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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur le site Sens Critique : avis sur le film ”Le Fils d'un Roi”.

    "Français, parlons avec courage..."

    Le Fils d'un roi est un film qui déconcerte. En fait, quoiqu'on en attende, le film de Cheyenne Carron répondra à certaines de nos attentes et pas à d'autres. On est évidemment en droit de trouver ça décevant. Pourtant, pour ma part, je dois dire que j’ai trouvé cela brillant. La surprise est un des points fondamentaux de la découverte de tout film qui se repecte, et on songerait difficilement à le reprocher à un film comme celui-ci.

    Film éminemment courageux, Le Fils d'un roi est un excellent film pour un tas de raisons, à tel point qu’il est difficile de choisir par où commencer. Tout d’abord, dans le traitement de son sujet, Cheyenne Carron sait trouver un point d’accroche particulièrement intéressant. En effet, tout part du constat d'un jeune Français d'origine marocaine, Elias, qui remarque que si les Marocains vénèrent leur roi, les Français ne semblent pas fiers du leur. En tous cas, si l’on en juge les manuels scolaires… Lui qui aime sincèrement son roi, il veut comprendre pourquoi les Français ne parlent de leur royauté que pour la dénigrer. Avec l’aide de son ami Kevin, Elias va donc faire un exposé pour prendre à rebrousse-poil l’idéologie républicaine diffusée par son manuel, et interroger ce qu’on lui a toujours présenté comme acquis.

    "Sans ordre, sans chef et sans guide,
    Le peuple errant n'est qu'un pauvre troupeau,
    Le nombre est un tyran stupide
    Que les flatteurs mènent à son tombeau."

    C'est l'occasion pour la réalisatrice d'interroger le rapport de chaque Français, d'origine étrangère ou non, à la monarchie. Bien au-delà du manifeste monarchiste qu'il n'est finalement pas, Le Fils d'un roi brosse avant tout le portrait de jeunes, pour la plupart issus de l'immigration, qui sont en recherche de quelque chose que la République est incapable de leur apporter. Car l'essence même de la République, c'est la division. Pour exister, la démocratie s’appuie sur la pluralité, elle s’appuie sur la complémentarité supposée de tous les individus composant le corps social. Or, ce que cherchent ces jeunes, bien loin de la pluralité prônée à tous vents, c'est l'unité. C'est quelque chose qui serait en mesure de les porter, de leur donner un idéal commun, de voir au-delà d'eux-mêmes et de leurs misères. Seulement, comment voulez-vous vous élever quand on ne cesse de vous adresser un discours sur vous, sur vos différences censément valorisantes et sur le fait que vous ne devez pas changer ? Bien sûr que tout le monde doit changer, c'est le principe même de société ! Comment voulez-vous être en marche si vous ne changez pas ?

    Ce que cherchent avant tout les personnages principaux de ce film, comme ils le disent eux-mêmes, c'est le Beau, c'est le Sacré, c'est quelque chose qui puisse unir tout le monde. Quelque chose qui ne soit pas qu’un simple régime politique qui nous rabaisse toujours le regard vers nos misères et vers nos divisions. Quelque chose comme un régime qui attirerait notre regard vers le haut au lieu de constamment le ramener vers le bas. Comment peut-on prétendre unir tout le monde autour de la différence, autour de la division ? La différence est quelque chose que l’on doit surmonter, le but de la société ne devrait pas être de renforcer les différences, mais de trouver un moyen de vivre malgré elle, et ce moyen, c’est un idéal commun. La grande erreur de la République aujourd’hui, c’est d’avoir érigé la différence en but, non comme un moyen pour se dépasser. Il faut donc toujours plus de différence pour montrer qu’on est une société ouverte… Est-ce ainsi que l’on construit une société durable ?
    Tout homme est constamment attiré par quelque chose qui le dépasse, et quand il renonce à cette quête, il se tourne vers lui-même. Ainsi, Kevin et Elias, refusant de s’enfermer, essayent de porter leur regard à l’horizon. Seulement, l’horizon de la République est vide, désespérément vide. C’est pourquoi ils cherchent à trouver un autre horizon. Cheyenne Carron place pourtant intelligemment dans la bouche d’un des professeurs du lycée l’argument selon lequel le Beau et le Sacré existent aussi en République. Réponse redoutable, parfaitement réaliste pour qui connaît un peu les démagos de l’Education Nationale. Mais, précisément, la République ne fait que singer, bien malgré elle, la monarchie, en essayant de réitérer les conditions de son existence. Seulement, bien vite, la République se heurte à ses propres conditions : comment élever l’âme des hommes quand, au nom d’une laïcité contre nature, on leur a retiré tout sens religieux, pourtant fondamental dans la construction de l’esprit humain ? Parodie grotesque de l’Ancien Régime, la République devient dès lors une coquille vide, qui essaie de sacraliser des valeurs incomprises aux yeux de citoyens qui ne sont pas dupes.

    "Nés sur le sol qu'ont rassemblé nos rois,
    Nous recevons en héritage
    Le champ moins riche et moins grand qu'autrefois.
    C'est pourtant bien la même graine,
    La même terre aussi pourtant.
    Qui donc a pillé le domaine ?
    Il faut savoir, il est grand temps."

    Ainsi, contrairement à ces générations tributaires des délires de Mai 68 qui nous gouvernent, les jeunes générations cherchent autre chose. Leurs parents et grands-parents ont détruit, eux veulent construire. Ce besoin d’un cadre se manifeste merveilleusement devant la caméra de Cheyenne Carron, tout d’abord par le club théâtre auxquels participent Elias et Kevin, réunissant des jeunes gens de milieux défavorisés autour d’une chose que même l’école ne leur apporte pas (ou pas assez) : un beau langage, la rigueur d’un apprentissage littéral de ce texte riche et la restitution appliquée au travers du jeu. Le théâtre peut se résumer en trois verbes : apprendre, assimiler, transmettre. Trois choses auxquelles la République a renoncé…
    Ce club théâtre pousse d’ailleurs Kevin à rencontrer un jeune Egyptien fasciné par les croyances ancestrales : comment prendre au sérieux ce jeune homme qui connaît toutes les antiques mythologies par cœur, et semble croire au dieu Thot ? Mais c’est bien ce qui va pousser Kevin à se questionner : l’homme n’a-t-il pas toujours eu besoin de foi ? Une foi en des réalités qui lui sont supérieures ? La royauté n’est-elle pas la forme la plus aboutie de ce besoin de transcendance ? Pourquoi séparer le politique et le religieux, si ce n’est pour saper les bases de la société et placer le peuple en situation de soumission ? La religion n’est-elle pas ce qui s’approche le plus de la liberté ? Sans religion, l’homme s’idolâtre lui-même, il se referme, il s’enferme. La religion pousse l’homme à chercher le meilleur de lui-même, à vivre en totale liberté avec les autres. Sans transcendance, l’homme n’est rien. La politique sans religion ne vaut rien, elle s’affadit et perd tout son sens. Portée par le religieux, la politique acquière toute sa beauté, son sens profond qui la rend utile, efficace et véritablement bonne. 15 siècles de royauté ont fait la France, 2 siècles de république l’ont prostituée. Qui s’intéresse un tant soit peu à l’actualité ne peut oser prétendre le contraire.

    "Assez de sang et de scandales,
    Hommes petits qui criez de grands mots."

    Le Fils d'un roi peut décevoir parce qu'il ne répond jamais à ses questions, il se contente de les poser et de voir comment ses personnages tentent d'y répondre. Mais en fait, c’est ce qui est particulièrement génial dans ce film : le spectateur, lui aussi, est appelé, consciemment ou non, à répondre à toutes ces questions. Personne ne peut rester indifférent face à ce spectacle. Tous, nous sommes appelés à nous positionner. Car tous, nous en avons envie. Et les questions posées sont exactement les bonnes. Cheyenne Carron n'essaie pas avant tout de faire un film pour ou contre le royalisme. Visiblement, elle a une certaine sympathie pour lui, certes, mais ce qu'elle essaie de montrer, c'est comment des personnes peuvent vivre avec ça encore aujourd'hui, et son angle d'approche est incroyable de justesse.
    D’ailleurs, le tour de force de ce film est de réussir à nous plonger littéralement dans le système de pensée de chacun des personnages, sans le juger de prime abord. Ce qui est brillant, c'est le fait de réussir à nous montrer la société, et chaque personne individuellement, dans une vérité que le cinéma ne réussit à capter que très rarement. On est souvent déçu par le manque de répartie de tel ou tel personnage, mais en fait, c'est exactement ça : dans le feu de l'action, on oublie toujours de dire certaines des choses les plus importantes, on est souvent bien en-dessous de ce qu'on aurait été si on avait préparé notre discours, c'est ce qu'arrive à mettre en scène la réalisatrice de manière admirable.

    Notamment, la vision des enseignants est d’un réalisme absolu. C’est un milieu que je connais bien et je peux garantir que ce qui est représenté dans le film est impressionnant d’authenticité. Alors, certes, la classe montrée est bien trop sage (on est dans une ZEP) et l’enseignant d’histoire trop mou. On se demande comment la classe peut être aussi sérieuse avec un professeur manquant à ce point d’autorité, mais là n’est pas la question. Ce qui est très intéressant, c’est la vacuité des enseignants de la République. Ils sont vides, parce que l’Education Nationale les a vidés. On ne donne plus d’idéal aux élèves, car on nous l’interdit. Les discussions entre collègues le montrent très bien : la République, c’est la censure. On interdit l’expression d’idées contraires au régime, mais pourquoi ? Si ces idées étaient véritablement infondées, elles seraient inoffensives. Soutenues par l’Histoire, elles deviennent redoutables : car que peuvent 2 siècles de désordre face à 15 siècles d’ordre ? Au nom de la liberté de pensée, la République interdit de penser…

    "Le roi seul fort protégeait les petits.
    Abandonné, l'ouvrier peine,
    Esclave hier, forçat demain,
    Entre les dictateurs de haine
    Et ceux du capital sans frein."

    Toutefois, au-delà du politiquement incorrect courageusement véhiculé et transmis par ce film, ce qui frappe, dans Le Fils d’un roi, c’est aussi la force de son histoire. Dieu sait jusqu’où le cinéma social a pu tomber en France, pourtant, Cheyenne Carron redonne toute sa noblesse à cette branche du cinéma qui, bien utilisée, peut être magnifique. Ainsi, le récit de Kevin et de son père, famille très modeste luttant contre une administration refusant de les indemniser pour l’accident de leur mère est poignant, car il est vrai. Quoique pas assez développé car pas au centre du récit, ce fil narratif est le fondement même de l’histoire, car il explique parfaitement ce qui peut pousser des jeunes banlieues à se révolter. Révolte violente comme on y assiste tous les jours à la télévision, ou révolte pacifique et intelligente comme celle – malheureusement imaginaire – qui nous est montrée dans le film. Révolte contre un monde où l’injustice règne en souveraine. Révolte contre la République…

    Brassant un (trop) grand nombre de sujets, c’est là que Le Fils d’un roi touche parfois ses limites. On voudrait creuser chacun des fils narratifs de l’intrigue, mais Cheyenne Carron ne fait parfois que les ébaucher. On voudrait en savoir plus sur cette famille française d’origine marocaine qui ne cherche qu’une chose : s’assimiler, devenir pleinement Français, ce que la République leur refuse, on voudrait connaître le déroulé du procès de la famille de Kevin contre une administration bornée, on voudrait en savoir plus sur ces enseignants, pas idéologues mais endoctrinés, qui se découvrent impuissants face à la réalité des choses et à la maturité de leurs élèves. C’est à la fois la force et la faiblesse de ce film : il nous laisse creuser tous ces sujets par nous-mêmes. Ceux qui aiment se laisser guider jusqu’au bout en seront pour leur frais. Ceux qui aiment réfléchir en seront enchantés.
    Film fait avec très peu de moyens (c’est d’ailleurs le fonds de commerce de Cheyenne Carron), Le Fils d’un roi est pourtant très soigné. Certes, la mise en scène se rapproche parfois du documentaire et le montage est par moments maladroits. L’extrait mis en ligne sur YouTube sur la salle des profs a été bêtement rogné, alors que la version complète de la scène est mille fois plus intéressante que ce qui est montré dans le film (et qui est déjà très intéressant). On voudrait pouvoir remonter certains passages du film, remixer le son dans des scènes où certaines répliques passent à la trappe. Mais malgré cela, Le Fils d’un roi s’appuie sur un casting absolument incroyable : les acteurs sonnent tous d’une justesse qu’on n’attendait pas. C’est ce qui permet au récit d’acquérir toute sa puissance malgré les imperfections du film, et de traiter son sujet avec une vérité que peu de films peuvent prétendre atteindre.

    "Le pouvoir n'est plus que la proie
    Que se disputent les partis ;
    Pour sauver la France qu'ils broient,
    Autour du chef, soyons unis."

    Ainsi, Le Fils d’un roi réussit à merveille à dédiaboliser un sujet délicat, souvent confisqué par certains milieux par trop fermés. Ici, rien de tout ça : parler du monarchisme en milieu ouvrier est sans nul doute la meilleure manière d’en parler, car loin du conservatisme qu’on aurait pu reprocher à la réalisatrice si le film s’était déroulé dans un milieu catholique, traditionnaliste et conservateur, Le Fils d’un roi s’avère profondément moderne. Au lieu de montrer la royauté comme un régime du passé qu’il s’agirait de restaurer dans son intégralité, Cheyenne Carron l’envisage comme un régime d’avenir, qui rétablirait l’égalité, la liberté, la fraternité qui régnaient en France jusqu’à 1789 et que la Révolution française a bafouées, instaurant jusqu’à aujourd’hui (et jusqu’à quand ?) le règne de l’injustice, de la censure et de l’individualisme au travers d’une République, hypocrite et incapable par essence.
    Ce qui fait la réussite du Fils d’un roi, ce n’est pas qu’il est un film royaliste, un film contestataire et intelligent. Ce qui fait sa réussite, c’est qu’il réussit à capter l’âme d’un peuple, l’âme qu’un gouvernement injuste tente en vain d’étouffer.
    La réussite du Fils d’un roi, c’est qu’il est un film français.
    Profondément français.

    "Les rois ont fait la France, elle se défait sans roi."

    Critique publiée par Tonto .
  • Michèle Tribalat parle de l'Islam, de l'islamisme

                Nous avons publié lundi une des question/réponse de l'entretien fort intéressant accordé le mardi 27 Janvier par Michèle Tribalat, la démographe bien connue, auteur de "La République et l’islam"à Pierre Cassen, de Riposte Laïque.

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                Voici une autre question/réponse, plus longue cette fois, dans laquelle Michèle Tribalat - toujours dans le même entretien - attire l'attention sur deux ou trois choses que l'on ferait bien de prendre en compte à propos de l'Islam, de l'islamisme et des terroristes; ainsi que sur une erreur grossière que commettent ( par idéologie ?.... ) nos gouvernants et notre Pays Légal dans son ensemble, dans les rapports qu'ils entretiennent avec les musulmans.   

                 On appréciera dans les lignes qui suivent le solide bon sens de Michèle Tribalat. Un bon sens et une connaissance de son sujet qui s'opposent frontalement à l'aveuglement suicidaire de beaucoup de nos dirigeants actuels. Qui s'explique peut-être, en plus de l'idéologie, par leur méconnaissance profonde de l'Islam, en fait. Tout simplement.....

    Riposte Laïque : Vous avez écrit en 2002 un livre "La République et l’Islam, entre crainte et aveuglement", avec Jeanne-Hélène Kaltenbach. A cette époque, on était déjà rapidement traité de raciste dès qu’on critiquait certains aspects agressifs de l’islam. Vous dénonciez de nombreux reculs de la République, devant l’offensive islamiste. Quel est votre regard, huit ans après la sortie de ce livre, sur les réponses de la société française ?

    Michèle Tribalat : Ce livre, il faut le rappeler, avait un titre bien banal - La République et l’islam - et venait après d’autres ouvrages aux titres tout aussi convenus du genre l’islam et la République ou l’islam dans la République. À l’époque déjà, il était difficile d’annoncer la couleur de manière explicite. J’avais choisi un titre qui me paraissait bien plus pertinent et en rapport avec ce que nous souhaitions traiter dans cet ouvrage : Islam, les yeux grand-fermés. Ce titre exprimait bien notre projet et avait l’avantage de faire référence à un film osé de Stanley Kubrick - Eyes Wide Shut - allusion qui me plaisait beaucoup mais qui n’a pas plu à l’éditeur. Le titre nous a été imposé et je n’ai jamais souhaité le défendre.

                 Dans ce livre, nous voulions montrer les dangers de l’islamisme, montrer qu’il ne tombait pas soudainement du ciel, si l’on peut dire, que sa légitimité plongeait dans les textes sacrés et qu’il avait donc bien un rapport avec l’islam qu’il ne fallait pas éluder. Tous les commentaires du genre « les actes terroristes n’ont rien à voir avec l’islam » ou « ceux qui ont fait ça ne sont pas des musulmans » sont absolument contre-productifs. Ils n’aident pas les musulmans de bonne volonté à envisager les sacrifices nécessaires à l’acclimatation de l’islam en Europe.

                Les terroristes islamistes se réclament de l’islam. Au nom de quoi refuserions-nous de les croire, nous qui ne savons généralement rien de cette religion ? C’est une mauvaise stratégie parce que nous en arrivons à croire que le combat politique se résume à débusquer les cellules islamistes prêtes à poser des bombes. Tant qu’ils ne jouent pas aux artificiers, les militants de l’islam deviendraient ainsi présentables.

                Notre livre visait aussi, et sans doute avant tout, à révéler la faiblesse et la complaisance avec lesquelles nous accueillons les exigences politico-religieuses islamiques. Il ne faut pas espérer acclimater l’islam à nos sociétés modernes en présentant ces dernières comme spirituellement vides, sans honneur, sans histoire prestigieuse, sans culture propre, sans traditions, sans rien à défendre, sans continuité à construire. Nous regrettions donc cet autodénigrement, ce goût de l’autre excessif qui enlève toute consistance et tout attrait à la société dans laquelle l’islam doit trouver sa place.

                Nos remarques d’alors restent valables. Aujourd’hui, nous aimons l’authentique, pourvu qu’il soit « terroir » ou « exotique ». C’est ce qui nous amène à privilégier un islam tel qu’il se présente, avec ses coutumes, traditions et rites, à un islam rénové et adapté aux exigences de nos sociétés modernes. Nous y voyons un islam authentique alors que nous sommes incultes en la matière. Les musulmans progressistes prêts à moderniser leur religion et les habitudes culturelles qui vont avec nous plaisent beaucoup moins. Pourtant, ils connaissent de l’intérieur les méfaits et ravages d’une obédience aveugle à ce qu’exigerait une application intégrale de l’islam conçu comme parole divine inaltérable. Ils parlent haut et fort, avec émotion, désespoir et colère. Et, paradoxe, ce sont eux qui sont jugés excessifs.

                Il s’est ainsi trouvé des « sages » de la commission Stasi pour juger que l’audition de Chahdortt Djavann avait été une faute de goût. La France a tourné le dos à Ayaan Hirsi Ali alors que nous aurions dû être honorés de la compter parmi nous, mais a offert l’asile à un terroriste colombien et gracié une terroriste italienne. J’attends avec impatience la réaction de la France lorsque les États-Unis vont lui demander d’accueillir des « présumés » terroristes de Guantanamo. Il n’est pas impossible que nous en prenions quelques uns pour raison humanitaire.

                Nous n’avons pas, à ma connaissance, de mouvement musulman équivalent à celui qui est né aux Etats-Unis dans l’après 11 septembre -« Free Muslim Coalition » - et qui a compris que cet événement engageait la responsabilité des musulmans. Kamal Nawash, à l’origine de Free Muslim Coalition écrivait ainsi : « il ne suffit pas que les modérés musulmans déclarent que certains passages du Coran ont été exploités politiquement. Les musulmans doivent réaliser que ces passages n’auraient pas été exploités s’ils n’existaient pas… Nous, musulmans, devons balayer devant notre porte et congédier les nombreux leaders qui à longueur de sermons prêchent la haine, l’intolérance, la violence. Nous ne devons plus avoir peur d’admettre que, comme musulmans, nous avons un problème avec l’extrémisme violent. Si nous devions rester silencieux, nous ne pourrions espérer que l’on nous entende lorsque nous nous plaignons des stéréotypes et de la discrimination. Nous n’aurions pas à nous plaindre des mesures particulières dont nous faisons l’objet dans les aéroports. Pour dire les choses directement, nous, musulmans ne devons pas seulement nous joindre à la guerre contre la terreur. Nous devons en prendre la tête. »

                Nous aurions besoin d’un engagement de musulmans français de ce type. Pour cela, il faudrait ne pas décourager les bonnes volontés et ne pas considérer comme des transfuges douteux ceux qui se détournent de l’islam tel qu’il est. Et il faudrait au contraire assurer leur protection. Ce type de mouvement est indispensable pour que la critique légitime de l’islam ne débouche pas sur une mise en accusation des musulmans dans leur ensemble. Si la plupart des musulmans en désaccord avec les militants de l’islam se taisent et si les hommes et les femmes courageux qui parlent sont déconsidérés, l’amalgame est à redouter.

                Nous avons intérêt, l’État a intérêt, à favoriser l’émergence de ce courant de pensée musulman en France, plutôt que de flatter dans le sens du poil ceux qui nous expliquent que l’islam tel qu’il est doit le rester parce qu’il serait un gage de tranquillité. Toute action politique en la matière devrait ainsi être évaluée à l’aulne de cet objectif : « Est-ce qu’elle contribue à soutenir et épauler les hommes et les femmes courageux qui sont engagés dans ce processus de réforme ? Est-ce qu’elle aide les incroyants de culture musulmane à vivre leur vie, à exercer leur liberté de penser sans crainte ? Ou, au contraire, est-ce qu’elle livre les tièdes à la tutelle des islamistes ? »

  • La tempête annoncée !, par Hilaire de Crémiers.

    Même quand tout devient tragique, ils restent les mêmes.

    La phrase fut lâchée à petit bruit en plein milieu du mois de septembre, au cœur de ce qu’on appelle la « rentrée » où chacun, dans la vie civile comme dans la vie politique, réajuste son programme et son discours : Édouard Philippe, pour se rappeler au bon souvenir des Français et, sans doute, du premier d’entre eux, lançait, lui, l’homme froid et décidé, un avis de tempête. Sobriété de ton, violence du propos.

    hilaire de crémiers.jpgTempête économique, précisait-il, tempête sanitaire, tempête sociale, « tempête à tous égards ». Il ajouta à son énumération sèchement descriptive : « peut-être, une tempête politique ». Comme si cette dernière tempête qui devait mettre le comble à toutes les tempêtes si scrupuleusement annoncées, ne pouvait être, sous forme de subtile probabilité, qu’inéluctablement attendue. Donc supputée, donc anticipée, donc évaluée dans les calculs de la navigation politique, donc, afin de faire bouger les flots et tanguer le navire, secrètement espérée. Image parlante ! Venez, venez, orages désirés !

    Qui a « géré » ?

    L’ancien Premier ministre intervenait publiquement dans une réunion électorale, quelques semaines à peine après son départ de Matignon ; et on se souvient que ce retrait, tout en discrétion et gravité, conçu et réalisé avec soin et diligence dans la très opportune circonstance du deuxième tour des élections municipales, lui permit de récupérer aisément l’Hôtel de Ville du Havre qu’il considère comme « sa » ville, autrement dit comme « son » fief. Il avait maintenu sur ce coin de terre ferme son existence politique, tout en se jetant hors du navire gouvernemental. Il le rappelait à qui de droit !

    Ainsi, sans que personne s’en étonnât – sauf, peut-être, le premier cercle de la macronie –, celui qui a dirigé pendant trois ans le gouvernement de la France s’autorisait à énoncer coram populo sur l’état du pays le plus sévère des jugements et le plus terrible des pronostics.

    Or, que l’on sache, c’est l’état dans lequel lui-même l’a laissé à son successeur, Jean Castex, et dont il est nécessairement et évidemment responsable, lui, au premier chef, tout autant que le président qu’il assurait servir loyalement ; car il servait, disait-il, faisant fi fièrement de sa carrière et rompant intelligemment avec son parti ! C’est lui et nul autre qui prétendait sous la présidence macronienne qu’il ralliait, réformer la France malgré les Français, uniformiser le système des retraites malgré les intéressés, contraindre les citoyens jusque dans leur vie quotidienne par ses décisions technocratiques sans l’avis des élus locaux, provoquant la révolte des Gilets jaunes, mettant le pays sous tension permanente, sans régler pour autant aucun des problèmes de fond qui inquiètent les Français : la sécurité, la lutte contre l’immigration, la liberté d’entreprendre, la moralité publique, le redressement éducatif, la perte catastrophique d’indépendance et de substance de notre pays que la crise elle-même révélait cruellement.

    Enfin, c’est lui qui a « géré », comme on dit maintenant, toute la première phase pour le moins chaotique de cette crise sanitaire où le mensonge d’État a couvert l’incurie administrative et la sottise politique ; c’est lui qui, le premier, a cassé la machine économique française, plombé les finances, alourdi la dette, enfermé les Français dans l’alternative morbide, soit du renoncement à toute activité vitale, soit du risque mortifère de la pandémie généralisée. D’où il semble impossible de sortir encore aujourd’hui, tant l’administration omnipotente aux ordres d’un État inepte a pris l’habitude de tout réglementer au nom de la France et des Français, à la grande fureur d’une partie du peuple qui ne demande qu’à vivre et à travailler, tout autant qu’à la folle inquiétude de l’autre partie qui est savamment terrorisée. Si le pays en est là aujourd’hui, c’est donc en grande partie à lui qu’il le doit, comme à Macron qui, au-dessus de son Premier ministre, s’amusait, lui, comme un gosse immature qui se croit surdoué, à jouer au chef de guerre en se prenant pour Clemenceau !

    Et voilà qu’à Angers, chez son ami Christophe Béchu, Édouard Philippe a renouvelé son analyse et ses pronostics – mais à huis clos – devant un petit parterre d’élus choisis soigneusement, tout en faisant connaître que s’il était toujours loyal, ce n’était qu’à l’égard de ses propres convictions, à savoir, comme il l’a précisé, « l’audace, le dépassement politique et l’ambition réformatrice ».

    L’information ainsi divulguée apprend à qui veut bien comprendre, qu’Édouard Philippe est loyal d’abord envers lui-même, ce qui ouvre des perspectives pour sa propre carrière et pour celle de ses amis. Ce généreux sentiment de loyauté – c’est vraiment admirable ! – est conforté par les bons sondages qui le concernent – c’est ainsi en République – et par la difficulté simultanée qu’éprouve Jean Castex à convaincre les Français dans la poursuite d’une politique qui semble aussi vaine que périlleuse pour l’avenir du pays. La voix de Philippe se fait entendre alors que le parti présidentiel LREM traverse une crise existentielle, accumulant les échecs électoraux, multipliant les querelles internes qui se manifestent en départs tonitruants, tel celui, tout dernièrement, de Pierre Person ; alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran, dresse le midi provençal contre la dictature parisienne ; que le garde des Sceaux, Dupond-Moretti, impose aux magistrats ses billevesées d’avocat de gauche, allant jusqu’à nommer Nathalie Roret, sa consoeur avocate, à la tête de l’École Nationale de la Magistrature, jusqu’ à vouloir faire filmer les séances judiciaires au mépris de toute réserve et de toute pudeur. La France est gouvernée par une bande de fous qui cherchent tous à se faire valoir, quel que soit leur parti, ancien, nouveau, LREM, EELV, MoDem avec un Bayrou prêt déjà à trahir le président qui, d’une manière insensée, lui a accordé un commissariat au plan dont l’homme compte bien se servir comme d’un instrument de domination. Même le président s’est mis en colère contre sa bande innombrable de ministres et de sous-ministres qui ne cherchent que leur intérêt.

    Imposture républicaine

    Les prétentions d’Édouard Philippe sont du même ordre et de la même qualité. Il était utile de revenir ici sur son cas. Il est caractéristique du régime dont il est l’émanation, comme Macron, et qu’il utilise à ses fins. C’est ce régime qui est la plaie de la France.

    Macron dénonce « le séparatisme », nouvel euphémisme pour dissimuler l’inaptitude radicale des gouvernants à concevoir le mal qui ravage le pays, en essayant d’hypostasier une République qui ne justifie en fait que leur envie de s’en emparer. Et, dans le même temps, la France apprend que l’auteur du dernier attentat était un faux mineur qui vivait au frais du contribuable, comme tant d’autres, par milliers et qui coûtent des milliards, et qu’il avait son droit de séjour, prêt ainsi à faire venir au titre du regroupement familial d’autres membres de sa tribu.

    En France, aujourd’hui, tout est fraude, tout est absurde. La fraude sociale atteint des sommets comme l’a montré Charles Prats dans son livre Cartel des fraudes, paru chez Ring. Édouard Philippe a couvert de sa prétendue rigueur cet ensemble de monstrueuses politiques. Premier ministre, n’avait-il pas monté un plan d’action pour le département le plus désolé de France, la Seine-Saint-Denis afin de remédier à « ses difficultés hors normes », en accordant, entre autres, 10 000 euros de prime à tout fonctionnaire qui accepterait d’y tenir un poste ? Oh, la bonne République ! Eh bien, le décret d’application n’est même pas signé et les élus locaux sont furieux, comme il se doit. Ce qui n’empêche pas Édouard Philippe de pointer son nez dès maintenant, au cas où la barre du navire serait à nouveau à prendre. Et combien comme lui ? Peut-être même Hidalgo ! Eh oui, c’est possible ! Cependant que tous les comptes publics sont à la dérive et que personne ne sait où en sera la France dans un an !

    Au fond l’institution républicaine ne tient que par l’appétit du pouvoir qu’elle suscite chez ses protagonistes et qui fait que le jeu recommence indéfiniment. Des discours, des discours, des discours ! Words, words, words !

    Macron, Philippe, Véran, Dupond-Moretti, tous quels qu’ils soient, ressemblent à ce préfet de police des Histoires extraordinaires d’Edgar Poe qui, dans sa suffisance, s’imaginant tout savoir et croyant tout comprendre, passait son temps « à nier ce qui est et à expliquer longuement ce qui n’est pas ».

     

    Illustration : Ah ! si une bonne tempête pouvait me faire revenir au pouvoir.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Éphéméride du 21 janvier

    21 janvier 1793, "l'acte le plus terriblement religieux de notre Histoire" (Prosper de Barante) 

     

     

     

     

    1338 : Naissance du futur Charles V, le Sage 

     

    Christine de Pisan, femme de lettres du XIVème siècle, nous a laissé cette description du roi :

    "De corsage estoit haut et bien formé, droit et large d'épaules, étroit par les flancs, le visage de beau tour, un peu longuet, grand front et large, les yeux de belle forme, bien assis, châtains de couleur, haut nez assez et bouche non trop petite, le poil ni blond ni noir, la charnure claire brune mais il eut la chair assez pâle et je crois que le fait qu'il était si maigre était venu par accident, non par tempérament.

    Sa physionomie était sage, raisonnable et rassise, à toute heure en tous états et en tous mouvements ; on ne le trouvait furieux et emporté en aucun cas, mais modéré dans ses actions, contenance et maintien.

    Eut belle allure, voix d'homme de beau ton, et, avec tout cela, certes, à sa belle parleuse était si bien ordonnée et si belle à entendre, sans aucune superfluité de discours, que je ne crois pas qu'aucun rhétoricien en langue française n'eût rien à en reprendre."  

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    Bien que de complexion maladive, Charles sera un travailleur acharné. Homme de cabinet, il se révéla bon juriste et diplomate. Sa prestance, son éloquence et sa sérénité firent oublier ses déficiences physiques. Sa personnalité est inséparable de celle du breton Bertrand du Guesclin dont la bravoure s'allia à un sens inné de la stratégie. Protecteur des arts et des lettres, Charles V installa au Louvre la Librairie du roi qui devait constituer le premier fonds de la Bibliothèque nationale.

    Son règne marqua le redressement de la France : il réorganisa les impôts et reconstitua une armée et une marine de guerre. La sagesse de Charles V fut de porter le débat politique sur le terrain intellectuel, de penser l'État : la science politique moderne est sortie de là...

    Ce fut aussi d'abandonner les méthodes brutales de gouvernement et de leur préférer la loi et la justice. Ce fut encore d'engager la royauté dans le chemin qui conduisit à l'État de droit. Il fut ainsi peut-être le plus intelligent et le plus mesuré des rois du Moyen-Âge.

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     Charles V et Jeanne de Bourbon, Louvre 
     

    Voici un document fort intéressant : cette lettre de Charles V (ci dessous) adressée à son trésorier Pierre Scatisse, par laquelle il lui demande de lui envoyer une somme de 22.500 francs pour Noël; de compter au Duc d'Anjou, son frère, les 12.000 francs qu'il lui a promis pour l'achat du comté de Forez, et de préparer le paiement au Prince de Galles de 30.000 doublons d'Espagne pour la rançon de Bertrand du Guesclin.

    Cette lettre, entièrement de la main du roi, est le plus ancien autographe royal connu. Elle est conservée au Archives nationales (cote AE II 386) :

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    Traduction actualisée :

    Pierre. Ainsi qu'autrefois vous avions mandé que sans délai nous envoyiez les 22500 francs que demandés nous avons par maître J. Perdiguier et maintenant avons reçu vos lettres qu'il sera avant le 15ème jour du mois de janvier que nous les ayons et trop en avons à faire à présent , je sais si cher que vous nous voulez faire plaisir, faites qu'avant Noël ou à Noël nous les ayons au plus tard. Nous [...] à notre frère le Duc d'Anjou 12000 francs à prendre sur l'aide de la redansion, payez [...] de Forez qu'il a acheté. Et si nous vous mandons que des deniers des [...] à ladite somme ou telle redevance lui en faites que son dit achat n'en demeure ou soit délié sans domage, mais que toutefois ce ne soit de l'argent que par ces présentes nous vous mandons à nous envoier délivrance de Bertrand du Guesclin en 30 mille doublons d'Espagne ou la valeur à payer en six mois après sa délivrance, la moitié les trois premiers mois accomplis puis après son départ de prison et l'autre moitié à la fin des six mois. Si nous ne savons encore si ledit Prince acceptera ladite obligation, et sitôt que nous le saurons, nous vous le ferons savoir. Si nous vous en avisons et vous mandons que vous mettiez ensemble des deniers dudit aide le plus que vous pourrez et si autre asignation après cette lettre vous étaoit faite, nous voulons que ces choses soient payées et soient accomplies. ecrit de notre main à Paris le 7ème jour de décembre [1367].  Charles. 

     

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    Alors qu'il n'était encore que Dauphin, mais Régent du royaume - son père, le roi Jean II étant prisonnier des Anglais à Londres, où, d'ailleurs, il mourut, toujours prisonnier... - le futur Charles V fut le premier des quatre rois - ou détenteurs de fait du pouvoir royal ou de la légitimité royale... - à devoir quitter Paris, aux mains des révolutionnaires d'Étienne Marcel, pour sauver sa vie et son trône, avant d'y revenir en maître, après avoir vaincu les factieux... :

    voir l'Éphéméride du 21 mars

     

     

     

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    1756 : Naissance de Claude François Chauveau Lagarde

     

    Il se distingua par son courage moral sous la Terreur. Il assura la défense de Marie-Antoinette, avec une chaleur qui attira les soupçons du Comité de sûreté générale; dès que la sentence eut été prononcée contre la reine, il fut convoqué devant le comité, accusé de l'avoir trop bien défendue, mais il réussit à se justifier.

    Il parla deux heures d’affilée : lorsque il eut terminé, la reine lui  murmura : "Comme vous devez être fatigué, Monsieur Chauveau Lagarde ! Je suis bien sensible à toutes vos peines..."

    "Les deux avocats ont plaidé avec autant de zèle que d'éloquence" : ce sont les termes mêmes du Bulletin du tribunal révolutionnaire.

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    http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=4401

     

     

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    1793 : Dix heures vingt deux : Assassinat de Louis XVI, acte fondateur des Totalitarismes modernes

     



              Écouter : Requiem de Cherubini (extrait, V - Sanctus) : Ambrosian Singers Philharmonia Orchestra Riccardo Muti - Requiem a la memoire de Louis XVI in C minor V. Sanctus.mp3

    Requiem n°1 en ut mineur, pour chœur mixte et orchestre : composé à la mémoire de Louis XVI en 1816 par Luigi Cherubini, à la demande de Louis XVIII, afin d’honorer la mémoire de son frère aîné guillotiné le 21 janvier 1793.


    D’une majestueuse gravité, il a été perçu par Beethoven comme un chef d’œuvre supérieur à celui de Mozart. Beethoven avait une grande admiration pour les œuvres de Cherubini dont il fit la connaissance à Vienne et qu’il considérait comme le plus grand compositeur vivant.

    Il lui écrira en 1823 : "Ce sont vos œuvres que j’apprécie par-dessus toutes celles que l’on compose pour le théâtre". Le requiem de Cherubini fut joué pour les obsèques de Beethoven... 

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    "...Je subirai le sort de Charles 1er,  et mon sang coulera pour me punir de n'en avoir jamais versé..." (Lettre à Malesherbes)
    Le roi vient de quitter son fidèle Cléry, qui, le suivant jusqu'au bout, a passé à ses côtés sa dernière nuit, et l'a réveillé à cinq heures : sur Cléry, le fidèle, voir l'Éphéméride du 11 mai...
     
     

     

    • Témoignage de l'abbé Edgeworth de Firmont, prêtre irlandais qui assista le Roi Louis XVI lors de son exécution :

     

    "Les marches qui conduisaient à l'échafaud étaient extrêmement raides à monter. Le roi fut obligé de s'appuyer sur mon bras, et à la peine qu'il semblait prendre, je craignais un instant que son courage ne commençât à mollir. Mais quel ne fut pas mon étonnement lorsque, parvenu à la dernière marche, je le vis s'échapper pour ainsi dire de mes mains, traverser d'un pas ferme toute la largeur de l'échafaud, imposer silence, par son seul regard à quinze ou vingt tambours qui étaient vis-à-vis de lui, et d'une voix si forte qu'elle dut être entendue au pont tournant, prononcer ces paroles à jamais mémorables :

     

    "Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France".

     

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (105)

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Quelques bons mots de la verve "daudetienne"

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Il n'est quasiment pas de guide touristique qui ne cite, à propos de Lyon, la spirituelle et célébrissime formule de Léon Daudet :


    "Lyon est une ville arrosée par trois grands fleuves; le Rhône, la Saône et le Beaujolais..."



    Impossible de rapporter ici toutes les trouvailles, perles ou bons mots des Mémoires.
    En voici cependant quelques unes...

    1. Sur un raseur, dans "Salons et Journaux", page 82 :

    "Faut-il inviter Thiébaud la semaine prochaine ?..." demandait Mme de Loynes, avec des yeux implorants. Quelqu'un répondait : "Madame, n'est-il pas venu la semaine dernière ?" - "Mais si, le pauvre, il avait l'air si content en partant !" - "Nous étions contents aussi quand il est parti..."

    2. D'une conversation avec le dessinateur Forain, parlant d'une dame mal élevée :

    "C'est une de ces personnes qui croient que la politesse faisait partie des privilèges abolis par la Révolution" ("L'entre-deux-guerres", page 90).

    3. Une "authenthique haute en toc..." et "l'outrecuidologie" ("Au temps de Judas", chapitre II).

    4. "Entrez sans crainte, mais non sans monnaie" (à propos du restaurant Daburon, quartier des Halles d'autrefois, "prince de la truffe parfumée et des saucissons authentiques" ("Paris vécu", Première série, rive droite, page 15).

    5. "...Pascal Grousset, ex-ministre des Relations extérieures et du Commerce, "avec plus d'extérieur que de relations", disait Rochefort (idem, page 25).

    6. (À la Chambre, au député de Centre-droit Noblemaire, un jour que Daudet ne lâchait plus la parole) :

    "...C'est lui qui m'adressa cette phrase épique : "Monsieur Daudet, laissez-nous travailler !" Je demandai naïvement : "À quoi ?..." ("Paris vécu", Deuxième série, rive gauche, page 152).

    7. "J'y réussis, mais quel turbin !" ("le professeur Charcot m'avait dit : "Vous ne connaîtrez jamais le sphénoïde"...). (idem, page 47).

    8. "...l'avocat aux causes nutritives..." (à propos de Paul Boncour, dans "Député de Paris", page 18)

    9. "...Non seulement je m'en fiche, mais je m'en contrefiche; et même je m'en hyperarchicontrefiche..." (de "Vers le Roi", chapitre V consacré à l'Académie Goncourt, dont il fut l'un des membres les plus influents, son article dans l'Action française étant "le seul qui fît vendre", selon les professionnels...).

    10. "Qui donc a dit qu'en politique il faut prévoir le monstre ?" ("Député de Paris", page 74).

    11. "...la République, cette émeute figée..." ("Vers le Roi", page 268).

    12. Sur Judet, directeur du journal l'Éclair : "...Il ne remarque pas l'analogie de sa notoriété d'antan et de la peau de chagrin." ("Salons et Journaux", page 93).

    13. Et encore sur Judet : "Judet Ernest, le seul, l'incomparable, le pic de la Meije et du Gaurisankar... Le malheur voulut qu'il me rencontrât sur sa route, moi pygmée, moi infime, moi minuscule ver de terre, tel Goliath le petit David.
    Pendant sept ans, j'eus la joie incomparable de pouvoir l'étudier, le retourner sur ses larges coutures, environ quatre fois par semaine.
    En vérité, j'ai habité Judet, j'ai judeté dans sa judetière, comme un judouillard de judoire..." (de "Salons et Journaux", page 86).

    14. Le pire ? le libéralisme, cette "anarchie molle" : De "Au temps de Juda", page 87 :

    "...Je préfère cent fois un révolutionnaire convaincu...à un libéral.
    Il y a de l'étoffe dans le premier. Il n'y en a pas dans le second.
    La pire anarchie, c'est l'anarchie molle..."

    15. "...en nationalisant l'Etat par le Roi" ("Vers le Roi", page 172).

    16. "Le génie, pour moi, c'est la clarification." (de "Vers le Roi", page 235).

    17. "- Oui, mais d'Avenel va l'ennuyer;
    - Madame, qui n'ennuie-t-il pas ?..."
    (de "Salons et Journaux", chez Mme de Loynes, page 109).

    18. Sur l'insincérité des compte-rendus des pages "mondaines" :
    "...J'avais imaginé, en compagnie de rédacteurs au "Gaulois", des mondanités sincères, où l'on eût lu des choses dans ce goût :
    "Hier, dîner exécrable, chez le duc un tel, qui n'est pas plus duc que nous ne sommes sardines à l'huile. Deux douzaines de crétins notoires ont déchiqueté, à l'aide de fausses dents, un menu infernal, dont voici la navrante composition... Un funèbre ennui n'a cessé de flotter au-dessus de ces tristes mets et de ces vins fabriqués. Dans la soirée, Mme une telle, de l'Opéra, presque aphone, est venue chanter faux une insipidité du maître Massenet, au milieu de l'inattention générale, etc..."
    Ca, à la bonne heure ! Ce serait divertissant et exact à la fois..." (de "Salons et Journaux", page 152).

    19. Après une visite à Zola, avec Georges Hugo :

    "Je dis en sortant à Georges, qui riait de bon coeur : ce n'est plus Eugène Sue, c'est Eugène qui fait suer..." ("Au temps de Judas", page 60).

    20. "Mon proverbe favori" (dans "Au temps de Judas, page 255) :

    "...je me permis de lui conseiller, comme remède aux menaces et avertissements, l'offensive, la divine offensive, qui libère l'esprit de ses tourments et dissocie l'adversaire ou l'ennemi, au centre de sa préparation hostile, ou de sa conjuration. Mon proverbe favori est : "Celui-là t'en veut : saute dessus."



    21. Sur Armand Dayot, critique artistique :

    "...Armand Dayot est la nullité même. À un tel point que, son nom une fois prononcé et sa silhouette une fois évoquée, il devient difficile d'exprimer le vide, le néant de ce grand diable flasque, amer et brun. Frotté de diverses connaissances en peinture, en littérature, en histoire, il est comme une redingote qui a pris la poussière d'un mur. Ce qu'il dit, ce qu'il écrit s'évapore instantanément. Il est impossible, encore qu'il soit bavard, de l'écouter et même de l'entendre... Il fait obligatoirement partie de toutes les énumérations, ainsi que le carton ou le papier font partie des emballages. C'est un zéro qui ne multiplie pas... Avec cela, il est intempestif, survenant à point nommé quand on n'a aucun besoin de lui, et le sentiment de son inexistence fait qu'il ne se croit jamais de trop. Ulysse disait qu'il s'appelait "Personne" afin de dérouter la fuerur du Cyclope. Ulysse avait prévu Dayot. Il y a trente ans que ce protecteur des arts, en s'agitant, agite Monsieur Rien." (de "L'Entre-Deux-Guerres", pages 74/75).



    22. Sur Victor Hugo :


    "...Même en tenant compte de Chateaubriand, Victor Hugo fut le plus vaste "Moi" du dix-neuvième siècle." ("Fantômes et Vivants", page 314).

    23. Et encore sur Victor Hugo (même ouvrage, page 319) :


    "...Il aimait aussi les éditeurs, mais bien cuits, en ogre véritable. L'infortuné Lacroix en sut quelque chose, qui se ruina avec le triomphe des "Misérables". Le maître lui avait fabriqué un traité qui assurait au-dit Lacroix le manque de pain pour ses vieux jours. Les grands philantropes laïques ont toujours excellé dans la défense enragée de leurs intérêts. La revanche de leurs nuées, c'est leur bas de laine."

  • C’est la République qui a besoin du peuple et non l’inverse, par Thierry Thodinor

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    Ces lignes parues dans Boulevard Voltaire parlent d'elles-mêmes. Elles marquent cette lassitude qui enfle en tous secteurs de l'opinion française envers ce que l'auteur nomme assez justement la psalmodie des psaumes républicains. Et cette lassitude n'émane plus seulement des milieux royalistes traditionnels. Elle s'étend très au delà et s'enracine désormais dans une critique de fond qui n'attache plus grand prix aux valeurs républicaines. Réaction conservatrice ? Oui si l'on entend pas là non pas la conservation du Système mais des valeurs françaises historiques, qui ont leurs racines au plus profond de notre Histoire.  LFAR  

     

    1ce8893583be9880419f94b50f0a838b.jpgLa guerre aux peuples est déclarée. Des bas-fonds des réseaux mafieux aux élites affidées de Wall Street, un seul mot d’ordre : tous les hommes sont des immigrés.

    De fait – et cela est conforme à l’histoire du monde -, avant d’être esclave, on est généralement immigré (populations vaincues ou razziées). Pour fabriquer des immigrés, il convient de liquider les identités collectives : les esclaves de Cosmopolis ont un destin d’épaves narcissiques.

    Une caste d’apparatchiks issue des incubateurs élitaires anglo-saxons se charge de la besogne avec entrain. Sa feuille de route : maintenir l’illusion démocratique, surveiller les masses, punir les déviants.

    Pour faire d’un peuple résistant – rejet récurrent des réformes structurelles et de la colonisation de peuplement en France, refus de la mise en esclavage pour dette en Grèce – un immigré de l’intérieur, on doit s’attaquer à son système de représentations.

    Ainsi, dans le cas français, la réforme des collèges et l’abandon de Palmyre, c’est tout un : c’est le spectacle de notre annihilation culturelle sous l’œil badin d’élites « fonctionnelles et dénationalisées ».

    L’ubuesque « ennemi des riches » qui a annexé la République invente la cité chimérique du vivre ensemble, lui insufflant « l’esprit » d’une unité nationale en carton-pâte après la farce unanimiste du 11 janvier 2015.

    Et de psalmodier les psaumes républicains :

    • Destruction de la culture populaire française et de ses marqueurs (préjugés, stéréotypes) identitaires = Liberté !

    • Désastre scolaire = Égalité !

    • Chaos migratoire = Fraternité !

    La République française utilise ce qui lui reste de souveraineté pour démoraliser son peuple :

    • Surveillance généralisée de la population combinée à une politique pénale accommodante pour les délinquants ;

    • Propagande immigrationniste diffusée en boucle dans les médias du service public ;

    • Politique de peuplement et relégation de la France européenne dans les périphéries de la détresse sociale (cf La France périphérique, de Christophe Guilluy).

    Mais au-delà de son système de représentations, c’est à la substance même du peuple de France qu’est déclarée la guerre. Faisant fi de la volonté populaire, un préfet de la République distribue les droits d’asile aux émeutiers africains de Calais tandis que le ministre Cazeneuve encourage les clandestins à demander l’asile en France (« C’est la meilleure chance pour eux », déclare-t-il).

    Du nord au sud du pays, les arrivées en masse de clandestins sèment le chaos impunément. De l’école à la prison, les maux qui accablent la société française sont les symptômes d’un fait anthropologique majeur : la France se tiers-mondise et perd sa substance européenne.

    Or, un peuple, c’est avant tout une origine commune ; la loi du sang permet l’émergence de la philia aristotélicienne, cette amitié confiante qui fonde et maintient la cohésion de la Cité. En revanche, la forme républicaine du gouvernement est accessoire ; c’est la République qui a besoin du peuple et non l’inverse.

    L’impératif catégorique de l’État est d’offrir à son peuple les conditions de sa perpétuation : sécurité physique, autonomie alimentaire, sanctuarisation du territoire. Si la République n’est plus apte à assumer cette tâche, alors elle n’est plus qu’un fétiche institutionnel, une divinité laïque putréfiée qui trouvera sa place dans les poubelles de l’Histoire.

    Devant la nécessité anthropologique de l’identité, les formes encore indécises d’un communautarisme européen émergent et le désir de sécession s’affirme. Les Français doivent remonter le fleuve de leur histoire : le seul souvenir d’un Bayard ou d’un Saint Louis pulvérisera irrémédiablement la légitimité des usurpateurs. En renouant avec sa tradition de résistance à l’oppression, le peuple français rendrait un service signalé au monde ; les parasites qui prospèrent sur le malheur des peuples ne s’en relèveraient pas.

    - Fonctionnaire international - Boulevard Voltaire

     

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1244 : Bûcher de Montségur. 1578 : Henri III autorise la construction du Pont Neuf. 1634 : Naissance de Marie-Madeleine de Lafayette. 1839 : Naissance de Sully Prudhomme. 1844 : Ouverture du Musée de Cluny. 2013 : Inauguration du Pont Chaban-Delmas, à Bordeaux.

     Lundi : 1267 : Mort de Pierre de Montreuil. 1526 : Captif en Espagne depuis Pavie, François Premier retrouve la liberté. 1560 : Conjuration d'Amboise. 1808 : Création du Baccalauréat. 1840 : Naissance d'Henri Didon. 1956 : Mort d'Irène Joliot-Curie.

    • Mardi : 1314 : Jacques de Molay est brûlé vif. 1656 : Institution de la Madunaccia, fête patronale d'Ajaccio. 1662 : Premier transport en commun à Paris. 1871 : Début de la Commune de Paris.

    • Mercredi : 1315 : Louis X octroie la Charte aux Normands. 1563 : Edit d'Amboise. 1783 : Louis XVI fonde l'Ecole des Mines. 1822 : Mort de Valentin Haüy. 1859 : Première de Faust, de Gounod. 1866 : Fondation des OAA, Orphelins Apprentis d'Auteuil. 1900 : Naissance de Frédéric Joliot-Curie. 1987 : Mort de Louis de Broglie.

    Jeudi : 1771 : Mort de Van Loo. 1781 : Mort de Turgot. 1881 : Naissance d'Eugène Schueller, aux origines de l'Oréal. 1929 : Mort de Ferdinand Foch.

     Vendredi : 1098 : Fondation de l'abbaye de Cîteaux. 1729 : Mort de John Law de Lauriston. 1736 : Naissance de Claude-Nicolas Ledoux.  1804 : Assassinat du Duc d'Enghien. 1816 : Louis XVIII organise l'Institut. 1830 : Découverte du Trésor de Berthouville. 1908 : Premier numéro de L'Action française quotidienne. 1979 : La première carte à puce. 1999 : Mort de Jean Guitton.

  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs....

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      1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. Alain Finkielkraut reçoit Bernard Lugan et Achille Mbembé, pour parler de l'Afrique du Sud (sur France Culture, dans Répliques, le samedi 12 octobre) :

    2. Dans "La Croix" : Allemagne, le retour du social : Scan.jpg

    3. Dans "Royaliste" : La morale laïque selon Vincent Peillon, par Gérard Leclerc : GERARD LECLERC PEILLON.jpg 

    4. Dans FOB (Forces Opérations Blog), Interview du Général Desportes sur la Loi de Programmmation Militaire (1ère partie) : http://forcesoperations.com/2013/10/16/interview-general-desportes-sur-la-lpm/ 

    5. Travail du dimanche : les fausses excuses (dans Famille chrétienne) : TRAVAIL DU DIMANCHE.jpg

    6. De Zemmour, bien vu : "Marseille et les apprentis sorciers" (Fig mag du 18 octobre) : ZEMMOUR MARSEILLE.jpg

    ------------------

    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

     

    1. Envoyé par Vincent Renaud : AFU, Lys noir : afin que chacun se fasse son opinion, Vincent Renaud nous envoie le numéro un de AFU, l'Action française universitaire :  AFU_2_Calaméo_ok.pdf avec ce message :

    Vincent RenaudMerci beaucoup encore une fois. Un beau signe de l'unité royaliste nécessaire. Voici l'adresse du petit site qui supporte le journal. http://actionfrancaiseuniversitaire.tumblr.com/ 

     

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

     

  • Un ”anti-google” ? mieux : un ”alter-google” ! (2)

              Tout ceci demandera de gros moyens matériels, mais aussi et surtout une réelle volonté politique, donc un changement, une réforme profonde de nos Institutions: en effet, la présence et le rayonnement culturel de la France dans le monde ne peuvent plus être imaginés comme quelque chose allant de soi; nous avons vécu longtemps sur le glorieux héritage des 1000 ans de Royauté, mais aujourd'hui cet élan ne suffit plus; il est patent que les Présidents successifs sont bien loin de jouer le rôle que jouaient les Rois pour la promotion de la Culture et de la Civilisation française. Ce sont nos propres amis qui, partout dans le monde, regrettent notre silence, notre absence, notre effacement....Ceci aussi est une conséquence de la Révolution: la France n'a plus à sa tête un Roi, qui s'inscrit dans la durée, et qui incarne la permanence de la France éternelle; Poincaré, Président de la République le reconnaissait humblement et intelligemment, au soir de sa vie: "Maintenant que j'ai le temps de réfléchir, je me demande si l'erreur initiale de la France ne date pas de l'époque où elle a coupé la tête à son Roi...".

              Depuis cette époque, en effet, la France n'est plus représentée que par des passants éphémères, qui ne peuvent pas mener sur le long terme une "politique culturelle", à côté de la politique tout court, comme le faisaient les Rois; c'était aussi un de leurs rôles, et non le moindre; on s'en rend compte aujourd'hui, maintenant qu'ils n'exercent plus ce Magistère....la France ne cesse de décliner sur la scène internationale, dans le monde et en Europe, face au renforcement constant du "tout globish".....Tout se tient: pour notre part, nous proposons la solution politique qui rendrait tout possible, de nouveau ("Politique d'abord !"...): institutionnaliser cette présence au quotidien d'une personne - le Roi- qui consacrerait son action à la défense et à la promotion du rayonnement de la France. La république ne le fait pas et ne le fera pas, tout simplement parcequ'elle ne peut pas le faire: aux français de savoir ce qu'ils veulent pour leur Pays et pour leur Héritage....

  • Marseille : notre 15ème Café politique de samedi : Le déclin de la Civilisation européenne est-il irréversible ?....

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            Il a fallu pousser les tables et faire apporter d'autres chaises : la salle était complètement remplie... Il était juste que les participants aient répondu aussi nombreux à l'annonce de la venue de Jean-François Mattéi : il a tenu son auditoire sous le charme du premier instant jusqu'au dernier : l'érudition, avec l'humour en prime, la hauteur des vues et l'élévation de la pensée : le tout pour traiter un grand sujet qui touche à l'existence même de la civilisation européenne, la nôtre.

          Tous les Cafés ont été intéressants, jusqu'à présent, apportant chacun sa touche et sa particularité, chacun son style, quel que soit le type de sujet abordé, de la théorie du Genre à la Crise, en passant par les Printemps arabes, la Présidentielle, la tyrannie de la bien-pensance, la mondialisation, Nation/Immigration, l'abaissement de la fonction présidentilelle.... : hier, c'était le philosophe qui a apporté une nouvelle touche à cette palette, ce kaléidoscope de Cafés; encore cinq, d'ici le mois de juin, mais d'abord le grand rendez-vous du 21 janvier.....

          Que faisons-nous pour nous faire connaître ? Exactement rien, car nous ne cherchons pas à nous faire connaître, nous, mais à diffuser, le plus largement possible, et le plus sérieusement possible, des idées utiles à notre pays, au Bien Commun, sur les sujets cruciaux de l'heure, qui engagent réellement le destin de la France.  Et c'est ce que nous faisons, très largement, pour le coup, dans l'esprit véritable d'une Action française pour aujourd'hui.  

          Comme d'habitude, la vidéo incessamment sous peu ... Et d'ici-là, quelques photographies. 

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  • Richard d'Amphernet : précisions apportées par le Blog de l'URBVM...

     (Lu sur le Blog de l'URBVM )

    C’est avec une profonde tristesse que nous vous faisons part du rappel à Dieu de notre Ami et Président de l’ Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire  Jehan-Richard d’Amphernet, décédé le 25 mai 2012 à l’age de 62 ans, des suites d’une longue maladie qu’il a combattu courageusement jusqu’au bout.

    Infatigable militant de la cause royale depuis sa jeunesse formée à la lumière de l’Action Française, d’un dévouement et d’une énergie hors du commun, au service des militants ou conseiller discret du Prince, Jehan-Richard a axé sa présidence de l’URBVM sur l’ouverture et a ainsi permis de fédérer nombres de volontés venues de divers horizons sous la seule bannière qui compte: celle du Roi.

    Jehan-Richard d'Amphernet

    La profondeur de ses convictions et son âpreté à les défendre même en terrain très hostile, son élégance naturelle et sa noblesse de cœur faisaient l’admiration de tous.

    Même s’il faut s’incliner devant la volonté de Dieu , le départ de Jehan-Richard constitue pour notre mouvement une perte irremplaçable, jamais la phrase  »ce sont les meilleurs qui partent les premiers » n’a été plus appropriée.

    Le plus grand hommage que nous puissions lui rendre est de continuer à relever le gant et de défendre les valeurs pour lesquelles il a tant combattu, afin que notre camarade Jehan-Richard puisse assister de la haut à la Restauration de la France royale et éternelle.

    Nos Prières vont à son épouse Marie-Louise, à sa Mère et à ses quatre enfants.

  • Adieu bon sens, adieu logique...

              Le bon sens ( et accessoirement la logique la plus élémentaire....) est-il encore la chose du monde la mieux partagée ? N'en déplaise au pauvre Descartes, qui doit s'en retourner dans sa tombe, il semble bien que ce ne soit plus le cas...

              Une quarantaine de personnes, dont une vingtaine de clandestins (sans-papiers en langue trotsko-bobo) ont occupé, mercredi 17 septembre, à l'appel de la CGT, les salons du restaurant parisien réputé La Tour d'Argent.

              On le sait, la CGT - essayant peut-être par là de concurrencer Besancenot, qui fait la même chose... - milite pour l'installation en France d'une masse de manoeuvre exploitable à merci par des patrons sans scrupules; elle doit croire sans doute, la CGT, qu'elle va ainsi sauver les meubles ! elle qui ne fait que trahir une fois de plus les intérêts des travailleurs, et qui joue, une fois de plus, contre la Nation et contre son économie...

              Moyennant quoi elle va après, toujours la CGT, demander des augmentations de salaire, alors qu'elle a tout fait pour instaurer une situation qui va les faire baisser !...

              Mais revenons à notre occupation de La Tour d'Argent. "Les préfectures inventent des critères de sélection qui n'existent nulle part", a fait valoir à l'AFP, Raymond Chauveau, porte-parole de la CGT, pour expliquer cette occupation.

              Mais le type d’action employé par lui et par la CGT ( pousser des hors la loi à exiger !...) il n’existe nulle part non plus; il n'existe que dans le foutoir invraisemblable qu'est devenu la république pétaudière française…

  • Qui osera dénoncer la ”nouvelle religion de la gauche” ? Mais, nous, royalistes, et nous le faisons depuis 138 ans !...

    Dans Le Figaro magazine du 15 mars 2013, Guillaume Roquette signe l'éditorial que l'on peut lire ci-après : Scan.jpg

    Il le termine par un paragraphe qui appelle une précision, puisque Guillaume Roquette semble ignorer l'existence d'une école de critique radicale du Système :

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    Mais, nous, royalistes, nous dénonçons cette "nouvelle religion" !

    Non parce qu'elle est "de gauche", mais parce qu'elle est "du Système". Et non parce que que nous serions "de droite", ou "la droite", et que notre rôle serait de nous opposer à "la gauche" : notre vocation, notre originalité est de ne pas entrer dans le jeu du Système, donc dans la division permanente des Français, leur opposition systématique - et du reste de plus en plus artificielle... - en "droite/gauche", qui est bien l'une des nuisances intrinsèques du Régime que nous rejetons; et que cette division institutionnalisée est perverse, et radicalement opposé au principe de la Royauté, qui fédère.

    Mais nous nous permettrons de faire remarquer à Guillaume Roquette que cette "gauche endoctrineuse" dont il parle est bien vieille.

    Selon le critère que l'on adopte, elle a 225 ans, si on la fait dater de "la révolution de 1789", et certainement 138 ans, si on la fait démarrer - ce qui est juste - à la funeste instauration de la IIIème République, en 1875.

    Et c'est dès ses débuts que cette gauche - à l'image d'un Jules Ferry, qui déclarait avec, au moins le mérite de la franchise, vouloir "organiser le monde sans Dieu et sans Roi", organisa depuis le sommet de l'Etat l'omnipotence de la "NRR", la nouvelle religion républicaine, entraînant dans la direction qu'elle indiquait les partis dits modérés, qu'ils soient du centre ou de droite. "Tous derrière et elle devant !...", pour paraphraser le poème...

    Et c'est dès ses débuts que les royalistes dénoncèrent son "totalitarisme induit" : Léon Daudet, rédacteur en chef de l'Action française résumait cela en une formule : "...Etant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..."

  • Paris ce 15 octobre, Cercle de l'Oeillet Blanc : Messe à la mémoire de Marie-Antoinnette ... Mais aussi ailleurs ...

    Naturellement, nous encourageons nos lecteurs et amis qui le pourront à assister à cette messe. Le Cercle de l'Œillet accompagne son invitation des explications qui suivent.  

    « ... Le Cercle de l’Œillet Blanc œuvre aujourd’hui dans le but de conserver et de défendre la tradition royale en France, d’en promouvoir les principes et d’en illustrer la pertinence dans l’actualité.

     Une des actions principales du Cercle est l’organisation des cérémonies du 21 janvier à Saint-Germain l’Auxerrois célébrant le martyre du Roi Louis XVI et de toutes les victimes de la Révolution française.

    Après l'exposition, l'été dernier, dans le parc de Versailles, d'une "œuvre artistique" portant clairement atteinte à la mémoire de la reine Marie-Antoinette, l'Œillet Blanc a décidé une première réaction en organisant une messe le 15 octobre prochain, à sa seule intention, à l'occasion de l'anniversaire de son exécution  » 

    NICE

    On nous annonce, par ailleurs, qu'une messe à la mémoire de la reine Marie-Antoinette sera dite à Nice le vendredi 16 octobre 2015 à 18h30, à l'Oratoire Saint Joseph, 18 rue Catherine Ségurane. Renseignements : M. Jean-Pierre Thouvenin. 04 93 81 22 27 ou 06 34 47 67 03.

    BIARRITZ

    A l'initiative de M. Alexandre de La Cerda, une messe pour la reine Marie-Antoinette sera dite vendredi 16 octobre à 19 h à l'église Saint-Martin de Biarritz. Suivra une réunion amicale autour d'un verre. Renseignements : 06 62 72 56 49.

  • Le royalisme aujourd'hui : Le dossier de Politique magazine publié dans Lafautearousseau

     

    Le royalisme aujourd'hui ? Pour ce qui est de son actualité, lisez donc l'article : C'est l'Institut BVA relayé par LCI qui nous l'apprend ...  [Lafautearousseaumercredi 31 août].

    Vous verrez - vous en serez peut-être surpris - que le sujet est loin d'être indifférent pour près de 30% des Français. Sans que les royalistes s'en doutent ? Probablement. Le numéro d'été de Politique magazine propose sur ce thème - qui est donc porteur - un dossier qui était très attendu. 

    On y trouve le panorama que l'on espérait, étonnement divers et vivant. On peut y lire les articles - ou les interviews - de Jean-Baptiste d'Albaret, Jean Sévillia, Franck Ferrand, Louis Durtal, Bernard Pascaud, Christian Franchet d'Esperey, Louis Lorphelin, Yves Morel, Philippe Mesnard, Jacques Trémolet de Villers et Raphaël de Gislain. Le dossier se conclut par un entretien avec le prince Jean de France, duc de Vendôme.

    Vous retrouverez ces signatures, ces articles - repris par Lafautearousseau au fil des semaines de cet été - en cliquant sur les liens ci-dessous.

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    A lire dans Lafautearousseau ...

    Dossier complet Le royalisme, aujourd'hui

    Aujourd’hui, le royalisme

    Républicains, vraiment ?

    l'AF Provence vue par Politique magazine

    Qui sont les royalistes ?

    Frank Ferrand : « Les Français s'intéressent aux heures de gloire de notre pays »

    Bernard Pascaud : « Espérer juste »

    La renaissance des Camelots du Roi

    Le CMRDS, une université à succès

    De l'urgence de restaurer la monarchie

    « MONARCHISER » LES INSTITUTIONS, « ROYALISER » LE PAYS RÉEL...

    JEAN D'ORLÉANS « LA FAMILLE EST AU CŒUR DE L'ESPRIT DE RÉSISTANCE »

    UN ROI À LA RES PUBLICA

    EXTENSION DU DOMAINE RÉGALIEN

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    Visuel : Action Française - Provence