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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Éphéméride du 13 mars

    À Paris, le Jardin des Tuileries de nos jours 

     

    13 mars,germain pilon,renaissance,francois premier,henri ii,saint denis,jean goujonIl y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares événements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".

    Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel  à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.

    Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :  

     1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)

     2. Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire (12 février)

     3. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. I : La cathédrale de Reims et la cérémonie du sacre du roi de France (15 février)

     4. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. II : La basilique de Saint-Denis, nécropole royale (19 février)

     5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)

     6. Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un jour, la France (11 avril)

     7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)

     8. Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 ! (4 mai)

     9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile (28 mai)

     10.  Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)

     11. Le Mont Saint Michel (11 août)

     12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord (29 septembre)

     13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre) 

     

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    Aujourd'hui : Quand Le Nôtre  envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française.

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    Le 15 septembre 1700, s’éteignait à Paris, en sa maison des Tuileries, André Le Nôtre, dont le seul nom symbolise la perfection et l’apogée de l’art des jardins classiques.

    Selon ses dernières volontés, il fut enseveli à l'intérieur de l'église Saint Roch, dans la Chapelle Saint-André, qu’il avait fait construire à ses frais.

    De son tombeau, détruit et profané en 1793, subsiste seul le célèbre buste de Coysevox (ci dessous).

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    Lors de son approximative remise en place, après la Révolution, on restitua également la longue épitaphe autrefois gravée sur une dalle de marbre noir que supportait une figure de la Foi. Cette épitaphe, dont l’auteur demeure inconnu, n’est pas sans mérite, car elle constitue l’un des plus anciens hommages rendus à l’illustre jardinier :

              "Ici repose le corps d’ANDRE LE NOSTRE Chevalier de l’ordre de St. Michel, Conseiller du Roi, Contrôleur général des Bâtiments de Sa Majesté, Arts et Manufactures de France, et préposé à l’embellissement des Jardins de Versailles et autres Maisons Royales. La force et l’étendue de son génie le rendaient si singulier dans l’art du jardinage, qu’on peut le regarder comme en ayant inventé les beautés principales et porté toutes les autres à leur dernière perfection. Il répondit, en quelque sorte, par l’excellence de ses ouvrages, à la grandeur et à la magnificence du Monarque qu’il a servi et dont il a été comblé de bienfaits. La FRANCE n’a pas seule profité de son industrie, tous les Princes de l’Europe ont voulu avoir de ses élèves et il n’a point eu de concurrent qui lui fut comparable".

               

    Le jardin à la Française, en opposition au jardin anglais, porte à son apogée l'art de l'ordre et de la symétrie (ci dessous, les jardins du château de Champs).

    Il s'inspire directement de la pensée d'Anaxagore :

    "l'Esprit organise la confusion et donne forme au chaos"

    (voir notre Album, Versaillles, le Palais temple du soleil)

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    Si l'organisation type du Jardin à la Française est fixée dès le milieu du XVIème siècle par Philibert de l'Orme au Château d'Anet, l'art du jardin classique ne prend vraiment ses lettres de noblesse que sous l'impulsion de Louis XIV, au XVIIème siècle.

    Jusqu'alors, et à quelques rares exceptions près, les jardins étaient enclos, sur le modèle médiéval; ils étaient lieu de promenade et de culture potagère. 

    Avec Louis XIV, le jardin revêt un enjeu politique. Il marque la grandeur et la maîtrise du monarque. Le désordre de la nature se doit d'être dompté pour laisser la place à la symétrie, poussée à l'extrême, à l'ordre et à la perspective.

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    Une allée centrale marque le coeur de l'ouvrage, c'est l'axe de perspective (ci dessus, à Vaux le Vicomte). De part et d'autre de cet axe s'ordonnent les allées, les parterres et les bassins, les alignements d'arbres. Le tout est découpé en pièces (chambres, salles, etc) remplissant chacune une fonction sur un parcours de promenade pré-établi.

    Chaque pièce et couloir sont ponctués de statues et de topiaires.

    Les pièces d'eau sont les plus prestigieuses et les plus spectaculaires. Plus l'on s'éloigne du château et plus la nature est autorisée à reprendre ses droits sous la forme de bois et de prairies.

    On s’accorde à voir dans les jardins de Vaux-le-Vicomte (ci-dessous), entrepris au plus tard en 1656, la première œuvre sûre de Le Nôtre. C’est à Vaux que se reconnaissent en effet pour la première fois dans toute leur ampleur les principes fondamentaux de son art, tels qu’il devait par la suite les porter à une sorte de quasi perfection :    

    vaux-le-vicompte-jardins.jpg

              

    Il convient aussi de citer le grand parterre de Fontainebleau (ci dessous), réalisé entre 1660-1664, ainsi que les jardins et la célèbre terrasse de 2.400 mètres de long de Saint-Germain en Laye (1669).

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    À Paris, le jardin des Tuileries reçut vers 1667 le tracé dont nous voyons encore les grandes lignes : en dégageant et en prolongeant la perspective, il amorce une dynamique qui donnera naissance à la future voie des Champs Elysées (ci- dessous). Le Nôtre a donc su transcender son art et devenir, à l'occasion, voisin et collaborateur des grands urbanistes...

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    Le Nôtre a également crée les Jardins de Breteuil, Chantilly, Josselin; les Parcs de Saint-Cloud et de Sceaux;

    Et, bien sûr, le Parc et les Jardins de Versailles ( ci dessous, le parterre du midi, prolongé par la pièce d'eau des Suisses) et de Marly...

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    3 janvier,sainte geneviève,paris,pantheon,attila,gaule,puvis de chavannes,huns,saint etienne du mont,larousse,joffreCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

     

     

    lafautearousseau

  • Guillaume Bigot : « L’islamo-gauchisme n’est qu’un des épiphénomènes de l’idéologie de la déconstruction ».

    Guillaume Bigot analyse la polémique née des propos de , ministre de l’Enseignement supérieur, en pointant l’importance du problème, notamment pour la formation des futurs enseignants du secondaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/guillaume-bigot-2

    Depuis que la ministre de l’Enseignement supérieur a lancé ce débat sur l’islamo-gauchisme dans l’université, le torchon brûle encore plus entre l’Éducation nationale et ces universitaires.
    Dans une tribune publiée dans Le Point, 600 universitaires, dont l’économiste, Thomas Piketty reproche au ministre de faire planer la menace d’une répression intellectuelle sur l’université.
    S’attaquer à l’islamo-gauchisme est-ce finalement faire preuve de répression intellectuelle ?

    Cette expression de répression intellectuelle, est une contradiction dans les termes. Si la répression n’était qu’intellectuelle ce ne serait pas de la répression. Même s’il est fait allusion au maccarthysme qui était une chasse aux sorcières pour les motifs intellectuels dans un contexte de démocratie libérale, on peut dire que la répression idéologique est institutionnalisée dans les États autoritaires et totalitaires. Même là, cela visait à traquer des gens qui partageaient des opinions et à les exclure de leur poste à responsabilité.
    A ma connaissance, la ministre a juste lancé une enquête sur le sujet. C’est très maladroit, mais il n’y a pas de répression. Le terme répression paraît totalement excessif et ne fait que rappeler que l’université est attachée, comme à la prunelle de ses yeux, aux fameuses libertés universitaires qui sont constitutives de l’institution depuis le Moyen-âge. Depuis que les universités ont été créées, les universitaires ont installé l’idée qu’il y avait une sorte d’îlot qui était la conviction pour que leur travaux se déroulent de manière libre et sereine. Les libertés sont traditionnelles et préservées. En revanche, ce qui est assez curieux, c’est que les universitaires s’arrangent à l’intérieur de leur petit îlot de liberté pour être extrêmement intolérants les uns à l’égard des autres. Depuis les années 50-60 jusqu’à la fin des années 90 c’est le marxisme qui a tenu le haut du pavé au sein de l’université française. C’était très difficile d’y faire carrière.

    Lorsqu’on voit des historiens comme Reynald Secher mis au banc pour avoir publié une thèse sur le génocide vendéen, ou lorsqu’on voit des journalistes comme Geoffroy Lejeune qui sont interdits de conférence, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité…

    Cela a toujours été le cas à l’université. Si vous regardez ce qui s’est passé au Moyen-âge, les querelles théologiques complètement folles qui avaient lieu à l’université étaient extrêmement virulentes dans le ton, et donnaient lieu à des excommunications. On essayait d’empêcher les gens qui pensaient différemment, non seulement d’avoir des postes et les faire taire et les priver de tribunes et conférences. C’est un paradoxe total. L’université revendique une liberté, mais ce qu’elle fait de cette liberté prétend n’en rendre compte qu’à elle-même. Pourtant elle fait souvent priver de liberté ceux qui ne pensent pas dans le courant dominant. C’est un grand classique de l’université française.

    Pour rendre justice aux signataires de cette tribune, que diable allait faire Frédérique Vidal dans cette galère ? On a suffisamment de problèmes dans le milieu universitaire pour le moment entre la précarité des étudiants et l’interdiction du présentiel. Le moment était-il bien choisi pour lancer un débat d’une telle ampleur, dans la mesure ce débat sur l’islamo-gauchisme touche d’abord la société avant de toucher l’université ?

    Je crois qu’il n’y avait pas vraiment de bons ou mauvais moments. Je ne suis donc pas tout à fait d’accord avec une partie de votre idée. C’est quand même un problème très sérieux et très grave. La tonalité idéologique qui s’impose ressemble un peu à ce que le marxisme avait réussi à faire dans les années 60-70 sachant qu’il y a moins de cohérences idéologiques et moins de force. Ce n’est pas anecdotique. Quand bien même les étudiants feraient la queue devant les restaurants universitaires, ceci n’empêche pas cela. Il faut évidemment aider les étudiants qui sont en grande difficulté. L’enjeu de ces débats idéologiques concerne évidemment les sciences sociales avant tout, la philosophie, l’histoire, la géographie, la science politique et j’en passe. Cela va conditionner la manière dont vont être formés les futurs professeurs et les instituteurs. Cela va influencer les générations entières. L’islamo-gauchisme est un des épiphénomènes. Il n’y a pas que l’islamo- gauchisme. On peut dire que ce sont des idéologies de la déconstruction qui tendent à diffuser un esprit d’auto détestation de l’Occident pas lui-même.

     

    Guillaume Bigot

    Politologue et chroniqueur
  • Demain, la vidéo du Café Fête des Rois/Pot de rentrée...

            A deux pas des maisons natales de Mistral, de Maurras, de Daudet (Alphonse), il était normal que l'on célébrât aussi ces Racines régionales et locales, celles de la petite Patrie, dont se nourrit la grande, la France. Parce que tout ce qui est Racines est bon, il était logique et naturel que l'on prononçât l'un des Grands textes des Racines provençales, en l'occurrence L'Ode à la Race latine, de Frédéric Mistral, que Maurras appréciait tant.

            Il s'agit d'un véritable appel à une insurrection de tout ce qui reste vivant et réactif, non seulement en France et chez les peuples latins, mais aussi, bien sûr et évidemment, dans toute l'Europe, et en faisant appel à toutes les forces intellectuelles et spirituelles du vieux continent, toutes solidaires de fait face à la barbarie et au "rien" qui menace...

  • Notre Café d'hier, avec Axel Tisserand....

            Après que sa contribution au récent Cahier de l'Herne ait été, une fois de plus, rappelée; et après qu'il ait été signalé que, le 23 mars, il animera avec Nicole Maurras un Dîner-débat à Levallois Perret, sur le thème Maurras, soixante ans après... Axel Tisserand a développé son exposé : Le Royalisme, le Prince, une autre vision de la France et du monde.... 

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            Le traditionnel repas qui suit le Café, et qui nous réunit chaque fois autour de l'intervenant, a été extrêmement animé, et riche en échanges de toutes sortes, sur des sujets extrêmement variés. Une soirée qui a permis d'approfondir les choses, d'encore mieux nous connaître, de resserrer encore plus les liens entre nous....

           Comme d'habitude, la vidéo incessamment sous peu...

  • Sur le compte tweeter de notre ami Carlos Navarro...

    Carlos Navarro affiche fièrement la couleur : il se présente comme "Católico ♱. Social-Patriota. Firme defensor de los derechos de nuestro pueblo. Sin trabajadores no hay Patria. || En@HacerNacion #ObreroYEspañol

    Il est d'Albacete, en Castille (son compte a, pour l'instant, 11.900 abonnés). Il poste très régulièrement des citations de Bainville et de Maurras. Jusqu'ici, nous nous contentions de les retweeter et de les "aimer"; dorénavant, nous les communiquerons ici-même...

    Aujourd'hui :

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    "Nada es más necesario para el campo y para quienes lo trabajan, para la casa y para quienes la habitan, que la lejana muralla que debe protegerlos, nada es más importante que mantener esa muralla en buen estado." Charles Maurras

     

    ("Rien n'est plus nécessaire pour le champ et ceux qui le cultivent, pour la maison et ceux qui y habitent, que la lointaine muraille qui doit les protéger; rien n'est plus important que de maintenir cette muraille en bon état")

  • Sur le compte tweeter de Carlos Navarro...

    Carlos Navarro affiche fièrement la couleur : il se présente comme "Católico ♱. Social-Patriota. Firme defensor de los derechos de nuestro pueblo. Sin trabajadores no hay Patria. || En@HacerNacion #ObreroYEspañol

    Il est d'Albacete, en Castille (son compte a, pour l'instant, 11.900 abonnés). Il poste très régulièrement des citations de Bainville et de Maurras. Jusqu'ici, nous nous contentions de les retweeter et de les "aimer"; dorénavant, nous les communiquerons ici-même...

    Aujourd'hui :

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    Carlos Navarro. 
    "Si en el mundo no vale más que la fuerza, resulta indispensable ser fuertes ! Si hay otra cosa, si como nosotros pensamos hay algo mejor, y mucho mejor, es aun más necesario ser fuerte y poderoso para salvar o desarrollar esos verdaderos bienes." (Charles Maurras)
     
    ("Si, sur terre, seule prévaut la force, alors il est indispensable d'être forts ! S'il y a autre chose, si comme nous le pensons il y a quelque chose de supérieur, de bien supérieur, il est encore plus nécessaire d'être fort et puissant pour sauver ou développer ces vrais biens")
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (239)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : L'amitié Maurras/Daudet vue par Michel Toda...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    "Sans la rencontre de Charles Maurras dont la pensée rigoureuse le brida et le disciplina pour son plus large profit, Daudet, emporté par son trop plein d’énergie, par sa surabondance de vie, n’aurait pas évité les abîmes.
    C’est tout à fait certain, et l’on peut croire qu’il trouvera là les éléments d’une règle de conduite qui l’endiguèrent sans le contraindre ni l’appauvrir...."

  • Éphéméride du 6 avril

    1943 : Parution du "Petit Prince"

     

     

     

    1199 : Richard Coeur de Lion est tué au siège de Châlus 

     

    Bien conseillé par le sage et avisé Suger, qui "arrangea" ce mariage, le roi Louis VII (plus tard, père de Philippe Auguste) épousa Aliénor d'Aquitaine, alors qu'elle n'avait que quinze ans. Sans guerre et sans dépense, le roi agrandissait ainsi le royaume de la Guyenne, de la Gascogne, de la Saintonge, du Limousin, du Périgord, de l'Angoumois, de la Marche et du Poitou !

    Mais la reine avait un très mauvais caractère et, surtout - la chose est avérée - était très volage : tant que Suger vécut, le couple royal résista malgré tout, mais, Suger disparu, Louis VII fit annuler son mariage en 1152, au concile de Beaugency, pour cause d'infidélité(s).

    Un mois et demi après, Aliénor se remariait avec Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et duc de Normandie, qui devint roi d'Angleterre deux ans plus tard. Le nouveau couple fut aussi "malheureux" que le premier, mais il eut deux enfants mâles : Richard Cœur de Lion (roi d'Angleterre à la mort de son père, en 1189), preux chevalier mais piètre politique, et son cadet Jean sans Terre, lui ni preux ni politique, et qui devint roi d'Angleterre à la mort de son frère.

    Ce fut la tâche de Philippe Auguste, fils de Louis VII et de sa troisième épouse, Adèle de Champagne, que de "réparer" les conséquences désastreuses de l'annulation du magnifique "mariage aquitain" de son père, voulu et "arrangé" par le grand Suger. 

    Il y parvint au-delà de toute espérance, puisqu'il devait quadrupler le territoire national, aucun roi n'ayant agrandi le pays comme lui : cette brillante énergie mérita d'être regardée par les historiens comme une sorte de première Guerre de Cent ans... 

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    Le château de Châlus, d'où fut tirée la flèche qui tua le roi Richard 

    www.richardcoeurdelion.fr/  
    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos Aliénor d'Aquitaine et "La puissance des Plantagenêts" 

     

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    1768 : Bougainville débarque à Tahiti

     

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    Parti de Brest en 1766, à la tête d'une mission diplomatique et scientifique, il prend possession de l'île au nom du roi Louis XV.           

    On sait que les voyages maritimes, autrefois, étaient le plus souvent bien loin d'être des parties de plaisir. Il n'en demeure pas moins que, parfois, et en l'occurrence pour l'équipage de Bougainville, il semble qu'il ait pu y avoir d'assez surprenants - et non moins agréables - intermèdes.

    Bougainville a lui-même raconté son arrivée à Tahiti :

    "...À mesure que nous avions approché la terre, les insulaires avaient environné les navires. L'affluence des pirogues fut si grande autour des vaisseaux, que nous eûmes beaucoup de peine à nous amarrer au milieu de la foule et du bruit. Tous venaient en criant tayo, qui veut dire ami, et en nous donnant mille témoignages d'amitié; tous demandaient des clous et des pendants d'oreilles. Les pirogues étaient remplies de femmes qui ne le cèdent pas, pour l'agrément de la figure, au plus grand nombre des Européennes et qui, pour la beauté du corps, pourraient le disputer à toutes avec avantage.

    La plupart de ces nymphes étaient nues... Je le demande : comment retenir au travail, au milieu d'un spectacle pareil, quatre cents Français, jeunes, marins, et qui depuis six mois n'avaient point vu de femmes ? Malgré toutes les précautions que nous pûmes prendre, il entra à bord une jeune fille, qui vint sur le gaillard d'arrière se placer à une des écoutilles qui sont au-dessus du cabestan; cette écoutille était ouverte pour donner de l'air à ceux qui viraient. La jeune fille laissa tomber négligemment un pagne qui la couvrait, et parut aux yeux de tous telle que Vénus se fit voir au berger phrygien : elle en avait la forme céleste. Matelots et soldats s'empressaient pour parvenir à l'écoutille, et jamais cabestan ne fut viré avec une pareille activité..." (Louis-Antoine de Bougainville, Voyage autour du monde par la frégate du Roi La Boudeuse et la flûte L'Étoile, 1771).

     

    C'est cet ouvrage qui servira de support au fameux Supplément au voyage de Bougainville de Denis Diderot, rédigé en 1772.

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    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes....  voir la photo "La Polynésie française à l'échelle de l'Europe", les précédentes et suivantes...
     
     
     
     
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    1804 : Mort de Jean-Charles Pichegru
     
     
    Napoléon a dit de lui : "Comme Général, Pichegru était un homme d’un talent peu ordinaire".

    De fait, dans l'imagerie populaire, il restera avant tout comme celui qui a réalisé une opération proprement inimaginable : capturer une flotte entière, par une charge de cavalerie ! Il faut dire que la flotte en question était prise dans les glaces, la plupart des canons pointés en hauteur, les bateaux ayant été figés de biais, et ne pouvant donc pas tirer sur leurs assaillants. Il n'empêche, la chose reste unique dans les annales...

    Mais Pichegru représente aussi autre chose : dans cette période où, en réalité, rien n'était écrit d'avance (le fameux sens de l'Histoire, dont on nous aura tant rebattu les oreilles, n'existe pas...), Pichegru montre bien comment tout aurait pu être différent, et comment un très grand nombre de protagonistes de la Révolution auraient très bien pu changer de camp : Danton lui-même n'a jamais fait mystère du fait que, s'il ne servait pas la Cour et Louis XVI c'est, tout simplement, parce que celui-ci ne lui offrait pas assez d'argent...

    Quoi qu'il en soit, valeureux soldat et très brillant général, Pichegru, comme tant d'autres, aurait pu... Avec lui, ou avec d'autres, les choses auraient pu prendre une autre tournure... Il ne s'agit pas de cultiver de vains regrets mais, tout simplement, de le savoir, et de ne pas être dupe des boniments et des images d'Epinal d'une histoire officielle prétendant que la Révolution était inéluctable, et inscrite dans l'ordre des choses... 

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    De l’Encyclopedia universalis :

    Fils d'un cultivateur du pays d'Arbois, Pichegru parvient très jeune à devenir répétiteur de mathématiques à Brienne; il s'engage comme soldat en 1780... et fait la Guerre d'Amérique. Sergent-major en 1789, il milite avec ardeur au club des Jacobins de Besançon et devient lieutenant-colonel d'un bataillon de volontaires. La rapidité de ses promotions est alors foudroyante; en octobre 1793, il commande en chef l'armée du Rhin. Il est subordonné à Hoche (ce qu'il supporte mal) pour la délivrance de l'Alsace; au printemps de 1794, soutenu par la faveur de Saint-Just, il commande l'armée du Nord, conjugue ses actions avec Jourdan pour achever la conquête de la Belgique et, en janvier 1795, s'empare de toute la Hollande. Pichegru apparaît alors comme l'un des plus glorieux et des plus sûrs entre les chefs "sans-culottes" des armées de la République.

    De passage à Paris en avril 1795, il reçoit pleins pouvoirs de la Convention pour mater l'insurrection populaire de germinal an III. Est-ce alors que, premier général révolutionnaire appelé à trancher de l'épée les nœuds de la politique, il entrevoit à son ambition de nouvelles perspectives ? À peine nommé au commandement de l'armée nouvellement créée de Rhin-et-Moselle, il accepte d'avoir une série d'entrevues avec un agent du futur Louis XVIII et du prince de Condé; il s'engage par écrit à mettre sous quelque délai son armée au service de la royauté, moyennant énormément d'argent, le bâton de maréchal, le gouvernement de l'Alsace et la propriété de Chambord. C'est dans de telles vues qu'il entame fort mollement sa campagne d'été de 1795, laisse battre Jourdan sans le secourir et se replie. Se sentant suspecté, il offre sa démission, qui est acceptée contre son attente en mars 1796; ici prend fin une carrière militaire qui promettait mieux.

    Député, et aussitôt président des Cinq-Cents (avril 1797), Pichegru se pose alors ouvertement en leader de la droite et prépare secrètement un coup d'État royaliste; Barras le paralyse en le menaçant de publier une note sur sa trahison, remise par d'Antraigues à Bonaparte en juin; arrêté le 18 Fructidor, Pichegru est déporté en Guyane, s'évade et se réfugie à Londres. Il n'abandonne pas la partie; lié à l'élaboration du complot de Cadoudal, il débarque clandestinement à Biville en janvier 1804, vient à Paris, met en rapport avec Cadoudal son vieil ami (et déjà complice ?) Moreau, mais est arrêté.

    Le 6 avril au matin, il est trouvé étranglé dans sa prison...

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     Incroyable mais vrai, et parfaite illustration de la célèbre formule "Impossible n'est pas français" : une cavalerie s'empare d'une flotte entière !

    Le 23 janvier 1794, la cavalerie de Pichegru s'empare de la flotte hollandaise : les hussards n'ont pas eu besoin de se mettre à l'eau: il leur a suffi de s'engager sur la mer prise par les glaces à cette époque de l'année. Il n'en demeure pas moins que la manoeuvre a été particulièrement audacieuse. Le 18 janvier, le détachement français commandé par le lieutenant-colonel Lahure, fort de trois bataillons d'infanterie et d'un escadron du 8ème hussards, se portait sur Haarlem et le Helder, où il surprenait la flotte hollandaise bloquée par les glaces du Texel. Lahure a fait monter les tirailleurs en croupe des hussards, et, avant le lever du jour, il s'est avancé à la tête de ses troupes sur la mer gelée, sans un martèlement de sabot ni un cliquetis de sabre. Le silence aidant, l'effet de surprise a été total et, malgré leur faiblesse numérique, les troupes ont obtenu un résultat dépassant toutes les espérances. La flotte hollandaise tout entière a été investie sans la moindre perte. L'amiral en chef et tous les équipages ont été faits prisonniers. De plus, 14 vaisseaux de ligne avec leur 850 canons, ainsi que des navires marchands sont tombés aux mains des Français. La prise est aussi belle que la victoire...

    (Illustration tirée de notre Album Le dernier livre de Jacques Bainville...)

     

     
     
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    1814 : Abdication de Napoléon
     
     
    Tout va très vite, depuis la fin de l'année 1813 :
     
    "...Le 1er décembre les puissances alliées déclarent "qu'elles ne font point la guerre à la France, mais à l'empereur seul, ou plutôt à cette prépondérance qu'il a trop longtemps exercée, hors des limites de son empire, pour le malheur de l'Europe et de la France". Quand on voit s'approcher le moment où nous allions être renfermés dans notre ancien territoire, on se demande à quoi donc avaient servi le le bouleversement de l'Europe et le massacre de tant de millions d'hommes ?...
    ...Paris depuis des siècles n'avait point vu la fumée des camps de l'ennemi, et c'est Bonaparte qui, de triomphe en triomphe, a amené les Thébains à la vue des femmes de Sparte. Paris était la borne d'où il était parti pour courir la terre : il y revenait laissant derrière lui l'énorme incendie de ses inutiles conquêtes..." (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, page 847).
     
     
              Pour la conclusion désastreuse de l'aventure napoléonienne, voir, dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... la photo "Après les Traités de 1815 (I)" et les cinq suivantes...
     
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    Ci dessus, le salon de l'abdication, dans le château de Fontainebleau.
    C'est dans ce salon, aménagé à partir de 1808 et garni de brocart, que Napoléon signa sa première abdication, sur le guéridon placé en son milieu. L'ameublement de la pièce n'a pas été modifié depuis.
  • La Dizaine de Magistro revient...

    (C'est avec plaisir que nous avons reçu, hier, la dernière livraison de Magistro, qui, "...après avoir été  endommagé en 2013 revient cette semaine....", nous est-il dit. Nous reprenons donc très volontiers la publication de cette "Dizaine", et de ses articles fort intéressants...)

     

     

    magistro.jpg         Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, l'essentiel touche aux fondamentaux... un choix de civilisation !


            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 :
     http://www.magistro.fr/ 

     

     

    * Rémi BRAGUE : Digne et dépendant
    * Ivan RIOUFOL :  Pour tourner le dos au déclin français
    * Basile de KOCH :  La souche c'est louche
    * Philippe BILGER :  On a cassé sur Nantes
    * Sophie de MENTHON :  Confiance ! 
    * Chantal DELSOL :  Les parents sont-ils capables ?
    * Charles GAVE :  Avis de tempête
    * Tancrède JOSSERAN :  La révolution anatolienne
    * Jean SALVAN :  Centrafrique
    * Christophe GEFFROY :  Le danger des inégalités


    Texte (intégral) du Basile de Koch, La souche, c'est louche :

     

    basile de koch 2.jpgL’ "affaire" date de l’autre jeudi, sur le plateau de Des paroles et des actes (France 2). Ce soir-là l’invité de David Pujadas est Manuel Valls, et son dernier interlocuteur Alain Finkielkraut. Au terme d’un hymne enflammé à l’intégration républicaine, l’essayiste balance une phrase qui ne s’avérera "petite", c’est-à-dire énorme, que le lendemain : "(…) Il y a aussi en France une place pour les Français de souche, il ne faut pas complètement les oublier !"
    Sur le moment, personne ne moufte : ni le ministre, qui répond le plus poliment du monde, ni l’animateur qui conclut : "Merci à vous deux pour la qualité de ce débat."  Le scandale n’éclate que vingt-quatre heures plus tard, quand deux membres du Conseil national du PS, Naïma Charaï et Mehdi Ouraoui, saisissent le CSA de cette formule "inacceptable et dangereuse (…) directement empruntée au vocabulaire de l’extrême droite".
    En fait l’expression a deux cents ans d’âge, mais elle ne fait controverse que depuis qu’elle a été reprise par le Front national. Ça tombe bien : c’est précisément là que veulent en venir nos deux plaignants ! À leurs yeux, en balançant une telle phrase, Finkielkraut concourt à la "lepénisation des esprits". Et pourquoi pas l’inverse, pour changer ?
    Reste un problème de vocabulaire. Sachant que tout le monde parle impunément de "Français issus de l’immigration", comment qualifier les autres sans choquer personne ? Wikipédia, l’encyclopédie du 3e millénaire, a sa suggestion : "personnes de nationalité française n’ayant pas d’ascendance étrangère immédiate et n’étant pas issues de l’immigration récente."  Une formulation correcte à tous égards, certes, mais un peu lourde à manier dans un débat télé.
    De toute façon, aux yeux des deux conseillers PS, cette distinction même est discriminatoire. "Il n’y a pas d’un côté les Français de souche et de l’autre côté les autres !"  martèle Mme Charaï, juste avant de se contredire : ces "autres" ont beau ne pas exister, ils doivent quand même "épouser la culture française et les valeurs de la République" pour devenir français.

    Le dernier rebondissement, on le doit Cécile Duflot, interviewée sur Mediapart  par le rédac chef des Inrocks. En si bonne compagnie, la ministre écolo se lâche : elle condamne vertement des "propos d’une violence extrême"  qui l’ont "révulsée", dit-elle.
    "Je suis totalement abasourdi !"  s’indigne en réponse cet éternel jeune homme de Finkielkraut : "une partie de la gauche a perdu la raison et la mémoire."
    "Une partie" seulement ? "Perdu la raison", et depuis quand ? Sur le coup, je trouve Alain bien modéré. Mais à travers lui, c’est aussi son "complice" Manuel que vise la gauche morale. N’a-t-il pas laissé passer sans broncher cette saillie crypto-lepéniste ?!
    Gauche contre gauche, PS contre PS, ministre contre ministre… Depuis De Gaulle au moins, ça s’appelle d’un joli nom : La discorde chez l’ennemi.

    Paru dans Valeurs Actuelles, 20 février 2014
  • Mélenchon et Sylvie Goulard : parité oblige !

    Sylvie Goulard

     

    Mur-bleu gds.jpgNous allons nous plier, volontairement, et pour une fois seulement, à l'imbécile obsession de la parité : nous parlons donc aujourd'hui d'un homme et d'une femme, pour bien faire comme tout le monde, horresco referens...

    Finalement, ce sera probablement Mélenchon qui aura prononcé le meilleur commentaire sur la conférence de presse commune Macron-Poutine, à Versailles. A ceux qui reprochent à Poutine d'être un oligarque (on sait qu'il ne les aime guère) Mélenchon a fait remarquer - et ce n'est pas faux - que Macron est lui aussi un oligarque : regardez son entourage immédiat, dit-il, et deux ou trois de ses ministres, toutes personnes haut placées dans les administrations de grands groupes et/ou de secteurs « stratégiques », comme dit le jargon de commentateurs radio/télé. C'est assez bien vu : le nouveau président, qui veut « faire jeune », « faire nouveau », change surtout les apparences, par rapport aux deux désastreux quinquennats précédents. Pour ce qui est du « fond », on ne va pas tarder à s'apercevoir que les choses seront tout autres. Par exemple, comment faut-il interpréter cette sorte de menace à peine voilée sur la presse, à propos de l'affaire Ferrand ? Y aurait-il de l'apprenti-tyranneau, chez le sémillant ex-banquier ? Des velléités de Staline (aux petits pieds, quand même, n'exagérons rien) ?...

    Mais, s'il reste perspicace, avez-vous remarqué que Mélenchon a, de nouveau, changé ? Il est redevenu méchant. Tout le monde le sait, il a très mal pris sa défaite à la dernière présidentielle. Déjà, en 2012, il avait fait une vraie dépression ; là, c'est un peu pareil : sauf qu'il a la dépression agressive, comme d'autres ont le vin mauvais. Il se remet à vociférer, à insulter ; même ce pauvre Cazeneuve - pourtant bien terne, plus terne que lui, tu meurs ! - s'est fait traiter d'assassin. Et du coup, il sort de sa légendaire placidité, et porte plainte. Comme, d'ailleurs, le gendarme qui a lancé la grenade à l'origine du décès de Rémy Fraisse.

    Ne parlons même pas de Menucci, que Mélenchon est venu affronter dans sa circonscription pépère, au lieu d'aller croiser le fer avec Ravier, dans les quartiers Nord. Il est vrai que sa dernière défaite, humiliante, devant Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont, où il avait été sorti dès le premier tour, et ses larmes en direct, à la télé, l'ont rendu prudent. Insoumis, oui, peut-être, puisque cela plaît « au peuple », mais plus trop téméraire !...

    Et Sylvie Goulard ? Pourquoi parler de Sylvie Goulard ? D'abord parce qu'il nous semble que c'est une erreur d'avoir changé Le Drian de ministère : il était très bon aux Armées, pourquoi l'en avoir « sorti » ? Et puis, qu'est-ce que c'est que cet intitulé grotesque : Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères ?

    Mais, bon : revenons à Sylvie Goulard. Elle est comme beaucoup de gens, elle parle trop. Qu'est-ce qui lui a pris de trouver malin de claironner un peu partout que, née Grassi, et ses quatre grands-parents étant italiens, elle ne se sentait pas française ? A force, à force, on a fini par l'entendre : le député Jacques Myard s'en est ému, lorsqu'il apprit que cette dame devenait ministre des Armées (« Sylvie Goulard me confiait dans notre parcours commun au ministère des Affaires étrangères : Je ne me sens pas française » ...). 

    La surprise de Jacques Myard - et le mot surprise est un euphémisme - nous paraît justifiée, et nous la partageons. Européiste fanatique, Sylvie Goulard fut « conseiller politique » de Romano Prodi, le président de la Commission européenne, et même présidente du « Mouvement européen-France «, une officine fédéraliste ! En somme, pour elle, la France semble bien n'être qu'une région, un land de l’Union européenne.

    C'est son droit de le penser, d'avoir cette conception de notre cher et vieux pays, et de militer pour elle. Après tout, il y a toujours un parti pro-étranger et anti-français en France, depuis les origines de notre Nation ; des Français qui ont pris parti pour le roi d'Angleterre ou pour le roi d’Espagne ; une autre fois, un petit roi Anglais fut sacré à Notre-Dame-de-Paris par le clergé parisien, « en uniforme et avec ses outils », comme dit Peppone dans un Don Camillo ; même la Sorbonne, au temps d'Henri IV, délia les Français du devoir d'obéissance au roi légitime ! Mais, nommer une des représentantes du parti de l'effacement de la France ministre des Armées, monsieur Macron, franchement, est-ce bien raisonnable ? 

  • Au Cinéma : Belle et Sébastien, par Guilhem de Tarlé

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    A l’affiche : Belle et Sébastien : nouvelle génération, un film français de Pierre Coré, avec Michèle Laroque, Alice David et Robinson Mensah-Rouanet (la grand-mère, Corinne, la tante, Noémie dite No, et Sébastien, dit Seb).

    Belle et Sébastien : nouvelle génération… les films se suivent, de réalisateursguilhem de tarlé.jpg différents… Je n’ai vu ni la série télévisée de 1965 (mes parents n’avaient pas la télévision, et j’étais déjà occupé par la campagne présidentielle de Tixier-Vignancour), ni L’aventure continue de Christian Duguay en 2015.

    J’avais reproché à celui de Nicolas Vanier, en 2013, d’avoir inscrit l’action dans le contexte de la 2ème guerre mondiale, et j’avais espéré que Le dernier chapitre de Clovis Cornillac, en 2018, le soit effectivement…

    Mon épouse m’avait alors reproché de ne pas avoir su le voir « avec des yeux d’enfant ». Peut-être, avec 4 ans de plus, retombé-je en enfance  ? -  car c’est évidemment un film pour enfants -  J’ai en tout cas éprouvé un certain plaisir à parcourir les sommets pyrénéens et, surtout, à y voir pratiquer la transhumance, pratique migratoire (avec aller-retour !) que je croyais disparue depuis l’Installation d’Alphonse Daudet :

    « Il faut vous dire qu’en Provence, c’est l’usage, quand viennent les chaleurs, d’envoyer le bétail dans les Alpes ».

  • 8 septembre 1914 ... La cinquième partie de la France est envahie et dévastée

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    La situation est la suivante : la cinquième partie de la France est envahie et dévastée. On se bat aux portes de Paris, sur l'Ourcq et la Marne, et cette bataille décidera peut-être de la ruine ou du salut de la capitale... Cependant la confiance est universelle. La presse donne un mot d'ordre d'optimisme qui prévaut contre toutes les lamentations. Il faut que cela dure, d'autres revers dussent-ils nous atteindre. Si la France venait à se démoraliser, tout serait perdu quand tout peut encore être sauvé. On a le sentiment que Guillaume II a escompté cette démoralisation, qu'il l'attend, que, si elle ne se produit pas, une partie de ses plans tombe. La France a très bien compris que toute la politique allemande était fondée sur une mauvaise opinion de notre pays, gouvernement, armée, peuple. Et les Français se font un plaisir de déjouer les calculs de l'empereur barbare dont ils imaginent avec plaisir les déceptions et les fureurs. Ainsi les Athéniens se moquaient de Xerxès faisant battre la mer indocile dont les flots avaient dispersé sa flotte.    

    Le pacte de Londres, qui a été signé avant-hier, nous est une garantie non moins précieuse. Voilà les Français protégés contre les faiblesses possibles, les découragements et les sautes d'humeur de l'opinion et du gouvernement. La France, l'Angleterre et la Russie se sont solennellement engagées à ne pas conclure de paix séparée. C'est probablement la détermination la plus grave qui ait été prise depuis le commencement des hostilités. L'avenir des belligérants s'en trouve engagé pour des mois, peut-être des années. Pour ce qui concerne la France seule, un changement de régime ou une transformation du régime, qui n'étaient pas certains avec une guerre courte, même malheureuse, deviennent plus probables avec une guerre prolongée qui bouleversera tout l'état social et entraînera  de profondes révolutions dans les idées.

    Le gouvernement de la République va de plus en plus à la dérive, entraîné par des évènements qui dépassent ses capacités de prévision et ses moyens d'action. "Une certaine entente des choses de la guerre est indispensable à la direction politique des Etats", a dit Clausewitz (1)... Je n'ai qu'à voir, tous les soirs, sur les coups de cinq heures, Aristide Briand qui se promène la cigarette aux lèvres dans la rue Sainte-Catherine, pour me rendre compte que l'entente des choses de la guerre est totalement absente des manières de penser et de vivre des chefs de l'Etat républicain. En réalité, le véritable gouvernement de la France est en ce moment aux mais du grand état-major.     

    Le nouvel ambassadeur d'Espagne, général de Los Esteros, vient de présenter ses lettres de créance au Président. On me dit confidentiellement, de source espagnole, que l'ambassadeur précédent, marquis de Villa-Urrutia, a été rappelé par Alphonse XIII, qui a désapprouvé l'attitude de son représentant au mois d'août. Le marquis de Villa-Urrutia se serait chargé d'apporter au gouvernement de la République de la part de l'Allemagne des propositions de paix au moment où les armées allemandes approchaient de Paris. Ces propositions - ignominieuses et dont le premier point était l'abandon de nos alliés - étaient soutenues par Joseph Caillaux et ses amis (2). Elles auraient été repoussées dans un grand conseil de gouvernement auquel prenaient part, avec le général Joffre, plusieurs anciens ministres et parlementaires en vue.  

    C'est à la suite de ce conseil, où la résistance fut décidée, que s'est reconstitué le ministère. On dit aussi que le voyage de Lord Kitchener (3) à Paris eut pour objet de peser sur le gouvernement de la République, de l'empêcher de faiblir et de débarquer Messimy. Ces rumeurs sont encore invérifiables.

     

    (1) : Karl von Clausewitz (1780-1831), général prussien et célèbre stratège. Son ouvrage fondamental De la guerre (1832) a été redécouvert par Raymond Aron.

    (2) : Joseph Caillaux (1863-1944) était président du Conseil en 1911 au moment de l'affaire d'Agadir qu'il conclut par un arrangement franco-allemand. Dès le début de la guerre, il est partisan d'une paix de compromis. Après une campagne de L'Action française, Clemenceau le fera arrêter en 1918. Il sera condamné à trois ans de prison en 1920. 

    (3) : Lord Kitchener (1850-1916), le vainqueur de Khartoum et chef d'état-major de la guerre des Boers avait été appelé en 1914 comme ministre de la Guerre.   

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  • Grand corps malade

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

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    Notre bon vieux mammouth est bien malade. Il faut dire que le problème ne date pas d’aujourd’hui. En 1932, mauvais signal, « éducation » remplace « instruction » ; « enseignement » eût sans doute été un meilleur choix. Dès 1945, la gauche politique et syndicale renforce sa mainmise sur l’éducation « nationale », confortée en cela par son combat, aujourd’hui dérisoire, contre l’enseignement « libre », et impose ses conceptions, avec la complicité des ministres successifs de la Vème République, même et surtout « de droite ». 1968 prétend bouleverser (une fois de plus) l’échelle des valeurs : désormais, l’élève a d’abord des droits. Conséquence immédiate : 81% de reçus (62% en 1967…) à un baccalauréat « bidon » (une journée, fin juin, pour un oral éclair et/ou un examen bâclé du livret scolaire). Le ton est donné pour le demi-siècle suivant. 

    En ce début d’année 2018, justement, ils sont deux qui, dans des cheminements différents mais convergents, invitent à la réflexion sur le sujet. La première est enseignante d’histoire et géographie dans le secondaire, le second est ministre de l’Education nationale. Le livre de Mme Lefebvre (Barbara Lefebvre, Génération « J’ai le droit », Albin Michel) constitue d’abord une belle surprise. Certes, il ne s’agit pas du premier ouvrage critique sur le vécu des classes, mais, au delà de sa propre expérience, l’auteur met le doigt sur le fléau qui ronge le monde scolaire, celui d’un individualisme débridé et agressif qui génère un non consentement à l’autorité, donc à l’éducation et à l’enseignement. Mme Lefebvre établit un lien direct entre ce constat et l’idéologie pédagogiste qui, sous prétexte de favoriser l’épanouissement et l’auto-construction de l’enfant, vise l’élimination pure et simple des méthodes classiques lesquelles (ô scandale !) privilégient l’enseignement direct des savoirs et connaissances. En l’écoutant, en la lisant, on se dit que la première conséquence bien visible du pédagogisme est déjà la généralisation de l’inculture, une inculture qui présente sans doute ce double avantage pour certains de fabriquer des déracinés culturels et des consommateurs aveuglés. 

    Le ministre de l’Education nationale, M. Blanquer, bénéficie aux yeux des Français d’une belle côte de popularité. Moins sans doute pour l’aspect purement technique des modifications et réformes envisagées que par des propos emplis de bon sens. On se souvient de la grimace de son prédécesseur, Mme Belkacem,  à l’annonce de sa nomination : grimace qui valait adoubement au vu de ce qu’aura été le ministère de cette ardente militante pédagogiste, semi-inculte et grande productrice de fautes de français. Il est encore trop tôt pour porter un jugement de valeur sur la réforme du baccalauréat voulue par M. Blanquer : un avenir plus ou moins proche dira si l’examen en sera recrédibilisé et s’il induira une meilleure jonction avec le supérieur ainsi qu’une réforme positive du lycée. En revanche, on peut d’ores et déjà créditer M. Blanquer d’un grand bon sens. On se demande même pourquoi il aura fallu attendre si longtemps pour que soit proposée l’interdiction du téléphone portable dans les écoles et les collèges. Et puis il y a ces deux rapports : le premier dit « Charvet-Bauduin » qui veut remettre les « Humanités au coeur de l’école » ; le second dit « Villani » qui veut rétablir le niveau en mathématiques. C’est dans ce dernier qu’on lit : « L'objectif de la mission est de rompre l'engrenage dans lequel l'enseignement est plongé depuis quarante ans ». Bravo ! Et on entend parler de retour à la méthode syllabique, à la dictée hebdomadaire, aux quatre opérations, à l’apprentissage « par coeur », à l’étude des langues et cultures de l’Antiquité, etc. Un vrai plaisir. 

    Mais est-il encore possible de réformer ce grand corps malade qu’est l’Education nationale ? Certains en doutent et se demandent si le mammouth n’est pas entré en agonie (« Il est minuit, docteur Blanquer » lance M. Zemmour). De toute façon, il faudrait commencer par se demander si ce fameux enseignement « démocratique » que tout le monde semble quand même désirer est bien compatible avec un enseignement de qualité, c’est-à-dire un enseignement qui refusera par principe le nivellement systématique, voire systémique, par le bas.   

  • Sarkozy comme Gorbatchev ?...

                Nicolas Lecaussin, politologue, est assez pessimiste sur l'action de Nicolas Sarkozy, sa politique et les chances de succès de celle-ci.

                Il a confié entre autres choses à Dominique Arnoult, de La Provence, que d'après lui Sarkozy pouvait faire penser à Gorbatchev.....

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                "Ca me fait penser (la première partie de son mandat, ndlr) à Gorbatchev. Sarkozy a fait une sorte de perestroïka, quelques petites réformes sans véritable rupture. Les bonnes mesures seraient de baisser les impôts et de faciliter l'innovation pour créer des entreprises et des emplois. Dans les années 1990, la Suède, dont la dette atteignait 200% du PIB, a supprimé des fonctionnaires et baissé les impôts. En quelques années, le pays est reparti".

                Il est dommage que Nicolas Lecaussin n'approfondisse pas sa comparaison Sarkozy/Gorbatchev. Si Gorbatchev n'a pas fait de véritable rupture, c'est parce qu'il ne le pouvait pas -la révolution étant un bloc, comme le disait Clémenceau, là-bas comme ici- et qu'il ne le voulait pas non plus, restant marxiste et soucieux avant tout et en réalité de sauver l'URSS.

                Comparer Sarkozy et Gorbatchev peut se révéler passionnant : par exemple, Sarkozy, s'il s'y essaye, peut-il réussir à l'inverse de Gorbatchev, et le veut-il, une véritable rupture ? N'est-il pas condamné, au contraire, comme Gorbatchev, à ne faire que quelques petites réformes ? Parce que le système dont il hérite, étant le fruit d'une idéologie, est une savante construction intellectuelle, dont on ne peut retirer en fait aucune pièce sans que l'ensemble ne s'écroule.

                 Et l'on retrouve Clémenceau qui, selon nous, a parfaitement raison : La Révolution est un bloc..... ainsi que la République qui en est issue, et qui en est la traduction politique.

                 Auquel cas, il est toujours permis de faire des suppositions, on ne serait pas encore à... la fin de l'Histoire !

  • Les Rafales décollent du Charles de Gaulle : notre budget militaire lui aussi doit décoller... à 4% !

     

    Mur-bleu gds.jpgC'est assurément un beau spectacle que de voir notre groupe aéronaval en action, nos Rafales qui décollent pour détruire l'ennemi, et tous ces militaires parfaitement préparés à remplir leur mission : pour la France, toujours et partout ! C'est rassurant, et cela procure une fierté légitime : malgré ce Système misérable qui nous déclasse inexorablement, la France - qui est décidément « une bonne affaire », comme disait Bainville - est bien la puissance qu'il est bon de voir s'affirmer avec une telle maîtrise, pour cette occasion en l'occurrence.

    Mais le pouvoir politique de ce Système mortifère ne donne pas assez de moyens à ces hommes et femmes admirables, qui vouent leur vie à la défense de la Patrie. Pire : les dépenses militaires n'ont cessé de baisser, ces dernières décennies... Pourtant, on trouve toujours des millions,  et des milliards, pour tout et n'importe quoi : loger à l'année de clandestins à l'hôtel; construire une inepties comme cette Canopée inutile aux Halles de Paris, qui bouche le ciel et la vue, et qui prend l'eau; construire des portiques pour une écotaxe qu'on supprime dans l'année... Mais pour l'armée : des miettes !

    En 1960, la France, devenant vraiment une grande puissance militaire - notamment nucléaire - dépensa 5,44% de son PIB pour la Défense : on dépasse à peine les 2% aujourd'hui !

    En 1966 le budget des Armées représentait 4,6 du PIB; en 81 (Mitterand...) : 2,97; en 2002 (Chirac) : 1,6; et en 2012 (Sarkozy) : 1,56 !... « On touche à l'os - écrit Zemmour, exprimant l'opinion de toute personne connaissant le sujet, toutes opinions politiques confondues  - Une baisse supplémentaire rendrait notre armée ridicule... Notre souveraineté n'existera plus quand on n'aura plus d'armée pour la défendre. »

    C'est donc à bon droit que l'on peut plaider pour un budget militaire à 4%, ce qui donnerait 1% à chaque Arme (Air, Terre, Mer) et 1% à la Force nucléaire.

    Et cet effort devrait être maintenu, pour remettre notre Armée en état, au moins pendant une décennie, pour commencer. Après, on avisera...

    Les dépenses militaires de nombreux pays - comme la Chine ou l'Inde, ont augmenté dans des proportions faramineuses; et la puissance militaire - in fine - est, fondamentalement, ce qui créé la puissance tout court, même si, évidemment, elle n'est pas le seul critère à prendre en compte, et que, bien entendu, elle ne peut qu'aller de pair avec la puissance économique... Mais la vraie question est : le Système veut-il sortir la France de l'Histoire ? En la privant des moyens nécessaires à son Indépendance et à sa Défense ? 

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