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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • « Conversations avec Monsieur Poutine »

    Oliver Stone et Vladimir Poutine

     

    En deux mots.jpgC'est un documentaire d'une qualité remarquable - et rare - qui a été diffusé lundi soir par FR3 : « Conversations avec Monsieur Poutine ».

    Cette soirée - documentaire et débat - donne une idée de ce que pourrait être une télévision de bon niveau, où l’on prendrait le temps aussi bien que les moyens de l'étude et de la réflexion. Cela suscite bien plus d'intérêt que ces avalanches d'informations sommaires et monochromes répétées en boucle, dont les télévisions font l’essentiel médiocre de leurs programmes ou que ces débats superficiels au cours desquels aucun des participants qualifiés, pressés et interrompus sans répit par l'animateur, n'a le temps de développer un raisonnement, une explication, qui se tiennent.

    Le cinéaste américain – Oliver Stone - qui a réalisé « Conversations avec Monsieur Poutine » a manifestement peu de considération pour l'intelligence politique de son pays et, à l'inverse, une évidente empathie envers Poutine.

    Il naît de leurs dialogues sur toutes sortes de sujets, à la fois biographiques et politiques, un saisissant portrait du président russe. Sa jeunesse, ses études y sont évoquées. Mais aussi sa carrière de jeune officier du KGB, puis son ascension presque née de hasards vers les sommets de l’Etat. Autant d’occasions de retours passionnants sur des moments vécus d’Histoire de la Russie et du monde : l’effondrement du bloc soviétique, la réunification allemande, les incertitudes systémiques de la période Gorbatchev, le chaos eltsinien, la mise à l’encan de la Russie, sa dislocation, son humiliation, les figures des présidents américains successifs : Reagan, Bush père et fils, Clinton, Obama, Trump … Miné par l'alcoolisme et néanmoins responsable, Eltsine, sans préparation, fera de Poutine son premier ministre puis, en quelque sorte, le portera à la présidence de la Russie. Suivent les différentes phases de l'action de Poutine, président, au cours de ses mandats : restauration du niveau de vie ; mise au pas des oligarques ; rétablissement de la puissance militaire russe ; puis, à la surprise générale, retour de la Russie sur la scène internationale, politique et militaire, rendant au peuple russe la fierté nationale.

    En bref, Poutine dans ces dialogues a le visage d’un dirigeant politique pondéré, fin stratège, pénétré d’Histoire et de culture, remarquablement informé, et non dénué de sagesse humaine. C'est ainsi qu'il traite des grands dossiers en cours. Ukraine et Syrie, Libye ou Afghanistan, l'Islam russe, la foi orthodoxe, l'affaire Snowden, etc. 

    Le débat qui a suivi, où participaient, entre autres, Hubert Védrine, Renaud Girard, Bernard Guetta et Oliver Stone, s’est terminé par une question de fond de l’animateur : « Poutine est-il dangereux ? ». Malgré son hostilité de principe – au sens idéologique fort – Bernard Guetta a concédé qu’il ne l’était pas pour les pays d’Europe de l’Ouest. Clôturant le débat, Hubert Védrine a prononcé : « En tout cas, il l’est moins que Trump ».

    Nous terminerons par là.   • 

  • Le présent à venir, par Guy Adain.

    Repentons-nous de la repentance :

    Encore une infection virale qui affecte nos « Républicains en Marche » .

    Les Républicains En Marche, ou à l’arrêt ont de quoi se repentir. En général, ils se repentent de ce quoi ils ne devraient pas et occultent totalement ce qui mériterait confession et repentir !

    De 1789 à nos jours, abstraction faite des trois monarchies et deux empires, la République emplit un fatal tombereau plein à ras bord d’actions honteuses et néfastes, de sacrilèges, de crimes et délits, de péchés véniels et mortels dont on évite de se souvenir !

    La République porte en elle son péché originel.

    Je ne vais pas ici détailler la liste des horreurs qui commence par l’assassinat de la Famille Royale et se décline jusqu’aux atrocités de ces derniers temps que l’on peut lui attribuer pour son impéritie et sa négligence.

    Si vous devez éprouver du repentir : Citoyens de la République, flagellez-vous pour le mal que vous avez fait à la France et aux Français.

    Vos Lumières aveuglantes illuminent le tableau : un Guernica républicain sur champ de ruines. Il y a de quoi s’affliger…

     

    Mais c’est à demain qu’il faut songer !

    La Repentance ne sert à rien, il faut construire l’Avenir, certes sans oublier le passé, mais en bâtissant le Futur ! L’arbre enfouit ses racines profondément dans la terre, et porte ses bourgeons au bout de ses branches.

    En 1790 on chantait :

    « Ah ! Ça ira, ça ira, les Aristocrates à la Lanterne… »

    (Il fallait les brancher, ils n’avaient de Lumières…)

     

    En 2020, chantons une chanson de

    Marche pour les Républicains Marcheurs :

    « Au Revoir et à Jamais… » !

     

    Ils ont tendance à faire commencer l’Histoire de France à partir de la Révolution.

    Avant était le néant…

    On pourrait proposer mieux : faisons commencer une Nouvelle Histoire de France à partir de…Demain !

    Assumons ce que nous sommes et entrons de plain-pied dans la construction du : « Présent à venir ! »

    Il y a beaucoup de choses à faire, le chantier est immense et il ne manque pas en France de bonnes volontés, il faut juste que les Français y croient ; aujourd’hui ils sont tétanisés, terrorisés, et oublient ce que nous sommes : des fiers et cocardiers coqs gaulois qui n’avons peur que d’une chose, « Que le Ciel nous tombe sur la tête » !

    Et à voir nos dirigeants politiques tomber des nues, nous avons bien des raisons de craindre le pire. Les temps troublés où nous survivons appellent de toutes part La Providence à notre secours, gardons-nous de faire le lit d’aventuriers sans scrupules, retrouvons la voie royale qui mène à l’Âme de la France, et engageons-nous à son service.

     

    Bien sûr, je rêve !

    Tout cela est impossible.

     

    IMPOSSIBLE ?

    Vous avez dit IMPOSSIBLE ?

    Comme c’est bizarre…

    Mais IMPOSSIBLE, n’est pas Français !

     

     

    Guy Adain

    18/11/2020

  • Sur Facebook, suite à notre note sur Alain Finkielkraut, un lien d'Yvan Aumont...

      D'Yvan Aumont (suite à notre note Autour de Finkielkraut, de l'immigration, de l'identité française et d'une certaine gauche devenue... folle ? ) :  "A lire "Finkielkraut et l'identité malheureuse" par Gérard Leclerc dans Royaliste (n° 1042)..."

     
    Tout à fait d'accord, voici donc l'article en question :

    Finkielkraut et l’identité malheureuse 

    finkielkraut 1.jpgLe seul nom d’Alain Finkielkraut déchaîne désormais les passions. Son dernier essai, à peine sorti, provoque la polémique, envenime les aigreurs. Il suscite, il est vrai aussi, des manifestations d’attachement et de reconnaissance. C’est qu’il aborde de front les sujets qui fâchent et désigne des zones sensibles, là où ça fait mal. D’où la difficulté extrême de prendre de la distance avec sa pensée. On ne peut être qu’ardemment pour ou violemment contre, d’autant que pour corser les choses, les motifs principaux de l’identité malheureuse renvoient à une actualité brûlante : les progrès du Front national dans l’opinion et dans les urnes, l’expulsion de lycéens du territoire en raison de leur statut de non-droit. Et pourtant, la rhétorique du professeur émérite à Polytechnique n’est pas vraiment de nature polémique. Elle ne comporte pas de mots violents ou de charges acerbes. Elle ferait plutôt écho à une conscience malheureuse, à une souffrance intérieure qui s’expriment sur le mode du détour littéraire, de la médiation de la mémoire, du recours aux grands auteurs. Il est vrai que, pour certains, ce serait une cause supplémentaire d’irascibilité. L’écrivain n’a pas peur d’endosser les vêtements de la distinction, honnis par Bourdieu et les siens. Ses pages sur la galanterie française sont insupportables à ceux qui dégainent au moindre soupçon de sexisme. Plus généralement, c’est la posture résolument rebelle aux modes et aux moeurs qui alimentera le réquisitoire contre un mécontemporain (allusion à son beau livre sur Charles Péguy) qui ne craint plus les quolibets lancés aux réactionnaires impénitents. 

    Quitte à encourir les mêmes reproches, je ne cacherai pas mon plaisir de lecteur, heureux de goûter une pensée si éprise de la langue française. Que m’importe qu’on se moque de la manie des citations d’un khâgneux non repenti, il y a tout au long de «L’identité malheureuse» des pépites qui me ravissent. Ainsi, cet instantané de Proust, en contemplation devant les deux colonnes de la Piazzetta de Venise, portant sur leurs chapiteaux grecs, l’une le lion de saint Marc, l’autre saint Théodore parlant aux pieds du crocodile : « Tout autour, les jours actuels, les jours que nous vivons circulent, se pressent en bourdonnant autour des colonnes, mais là brusquement s’arrêtent, fuient comme des abeilles repoussées ; car elles ne sont pas dans le présent, ces hautes et fines enclaves du passé, mais dans un autre temps où il est interdit au présent de pénétrer. » Alain Finkielkraut est trop heureux de prendre l’auteur de la recherche du temps perdu à témoin pour glorifier la place inviolable du passé et du même coup accuser la pratique du Net de désarticuler la lecture : « Le livre propose un monde ; l’écran fluidifie le monde ; lire un livre, c’est suivre un chemin ; la lecture sur un écran est un sport de glisse. » On trouvera que le jugement est abrupt et que de grands lecteurs peuvent aussi utiliser l’instrument comme une aide et non comme un carcan. Il n’empêche que c’est bien notre relation à la culture qui est en cause et que l’on peut légitimement se demander ce qui résultera de la fin d’un certaine transmission du savoir et de la civilisation scolaire. D’où cet appel au Péguy des Suppliants parallèles : « Il y a un abîme pour une culture […] entre figurer à son rang linéaire dans la mémoire et dans l’enseignement de quelques savants et dans quelques catalogues de bibliothèques et s’incorporer au contraire, par des études secondaires, par des humanités, dans tout le corps pensant et vivant, dans tout le corps sentant de tout un peuple […] dans tout le corps des artistes, des poètes, des philosophes, des écrivains, des savants, des hommes d’action, de tous les hommes de goût, […] de tous ces hommes en un mot qui formaient un peuple cultivé, dans le peuple au sens large. » Insupportable nostalgie ?

    J’aggraverai encore mon cas en marquant mon adhésion à l’insistance de Finkielkraut sur la notion d’aidos, en tant que vertu centrale en matière d’éducation, mais aussi de civilité dans la vie sociale : « L’aidos, c’est la réserve, la modestie, la pudeur qui naissent, en nous, de l’intériorisation du regard des autres. À l’enfant encore alogique, l’aidos permet de recevoir l’empreinte de la transmission et d’accéder ainsi au logos. » En me référant à une antique anthologie des racines de la langue grecque, qui m’accompagne depuis l’adolescence, je constate, en effet, qu’aidos renvoie à la pudeur, à la honte et au respect. Et que le verbe qui lui correspond illustre très bien l’attitude qui les accompagne, car respecter, c’est rougir face à une inconvenance, peut-être témoigner de sa propre incivilité.

    En quoi ce genre de raffinements se rapporte-t-il aux débats brûlants dont nous parlions ? Dans Marianne, Aude Lancelin reproche à Alain Finkielkraut de « ne jamais arriver à vider son sac, celui-là même qu’il déballait par exemple le 22 septembre dernier aux auditeurs de RJC en se lançant dans une défense enflammée de la préférence nationale. » De même, Frédéric Martel (slate.fr) est plus virulent encore, qui reproche à l’écrivain d’être « subtilement dangereux ». Divaguer sur la culture, argumente-t-il, n’est guère dangereux, mais soupçonner les Français issus de l’immigration de ne pas vouloir s’intégrer, en se reconnaissant débiteurs du pays qui les accueille, c’est vraiment grave : « Entre les lignes, Finkielkraut écrit des choses affreuses. Peu importe le vernis des belles phrases. » En clair, l’auteur de «L’identité malheureuse» est accusé de renforcer la xénophobie ambiante en faisant de l’immigré le bouc-émissaire de toutes nos difficultés. Je n’approuve pas, pour ma part, le procès unilatéral que Martel développe contre Finkielkraut, même si je reçois avec intérêt sa discussion du concept de laïcité. Il me semble, en effet, qu’à se vouloir trop bon républicain, Finkielkraut n’envisage pas assez les ambiguïtés de la laïcité à la française. L’opposition qu’il rappelle entre le curé et l’instituteur ne se réduit nullement en un conflit entre une autorité « devant laquelle la pensée s’incline » et une autre « par laquelle la pensée s’affirme ». Le dogme peut illuminer une pensée et la rationalité rabougrir le concept... Mais ce serait à développer ! Constatons qu’à ce stade la discussion apparaît comme bloquée. Et pourtant ! Ce n’est sûrement pas à jouer à l’autruche qu’on répondra aux réelles interrogations et angoisses de nos concitoyens. L’immigration de masse change, qu’on le veuille ou pas, nos manières de vivre et nos modes de pensée. Le rapport à la culture du pays d’accueil n’est pas un sujet à dédaigner. Pour autant, il serait périlleux de considérer que toutes les questions posées débouchent nécessairement sur des apories, des impossibilités et des conflits irrémissibles. Français, encore un effort pour se montrer dignes des défis qui sont les nôtres, en faisant des obstacles des tremplins pour l’avenir.

    Alain Finkielkraut, «L’identité malheureuse», Stock. 

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Moment d'anthologie sur BFM/TV...

    Toujours et partout l'odieuse "ré-éducation" est dans les gènes des révolutionnaires, qu'ils soient Français, chinois ou d'ailleurs...

    L'Ambassadeur de Chine a été à deux doigts de le dire "carrément", il s'est malheureusement (diplomatie oblige !) arrêté juste avant : oui, la Révolution en France (et pas "la Révolution française") a pratiqué la "ré-éducation" avec les Colonnes infernales et le Génocide, en Vendée, et la Terreur partout ailleurs. Le Parti communiste chinois (comme l'URSS, héritier des révolutionnaires français) fait pareil : pourquoi s'étonner, s'en étonner ?

    Et la République idéologique, le Système, qui se basent sur cette Révolution, pratiquent, avec leur ministère de la des-Éducation nationale, une ré-éducation permanente du Peuple français, un bourrage de crâne quotidien ininterrompu, maintenant que, depuis 45, il n'y a plus l'Action française, et maintenant que le Système a le monopole des médias du "Sévice public" (le mot est de Goldnadel).

    Alors, oui, ce que fait la Chine communiste est horrible : elle martyrise les catholiques, elle martyrise les Ouïgours, elle martyrise et "efface" peu à peu le Tibet, elle martyrise Hong-Kong, qu'elle a rudement "mis au pas" et, demain, elle s'apprête à "mettre au pas" Taïwan, en martyrisant ceux qui résisteront.

    Qu'a fait d'autre la Révolution en France, la République idéologique, le Système ? Sinon s'imposer par l'émeute, la violence, la Terreur. Puis, une fois installée, remplacer cette Terreur violente par une Terreur douce, un conformatage des esprits par la double propagande de "son" école et de ses médias aux ordres, depuis 45 ?

    Comme le disait si justement Thibon : "le chaos figé des conservateurs du désordre" a remplacé "le chaos explosif des révolutionnaires", mais Macron, c'est toujours Robespierre, en cravate/costard (sauf avec ses très jeunes "admirateurs" antillais !...) et le Système aujourd'hui saccage toujours les fondements de la France, comme sous la Terreur...

    PC Chinois/Révolution en france :

    même combat !

    (extrait vidéo 2'14)

    https://twitter.com/GRoquebert/status/1555092335503056897?s=20&t=Nj85mVJSMVkKd8kb-SiMLQ

     

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    1. Dans Boulevard Voltaire : "Limoges : une ville française..." encore un exemple des conséquences inéluctables de la folle politique d'immigration/invasion imaginée, planifiée, puis imposée par "le Système contre la France"...

    https://www.bvoltaire.fr/limoges-une-ville-francaise/

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    • NOTRE COMBAT : LE SYSTÈME CHANGE LE PEUPLE, CHANGEONS DE SYSTÈME ! (1/2)

    • NOTRE COMBAT : LE SYSTÈME CHANGE LE PEUPLE, CHANGEONS DE SYSTÈME ! (2/2)

     

    2. Et, toujours dans Boulevard Voltaire : Notre-Dame de Paris : une réouverture repoussée à 2025 ? :

    https://www.bvoltaire.fr/notre-dame-de-paris-une-reouverture-repoussee-a-2025/

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    3. Pour la République des copains et des coquins, la soupe est bonne, et il faut en faire profiter les copins et les copines... Alors que Macron a dit qu'il suffisait de traverser la rue pour trouver un boulot, Emmanuelle Wargon a choisi d'aller pantoufler dans une commission bidon, payée par nos impôts, en partie stérilisés et gaspillés dans cette sur-administration de folie qui caractérise le Système. Elle ne pourrait pas trouver un vrai boulot ? Pour info, son poste bidon est à la "Commission pour la Régulation de l'Énergie" : importantissime, vital même, pour le Pays, non ?

    SYSTÈME POURRI !

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/emmanuelle-wargon-rebondit-a-la-commission-de-regulation-de-l-energie-20220803

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    4. Aymeric Caron veut faire interdire la corrida. Pourquoi pas ? Mais, puisqu'il parle de "barbarie indigne", pourquoi, dans un souci de logique et de cohérence, n'ajoute-t-il pas "l'abattage rituel" - qu'il soit halal ou casher - à sa demande d'interdiction ? 

    "La semaine prochaine je déposerai une proposition de loi à l‘Assemblée nationale, soutenue par la FI et j’espère par les autres partis de la NUPEs, pour interdire la corrida en France. Il faut que cesse cette barbarie indigne de notre époque et de nous-mêmes."

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    5. Si c'est Darmanin lui-même qui le dit !...

    Gérald Darmanin : "Aujourd’hui, les étrangers représentent 7 % de la population française et commettent 19 % des actes de délinquance. À Lyon et à Paris, 39 % et 48 % des actes de délinquance sont le fait d’étrangers." 

    Question de la Rédaction : puisque tu le sais, tu fais quoi depuis cinq ans ?

    On dit ça, on dit rien...

    EXPULSION GENERALE ET MASSIVE DES DÉLINQUANTS ÉTRANGERS !

    FERMETURE DES FRONTIÈRES PAR ARRÊT DE LA DÉLIVRANCE DE VISAS À TOUT VA, ET SURTOUT À N'IMPORTE QUI !

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    6. Trouvé sur tweeter; pas mal...

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    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par une bonne nouvelle, venue du Puy du Fou, qui annonce la sortie de son premier film en décembre. Son héros sera le grand Charette, campé par le talentueux Hugo Becker. 

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    La fière devise du Chevalier de Charette est reprise par lafautearousseau :

    "Combattu, souvent; battu, parfois; abattu, jamais !"

    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France (472 photos), voir la photo Charette, Officier de marine

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : QUATRE PROJETS POUR AVANCER SUR LE CHEMIN DE L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    QUATRE PROJETS POUR AVANCER SUR LE CHEMIN DE L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE

    Depuis l’ouverture de la première ferme du complexe de Novo Brdo en 2013, l’autonomie alimentaire des enclaves est un de axes principaux de l’action de Solidarité Kosovo. En huit ans, nous avons financé une dizaine de projets, qui constituent aujourd’hui une chaine solide et fonctionnelle dont l’efficacité n’est plus à démontrer. Cette année, nous avons décidé de frapper en grand coup en finançant non pas un, mais quatre nouveaux projets !

    Pour la plupart des pères de famille serbes au Kosovo, nourrir sa famille est un combat quotidien : avec des perspectives professionnelles plus que limitées, la plupart des familles des enclaves doivent avant tout compter sur elles-mêmes et sur le travail de leur lopin de terre pour survivre. Si bien que chaque jour la soupe populaire gérée par l’Église orthodoxe serbe doit nourrir plusieurs milliers de familles, qui survivent grâce à elle.

    Dans presque tous les jardins, on retrouve donc un potager qui ressemble beaucoup à ceux que nous Français sommes de plus en plus nombreux à entretenir dans nos jardins. Avec une différence de taille : rares sont les Français qui ont réellement besoin de ce potager pour vivre. Il est fréquent aussi de découvrir dans une arrière-cour ou un garage quelques bêtes dont le lait et la viande viendront améliorer l’ordinaire. Disons-le : certains des habitants des enclaves ont recours à des miracles d’ingéniosité pour parvenir à produire leur propre nourriture, dans des cadres parfois si peu adaptés.

    Au fond d’une cour minuscule, un enclos à cochon a été installé…

     

    C’est bien pour ça que notre travail en faveur de l’autonomie des enclaves est si important : cet artisanat individuel n’est pas suffisant pour fournir en toutes circonstances la nourriture nécessaire à ces enclaves, qui sont à la merci des éléments – inondations, sécheresses, etc – ou des attaques et des vols des extrémistes albanais.

    En construisant des fermes et des ateliers de transformation (confiture, fromage, fruits séchés, etc.) ainsi qu’en distribuant aux familles serres et bétail, nous avons déjà bien avancé sur la voie de l’autonomie alimentaire ; mais il reste encore énormément à faire.

    Cette année, Svetlana, responsable de la soupe populaire et notre partenaire de confiance pour tous ces projets, nous a proposé comme chaque année de nombreuses idées, toutes excellentes. Après avoir étudié ses dossiers avec notre équipe sur place, nous avons décidé de tout faire pour pouvoir en réaliser… quatre !

    Les voici :

    • L’achat et l’installation dans plusieurs enclaves de nouvelles serres agricoles. Ces dernières se révèlent si efficaces pour protéger les cultures des éléments et augmenter la production que nous recevons chaque année de nombreuses demandes de familles pour en installer chez elles. Nous en offrirons cette année encore plusieurs dizaines, en fonction de votre générosité !
    • La création à Gračanica d’une unité de fabrication de jus de fruits. De nombreux Serbes de la région produisent des fruits qu’ils ne peuvent pas toujours utiliser en intégralité : cet atelier de transformation recueillera leur surplus. Nous éviterons ainsi tout gaspillage, tout en donnant la possibilité à ceux qui le peuvent de produire plus en étant certains de pouvoir vendre le résultat de leur travail. Enfin, cet atelier donnera du travail à plusieurs habitants de l’enclave.
    • L’achat et l’installation d’une clôture d’élevage à Novo Brdo. Nous finançons cet enclos pour rallonger la durée du pâturage des bêtes des différentes fermes que nous avons financées dans la région pour améliorer la qualité de vie des animaux de ces fermes et augmenter la qualité des produits qu’ils fournissent.
    • La création à Novo Brdo d’un entrepôt agricole destiné à abriter l’outillage et les machines de l’exploitation. Étant donnés les fréquents vols et dégradations de matériel aux abords des enclaves, nous avons à cœur de donner aux Serbes du Kosovo les moyens de protéger leur équipement.

    Pour financer l’ensemble de ces quatre projets, nous devons réunir la somme de 133000 €.

    N’hésitez pas à nous soutenir à hauteur de vos possibilités. Tous les donateurs recevront comme d’habitude plus d’informations sur ces projets dans nos newsletters mensuelles et notre magazine trimestriel. Nous comptons sur votre générosité !

    Aidez-nous à financer quatre projets agricoles pour la fin de l’année 2021 !

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : QUATRE PROJETS POUR AVANCER SUR LE CHEMIN DE L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

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    QUATRE PROJETS POUR AVANCER SUR LE CHEMIN DE L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE

     

    Depuis l’ouverture de la première ferme du complexe de Novo Brdo en 2013, l’autonomie alimentaire des enclaves est un de axes principaux de l’action de Solidarité Kosovo. En huit ans, nous avons financé une dizaine de projets, qui constituent aujourd’hui une chaine solide et fonctionnelle dont l’efficacité n’est plus à démontrer. Cette année, nous avons décidé de frapper en grand coup en finançant non pas un, mais quatre nouveaux projets !

     

    Pour la plupart des pères de famille serbes au Kosovo, nourrir sa famille est un combat quotidien : avec des perspectives professionnelles plus que limitées, la plupart des familles des enclaves doivent avant tout compter sur elles-mêmes et sur le travail de leur lopin de terre pour survivre. Si bien que chaque jour la soupe populaire gérée par l’Église orthodoxe serbe doit nourrir plusieurs milliers de familles, qui survivent grâce à elle.

    Dans presque tous les jardins, on retrouve donc un potager qui ressemble beaucoup à ceux que nous Français sommes de plus en plus nombreux à entretenir dans nos jardins. Avec une différence de taille : rares sont les Français qui ont réellement besoin de ce potager pour vivre. Il est fréquent aussi de découvrir dans une arrière-cour ou un garage quelques bêtes dont le lait et la viande viendront améliorer l’ordinaire. Disons-le : certains des habitants des enclaves ont recours à des miracles d’ingéniosité pour parvenir à produire leur propre nourriture, dans des cadres parfois si peu adaptés.

    Au fond d’une cour minuscule, un enclos à cochon a été installé…

    C’est bien pour ça que notre travail en faveur de l’autonomie des enclaves est si important : cet artisanat individuel n’est pas suffisant pour fournir en toutes circonstances la nourriture nécessaire à ces enclaves, qui sont à la merci des éléments – inondations, sécheresses, etc – ou des attaques et des vols des extrémistes albanais.

    En construisant des fermes et des ateliers de transformation (confiture, fromage, fruits séchés, etc.) ainsi qu’en distribuant aux familles serres et bétail, nous avons déjà bien avancé sur la voie de l’autonomie alimentaire ; mais il reste encore énormément à faire.

    Cette année, Svetlana, responsable de la soupe populaire et notre partenaire de confiance pour tous ces projets, nous a proposé comme chaque année de nombreuses idées, toutes excellentes. Après avoir étudié ses dossiers avec notre équipe sur place, nous avons décidé de tout faire pour pouvoir en réaliser… quatre !

    Les voici :

    • L’achat et l’installation dans plusieurs enclaves de nouvelles serres agricoles. Ces dernières se révèlent si efficaces pour protéger les cultures des éléments et augmenter la production que nous recevons chaque année de nombreuses demandes de familles pour en installer chez elles. Nous en offrirons cette année encore plusieurs dizaines, en fonction de votre générosité !
    • La création à Gračanica d’une unité de fabrication de jus de fruits. De nombreux Serbes de la région produisent des fruits qu’ils ne peuvent pas toujours utiliser en intégralité : cet atelier de transformation recueillera leur surplus. Nous éviterons ainsi tout gaspillage, tout en donnant la possibilité à ceux qui le peuvent de produire plus en étant certains de pouvoir vendre le résultat de leur travail. Enfin, cet atelier donnera du travail à plusieurs habitants de l’enclave.
    • L’achat et l’installation d’une clôture d’élevage à Novo Brdo. Nous finançons cet enclos pour rallonger la durée du pâturage des bêtes des différentes fermes que nous avons financées dans la région pour améliorer la qualité de vie des animaux de ces fermes et augmenter la qualité des produits qu’ils fournissent.
    • La création à Novo Brdo d’un entrepôt agricole destiné à abriter l’outillage et les machines de l’exploitation. Étant donnés les fréquents vols et dégradations de matériel aux abords des enclaves, nous avons à cœur de donner aux Serbes du Kosovo les moyens de protéger leur équipement.

    Pour financer l’ensemble de ces quatre projets, nous devons réunir la somme de 133000 €.

    N’hésitez pas à nous soutenir à hauteur de vos possibilités. Tous les donateurs recevront comme d’habitude plus d’informations sur ces projets dans nos newsletters mensuelles et notre magazine trimestriel. Nous comptons sur votre générosité !

    Aidez-nous à financer quatre projets agricoles pour la fin de l’année 2021 !

  • Pas de tribunal de Nuremberg pour la Force Brute. Vae victis … par Champsaur (II/II)

    etats-unisDes milliers de pages ont été écrites sur ce sujet depuis que la supercherie a été éventée, mais c’est le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz qui a certainement été le plus synthétique, le plus documenté et le moins complaisant.

    La plupart de ses papiers sont traduits en français et publiés dans les Échos.

    Quelques liens : 

    http://archives.lesechos.fr/archives/2011/LesEchos/21014-76-ECH.htm?texte=stiglitz

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201613015822-le-11-septembre-dix-ans-apres-215191.php

    http://archives.lesechos.fr/archives/2011/LesEchos/21013-31-ECH.htm?texte=stiglitz

    http://archives.lesechos.fr/archives/2008/LesEchos/20161-68-ECH.htm?texte=stiglitz

    http://archives.lesechos.fr/archives/2008/lesechos.fr/03/11/300248711.htm?texte=stiglitz

    Conséquences matérielles

    On inclut généralement dans ce chapitre les pertes humaines, outre les destructions matérielles. Dès 2006, soit trois ans après le début de l’invasion, une étude très précise, conduite avec une méthode contrôlée et incontestable, concluait à 655.000 tués. La recherche fut conduite par une équipe conjointe d’épidémiologistes américains (université John Hopkins) et irakiens. L’armée de Saddam Hussein avait disparu, le décompte ne couvrait donc que les atteintes à la population civile. Publié dans le Washington Post le 11 Octobre 2006, lien :

    http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/10/10/AR2006101001442.html

    Le chiffre de 1 million de morts avancé par Kucinich en 2012, depuis le début de l’invasion est donc vraisemblable. Ce qu’ont coûté les attentats interconfessionnels est à inclure dans le décompte. Les attentats aveugles continuent sans qu’ils ne fassent plus la une des media à l’Ouest (dernier d’envergure, le 30 Septembre dernier).

    La guerre civile a entrainé des mouvements de population à une échelle catastrophique pour le pays, et la région. Les chiffres de plusieurs ONG s’accordent sur 2 millions de personnes déplacées et réfugiées.

    Le bilan humain est un véritable saccage qui ne fait l’objet d’aucune réprobation internationale, du moins à la hauteur du désastre. 

    etats-unis

     

     

    Conséquences financières

    Outre le coût intrinsèque de la guerre, autour de 12 milliards mensuels, il faut ajouter 600.000 pensions d’invalidité (donc sur les années à venir), que Stiglitz chiffre à un minimum de 600 milliards.

    Sans faiblesse il accuse l’administration Bush d’avoir financé cette opération par un crédit malsain, la bulle immobilière et sa crise des subprimes, qui a déstabilisé pour longtemps le système financier international. Il n’est pas courant de lier ainsi cette guerre insensée à la crise économique mondiale. Stiglitz est un des rares à le faire. Dans différents cénacles où l’on aurait dû réfléchir au sujet, j’ai souvent posé la question tant du financement de cette guerre en particulier, que d’un budget de la défense absolument délirant puisqu’il est égal à la totalité des budgets de défense de tous les autres pays. Je n’ai jamais eu de réponses très claires. Comme s’il était interdit de dénoncer la folie d’un pays qui a perdu ses repères. Stiglitz use d’accusations très dures pour dénoncer une comptabilité trompeuse, incomplète et des failles dissimulées.

    "...Même si Bush pouvait être pardonné d’avoir enrôlé l'Amérique et la plupart du reste du monde dans une guerre sous de faux prétextes et d’avoir sous-estimé le coût de l'entreprise, il n'a en revanche aucune excuse pour la façon dont il a choisi de la financer. Sa guerre a été la première guerre de l'histoire entièrement payée à crédit..."

    On se souvient on que le baril de pétrole était à 25 dollars à la veille de cette guerre, contre 88 dollars aujourd’hui.

    Et bien entendu la corruption engendrée par la gabegie qui accompagne toutes les guerres, se chiffre là aussi en milliards de dollars : information du 22 Février 2011, 40 milliard de dollars ont disparu du Fonds de développement pour l’Irak...

     

    Conséquences morales

    etats-unisVue comme une armée d’invasion, les anglo-américains ont été assez vite confrontés à la réaction classique d’une résistance locale, avec tous les ingrédients bien connus des courants multiples. La déstabilisation du système en place, exacerba en premier lieu le conflit chiite – sunnite. Pour leur part les chrétiens d’Irak furent rejetés presqu’immédiatement, n’ayant ouvertement le choix qu’entre la valise ou le cercueil.

    L’aveuglement que nourrit un messianisme totalitaire, conduit l’Amérique à installer un âge de terreur sous couvert de décider du Bien et du Mal. Ou à cautionner des parodies de procès.

    La règle internationale de ce qui définit le crime de guerre ne s’applique pas aux États Unis d’Amérique. Un peu comme il y a des génocides impardonnables, et d’autres sans intérêt. Et Stiglitz rappelle que "…la force réelle de l'Amérique, plus que sa puissance militaire et économique, est son "soft power", son autorité morale. Et cela, aussi a été affaibli : les États-Unis violaient les droits humains fondamentaux tels que l'habeas corpus et le droit de ne pas être torturé. Son engagement de longue date pour le droit international a été remis en question…" 

    Sur le lien entre la morale et la politique vu par les États Unis on lira avec profit l’article suivant dans dedefensa , lien :

    http://www.dedefensa.org/article-la_politique_de_la_morale_rubrique_analyse_volume_22_n18_et_19_des_10_et_25_juin_2007_19_07_2007.html

    La dérive cynique avait commencé bien avant l’invasion, avec les embargos mis en place sans grand rapport avec des actions militaires. La sortie de mme Albright interviewée dans une émission, avait fait le tour des pays arabes, et aurait dû inciter certains hauts responsables à plus de prudence avant d’aller déjeuner avec elle (je pense en particulier à Hubert Védrine qui parle de sa chère Madeleine avec des trémolos dans la voix …). Malgré toute l’énergie dépensée pour faire disparaître les archives, voici ce que l’on retient :

    etats-unisEn 1996, lors d'une émission de 60 Minutes ("Punishing Saddam", 12 Mai,1996) sur CBS, Lesley Stahl a posé la question suivante à la Secrétaire d'État des États Unis, Madeleine Albright:
    "Nous avons entendu qu'un demi million d'enfants étaient morts (en Irak). Je veux dire, c'est plus d'enfants décédés qu'à Hiroshima. Et vous savez, est-ce que le prix en vaut vraiment la peine?"
    Albright a répondu,
    "Je crois que c'est un choix très difficile, mais le prix... nous croyons que le prix en vaut la peine." (Elle était ambassadrice américaine à l'ONU à l'époque).

    Et l’UNICEF publia en Août 1999 le premier rapport documenté corroborant ce chiffre de 500.000 enfants de moins de 5 ans, disparus faute de médicaments.

    Dans un tel contexte il était mortel pour l’indépendance de la France de s’intégrer de plus en plus dans le commandant centralisé de l’OTAN, plombant ainsi notre diplomatie et détruisant des décennies de politique arabe crédible. Accrocher notre politique étrangère aux outrances américaines était indigne de ce que nous connaissons du monde arabo-musulman. Même si les arabes gardent quelques souvenirs de notre indépendance, nous sous-estimons la haine qui habite la population arabe et perse contre la bannière étoilée. Il est irresponsable de rejoindre ainsi "La Force Brute".

    Le troupeau d’hallucinés, G. W. Bush en tête, qui conduisait les États Unis, avaient inspiré aux commentateurs un parallèle pertinent (à cette époque, on craignait beaucoup une pandémie de grippe aviaire) : les trois fléaux du Moyen Age étaient la guerre, les épidémies, et l’obscurantisme…

    En guise de conclusion, tout est dit en quelques lignes dans les mémoires de Greenspan :

    Pendant dix-huit ans, Alan Greenspan fut le directeur général de la FED. Donc regardé comme l’homme le plus puissant du monde. Ce qu’il dit (Le temps des turbulences, JC Lattès, sept. 2007) : "...l’attention du monde développé pour les affaires politiques du Moyen Orient a toujours été liée de façon critique à la sécurité du pétrole … Je déplore qu’il soit politiquement déplacé de reconnaître ce que tout le monde sait : l’un des grands enjeux de la guerre d’Irak était le pétrole de la région…"

    On peut le croire ! 

    etats-unis

  • La basilique Sainte-Sophie rendue à l’islam comme une arme de guerre, par Annie Laurent.

    Source : https://fr.aleteia.org/

    En rétablissant le statut de mosquée à Sainte-Sophie, le président turc Erdogan entend imposer l’identité et la supériorité musulmanes au monde chrétien. Un choix qui devrait sceller l’arrêt définitif du processus d’intégration de la Turquie dans l’Union européenne.

    2.jpgLe 10 juillet 2020 restera dans l’histoire de la Turquie comme le jour où le culte musulman a été restitué à Sainte-Sophie. Un arrêt pris à cette date par le Conseil d’État a invalidé le décret du 24 novembre 1934 par lequel Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la République turque (1923), avait transformé le prestigieux édifice en « musée offert à l’humanité », qui sera inscrit en 1985 sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Aux yeux de la haute juridiction d’Ankara, Sainte-Sophie (Sagesse divine, Hagia Sophia en grec), basilique byzantine inaugurée en 537 sous le règne de l’empereur Justinien, devenue mosquée après la prise de Constantinople par Mehmet II le Conquérant (29 mai 1453), ne pouvait plus changer d’identité. Atatürk avait donc enfreint un principe sacré pour les musulmans, à savoir qu’un lieu où certains d’entre eux ont prié devient aussitôt « terre d’islam », et ceci pour toujours. 

     

    Une démarche révisionniste

    Son successeur actuel, Recep Tayyip Erdogan, rêvait depuis longtemps d’être celui par qui « justice » serait rendue à Sainte-Sophie (Aya Sofia en turc) et par conséquent au peuple turc. Ce projet s’inscrit d’ailleurs dans une démarche révisionniste entamée alors qu’il était Premier ministre (2003-2014) et amplifiée dès son élection à la tête de l’État, en 2014. Il s’agit d’en finir avec l’héritage kémaliste, trop laïque aux yeux du reïs (chef), en œuvrant à la réislamisation du droit et des mœurs, conformément au programme de sa formation politique, le Parti de la Justice et du Développement (AKP), d’obédience islamiste, et en promouvant la restauration de la fierté ottomane avec l’appui de son allié, le Parti de l’Action nationaliste (MHP). 

    En 2023, année du centenaire de la république, sont prévues des élections générales et Erdogan entend bien obtenir le renouvellement de son mandat. La reconversion de Sainte-Sophie en mosquée devenait donc pressante, compte tenu de l’impact identitaire d’une telle initiative. 

     

    Première prière le 24 juillet

    Sitôt connu l’arrêt du Conseil d’État, Erdogan a retiré l’administration du célèbre édifice au ministère de la Culture et du Tourisme pour la transférer à la Direction des affaires religieuses, la Dyanet, annonçant en outre que la première prière publique aurait lieu le 24 juillet. Sans attendre cette date, l’appel à la prière s’est élevé avec force des quatre minarets qui encadrent l’ancienne basilique byzantine tandis qu’une foule de musulmans se prosternait sur l’esplanade pour accomplir le rite. 

    Pour Erdogan, l’humanité doit savoir que l’Islam vaincra. Dans cette confrontation, Sainte-Sophie, jadis conquise contre une puissance chrétienne, joue un rôle essentiel.

    Le président turc a éclairé le sens profond de sa décision dans une allocution télévisée, prononcée dans la soirée. « Aujourd’hui, la Turquie s’est débarrassée d’une honte. Sainte-Sophie vit à nouveau une de ses résurrections, comme elle en a déjà connu plusieurs. La résurrection de Sainte-Sophie est annonciatrice de la libération de la mosquée El-Aqsa », à Jérusalem. « Elle signifie que le peuple turc, les musulmans et toute l’humanité ont de nouvelles choses à dire au monde. » 

    Imposer la supériorité musulmane

    Ces paroles s’inscrivent dans un contexte de confrontation entre l’Islam et l’univers non musulman. Par son allusion à Jérusalem, le reïs, qui aspire à la restauration du califat dont il se verrait bien titulaire, entend montrer que son pays défend la cause palestinienne au moment où d’influents États arabes, sunnites comme la Turquie, semblent l’avoir abandonnée en laissant les États-Unis gérer la question à leur guise, voire en nouant des relations plus ou moins officielles avec Israël. Plus largement, c’est l’identité et la supériorité musulmanes qu’il s’agit d’imposer partout, à commencer par la Turquie bien sûr où le petit reste chrétien (moins de 1% des 83 millions d’habitants) subit d’incessantes humiliations. Mais cela vaut aussi pour l’Occident, surtout l’Europe où le régime turc finance un nombre croissant de mosquées alors que s’y développe un refus populaire d’admettre la Turquie musulmane dans l’Union européenne. 

    Autrement dit, pour Erdogan, l’humanité doit savoir que l’Islam vaincra. Dans cette confrontation, Sainte-Sophie, jadis conquise contre une puissance chrétienne, joue un rôle essentiel. La mosquée devient une arme de guerre, comme l’écrivait le poète turc Ziya Gökalp (1875-1924) : « Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casernes et les croyants nos soldats. » Pour avoir récité publiquement ce vers en 1998, alors qu’il était maire d’Istanbul, Erdogan avait été destitué de sa fonction par l’armée et condamné à quatre mois de prison pour « incitation à la haine religieuse ». Mais les temps ont changé et il n’a désormais plus rien à craindre de la justice et de l’armée d’un pays placé sous sa tutelle depuis la révision constitutionnelle de 2017 qui confère au chef de l’État un pouvoir absolu. 

    Le geste d’Erdogan place les États et les Églises devant des défis redoutables. Auront-ils le courage de les relever ? 

    Affront au monde chrétien

    La reconversion de Sainte-Sophie inflige un véritable affront au monde chrétien. En témoignent certaines réactions, en particulier au sein de l’Orthodoxie où l’on n’oublie pas l’identité initiale de la basilique. Le gouvernement grec a été le premier à s’exprimer en condamnant « avec la plus grande fermeté la décision de la Turquie », qui constitue une « provocation envers le monde civilisé ». À Moscou, le porte-parole du patriarche Kirill a déclaré : « Nous constatons que l’inquiétude des millions de chrétiens [dans le monde] n’a pas été entendue. » Dans l’Église catholique, c’est la voix du pape François qui a le plus frappé, lorsqu’à la fin de l’Angélus récité place Saint-Pierre le dimanche 12 juillet, il s’est livré à cette confidence improvisée et inattendue de la part d’un Souverain Pontife très engagé dans le « dialogue fraternel » avec l’islam : « Ma pensée va vers Istanbul. Je pense à Sainte-Sophie et je suis très affligé. » 

    Quant aux États occidentaux, certains, parmi lesquels la France, ont désapprouvé le changement de statut de Sainte-Sophie ; l’Union européenne a fait part de ses « regrets ». Mais s’en tenir à des déclarations sans lendemain ne peut que conforter aux yeux d’Ankara la faiblesse de l’Europe alors que cette dernière devrait saisir la provocation d’Erdogan pour lui annoncer officiellement l’arrêt définitif du processus d’intégration de la Turquie dans l’Union. Assurément, le geste d’Erdogan place les États et les Églises devant des défis redoutables. Auront-ils le courage de les relever ? 

  • LE LIBAN PEUT-IL SE RELEVER ? par Annie Laurent

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    Épuisé par ses divisions internes, la crise économique aggravée par la pandémie, la corruption endémique, le Liban, sans gouvernement, est à terre. Le cardinal Béchara Raï a proposé une solution.

    (Article paru dans La Nef n° 336 – Mai 2021)

     

     

    Depuis l’été 2020, le pape François manifeste une vive préoccupation pour l’avenir du Liban. La crise existentielle dans laquelle s’enfonce le pays du Cèdre, déclenchée en octobre 2019 (1), ne cesse de s’aggraver, menaçant même la survie de ce petit État du Levant auquel le Saint-Siège a, dès 1946, trois ans après son indépendance, reconnu une vocation unique, ce qui inspirera à saint Jean-Paul II la formule de « pays-message » (2).

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    Parmi les diverses interventions du Souverain pontife, celle du 9 février dernier est significative par le choix de sa date et par son contenu. Publiée à l’occasion de la fête de saint Maron, patron de l’Église maronite, la plus nombreuse au sein de la chrétienté locale et la plus influente puisque c’est à l’un de ses patriarches, Élias Hoayek (1843-1931), dont le procès en béatification est en cours, que les Libanais doivent la création de leur État en 1920, raison pour laquelle le 9 février est une fête nationale chômée.

    Dans son message, le pape a insisté sur le rôle et la responsabilité des chrétiens. « Il est plus que jamais nécessaire que le pays garde son identité unique, pour assurer l’existence d’un Moyen-Orient pluriel, tolérant et divers, où la présence chrétienne peut offrir sa contribution et n’est pas réduite à une minorité qu’il faut protéger ». Affirmant que « les chrétiens constituent le tissu conjonctif historique et social du Liban et, à travers les multiples œuvres éducatives, sanitaires et caritatives, la possibilité de continuer à œuvrer pour le bien du pays, dont ils ont été les fondateurs, doit leur être assurée ». Or, a-t-il ajouté, « affaiblir la communauté chrétienne risque de détruire l’équilibre interne du Liban et la réalité libanaise elle-même » (3).

    Le Saint-Père a également demandé à ce que la présence des réfugiés, syriens et palestiniens, majoritairement musulmans, soit abordée dans cette optique. Les premiers, qui ont quitté leur pays en guerre depuis 2011, sont au nombre d’un million et demi ; les seconds, environ 400 000, sont les descendants de ceux qui avaient été chassés de Palestine lors de la création de l’État d’Israël en 1948. C’est donc une charge bien lourde que supportent les cinq millions de Libanais dont le territoire est à peine plus étendu que la Gironde. François a aussi émis la crainte qu’« en l’absence d’un processus urgent de reprise économique et de reconstruction, on risque la faillite du pays, avec la conséquence possible de dangereuses dérives fondamentalistes ». Appelant tous les responsables politiques et religieux libanais à renoncer à leurs intérêts particuliers, il les a engagés « à poursuivre la justice et à mettre en œuvre de vraies réformes pour le bien des citoyens, en agissant de manière transparente ». Il a enfin plaidé pour un engagement politique international aux côtés du Liban (4), pays où il se sait attendu et où il espère se rendre, comme il l’a confié début mars à son retour d’Irak.

    Mais une telle visite semble irréalisable en l’absence de gouvernement. Or, depuis la démission de l’ancien Premier ministre, Hassan Diab, suite à l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium survenue dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 pour une cause inconnue faute d’enquête, terrible catastrophe qui a détruit une large partie des quartiers chrétiens limitrophes, avec leurs églises, musées, écoles et hôpitaux (200 morts, 6 500 blessés, 300 000 sans abris, privés de tout secours étatique), l’impasse est totale. Désigné à cette charge en octobre dernier, Saad Hariri n’a pas réussi à constituer l’équipe d’experts capables d’effectuer les réformes structurelles aptes à corriger les dysfonctionnements qui affectent le système bancaire, l’économie et tous les secteurs de la vie publique, entraînant de graves retombées sociales (chômage, pauvreté, émigration des jeunes). L’aide du Fonds monétaire international et des gouvernements amis, dont la France, est conditionnée par ces réformes. Des obstacles internes et externes sont la cause de ce blocage.

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    Au niveau interne, il faut retenir la corruption au sein de l’État et même de la société, explique Joseph Maïla (ci dessus, ndlr), professeur de relations internationales à Paris. « Au fil des années, le vol de l’État a été érigé en règle de gouvernement. L’État est une chose, un trésor à piller, un bien à exploiter, un butin à s’accaparer, des prébendes à distribuer. En somme une aubaine et une occasion de s’enrichir et d’enrichir les siens » (5). Le communautarisme en tant que mode de gouvernance, impliquant la répartition des charges publiques en fonction des appartenances confessionnelles, est souvent incompris en France, mais il se justifie. Libre de toute religion officielle, la République libanaise n’est pas pour autant laïque. Seul ce compromis permet aux chrétiens d’être pleinement citoyens et donc de participer au pouvoir. Les dérives visées par Maïla découlent du « lien clientéliste basé sur la relation entre un dirigeant local ou national et des hommes inféodés à lui en échange de leur soutien » (6). Cela explique, par exemple, l’insistance des deux principaux partis chiites (Amal et Hezbollah) à ce que le portefeuille des Finances soit octroyé à l’un de leurs membres plutôt qu’à un coreligionnaire indépendant. En l’état actuel, cette perspective est inenvisageable comme l’a montré l’assassinat de Loqman Slim, le 4 février dernier (ci dessous, ndlr). Cet intellectuel chiite, apprécié pour son courage et sa liberté, dénonçait la prise en otage du Liban par le Hezbollah qui l’avait menacé.

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    Du manque de véritable culture civique résulte aussi l’incapacité du pays du Cèdre à se protéger des calculs de son voisinage. « Le Liban, ce pays où la géopolitique est une maladie ». Sous ce titre, L’Orient-Le Jour édité à Beyrouth rappelle qu’il s’agit là d’un héritage historique. « L’entité libanaise a vécu, pendant des siècles, au rythme des interférences extérieures jusqu’à devenir, dans son histoire plus moderne, le théâtre d’une lutte d’influence dans laquelle chaque communauté s’appuie ou se laisse orienter, selon la perception que l’on en a, par un parrain extérieur » (7).

    Aujourd’hui, ces ingérences-allégeances concernent d’abord les deux principales communautés musulmanes (le sunnisme, client des monarchies arabes ; le chiisme, client de l’Iran), ce qui n’exclue pas pour chacune d’elles la constitution d’axes internes avec des partis chrétiens. Ainsi, le pacte conclu en 2006 entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et Michel Aoun, alors chef du Courant patriotique libre, a permis à ce général maronite d’être élu à la présidence de la République en 2016. Sa mésentente avec le sunnite Hariri, qui empêche la formation du gouvernement, s’inscrit donc aussi dans la rivalité régionale.

    L’État en perdition suscite des débats sur le concept de citoyenneté, au sein de groupes indépendants ou dans les universités. Mais ce sont surtout les initiatives du cardinal Béchara Raï (ci dessous, ndlr), intronisé patriarche maronite en 2011, qui retiennent l’attention. Depuis dix mois, le prélat ponctue ses homélies dominicales d’interpellations sévères adressées aux autorités politiques tout en encourageant la contestation populaire. Cette attitude peut surprendre en Occident mais les préoccupations temporelles résultent d’une longue tradition dans les Églises orientales. Dans la lignée de son prédécesseur Hoayek, Raï remet donc Bkerké, siège du patriarcat, au centre de l’action politique.

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    « Ne vous taisez pas… », a-t-il répété le 27 février dans un discours « fondateur » devant 15 000 Libanais de toutes confessions venus soutenir sa proposition de « neutralité active » dont il a énoncé les principes dans un Mémorandum publié le 7 août 2020, et qu’il a présenté au pape lors d’une audience à Rome le 28 novembre. Un tel statut, de nature constitutionnelle et reconnu internationalement, renforcerait l’État et permettrait l’élaboration d’un nouveau pacte national à l’abri de toute ingérence, sans pour autant signifier indifférence aux causes justes telles que les droits des Palestiniens ou la réconciliation entre États du Proche-Orient, ce à quoi le prédispose son « pluralisme religieux, culturel et civilisationnel ». Là est la clé du sauvetage du Liban, comme le patriarche s’efforce d’en convaincre les élites libanaises et les diplomates étrangers qui défilent à Bkerké. Si la Ligue arabe y est favorable, les instances religieuses et partisanes du chiisme local l’ont rejeté. Le patriarche ne voit donc plus d’autre solution que d’en appeler à l’ONU, l’implorant de convoquer une conférence internationale. « Ayez pitié du Liban. Notre pays est à terre. Si vous voulez qu’il continue à être un message pour toute la région, il faut l’aider maintenant » (8).

    Annie Laurent

     

    1. Cf. A. Laurent, « Le Liban en colère », La Nef, n° 321, janvier 2020.

    2. Cf. A. Laurent, « Le Saint-Siège et le Liban », numéro d’hommage au Liban publié par la Revue Politique et parlementaire, janvier-mars 2021, p. 109-116.

    3. L’Orient-Le Jour, 9 février 2021.

    4. Id.

    5. Op. cit., 20 janvier 2021.

    6. Id.

    7. 7 octobre 2020.

    8. La Croix, 14 avril 2021.

     

    Article paru dans La Nef n° 336 – Mai 2021

  • Avenir de l’Europe: Bruxelles mise sur l’Afrique!, par Nicolas Bay.

    La députée européenne Chrysoula Zacharopoulou (LREM) a les plus hautes ambitions pour le partenariat UE-Afrique... © NICOLAS MESSYASZ/SIPA Numéro de reportage : 00908691_000032

    Pour construire le monde d’après, la solidarité et l’inclusion sont les maîtres-mots des eurobéats...

    Une tribune libre de Nicolas Bay, député français au Parlement européen (RN)

     

    2.jpgLe XIXème siècle avait assuré au monde que l’Europe, ses découvertes scientifiques, ses inventions, sa civilisation, allaient devenir, de gré ou de force, l’avenir de l’Afrique. En 2021, a contrario, l’Union européenne affirme que l’Afrique serait l’avenir de l’Europe. Dans un rapport paru en ce début d’année, intitulé « une nouvelle stratégie UE-Afrique – un partenariat pour un développement durable et inclusif », la commission Développement du Parlement européen présidée par une députée LREM proclame l’absolue « nécessité » d’unir étroitement notre continent à l’Afrique.

    Cette « nécessité » reposerait sur une prétendue « proximité géographique ». Or, s’il est vrai que Bruxelles est à 1 600 km d’Alger, elle est tout de même séparée par 9 800 km de Johannesburg. Or, Moscou, désigné à mots couverts dans ce même rapport comme une des capitales du Mal avec Pékin, n’est qu’à 2 200 km de Bruxelles. L’argument de la géographie est à l’évidence un mauvais prétexte.

    L’idée d’un vrai « partenariat », c’est-à-dire équilibré, ne résiste pas davantage à l’analyse. En effet, le rapport prévient d’entrée de jeu que « loin de vouloir promouvoir une idée européenne du partenariat, c’est bien la vision africaine qui a été le fil conducteur des consultations (…) les intérêts et priorités de l’Afrique doivent jouer un rôle central dans la refondation de notre relation ». Si ces « intérêts » et « priorités » sont « centraux » dans la relation, c’est donc que les intérêts et les priorités de l’Europe deviennent secondaires voire nuls. Et il ne faut pas chercher longtemps pour en trouver des exemples dans le rapport.

    Un néo-colonialisme inconscient

    Ainsi, celui-ci préconise qu’en cas de litige sur des investissements entre des États africains et des entreprises ou des États européens, ces derniers renoncent à porter plainte ou s’engagent à mettre un terme aux procédures déjà lancées.

    Dans le domaine agricole, le rapport plaide pour « le droit à la souveraineté alimentaire » de l’Afrique. Mais voilà… le continent est massivement dépendant des exportations alimentaires européennes. Les subventions aux paysans de notre continent sont donc dénoncées comme faisant une concurrence dangereuse aux paysans africains. Comment y remédier ? En arrêtant la mondialisation ? Non, il faut —  prière de ne pas rire — encourager entre autres : « les échanges de connaissances et de bonnes pratiques entre les agriculteurs européens et africains, en particulier les contacts entre les jeunes agriculteurs, les femmes et les représentants des communautés rurales autour des méthodes de production durables et de la protection de la biodiversité ». Pendant ce temps, les Émirats arabes, la Chine, l’Inde et bien d’autres achètent des millions d’hectares de terres, notamment au Cameroun.

    Le grand paradoxe de ce rapport qui prône la préférence africaine est qu’il décline tout au long des pages un corpus politique et philosophique progressiste typiquement occidental, celui de l’inclusivité, du multilatéralisme, des droits de l’Homme vus par Bruxelles, etc. Un néo-colonialisme inconscient, reposant sur l’absolue certitude de la supériorité morale du système européen sur tous les autres. Dans un style différent, Jules Ferry et ses « races supérieures » suivaient le même cap. À ceci près que la IIIème République voulait faire des Africains des Européens, et non l’inverse.

    Le résultat de cette schizophrénie risque d’être dramatique pour l’Europe. Le rapport ne tergiverse pas avec l’intérêt de l’Afrique : les Européens doivent se préparer à payer comme ils n’ont jamais payé car « le succès du partenariat dépendra des enveloppes financières qui lui seront consacrées; (il faut) une action de soutien massif en faveur de l’Afrique ».

    Bien naturellement, l’Europe doit accepter des « transferts de technologies » et autres « partages d’expériences » afin de se faire pardonner « le changement climatique » dont « l’Afrique n’est pas à l’origine (…) et est une des premières victimes ».

    Donc aides massives en argent, en capitaux, en nature, mais également indemnités à verser au nom de la colonisation. En effet, il faut « permettre aux deux continents de recenser les legs des régimes coloniaux dans les relations actuelles et de négocier des mesures appropriées pour y remédier ». Rappel : l’UE et ses États membres versent 20 milliards d’aide à l’Afrique par an, soit 400 milliards depuis le début du siècle. L’équivalent d’environ deux ans et demi du budget de l’Union, mais il va falloir payer pour « Tintin au Congo » ou pour « Il est minuit, docteur Schweitzer ».

    Un revenu de base vraiment… universel!

    L’immigration ?  Le rapport est clair comme un matin de printemps dans le port de Lampedusa : « la réussite du partenariat passera par un renforcement substantiel des possibilités de mobilité ». Et pour ceux qui n’auraient pas compris que le raz-de-marée est obligatoire, le texte avertit qu’il conviendra de « défendre le principe de non-refoulement » car « la migration constitue un instrument de développement durable ».

    Enfin, l’Union « devrait permettre de participer au processus décisionnel en favorisant des structures garantissant la participation aux affaires sociales et politiques de groupes issus de la diaspora » africaine dans le cadre du partenariat. Et afin que cette diaspora se sente tout à fait à l’aise pour jouer son rôle central, il conviendrait que « les pays de l’Union européenne et d’Afrique s’attellent à réduire le coût de l’envoi de fonds (vers l’Afrique) à moins de 3 % ».

    Les rédacteurs et signataires de ce rapport connaissent-ils vraiment l’Afrique, hors des ambassades et palais présidentiels ? On peut en douter. Ainsi, le rapport croit pouvoir possible de promouvoir en Afrique une « éducation sexuelle » dans le but de « transformer les normes de genre préjudiciables ». Bon courage ! Dans un autre genre, les jeunes européens, notamment les jeunes entrepreneurs, devraient pouvoir faire des stages en Afrique afin « de la comprendre » mais aussi afin de se former « aux processus d’intégration respectifs ». Sans oublier, bien sûr, l’indispensable « plan vert » commun avec l’Afrique dont l’un des éléments serait « une stratégie de la ferme à la table » (sic) !  Enfin, sommet du document dont on peut se demander s’il a été écrit par des fous ou si, au fond, tout cela ne serait pas une immense plaisanterie, la commission préconise à terme la distribution en Afrique comme en Europe d’un… revenu de base universel !

    Perdus dans cet océan de délires, surnagent les débris d’une pensée géopolitique. En choisissant de s’unir avec un continent encore largement sous-développé, le moins connecté du monde au réseau électrique, le moins alphabétisé, le plus pauvre, aux gouvernements souvent corrompus, aux nations de bric et de broc, l’Union européenne imagine faire pièce à la Chine et à la Russie. C’est écrit en toutes lettres dans le rapport : faire de la « nouvelle route de la soie » qui passe par l’Afrique, une impasse. La Chine et la Russie sont accusées de ne songer qu’à leurs intérêts. Crime absolu dans le monde multilatéral, pacifié et post-politique de l’UE prônant à tour de bras les valeurs de l’inclusivité et des nouvelles normes sociales, de genre, industrielles, commerciales, environnementales, etc.

    En outre, s’appuyer sur l’Afrique pour se fabriquer un avenir au motif que ce continent connaît une « forte croissance démographique qui devrait se poursuivre au cours des prochaines décennies » alors que nous, Européens, ne faisons presque plus d’enfants, heurte la raison la plus élémentaire.

    Ce choix idéologique et caricatural d’une certaine vision de l’Afrique est celui de Bruxelles et ne respecte d’ailleurs pas le continent africain puisqu’il consiste avant tout à vouloir y plaquer notre vision occidentale comme si elle était universelle, exportable et adaptable à toutes les civilisations. C’est finalement, encore et toujours, le choix de l’Europe de l’impuissance et de la repentance, de la sortie de l’histoire. Ce n’est pas le nôtre.

     

    Député français au Parlement européen Vice-président du groupe « Identité et Démocratie »
     
  • La fin du Haut Karabagh, par Antoine de Lacoste

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    Le jeudi 28 septembre 2023 l’enclave arménienne du Haut-Karabagh a cessé d’exister. Trois ans et un jour après la première offensive azérie qui avait abouti à la perte de presque la moitié du territoire, le dictateur Aliev a porté le coup de grâce dans une apathie générale. L’impunité de son agression était acquise et il le savait bien.

    L’Azerbaïdjan a pourtant violé l’accord de paix imposé par les Russes après la défaite arménienne de 2020, mais cela n’a intéressé personne. Tout le monde a regardé ailleurs.

    antoine de lacoste.jpgL’Arménie elle-même tout d’abord. Contrairement à 2020, elle n’a pas envoyé son armée soutenir les séparatistes. Mieux : plusieurs déclarations du premier ministre Nikol Pachinian ont clairement indiqué depuis plusieurs mois qu’il reconnaissait la souveraineté azérie sur le Haut-Karabagh.Dès lors la messe était dite, si l’on ose dire, et les forces de l’enclave, de tout petits effectifs, ont vite rendu les armes.

    L’Arménie ne voulait plus défendre le Haut-Karabagh

    Pachinian a-t-il délibérément sacrifié le Haut-Karabagh pour mieux défendre l’Arménie comme l’affirment ses partisans ? Certes sa position n’est pas facile mais le premier ministre joue tout de même avec le feu. Elu après une révolution de velours aux accents américano-sorosiens, sa relation avec la Russie a toujours été mauvaise. Poussé par Washington, il s’est rapproché de la France et de l’Allemagne, comptant sur leur soutien pour éviter le pire. Le pire n’étant pas la perte de l’enclave séparatiste : Pachinian avait de mauvaises relations avec ses dirigeants et depuis la cuisante défaite de 2020, il la jugeait indéfendable.

    Depuis plusieurs mois, l’Azerbaïdjan préparait ouvertement son coup de force. Paris et Berlin avaient d’ores et déjà avalisé la disparition de l’enclave, d’autant qu’un accord gazier important avec été signé par l’Union européenne en juillet 2022. Le gaz russe est immoral mais pas le gaz azéri.

    L’Arménie savait que l’occident ne bougerait pas et l’opinion publique arménienne n’était elle-même pas favorable à une nouvelle intervention de l’armée pour aider ses frères du Haut-Karabagh. Les 4000 morts de 2020 ont traumatisé ce petit pays de 2,8 millions d’habitants. De plus, une intervention risquait d’être à nouveau synonyme de défaite. Le matériel militaire arménien est vétuste alors que l’armée azérie est richement dotée d’armes turques et israéliennes de haut niveau, en particulier de drones, nouveau vecteur décisif des conflits modernes.

    Les manifestations de protestation contre l’abandon de l’enclave qui ont éclaté à Erevan furent finalement brèves et circonscrites à une minorité d’Arméniens. Pour les autres, ce fut une sorte de lâche soulagement.

     

    Pachinian coupe les ponts avec la Russie

     

    Les Russes non plus n’ont pas bougé. Là aussi, c’était tout à fait prévisible pour deux raisons bien connues : ils sont tout d’abord bien trop occupés en Ukraine, et ils n’étaient pas décidés à défendre une enclave condamnée. Et comment la défendre ? En bombardant les forces azéries ? Cela n’aurait eu militairement aucun sens. De plus, chacun sait que l’Azerbaïdjan est une plaque tournante du détournement des sanctions par la Russie. Certains affirment même que le gaz acheté par plusieurs pays européens à Bakou est partiellement russe. Dans une récente résolution, le Parlement européen, qui essaye désespérément de se rendre utile, a exhorté la Commission à enquêter sur ces soupçons. Elle aussi regardera ailleurs, il faut bien remplacer le gaz russe, fût-il tout de même un peu russe.

    Dans ce contexte, il n’est pas question pour Moscou de couper les ponts avec l’Azerbaïdjan, encore moins avec son mentor, la Turquie. La Russie l’avait d’ailleurs déjà démontré en laissant les Azéris bloquer le corridor de Latchine par lequel l’Arménie ravitaillait le Haut-Karabagh.

    Il est vrai que les Arméniens ont tout fait pour encourager Moscou à ne plus s’occuper d’eux. Pachinian a multiplié les déclarations hostiles, a clairement montré sa préférence pour l’occident avec, comme ultime objectif, le rêve d’une adhésion à l’Union européenne. Pourquoi pas l’OTAN tant qu’on y est ?

    La cerise sur le gâteau a été la ratification par le parlement arménien (60 voix contre 22) du statut de Rome, traité fondateur de la CPI, la Cour Pénale Internationale. Celle-ci a intelligemment émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine, pour « crimes de guerre ». Cela implique maintenant pour Erevan l’obligation d’arrêter le président russe s’il vient se promener en Arménie et de le livrer à la CPI. Tout cela est assez cocasse mais pour couper définitivement les ponts avec son allié, c’est imparable. Notons au passage que les Etats-Unis ne sont même pas adhérents de cette CPI à usage purement idéologique. Au classement des insensés, la classe politique arménienne est assez bien placée.

     

    Un exode total

     

    Compte tenu du comportement des forces azéries dans la partie de l’enclave récupérée en 2020, l’exode des habitants était inévitable. De nombreuses exactions avaient en effet été commises : meurtres, pillages et, bien sûr, destruction d’églises, profanations à la clé. Quasiment tous les habitants étaient partis et les 120  000 arméniens du reste de l’enclave ont fait le même choix. La valise ou le cercueil, c’est une vieille rengaine.

    Ils n’avaient en effet aucune indulgence à attendre de la part des soldats d’Aliev qui avait clairement affirmé que les Arméniens n’avaient pas leur place en Azerbaïdjan. La communauté arménienne de Bakou, qui fut importante à une époque, a totalement disparu peu après l’indépendance azérie.

    Pour être tout à fait objectif, il faut également rappeler que 500 000 azéris avaient été expulsés de leurs terres dans les années 90 car ils habitaient entre l’Arménie et le Haut-Karabagh. Le premier président arménien, Levon Ter-Petrossian, avait mis en garde les autorités séparatistes sur cette action. Il voulait parvenir à un accord de paix avec Bakou mais l’intransigeance l’a emporté. Les conseils russes, par la suite, ont également été ignorés et le Haut-Karabagh, avec son magnifique patrimoine religieux, va disparaître de façon irréversible. En 1921, Staline avait rattaché cette terre arménienne à l’Azerbaïdjan, cent-deux ans plus tard elle cesse d’exister.

     

    Une menace existentielle sur l’Arménie

     

    Aliev va-t-il s’arrêter là ? On peut en douter. L’Arménie ayant brûlé ses vaisseaux avec Moscou, elle doit désormais compter sur l’appui de l’occident, et l’histoire a montré que sa fiabilité était assez variable. Certes, si c’était la Russie qui attaquait, le scénario serait simple et l’OTAN se jetterait dans la bataille pour soutenir la malheureuse victime de la barbarie poutinienne. Mais si c’est L’Azerbaïdjan, qui vend du gaz à l’Europe, est allié de la Turquie, elle-même membre de l’OTAN, que se passe-t-il alors ? Le doute est permis.

    D’autant que ce n’est pas une attaque brutale et massive vers Erevan qui se produira.  La cible évidente est le sud de l’Arménie, le Syunik. La conquête de ce petit territoire, limitrophe de l’Iran, permettrait la réalisation d’un corridor reliant la Turquie à l’Azerbaïdjan, objectif avoué des deux pays.

    En effet, la Turquie est reliée au Nakhitchevan, enclave azérie située au sud-est de l’Arménie. Bien sûr, il y eut des Arméniens à une époque dans ce territoire, mais un beau nettoyage ethnique orchestrée avec la bénédiction de l’Union soviétique régla le problème. Après le Nakhitchevan, il y a, d’ouest en est, le Syunik, puis l’Azerbaïdjan, la Mer Caspienne et enfin l’Asie centrale, peuplée de Turcomans, cousins des Turcs. On saisit le rêve caressé par notre bon sultan Erdogan.

    De plus, ce qui ne gâte rien, le sous-sol du Syunik contient du cuivre et du mobyldène, utilisé pour les centrales nucléaires et certains types de missiles.

    L’Iran observe tout cela d’un mauvais œil : elle a de bonnes relations avec l’Arménie, commerce avec elle et ne veut pas voit disparaître sa frontière commune avec elle.

    La situation est donc potentiellement explosive mais il est très probable que Turcs et Azéris n’en resteront pas là.

  • GRANDS TEXTES (23) : L'idée chrétienne est l'avenir du monde, par Chateaubriand.

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    (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, pages 930/931/932/933)

    En définitive, mes investigations m'amènent à conclure que l'ancienne société s'enfonce sous elle, qu'il est impossible à quiconque n'est pas chrétien de comprendre la société future poursuivant son cours et satisfaisant à la fois ou l'idée purement républicaine ou l'idée monarchique modifiée.

    Dans toutes les hypothèses, les améliorations que vous désirez, vous ne les pouvez tirer que de l'Evangile.

    Au fond des combinaisons des sectaires actuels, c'est toujours le plagiat, la parodie de l'Evangile, toujours le principe apostolique qu'on retrouve: ce principe est tellement ancré en nous, que nous en usons comme nous appartenant; nous nous le présumons naturel, quoiqu'il ne nous le soit pas; il nous est venu de notre ancienne foi, à prendre celle-ci à deux ou trois degrés d'ascendance au-dessus de nous. Tel esprit indépendant qui s'occupe du perfectionnement de ses semblables n'y aurait jamais pensé si le droit des peuples n'avait été posé par le Fils de l'homme. Tout acte de philanthropie auquel nous nous livrons, tout système que nous rêvons dans l'intérêt de l'humanité, n'est que l'idée chrétienne retournée, changée de nom et trop souvent défigurée: c'est toujours le Verbe qui se fait chair !

    Voulez-vous que l'idée chrétienne ne soit que l'idée humaine en progression ? J'y consens; mais ouvrez les diverses cosmogonies, vous apprendrez qu'un christianisme traditionnel a devancé sur la terre le christianisme révélé. Si le Messie n'était pas venu, et qu'il n'eût point parlé, comme il le dit de lui-même, l'idée n'aurait pas été dégagée, les vérités seraient restées confuses, telles qu'on les entrevoit dans les écrits des anciens. C'est donc, de quelque façon que vous l'interprétiez, du révélateur ou du Christ que vous tenez tout; c'est du Sauveur, Salvator, du Consolateur, paracletus, qu'il nous faut toujours partir; c'est de lui que vous avez reçu les germes de la civilisation et de la philosophie

     

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    Vous voyez donc que je ne trouve de solution à l'avenir que dans le christianisme et dans le christianisme catholique; la religion du Verbe est la manifestation de la vérité, comme la création est la visibilité de Dieu. Je ne prétends pas qu'une rénovation générale ait absolument lieu, car j'admets que des peuples entiers soient voués à la destruction; j'admets aussi que la foi se dessèche en certains pays: mais s'il en reste un seul grain, s'il tombe sur un peu de terre, ne fût-ce que dans les débris d'un vase, ce grain lèvera, et une seconde incarnation de l'esprit catholique ranimera la société.

    Le christianisme est l'appréciation la plus philosophique et la plus rationnelle de Dieu et de la création; il renferme les trois grandes lois de l'univers, la loi divine, la loi morale, la loi politique: la lois divine, unité de Dieu en trois essences; la loi morale, charité; la loi politique, c'est-à-dire la liberté, l'égalité, la fraternité.

    Les deux premiers principes sont développés; le troisième, la loi politique, n'a point reçu ses compléments, parce qu'il ne pouvait fleurir tandis que la croyance intelligente de l'être infini et la morale universelle n'étaient pas solidement établies. Or, le christianisme eut d'abord à déblayer les absurdités et les abominations dont l'idolâtrie et l'esclavage avaient encombré le genre humain.

     

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    "idolâtrie et esclavage...."
     
    Ci-dessus, idole cloche de Thèbes (Béotie), à jambes mobiles, datant d'environ 2.700 ans.
     
    Et, ci-dessous, "Esclaves au travail dans une carrière d'exploitation de l'argile".
    Céramique, vers 580 av JC - Staatlische Museum Berlin
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    Des personnes éclairées ne comprennent pas qu'un catholique tel que moi s'entête à s'asseoir à l'ombre de ce qu'elles appellent des ruines; selon ces personnes, c'est une gageure, un parti pris. Mais, dites-le moi, par pitié, où trouverai-je une famille et un Dieu dans la société individuelle et philosophique que vous me proposez ? Dites-le moi et je vous suis; sinon ne trouvez pas mauvais que je couche dans la tombe du Christ, seul abri que vous m'avez laissé en m'abandonnant.

    Non, je n'ai point fait une gageure avec moi-même: je suis sincère; voici ce qui m'est arrivé: de mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde. Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. Loin d'être à son terme, la religion du libérateur entre à peine dans sa troisième période, la période politique, liberté, égalité, fraternité. L'Evangile, sentence d'acquittement, n'a pas été lu encore à tous; nous en sommes encore aux malédictions prononcées par le Christ: "Malheur à vous" qui chargez les hommes de fardeaux qu'ils ne sauraient porter, et qui ne voudriez pas les avoir touchés du bout du doigt."

     

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    Le christianisme, stable dans ses dogmes, est mobile dans ses lumières; sa transformation enveloppe la transformation universelle. Quand il aura atteint son plus haut point, les ténèbres achèveront de s'éclaircir; la liberté, crucifiée sur le Calvaire avec le Messie, en descendra avec lui; elle remettra aux nations ce nouveau testament écrit en leur faveur et jusqu'ici entravé dans ses clauses. Les gouvernements passeront, le mal moral disparaîtra, la réhabilitation annoncera la consommation des siècles de mort et d'oppression nés de la chute.

    Quand viendra ce jour désiré ? Quand la société se recomposera-t-telle d'après les moyens secrets du principe générateur ? Nul ne le peut dire; on ne saurait calculer les résistances des passions.

     

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    Plus d'une fois la mort engourdira des races, versera le silence sur les évènements comme la neige tombée pendant la nuit fait cesser le bruit des chars. Les nations ne croissent pas aussi rapidement que les individus dont elles sont composées et ne disparaissent pas aussi vite. Que de temps ne faut-il point pour arriver à une seule chose cherchée ! L'agonie du Bas-Empire pensa ne pas finir; l'ère chrétienne, déjà si étendue, n'a pas suffi à l'abolition de la servitude. Ces calculs, je le sais, ne vont pas au tempérament français; dans nos révolutions nous n'avons jamais admis l'élément du temps: c'est pourquoi nous sommes toujours ébahis des résultats contraires à nos impatiences. Pleins d'un généreux courage, des jeunes gens se précipitent; ils s'avancent tête baissée vers une haute région qu'ils entrevoient et qu'ils s'efforcent d'atteindre. Rien de plus digne d'admiration; mais ils useront leur vie dans ces efforts; arrivés au terme, de mécomptes en mécomptes, ils consigneront le poids des années déçues à d'autres générations abusées qu'ils porteront jusqu'aux tombeaux voisins; ainsi de suite. Le temps du désert est revenu; le christianisme recommence dans la stérilité de la Thébaïde, au milieu d'une idolâtrie redoutable, l'idolâtrie de l'homme envers soi.

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    par l'auteur de "J'étais franc-maçon".....
    "...une idolâtrie redoutable, l'idolâtrie de l'homme envers soi..."

              

     

    Il y a deux conséquences dans l'histoire, l'une immédiate et qui est à l'instant connue, l'autre éloignée et qu'on n'aperçoit pas d'abord. Ces conséquences souvent se contredisent; les unes viennent de notre courte sagesse les autres de la sagesse perdurable. L'évènement providentiel apparaît après l'évènement humain. Dieu se lève derrière les hommes. Niez tant qu'il vous plaira le suprême conseil, ne consentez pas à son action, disputez sur les mots, appelez force des choses ou raison ce que le vulgaire appelle Providence, regardez à la fin d'un fait accompli, et vous verrez qu'il a toujours produit le contraire de ce qu'on en attendait, quand il n'a point été établi d'abord sur la morale et sur la justice.

    Si le ciel n'a pas prononcé son dernier arrêt; si un avenir doit être, un avenir puissant et libre, cet avenir est loin encore, loin au-delà de l'horizon visible; on n'y pourra parvenir qu'à l'aide de cette espérance chrétienne dont les ailes croissent à mesure que tout semble la trahir, espérance plus longue que le temps et plus forte que le malheur.

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    Retrouvez l'intégralité des textes constituant cette collection dans notre Catégorie

    "GRANDS TEXTES"...

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  • Éphéméride du 30 juin

    1998 : Fondation des American friends of Versailles

     

     

     

     

    1470 : Naissance du futur Charles VIII 

     

    Il n'aura qu'un règne très court, durant lequel il sera, en quelque sorte, conduit par les modes et l'air du temps, notamment l'esprit d'aventure qui soufflait sur la France d'alors (en pleine pré Renaissance, si l'on peut dire) dont a parlé Jacques Bainville :

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    "...Charles VIII, devenu majeur, était à la tête d'un État pacifié, prospère et de la plus belle armée d'Europe. La France le poussait à agir. Elle s'était ennuyée sous Louis XI. Comme il lui est arrivé maintes fois, elle était lasse d'une vie prosaïque. Une autre génération était venue. Les maux de la guerre étaient oubliés. On aspirait au mouvement, à la gloire. Où diriger ce besoin d'activité ? Oh ! les tâches ne manquaient pas. La France n'était pas encore finie. Vers la Lorraine et le Rhin, entrevus par Charles VII, il restait beaucoup à faire, mais ce n'est pas là qu'allaient les imaginations. Et puis, pour épouser la duchesse bretonne, pour rompre le projet de mariage autrichien, Charles VIII avait renoncé par traité à la Franche-Comté et à l'Artois. Reprendre sa parole eût entraîné des complications, peut-être des périls. Une route restait ouverte et le sentiment public y poussait le jeune roi. C'était plus fort que le raisonnement : tout conspirait à nous entraîner en Italie.

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    Sagement, Charles VII et Louis XI avaient refusé de soutenir les droits sur Naples qu'ils tenaient de la maison d'Anjou. Ils avaient résisté aux sollicitations des cités italiennes. Mais un esprit d'aventures soufflait en France. Beaucoup d'Italiens étaient venus : leur pays de soleil attirait. En développant le commerce, - l'essor de Lyon date de ce temps-là, - Louis XI avait donné naissance à de nouveaux courants : Lyon et ses soies sont en rapport avec le Piémont et la Lombardie. Et il avait encore, cet avare, donné naissance à des idées de luxe : d'Italie, il ne venait pas seulement des cages de fer. Italian ! Italian ! C'était un désir, le goût de l'art, du beau, plus que celui des conquêtes, qui animait les Français. Si l'on cherche les résultats des brillantes campagnes de Charles VIII, de son entrée à Rome, de sa chevauchée jusqu'à Naples, on les trouvera surtout dans l'ordre esthétique. Le beau voyage ! Ce fut une vraie guerre de magnificence. Qu'elle plût aux Français ! Avec quelle complaisance il fut parlé des exploits de Bayard et de la Trémoille ! Quelle revanche des années grises où Louis XI, enfermé à Plessis-lès-Tours, coiffé de son vieux chapeau, ruminait de longs calculs !

    Il y avait toutefois, dans ces guerres d'Italie, une idée politique; c'était d'écarter Maximilien qui, épousant toujours, tenait de sa seconde femme Blanche Sforza des droits sur le Milanais. C'était aussi d'écarter l'Espagne dont les princes s'étaient emparés du royaume de Naples au détriment de la maison d'Anjou. L'anarchie italienne attirait les convoitises et l'Italie nous appelait à l'aide. Savonarole, à Florence, saluait le roi de France des noms de libérateur et de vengeur. Ainsi tout invitait Charles VIII à franchir les Alpes..."

     

     

     24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1599 : Aux origines de l'Arsenal de Toulon...

     

    Le véritable fondateur de l'Arsenal de Toulon - après les Toulonnais eux-mêmes, on va le voir... - est Henri IV. En 1595, par Lettres patentes, il reconnaît que les habitants de Toulon ont élevé à leurs frais les murailles faisant de leur ville une citadelle, transformant ainsi leur port de pêche en port de guerre : il accorde donc aux habitants de Toulon l'usufruit à perpétuité des fossés et terrains à gagner sur la mer. Cette concession est l'acte de naissance de fait de l'Arsenal de Toulon...

    De plus, Henri IV entoure la ville d’une enceinte en forme d’étoile à 7 branches, avec des murailles de 15 mètres de hauteur. Les fortifications sont prolongées dans la mer par deux grands môles formant le premier véritable port : la vieille darse, qui abrite port de commerce et port de guerre.

    Le 30 juin 1599, un arrêt rendu par le Parlement de Provence confirme la volonté royale, et précise qu'une partie de ces terrains est "destinée à servir à la construction, à fabriquer des vaisseaux et pour bâtir un arsenal"

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    Pouvait-on rêver rade plus idéale ?

    http://www.netmarine.net/forces/operatio/toulon/dates.htm

     

    L'histoire de Toulon est ainsi intimement liée à sa géographie et à son rôle militaire et naval. La ville a grandi au rythme de son port et de l'extension des fortifications et de son Arsenal.

    C'est en 1481 pour que s'affirme sa vocation maritime avec le rattachement de la Provence à la France. On construit la Tour Royale en 1514 et c'est Henri IV qui fait creuser la première darse et édifier un Arsenal. Richelieu, Colbert et Vauban font de Toulon un port à la taille des ambitions maritimes des Rois de France.

    Aux heures tragiques de la Révolution, en 1793, Bonaparte conquiert sa première notoriété en commandant l'Artillerie au siège de Toulon et Toulon sera débaptisée en Port-la-Montagne. Bonaparte repasse à Toulon en mars 1796 pour la campagne d'Italie et, en 1798, c'est à Toulon qu'il concentre les troupes qui y embarquent pour l'expédition d'Égypte.

    En mai 1830, une flotte considérable part pour la conquête de l'Algérie commandée par l'Amiral Duperré (voir l'Éphéméride du 14 juin).

    C'est aussi à partir de Toulon que le grand marin et explorateur Dumont d'Urville voguera à la découverte de la Vénus de Milo et de l'Antarctique, où il donnera à la Terre Adélie le prénom de sa jeune femme toulonnaise.

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    De 1836 à 1893, date de la visite de l'Escadre Russe venue de Cronstadt, l'Arsenal va être agrandi et doté de nouveaux bassins et appontements. Toulon est devenu un port de départ et de liaison pour les colonies comme le Tonkin.

    La seconde guerre mondiale verra le sabordage de la flotte le 27 novembre 1942, et les bombardements de novembre 1943 et août 1944; la ville fut totalement libérée par les troupes du Général de Lattre de Tassigny, mais elle était détruite à plus de 45 % !...

    Premier port militaire français, les eaux sûres de sa rade accueillent désormais la plus importante composante des bâtiments de la Force d'Action Navale.

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    http://toulon.fr/laissez-seduire/article/base-navale

     

    http://www.netmarine.net/forces/operatio/toulon/arsenal.htm

     

     

    24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1673 : Prise de Maastricht par Vauban

     

    Cinq jours auparavant, durant le siège de la ville, le Capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, a été tué (voir l'Éphéméride du 25 juin).

    Ci dessous, sa statue à Auch.

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    "J'ai perdu d'Artagnan en qui j'avais la plus totale confiance et qui était bon à tous" déclara Louis XIV, qui l'avait chargé en effet de plusieurs opérations de confiance, notamment l'arrestation de Nicolas Fouquet.

    Il était Capitaine de ces Mousquetaires qui formaient deux régiments, appelés Mousquetaires gris et Mousquetaires noirs en fonction de la robe de leurs chevaux (voir l'Éphéméride du 3 octobre) :

     

             http://www.lemondededartagnan.fr/SITE/FRA/mousquetaires_chap06.htm

     

    C'est Jean-Baptiste Lully qui a composé les deux marches de chacun de ces Régiments :

    Écouter :

     

      Lully Marche MOUSQUETAIRES GRIS.mp3

     

      Lully Marche MOUSQUETAIRES NOIRS.mp3

     

     

     24 juin,loi d'exil,orléans,du pont de nemours

     

     

    1836 : Mort de Claude, Joseph Rouget de Lisle

     

    Beaucoup l'ignorent, mais Rouget de Lisle était... royaliste !

    Son temps de gloire ne dura guère : à peine trois mois ! Il composa en effet Le chant de guerre de l'Armée du Rhin le 10 mai 1792, mais fut destitué de sa charge de Capitaine le 10 août suivant, par Lazare Carnot en personne - l'organisateur du Génocide vendéen... - parce qu'il avait osé, fort courageusement, protester contre l'internement de Louis XVI après la journée d'émeute du 10 août 1792.

    Emprisonné sous la Terreur, il échappa à la guillotine grâce à la chute de Robespierre.

    Sa phrase malheureuse dans ce "Chant de Guerre..." (doux euphémisme, pour parler d'un propos carrément raciste...) : "...Qu'un sang impur abreuve nos sillons !..." peut, à la rigueur, s'expliquer - à l'époque... - par l'enfièvrement de cette période troublée; une sorte d'erreur de jeunesse, en quelque sorte...

    Par contre, ce temps d'exaltation grandiloquente et ridicule étant passé depuis bien longtemps maintenant, il est carrément scandaleux que le régime politique d'un grand pays civilisé conserve ce membre de phrase xénophobe, haineux et... raciste dans un chant de guerre violent et brutal, choisi comme hymne national...

    Au retour de Louis XVIII, Rouget de Lisle composa Le chant du Jura (Que la France et son roi soient heureux l'un par l'autre/ De leur commun bonheur va naître enfin le nôtre....), mais ne rencontra pas de succès, ni auprès de Louis XVIII, ni auprès du public.

    Il se retira alors dans sa ville de Lons-le-Saunier...

  • Economie : La situation actuelle en France, selon une étude de Natixis

                 Ou : Trois raisons au “problème de croissance” de la France....

                 Il y a une forte probabilité que la France reste confrontée, dans les mois qui viennent, à une “croissance faible” de son économie, quand certains de ses voisins, comme l’Allemagne  notamment, ou encore les Pays-Bas, devraient afficher un retour à une “croissance décente”, avance le département recherches économiques de Natixis dans deux études récentes.

                 (Analyse du 25 août 2010 : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=54262).

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                Cet écart est déjà perceptible sur le deuxième trimestre : la  progression du produit intérieur brut (PIB) a été de 0,6 % par rapport  au trimestre précédent en France, quand en Allemagne elle a atteint 2,2 %. Sur l’ensemble de l’année 2010, la prévision de croissance est de 1,4 % côté français et de 3 % côté allemand.

                Pour l’année prochaine, le gouvernement français table sur une hausse  de 2 % du PIB, après avoir révisé (le 20 août) à la baisse de 0,5 point  sa prévision. Le Fonds monétaire international, qui a relevé en  juillet, ses  prévisions de croissance pour la plupart des plus grandes  économies, sauf pour la zone euro, estime quant à lui que le PIB  français ne devrait pas progresser de plus de 1,6 %.

                La France avait pourtant mieux tiré son épingle du jeu que ses  voisins européens durant la crise : le recul du PIB (- 2,6 %) y avait  été plus faible, les mesures sociales et fiscales de soutien ayant  notamment soutenu la demande intérieure, composante importante de la croissance.

                Qu’est-ce qui explique que l’économie française soit aujourd’hui confrontée à une sortie de crise plus lente et plus difficile que certaines de ses  voisines ?

                Pour le FMI, “les caractéristiques de l’économie française, qui l’ont protégée en partie pendant la récession, sont aussi celles qui, vraisemblablement, ralentiront la reprise”.

                Pour les analystes de  Natixis, l’économie française ne remplit pas les “conditions” d’un retour à une “croissance normale”. “Conditions” qui, selon eux, seraient au nombre de quatre :

    - que les entreprises exportent beaucoup vers les pays émergents et exportateurs de matières premières

    - que les ménages puissent et veuillent augmenter leur endettement

    - que les entreprises puissent autofinancer un surplus d’investissement

    - que le pays ne soit pas confronté à la nécessité de réduire trop fortement ses déficits

                A  l’aune de cette grille, la France obtient, selon les économistes de la  banque, une note de 1 sur 4, quand l’Allemagne se situe à 3 sur 4 et les  Pays-bas à 4 sur 4.

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                Le seul point positif, relevé par l’analyse, est le taux d’endettement des ménages français qui est “plus faible que dans les autres pays”.

                Car, sinon, la France cumulerait les “handicaps”. Elle fait tout d’abord partie de pays qui “profitent peu de la croissance du commerce mondial et notamment de celle des pays émergents”, avance l’étude de Natixis : 10 % seulement des exportations françaises se font en direction de ces pays émergents, quand le ratio atteint un quart en Allemagne par exemple.

                Or, “dans une situation de réduction des déficits publics, de freinage des salaires, la demande intérieure va être faible et exporter vers les pays en croissance rapide est un des seuls moteurs qui subsiste de la croissance”, soulignent les analystes.

                La profitabilité des entreprises françaises resterait également “insuffisante” et leur capacité d’autofinancement “faible”, ce qui limite leurs capacités d’investissement - sauf à comprimer les salaires - alors qu’elles cherchent, au même moment, à se désendetter.

                Enfin, l’effort de réduction du niveau de déficit public s’annonce important en France : l’objectif affiché est de passer de 8 % du PIB fin 2010 à 3 % en 2013, soit 100 milliards d’euros à “économiser”. Or, “dans un pays qui doit réduire des déficits publics très importants, il est très probable que sa croissance en soit affectée”, les ménages hésitant, au moins dans un premier temps, à consommer, relèvent les économistes de Natixis.

                Pour ces derniers, la France n’est pas la seule à figurer dans la catégorie des pays confrontés à un “problème de croissance” : ils y classent aussi l’Italie, le Portugal, l’Espagne.

                Leur conclusion est d’ailleurs que “la zone euro va se couper en deux” et que l’on risque d’assister à un “important conflit” autour des orientations des politiques économiques et monétaires.

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "Ça", un remaniement ? D'accord avec Philippe de Villiers :

    "Nicole Belloubet, en tant que garde des Sceaux, a libéré 12 000 prisonniers pendant le #Covid, alors que les Français étaient confinés. Le taux de criminalité a depuis bondi dans des proportions considérables. On a décroché le "polichinelle Pap Ndiaye" avec Nicole #Belloubet : elle est contre l’autorité, l’uniforme, les cours magistraux… On est mal barré !"

    (extrait vidéo 1'59)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1756366356428034286?s=20

    L'émission complète (44'13)

     

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    1. Annie Ernaux (dont le Nobel de Littérature nous paraît être une honte, et un véritable crachat sur, justement, la Littérature française...) défend l’écriture inclusive et l’usage du "iel"... Ce qu'en pense Michel Onfray :

    (extrait vidéo 1'09)

    https://x.com/FrontPopOff/status/1756334400269152529?s=20

    Le Figaro - Annie Ernaux, prix Nobel de la littérature, s'est réjouie que  son confrère français Michel Houellebecq ne l'ait pas eu à sa place, étant  donné ses idées «totalement réactionnaires et
     
    Eh, bien ! Nous, à lafautearousseau, nous pensons exactement le contraire, et nous regrettons que ce ne soit pas Houellebecq qui ait été "nobellisé" à la place de cette personne dont nous disons (à l'image de l'expression "non évènement") qu'elle est un "non écrivain"...
     

    2. Le Système contre la France : la preuve par Mayotte... D'accord avec Gilbert Collard :

    "Mayotte : Darmanin le bon à rien annonce l'évacuation vers l'hexagone des migrants ayant obtenu l'asile (asile obtenu dans quelles conditions ?) Au lieu de régler courageusement le problème, il préfère déplacer le fardeau : merci du cadeau !"
    Pouce-baissé - Syndicat de Bassin de l'Elorn

     

    3. L'avertissement (un de plus...) d'Alexandre del Valle... :

     
    " L’#EMF, syndicat étudiant proche des #FrèresMusulans, est entré au Conseil d’Administration du CROUS de #Strasbourg avec 17% des voix. La stratégie d’infiltration des #islamistes porte ses fruits partout : institutions, entreprises, médias, société civile… Lutter contre le séparatisme ne doit pas seulement passer par la promotion de la laïcité mais pas un plan d’entrave systématique des projets islamistes portés sous couvert de #Taqiya ». J’ai décrit la stratégie de pénétration des #Frères musulmans dans le monde et en Occident depuis les années 1990, hors cette stratégie a été favorisée par tous les dirigeants occidentaux…"
     

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    4. (Sur OpexNews, 1/2)   Les Philippines souhaitent commander deux sous-marins / Naval group en lice...

    "Manille est proche de commander ses premiers sous-marins, marquant l’aboutissement d’un projet ancien. Naval group est sur les rangs.  La marine philippine est la seule dans le sud-est asiatique à ne pas posséder de sous-marins. Les conflits territoriaux avec la Chine ont poussé Manille à vouloir s’en doter ces dernières années. Le projet semble être proche d’aboutir avec une annonce faite début février par un membre de l’état-major de la marine philippine, confirmant que le plan de modernisation de la flotte Horizon 3 était acté par le président Ferdinand Marcos Jr. Une enveloppe de 35,6 milliards de dollars lui est consacrée..."

    Naval Group propose à la marine philippine la version brésilienne du Scorpène, supérieure en autonomie aux versions chilienne, malaisienne et indienne.

    Naval Group propose à la marine philippine la version brésilienne du Scorpène, supérieure en autonomie aux versions chilienne, malaisienne et indienne...

     

    5. (Sur OpexNews, 2/2) 

    "L’armée de l’air grecque envisage de revendre ses Mirage 2000 à l’Inde afin de financer l’achat de six #Rafale supplémentaires - en plus des 24 déjà commandés en 2022 auprès de @Dassault_OnAir."

    https://www.kathimerini.gr/politics/562869589/i-polemiki-aeroporia-anazita-agorasti-gia-18-mirage/

     

    6. (Dans Front populaire, extrait/entame de l'article de José SERRANO) La paysannerie française en danger face à l’Europe technocratique...

    "CONTRIBUTION / OPINION. Au-delà des querelles de revendications syndicales, le mouvement de protestation des agriculteurs a mis en lumière la détresse de la paysannerie française face à l’hydre bruxelloise.

    Nous avons vécu une révolte menée par la FNSEA dans laquelle les paysans français semblent avoir été pris pour les dindons de la farce. Ce syndicat qui ne représente que 46 % des agriculteurs, associé au syndicat des Jeunes agriculteurs, a pu obtenir la non-augmentation du gazole non routier (GNR) qu’on appelle à la campagne « le rouge » et une aide de 150 millions d’euros (pour 400 000 exploitations, c’est dérisoire). Or ce syndicat dirigé par Arnaud Rousseau, patron d’une multinationale, n’a signé qu’un accord de dupe comme le dénoncent les autres syndicats comme la Coordination rurale. Bref, de nombreux paysans français sont remontés et dénoncent cet accord bidon, puisque la France a accordé 8 milliards d’aides (contre 150 millions pour les Français) à l’Ukraine et qu’en même temps celle-ci déverse ses tonnes de poulets à bas coûts avec des conditions d’élevage sans contrôle alors que l’éleveur français croule sous les normes et doit vendre son poulet deux fois le prix que la volaille ukrainienne toxique pour la santé !

    En plus de la concurrence déloyale au sein de l’Europe, l’Espagne par exemple avec ses étendues de serres en plastique à perte de vue (bonjour, l’écologie !) et ses ouvriers migrants payés à 6 euros de l’heure entassés dans des bidonvilles proches d’Alméria (Andalousie), qui inondent le marché français de légumes et fruits à bas prix ; le paysan français doit aussi subir les accords de libre-échange (viande de Nouvelle-Zélande, du Chili, soja des États-Unis, etc). N’en jetez plus !

    On marche sur la tête, puisque l’agriculture française est attaquée de toutes parts et l’écologie à la manœuvre à Bruxelles ne semble pas baisser les bras en poursuivant ses interdits concernant certains produits pour protéger les cultures françaises, qui sont par ailleurs complètement libres dans les autres pays concurrents (poulets aux hormones, soja OGM, agneau..."

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    7. Abattage massif de 4.000 arbres en Haute-Marne : entièrement d'accord avec La Tribune de l'Art...

    "Dites NON à cet écocide monstrueux. Ce ne sont pas les arbres qui tuent. Quel pays peut tolérer ça ? @Nico_Lacroix52  n'a plus sa place à un poste de responsabilité."

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/haute-marne/abattage-massif-de-4000-arbres-en-haute-marne-les-arbres-qui-tuent-n-ont-plus-leur-place-au-bord-de-nos-routes-2921853.html