresse :

     

    "Vauban s’appeloit Leprestre, petit gentilhomme de Bourgogne tout au plus… mais peut-être le plus honneste homme et le plus vertueux de son siècle, et avec la plus grande réputation du plus savant homme dans l’art des sièges et de la fortification, le plus simple, le plus vray et le plus modeste." (tome I, chap. XXXXVI, Tondouze, p. 11.)

    "C’était un homme de taille médiocre, assez trapu, qui avait fort l’air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier pour ne pas dire brutal et féroce. Il n’était rien moins. Jamais homme ne fut plus doux, plus compatissant, plus obligeant, plus respectueux, sans nulle politesse, et plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout, parfois, et donnait tout aux autres. Il est inconcevable qu’avec tant de droiture et de franchise, incapable de se prêter à rien de faux et de mauvais, il ait pu gagner au point qu’il fit l’amitié et la confiance de Louvois et du Roi." (t. II, chap. XXXV, Tondouze, p. 45.)

     

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                III : Rapide aperçu de la dureté dont était capable cette mauvaise langue de Saint Simon.

                

    sur le Prince de Conti : "C’était un très bel esprit, lumineux, juste, exact, vaste, étendu, d’une lecture infinie, qui n’oubliait rien, qui possédait les histoires générales et particulières, galant avec toutes les femmes, amoureux de plusieurs, bien traité de beaucoup." Mais voici tout de suite le contrepoids : "Cet homme si aimable, si charmant, si délicieux, n’aimait rien. Il avait et voulait des amis comme on veut et qu’on a des meubles."

    sur le sinistre cardinal Dubois, le mauvais démon du Régent : "Son esprit était fort ordinaire, son savoir des plus communs, sa capacité nulle, son extérieur d’un furet, mais de cuistr

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Sans trop chercher à faire bien, faisons mieux : faisons court...

    La semble-victoire du Pays légal, qui a réussi à étouffer une fois de plus l'indéniable réveil et sursaut populaire et patriotique, n'est qu'une victoire négative; c'est-à-dire qu'en fait elle pose et ouvre plus de problèmes que ce qu'elle croit en résoudre, dans l'immédiateté la plus immédiate.

    Vent de panique après les Européennes, et peur du siècle après le premier tour des Législatives : les Patriotes avaient de réelles chances d'accéder au pouvoir !

    C'était assez pour que ce qu'il reste de "la droite la plus à gauche du monde" appelle à voter communiste à Nice (Estrosi) ! Pour que ce qu'il reste de la "macronie" (?) appelle à voter pour Louis Boyard en région parisienne ! Pour que le soi-disant front popu se ridiculise en faisant voter Borne (la reine, l'impératrice, la papesse du "49.3" dans le Calvados) ! Bref, pour que le front républicain se reformât...

    Et donc, une fois de plus, une fois encore, cela a marché. Et "ils" ont cru avoir gagné. Sans toutefois empêcher l'inexorable marée montante du sursaut national (143 sièges).

    Mais : et maintenant ? Qui va faire quoi, et avec qui ?

    "Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent" a dit Macron, après la dissolution.

    Une fois de plus, il n'a rien compris aux enjeux : ce n'est pas des partis et des privilégiés qu'il s'agit, et dont il faut se préoccuper, mais de la France.

    Et, avec cette Assemblée totalement ingouvernable, c'est la France qui entre dans une zone de turbulences, ou - plutôt- qui s'y enfonce encore un peu plus...

    Le pouvoir est à nous !", clame Mélenchon, sorte de ré-incarnation du Robespierre de la Terreur, jouant - comme l'explique Jacques Bainville - sur l'agitation et l'excitation permanente pour motiver et tenir ses troupes. Mais, pourquoi le pouvoir reviendrait-il à une coalition de quatre partis qui n'atteignent même pas les 200 sièges à l'Assemblé ? Ce qui ferait une moyenne de 50 élus par partis, si le Parti communiste n'était devenu "résiduel", avec sa malheureuse toute petite dizaine de députés ?

    La vérité est que, à moins d'invraisemblables tours de passe-passe et autres fourre-tout hétéroclites non moins invraisemblables - mais qui se briseront/se briseraient au premier écueil -  il ne sera pas possible de constituer une coalition, par exemple pour voter le budget à l'automne (et, l'automne, c'est demain !)...

    Voilà où nous en sommes, après cette victoire négative des malfaisants, qui ne résout aucun problème (à part celui de leur confort personnel à eux, les privilégiés du Système) mais qui, au contraire, en ouvre davantage, et de plus graves...

    En attendant, laissons la marée monter et continuons, inlassablement, à ne pas perdre de vue le Nord que nous a fixé Léon Daudet : mener à temps et à contre-temps

    "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime !"

    NFP : 7 millions de voix, 180 sièges. RN : 10 millions de voix, 143 sièges.

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    "Le" lot de consolation...

    Dans la 13ème circonscription des Bouches-du-Rhône, le candidat du Rassemblement national est élu avec 52,87 % des voix (taux de participation du 2nd tour : 65,33 %).

    • Emmanuel Fouquart (RN) : 52,87 % 

    • Pierre Dharréville (député sortant - Nouveau Front populaire, PCF) : 47,13 %

    Le conseiller municipal de Martigues s'impose dans toutes les villes de la circonscription, sauf à Port-de-Bouc (la 13ème circonscription est composée de Martigues, Fos-sur-Mer, Port-de-Bouc, Saint-Mitre-les-Remparts, Port-Saint-Louis-du-Rhône et d'une partie de la ville d'Istres).

    Les résultats commune par commune :

    • Martigues : Emmanuel Fouquart (50,48 %), Pierre Dharréville (49,52 %). 65,79 % de participation.

    • Istres : Emmanuel Fouquart (54,20 %), Pierre Dharréville (45,80 %). 65,28 % de participation.

    • Port-de-Bouc : Emmanuel Fouquart (45 %), Pierre Dharréville (55 %). 61,46 % de participation.

    • Fos-sur-Mer : Emmanuel Fouquart (62,78 %), Pierre Dharréville (37,22 %). 62,38 % de participation.

    • Saint-Mitre-les-Remparts : Emmanuel Fouquart (60,61 %), Pierre Dharréville (39,39 %). 69,72 % de participation.

    • Port-Saint-Louis-du-Rhône : Emmanuel Fouquart (50,72 %), Pierre Dharréville (49,28 %). 66,96 % de participation.

    Dimanche dernier, Emmanuel Fouquart (RN) était arrivé en tête avec 47,53% des suffrages exprimés, suivi par Pierre Dharréville (36,02%), candidat du Nouveau front populaire.

    Emmanuel Fouquart (RN) est élu député.

    Emmanuel Fouquart (RN) est élu député : bravo à lui !
    lafautearousseau - qui souhaitait très fortement son élection - s'en réjouit, et ne manquera pas de prendre contact avec lui et ses équipes pour lui expliquer notre point de vue sur "l'affaire de la Bastide du Chemin de Paradis". Et - s'il le souhaite - pour se mettre à sa disposition, non pas pour lui faire visiter la dite Bastide - puisque cette bourrique d'équipe municipale interdit tout accès au lieu - mais au moins, depuis la rue, lui en expliquer tout l'intérêt et la beauté...
    Sa victoire partout dans la circonscription (sauf à Port de Bouc) est, en outre, prometteuse pour les prochaines municipales de 2026 : Martigues libérée ? Enfin libérée ? On y croit ! On fera tout ce qu'on peut "pour" !...

     

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    1. Gabrielle Cluzel démolit MBappé, donneur de consignes de vote politiques et pote de Thuram le cracheur...

    "Mbappé il utilise ses pieds pour jouer c'est raisonnable, mais quand il utilise ses pieds pour raisonner, c'est plus problématique..."

    (extrait vidéo 0'39)

    https://x.com/Europe1/status/1809234062189469893

    Comme dirait Molière, "Ah ! Qu'en termes galants ces choses-là sont dites"

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    Merci et bravo pour le "ces gens-là" : quel mépris !

    Retour à l'envoyeur !!!!!

     

    2. De Philippe de Villiers :

    "Le Français déclassé voit l'usine qui se démonte, la mosquée qui s'installe et le porte-monnaie qui se vide. En 40 ans, l’Etat a perdu le sens du régalien, de l’autorité et de l’ordre. La société a perdu ses voisinages. La Nation a perdu le fil de la continuité historique. Voilà la situation..." 

    • extrait vidéo (4'07) :

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1809313478810972634

    • L'émission complète (45'49)

     

    3. Régis Le Sommier a bien répondu à Daniel Schneidermann, qui a fait cette déclaration stupide :

    "Le groupe Bolloré est officiellement un danger pour la démocratie, qu'il faut empêcher de nuire dès lundi. Ça pourrait être la mesure fondatrice d'un gouvernement de front républicain."
     
    La réponse de Le Sommier :

    "Rappelons à @d_schneidermann que 34% des électeurs ont voté pour le RN au premier tour dimanche dernier. Que d’autres qui l’ont pas voté dans ce sens regardent aussi @cnews. Le “danger pour la démocratie” ce sont les Torquemada de l’audiovisuel dans votre genre qui parlent d’interdire des médias au pays de la liberté d’expression…"

     
     
     

    4. Dans La Tribune, citée par OpexNews : cette France qui innove sans cesse... La société toulousaine @Donecle propose une solution innovante d'automatisation de l'inspection des avions grâce à des drones. Ces drones, équipés de caméras et d'algorithmes de traitement d'images, permettent de détecter et classer les défauts sur le fuselage des avions en moins de deux heures, générant ainsi des économies significatives. Donecle propose des contrats de location pour ses drones et a déjà attiré de nombreux clients prestigieux, notamment #Dassault, Air France et United Airlines. L'entreprise investit (2M€) dans de nouveaux locaux à Toulouse pour augmenter sa capacité de production (fabrication d’un à dix drones par mois) et prévoit d'ouvrir une filiale aux États-Unis pour se rapprocher de Boeing et du marché militaire américain.

    https://toulouse.latribune.fr/entreprises/business/2024-07-04/aeronautique-donecle-industrialise-a-toulouse-ses-drones-pour-l-inspection-des-avions-1001454.html

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    5. Les Frères musulmans ? Attention, danger grave et imminent !... De  Florence Bergeaud-Blackler, chez Mathieu Bock-Côté :

    "Les frères musulmans ne sont pas une branche théologique de l'islam, mais une organisation à l'action planifiée et bien réèlle, dont l'objectif est très concret : l'avènement d'une société islamique mondiale, une théocratie, à savoir le califat..." 

    (extrait vidéo 1'30)

    https://x.com/IslamismeFrance/status/1809829700102930552

    Les Arabes ne font plus confiance aux Frères Musulmans - קונטרס

    Au passage, rien compris au mot "martyre" : le martyr est celui qui accepte de donner sa vie pour sa Foi; les terroristes assassins musulmans prennent la vie des autres croyant, par là, faire quelque chose de bien : ils sont fous, c'est tout, mais sûrement pas martyrs; simplement assassins et terroristes... 

     

    6. Fascisme et nazisme viennent de la gauche : un article intéressant d'Atlanitico... Fascisme et nazisme, ces idéologies dites d’extrême-droite alors qu’elles sont nées de l’extrême-gauche révolutionnaire

    https://atlantico.fr/article/decryptage/fascisme-et-nazisme-ces-ideologies-dites-d-extreme-droite-alors-qu-elles-sont-nees-de-l-extreme-gauche-revolutionnaire-histoire-seconde-guerre-mondiale-allemagne-italie-hitler-staline-mussolini-ideologie-conflit-xxe-siecle-yves-roucaute

    On   se demande juste ce que Franco fait "là", mais, bon...

     

    7. Merci à Christophe Dickès de nous l'avoir signalé, sur "X" :

    "Dans l'Ain, ce monastère a joué un rôle majeur pendant la Seconde Guerre mondiale, et plusieurs moines, dont le père Bernard, l’ont payé de leur vie. Un sacrifice reconnu par une décoration rarissime : la Légion d’honneur à titre collectif."

    https://www.lavie.fr//idees/histoire/notre-dame-des-dombes-une-abbaye-dans-la-resistance-95232.php

     

     

    À DEMAIN !

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  • Humeur: Les euros des heureux de l'Euro......

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              On savait déjà que pour Raymond Domenech et les sommités du Pays Légal, le recrutement des joueurs de l'équipe de France obéissait beaucoup plus à des impératifs de propagande en faveur d'une certaine idéologie qu'à des critères purement sportifs.

     

              Il faut ajouter qu'à côté de ces basses intrigues politico/immigrationnistes il y a aussi de gros intérêts financiers en jeu. Pour parler clairement, l'équipe de France de ballon rond, c'est d'abord un très bon fromage pour les heureux élus et, en tout premier lieu, leur sélectionneur-failli, reconduit dans ses fonctions malgré le désastre et le ridicule qu'il a infligés à la France.....

              Nous l'avons déjà dit (1), le sport en tant que tel n'entre pas dans le cadre de ce blog ni dans nos compétences. Il faut, pour que nous en parlions, qu'il vienne se greffer sur le sujet sportif quelque chose qui relève à proprement parler du politique. Or c'est bien ce qui se passe avec Raymond Domenech. On le sait, cet homme de gauche (ce n'est pas là dessus que nous le critiquons...) a été chargé par le Pays Légal républicain d'une mission, qu'il a accepté en toute connaissance de cause. Cette mission est essentiellement politique, et donc nous pouvons nous y intéresser, pour la dénoncer et la combattre.

              De toute évidence, le ballon rond depuis quelques années est un formidable instrument au main du rouleau compresseur immigrationniste/métisseur. "On" veut à tout prix faire entrer dans la tête des français que la France c'est "black, blanc, beur", même si les excés de Domenech aboutissent (comme le remarquait avec amusement Finkielkraut) à ce que "son" équipe ne soit plus "black, blanc, beur" mais très fortement et très majoritairement monocolore.....

              Ce que nous reprochons à Domenech c'est d'avoir accepté en pleine connaissance de cause cette mission; de savoir très bien ce qu'on lui demandait, et d'avoir mis son mauvais esprit au service de cette mauvaise action, que l'on peut à proprement parler juger anti-nationale dans ses finalités inavouées. D'avoir prêté son concours, actif et sans réserve, à cette idéologie pernicieuse, voulue et imposée par des politiques, et de s'être emparé de ce qui fut un jeu, de se l'être accaparé pour en faire une arme au service du parti immigrationniste et métisseur: et là, on en conviendra, on n'est plus du tout dans le domaine du sport.....

              Domenech a ainsi crée autour de lui une équipe conforme à ses choix personnels, et à ce qu'on lui demandait en haut lieu. Ce qui s'est vite traduit par de très bonnes affaires pour tout ce petit monde, sélectionneur compris. On pourrait appeler cela "petits arrangements entre amis"... C'est qu'en échange du "service" rendu, cela rapporte l'idéologie immigrationiste ! Le sélectionneur touche par exemple 560.000 euros par an, sans compter bien sûr les à-côtés... (2). Quand aux joueurs, on apprend dans des journaux dont les informations n'ont pas été démenties (comme Capital du mois de juin 2008) qu'ils gagnent à l'année respectivement 5 millions, 5,4 millions, 5,5 millions et 8,2 millions pour les quatre papys Thuram, Makelele, Galas et Vieira (sans compter bien sûr, là aussi, les "à côtés"...). Quant au presque papy Anelka, avec ses 5,8 millions, Capital nous apprend qu'il s'est payé "une Bentley, un coupé Mercedes, une limousine Chrysler, un cabriolet Ferrari et une Rolls Royce". Ca paye de "travailler"pour une certaine idéologie ! Et puis ça paye longtemps: Anelka: 29 ans; Galas: 30 ans; Vieira: 31 ans; Makelele: 35 ans; et Thuram l'insatiable: 36 ans ! Bientôt les béquilles !..

              Pour services rendus à la cause, en quelque sorte.....Les petits jeunes et les espoirs attendront pour jouer, donc pour être bons. Ils attendront que l'idéologie ait fini de privilégier les vieux pour les remercier (de 30 a 36 ans, n'est-ce pas scandaleux, quand certains joueurs en Allemagne ou au Portugal jouent à vingt ans ? chez nous les donneurs de leçons morales sont insatiables: ils parlent, mais leurs actes ne sont pas du même tonneau que leurs paroles, et après avoir bien parlé, ils passent à la caisse !...)

              Ce n'est pas très ragoûtant, tout ça; c'est même assez décevant, assez écoeurant.

              Pourtant, il semblerait qu'il y ait une justice, avec la chute cataclysmique de la maison Domenech au cours de cet Euro-Bérésina. Qui prouve que, même en sport, l'idéologie cela ne marche pas. Que même en sport, avec l'idéologie c'est la France qui perd..... Pourtant, en haut lieu, "on"a décidé de garder Domenech, ce qui confirme bien ce que nous disons: le ballon rond n'est pas aux mais de ceux qui veulent "faire" du ballon rond, mais dans "d'autres mains".....

              Mais, bon, tout ceci étant dit, ne restons pas sur ces réflexions assez consternantes, à propos d'un sujet et de gens finalement assez peu reluisants; et puisqu'en France tout finit par des chansons, ne nous laissons pas aller à broyer du noir, et finissons sur un sourire. Dédions à Domenech et aux siens, dans leur échec retentissant et celui de leur idéologie pernicieuse, un titre bien connu de Johnny, qui semble convenir parfaitement au naufrageur Domenech: "Noir, c'est noir ! Il n'y a plus d'espoir !...."

     

    (1): voir les deux notes "Domenech puni, et c'est bien fait..." dans la Catégorie "Polémique:.....France", et "Humeur: L'indécrottable mauvais esprit de Raymond Domenech....." dans la Catégorie "Ainsi va le monde..."

    (2): les finances de Raymond Domenech, sont en effet à l'opposé des performances de son équipe : elles se portent très bien ! Il perçoit mensuellement environ 40 000 euros bruts, payé sur 14 mois, soit environ 560 000 euros bruts par an, juste pour son poste à la tête des Bleus. Somme à laquelle viennent s'ajouter des primes de matchs, à raison de 30 000 euros par victoire (c'est vrai que, sur ce coup là, il n'a pas beaucoup gagné en plus !...) et 15 000 euros pour un nul, ainsi qu'un pourcentage sur les partenariats avec les Bleus. Les mauvaises langues diront que sa campagne à l'Euro ne lui aura pas rapporté grand chose... Domenech, sous contrat jusqu'au 30 juin 2010 (à l'issue de la Coupe du Monde en Afrique du Sud), doit donc encore percevoir 1,1 millions d'euros pour son seul salaire. De quoi organiser un beau mariage avec Estelle !...

  • La croissance dangereuse ?

     

    Par Jean-Philippe Chauvin*

    En matière d'écologie, comme sur d'autres sujets, notamment celui du régime, Jean-Philippe Chauvin poursuit une réflexion qui nous intéresse et intéressera nos lecteurs. Tel le pertinent article qui suit. 

     

    arton8470-7b8cd.jpgIl n’y a pas une semaine durant laquelle la presse n’évoque un nouveau drame environnemental, mais sans que cela ne suscite autre chose qu’une sorte de fatalisme bien-pensant ou moult déclarations désolées et lénifiantes, malgré quelques tentatives de réaction, vite étouffées par l’oligarchie médiatique ou, simplement, par l’oubli des informations de la veille. Ainsi, la sixième extinction animale et végétale, puis la vidange accélérée des océans, n’ont occupé quelques colonnes de journaux et quelques minutes d’écran que le temps d’une journée vite achevée, et ces informations reviendront l’année prochaine, entre une déploration sur le réchauffement climatique et une lamentation sur la bétonisation des campagnes, désormais véritables marronniers télévisuels et imprimés…

    Et pourtant ! Ces questions sont bien urgentes et nécessiteraient une vaste mobilisation des Etats et des consciences, et les personnalités politiques qui veulent s’inscrire dans le temps long ne peuvent faire l’économie de réponses à réfléchir, à apporter, à envisager au regard des enjeux écologiques qui engagent toute la planète et ceux qui la peuplent. Mais il y a une grande difficulté qui tient à la nature même du système idéologique qui prévaut dans nos sociétés contemporaines, un système qui a plusieurs têtes comme l’hydre et qui semble inaltérable et obligatoire, système en définitive globalitaire et qui se pare de vertus qui n’en sont pas forcément…

    Benjamin Franklin, celui-là même qui porte un beau prénom mais s’avéra un cruel individualiste au service de ce que jadis l’on nommait « Veau d’or », a résumé, en une formule célèbre, cette véritable révolution du temps, du sens de la nature humaine et de son inscription, de son action dans ce que les catholiques nomment « création », révolution qui s’est faite au détriment de cette dernière, en définitive : « le temps, c’est de l’argent ». Formule aux conséquences incalculables qui fait basculer le monde (si on la suit aveuglément) dans une logique « utilitariste » et matérialiste qui oublie tout ce qui fait, en définitive, le sel de la vie et la particularité humaine : quelle place, dans le monde franklinien, pour la beauté d’un coucher de soleil, éternellement renouvelée et éminemment gratuite, ou pour le plaisir d’une flânerie, d’une conversation ou pour la transmission de ces légendes, de ces traditions qui font les couleurs du monde ? 

    La notion de croissance est un élément de ce système et qu’il est parfois difficile de mettre en cause dans la dégradation de la planète : non qu’elle n’en soit pas responsable, comme le fameux « développement » théorisé par Rostow dans les années de l’après-guerre ou le « développement durable », oxymore qui connaît une grande gloire depuis le Sommet de Rio de 1992. Mais nos contemporains n’en veulent retenir que la définition purement économique quand elle est beaucoup plus que cela : c’est aussi une idéologie, celle du « toujours plus », celle du « désir infini dans un monde fini », et cette logique est infernale car elle épuise inéluctablement la planète comme le prouvent à l’envi (et jusqu’au plus profond dépit) les drames environnementaux et les études qui se penchent sur ceux-ci. 

    Pourtant, il en est qui ne veulent rien voir ni rien entendre aux souffrances de notre bonne vieille Terre d’accueil, et qui dénoncent sans retenue ni discernement tous ceux qui osent prôner une forme ou une autre de décroissance : ainsi Augustin de Romanet, dans le dernier numéro de la revue Commentaire, s’en prend-il à ceux-ci avec des arguments plus simplistes que ceux des « décroissants » qu’il moque, réduisant la question à une petite affaire d’arithmétique électorale en arguant que les listes portant nommément cette idée ont fait des scores dérisoires. Je suis bien placé pour savoir que notre système de représentation démocratique, s’il n’est pas forcément inutile, n’est pas le plus juste ni le plus légitime quand il s’agit d’évoquer les grands problèmes, et qu’il est surtout le moyen de « tenir le politique » beaucoup plus que de le fortifier face aux féodalités économiques et financières… Qui n’a pas d’argent peut difficilement se faire entendre, si ce n’est en cassant des vitres ou en faisant scandale, ce qui, parfois, brouille le sens du message porté par ces mouvements minoritaires condamnés à le rester longtemps, et cela quelles que soient la pertinence de leurs idées et propositions : le piège démocratique, diraient certains, mais qui participe à cette « fatigue civique » que les observateurs pointent depuis un bon bout de temps… 

    Mais Romanet a tort : si la croissance apparaît si peu contestée, ce qui d’ailleurs mériterait confirmation plus crédible que celle qu’il avance, elle n’en est pas moins dangereuse parce qu’elle ne sait pas se limiter d’elle-même quand la nécessité appellerait ce sens de la mesure, cet esprit de reconnaissance des limites naturelles et humaines qui permettent aux sociétés humaines de durer. Et le pape, par sa récente encyclique Laudate si’, a donné au concept de décroissance de belles lettres de noblesse, à la grande rage des « croissancistes » qui voient leur idéologie réduite à ce qu’elle est, c’est-à-dire une construction théorique qui s’émancipe du réel pour ne s’intéresser qu’aux chiffres et à « l’avoir » statistique en négligeant les contextes et les perspectives environnementales comme sociales.

    Cette décroissance évoquée par le pape ne signifie pas qu’il faut en revenir à un âge des cavernes qui méconnaîtrait les savoirs techniques et leurs applications, qui ne sont pas forcément inutiles ou maudites, mais qu’il faut en revenir à l’essentiel sans négliger autrui, et les paysages, les fleurs ou les animaux qui les peuplent, sont ces autres qu’il ne faut pas oublier, ni mépriser, comme saint François d’Assise nous l’a enseigné en son temps en quelques leçons qu’il nous faut encore et toujours méditer et appliquer… 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin