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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Autour du film sur ”Gustave Thibon, il était une foi”, diffusé par la chaîne Histoire...

    Nous avions signalé l'émisssion (bande annonce plus bas) : en voici une sorte de compte-rendu, paru dans Le Figaro magazine du 8 décembre 2013; "heureusement éditée en DVD", cette "heure dense et rare", "sur de très belles images de Guillaume Laidet" - comme le dit très justement Stéphane Hoffmann - fera - dès que le DVD sera disponible... - un très beau cadeau, de Noël peut-être, mais aussi de toute l'année !... 

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    Prochaines diffusions TV :

    HistoireDimanche 08 décembre 2013 à 09h20 sur Histoire
    HistoireMercredi 11 décembre 2013 à 01h10 sur Histoire
    HistoireJeudi 12 décembre 2013 à 23h05 sur Histoire
    HistoireMercredi 18 décembre 2013 à 06h05 sur Histoire
    HistoireSamedi 21 décembre 2013 à 01h25 sur Histoire
    Histoire

    Lundi 23 décembre 2013 à 05h05 sur Histoire

     A toutes fins utiles, nous remettons ci-dessous notre note du 1er décembre, dans laquelle nous annoncions l'émission, et, surtout, nous donnions les liens vers deux discours de Gustave Thibon et une vidéo passionnante du Dîner-débat au cours duquel il a dialogué avec Alain de Benoist :

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     (Source : Famille chrétienne n° 1872 du 30 novembre)

    Cliquez une première fois sur l'image, puis une deuxième pour l'agrandir

    Nous proposons en permanence, sur lafautearousseau, trois documents tout à fait exceptionnels concernant Gustave Thibon :

    1. Deux des Discours de Gustave Thibon aux Rassemblements Royalistes des Baux, qui constituent deux de nos Grands Textes :

    GRANDS TEXTES (IV) : Le suprême risque et la suprême chance.

    GRANDS TEXTES (X) : La paille des mots remplace le grain des choses.

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    Au Rassemblement Royaliste des Baux, dont il fut sans conteste l'un des piliers, par la régularité et la qualité de sa participation....

    "Vous êtes, vous et vos amis, les héritiers spirituels de Charles Maurras. Mais vous savez bien qu'un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique. Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale. Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le récréant sans cesse".

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    2. La Vidéo du remarquable Dîner-débat, organisé le 15 avril 1982 par la Fédération Royaliste provençale, entre Gustave Thibon et Alain de Benoist : une véritable fête pour l'esprit... :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/01/29/debat-de-benoist-thibon.html

  • Grandes ”Une” de L'Action française (6/13 - 2/2): Espagne, 18 Juillet 1936, la Tradition se soulève contre la Révolution

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici donc, de nouveau, la "Une" du Vendredi 24 Juillet 1936  :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7664048

    Après avoir donné, dans notre livraison précédente, les articles de Daudet, Maurras et Pujo, voici aujourd'hui le reste de ce qui, dans ce numéro très "dense" sur le sujet, traite de la guerre civile qui vient de commencer :

    • d'abord (en "Une", et se poursuivant sur quatre colonnes, en page trois) les nouvelles militaires sur la situation, qui évolue très rapidement...

    • Ensuite, en page quatre, le premier des onze sujets de Pierre Tuc, dans sa Revue de Presse...

    (cliquez à chaque fois sur les images pour les agrandir)

    1. Dans la partie inférieure des deux premières colonnes (de gauche) :

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    et, donc, "la suite en troisième page"... :

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    • en page trois, d'abord, l'intégralité des deux colonnes deux et trois... :

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    • ...puis, l'intégralité de la colonne quatre et la quasi moitié supérieure de la cinq... :

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    et fin de la colonne quatre :

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    (ici, bien entendu, après "lui reprochant", il faut remonter de quatre photos, et passer à la colonne de droite de la première photo : "d'avoir contribué...")

     

    2. Enfin, en page quatre, Pierre Tuc consacre le premier des onze sujets de sa Revue de presse à la guerre, "En Espagne" :

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    Pour lire les articles...

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  • Maurras ? CQFD (Celui qu'il faut détruire) ! Histoire d'un emprunt.....

            Lafautearousseau étant un Blog politique, la religion en tant que telle n'est pas de son ressort. Certes, tout étant politique, on peut bien évidemment, et on doit, y parler, aussi, de religion, mais sans jamais perdre de vue cette distinction préalable.

            Voilà pourquoi nous insistons et nous revenons régulièrement, par exemple, sur les racines chrétiennes de la France, en particulier, et de l'Europe, en général, car la place particulière et essentielle du christianisme comme élément constitutif majeur de notre Être profond, en tant que Nation et Civilisation, ne saurait être mise en doute, ou remise en cause.....

            Ce petit préambule pour rappeler pourquoi l'intérêt pour les sujets religieux ne peut être - et n'est pas... - étranger à ce Blog politique....

            Tout récemment, nous sommes tombés sur un texte fort bien fait, à notre très humble avis, et parfaitement révélateur de ce nouvel état d'esprit sainement combatif de l'Église catholique; et de la mentalité sainement motivée de cette nouvelle génération de jeunes prêtres dont parlait Raspail dans l'extrait de lui que nous avons cité pour annoncer la ré-édition du Camp des Saints :

            «Et pourtant, sur ce point, depuis peu, j’ai cessé d’être pessimiste. La minorité catholique se bat, le dos au mur – Le nombre de ses fidèles ne diminuera plus – La tendance s’inverse – les jeunes prêtres sont peu nombreux, mais intensément “motivés” ! Là aussi, le retournement s’amorce, comme aux temps barbares, au moyen âge, dans leurs abbayes, leurs prieurs, les moines et les moniales veillent et prient – et chez eux, les vocations affluent. Si l’on croit à la grâce de Dieu, à la réciprocité des mérites et à la communion des saints, la chrétienté en France voit se lever l’aube de sa renaissance !».

            Ainsi, donc, et tout récemment, sommes-nous tombés sur quelque chose de fort bien fait (1), dans lequel les auteurs font parler le Tentateur, qui écrit à son neveu, diable apprenti, afin de lui dispenser quelques conseils pour faire pêcher l'homme, son "client".  Nous laisserons le texte et ses intentions à ses auteurs et à leur combat, mais nous nous permettrons de leur faire un emprunt, et de détourner à notre profit une de leur formule, à la fois amusante et très pertinente, pour la ré-employer, à l'avenir, dans nos combats politiques à nous. L'important étant juste de citer la source, le plagiat n'entrant pas dans nos intentions ni dans nos pratiques..... Les deux auteurs font dire au Diable, parlant de Dieu - nom qu'il ne peut prononcer sans se brûler la langue - qu'il préfère l'appeler CQFD (Celui Qu'il Faut Détruire) : img170.jpg

            "CQFD, Celui qu'il faut détruire" ? Voilà une formule heureuse et spirituelle (pour un journal catholique, a tous les sens du terme...) qui a immédiatement fait tilt  (qui nous a interpellé quelque part,comme disent les jargonautes !...) après notre suite d'articles sur Maurras, en réaction à des propos injustes sur lui, et au deux poids deux mesures qui sévit dans notre Système, où l'on proscrit Maurras alors qu'on panthéonise un Voltaire qui a écrit très largement pire que lui... Nous emploierons donc dorénavant cette formule, chaque fois que nous dénoncerons l'hypocrisie et la tartufferie du Système et du Régime, et chaque fois que, suite à tel ou tel commentaire injurieux, mensonger ou intellectuellement malhonnête sur Maurras, nous rétablirons, comme c'est notre devoir, la réalité des faits.....

    (1) : Supplément de Famille chrétienne, n° 1725, du 5 au 11 février 2011: La tactique du diable, par Luc Adrian et le Père Pascal Ide, d'après C.S. Lewis...

  • Histoire & Actualité • Un siècle après la fin de la Grande Guerre Zemmour décrypte les non-dits du 11 novembre 2018

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgÉric Zemmour dénonce ici les non-dits du 11 novembre 2018. Qui ne sont, en vérité, ni à l'honneur d'Emmanuel Macron et des semble-élites de notre pays, ni utiles à la nécessaire réconciliation franco-allemande qui ne peut se fonder sur la soumission et l'abaissement de la France. Encore moins sur le déni du sacrifice des Français et sur le mépris de nos gloires militaires. Les Allemands ont d'ailleurs les leurs et il ne serait pas plus convenable de les leur dénier. C'est ce qu'explique ici Éric Zemmour avec qui nous sommes d'accord. [Figaro magazine du vendredi 9 novembre]  LFAR 

      

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    « C'était une demande de Berlin » L'aveu vient de l'Elysée. Surtout pas de parade ni de défilé en ce 11 novembre. On se souviendra de la boucherie, mais surtout pas de la victoire.

    Les poilus français n'étaient que des « civils qu'on avait armés » et non des soldats, héritiers des vertus militaires séculaires de leur peuple, défendant leur patrie et leur sol contre l'envahisseur. Ils se battaient pour « plus jamais ça » et pas du tout contre les Boches. Pourtant, en 2005, les Anglais n'ont pas demandé l'autorisation à Paris de célébrer Trafalgar. Et, en 2015, toute l'Europe a fêté avec faste Waterloo sans se soucier des susceptibilités françaises.

    Ce sont les dirigeants français qui, de Chirac à Macron, ont des pudeurs de jeune vierge dès qu'il faut évoquer les triomphes militaires français, d'Austerlitz à la Grande Guerre. Le prétexte est de ne pas gâcher la réconciliation franco-allemande. Fragile réconciliation qui ne supporte pas la vérité ! Vérité d'autant plus cruelle qu'elle fut longtemps niée par les Allemands, qui s'accrochèrent à la thèse du « coup de couteau dans le dos » qu'auraient donné les révolutionnaires communistes à une armée allemande invaincue. Thèse qui fit le lit de la propagande nazie.

    IMG.jpgIl est vrai que les populations allemandes n'avaient pas vu un soldat français sur leur territoire. Cette décision de ne pas « entrer dans Berlin » fut prise par Clemenceau et Foch, sous pression des alliés anglais et américains, qui souhaitaient avant tout éviter le retour de l'hégémonie française sur le continent. Et voilà comment la France de Clemenceau - le héros de Macron ! - perdit la paix après avoir gagne guerre ! Mais cette version de l'histoire est aujourd'hui occultée par l'historiographie française. Celle-ci, mettant ses pas dans ceux de l'économiste anglais (et francophobe) Keynes, ne veut voir dans le traité de Versailles que le « diktat » qui, humiliant les Allemands, aurait alimenté leur volonté de revanche.

    A l'époque, pourtant, le président de la République Poincaré et d'autres généraux comme Pétain et Mangin, s'étaient opposés au choix de Clemenceau et Foch.

    Mais Poincaré, l'homme de la « revanche », et surtout Pétain, l'homme de Vichy, sont aujourd'hui persona non grata de notre histoire officielle. Macron n'assistera même pas à l'hommage militaire des Invalides, de peur de devoir prononcer le nom maudit de Pétain !

    Le général de Gaulle, lui, n'hésitait à célébrer le vainqueur de Verdun, tout en rappelant son hostilité à Vichy. Il fut l'artisan de la réconciliation avec l'Allemagne sans cesser de rappeler aux nouvelles générations la gloire militaire de leurs ancêtres Pour de Gaulle, la France devait être le « jockey » du « cheval » allemand, tandis que nos élites d'aujourd'hui, dont Macron est la quintessence, veulent noyer l'identité et la souveraineté françaises dans un ensemble européen. D'où les projets de partager avec l'Allemagne notre siège à l'ONU, voire notre arme nucléaire. C'est toute la perversité du projet macronien : tout en prétendant « revivifier le roman national », il le dévitalise et achève sa destruction de l'intérieur.  

  • Grandes ”Une” de L'Action française (3/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable m

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Mercredi 12 février :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766241w/f1.image

    On est tout au deuil qui frappe si durement non seulement la famille de Bainville et l'Action française mais aussi l'Esprit et l'Intelligence du Pays; et nul ne se doute encore de l'ouragan terrible qui va s'abattre dans peu de jours sur le mouvement...

    Dans l'ombre, Blum et les siens trament leur sinistre machination, mais, pour l'heure, nul ne peut évidemment y penser, et toute la place est occupée par la tristesse et les hommages...

    • La "Une" donne d'abord de nouveaux télégrammes des Princes :

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    • ...puis les détails sur l'organisation des obsèques :

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    • ... et continue par une très longue liste de condoléances, qui se poursuit en page trois)

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    Sur la page trois, dans la moitié supérieure des deux colonnes de gauche (cliquez sur les images pour les agrandir) : on notera le "service funèbre" organisé à Marseille, en cette période des iniques  "sanctions vaticanes" et alors que, d'une façon totalement écoeurante et dépourvue d'humanité les obsèques religieuses seront refusée à Bainville...

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    • En revenant à la "Une", les deux colonnes centrales de "La Politique" ne parlent pas de Bainville, à qui Maurras a rendu hommage deux jours avant; et Daudet, qui a rendu hommage à Bainville la veille, est "absent"; par contre, la première colonne de gauche donne "le dernier article de Jacques Bainville" :

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    L'article s'achève en haut de la deuxième colonne, sur huit lignes et demi, juste avant "les télégrammes des Princes", que l'on a vus au début... :

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    • Enfin, en page quatre, Pierre Tuc consacre le premier des six "sujets" de sa Revue de presse à Jacques Bainville :

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  • Le reconfinement est un piège pour la société française.

    Dans cette tribune, près de 700 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, ainsi que des artistes, se déclarent « atterrés » par des discours officiels qui dramatisent indûment la réalité afin de justifier des mesures de confinement risquant hélas de constituer un remède pire que le mal pour la société française.

    Par Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS

    C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à la faire accepter par la majorité de la population le jour J. Les médias « mainstream » lui ont fourni une aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication.

    Et force est, hélas, de constater qu’ils jouent très bien le rôle. S’appuyant mécaniquement sur les chiffres, la communication consiste à ne s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants, en changeant d’indicateur, au fil du temps, si celui qu’on utilisait ne permet plus d’envoyer le message espéré. Et si un indicateur a une évolution en dents de scie, la communication se fait uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il n’y a qu’un seul message possible.

    Avant-hier, 27 octobre, la manipulation a atteint son comble. La totalité des médias a titré sur les prétendus 523 morts, « du jamais vu depuis le confinement ». Or ce chiffre était faux. Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à l’hôpital, contre 257 la veille. Mais l’on ajoute les morts en EHPAD qu’une fois tous les 4 derniers jours. Prétendre compter les morts quotidiens ce jour-là revient donc à gonfler artificiellement les chiffres, à la veille de l’allocution annoncée du président de la République, qui a repris à son compte ce chiffre faux. Un détail ? Non, un exemple parmi beaucoup d’autres.

    Une deuxième vague prétendue «plus terrible» encore que la première

    C’est le président du « Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le dit : arriverait une deuxième vague « plus forte encore que la première » et nous serions déjà dans « une situation critique ». Nous pensons que c’est une manipulation d’un Conseil qui n’est plus scientifique mais politique, et qu’il est urgent de revenir à la raison. Selon les chiffres de Santé Publique France, sur les près de 15 millions de tests effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les 7% restant de la population testée positive, plus de 85 % ont moins de 60 ans ; il s’agit donc essentiellement de personnes qui ne risquent pas de faire une forme grave de la maladie.

    Au final, moins de1% de la population est donc «à risque» et c’est uniquement elle qu’il faut protéger. Autre façon de le dire : au cours de la période récente (entre le 01/09 et le 20/10, jour où nous avons fait ce calcul), 7 621 098 personnes ont été testées. Sur cette même période, 38 100 individus ont été hospitalisés (0,5%) et 6 593 ont été admis en réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid. En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet énorme échantillon de la population de 7,6 millions, la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être admis en réanimation est de 99,91%. Justifier le reconfinement de 67 millions de Français sur cette base s’appellerait un délire.

    On dit alors : « oui mais l’hôpital est submergé par le Covid ». Manipulation encore. D’abord, les tests ayant été généralisés depuis juillet, toute personne entrant à l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en réalité pour son cancer ou son hypertension. Et c’est la même chose si elle entre en réanimation ou si elle décède. Ensuite, si les chiffres de l’hospitalisation et de la réanimation augmentent bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au contraire ce qui se produit chaque année à la même époque (automne-hiver) mais que nos politiques font semblant d’avoir oublié.

    La vérité est que les gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital public où l’on maltraite les professionnels et où l’on a perdu près de 70 000 lits en 15 ans alors même que la médecine de ville est saturée et que les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter d’année en année. Bien sûr que l’hôpital est en tension, mais ce n’est pas fondamentalement à cause du Covid ! C’est essentiellement à cause de la maltraitance politique dont ce service public est l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans, et tout particulièrement depuis que les politiques y ont introduit comme partout une politique du chiffre et de la rentabilité inspirée du management des grandes entreprises.

    Un Alzheimer généralisé s’est-il emparé de nos politiques et des journalistes ? Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de la crise du Covid, 1 000 médecins dont 600 chefs de service des hôpitaux avaient menacé de démissionner pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ? Est-ce qu’on ne nous prendrait pas pour des idiots ?

    La vie sociale amputée, la démocratie en péril

    La vérité est que le confinement crée plus de problèmes qu’il n’en résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune réduction mesurable de la mortalité tandis que son principal résultat observable est, d’abord de mettre au chômage des centaines de milliers et peut-être demain des millions de personnes, surtout, évidemment, parmi les plus fragiles (emplois précaires, personnes payées à la prestation, etc.), et de menacer de disparition la plupart des petites entreprises, souvent familiales, autres que les commerces de bouche, dont l’activité quotidienne ou saisonnière est la seule source de revenu.

    Gageons que les très grands groupes s’en rachèteront peut-être demain. Ces mesures de confinement ont ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un certain fantasme embourgeoisé s’en satisfait, chaque enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son ordinateur pour rester en contact avec l’école et son smartphone avec forfait illimité pour échanger en permanence avec ses amis, les parents faisant du télétravail, sortant chaque jour faire leur footing dans des rues et des espaces verts « où on entend de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des repas à domicile s’ils ont la flemme de faire à manger ou la peur d’aller se mêler à la populace dans un supermarché.

    Mais de quelle infime proportion de la population cette vie est-elle le quotidien en confinement ? Que le confinement entraine ailleurs déjà des soulèvements et des émeutes de la faim? Qu’il fait exploser les inégalités sociales, les échecs scolaires, les violences intrafamiliales, les troubles psychologiques et les renoncements au soin? Et qui ne comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces petits moments de répit procurés par la panique des humains ne sont rien au regard de leur lente extinction ?

    Quant à la démocratie, elle est mise sous cloche. C’est le coup d’état d’urgence permanent. Qu’est-ce qu’une démocratie sans liberté d’aller et venir, de se réunir et de manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a quasiment plus personne dans les hémicycles des assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une démocratie où la justice est paralysée ? Qu’est-ce qu’une démocratie où, finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ? Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose par la peur et la culpabilisation, voire la censure et la mise en accusation de quiconque refuse d’y céder ?

    Chacun, en conscience, tirera les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques constats. Nous n’appelons pas à la révolution et nous ne faisons pas de politique partisane. Mais nous voulons dire que nous en avons assez qu’on nous demande de nous comporter comme les moutons de Panurge au nom d’un principe de précaution dénaturé. Nous réclamons qu’on en finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne aux soignants les moyens de remplir leurs missions de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans entiers de la société et qu’on sorte de cet état d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une politique sanitaire consensuelle.

    Les près de 700 signataires

    Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS
    Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM, directeur de l’IRSAN
    Jean Roudier, professeur de médecine, rhumatologue, directeur de l’unité INSERM UMRs 1097
    Paul Touboul, Professeur de cardiologie à l’université Lyon 1
    Pierre-Yves Collombat, ancien sénateur du Var, ancien vice-président de la commission des lois
    Emmanuel Krivine, chef d’orchestre, directeur honoraire de l’orchestre national de France
    Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université de Paris, ancien président des Etats Généraux de la Prévention
    Marc Rozenblat, président du syndicat National des médecins du sport-santé
    Christian Celdran, Directeur Régional des Affaires Sanitaires et sociales (DRASS) honoraire
    Chantal Brichet-Nivoit, médecin et correspondante de l’Académie d’Ethique à l’Université de Paris
    Dominique Eraud, médecin, présidente de la coordination nationale médicale santé environnement
    Louis Fouché, médecin anesthésiste, réanimateur hospitalier
    Bernard Marsigny, médecin anesthésiste réanimateur hospitalier
    Gilles Perrin, médecin anesthésiste réanimateur
    Bernard Swynghedauw, biologiste, directeur de recherche émérite à l’INSERM
    Gilles Guglielmi, professeur de droit à l’Université Paris II Panthéon-Assas, Directeur du Centre de Droit public comparé
    Éric Desmons, professeur de droit public, université Sorbonne Paris Nord
    Alain Wurtz, professeur émérite de Chirurgie Thoracique, Université de Lille
    Bernard Dugué, ingénieur des Mines, docteur en pharmacologie, docteur en philosophie
    Elizabeth Oster, avocat à la Cour, ancien membre du Conseil National des Barreaux
    Arnaud Rey, chercheur en psychologie au CNRS
    Mathias Delori, politiste, chargé de recherche CNRS
    Alexandra Menant, docteur en biologie, chercheuse au CNRS
    Alain Deville, physicien, professeur émérite à l’Université Aix-Marseille
    Thierry Oblet, Maître de Conférences en Sociologie, Université de Bordeaux
    Éric Plaisance, professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes
    Thierry Flaget, Conseiller principal d’éducation
    Marc Cognard, professeur de biologie et physique-chimie en lycée
    Malick Abubakr Hamid Diallo, journaliste
    Virginie Bauer, journaliste-enseignante
    Cesare Mattina, enseignant/chercheur à Aix-Marseille Université
    Nathalie Chapon, Enseignante et Chercheure à Aix-Marseille Université
    Elise Carpentier, professeur de droit public à l’Université d’Aix-Marseille
    Marc Roux, professeur Honoraire de Zootechnie
    Pascale Gillot, Maître de conférences en philosophie, Université de Tours
    Charalambos Apostolidis, Professeur de droit international à l’Université de Bourgogne
    Didier Blanc, Professeur de droit public à l’Université de Toulouse
    Christophe Leroy, Biologiste, Docteur en Biologie Moléculaire et Cellulaire
    Dominique Domergue Anguis, gynécologue
    Evelyne Fargin, professeur de chimie à l’Université de Bordeaux
    David Lepoutre, professeur de sociologie, Université de Paris Nanterre
    Isabelle Vinatier, professeur émérite de sciences de l’éducation à l’Université de Nantes
    Marie Touzet Cortina, Maître de Conférences à l’Université de Bordeaux
    Rose-Marie Castello, médecin du Travail
    Sroussi Hubert, médecin généraliste (Montbéliard)
    Cécile Bourdais, maîtresse de Conférences en Psychologie à l’Université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis
    Marie Estripeaut-Bourjac, professeur Émérite à l’Université de Bordeaux
    Rémy Marchal, professeur des universités à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers
    Marie-Laure Cadart, médecin et anthropologue
    Jean-Jacques Vallotton, médecin généraliste (39)
    Florence Lair, radiologue libérale, Blois
    Nassim Moussi, Architecte
    Jean-Christophe Besset, Réalisateur
    Luc Petitnicolas, Responsable R&D – Chargé de cours
    Murielle Dellemotte, Médecin du Travail
    Monique Lamizet, médecin
    Bernard Lamizet, ancien professeur d’université à Sciences Po Lyon
    Monique Romagny-Vial, professeur des universités
    Jean-Jacques Robin, Juriste ancien directeur d’établissements médico-sociaux
    Sébastien Aubert, professeur agrégé de Génie Mécanique, Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers
    Laurence Maury, psychologue (psychologie sociale et cognitive)
    Isabelle Aubert, Maitre de conférences HDR à l’Université de Bordeaux
    Thierry Gourvénec, pédopsychiatre
    Michèle Leclerc-Olive, chercheure retraitée CNRS-EHESS
    Hélène Banoun, pharmacien biologiste, Docteur ès-sciences pharmaceutiques
    Pierre Grenet, écrivain
    André Cayol, enseignant chercheur retraité de l’Université de Compiègne Sorbonne
    Shanti Rouvier, Docteure en Psychologie Clinique et Psychopathologie
    Jean-Michel de Chaisemartin, psychiatre des Hôpitaux Honoraire
    Gilles Mottet, enseignant artistique compositeur
    Marta Barreda, Médecin généraliste, spécialiste en Santé Publique
    Camille Allaria, Sociologue, chercheuse associée au CNRS
    Pierre Duchesne, Psychanalyste
    Michel Angles, médecin généraliste (12)
    Daniel Robinson, médecin généraliste (Ecully)
    Jean-Pierre Eudier, Chirurgien-Dentiste
    Christian Perronne, médecin infectiologue
    Christine Claude-Maysonnade, avocate (Tarbes)

  • Sommes-nous dans les années trente ?

    Edouard Daladier et André François-Poncet, ambassadeur à Berlin (années trente)
     
    Par Jean-Philippe Chauvin
     

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    Les vives polémiques sur les propos et les attitudes de l'actuel président, conjuguées avec les débats non moins vifs sur ce que l'on a le droit ou pas de dire, et qui a le droit, ou non, de s'exprimer, sont la manifestation de cette « dissociété » qui a pris l'avantage sur la communauté nationale (que certains voudraient résumer à un « vivre-ensemble » qui n'existe pas, ou plus) et sur l'agora intellectuelle que d'autres nommaient jadis « la république des lettres ».

    L'hystérisation contemporaine, qui se répand plus vite que du temps de l'imprimé grâce aux réseaux sociaux numériques, est parfois désespérante et elle nuit à la véritable discussion qui nécessite du temps et de la réflexion, ainsi qu'elle autorise la possibilité de se tromper ou d'être convaincu par d'autres arguments que les siens propres. Aujourd'hui, les délateurs, jadis félicités sur les assignats républicains des années 1790, sont les maîtres de jeux de plus en plus sombres et violents. 

    une-plaque-de-nom-de-rue-en-francais-pour-rue-de-la-republique-byb67h.jpgQuand, dans la lignée des inquiétudes « de gauche » médiatisées, quelques historiens et « Insoumis » évoquent les « funestes années trente », je pense pouvoir leur rétorquer quelques choses simples, et ouvrir, au sens noble du terme, la discussion sans préjugé : 

    1. Ces fameuses années furent d'abord, avant de sombrer dans la tragédie, des temps de recherche et de débats intellectuels dont les revues de l'époque, qu'elles se nomment RéactionEsprit,L'Ordre Nouveau ou La Revue du XXe siècle restent les preuves imprimées : les nouvelles pistes de la pensée antilibérale ; la critique de l'Argent et, pour certains, de la Technique ; la réflexion permanente sur les institutions et, au-delà, sur l'esprit du politique ; etc. Tout cela mérite le détour, et les partisans actuels de la décroissance y trouvent certaines de leurs références utiles à la compréhension du monde contemporain, de Georges Bernanos à Jacques Ellul, entre autres. 

    2. La liberté d'expression y était, en France, plus reconnue que dans nombre de pays limitrophes, même si cela s'accompagnait d'une violence de ton et, parfois, d'action, et que la République n'aimait pas toujours la contradiction, au point de faire assassiner, en son nom propre ou par d'autres qu'elle, quelques opposants trop virulents, comme au soir d'émeute du 6 février 1934... 

    3. Si les extrêmes ne sont guère recommandables, il n'y a néanmoins pas de « fascisme français » malgré les pâles copies de l'Italie mussolinienne chez les partisans du « Faisceau » (disparu dès 1927) de Georges Valois ou les « francistes » de Marcel Bucard, plus groupusculaires et mythomanes que vraiment actifs. Sans doute le traditionalisme moderne de Maurras, si critiqué et parfois fort critiquable par ailleurs, a-t-il empêché, et c'est tant mieux, l'éclosion d'un jacobinisme fasciste ou d'un totalitarisme hexagonal. 

    maulnier songeur.jpg4. Les problèmes contemporains, et le contexte général, sont-ils semblables à ceux d'hier ? C'est sans doute là qu'il y a, effectivement, le plus de similitudes avec les années trente : une ambiance délétère sur la scène internationale et une montée des exaspérations populaires dans nombre de pays, y compris en France, avec la rupture entre élites mondialisées et classes populaires et moyennes, entre les métropoles et les périphéries, en particulier rurales ; le retour de la question sociale, très souvent couplée à la nationale ; les « questions sociétales » qui ne sont que l'autre formulation de la crise de civilisation évoquée jadis par Thierry Maulnier (photo), Emmanuel Mounier et Jean de Fabrègues, entre autres. Mais les réponses d'aujourd'hui sont-elles forcément celles d'hier ? 

    Sans doute peut-on constater que les « non-conformistes » des années trente (dont Maulnier et Fabrègues furent « les lys sauvages ») ont échoué à imposer leurs idées à la tête de l’État avant 1958, même si de Gaulle, en bon lecteur des « néo-41U3SlEZAbL._SX235_BO1,204,203,200_.jpgmaurrassiens » (sans en être lui-même, malgré une légende tenace véhiculée par les hommes de Monnet, et reprise par Mauriac), en reprendra ensuite les grandes lignes dans sa Constitution de la Cinquième République et dans sa tentative (avortée) de résolution de la question sociale : l'inachèvement du règne gaullien et ses limites bien réelles, en renvoyant les principales idées des revues « hors-système » aux catacombes, ont enterré presque (ce « presque »qui laisse encore un espoir, n'est-ce pas ?) définitivement les espérances de ceux qui les animaient. Si les royalistes peuvent en concevoir quelque amertume, cela ne doit pas être une excuse pour déserter le combat intellectuel et politique et, au-delà, civilisationnel... « L'espérance, c'est le désespoir surmonté », clamait Bernanos. 

    Alors, que les royalistes de bonne volonté s'engagent, pour que ces nouvelles ou fantasmées « années trente » d'aujourd'hui ne débouchent pas sur le pire comme en 40, mais sur le Roi, « possibilité du Bien commun effectif », tout simplement ! Ce serait bien, tout compte fait, « la revanche de Maulnier », ou celle d'un autre « M » célèbre et controversé...   

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (25)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    25 : 11 septembre 1989, le lamentable article qui

    ne fait pas honneur au Provençal, le quotidien socialiste local !...

    En 1989, nous fêtions notre vingtième Rassemblement royaliste (dont vous avez un Album récapitulatif ici). Et c'était la huitième fois que je prononçais un discours à la Tribune, puisque Chauvet et Lavo me l'avaient demandé à partir de 1981...

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    Comme je l'ai rappelé précédemment, c'était toujours Gustave Thibon qui "ouvrait" les discours - histoire de "placer la barre" le plus haut possible !... - et Guber (Gérard de Gubernatis, voir notre livraison n° 18) qui terminait, pour soulever l'auditoire, avant La Royale. Et moi, je "passais" juste avant Guber.

    Après La Royale, en quittant donc la Tribune, je vois venir deux personnes vers moi, dont l'un se présente comme étant Robert Bouvier, journaliste au Provençal (l'autre étant son photographe) et me demande si j'accepte de répondre à ses questions pour "présenter" notre mouvement à ses lecteurs; Chauvet et Lavo, étant tout près, me font un signe d'acquiescement, et une bonne discussion s'engage : nous parlâmes plus d'une demi-heure, car le journaliste, sur le coup, était sympathique. Il me vint alors une idée : je lui proposai d'attendre un peu, et de revenir en septembre chez Maurras, à Martigues, pour notre Réunion de rentrée (qui devait avoir lieu cette année-là, le samedi 9 septembre, dans le Jardin de la Maison du Chemin de Paradis. Il aurait ainsi, lui dis-je, encore plus d'éléments pour parler de nous à ses lecteurs.

    Il accepta, et j'étais tout content de la tournure que prenait la chose : "Méfie-toi ! - me dirent Chauvet et Lavo - tu es content de ce que tu leur as dit mais, les journalistes, on leur dit ce qu'on veut, et puis ils écrivent au final ce que, eux, ils veulent..." Je dois avouer que je les trouvais un peu pessimistes : la suite des évènements me donna, hélas, tort...

    Bouvier revint donc le 9 septembre, me ré-interrogea sur plusieurs points, écouta les interventions - toujours flanqué de son photographe, que je reconnus, évidemment - et nous pondit le lamentable article que je vous communique ici.

    Juste quelques remarques concernant les deux articles :

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    • la première concerne les deux photos : je ne sais pas comment s'est débrouillé ce pauvre Camoin, ni s'il l'a fait exprès, ou s'il a trafiqué quoi que ce soit, mais heureusement que j'ai passé d'autres photos me concernant dans ces Documents. Sinon, comme disait Coluche, je lui aurais fait un procès et je l'aurais gagné du premier coup !!!! Et pour ce qui est de la seconde, Camoin a fait exprès de prendre sa photo avant que l'ensemble du public ne soit là. Chauvet - qui voulait toujours presser les choses - commençait à peine à appeler les gens à se réunir, et je me trouvais, avec plusieurs autres, de l'autre côté du jardin, devant la vasque antique, que je montrais à des amis qui ne connaissaient pas le lieu; d'autres étaient en bas, dans les deux "allées des philosophes"; d'autres encore éparpillés de ci, de là... En fait nous étions toujours une petite centaine, pour ces réunions de rentrée, ce qui n'était ni triomphal, ni "malingre", comme l'écrit Bouvier (qui avait, manifestement, changé d'état d'esprit entre nos deux rencontres...) pour une réunion "habituelle" et de ce type...

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    Se promenant un jour avec le Directeur des Salins du Midi, sur l'une des vastes propriétés de cette Entreprise, qui englobaient plusieurs sites archéologiques, Maurras tomba en admiration devant cette vasque antique.
    Quelques jours après, un camion se présentait au portail de la maison : le Directeur des Salins faisait installer dans le jardin de Maurras - mais dans sa partie droite, en entrant - cette magnifique fontaine, d'où coulent deux jets d'eau pure, fraîche et potable....

     

    • la deuxième concerne les cinq colonnes de l'article de droite : je n'essaierai pas de tout reprendre point par point, afin de corriger ce qui doit l'être, car il y a trop à dire - et à redire... - sur ce tissus de fiel, de poncifs, de mauvaise foi hargneuse et méchante; de contre-vérités dont l'évidence dispense d'y répondre... Un mot - quand même !... - des "toujours possibles accidents de parcours" de la Révolution : un accident de parcours, par exemple, le Génocide vendéen ? Et dire que Bouvier conclut son article par ce dernier mot : "scélératesse" ! Comme disait ma mère, il vaut mieux lire "ça" que d'être aveugle !

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    • par contre, je dois corriger plusieurs choses à propos des trois colonnes de gauche, dans lesquelles Bouvier me fait dire des choses que je n'ai pas dites, et/ou en déforme d'autres, presque jusqu'à la caricature...

    - Commençons par la plus simple, puisqu'il intitule son article "Bizzarerie" : Bouvier me présente comme "responsable avec d'autres de l'Union Royaliste de Provence". Notre titre traditionnel et officiel a toujours été "Union Royaliste Provençale", même si, pendant un temps relativement court, finalement, nous nous sommes appelés FRP (Fédération Royaliste Provençale) : mais ce fut pour des raisons strictement techniques, et internes, et cela ne dura que peu. Je ne vois donc pas où Bouvier est allé pêcher cette "Union Royaliste de Provence", mais bon : s'il n'y avait que cela !...

    - J'ai, certes, dit à Bouvier que Mitterrand était plus cultivé que Chirac (on sortait de la première cohabitation, de mars 1986 à mai 1988), mais de là à dire "il pense que François Mitterrand c'est mieux", il me semble qu'il y a une très légère nuance, non ?... 

    1.jpgLa photo !!!!!!!!!!!!

     

    - J'ai du le désarçonner par mon rejet clair et net, sans appel, de l'anti-sémitisme et par le rappel de cette vérité plus qu'archi-évidente : les premiers résistants furent majoritairement issus des rangs du royalisme et de l'Action française, alors que l'Humanité fut du côté de Hitler pendant de très nombreux mois. Le choc a du être trop violent pour ses certitudes, basées sur une fausse histoire apprise dès l'enfance : sa réaction allergique à mes propos explique donc, me semble-t-il, son premier paragraphe "Une ambiguïté certaine" !...

    - Passons au paragraphe suivant, "Le modèle espagnol" : je me suis demandé, dès la lecture de l'article - et je me le demande encore aujourd'hui - ce que signifie "nous nous retrouvons dans la déclaration des droits de l'homme, dans le nécessité d'une évolution de la société". Ceux qui comprennent, s'il-vous-plaît, écrivez-moi : vous mettrez fin à une angoisse métaphisico-existentielle de près de trente-cinq ans !!!!!

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    - Enfin, pour le dernier paragraphe, c'est comme lorsque je corrigeais de trop mauvaises copies de certains élèves : que faire, et que dire ? "A touché le fond, mais creuse encore" ?...

  • La Calédonie a vocation à rester française.

    En général, on ne parle de la Nouvelle-Calédonie que lorsqu'elle va mal ! Et c'est le cas aujourd'hui où ce territoire du bout du monde, qui compte quelque 271 000 habitants, connait une incroyable cascade de crises. A quelques mois du troisième et ultime référendum d'autodétermination, qui doit sceller l'avenir de cette collectivité d'outremer atypique, la Calédonie est confrontée à une crise institutionnelle, politique et économique et elle est rattrapée par la crise sanitaire.

    Jusqu’à ces derniers jours, la Calédonie faisait figure de modèle dans un monde terrassé par la COVID 19. Le virus ne circulait pas et le territoire n’avait subi que quatre semaines de confinement strict, en mars et avril 2020, avant de retrouver une vie totalement normale. Pendant dix mois, les calédoniens étaient pratiquement les seuls habitants de la planète à ne pas porter de masque, à ne pas être soumis aux gestes barrières et à pouvoir sortir et manger au restaurant.

    Une situation rendue possible par une quasi fermeture des frontières aériennes et maritimes, et à un dispositif très strict de quatorzaine, dans les hôtels réquisitionnés par les autorités, pour tous les arrivants sur le territoire. Même le ministre des outremers, avait dû se soumettre à cet isolement. En déplacement en Nouvelle-Calédonie, en octobre dernier, Sébastien Lecornu, avait passé ses deux semaines de quatorzaine, à l’intérieur de la résidence du haut-commissaire.

    Cette exception calédonienne a brutalement pris fin, le 8 mars, après qu’un cas autochtone ait été détecté en provenance de Wallis et Futuna, l’archipel voisin, avec lequel une bulle aérienne avait été ouverte. La réaction a été immédiate et un confinement strict a été décrété après la détection de premiers cas de Covid, hors quatorzaine. L’objectif est de retrouver le plus tôt possible le statut envié de collectivité indemne du virus.

    Un véritable imbroglio politique

    La crise politique, elle, sera plus compliquée à résoudre. La Nouvelle-Calédonie est, en effet, engluée dans un incroyable imbroglio dont personne ne sait, pour l’instant, comment elle pourra sortir. Ce sont les indépendantistes du FLNKS qui en sont à l’origine. Début février, ils ont démissionné du gouvernement pour en provoquer la chute et en prendre le contrôle. Mais depuis, ils sont dans l’incapacité d’élire le nouveau président de l’exécutif.

    Les deux principales composantes du FLNKS, l’Union calédonienne et l’UNI, ont en effet de très fortes rivalités internes et chacune veut imposer sa suprématie. Les indépendantistes sont donc incapables de trouver un accord, ce qui risque de provoquer une véritable paralysie de l’institution. En attendant, c’est le gouvernement sortant, présidé par le loyaliste Thierry Santa, qui gère les affaires courantes. Cette crise institutionnelle intervient, en outre, alors que la Nouvelle-Calédonie n’a pas encore voté son budget annuel. Elle sera incapable de le faire avant la date butoir du 31 mars et c’est donc le haut-commissaire, représentant de l’Etat, qui arrêtera le budget de la collectivité. Un fait inédit depuis des décennies, dans ce territoire qui bénéficie d’une très large autonomie.

    Et pour compliquer encore les choses, la situation économique est extrêmement dégradée, en raison notamment des difficultés de la filière nickel dont la Nouvelle-Calédonie est l’un des quatre producteurs mondiaux. L’usine du Sud est à l’arrêt, après avoir été au cœur de très vives tensions à l’occasion de son rachat que contestaient les indépendantistes qui ont multiplié les coups de force et les sabotages. La SLN, qui est le premier employeur du territoire, est en grande difficultés financières et l’usine du Nord, KNS, se heurte à des problèmes de production. La Nouvelle-Calédonie subit aussi, les conséquences financières et économiques de la fermeture de ses frontières, et ses comptes sociaux affichent un déficit abyssal qui devrait continuer à se creuser en raison de la mise en chômage partiel de nombreux salariés et sous-traitants du nickel.

    Une majorité indépendantiste en trompe l’œil

    Au chapitre politique, le fait nouveau, qui interpelle les observateurs extérieurs, c’est que les indépendantistes contrôlent désormais quatre des cinq institutions du territoire. Ils présidaient déjà deux provinces sur trois, le Nord et les Iles, mais depuis août 2020, ils sont aussi à la tête du Congrès, qui est l’organe législatif, et désormais, ils sont donc majoritaires au sein du gouvernement local.

    Mais ce constat ne doit pas faire oublier qu’ils sont minoritaires, dans la population et dans les urnes, comme l’ont prouvé les deux premiers référendums d’autodétermination. La récente prise de contrôle du Congrès et du gouvernement s’est faite au prix d’une alliance avec un parti charnière, l’Eveil océanien, un parti communautaire censé représenter les Wallisiens et Futuniens. Fort de ses trois élus, ce petit parti – dont l’électorat est pourtant très majoritairement favorable au maintien dans la France – a choisi de troubler le jeu face aux deux grands blocs qui se font face, les Loyalistes et les Indépendantistes. Ce sont ses voix qui ont permis aux indépendantistes d’obtenir la présidence du Congrès – où ils ne disposent pourtant que de 26 sièges sur 54 – et d’obtenir un membre supplémentaire au gouvernement.

    Mais la surreprésentation des indépendantistes dans les institutions a aussi d’autres causes, plus profondes. Depuis la création des provinces, il y a une trentaine d’années, on a assisté à un exode des populations du Nord et des Iles vers la Province Sud, la plus peuplée et la plus développée. Cela a créé un déséquilibre démographique qui n’a jamais été corrigé avec, pour conséquence, une représentativité démocratique qui n’est plus conforme à la réalité. Un élu de la Province Sud représente beaucoup plus d’électeurs qu’un élu du Nord ou des Iles.

    Cette sur représentativité indépendantiste est également la conséquence du droit électoral spécial qui existent en Nouvelle-Calédonie. Il existe trois corps électoraux :

    • Le corps électoral général, semblable à celui de métropole, sur lequel figurent tous les français qui justifient de 6 mois de résidence sur le territoire.
    • Le corps électoral spécial provincial, pour la désignation des assemblées de province et du Congrès. C’est le corps le plus restreint. Il a été gelé en 2007 et il exclut quelque 43 000 calédoniens parfois installés depuis plus de 25 ans sur le territoire.
    • Le corps électoral spécial pour la consultation, lui aussi très restrictif, sur lequel sont inscrits ceux qui peuvent participer aux référendums d’autodétermination.

    Ce dispositif singulier – qui n’est toléré par les instances internationales que parce qu’il est transitoire – exclut du droit de vote des milliers de calédoniens, au bénéfice des indépendantistes, qui ont toujours fait du corps électoral, l’un de leurs chevaux de bataille.

    L’impasse des trois référendums

    Le blocage institutionnel que vit actuellement la Nouvelle-Calédonie est d’autant plus préoccupant que le 3ème et dernier référendum d’autodétermination doit être organisé avant octobre 2022. Une échéance déterminante qui doit conclure le processus engagé, il y a plus de trente ans, après les violents événements de la fin des années 80. Signés en 1988, les accords de Matignon ont ramené la paix, par un partage du pouvoir. Dix ans plus tard, l’Accord de Nouméa, a organisé un dispositif de transfert progressif de compétences à la Nouvelle-Calédonie.

    Au terme de cet Accord, la France ne détient plus que les compétences dites « régaliennes » : la défense, la diplomatie, la justice, l’ordre public et les finances, et les Calédoniens doivent décider, par référendum, du transfert ou non de ces compétences. En clair, ils doivent choisir de rester ou non dans l’ensemble français. Mais en réalité, l’Accord de Nouméa se termine par une succession de référendums d’autodétermination. Le texte prévoyait que si le premier référendum rejetait l’indépendance, un deuxième référendum devait avoir lieu et que si la réponse était encore négative, une troisième consultation pouvait être organisée. On en est là en ce début 2021.

    Le premier référendum du 4 septembre 2018 a rejeté l’indépendance par une majorité de 56,7 %. Deux ans plus tard, lors du deuxième référendum du 4 octobre 2020 le non à l’indépendance a recueilli 53,3 % des suffrages. Et même si une majorité de Calédoniens a choisi, à deux reprises, le maintien dans la France, une 3e et ultime consultation peut être organisée avant octobre 2022. Pour cela, elle doit être demandée par un tiers des élus du Congrès.

    Ces trois référendums démontrent, en réalité, l’impasse dans laquelle se trouve la Nouvelle-Calédonie au terme d’un accord signé, pour 20 ans, en 1998. 23 ans plus tard, personne ne sait comment en sortir alors que les référendums successifs ont révélé une triple fracture politique, géographique et ethnique, sans offrir aucune solution d’avenir. Les provinces Nord et Iles – à large majorité kanak – ont en effet voté massivement en faveur de l’indépendance, alors que la Province Sud – qui regroupe 75% de la population – a voté massivement en faveur du maintien dans la France. Un 3e référendum viendrait cristalliser ce résultat mais il n’apporterait aucune réponse quant au futur de la Nouvelle-Calédonie.

    Un avenir à inventer

    Il n’y a pas, en effet, de majorité pour l’indépendance mais aucun des deux camps n’acceptera le résultat, quel qu’il soit, et ces consultations à répétition ont en outre ravivé les tensions entre des communautés qui, depuis trente ans, avaient appris à vivre et travailler ensemble. La logique aurait été d’imaginer, dans le prolongement des accords de Matignon et de Nouméa, une solution institutionnelle novatrice, capable de rassembler le plus grand nombre. C’est la « solution consensuelle » que le sénateur Pierre Frogier a défendue, en vain, depuis 2009. Il propose aujourd’hui d’imaginer une « différenciation provinciale » qui donnerait aux provinces de très larges compétences, en prenant en compte les spécificités de chacune d’entre elles. Quoi qu’il arrive, il faudra un nouveau statut alors que l’Accord de Nouméa se termine, au plus tard en 2022 mais, depuis des mois, le dialogue, sur l’avenir institutionnel est au point mort.

    Le ministre des Outremers, Sébastien Lecornu, tente de le relancer et il affirme que le Gouvernement de la République veut trouver, par le dialogue et dans le respect de l’état de droit, une nouvelle solution consensuelle. Pour des raisons à la fois économiques et géopolitiques, à cause des convoitises de la Chine sur le Pacifique Sud, Paris ne semble plus favorable à une indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Si Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », il a aussi déclaré, à Nouméa, en mai 2018, que « la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie. »

     

    Illustration : le 17e gouvernement, à majorité indépendantiste, est incapable d’élire son président.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (33)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    33 : de 2010 à 2014, quatre saisons de Cafés politiques de lafautearousseau...

    Aujourd'hui (1/4) : les vidéos des Cafés de la première saison, 2010/2011

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    En plus des Cercles d'études au local, nous avons toujours organisé des réunions - plus ou moins importantes - dans divers lieux de la ville. En 2010, pour la reprise de l'année militante, en septembre, nous décidâmes de donner une forme plus structurée et, surtout, plus régulière (chaque mois) à des réunions de ce genre, en prenant comme modèle le Café politique d'Aix-en-Provence, animé par Antoine de Crémiers, qui marchait très bien. Et d'enregistrer méthodiquement ces Cafés politiques mensuels à Marseille. Comme je l'ai dit, nous avions fait déjà pas mal de réunions (même, à un moment, j'en assurai une tous les quinze jours, un mercredi non l'autre !...) mais, là, nous souhaitions changer un peu, innover...

    Au début de ces réunions enregistrées, nous ne savions pas trop où nous allions, et j'assurai les sept premiers Cafés, avant que nous ne décidions, dès le huitième, d'inviter un intervenant.

    Notre premier Café (d' "ouverture", pourrait-on dire) le mercredi 13 octobre,  fut une simple présentation au public de ce que nous envisagions sur l'année. 

    Lors du deuxième Café, le 27 octobre suivant, je proposai une présentation du très intéressant ouvrage de l'italien Raffaelle Simone, Pourquoi l'Occident vire à droite.

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    Le Café Simon est situé en plein centre-ville, au Carré Thiars, dans le quartier des galères, bâti sous Louis XIV; nous nous réunissions dans la petite salle, au premier...

     

    Pour le troisième, le 24 novembre 2010, une autre présentation : celle de ce printemps, cette jeunesse de Maurras qui ne "passent" pas : L'Avenir de l'Intelligence... 

    Le quatrième Café eut lieu le mercredi 8 décembre : Guerre économique et nationalismes et La première intervention de Robespierre au cours du pseudo procès de Louis XVI, "...Louis doit mourir..."  

    Le cinquième Café fut une expérience que nous ne renouvelâmes pas :  le samedi 8 janvier 2011, nous organisâmes à la fois un Pot de rentrée et la Fête des Rois et la préparation du 21 janvier...

    Pour le sixième Café, le samedi 5 février 2011, je proposai un Éric Zemmour contre la bien-pensance et la pensée unique et une Évocation du 6 février 1934 et de Jacques Bainville (né le 9 février 1879/mort le 9 février 1936).

    Enfin, pour le septième Café, le samedi 12 mars 2011, je proposai Les "révolutions arabes" : premières réflexions, pour prendre date... et Pourquoi une Action française est toujours indispensable, aujourd'hui...

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    À ce moment-là, nous commençâmes à inviter un intervenant : le premier fut Alain Bourrit (au centre, sur la photo ci-dessus), donc pour notre huitième Café, le samedi 26 mars 2011 : son thème fut Que devient l'identité française ? Débat sur la Nation... 

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    Antoine de Crémiers (en bleu sur la photo ci-dessus) fut l'animateur des neuvième et dixième Cafés, son sujet, très vaste, nécessitant d'être traité en deux parties : La mondialisation, Babel effondrée...

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    Enfin, Annie Laurent vint clôturer en beauté cette première saison de Cafés, le samedi 4 juin 2011, avec un passionnant : Le monde arabo-musulman brûle-t-il ? 

     

    Vous trouverez, en cliquant sur le lien ci-dessous, l'ensemble de ces Cafés, le dernier en date (celui d'Annie Laurent) apparaissant le premier, suivi par celui d'Antoine de Crémiers, en deux parties, et celui d'Alain Bourrit, qui nous a quitté il y a quelque temps maintenant, et ainsi de suite; vous pourrez ainsi vous faire une idée de ce qu'étaient ces Cafés, jusqu'au premier, et de la façon dont nous les avons très vite fait évoluer...

    1. Vidéos des 11 Cafés FRP/lafautearousseau, première saison, 2010/2011...

  • Histoire & Actualité • Mathieu Bock-Côté : « Philippe de Villiers et l'histoire de France »

    Par Mathieu Bock-Côté 

    Dans Le Mystère Clovis, Philippe de Villiers renoue avec la question la plus fondamentale, celle des origines, et plus exactement, des origines de l'identité française, qu'on mutilerait si on en effaçait la marque chrétienne [Le Figaro, 7.12]. LFAR

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    Philippe de Villiers, l'homme du Puy-du-Fou, sait depuis longtemps qu'un peuple sans légendes est condamné à la sécheresse existentielle. Il avait aussi affirmé dans Les cloches sonneront-elles encore demain? que c'est la beauté qui sauvera une France hantée par la possibilité de sa dissolution, pour peu qu'elle sache renouer avec ses traditions les plus intimes. C'est peut-être pour cela qu'il a aussi entrepris, il y a quelques années, de raconter lui aussi l'histoire de la France en faisant le choix de s'y immerger, de l'habiter totalement, pour la faire revivre comme s'il nous chuchotait une épopée. D'un livre à l'autre, Philippe de Villiers s'identifie aux personnages historiques qu'il met de l'avant, au point d'écrire leur histoire à la première personne du singulier.

    C'était d'abord le cas avec Le Roman de Charette , le Vendéen abordant d'abord l'histoire de son pays à la lumière de sa petite patrie, qui incarne à la fois la dissidence la plus héroïque et la résistance au nom de l'enracinement contre une modernité qui peut être tentée d'éradiquer de la surface du globe les catégories sociales qui ne veulent pas s'y laisser dissoudre. Ce fut ensuite le cas avec Le Roman de Saint Louis , illustrant la part de la charité dans l'action des grands rois de France, ainsi qu'avec Le Roman de Jeanne d'Arc, illustrant à sa manière la figure du recours dans l'histoire de France, le désespoir ne devant jamais l'emporter même dans la pire situation, puisqu'une figure providentielle pouvant prendre le visage d'une improbable jeune fille peut toujours surgir du peuple pour renverser le cours des choses.

    Une nation est aussi un mystère

    3805053255.jpgIl était inévitable que Philippe de Villiers en arrive à Clovis, pour renouer avec la question la plus fondamentale, celle des origines, et plus exactement, des origines de l'identité française, qu'on mutilerait si on en effaçait la marque chrétienne. Ce retour est une authentique transgression dans une époque qui ne veut justement rien savoir des origines, sauf à la repousser dans des temps si lointains qu'elles en deviennent insaisissables, comme on l'a vu dans l'Histoire mondiale de la France de Patrick Boucheron, qui la reportait jusqu'à la grotte Chauvet, ce qui n'était qu'une manière de la neutraliser. Il faut dire que la théorie dominante en sciences sociales présente l'identité comme un flux insaisissable, qu'on ne saurait caractériser sous le signe de la continuité historique sans immédiatement la muséifier. Le désir qu'a un peuple de demeurer lui-même, on le nomme «rispation identitaire ».

    Une certaine pratique de l'histoire académique, qui se croit absolument scientifique, alors qu'elle n'est qu'inconsciente de ses préjugés idéologiques, a cru pour cela nécessaire de déconstruire l'histoire des nations, comme s'il fallait aboutir à leur désagrégation. Le progressisme médiatico-universitaire a la fâcheuse tendance de confondre l'émancipation humaine avec l'annihilation du déjà-là, comme si l'homme ne devait advenir à lui-même qu'en faisant table rase. Chaque réalité historique est présentée comme un système discriminatoire à faire tomber.

    Au terme de la déconstruction, il prétend fabriquer en suivant une maquette diversitaire un monde idéal. Mais c'est un monde en contre-plaqué idéologique, certifié par des sociologues patentés, certes, mais aussi aride qu'inhabitable. La modernité radicale artificialise l'existence et la rend glaciale. C'est une construction sociale déconstruite et reconstruite sans fin : un monde en toc. C'est peut-être ce que savent les gens simples et que ne savent plus les esprits sophistiqués : il est bon d'avoir une demeure et un chez-soi. Et pour cela, il faut y croire, et plus encore, croire qu'on doit poursuivre le monde qu'on nous a laissé.

    Retour à Philippe de Villiers. Ce n'est pas son moindre mérite d'avoir compris qu'une nation est aussi un mystère, qui ne se laisse jamais entièrement décrypter ou dévoiler. Un peuple n'est jamais absolument transparent à lui-même. Et c'est pour cela que Philippe de Villiers nous livre en fin de compte une histoire poétique de France, qui touche les cœurs et les âmes. Un pays peut traverser des années sombres mais si, à chaque génération, il trouve quelques hommes pour entendre son chant intérieur et réveiller ses légendes, pour ensuite le reprendre et le faire connaître, il pourra toujours renaître, résister aux plus grands périls ou reconquérir sa part perdue.

    En faisant revivre Clovis, Philippe de Villiers voulait rappeler à son peuple que ses origines demeurent une source de vie. Du Puy-du-Fou à son histoire poétique de France, il réveille en l'homme la disposition à l'émerveillement, qui n'est pas le privilège de l'enfance mais bien la capacité qu'a l'homme de poursuivre l'histoire du monde, et l'immense privilège qu'ont les Français de poursuivre l'histoire de la France.   

    Mathieu Bock-Côté 

    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017). 
  • Grandes ”Une” de L'Action française (4/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable m

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Jeudi 13 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7662428/f1.image

    et sa manchette, qui rend hommage à Bainville :

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    Pas plus que la veille, on ne note la moindre inquiétude ni la moindre indication suggérant que l'on redoute "quelque chose", un incident (ou plusieurs) qui viendraient troubler la cérémonie, pour laquelle on va donner un nombre important de consignes, mais aucune ne se rapportant à de la méfiance envers qui que ce soit ou quoi que ce soit... Pourtant, en coulisse, les perfides mûrissent leur machination...

    • Daudet (colonne de gauche) et Maurras (dans "La Politique", deux colonnes centrales et un bon tiers de la cinquième) ne parlent pas de Bainville;

    • C'est Jacques Delebecque qui lui rend hommage ce jour (sur les deux tiers supérieurs de la sixième colonne) avec son article intitulé "Dernier service" :

    (cliquez sur les images pour les agrandir)

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    • Sinon, en "Une", la quasi intégralité de la deuxième colonne est consacrée aux informations sur le déroulement des obsèques et aux "honneurs religieux" qui ont été misérablement refusés... 

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    Voici donc la suite, en page cinq (puis on reviendra en page trois, page "littéraire" en bonne part consacrée à Bainville); là aussi, cliquez si vous souhaitez agrandir les images.

    On notera l'Hommage du Cercle Jacques Bainville de Marseille, où prirent la parole le Commandant Dromard et Ludovic Vaccon... :

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    (ici,  bien en tendu, on remonte à la deuxième colonne de la première photo de cette page cinq...)

    • Ensuite, on revient à la page quatre : dans sa Revue de Presse, Pierre Tuc consacre à Bainville le premier de ses six sujets :

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    • Enfin, en page trois, consacrée à "La vie littéraire française", ces deux articles sur Bainville :

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    - celui de Pierre Varillon : "Jacques Bainville et le devoir d'État" :

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    - et la "Causerie littéraire" de Robert Brasillach (sur plus du tiers inférieur des six colonnes de la page), "Le mystère de Jacques Bainville" :

    1. Deux premières colonnes : après "mais devant" (fin de la deuxième photo) il faudra, bien entendu, remonter à "nous", colonne de droite de la première photo...)

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    2. Deux colonnes centrales :

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    (même chose que précédemment : après le "quelle que" final de la deuxième photo on remonte à la première, colonne de droite : "soit la parenté..."

    3. Deux colonnes de droite :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Grandes ”Une” de L'Action française (6/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable m

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Samedi 15 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7662441/f1.image

    L'énorme machination de Blum a donc réussi, et, à partir du numéro de ce jour, on ne va plus guère parler de Bainville, mais de la nouvelle situation du mouvement, puisque les Camelots du Roi et la Ligue d'Action française sont dissous...

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    L'intégralité de la "Une", et quasiment toute la deuxième page, sont consacrées à la dissolution, qui n'entama en rien la bonne humeur et l'esprit impertinent des Camelots, qui réalisèrent illico cette épinglette, comme signe de ralliement :

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    1. Sur la "Une"... :

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    • Le premier "article" (en fait, un compte-rendu, en haut des deux premières colonnes de gauche) porte sur les perquisitions au siège du Journal (sa plus grande partie sera en page deux, où il occupera les quatre colonnes centrales (sur six !) :

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    • Juste en dessous de ce début du compte-rendu (dont on trouvera donc la suite après), "Une lettre de l'Amiral Schwerer" :

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    • L'intégralité de "La Politique" de Maurras (les deux colonnes centrales et la moitié inférieure de la cinquième) portent également sur ces perquisitions :

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    (ici, bien entendu, après "on l'enguirlande" il faut remonter à la deuxième colonne de la première des quatre photos ci-dessus, puis passer aux deux d'en dessous...)

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    • Enfin, les deux dernières colonnes de droite sont consacrées au début de l'article de Maurice Pujo ("Un malotru", qui s'achèvera en page deux) et à l'agression contre notre ami, le docteur Golse :

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    2. ...et sur la deuxième page :

    Les quatre colonnes centrales sont occupées par la fin du compte-rendu, la fin de l'article de Pujo est dans la partie supérieure de la première colonne de gauche et celui de Jacques Delebecque ("La faute suprême") sur la partie supérieure de la sixième et dernière...

    Cet article ne traite ni de Bainville ni de la dissolution du Mouvement : ce jour-là, c'est le seul article traitant d'un autre sujet, à savoir la critique de la nouvelle "alliance russe" voulue par le Front populaire; mais une alliance russe qui sera, cette fois, avec "les soviets", ce qui n'a rien à voir avec l'alliance russe de la fin du XIXème et du début du XXème...

    • La fin de l'article de Pujo :

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    • L'article de Delebecque :

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    • Enfin, sur l'intégralité des quatre colonnes centrales :

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    Voici le lien donnant accès directement à la page deux :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7662441/f2.item

    Pour lire tout ou partie des péripéties qu'elle raconte, procédez comme indiqué ci-après...

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique (7/8) : mort de Bainville, misérable m

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Dimanche 16 :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766245d/f1.image

    • On revient un peu sur Bainville, dans ce numéro, avec ses obsèques à Marigny (en Normandie, dans la "petite patrie" de son épouse) : l'article de la "Une" s'achève en page trois, sur les deux colonnes centrales (la quatrième étant réservée aux "condoléances"); et dans sa Revue de presse (en page cinq), Pierre Tuc lui consacre son (long) premier sujet...

    • Daudet est là, aussi, avec son très émouvant "L'exclusion des valeurs", qui débute en moitié inférieure de la sixième colonne pour s'achever, page deux, dans la moitié supérieure de la première...

    • Dans les deux colonnes centrales, Maurras, lui, ne parle pas de Bainville...; et, dans la moitié supérieure des deux dernières colonnes, on revient sur "l'agression de la rue Asseline" et l'état de santé du docteur Golse...

    1. Les obsèques, à Marigny (vous pouvez cliquez sur les images, si vous souhaitez les agrandir) :

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    Et la suite, en page trois (bien qu'annoncée "en page deux") :

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    2. Retour à la "Une", avec le très bel article de Daudet, parlant de la "plume d'or" de Bainville... :

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    ... qui s'achève en page deux, en haut de la première colonne :

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    3. En page cinq, Pierre Tuc consacre le premier paragraphe de sa Revue de presse à Bainville : on y retrouve le "...et si cette armée était vaincue?...", dont vient de parler Daudet

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    Pour un "pan sur le bec", ça, c'est un pan sur le bec !

    4. "Mais il faut nous borner !...", nous aussi, comme le dit Pierre Tuc. Revenons donc à la "Une, et terminons cette revue d'aujourd'hui par des nouvelles de l'agression de la rue Asseline... :

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    ...et par la rue livrée au Front populaire par le gouvernement ! :

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    Voici le lien donnant accès direct à cette page deux, dans laquelle l'intégralité des colonnes trois, quatre et cinq, sous le titre 'Le crime de lèse-majesté", donne un compte-rendu exhaustif des "évènements"...

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k766245d/f2.item.zoom

    (extrait) :

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    Pour lire les articles...

    En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite...

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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (18)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    18 : Aux Séminaires de formation des Issambres, avec Gérard de Gubernatis, Vice-Président de l'URP...

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    Dans les toutes premières années de la formation de notre groupe militant "jeunes", Pierre Chauvet (Président) et Gérard de Gubernatis (Vice-Président, que nous appelions tous, entre nous, "Guber" ou, plus simplement encore "Gérard"...) avaient eu une bonne idée : les échanges entre les jeunes de Nice et de Marseille étaient forcément gênés par la distance entre les deux villes. Pour le groupe qui se déplaçait chez les autres, c'étaient 400 kilomètres aller-retour, ce qui est évidemment beaucoup...

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    Chauvet et Guber décidèrent donc d'organiser, une fois l'an, un Séminaire de formation à égale distance de Nice et de Marseille : le lieu retenu fut Sainte-Maxime, plus exactement, Les Issambres. Chauvet et Lavo venaient, bien sûr, avec d'autres, comme "André" : André Joannon, le Trésorier qui succéda à notre cher Louis Ducret, qui fut la première personne que je vis lors de ma première venue au local de la rue Saint Suffren...

    L'essentiel des cours et interventions de ces deux jours reposait sur Guber, qui avait "une pêche" (si vous me passez la familiarité) qui en étonnait plus d'un, notamment le tout jeune pré-ado que j'étais. Ses "moments" favoris, ou alors ceux qui m'ont le plus marqué, étaient ses développements sur "Aristote, Saint Thomas, Maurras..." et sur "l'équilibre et l'harmonie", où il nous expliquait la lumineuse pensée de Gustave Thibon et, tirée de lui, "l'harmonie supérieure des contraires dans leur complémentarité"...

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    Je ne sais pas ce qui me plaisait le plus, à l'époque : la clarté des explications de Guber et l'adhésion immédiate qu'elle suscitait chez moi (et chez les autres) ou alors la fougue et, je dirais même plus, le bonheur de Guber de nous enseigner, de nous expliquer, de partager avec nous, en nous élevant. On voyait Guber heureux, on le savait joyeux d'être là, en train de nous dire ce qu'il nous disait; son bonheur d'enseigner était évident, sa joie, même...

    Vous aurez une petite idée de cette fougue et de cette éloquence en écoutant cette vidéo (malheureusement, pas toujours de très bonne qualité...) dans laquelle vous retrouvez trois discours aux Baux : celui de Raspail (qui parle jusqu'à la minute 12'50; puis celui de Thibon, plus long (il parle jusqu'à la minute 49; et, enfin, Guber, malheureusement un peu haché deux ou trois fois, qui parle jusqu'à la fin, à 1h10'45) : ensuite pour La Royale, vous retrouvez Franck Lesteven (dont je vous ai parlé dans les livraisons 5, 6 et 17 de ces documents) à droite de Pierre Chauvet, moi-même étant à sa gauche...) :

    https://vimeo.com/9318705

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    Une photo de ce Rassemblement : Gérard au premier plan (et, pour une fois, à l'extrême-gauche !); à sa droite, Pujo écrivant quelque chose et, à droite de Pujo, notre Président, Pierre Chauvet. En train de parler, évidemment, Raspail...

    Une anecdote, amusante et touchante, concernant Guber et Raspail, venu ce jour-là aux Baux : bien des années plus tard, nous étions montés à Paris pour le Congrès de la RN et, au repas du samedi soir, nous y rencontrâmes Raspail. Le hasard, un peu plus tard, nous plaça à la même table que lui... La conversation étant venue sur les Rassemblements des Baux, Raspail commença à raconter que, l'année où il y était venu, il y avait quelqu'un qui, littéralement disait-il, sautait sur l'estrade, la faisait trembler, parlant avec une voix de stentor : évidemment, il parlait de Guber, dont il avait oublié le nom. Nous nous chargeâmes, avec joie, de le suivre sur le terrain des souvenirs et de rappeler, avec lui, ces jours heureux...

     

    François Davin

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    "Gérard", "Guber", nous a quitté le 10 mars 2016; voici les articles que lafautearousseau lui a consacré :

    • 11 mars 2016 : Gérard de Gubernatis, c'était un Camelot du Roi : il vient de nous quitter

    • 12 mars 2016 : Obsèques de Gérard de Gubernatis, ce lundi à Nice

    • 15 mars 2016 : Gérard de Gubernatis : les obsèques d'un gentilhomme et d'un patriote hier à Nice

    • 26 mars 2016 : Action française • Présence de Gérard de Gubernatis, gentilhomme et patriote