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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La Ligue du Nord au pouvoir dans le Piémont et la Vénétie.....

                Cette victoire électorale -obtenue tout de même malgré une très forte abstention- semble montrer au moins deux choses:

    1: c'est le Maurras du Chapitre XXIV de Kiel et Tanger (1) qui a raison: l'uniformisation des Empires ou des Nations n'est pas forcément continue ou inévitable, et pas non plus un mouvement linéaire définitif et irréversible. Voici, dans cette Italie au fond pas si ancienne, que deux des régions du Nord s'ancrent encore un peu plus dans un processus d'autonomie accrue -aujourd'hui- mais qui deviendra fatalement sécessionniste -demain- s'il continue sur sa lancée...

    ligue du nord.jpg

    2: cette victoire -encore une fois, à relativiser, vu le très grand nombre d'abstentions...- est aussi un raidissement face à l'Islam, ou plutôt à sa présence massive, en Italie. Du point de vue identitaire -comme on dit souvent aujourd'hui- ou si l'on préfère du point de vue des personnalités de nos provinces, de nos pays, de notre continent, cet élément est un élément majeur, et doit être pris en compte en tant que tel. Les scores réalisés par les listes réactionnaires -on nous permettra de prendre le mot dans son sens premier...- en Hollande et en Belgique (2), ceux de l'Italie aujourd'hui, et ceux d'un peu partout en Europe sont autant de signes d'une radicalisation naissante des populations européennes. Il ne faut pas y voir plus que ce qu'ils signifient, mais il serait sot d'y voir moins, ou de ne pas le voir.... 

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    Affiche électorale de la Ligue du nord pour les élections législatives du 13 et 14 avril 2008:

    "Défends ton avenir: dehors les clandestins -en langage bobo/trotsko: sans-papiers, ndlr- Vote Ligue du Nord".

    3 : réflexion annexe, mais connexe: nos lecteurs ont pu apprécier ce passage de sa conférence (3) où Boutang dit que face à l'Islam -immense problème- il faudra montrer "beaucoup de force et d'amour envers les musulmans: de la force, pour les contenir, de l'amour pour les convertir..." Le réveil des opinions publiques est de toute évidence l'un des aspects de cette "force" dont parle Boutang, et l'une de ses conditions nécessaires, sinon suffisantes....

    (1) : (A lire dans son intégralité dans la Catégorie "Grands Textes" (Grand Texte n° II), extrait - ".....Plus d'une circonstance très propice semble nous sourire aujourd'hui. Il suffirait de voir, de savoir, de prévoir. C'est nous qui manquons à la fortune, nous n'avons pas le droit de dire que l'occasion fera défaut. On se trompe beaucoup en affirmant que l'évolution du monde moderne ne peut tendre qu'à former de grands empires unitaires. Sans doute une partie de l'univers s'unifie, mais une autre tend à se diviser, et ces phénomènes de désintégration, comme dirait Herbert Spencer, sont très nombreux. Les virtualités de discorde, les causes éventuelles de morcellement, les principes de guerres de climats et de guerres de races existent, par exemple, aux États-Unis ; ils y sont moins visibles que l'impérialisme, mais le temps, les heurts du chemin et des brèches adroites pratiquées de main d'homme les feraient apparaître facilement un jour. Une foule de petites nations séparées se sont déjà formées au XIXe siècle en Europe, comme en peut témoigner la mosaïque des Balkans, dont nous n'avons su tirer aucun parti pour la France. La Norvège et la Suède ont divorcé. La Hongrie semble parfois vouloir rompre avec l'Autriche, qui elle-même est travaillée des revendications croates et roumaines. Cela fait entrevoir beaucoup de possibles nouveaux......"

    (2) : où les députés ont adopté en commission, et à l'unanimité...- un projet de loi interdisant le port du voile intégral, y compris dans la rue.

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    (3) : Voir mardi 30 mars, dans la Catégorie "Vidéo / Audio / Conférences", Pierre Boutang: L'horizon politique, le Prince chrétien.....
  • Raconté par l'actualité, l'échec du merveilleux système: le déficit de l'Etat passe de 66 à 143 milliards...

               A ce niveau-là, ce n'est plus du déficit, ce n'est plus vivre à crédit, c'est tout simplement: du vol. Toutes les personnes sérieuses et compétentes savent bien que, si l'on voulait vraiment retrouver une situation saine, il faudrait soit rembourser, soit -pour libérer l'Eta de sa dette- faire de l'inflation. Mais qu'est-ce que c'est que l'inflation, outre les risques qu'elle comporte, qu'une forme légalisée de vol des gens, des petits contribuables de base, qui, en définitive payent les erreurs, les incapacités, l'incurie et les folies de leurs mauvais gouvernants ?

                Ces chiffres aussi, vertigineux et ahurissants, après les promesses mirobolantes de régénération au nom desquelles on a installé le Totalitarisme et pratiqué le Génocide; ces chiffres, donc, nous disent eux aussi l'échec du merveilleux système.....

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    A ce stade là, s'agit-il toujours de déficit(s) ?...
    La situation ne pose-t-elle pas, tout simplement, le problème de la capacité du système à gérer (?) les choses ?.....

                   On peut, évidemment, prendre les choses du bon côté, et lire -ou relire- avec philosophie le court extrait suivant, tiré du Diable rouge, la pièce d'Antoine Rault, dans laquelle on entend ce dialogue entre Colbert -en phase ascendante...- et le cardinal Mazarin, en fin de course.

                   Si le propos peut évidemment ramener à la situation d'aujourd'hui, force est tout de même de constater que la république idéologique - qui trouve ses fondements dans la Révolution- a littéralement pulvérisé les dépenses et les déficits que l'on connaisait du temps de la Royauté. Et qu'elle a fait, en matière de dépenses, de gabégie et de déficits, mille millions de fois mieux -c'est, évidemment, pire que nous voulons dire...- que les Rois !.....

                   Maurras et Bainville ne disaient-ils pas que les révolutions prolongent au moins autant qu'elles n'innovent: là, chapeau bas...

    -Colbert: Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou.

    -Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de  dettes, on va en prison. Mais l'Etat, L'Etat, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.

    -Colbert: Ah, oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?

    -Mazarin: On en crée d'autres.

    -Colbert: Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.

    -Mazarin: Oui, c'est impossible.

    -Colbert: Alors, les riches ?

    -Mazarin: Les riches non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

    -Colbert : Alors, comment fait-on ?

    -Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches. Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser. C'est un réservoir inépuisable....

    le-diable-rouge-4-photo-lot.jpg
  • Le court terme est-il une maladie grave ?... A propos du ”Trop vite” de Servan-Schreiber...

                Nous avons déjà parlé ici, à propos de la réflexion de Martine Aubry, du quinquennat, du court terme et du temps long. Nous avons évoqué les propos de Paul Gilbert, ceux de Royaliste et ceux du Prince Jean : Court terme et temps long...pdf

                Voici que Jean-Louis Servan-Schreiber publie Trop vite - Pourquoi nous sommes prisonniers du court terme: c'est l'occasion de rajouter quelques réflexions nouvelles à nos réflexions précédentes...

                Extraits, et grain(s) de sel...

    servan schreiber trop vite.jpg
    198 pages, 15 euros
    La politique : "Le court-termisme semble inhérent au travail gouvernemental, compte tenu du nombre de décisions à prendre chaque jour. Un Premier ministre ressemble au chef d'une gare de triage frénétique... Pour penser et organiser l'avenir, il faut tant de consensus divers, venant de secteurs disparates du corps social que, le plus souvent, la plupart des responsables politiques en place, assiégés par les urgences, y renoncent..."
     
    La finance : "Le personnage central de l'ère industrielle naissante était l'entrepreneur. Porteur de l'idée et du risque, il entendait en récolter les bénéfices. Son objectif était croissance, productivité puis transmission à la génération suivante... Aujourd'hui, nous croisons de jeunes entrepreneurs de trente ans qui ont déjà lancé et réussi leur boîte internet avant de la vendre pour en relancer une autre.... Il n'est plus question de faire de la création et du développement de l'entreprise un projet de vie, avec l'espoir qu'un de ses enfants prenne la suite..."
     
    La crise : "Rien de plus court-termiste, de plus accélérateur de consommation que l'énorme et complexe mécanisme du crédit dans nos sociétés. Achetez maintenant, payez plus tard..."
     
    L'environnement : "Pour résoudre ces défis écologiques, il devient indispensable de retrouver le sens du long terme, que notre époque a perdu. Mais, en matière d'environnement, il faut penser à cinquante ans. C'est un exercice trop abstrait pour la plupart d'entre nous, et nous avons besoin de leaders charismatiques capables de nous y aider, ce que ne savent plus faire les hommes politiques, trop habitués aux calculs électoraux à court terme..."
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Et comment ne pas trouver un écho, presque mot pour mot, des propos du Prince Jean dans cette réponse de Jean-Louis Servan-Schreiber à la question de Dominique Arnoult (de La Provence):
     
    - Cette absence de vision semble le propre de la classe politique actuelle. Est-ce ce qui lui vaut autant de méfiance ?
     
      Les hommes sont le produit de leur époque. En fait, nous vivons surtout une crise du fonctionnement démocratique. A vouloir multiplier les échéances électorales, les hommes politiques ne raisonnent plus en hommes d'Etat mais en candidats perpétuels avec l'obligation permanente de se justifier et de séduire des électeurs. Cette semaine marque les 3 ans de l'accès au pouvoir de Nicolas Sarkozy et l'on évoque déjà les stratégies de sa candidature en 2012. Le voici privé de deux ans de vrai pouvoir.  
     
    Jean-Louis Servan-Schreiber a raison de s'alarmer de ce règne du court terme et de ses conséquences néfastes. Il le dit, et il fait bien. Pour notre part, nous pensons que, dans notre République idéologique, on a justement institutionnalisé le court terme. Reprenant sur ce point le Politique d'abord ! de Maurras, c'est notre rôle de dire à celles et ceux qui s'alarment que ce mal qui répand la terreur, et qu'il est de bon ton de dénoncer aujourd'hui, a une source et une explication politique.
    Et donc, forcément, un remède qui ne peut qu'être, lui aussi, politique..... 
  • Philippe Val à France inter: et la ”rupture”, alors ?.....(3/3).

              Très intéressante chronique, le vendredi 12 octobre, de Philippe Val sur France Inter, à propos des test ADN.

              Vous pouvez l'écouter en cliquant sur le lien ci-dessous:


             podcast

              Nous sommes bien sûr, et à 100%, en désaccord avec le directeur de "Charlie Hebdo", et cela n'étonnera personne. Et pourtant nous nous réjouissons que cette chronique ait été prononcée, car elle a l'immense mérite de clarifier le débat et de bien cerner les enjeux.

               En trois minutes et vingt quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val nous dit en somme que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs moeurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, à décidé de "mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir"

                On va voir la conséquence ("énorme"...) de cette révolution: les transmissions - qui se faisaient "naturellement" en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique: ce n'est plus la filiation qui crée un droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

                En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, "naturellement", leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l'univers; vient qui veut; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

                CQFD ! Vous cherchez à mieux comprendre ? écoutez Philippe Val :

              "La république, et c'est sa force (1), et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel..."

             Oui, vous avez bien lu : Philippe Val "crache le morceau". C'est clair, cela a le mérite de la franchise et, disons-le tout net, pour nous c'est pain bénit ! Avec la conception révolutionnaire, on n'est plus français parce que ses parents sont français; parce que depuis des siècles ses ancêtres ont bâti à la sueur de leur front ce patrimoine, transmis de génération en génération; non : n'importe quel Kurde, Kosovar, Malien, Comorien....est chez lui ici; c'est à lui ici... : ainsi en a décidé la république !

              Pour nous, le choix est fait depuis longtemps. Mais pour nos compatriotes qui, de bonne foi, ont pu être abusés par les mensonges de la propagande officielle, il faut choisir : ou la France maintenue, mais alors il faut en finir avec la conception révolutionnaire installée; ou la conception révolutionnaire, mais alors c'est la France qui est finie..... Du moins ce que l'on a connu sous ce vocable de Clovis à nos jours, avec ses transformations perpétuelles sous une stabilté de valeurs dans ses profondeurs.....

             Camus, mort trop tôt, hélas! ( il nous aurait peut-être réservé quelque surprise... ) a dit un jour qu'entre Marx et Maurras il n'y avait rien. Au fond, Philippe VAL ne dit pas autre chose : entre la conception révolutionnaire et la conception royale, il n'y a rien.....

              Le diable porte pierre: merci à Philippe Val d'avoir contribué à éclaircir le débat!....

    (1): nous dirons évidemment "sa faiblesse", mais laissons parler le chroniqueur....

  • Une aide inattendue, ou quand Philippe Val ”travaille” pour nous.....

    Pour écouter la chronique de Philippe VAL, cliquez sur le lien ci-dessous.

    Lisez notre commentaire, ci-dessous. ...


    podcast
     

    Une aide inattendue. Ou : quand Philippe Val "travaille" pour nous.....


              Très intéressante chronique de Philippe Val sur France Inter, à propos des test ADN (1).

              Nous sommes bien sûr, et à 100%, en désaccord avec le directeur de"Charlie Hebdo", et cela n'étonnera personne. Et pourtant nous nous réjouissons que cette chronique ait été prononcée, car elle a l'immense mérite de clarifier le débat et de bien cerner les enjeux.

              En trois minutes et vingt quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val nous dit en somme que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs moeurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, à décidé de "mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir"

                On va voir la conséquence ("énorme"...) de cette révolution: les transmissions - qui se faisaient "naturellement" en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique: ce n'est plus la filiation qui crée un droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

                En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, "naturellement", leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l'univers; vient qui veut; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

                CQFD ! Vous cherchez à mieux comprendre ? écoutez Philippe Val :

              "La république, et c'est sa force (2), et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel..."

             Oui, vous avez bien lu : Philippe Val "crache le morceau". C'est clair, cela a le mérite de la franchise et, disons-le tout net, pour nous c'est pain bénit ! Avec la république, on n'est plus français parce que ses parents sont français; parce que depuis des siècles ses ancêtres ont bâti à la sueur de leur front ce patrimoine, transmis de génération en génération; non : n'importe quel Kurde, Kosovar, Malien, Comorien....est chez lui ici; c'est à lui ici... : ainsi en a décidé la république !

              Pour nous, le choix est fait depuis longtemps. Mais pour nos compatriotes qui, de bonne foi, ont pu être abusés par les mensonges de la propagande officielle, il faut choisir : ou la France maintenue, mais alors il faut en finir avec la république; ou la république, mais alors c'est la France qui est finie..... Camus, mort trop tôt, hélas! ( il nous aurait peut-être réservé quelque surprise... ) a dit un jour qu'entre Marx et Maurras il n'y avait rien. Au fond, Philippe VAL ne dit pas autre chose : entre la conception révolutionnaire et la conception royale, il n'y a rien.....

              Le diable porte pierre: merci à Philippe Val d'avoir contribué à éclaircir le débat !....

    (1) : venfredi 12 octobre 2007.

    (2) : nous dirons évidemment "sa faiblesse", mais laissons parler le chroniqueur....

  • Une aide inattendue, ou quand Philippe Val ”travaille” pour nous.....

              Très intéressante chronique, le vendredi 12 octobre, de Philippe Val sur France Inter, à propos des test ADN.

              Nous sommes bien sûr, et à 100%, en désaccord avec le directeur de"Charlie Hebdo", et cela n'étonnera personne. Et pourtant nous nous réjouissons que cette chronique ait été prononcée, car elle a l'immense mérite de clarifier le débat et de bien cerner les enjeux.

              En trois minutes et vingt quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val nous dit en somme que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs moeurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, à décidé de "mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir"

                On va voir la conséquence ("énorme"...) de cette révolution: les transmissions - qui se faisaient "naturellement" en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique: ce n'est plus la filiation qui crée un droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

                En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, "naturellement", leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l'univers; vient qui veut; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

                CQFD ! Vous cherchez à mieux comprendre ? écoutez Philippe Val :

              "La république, et c'est sa force (1), et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel..."

             Oui, vous avez bien lu : Philippe Val "crache le morceau". C'est clair, cela a le mérite de la franchise et, disons-le tout net, pour nous c'est pain bénit ! Avec la république, on n'est plus français parce que ses parents sont français; parce que depuis des siècles ses ancêtres ont bâti à la sueur de leur front ce patrimoine, transmis de génération en génération; non : n'importe quel Kurde, Kosovar, Malien, Comorien....est chez lui ici; c'est à lui ici... : ainsi en a décidé la république !

              Pour nous, le choix est fait depuis longtemps. Mais pour nos compatriotes qui, de bonne foi, ont pu être abusés par les mensonges de la propagande officielle, il faut choisir : ou la France maintenue, mais alors il faut en finir avec la république; ou la république, mais alors c'est la France qui est finie..... Camus, mort trop tôt, hélas! ( il nous aurait peut-être réservé quelque surprise... ) a dit un jour qu'entre Marx et Maurras il n'y avait rien. Au fond, Philippe VAL ne dit pas autre chose : entre la conception révolutionnaire et la conception royale, il n'y a rien.....

              Le diable porte pierre: merci à Philippe Val d'avoir contribué à éclaircir le débat!....

    (1): nous dirons évidemment "sa faiblesse", mais laissons parler le chroniqueur....

    PS: nos lecteurs pourront écouter la chronique de Philippe VAL du 12 octobre en cliquant sur le lien ci-dessous:


    podcast

  • Du tome I des Mémoires de Chirac à la proposition n° I pour un nouveau Régime.

               Mardi 2, matinale de 6h30. A écouter le présentateur de France info, qui se pourlèche les babines de produire un scoop (pensez, le livre ne devait sortir que dans deux jours, et on l'a eu deux jours avant !...), le tome I des Mémoires de Chirac est affligeant par la médiocrité des intrigues qu'il relate.

                On ne s'arrêtera pas là-dessus: de toutes façons, il ne faut pas se leurrer, la médiocrité des intrigues a toujours existé pendant les mille ans de monarchie (pendant lesquels on a aussi connu -et même largement pire qu'elle...- la dite médiocrité !)...

                Mais puisque ce n'est pas la la lutte parfois sordide, et souvent misérable, pour le pouvoir qui différencie notre ancienne monarchie de notre actuelle république idéologique, on s'arrêtera donc, plutôt, sur ce qui les différencie vraiment. Et que l'on peut observer dans les autres pays d'Europe qui ont la chance de vivre en monarchie (tout de même un certain nombre, et, souvent, parmi les plus avancés socialement, soit dit en passant....).

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                Nous voulons parler de cet espace a-démocratique qui existe à la tête de l'Etat lorsque, précisément, cette tête, ce sommet, est occupé par un roi (ou une Reine). Les appétits féroces des hommes politiques, leurs orgueils, leurs ambitions, ne s'exerçent plus alors pour la conquête du poste suprême (puisqu'il est occupé), mais pour la conquête du poste en dessous (celui de Premier ministre). On peut employer les mots que l’on voudra, et les formules les plus diverses. On peut parler, comme Boutang, de « Reprendre » l’Etat ; ou de le « séquestrer », comme le disait Renan ; ou encore de le « libérer », comme le disait Maurras. Quoi qu'il en soit, le service que rend la monarchie en séquestrant, en libérant le poste suprême des fureurs des ambitions est immense.

                 La chose pitoyable que montre le bouquin de Chirac, si on a bien compris le journaliste, elle est donc là: c'est que dans notre république et notre démocratie idéologiques, la totalité du pouvoir, le tout, est livré au misérabilisme des intrigues sordides, des appétits partisans, des égoïsmes personnels. On se rappelle alors de l'intérêt de cet aveu spontané, et en direct, de Christine Ockrent s'adressant à un journaliste anglais: "Oui mais, vous, vous avez la chance d'avoir la reine d'Angleterre. Tel n'est pas notre cas..." (1)

                Trois jours avant cette chronique matinale sur France info, paraissait un excellent petit billet d'Eric Zemmour, dans Le Figaro Magazine. L'un de ses phrase était "Et la France, dans tout cela ?..." Zemmour parlait de tout autre chose (en fait, du débat sur l'identité nationale). Mais, évidemment, sa question nous est revenue tout naturellement, en entendant le commentateur parler de la haine de Chirac -et réciproquement- pour Giscard. Et aussi de la haine du même Chirac pour Balladur -toujours réciproquement- et de tout ce temps, de toute cette energie que tous ces hommes ont employés à se combattre mutuellement: "Et la France, dans tout cela ?....."

                 Elle aura tout à gagner à la ré-instauration de cet espace a-démocratique au sommet de l'Etat, dont l'a privé la Révolution, et ce régime déjà ancien qui en est issu.....

    (1) : Voir la note "Quelle chance il a eue, Tony Blair !" dans la Catégorie "République ou Royauté ?".

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg       * Comme chaque lundi, on commencera la semaine avec Louis-Joseph Delanglade et son regard sur l'actualité, qu'elle soit nationale ou internationale : note claire, nette et précise, en quarante lignes, rédigée le dimanche, pour "coller" au maximum à l'actualité, on ne peut donc en annoncer le sujet, mais on sait qu'elle sera là... Vous pouvez du reste, maintenant, retrouver tous ces Lundis de Louis-Joseph Delanglade sur la page d'accueil du Blog, en haut à gauche, juste en dessous de la Présentation de notre Quotidien et des Activités partout en France 

             * C'est finalement mardi que vous pourrez visionner la vidéo de notre Café politique de Marseille du samedi 9 mars, cinquième volet de notre Enquête sur la République, mené par Hilaire de Crémiers : L'Europe a l'arrêt, la Crise, la famille menacée, le discrédit des institutions, le déclin civilisationnel ...  : la République en échec ?  Le mois prochain, ce sera Jean-François Mattéi qui, le samedi 6 avril, traitera de L'avènement programmé de la sous culture...    

            * Nous continuerons à enrichir le dossier des contributions au débat que nous avons ouvert : "POUR UNE REFLEXION DE FOND SUR LE "MARIAGE POUR TOUS".  9 contributions sont déjà publiées, il n'en reste plus que 3 à "passer" pour "boucler" cet important dossier. On a  déjà l'article donné par Jean-François Mattéi au Figaro, sous le titre "Mariage pour tous et homoparentalité" (1), l'entretien de Jean Sévillia avec Chantal Delsol (2), la contribution de Thibaud Collin : " Un acte de résistance du pays que l’Elysée doit entendre ", (3), celle d'Hilaire de Crémiers "Manif pour tous ! Et maintenant ?" (4); celle de Sylviane Agacinsky, "Métamorphoses de la différence"; (5); la vidéo du discours choc du député Brunot Nestor Azerot à l'Assemblée (6); le point de vue de Daniel GODARD: "Une supercherie linguistique doublée d’un mensonge".  (7); celui de Bertrand Vergely, La question du mariage gay apporte dix remarques... (8); celui de Danièlle Masson, Paradoxes et mensonges du mariage pour tous (9); avant celui de Fabrice de Chanceuil, mardi, " ECOLOGIE HUMAINE : DE LA SCIENCE A LA POLITIQUE "; Michel Maffesoli et Eric Zemmour clôtureront la série : avec ces douze contributions, l'essentiel aura été dit, sera consultable facilement, d'un simple clic, et fournira ainsi à tous un excellent instrument de réponse aux partisans des "nuées" dangereuses, imposées à la France par un Système qui dénature la Société...

            * Champsaur prépare deux papiers, l'un sur l'Egypte (évolution dramatique...), l'autre sur le problème du gaz de schiste... 

    DAUDET ASSEMBLEE.jpg             * La parution de notre 20ème Album :Maîtres et témoins...(III) : Léon Daudet. se poursuivra vendredi avec 16 photos, "Tranches de vie" : Un souper chez Madame de Loynes; escapade raccourcie en Bretagne; soupers à Montmartre (I et II); réunion houleuse à Montmartre; souper avec Mistral à Montmartre; l'agression de Fieschi: la brasserie Hans; dîner, seul avec Bainville; "coffré" et "à-demi étranglé"...; autre réunion "agitée"...; la parole en public; à la Chambre, le rire tonitruant et ravageur; conversations : en voiture, avec Bainville; au siège du mouvement, avec Maurras; quelques bons mots, perles ou trouvailles de la "verve daudetienne"...

            * On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

  • Macron, le climat et le terrorisme : la pensée complexe en marche...

     

    Par André Bercoff           

    HUMEUR - André Bercoff revient avec humour [Figarovox, 10.07] sur la petite phrase d'Emmanuel Macron qui a tant fait parler. Lors du G20, le Président de la République a lié lutte contre le terrorisme islamiste et lutte contre le réchauffement climatique, provoquant une vive polémique. Nous avons souvent dit aimer le style d'André Bercoff, langue, pensée directe, grand bon sens, humour, qui nous changent du style professoral qui est à foison sur la toile, comme sur les ondes, ou le papier ... On pense à ce que disait Maurras de Léon Daudet : « sans lui nous aurions été un journal de grands professeurs ». André Bercoff moque - un peu seulement - l'usage sibyllin que fait souvent Macron de cette pensée complexe dont nous parlions lundi dernier. Et nous nous demandions qu'est-ce qui prévaudrait chez lui de l'idéologue ou du pragmatique. En l'espèce, la réponse est plutôt claire.  LFAR 

     

    449832132.3.jpg« Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.» L'on comprend qu'Emmanuel Macron limite au maximum ses conversations avec les folliculaires en mal de petites phrases. Une pensée complexe ne se dévoile pas devant le premier venu. Elle se mérite. Elle doit être distillée au compte-gouttes, selon la théorie de la parole rare chère à certains gourous de la communication. L'ex-candidat déjà, lors de sa foudroyante campagne présidentielle, nous avait donné quelques échantillons de cette complexité en marche, cette manière à la fois humble et majestueuse de ne respirer qu'aux cimes. Sur la culture, la colonisation, l'instantanéité, sa dialectique du « et en même temps », par son spiritualisme, allait bien plus loin que le matérialisme d'un Marx ou d'un Mao. La vision d'un Hollande, emploi fictif pendant cinq ans, commentateur non-stop de sa propre inaction devant la quasi-totalité des journalistes de France et de Navarre, l'avait visiblement laissé songeur. D'où, depuis un mois, le rétrécissement des dialogues et les sanglots longs des violons médiatiques à l'annonce d'un 14 juillet sans interview.

    Mais heureusement pour nous, le président parle lors des sommets, des rencontres internationales et bilatérales, des commémorations. La parole jupitérienne s'y déploie avec le faste et la subtilité qui lui sont naturels. Ainsi, quand Big Mac nous explique, en substance, qu'il sera impossible de vaincre le terrorisme sans lutter contre le réchauffement climatique, il se range d'emblée dans la catégorie des hommes d'Etats visionnaires. L'avalanche de quolibets qui a suivi cette déclaration a de quoi étonner. Le raisonnement macronien est en effet le suivant : les terroristes sont financés par l'argent du pétrole. En se mobilisant pour les énergies renouvelables et en finissant avec les fossiles, on assèchera tôt ou tard la nappe où croissent et se multiplient les barbares daeshistes. CQFD.

    Certes, des esprits chagrins objecteront que s'il faut attendre la fin de la dernière goutte de pétrole, on aura peut-être réglé la question de la guerre contre le fanatisme, au mieux, à la fin du XXIème siècle. Et que lier la guerre mondiale déclenchée par la nouvelle idéologie totalitaire et génocidaire au trou de la couche d'ozone et au gaz à effet de serre, apparaît quand même comme une incongruité monumentale. On a pu voir à quel point les COP 21 et 22, avaient fait trembler de peur les nombreux émules d'Abou Bakr El Bagdadi. A ce compte, il faudrait nommer séance tenante Nicolas Hulot à la tête de la coalition antiterroriste. La force de frappe écolo serait, à cette aune, plus efficace que Trump, Poutine, et toutes les armées du G20. Décidément, Emmanuel Macron a tout compris. Il a tracé le cap, il ne nous reste plus qu'à admirer, à suivre et à nous rendormir.

    André Bercoff     

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    André Bercoff est journaliste et écrivain. Son dernier livre, Donald Trump, les raisons de la colère a été publié chez First (2016).       

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Macron ou la « pensée complexe » ...

  • Libérer l’intelligence

    Aude Lancelin, Alain Badiou et le philosophe Jacques Rancière. 

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    2771589182.jpgBrexit, Trump, Fillon, et demain quoi ? Les présidentielles ? Les instituts de sondages, les commentateurs de presse, de radio et de télévision ne voient jamais rien venir. Aussi doctement ils se sont trompés, aussi doctement ils se justifient. Questions de méthode, disent les uns ; électorat volatil, ajoutent les autres. Coupure entre les peuples et « les élites » politico-médiatiques, précisent les plus audacieux ; et ils ont évidemment raison.

    Toutefois, ce n’est jamais que de l’ordre du constat. Il restera ensuite aux mêmes – est-il utile de donner des noms, tant ce sont toujours les mêmes qui pérorent sentencieusement ? – à juger que lesdits peuples n’ont rien compris : l’appellation de « populisme » suffira à désigner globalement le monstre d’ignorance et d’erreur dont les soubresauts ont faussé les mesures de leur juste balance.

    Mais c’est là tout simplement « stigmatiser ». Pour des professionnels de « l’antistigmatisation », il devrait y avoir matière à réflexion. Eh bien, non ! « Populisme » désigne, « populisme » condamne. Le mot suffit. Il couvre toute la réalité. L’investigation a tôt fait d’y déceler les relents « les plus nauséabonds » : la droite toujours extrême, le traditionalisme toujours obtus, la xénophobie toujours présente, le racisme toujours caché, le catholicisme toujours réactionnaire, enfin le petit Blanc toujours bête et méchant qui ne comprend rien aux vastes conceptions planétaires de ceux qui savent, dirigent, commandent et commentent. Cette litanie indéfiniment répétitive est reprise en boucle par la grande majorité des médias.

    Et c’est là le vrai problème. C’est cette quasi unanimité qui est effrayante, proprement orwellienne. Est-il même encore permis de se poser les questions de fond ? Comment et pourquoi les mêmes présentations, les mêmes explications, les mêmes jugements s’étalent-ils sur toutes les ondes, sur toutes les colonnes de journaux, sur tous les supports numériques homologués ?

    Qui manipule, qui désinforme, comme disait Volkoff ? Jean Sévillia a parfaitement expliqué dans son œuvre magistrale Écrits historiques de combat (Perrin) ces opérations de manipulation mentale : l’Occident prétendument libre, la France singulièrement, est victime sans le savoir d’un « terrorisme intellectuel » – le mot est précisément choisi – pour justifier un « politiquement » et, plus encore, un « moralement correct ». Chacun est sommé de penser comme il convient.

    Tout modèle de « gouvernance » politique, économique, morale, donc toute « alternance » au pouvoir n’est envisageable que dans ce cadre : c’est l’échelle de « valeurs ». Le mot est dans toutes les bouches.

    Et les médias ? Aude Lancelin, la journaliste de gauche de l’Obs et de Marianne, dévoile le faux mystère – que tout le monde connaît – dans son livre-témoignage Le Monde libre (éd. Les Liens qui libèrent). Il n’y a, pour ainsi dire, plus de presse libre, vraiment libre. L’argent tient tout. Le gros argent, celui qui par nature est en connivence avec l’État. Et les journalistes d’État sont au diapason. Pas de carrière sans soumission. à quelques exceptions de talent près.

    L’opinion se fabrique, puisque tout se vend et s’achète. Banquiers, marchands, marchands de télécom en particulier pour la presse de gauche, capitalistes de tous poils sont les maîtres de la presse, des « valeurs » et de « l’opinion ». Le cynisme est la règle. Aude Lancelin en a fait l’amère expérience.

    Dans L’avenir de l’Intelligence, Charles Maurras en 1905 écrivait « Ces charlatans… font les dignes et les libres, alors qu’ils ont le mors en bouche et le harnais au dos. Ils nient la servitude pour en encaisser les profits, de la même manière qu’ils poussent aux révolutions pour émarger à la Caisse du Capital ».

    Rien a changé sinon en pire. L’intelligence est serve. Il faut la libérer. Politique magazine est libre. Tous ses lecteurs le savent. Le dossier de ce numéro qui porte sur le phénomène Donald Trump, le prouve une fois de plus.

    Alors encore un mot, chers Amis lecteurs ou abonnés : donnez-nous les moyens de notre liberté. Vous savez ce qu’il faut faire. Vous avez reçu un courrier à cet effet ou vous trouverez en page 5 de votre exemplaire la formule simple qui vous y convie à l’occasion de ce Noël qui vient. Merci. 

     

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    Editorial du numéro de décembre 2016 de Politique magazine : à commander ici !

  • DÉFENSE : D'INQUIÉTANTES NOMINATIONS

     

    PAR MATHIEU ÉPINAY

    Il se passe des choses très inquiétantes à Washington », écrivait, fin janvier, Dominique Merchet de L'Opinion où il tient le blog « Secret Défense » encore assez lu dans les Armées.

    Dans une courte vidéo, avec la mine grave et le ton angoissé qui conviendraient à l'annonce d'une guerre nucléaire, Merchet nous alerte du pire. Trump a nommé Steve Bannon au conseil de sécurité nationale : un « idéologue d'extrême droite » dont « la qualification pour occuper le poste est égale à zéro ». C'est « comme si Sarkozy avait nommé Buisson au conseil national du renseignement », poursuit-il. Nous voilà rassurés.

    L'Opinion, de Nicolas Beytout, c'est Bernard Arnaud, les Bettancourt et « quelques autres mililardaires », indique Mediapart. La rumeur signale Pierre Bergé et Xavier Niel qui démentent. Quoi qu'il en soit, L'Opinion est bien de cette presse au service de « l'Argent » qui n'en finit plus de s'étrangler depuis l'élection de Trump.

    On lira ailleurs que Steve Bannon est un « idéologue très structuré » avec une « immense culture » et une capacité reconnue à « écouter, absorber et tirer des conclusions stratégiques ». Il dit de l'establishement : « Ces gens nous haïssent mais nous avons le peuple, c'est le pays légal contre le pays réel et moi je suis avec le pays réel ». À un responsable français : « Nous sommes à la fin des Lumières, vous avez lu Maurras ? » Steve Bannon a probablement lu L'avenir de l'intelligence...

    Un peu plus tôt, Merchet avait déjà perdu son sang-froid à l'occasion de la nomination du général Mattis au poste de secrétaire à la Défense. Sans nier les éminentes et incontestables qualités de cet ancien des Marines aux allures de général Patton, il n'avait pu s'empêcher de signaler « ses propos d'adjudant-chef qui ont toujours du succès dans les casernes, moins dans les cercles diplomatiques ». Les adjudants-chefs qui lisent Secret Défense apprécieront. Ce mépris des cadres de maîtrise militaires, dont les colonels savent bien le rôle primordial, est emblématique.

    Le général Flynn, ancien patron du renseignement, avait rallié Trump après avoir été mis à la retraite. Controversé dans l'armée, il se disait victime politique d'Obama. Sa nomination par Trump au conseil de sécurité a inquiété L'Opinion : « Un dingue », selon le général français que cite Merchet, ajoutant qu'il « n'est pas le plus brillant des intellectuels » et fustigeant ses « jugements sans nuances » sur l'Islam. Pire, Flynn est partisan d'un rapprochement avec la Russie. Une cible idéale pour l'establishment. Il a été contraint de démissionner.

    La CIA a des comptes à régler avec Trump qui s'en méfie au point de l'avoir sortie du conseil de sécurité nationale. Elle a livré au Washington Post un entretien téléphonique où Flynn, avant l'investiture de Trump, aurait rassuré l'ambassadeur russe sur l'expulsion de ses diplomates par Obama qui les accusait de cyber-attaques contre Clinton. Cet entretien est inutile, il n'apprend rien aux Russes ; d'un professionnel du renseignement qui devrait se douter qu'on l'écoute, c'est une faute, mais une aubaine pour ceux qui veulent gêner Trump sur le dossier russe. Autre faute de Flynn, il nie avoir tenu ces propos au vice-président Pence, mis ainsi en difficulté devant la presse. Merchet peut être rassuré, Flynn n'aura pas duré 3 semaines au conseil de sécurité nationale d'où Trump l'a viré.

    À Paris, tout cela donne des idées à Emmanuel Macron, candidat de l'Argent, qui s'invente une théorie du complot russe par cyber-attaques contre sa candidature. Mais attention monsieur Macron, malgré le zèle de la CIA, la ficelle, un peu grosse, n'a pas réussi à madame Clinton.

    Politique magazine mars 2017 -  Consulter ... S'abonner ...

  • Culture • Michel Déon, encore une fois. L’hommage de Christopher Gérard

     

    Par Christopher Gérard

    Des souvenirs, des réflexions, encore une fois, [Causeur, 14.01] sur Michel Déon qui fut éminemment des nôtres .  LFAR

     

    2491693172.jpgDans Bagages pour Vancouver, où il livrait quelques souvenirs, Michel Déon évoquait, pour définir sa vision de la littérature, « une certaine dignité devant la mort ». Quand je lui adressai l’étude que j’avais commise sur son œuvre, « Michel Déon, écrivain tragique », il me répondit – Déon répondait toujours aux lettres de ses lecteurs – que je voyais juste : celui qu’une critique facile définissait comme « l’écrivain du bonheur » était avant tout un esprit tragique que blessait profondément notre décadence.

    Comment saluer cet aîné qui eut la gentillesse et l’élégance de m’encourager dès mes premiers écrits, du temps de la revue Antaios, et plus tard pour chacun de mes livres, lus et commentés avec une indulgence, une attention qui me mettent encore le rouge aux joues ? Entonner l’antienne des Hussards, et caetera ?

    L’écrivain français de mes rêves

    Je n’en ai ni l’envie ni surtout le cœur. Juste quelques mots : Déon incarnait pour moi la figure de l’écrivain français tel que je le rêvais, philhellène et polyglotte, nomade et sédentaire, monarchiste (et donc relié à la France des mousquetaires et des paladins), amoureux de la vie et de ses plaisirs, ouvert au sacré et tout empli d’un respect quasi païen pour le rapide destin. Et quelle élégance patricienne, discrètement anglomane : ces tweeds, ces chemises tattersall à carreaux, et ces cravates en tricot.

    J’aimais qu’il fût, bien davantage qu’un improbable « hussard » (Déon avait servi dans l’infanterie), l’un des ces Morandiens (Stendhal + la vitesse + la liquéfaction de l’Occident) dont je me sens si proche. J’admirais aussi chez Déon cette capacité de travail, cette opiniâtreté qui lui permirent de passer du Dieu pâle à Un Déjeuner de soleil, de La Corrida aux Poneys sauvages ou à Je vous écris d’Italie. Déon n’aura jamais cessé de travailler et de progresser, posture qui m’inspire un immense respect.

    J’aurai correspondu avec Déon pendant près d’un quart de siècle, depuis 1992, jusqu’à ces vœux que je lui ai adressés peu avant le solstice d’hiver MMXVI – et qui, pour une fois, resteront sans réponse. De ces trente ou quarante lettres et cartes (ces jolis bristols envoyés de The Old Rectory, Tynagh, Co. Galway), un vrai trésor, je pourrais tirer bien des lignes lucides et désespérées sur notre époque, et aussi quelques compliments que je conserve comme de précieux talismans.

    Peu de rencontres en revanche : trois ou quatre, dont une ratée en Irlande, quand vers 1995, je m’approchai de son presbytère, juste assez pour admirer une jeune femme caracolant sous ses fenêtres. N’étant pas annoncé, il me parut incongru de le déranger – ce que Déon me reprocha : « vous auriez dû sonner ». En revanche, j’eus le plaisir, en juin MMXII, d’être invité à déjeuner rue du Bac. Un exquis risotto en l’écoutant évoquer ses amis Maulnier et Marceau, notre cher Pol Vandromme (que nous fêtâmes avec quelques amis à Charleroi), Laudenbach, l’Irlande, Jacques Laurent (dont la fin fut pénible – ses silences à l’Académie). A 93 ans, cravaté de vert, Déon lorgnait avec gourmandise les jambes (ravissantes) de notre voisine. Moi aussi, d’ailleurs. Sa vivacité, sa mémoire, sa courtoisie (c’est lui qui me parlait de mes livres !) m’épataient et me réjouissaient à la fois. Je buvais du petit lait en l’écoutant évoquer Nimier, dont il trouvait les essais et les critiques « absolument superbes » (qu’il préférait en effet à ses romans), ou Maurras, dont il venait de léguer à l’Académie le carnet de poésie latine rédigé de mémoire en prison – des centaines de vers latins retranscrits par un vieillard dans sa cellule, avec très peu de blancs.

     

    Je ne lirai jamais le roman inachevé qu’il gardait dans ses tiroirs, quatre cents pages autour de la Révolution. Je ne recevrai plus jamais de bristol oblitéré en Eire ni de lettre courtoise du Quai Conti.

    « Une certaine dignité devant l’œuvre de la mort ».

    Que la terre vous soit légère !   

    Christopher Gérard
    écrivain

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    Michel Déon, le jeune homme vert, s'en est allé

    Michel Déon le maurrassien

  • Patrimoine • Provence : les découvertes varoises d'un professeur de géographie

     
    Par Péroncel-Hugoz
     

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    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgQuand il n'est pas au Maroc ou en Ibérie, notre collaborateur Péroncel-Hugoz se trouve en sa vigie provençale à mi-chemin du hameau historique des Maurras et de la basilique royale de Saint Maximin. Il y a reçu récemment un nouveau guide consacré en entier à la Provence varoise. Un de plus ? Il a quand même fini par l'ouvrir, puis le lire jusqu'au bout. Il nous résume ci-après ses étonnements. 

    Cent lieux pour les curieux 

    Foin de ces guides à répétition, dans le Midi et ailleurs, qui prétendent « revisiter », « redécouvrir », « redéfinir », voire « remettre en perspective » la Provence, notamment en sa partie varoise ! Bien souvent, ces publications ne sont que des copies - inexactitudes et clichés compris - de livrets antérieurs, remixés, plus ou moins mis à jour et l'apport pour le lecteur est généralement nul. Un confrère ibérique, féru de nos régions méridionales, me confiait il y a quelques mois : « Finalement je me sers du guide Jouanne 1870 où là, au moins, je suis sûr de ne trouver ni idéologie ni erreur. » Il faut dire que ce confrère exigeant avait été froissé de lire, dans un Routard ironique sur Madère ou les Açores, que les arnaqueurs de touristes étrangers y étaient rares, la « morale catholique » étant restée très forte dans ces îles... (sic) 

    Amende honorable 

    Toujours est-il que je n'ai ouvert qu’avec méfiance le nouveau guide Var 100 lieux pour les curieux. Qu'allait-on me faire voir, à moi qui, comme indigène, comme journaliste, arpente mon terroir familial depuis les temps d'enfance, que je passais là avec mes grands-parents et où Mistral, Fabre et d'Arbaud furent parmi mes premières lectures. 

    0.jpgEh ! bien après lecture acribique et de plus en plus intriguée des 160 pages (superbement) illustrées écrites par Bénédicte de La Gueriviere (photo), géographe et urbaniste de terrain, dans le Var, notamment au Conservatoire du Littoral, je reconnais sans barguigner que cette jeune femme, érudite et farfouilleuse, m'a démontré par son travail minutieux qu'environ un tiers des « curiosités » de mon département m'étaient inconnues jusqu'à la lecture de son guide. Quelle joie aussi car je croyais avoir fait le tour de la chaloupe et je découvre qu'il me reste des dizaines de points attractifs à y découvrir ! 

    Marius et Saint-Louis 

    sans-titre.pngOh ! certes Madame de la Guérivière ne m'a pas appris l'existence des remparts escarpés de Rougiers (photo) où vinrent Marius, Saint Louis et Dumas père, ni celle de Correns, ce premier village 100 % bio de France, cher à 2-68-1.jpgSégolène Royal, ni sur Peiresc (photo), ce savant provençal universel du XVIIe siècle, ni sur le point culminant de notre département (le mont Lachens, 1714 m), ni enfin sur la plus grande citerne privée d'Europe, dite « cathédrale de Saint-Martin-de-Pallières » que la famille de Boisgelin a récemment ouverte au public.

    Frejus_pagode-63ed0.jpgMais l'auteur m'a mis sur la piste de curiosités comme la pagode coloniale de Fréjus (photo), le musée champêtre de Bargemon (où, en outre un nouveau curé, aidé par de vrais réfugiés irakiens, des chrétiens bien-sûr, est en train de raviver un ancien pèlerinage marial qui fut jadis aussi populaire que celui de Cotignac) ; je citerai aussi, parmi les découvertes mises en 36694593.jpgrelief par la géographe, le musée sous-marin de la Tour-Fondue(photo), le chemin de croix sous bois de csm_randonnee_lorgues-saint_ferreol_dracenie-var-provence-calvaire_c178adaded.jpgSaint-Ferréol à Lorgues (photo), l'espace Trouin édifié par Le Corbusier au Plan d'Aups, à quelques kilomètres de mon hameau, et, même, pour m’arrêter là, le secret de fabrication bien oublié de l’église Saint-Laurent de Rians, où je suis allé des centaines de fois et dont j’ignorais qu’elle devait son (vilain) néo-gothique XIXe siècle au brave abbé Pougnet, auteur d’une cinquantaine de sanctuaires, tous hélas ! de ce même style grandiloquent et faux qu’on retrouve aussi bien aux Réformés à Marseille qu’à Saint-Augustin à Hippone (Algérie) ou Saint-Louis à Carthage. 

    Laideur ou splendeur, notre géographe-urbaniste n’a pas triché ni blagué : son guide Var est une authentique nouveauté pour les curieux. En route !  ■  

    B. de La Guerivière, Var 100 lieux pour les curieux, éd. Bonneton, 63400 Chamalières, 160 pages illustrées, 15 €.

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    Correns, ce premier village 100 % bio de France, cher à Ségolène Royal

  • Le déracinement, nouvel idéal écologique ?, par Xavier Patier.

    FredP / Shutterstock
    Un sapin de Noël devant la cathédrale Saint-André, à Bordeaux.
     

    L’entêtement de certains nouveaux maires à éradiquer les traditions de nos villes et de nos campagnes s’attaque à des joies populaires qui n’ont pourtant rien d’inciviques.

    Depuis quelques semaines, de nombreux Français se demandent quelle mouche a piqué les nouveaux maires verts de nos grandes villes qui semblent s’être lancés dans un concours de masochisme.

    10.jpgLe maire écologiste de Lyon s’en prend au tour de France, évènement cycliste et populaire qu’il semble détester précisément parce qu’il est cycliste et populaire, alors que nous pensions que le vélo et le peuple avaient les verts avec eux.

    Le maire écologiste de Bordeaux s’en prend au sapin de Noël, élégamment qualifié d’ « arbre mort », mot funeste pour dénigrer la tradition vivante qui met un peu de vert dans le noir de nos villes en décembre. Et, cerise sur le gâteau, Laurent Hénart, qui était jusqu’à il y a quelques semaines maire de Nancy, et n’est pas écologiste mais reste toujours président des Radicaux, vient de proposer de supprimer parmi les fêtes chômées le lundi de Pâques, le jeudi de l’Ascension, le 15 août et la Toussaint. Une seule de nos « fêtes d’obligation », celle de Noël, est pour l’instant épargnée par Laurent Hénart, peut-être parce que le la suppression du sapin est pour lui une première étape.

    Anticléricalisme d’un autre âge

    Laurent Hénart, on peut le comprendre : il y a dans son souci d’éradiquer les traces du catholicisme quelque chose d’antique et de réconfortant, un relent de cette France à chapeau haut de forme et à barbichette du temps jadis qui bouffait du curé à la chambre des députés, comme si l’Église représentait encore un danger pour lui et ses amis, et comme s’il existait encore une armée de curés à se mettre sous la dent. La vérité est qu’il n’y a plus beaucoup de curés en France et que Laurent Hénart n’y a plus beaucoup d’amis.

    Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition.

    Bientôt, notre vocation chrétienne ne sera signalée que par les reliquats sporadiques d’anticléricalisme qu’elle suscite. Tout cela ne nous émeut pas beaucoup, nous qui croyons que l’Église du Christ ne mourra pas. Les forces du Parti radical ne l’emporteront pas sur elle, le Christ nous l’a promis, et c’est ce qui chagrine le président des Radicaux. Il s’en prend aux vacances non pas parce qu’elles sont improductives, mais parce qu’elles sont religieuses. Rien de neuf. Rien d’alarmant.

    La haine de soi

    Mais les sapins, mais les vélos ! Cachez-moi ce sapin que je ne saurais voir ! Rangez-moi ces vélos ! Ce syndrome municipal a un nom : il s’appelle la haine de soi. Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition. Ces écologistes veulent nous empêcher d’être heureux. Maurras rêvait de débarrasser le message catholique du « venin du magnificat ». Les ayatollahs verts rêvent de débarrasser Laudato si’ du venin de la joie. Leur obsession écologique est à ce point forcenée que pour finir l’écologie n’a plus grand chose à voir avec elle. Ce qu’ils veulent, c’est des coupables à punir. Les coupables, c’est nous. Voilà des mandatures qui promettent d’être gaies.

    Source : https://fr.aleteia.org/

  • Le lys écologique, par Jean Phi­lippe Chauvin.

     jean philippe chauvin.jpgCertes non ! Et, même si cela peut paraître bien ano­din au regard des enjeux et du nombre d’habitants actuels et à venir sur notre pla­nète, il n’est pas impos­sible d’agir concrè­te­ment, indi­vi­duel­le­ment comme col­lec­ti­ve­ment, par le biais de l’État fran­çais, qui a man­dat sur 67 mil­lions de citoyens et dis­pose d’un espace ter­ri­to­rial loin d’être négli­geable, sur terre comme sur mer (la France a le deuxième espace mari­time du monde, en grande par­tie grâce à son outre-mer). Encore faut-il avoir conscience des enjeux et des dan­gers des dérè­gle­ments cli­ma­tiques et envi­ron­ne­men­taux, et avoir la volon­té poli­tique d’en rele­ver les défis.

    L’État doit, autant qu’il est pos­sible, mettre en place quelques mesures simples et jouer un rôle d’exemplarité sur les autres nations indus­tria­li­sées, en par­ti­cu­lier de l’Union euro­péenne dont la France est un membre actif et qui se doit d’en être un modèle sur le plan éco­lo­gique comme social.

    Déve­lop­pe­ment des éner­gies alter­na­tives, en par­ti­cu­lier dans l’immobilier (pan­neaux solaires, petit éolien domes­tique, etc.) ; inci­ta­tion aux éco­no­mies d’énergie et à la baisse des consom­ma­tions indus­trielles, agri­coles comme domes­tiques ; relo­ca­li­sa­tion d’une par­tie de nos indus­tries des­ti­nées à ali­men­ter le mar­ché fran­çais (par exemple, dans le sec­teur auto­mo­bile ou dans la pro­duc­tion agri­cole) ; amé­na­ge­ment des ter­ri­toires ; déve­lop­pe­ment de l’a­gri­cul­ture bio­lo­gique et de l’a­gro­fo­res­te­rie, etc. : la liste n’est pas limi­ta­tive, bien sûr, mais elle doit être prag­ma­ti­que­ment com­plé­tée sans tom­ber dans une forme « puni­tive » de l’écologie quo­ti­dienne, qui aurait pour résul­tat de déres­pon­sa­bi­li­ser les popu­la­tions et de les inci­ter à des « fraudes éco­lo­giques » néfastes : un effort d’imagination est ain­si néces­saire pour faire de ce qui est urgent et utile une habi­tude « dési­rée », et non une contrainte mal vécue. Il n’est pas dit que cela soit tou­jours, ni facile ni même pos­sible (des remises en cause dou­lou­reuses sont une étape qu’il sera par­fois dif­fi­cile d’ignorer…), mais il faut tendre, en pen­sant aux résul­tats envi­ron­ne­men­taux à atteindre, à cette éco­lo­gie pra­tique et popu­laire pour ne pas hypo­thé­quer l’avenir « que tout esprit bien né sou­haite à sa patrie » selon l’heureuse for­mule de Maurras

    Sources : https://www.actionfrancaise.net/

    https://www.facebook.com/Le-Lys-%C3%A9cologique-1509779332676141

    Les Roya­listes, éco­lo­gistes inté­graux, pour une éco­lo­gie pra­tique et populaire !

    Les crises envi­ron­ne­men­tales se suc­cèdent et, mal­gré les grandes décla­ra­tions des États et des puis­sances éco­no­miques et finan­cières, la situa­tion éco­lo­gique de la pla­nète ne s’a­mé­liore guère, ou de façon trop mar­gi­nale pour être vrai­ment convain­cante. Doit-on alors se conten­ter de geindre sans cher­cher à réagir ?