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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : 1987: le comte de Paris et François Mitterrand organisent les commémorations du mill

    François Mitterrand connaît bien le prétendant.. Les deux hommes se sont rencontrés avant la guerre. C’est François de Grossouvre qui sera en charge des relations entre la Maison de France et la Présidence . Le 10 octobre 1986, le chef de l’état à l’Élysée reçoit le Comte de paris au sujet du projet : les commémorations du millénaire capétien placé sous son haut patronage direct.

    La question de la participation du Duc de Cadix Alphonse de Bourbon est également abordée. Pour François Mitterrand, le Comte de Paris est le prétendant officiel et la renaissance du mouvement légitimiste ne saurait remettre en question les droits d’Henri d’Orléans sur le trône de France. Le Président de la République évoque l’hypothèse d’écrire au Roi d’Espagne afin qu’il empêche son cousin, Alphonse de Bourbon, de participer aux commémorations. Henri d’Orléans se drape dans une certaine dignité et rappelle au Président de la République que le Roi d’Espagne ne saurait intervenir dans la querelle de succession. François Mitterrand décide néanmoins de ne pas associer le Duc de Cadix aux festivités. Le 22 janvier 1987, le prétendant et le chef de l’État déjeunèrent ensemble pour évoquer les préparatifs Le lendemain, le journal officiel annonçait la création du comité chargé de mettre en place les commémorations du millénaire capétien (Comité pour la célébration du millénaire de l’avènement d’Hugues Capet dont la présidence sera assurée par le directeur général des Archives de France, Jean Favier et auquel était associé le maire de Paris, Jacques Chirac. Cyrille Schott, conseiller à la Présidence, servira de relais entre le Comte de Paris et François Mitterrand).

    Les médias, déjà intrigués par ce déjeuner entre les deux hommes d’histoire, s’emparèrent de l’évènement rapidement. Le Comte de Paris retrouve une attention médiatique importante. Les français redécouvrent leur famille royale et la querelle dynastique qui divise les royalistes. Le Duc de Cadix Alphonse de Bourbon fait aussi l’objet de l’attention des journaux français. Le Comte de Paris s’en inquiète et s’en ouvre au Conseiller du Chef de L’État. Lors de la rencontre France -Espagne en mars 1987, le Roi d’Espagne Juan Carlos Ier est informé via une lettre écrite par Henri VI d’Orléans des menées de son cousin Alphonse de Bourbon et s’indigne que le Prince royal se pare du titre de « Chef de la maison royale ».

    Le vendredi 3 avril 1987, François Mitterrand ouvre les festivités du Millénaire capétien dans la Cathédrale d’Amiens. S’en suite de multiples messes et petites commémorations à travers toute la France. Le dimanche 21 juin 1987, une messe «  pour la France » est célébrée à Noyon en souvenir du sacre d’Hugues Capet le 3 juillet 987. Dans ces circonstances, le Comte de Paris part au Québec avec ses deux petits-fils (Jean et Eudes) pour commémorer le 250ièeme anniversaire de la fondation des 3 premières seigneuries de la région de Beauce. Réception, fleur de lys et entretien avec le Premier ministre du Québec Robert Bourassa .. Le prétendant retrouve ses droits et rencontre à ce sujet en mai de nouveau Frédéric Mitterrand. Les partis politiques d’opposition participent ou critiquent ces commémorations. Le Front national sera le plus grinçant à l’image de son député Edouard Frédéric Dupont qui parle du prétendant «  comme la plus récente recrue du Président de la république »

    Les royalistes ne se rassemblent pas autour de ses festivités . Les légitimistes se plaignent des non réponses du Chef de l’état à leurs courriers (le Baron Pinoteau avait en 1983 adressé un courrier à François Mitterrand pour lui évoquer le rapatriement de Charles X en France et les réparations à entamer à la basilique de Saint –Denis, nécropole royale). Encore moins celle de décembre 1984 où le Duc de Cadix réclamait un entretien avec François Mitterrand. Finalement une réponse des plus laconique fut renvoyée au Baron Pinoteau lui rappelant que la République n’avait pas vocation à entrer ni discuter du conflit dynastique qui opposait les deux prétendants.  En septembre 1987, devant des milliers de fidèles rassemblés autour du Comte de Paris au château d’Amboise, Henri d’Orléans titra ses petits-fils Jean (né en 1965) et Eudes (né en 1968), respectivement « Duc de Vendôme » et « Duc d’Angoulême ».

    En 1989, le Comte de Paris demande à participer aux commémorations du bicentenaire de la révolution française à la seule condition que le gouvernement fasse célébrer des festivités au nom de la Fête de la Fédération de 1790 et non pas celle de la prise de la bastille. Le Comte de Paris estime sa présence nécessaire au motif que la Fête de la Fédération célébrait l’unité de la France et la réconciliation entre la monarchie et son peuple et enfin le rôle des Orléans dans les victoires de la nation comme à Valmy et Jemmapes en 1792. Mais François Mitterrand ne retient pas cette option. Le Comte de Paris préfère donc renoncer à siéger dans la tribune officielle pour se contenter de quelques apparitions.

     

    Sources SYLM

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Le monde est toujours assis sur une bombe économique à retardement…

    Par Marc Rousset    

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    Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale.

    Le CAC 40 perd environ 10 % depuis le début de l’année, tandis que le DAX allemand affiche une chute de l’ordre de 20 %. Les valeurs plus petites et moyennes à la Bourse de Paris ont chuté, elles aussi, d’environ 20 %, avec des baisses spectaculaires de plus de 50 % pour Vallourec, Pierre et Vacances, Derichebourg, Marie-Brizard. Quant à l’indice PMI manufacturier de la zone euro, il est au plus bas depuis août 2016, Allemagne incluse.

    Un indicateur suggère que l’activité américaine et mondiale est davantage susceptible de ralentir que d’accélérer : l’inversion de la courbe des taux conduit généralement à la récession. Tout récemment, le taux d’intérêt à cinq ans sur la dette des États-Unis est passé en dessous de celui à trois ans. L’écart entre le taux d’intérêt de la dette à dix ans (2,952 %) et à deux ans évolue à son plus bas niveau depuis 2007. Les taux à trente ans ne s’élèvent qu’à 3,22 %. James Powell, le président de la Fed, a déclaré que les taux d’intérêt actuels se trouvaient juste en dessous de leur position neutre, ce qui laisse penser qu’il va encore augmenter les taux à court terme en décembre 2018, mais sans doute arrêter de les relever ou moins les relever en 2019, contrairement aux annonces précédentes.

    Donald Trump, malgré ses taxes punitives sur les marchandises importées, fait face à un déficit commercial record depuis dix ans, en octobre 2018, de 55,5 milliards de dollars, dont 38,18 avec la Chine et 15,05 avec l’Union européenne. Trump juge ridicules les nouvelles hausses de taux de la FED et s’inquiète des banques américaines en difficulté. L’action Goldman Sachs a baissé de 35 % depuis son plus haut historique de février 2018. Le cours de Bourse moyen des 24 plus grandes banques américaines a baissé de 22,5 % depuis le 26 janvier 2018, tandis que celui des petites banques régionales a plongé de 22,3 % depuis le 8 juin 2018.

    La Commission européenne a adopté une recommandation visant à promouvoir une utilisation plus large de l’euro dans les transactions internationales et les secteurs stratégiques clés tels que l’énergie, mais tout cela semble relever de vœux pieux, avec un manque de détermination géopolitique. Les ambitions de Macron semblent contrariées puisque le MES (mécanisme européen de stabilité) pourra porter secours à une banque européenne menacée de faillite ou à un État en crise en 2024 au plus tard, avec faculté d’agir en moins de 24 heures, sans attendre un feu vert du Bundestag ; mais les krachs bancaires, boursiers et immobiliers auront lieu bien avant…

    Quant à un autre outil européen « anti-crise », le système européen de garantie des dépôts bancaires, il a été reporté, faute d’unité des pays membres. Enfin, de nombreux États restent hostiles au projet de mini-budget de « stabilisation » sur la zone euro, cher à Macron. Trois schémas semblent prévaloir, après les élections européennes de mai 2019 : soit l’Italie met de l’eau dans son vin et se « grecquise », la France la suivant dans la roue, soit l’Italie sort de l’union monétaire, soit l’Allemagne sort de l’union monétaire.

    La zone euro est l’objet d’inquiétudes suite à la situation des banques et de l’Italie. Qui achète de la dette italienne depuis 2015 ? Essentiellement la BCE, qui détient aujourd’hui environ 280 milliards d’obligations, tandis que les investisseurs italiens désinvestissaient. 3.000 chefs d’entreprise de la Confindustria viennent de faire savoir à Turin qu’entre la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, le budget coûtait 18 milliards d’euros et « ne faisait rien pour la croissance ». « Ça suffit, la campagne électorale permanente et les politiques qui pénalisent notre capacité à investir ! Basta ! » Un défaut de l’Italie serait dix fois plus grave que la faillite de Lehman et de la Grèce.

    Autrefois la France et l’Italie, sans l’euro, auraient fait fonctionner encore davantage la planche à billets et tout serait déjà terminé depuis longtemps par une gigantesque dévaluation qui aurait ruiné tous les épargnants. Macron aurait mieux fait de dire qu’avec l’euro, à défaut de baisser la dépense publique et d’arrêter net l’immigration, l’enjeu de la fiscalité écologique était en fait un faux alibi pour éviter la faillite de la France.. ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    • EN MARCHE POUR LA VIE ! Paris, 17 janvier 2021...

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    https://enmarchepourlavie.fr/2020/07/23/rendez-vous-le-17-janvier-2021-pour-le-plus-grand-evenement-provie-de-france/

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    Vendredi 30 Octobre à 20h30, l'Action française La Rochelle vous invite à une conférence dont le thème sera vers une écologie intégrale animée par Francis Venciton, secrétaire général adjoint de l'Action Française.

    La Rochelle centre.

    Nous vous attendons nombreux à la conférence mais aussi autour de l'apéritif qui suivra.

    N'hésitez pas à nous contacter par Facebook ou par mail (inscrits sur le visuel) afin de confirmer ou d'infirmer votre présence parmi nous.

    Et pour que vive la France, vive le roi.

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    HONNEUR AUX MORTS

    Le Mercredi 11 Novembre prochain, l'Action française Toulouse rendra hommage aux soldats morts pour la France afin de ne jamais oublier ceux qui ont combattu pour que notre patrie reste libre

    Plus d'informations par mail (toulouse@actionfrancaise.net) ou par MP !

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    Chers Amis du Graal, du Café Histoire de Toulon et de la paroisse de Saint-François de Paule.


    Après la longue interruption consécutive au Coronavirus, l'équipe du Café Histoire de Toulon a décidé de reprendre ses causeries à partir du mois d'octobre 2020, toujours dans le bar associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal  au 377 avenue de la République , 83000 Toulon. Toujours le dernier merci du mois. Le moment de convivialité "Pizza et bières" sera étendue à minuit.

    Pour mieux répondre à vos nombreuses demandes à " re-vivre ", l'équipe d'origine - constituée à l'initiative de l'abbé Fabrice Loiseau - s'étoffe, se professionnalise, se renouvelle et se... rajeunie. Elle vous propose un programme de causeries basé sur la publication d'ouvrages, présentés par leurs auteurs. Ces ouvrages pourront être achetés sur place et dédicacés grâce au soutien de La librairie de l'Enfant Jésus ( 81 rue d'Orvès - Toulon, @Enfantjesus.fr )

    Octobre 2020 : Olivier Barruel et son ouvrage sur la radicalisation islamiste (au Seuil) .
    Novembre 2020 : Jacques Trémollet de Villers sur Jeanne d'Arc aujourd'hui ( chez Perrin )
    Janvier 2021 : Philippe Conte et son ouvrage sur la vraie révolution spirituelle ( à l'Harmattan).
    Février 2021 : Julien Langella avec son livre sur le populisme : refaire le peuple ( à la Nouvelle Librairie).
    Mars 2021 : Alain Vignal sur son ouvrage en préparation de l'histoire du diocèse de Toulon

    Pour le 28 octobre, le Café Histoire de Toulon  vous informe de la causerie de d'Olivier Barruel sur « La radicalisation islamiste, une bombe humaine».
    Dernier avertissement avant explosion : Depuis qu’il est descendu aux enfers sur les traces d’Emilie König, djihadiste française, le visage d’Olivier Barruel a changé. Cet honnête homme, journaliste-réalisateur, est remonté des profondeurs du salafisme radical pour déciller les yeux des français, après cinq ans d’enquête. Une vérité glaçante pour qui suffoque dans le mensonge permanent des journaliste confinés.

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    Par ailleurs nous vous informons de la publication d'un très bel ouvrage de notre paroissien occasionnel Jean Sévillia sur "L'histoire de la France cartographiée, de la préhistoire à nos jours".
    En cinq parties – « Les origines », « Le royaume de France », « La nation française », « À l'épreuve du XXe  siècle» et « Vers la France de demain » – et plus de 100 cartes inédites et richement détaillées, de celle des principaux sites préhistoriques à celle de la pandémie du Covid-19, cet ouvrage novateur donne à voir, véritablement, une autre histoire de France, vivante, presque charnelle. La bataille d'Alésia, le partage de Verdun, la France des monastères de l'an 1000 au XIIe siècle, l'art roman ou gothique, les croisades, la France de François Ier, les principaux monuments de la Renaissance, les résidences de Louis XIV, la frontière fortifiée de Vauban, les Lumières, les minorités religieuses aux XVIIe  et XVIIIe  siècles, les guerres de Vendée, la France du Premier Empire, la révolution de 1830, la construction du réseau ferré au XIXe, l'alphabétisation, l'urbanisation et les langues régionales en 1900, la Grande Guerre, ses victimes, l'Algérie française, la décolonisation, les élections présidentielles de la Ve République, le réseau autoroutier, les étapes de la construction européenne, les familles monoparentales, les interventions militaires récentes ou encore les Gilets jaunes : autant de sujets et autant de cartes, parmi beaucoup d'autres, que commente Jean Sévillia avec maestria et concision. Conjuguant plaisir de lecture et érudition, cette première Histoire de France en cartes permet surtout de comprendre l'évolution de notre pays, d'en comprendre les faiblesses et d'en apprécier les formidables richesses.
  • Nouvelles du Blog : de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Nous avons commencé à lever un coin du voile pour vous, mercredi, en vous annonçant que des transformations importantes allaient se produire sur lafautearousseau pendant ces prochaines semaines; et que nous allions mettre à profit la période des vacances pour pousser au maximum tous ces projets qui nous tiennent à coeur, et qui devraient permettre une bien meilleure mise à disposition du fonds de notre Blog.

                 Un fonds disponible, certes, mais plus très aisément consultable, vu sa croissance permanente.

                 L'idée de base est donc simple, et double : enrichir encore, et toujours, ce fonds, mais surtout aérer l'ensemble et proposer aux visiteurs une navigation beaucoup plus simple et beaucoup plus claire, permettant d'avoir un accès plus directe au Blog, mais aussi aux Grands Textes, aux Vidéos/Audios, aux PDF et aux Ephémérides. Et nous travaillons dans les deux directions en même temps....

                  Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, trois vidéos sont prêtes à l'envoi: deux de Thomas Molnar (Libéralisme et socialisme et Le déclin de l'empire communiste) et une de René Sédillot (Le coût de la Révolution française). Il s'agit là de documents d'archives tout à fait exceptionnels, que l'on ne trouvera nulle part ailleurs, et dont la qualité première réside dans la "fête aux idées" (pour reprendre la formule de Thibaudet parlant de Maurras et de l'Action française) qu'elles proposent. Par moment, la qualité du son ou de l'image n'est pas optimale, mais la qualité du fond, la fulgurance des idées, elle, est toujours exceptionnelle. Et c'est bien cela le plus important...

                   Voilà pour le fond, et pour l'instant, car il y aura encore autre chose, "après"...

                   Pour ce qui est de la forme, les premiers changements sont pour très bientôt..... Encore un peu de patience....

                 Cette semaine, avec les Ephémérides, nous parlerons de Bernanos, de Marc Bloc et de Chateaubriand (1). Mais aussi de l'empereur Antonin le Pieux, de la libération de Caen et du rôle des royalistes de base -dont le fameux Vitrolles...- qui ont imposé la Restauration après l'intermède criminel des Cent jours...

                 (1) : "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'âbime..."

                Sinon, voici ce que vous trouverez dans votre Blog préféré :

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Dialogue islamo-chrétiens : les raisons du raidissement de l'Église catholique...
    • Lundi : Vieille lune, qui a la  vie dure, l'unité du genre humain est-elle pour demain ? (1/2).
    • Mardi : Écrite en 1932, et toujours actuelle, la réponse de Charles Maurras (2/2).
    • Mercredi : "Ils" s'étranglent : François Fillon a cité Bainville !....
    • Jeudi : France-sur-mer...
    • Vendredi : Isabelle Stal dévoile -et démonte- la désastre scolaire....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...

     

    • Notes courtes :
    • Dimanche : Le sourire du dimanche....( Un sondage de l'ONU...)
    • Lundi : Marianne, ou la liberté, le premier roman de Benoît Gousseau...
    • Mardi : La dernière livraison du Réseau Regain...
    • Mercredi : Sur des propos récents de François Bayrou...
    • Jeudi : L'Islam en face...
    • Vendredi : 130 châteaux vus du ciel....
    • Samedi : Georges Frêche explique le fonctionnement du Pays Légal : édifiant !...

              Ephémérides :

    • Dimanche :  Mort de Chateaubriand.
    • Lundi : Prise d'Alger. Mort de Bernanos.
    • Mardi : Bataille de Wagram. Première vaccination contre la rage. Création du Parc national de La Vanoise. Naissance de Marc Bloch.
    • Mercredi: Entrevue de Tilsit. Naissane de Jacquard. Deuxième entrée des Alliés à Paris (1815). Assassinat de Georges Mandel.
    • Jeudi : Deuxième entrée de Louis XVIII à Paris.
    • Vendredi: Libération de Caen.
    • Samedi: Antonin le Pieux, empereur. Le coup de Jarnac. Mort d'Henri II.
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Entièrement d'accord avec Sud Ouest autochtone (sur tweeter), après le scandaleux tweet de cette pauvre Sandrine Rousseau, dont la tête est bien malade :

    1. Le message minable et misérable de S.R. :

    "Malik Oussekine devrait avoir 58 ans si sa vie n’avait pas été fauchée par des policiers violents."

    2. Le "pan sur le bec" qui tue de nos amis de Sud Ouest autochtone

    "Rappel qu'il y a 2 mois ça hurlait à la récupération politique pour Lola."
     
    Ça, c'est envoyé !!!!

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    1. Pour une fois que Darmanin dit (presque) quelque chose de bien !... Même si c'est en le détournant, en faussant sa pensée, Darmanin a cité notre grand, notre immense Jacques Bainvile à propos de l'immigration/invasion. Il n'en a pas fallu plus à Mathilde Panot, chef de file de LFI pour "bondir", écumante de rage et tweeter un furieux :

    "Débat #Immigration : @GDarmanin cite tranquillement l'historien Jacques Bainville, figure de l'action française et ami de Maurras. Clin d'oeil et mamours à l'extrême-droite dans l'hémicycle. Ça va on vous dérange pas ?"
     
    Bisque, bisque, rage !!!!

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    Mathilde, tu sais ce qu'on te dit ?

    Rassure-toi, ce sera poli (très poli, même) : on se contentera d'un 

     

    VIVE BAINVILLE !

     

    VIVE MAURRAS !

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    1 BIS. Christine Kelly et Dimitri Pavlenko (excellent, comme toujours) débattent de ce sujet, l'immigration/invasion : Dimitri Pavlenko conseille de lire Pierre Brochand, ex patron DGSE, et surtout son discours du 15 novembre au Sénat, dans lequel il lie l'immigration incontrôlée à la possibilité d’une éventuelle guerre civile... Il est dommage que, pour l'instant, ne soit disponible en extrait que "la première vague" dont parle Pavlenko; par ailleurs, nous ferons juste, comme d'habitude, la remarque qu'il ne faut pas parler de "guerre civile", à propos de l'immigration/invasion, mais de guerre de libération nationale"...

    (extrait 2'18)

    https://twitter.com/christine_kelly/status/1600231531636670465?s=20&t=B_7vx4ZoubiKhm7Lykj4fw

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    3. Il va faire froid en janvier, ça risque de chauffer !!!!! De Mac Lesggy :

    "L'épaisseur du trait". Ce soir à 18h30, les 7000 éoliennes françaises produisaient 2,14 GW (= 3% de la prod) Il en faudrait 119 000 de même puissance (soit une tous les 5 km2, sur toute la France), pour remplacer, au même moment, les 36,49 GW d'origine nucléaire."

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir...

     

    3 BIS. Le grand bon sen de Ferghane Azihari fait vraiment plaisir à entendre ! À diffuser en masse, à temps et à contre-temps...

    "En 20 ans, l'humanité a investi 30 plans Marshall ($5000 Mds) dans l'éolien & le solaire pour 12% de l'électricité. Ces sommes auraient décarboné plus de 50% de l'électricité mondiale si elles avaient été investies dans l'atome. Efficacité écologique et économique, même combat."

    (extrait vidéo 2'15)

    https://twitter.com/FerghaneA/status/1600016485862211584?s=20&t=B_7vx4ZoubiKhm7Lykj4fw

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    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    5. La Mairie de Paris, en folie, multiplie les "coupes claires" insensées dans le Bois de Vincennes ! "Il est fou, Afflelou, il est fou !" dit la pub : que va-on dire d'Anne Hidalgo ?

    (extrait vidéo 2'11)

    https://twitter.com/ChaRocher/status/1600135887030919169?s=20&t=B_7vx4ZoubiKhm7Lykj4fw

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    SACCAGE PARIS SITE OFFICIEL

    SACCAGE PARIS TWEETER

     

    5 BIS. Saccage des arbres du Bois : le témoignage de Charlotte Rocher :

    (extrait vidéo  )

    https://twitter.com/ChaRocher/status/1600398202934550530?s=20&t=B_7vx4ZoubiKhm7Lykj4fw

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    7. Apprécié, comme très souvent, ce dernier tweet de Mgr Aupetit :

     
    "ce n'est pas ce qui rentre en l'homme qui le rend impur, c'est ce qui sort de son coeur". Ainsi le Christ nous a libéré de tous les interdits alimentaires. Pourtant certains s'évertuent à les rétablir : les médecins, les religieux et les écolos....

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

            Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 496 : Baptême de Clovis. 800 : Sacre de Charlemagne. 1066 : Guillaume le Conquérant, roi d’Angleterre. 1317 : Mort de Jean de Joinville. 1636 : de Samuel de Champlain.

    · Lundi : 1622 : Molière crée L’Ecole des Femmes. 1838 : Stendhal termine La chartreuse de Parme. 1793 : Plaidoirie de Raymond de Sèze au pseudo-procès de Louis XVI. 1999 : Grande Tempête de 1999.

    · Mardi : 1206 : Saint Dominique fonde l'Ordre des Prêcheurs. 1585 : Mort de Ronsard. 1743 : Mort d’Hyacinthe Rigaud. 1822 : Naissance de Pasteur. 1923 : Mort de Gustave Eiffel.

    · Mercredi : 856 : Raid viking sur Paris. 1537 : François premier institue le Dépôt Légal. 1895 : Première projection publique payante de cinéma à Paris.

    · Jeudi : Evocation : Deux grands sculpteurs de la Renaissance, sur lesquels on sait fort peu de choses, hormis leur immense talent : Jean Goujon, le Phidias français, et Germain Pilon.....

    · Vendredi : 987 : Hugues Capet fait sacrer son fils Robert. 1671 : Création de l’Académie royale d’Architecture.

    · Samedi : 406 : Les tribus barbares franchissent le Rhin, gelé. 1441 : Naissance de Jacques Cartier. 1578 : Création de l’Ordre du Saint Esprit. 1671 : François d'Orbay est admis à l'Académie Royale d'Architecture. 1776 : Benjamin Franklin à Paris pour demander son aide à Louis XVI. 1805 : Fin du calendrier révolutionnaire. 1869 : Naissance d’Henri Matisse. 

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  • Espagne, 23 février 1981.....

            Soirée du 23 février : un Golpe (1) est en cours. Le récent et fragile roi d'Espagne Juan Carlos Primero, Gardien des institutions, fait échec au putsch militaire en ordonnant aux généraux de rester - ou de rentrer... - dans leurs casernes...

             En les tutoyant tous, car le Roi d'Espagne tutoie.....

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            Ce fait appartient maintenant à l'Histoire, mais il n'est pas inutile de rappeler qu'aujourd'hui, en 2011, l'Espagne - sous le règne de ce même souverain - vient de connaître, depuis 1939, sa soixante douzième année de paix: 36 ans, de 1939 à 1975, sous Franco et jusqu'à sa mort, et encore 36 ans depuis l'avènement de Juan Carlos, voulu par le même Franco.

            Pour qui connaît l'histoire de l'Espagne depuis l'invasion napoléonienne de 1808, ce n'est pas rien, et c'est très loin d'être négligeable.... 

    (1) : coup d'état, en espagnol; on disait aussi pronunciamiento, au XIXème siècle et aux débuts du XXème...  

            A partir de 1808, en effet commencent 131 ans de troubles et de violences : Trois Guerres Carlistes, des soulèvements et révolutions incessants, un immobilisme politique et un temps perdu phénoménal, qui culmineront avec l'effroyable Guerre civile de 1936/1939 : un million de morts, une économie et un pays dévastés.....

            A noter que le XVIIIème siècle, non plus, n'avait pas été exempt de perturbations et qu'avec la querelle pour le pouvoir (partisans du roi français Philippe ou du roi Habsbourg Charles) il avait connu son lot de troubles et, là aussi, de temps perdu, surtout pendant les quinze premières années du siècle.....

           C'est à tous ces non sens à répétition que la prise du pouvoir par Franco devait mettre fin, action pacificatrice et apaisante poursuivie, volens nolens, par la royauté de Juan Carlos. Non que le régime de Franco ait été parfait - loin de là... - ou qu'il représente un idéal de Système, en soi; pas plus que la monarchie espagnole d'aujourd'hui ne nous semble ni parfaite, ni un modèle pour nous. Mais, force est de constater que, après 131 d'errances et de folies en tous genres, l'Espagne a, au moins, retrouvé de la sérénité et une marche des choses normales, pourrait-on dire.

            Qu'en a-t-elle fait ? Comment a-t-elle employé cette chance ? L'a-t-elle gâchée ?... C'est une autre question, qui mérite en effet d'être posée, mais qui n'enlève rien à cette constatation : depuis 1939 et la prise du pouvoir par Franco, l'Espagne jouit d'une stabilité qu'elle ne connaissait plus depuis un siècle et demi.

            Depuis l'époque où, alors que les Lumières venaient de sombrer dans la Terreur, la Raison - chérie des Révolutionnaires... -  sombrait elle aussi, à son tour, dans la dé-raison des Guerres napoléoniennes à l'Europe entière : la République idéologique française, après avoir bouleversé et déstabilisé de fond en comble la société française, se mettait également à déstabiliser l'ordre européen tout entier.....

            Le débat est ouvert, sur ce Blog, à propos du rôle que jouent les monarchies européennes; de ce qu'elles réussissent - ou non... - à empêcher; de leur faible et leur fort, pour parler comme Bainville; du modèle - ou de l'anti modèle... - qu'elles peuvent être pour nous etc... Avoir ce débat, le poursuivre et l'approfondir, est une bonne chose.

            Cependant - là aussi, le débat est ouvert... - malgré ses imperfections, défauts et échecs évidents, ne vaut-il pas mieux que ce soit une monarchie qui occupe le sommet de l'Etat, en Espagne, aujourd'hui ?....

  • Un nouveau numéro de « Royaliste » (numéro 1249, daté du 30 janvier) est paru

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    AU SOMMAIRE
    Page 1 - Une guerre d'avance ?
    Page 2 – Le bras de fer du président Macron. – Sur le mur de Jean Chouan.
    Page 3 – Grosse déprime au Figaro. – L'Écho du net.
    Page 4 – Coralie Delaume avait raison. – La quinzaine sociale.
    Page 5 – Vivre et survivre à Bratineux.
    Page 6 – Émeutes au Brésil. – Voix étrangères. – Les Faits marquants.
    Page 7 – Sauter sur Goma ?
    Pages 8-9 – Florence, un rêve de République (sur le livre de Blandine Kriegel, “La République imaginaire”).
    Page 10 – Divorce à la britannique. – Dans les revues (La forêt française).
    Page 11 –Vous avez dit déconstruction?
    Page 12 – La guerre de Cent Ans dans sa complexité.
    Pages 13 – Le sport comme sortie de secours. – Exposition. – B.D.: Histoires belges.
    Page 14 – Les cent jours du roi Charles III.
    Page 15 – Brèves royales. – Mercredis de la NAR – Journée de l'IFCE.
    Page 16 – Éditorial : L'avenir en vase clos ?
     
  • Aux Mercredis de la NAR : #88 - Arnaud Teyssier pour son livre ”L'énigme Pompidou - de Gaulle”.


    Normalien et énarque, Arnaud Teyssier élabore une œuvre majeure, consacrée à l’histoire de l’Etat et à l’histoire des grands serviteurs de l’Etat. Le dernier ouvrage qu’il vient de publier porte sur les relations entre le général de Gaulle et Georges Pompidou. Relations énigmatiques, tant le caractère et l’itinéraire des deux hommes sont différents. A la Libération, Georges Pompidou sera l’un des collaborateurs très appréciés du Général, au sein du gouvernement puis au RPF.

    Après 1958, de Gaulle rappellera Georges Pompidou auprès de lui puis en fera son Premier ministre.

    Arnaud Teyssier fait revivre l’histoire du gaullisme, évoque l’enjeu de la Participation et explique les institutions de la Ve République, telles qu’elles ont été comprises et animées dans les dix années de la République gaullienne.

    La NAR sur le net :

    FB : https://urlz.fr/9p5M

    Twitter : https://twitter.com/NARoyaliste

    Site : http://nouvelle-action-royaliste.fr

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (53) : Diverses figures, du Front Populaire à Marc Bloch...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Diverses figures, du Front populaire à Marc Bloch...

    (tiré de notre Éphéméride du 15 juin)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1940 : Démission de Paul Reynaud 

     

    En septembre 1939, il avait déclaré :

    "Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts".

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    Philippe Pétain est alors nommé président du Conseil :       

     

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    Comment en est-on arrivé là ?

    Petit retour en arrière, et très bref historique de la dernière Chambre de la IIIème République...

    Le 3 mai 1936, le Front Populaire remporte les élections avec 378 sièges contre 220. (Radicaux : 106, Communistes : 72, Socialistes : 149). Léon Blum (ci dessous), chef du Parti socialiste, le plus puissant, forme un gouvernement composé de socialistes et de radicaux. Le 4 juin, les Communistes adoptent une attitude de soutien sans participation.

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    Michel Mourre écrit que "le Front Populaire n'allait pas se montrer, au pouvoir, à la hauteur des grands espoirs qu'il avait éveillés".

    Alors que, manifestement, la guerre arrivait, il est frappant de voir comment, par pacifisme - donc par idéologie.. - et/ou par incompréhension des problèmes, manque de courage, d'intelligence ou tout simplement de lucidité, la Chambre du Front Populaire n'a pas utilisé les trois années dont elle disposait pour armer la France et la préparer à la guerre.

    Il faut dire que le "pacifisme" porteur de guerre était très en vogue, dans d'importantes fractions de gauche et d'extrême-gauche, depuis des années. Ainsi Léon Blum déclarait-il, en 1933 : "Du moment qu'on démolit l'armée (française, ndlr), j'en suis...", et, le 19 Décembre de la même année 1933 il prononça ces mots à la Chambre : "Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire" (Cité par Léon Daudet dans l’Action Française n° 353 du 19 Décembre 1933, "Daladier à la botte de Léon Blum").

    Blum (socialiste) faisait ainsi écho à Maurice Thorez (communiste), qui déclarait pour sa part à l'Assemblée nationale : "Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale... Les prolétaires n'ont pas de patrie". 

    Le même aveuglement qu'un Jaurès avant 14...

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "Comme avant 14 : pacifistes ou pacifiques"

    De Gaulle a raconté comment il était, un jour, sorti furieux d'un entretien avec Léon Blum : à lui, De Gaulle, qui le pressait de prendre des mesures afin de renforcer les capacités militaires du pays, Blum venait de répondre en substance qu'il ne pouvait pas, lui le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires...

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    On connaît la suite...

    Ce fut la même Chambre du Front Populaire, et la même majorité de gauche, qui devait s'enfuir en toute hâte, dans la plus grande panique et toute honte bue, le 10 juillet 1940, non sans avoir au préalable voté les pleins pouvoirs... au Maréchal Pétain !

                 Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "L'aveuglement de Jaurès"

     

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    1944 : Marc Bloch est assassiné par la Gestapo
     
             
    Fils d'un professeur d'histoire d'ascendance juive, Bloch intègre l'École normale supérieure en 1904 et devient Agrégé d'histoire à 22 ans. Après avoir été mobilisé en 1914, il enseigne dès 1919 l'histoire du Moyen Âge à l'Université de Strasbourg. La même année, il épouse Simone Vidal dont il aura six enfants.
     
    Avec son ami Lucien Febvre, il fonde en 1929 la Revue des Annales d'Histoire économique et sociale. Il exerce une influence décisive sur le renouvellement de la science historique en l'ouvrant aux méthodes des autres sciences sociales. Ses nombreux ouvrages ont jeté une lumière inédite sur l'histoire médiévale. Les plus connus sont Les Rois thaumaturges (1924), La société féodale (1939-1940) et L'étrange défaite (1940).
     
    Résistant de la première heure, Marc Bloch adhère au mouvement Combat, puis devient en 1943 membre de la direction régionale des Mouvements Unis de la Résistance.
     
    Arrêté le 8 mars 1943 et torturé par la Gestapo, il est abattu le 16 juin non loin de Lyon.
     
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    "Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'Histoire de France : ceux qui refusent de vibrer en souvenir du sacre de Reims; et ceux qui lisent sans émotion le récit de la Fête de la Fédération..."
     
    "La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux." (L'Étrange défaite, septembre 1940).
     
     
  • Mistralisme et royalisme.

                « Seigneur, nous voulons devenir des hommes ».

     

                Cette fière imploration de Mistral dans son Psaume de la pénitence, écrit après la défaite de 1870, éclaire toute l’oeuvre du poète de la renaissance provençale. Car l’idée maîtresse de Mistral est que pour devenir des hommes, il faut savoir qui l’on est et d’où l’on vient : « Sian Gau-Rouman e gentilome » ; c’est cette identité qui fonde l’humanisme mistralien, mais aussi la haute politique qui se dégage de toute l’oeuvre du Maillanais. Médiation du particulier vers l’universel, la Provence de Mistral est à la fois patrie charnelle et patrie de l’âme, le lieu poétique de l’incarnation d’un projet politique ouvert sur la transcendance.

     

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    Frédéric Mistral

                Certes, Mistral s’est toujours refusé à sombrer dans les luttes stériles de la politique partisane et l’espace que délimite sa poésie trace les frontières d’une civilisation qui transcende l’ordre politique. Cela n’implique toutefois aucun mépris du politique. Bien au contraire, son refus des divisions partisanes est une prise de position politique fondamentale, exprimée avec une délicieuse ironie dans Li bon Prouvençau : « Nautri, li bon Prouvençau,/Au sufrage universau/Voutaren per l’oli/E faren l’aioli : Nous autres, les bons Provençaux/Au suffrage universel/Nous voterons pour l’huile/Et nous ferons l’aïoli ».

     

                A ce qui divise, les bons Provençaux opposent ce qui unit, ce qui lie, qui agglomère ... et qui fait monter ! Sous la forme légère de la dérision transparaît ici ce qui est au coeur de la pensée de Mistral et que verra bien Maurras : « Mistral n’isole aucun des principes du monde » (L’étang de Berre, p. 186) ; il « dit bien chaque élément, mais fait entendre la suite qui les accorde, délivre de tous maux et pacifie la pensée » (ibid.).

     

                Poète de l’unité et de l’harmonie, Mistral chante la civilisation en puisant dans l’histoire ce qu’il y a de permanent et de durable pour en extraire des types achevés d’humanité. Ainsi, « les vieux monuments de l’histoire de Provence » se donnent à voir « avec leur enseignement » ( Les îles d’or ). Or, ce que Mistral fait apparaître poétiquement dans ces « vieux monuments », c’est, bien sûr, « la gloire de nos pères (qui) sont restés libres, comme la mer et le mistral » (Les enfants d’Orphée), mais aussi un pouvoir politique mesuré et bienfaisant, profondément incarné dans la réalité historique locale et sous lequel s’épanouit, justement, la liberté. « Petits étaient nos rois, nos vieux rois d’Aix;/Même leur suffisait le nom de comtes .../Mais tout petit aussi était le faix/De leur pouvoir : ils régnaient à bon compte ».

     

                A ce pouvoir qui avait su conserver un visage humain, Mistral oppose le pouvoir niveleur des grandes abstractions modernes qui, tel le rocher de Sisyphe, écrase tout du poids de sa vanité. Contre les périls d’un tel pouvoir abstrait, Mistral n’aura de cesse de mettre en garde, en particulier ses amis catalans. « Fils d’une langue et d’une nationalité que le progrès démocratique voudrait détruire, écrit-il par exemple à Quintana, je suis logique en vous conseillant de ne pas oublier que les vieux Catalans étaient catholiques et monarchistes » (cité par M. André, La vie harmonieuse de Mistral, p. 130).

     

                Cette leçon de l’histoire, qui nourrit une réflexion directement politique, prend dans l’oeuvre de Mistral la forme d’un principe politique supérieur. Pour rester humain, le pouvoir politique doit avoir visage d’homme. Le Progrès, la Démocratie, idolâtrés dans leur abstraction, ne connaissent aucune limite au pouvoir qu’ils revendiquent. Au contraire, la figure du roi est toujours chez Mistral le type poétique parfait d’un pouvoir humain, d’une politique humaine qui, seule, rend possibles toutes les libertés. C’est donc naturellement que le royalisme provençal s’inscrit dans la lignée de la poésie mistralienne. Il y développe l’intuition poétique en projet politique, faisant de la fédération et du roi les deux pôles d’une harmonie politique puisée aux sources permanentes de notre histoire. Ce fut là l’objet de l’action entreprise par Charles Maurras dès 1892 avec la Déclaration des félibres fédéralistes, fondement de son projet royaliste, dans laquelle il n’hésite pas à écrire : « Que Mistral ne l’ignore pas : la nouvelle génération, non contente de l’aimer et de l’admirer, le comprend ».

     

                Mais si la pensée royaliste provençale a « compris » Mistral et toutes les implications politiques de sa poésie, elle a également puisé dans son oeuvre les harmonies poétiques de son projet politique. Loin d’un rationalisme desséchant qui ferait du roi une pure abstraction, la forte influence mistralienne qui nourrit le royalisme provençal lui rappelle sans cesse que la figure du roi est une figure humaine. C’est ce qui fait sa grandeur, mais aussi sa limite et ouvre le politique sur une transcendance qui lui donne son sens et sa portée.

     

                Par là, notre royalisme est un humanisme.

  • Royaliste n°1196 (12 Octobre 2020)

    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1196, daté du 12 soctobre) vient de paraître.
     
    Au sommaire :
     
    Page 2 – Nouvelle-Calédonie : avis de tempête sur le Caillou. – Outre-mer française et britannique.
    Page 3 – Individualisme groupusculaire. – L’Écho du net.
    Page 4 – Les évolutions de la pêche industrielle : raison garder. – La quinzaine sociale.
    Page 5 – Pas d’agriculture sans ruralité.
    Page 6 – Belgique : lorsque l’histoire n’attend pas – Voix étrangères. – Les Faits marquants.
    Page 7 – L’escalade du Haut-Karabakh.
    Pages 8 et 9 – Synthèse : Frédéric Rouvillois et la révolution de 1958.
    Page 10 – Les nouveaux censeurs. – Dans les revues.
    Page 11 – Pascal indépassable.
    Page 12 – Le prescrit et l’imprescriptible.
    Page 13 – Pierre Vermeren. – Henri III et « sa » noblesse.
    Page 14 – Royalistes contre nazis : Claude Lamirault.
    Page 15 – Le mouvement royaliste.
    Page 16 – Éditorial : En finir avec l'Otan.
     
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    La Rédaction
  • Disparition : Max Gallo, l'historien amoureux de la France

    Max Gallo et le Prince Jean de France  à la Sainte Chapelle [2009]

     

    L’académicien français Max Gallo est mort le 18 juillet 2017 à l’âge de 85 ans. Il avait dialogué avec le Prince Jean, dans Le Figaro magazine, en novembre 2009 (Photo). Max Gallo venait de publier un livre d'histoire des premiers capétiens, le Prince Jean son ouvrage Un Prince français. On pourra retrouver trace de leur entretien - Jean d'Orléans et Max Gallo, la France au coeur - dans Lafautearousseau*.

    Pour Figarovox, Paul-François Paoli a évoqué, dès hier soir, son souvenir dans l'intéressant article repris ci-dessous.  LFAR

     

    Atteint de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années, Max Gallo nous a quittés mardi, à l'âge de 85 ans. Historien de vocation mais aussi romancier et essayiste à succès, Max Gallo était entré à l'Académie française le 31 mai 2007, où il avait succédé à son ami Jean-François Revel. Une consécration pour ce fils d'immigrés italiens, né à Nice le 7 janvier 1932, quivouait à la France un véritable culte, qu'il exprimera à travers son œuvre et son action politique.

    Après avoir obtenu un CAP de mécanicien ajusteur puis un bac mathématique et technique au lendemain de la Libération, Max Gallo allait poursuivre des études littéraires et développer une passion pour l'histoire qu'il étudie à l'université. Devenu agrégé, puis docteur en histoire, il enseigne au lycée Masséna à Nice et à l'université de cette même ville et enfin donne des cours à Science Po Paris à partir de 1968. Une ascension sociale et intellectuelle commence pour ce jeune provincial qui a très fortement ressenti les différences de classe et ne se sent pas à l'aise avec les enfants de la bourgeoisie parisienne. Ayant adhéré à 17 ans au Parti communiste qu'il identifie à la Résistance, il rompt après la mort de Staline et devient un anticommuniste convaincu tout en continuant de se situer à gauche jusque dans les années 1990. Ses premiers romans, notamment Le Cortège des vainqueurs, publié en 1972, qui raconte la destinée d'un jeune fasciste italien jusqu'aux années 1975, sont imprégnés par les drames politiques de son temps. Depuis la célèbre Baie des Anges, saga niçoise publiée en 1976, qui connaîtra un grand succès - plus de 700 000 exemplaires vendus - à La Machinerie humaine, suite de 11 romans publiée entre 1992 à 2002 qui peut se lire comme une enquête sur la France des années 1990, l'œuvre romanesque de Max Gallo, qui compte une cinquantaine de romans, est toujours liée aux enjeux d'une histoire collective à laquelle des individus en quête de destin sont confrontés.

    «Dans mes romans, le plafond est bas, il pèse, il écrase, mais mes personnages se battent quand même. Beaufort, le personnage principal de La Part de Dieu (1996, Fayard), est un homme apparemment sans espoir. Il a perdu sa fille et ne se fait plus guère d'illusions sur l'amour. Malgré tout il se bat. Pour quelle raison? Il est simplement plus digne pour un homme de rester debout le plus longtemps possible», écrit-il.

    Ayant dû faire un choix entre sa vie à Nice à la fin des années 1960 et son existence à Paris, Max Gallo choisit la seconde option, laquelle ne sera pas sans conséquences sur sa vie de famille. Le jeune Niçois devient parisien, et bientôt une figure de la vie intellectuelle parisienne.

    Il écrit d'abord des romans de politique-fiction sous le pseudonyme de Max Laugham. En 1971, il prête assistance à Martin Gray pour la rédaction d'Au nom de tous les miens, histoire romanesque d'un jeune rescapé du camp de Treblinka. Le livre rencontre un immense succès. Ce sera pour Gallo le premier d'une très longue série de best-sellers.

    Puis à partir des années 1980, cet écrivain infatigable publie des biographies consacrées à Robespierre, Garibaldi, Jaurès ou Jules Vallès.

    Sa série de quatre tomes sur Napoléon, publiée en 1997 chez Robert-Laffont (Le Chant du départ, Le Soleil d'Austerlitz, L'Empereur des rois, L'Immortel de Sainte-Hélène), est un des points culminants de sa carrière d'auteur aussi populaire que prolifique: désormais Max Gallo privilégie systématiquement la part de lumière de l'Histoire de France. Ses livres visent explicitement à célébrer, à élever plutôt qu'à critiquer. C'est pour l'ancien professeur le seul moyen de faire aimer la France à la jeunesse, notamment d'origine immigrée.

    Doté d'une énergie physique exceptionnelle, l'homme est debout à l'aube. Il travaille comme un chef d'orchestre. Devant lui, des chevalets où sont disposés les matériaux historiques et biographiques de ses travaux en cours. Gallo tape directement ses ouvrages sur une vieille machine à écrire, comme il le ferait sur un piano. Ses livres dépassent bientôt la centaine de titres.

    Parallèlement à son travail d'écrivain prolixe, Max Gallo poursuit une carrière d'éditorialiste à L'Express, qu'il rejoint à partir des années 1970 sur la demande de son ami Jean-François Revel, puis il prend la tête de l'éphémère Matin de Paris dans les années 1980.

    Après la victoire de François Mitterrand en 1981, l'écrivain adhère au Parti socialiste et se présente aux élections municipales de Nice qui l'opposent à Jacques Médecin durant une campagne violente qui verra son adversaire l'emporter. Ayant rencontré Mitterrand dans une émission d'Apostrophes, il garde de la politique une vision singulière, nourrie par l'histoire. Devenu secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement en 1983 (il se dote d'un directeur de cabinet nommé François Hollande), il ne tarde pas à marquer des distances avec le Parti socialiste, où il ne s'est jamais senti à son aise, dira-t-il plus tard. Il réprouvera ce qu'il appellera le cynisme de Mitterrand concernant la montée du Front national tout en poursuivant sa carrière de député européen.

    En 1983, il publie une tribune retentissante intitulée Le Silence des intellectuels, initiative spectaculaire à gauche, qui montre que son auteur n'entend pas se faire dicter sa parole et son comportement.

    Il rompt officiellement avec le PS en 1992 pour fonder le Mouvement des citoyens avec Jean-Pierre Chevènement, parti dont il devient le président et participe à la campagne du non au traité de Maastricht avec Philippe Seguin. Durant les élections européennes de 1999, il soutient Charles Pasqua et Philippe de Villiers à la tête d'un éphémère Rassemblement pour la France. Enfin, en 2002, il participe activement à la campagne présidentielle de Jean-Pierre Chevènement et intervient comme orateur dans ses meetings, regrettant toutefois que son ami n'ait pas réussi à faire le lien avec les «Républicains de l'autre rive», ceux de la droite souverainiste.

    Sa participation régulière à l'émission L'Esprit public de Philippe Meyer, avec Jean-Louis Bourlanges et Yves Michaud, en font une voix familière et aimée des Français. Il se révèle un formidable pédagogue et, fort de son délicieux accent niçois, un excellent conteur.

    Durant ces années, Max Gallo engage une réflexion sur la destinée de la France et développe l'idée d'une «crise nationale» qu'il compare à la guerre de Cent Ans, crise qui aurait débuté après la Première Guerre mondiale et se poursuit aujourd'hui. Il publie plusieurs livres liés à ce thème, notamment Fier d'être français puis L'âme de la France, histoire de la nation des origines à nos jours, pour dénoncer la notion de repentance historique qui se développe à partir des années 2000 et encourt l'ire de ceux qui lui reprochent de mettre en doute le fait que le rétablissement de l'esclavage aux Antilles par Napoléon relève du «crime contre l'humanité». Max Gallo sera poursuivi en justice mais ses accusateurs seront déboutés.

    Il participe aussi à la polémique engagée en 2005 par un groupe d'historiens, dont Pierre Nora et Jacques Julliard, qui refusent, au nom de la «liberté pour l'histoire» une réécriture du passé à l'aune des lois mémorielles, notamment celles ayant trait au « crime contre l'humanité ». Cette évolution vers la droite conduira l'auteur de la Lettre ouverte à Robespierre sur les nouveaux Muscadins, pamphlet paru en 1986, peu avant le bicentenaire de la Révolution française, à reconsidérer l'événement dans un sens plus critique. Avec le temps, Max Gallo, tout en restant jacobin, s'est rapproché de la vision de François Furet.

    En 2007, il soutient la candidature de Nicolas Sarkozy qu'il qualifiera de «républicain d'autorité» et rédigera plusieurs grands discours sous son quinquennat, notamment celui consacré au dernier poilu de la guerre de 14, Lazare Ponticelli.

    Quand il entrera à l'Académie française, le 31 janvier 2008, reçu par Alain Decaux, le président de la République sera présent, privilège rare sous la Coupole.

    Toutes ses activités d'acteur de la vie publique ne le détournent pas de son travail d'écrivain qui publie parfois jusqu'à trois livres par an. Il multiplie les grandes séries consacrées ici à la vie du général de Gaulle, là à celle de Saint Louis, Louis XIV, Victor Hugo, Richelieu. La Résistance, le Moyen Âge, les premiers temps de la chrétienté, rien ne paraît étranger à cet esprit insatiable, curieux de tout savoir, de tout comprendre.

    En 2013, il convient avec son éditeur et ami Bernard Fixot qu'il publiera durant les cinq années qui viennent une série sur le premier conflit mondial, chaque volume portant spécifiquement sur une année de guerre. Dès la fin de 2014, les cinq volumes sont déjà écrits, et bientôt publiés. Son rythme de travail défiait les lois de l'édition. Seule la maladie le contraindra à ralentir son activité et ses publications en rafale.

    Républicain dans l'âme et gaulliste de conviction, Max Gallo se définissait comme catholique. À ses yeux l'identité de la France, mais aussi de l'Europe, était inséparable de l'empreinte chrétienne et il ne cachait pas ses inquiétudes quant à la progression de l'islam, un thème que l'on retrouve d'ailleurs dans un de ses romans, La Part de Dieu.

    Homme d'une puissance intellectuelle exceptionnelle, porté par le succès, il aura vendu plusieurs millions d'ouvrages en un demi-siècle - Max Gallo aura marqué son époque en devenant un intellectuel dont les points de vue comptaient.

    Dans Histoires particulières (CNRS, 2009) et dans ses Mémoires, L'oubli est la ruse du diable, il rendit un hommage appuyé à son père qui lui avait inculqué l'amour de la France et le culte de la volonté qui peut permettre à un homme de vaincre la fatalité de l'origine. Il aimait voir en lui l'exemple d'une histoire d'immigration réussie par le travail et l'intégration. « Français de préférence », comme l'avait écrit Aragon…

    Son inlassable activité, ses livres en cascade cachaient un drame intime: le suicide en 1972 de sa fille de seize ans. Cette blessure était toujours à vif. Elle ne fut pas étrangère à son retour à la religion comme il l'avait confié dans la préface d'un de ses livres. Max Gallo cherchait l'apaisement à sa souffrance de père dans le travail. Il va le trouver, désormais, dans le repos éternel.  

    Paul-François Paoli

    Il trace son sillon : le Prince va à la rencontre des gens

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1635 : Fondation officielle de l'Académie française. 1712 : Ouverture des négociations d'Utrecht. 1842 : Mort de Cambronne. 1953 : Le duc de Lévis Mirepoix est élu à l'Académie française, où il succède à Charles Maurras.

    · Lundi : 1652 : Mort de Georges de la Tour. 1793 : Mort de la Rouërie. 1810 : Appert reçoit une subvention pour son procédé de conservation des aliments.

    · Mardi : 1793 : Discours de Danton sur les "frontières naturelles"..... 1944 : Mort de Jean Giraudoux. 1977 : Inauguration du Centre Pompidou.

    · Mercredi : 1328 : Mort de Charles IV, fin des Capétiens directs. 1669 : Première de Tartuffe. 1801 : Naissance de Littré. 1954 : Appel de l'Abbé Pierre.

    · Jeudi : Évocation: Essai de bilan des Capétiens.

    · Vendredi : 1814 : Naissance de Viollet-le-Duc. 1852 : Naissance de Fulgence Bienvenüe.

    · Samedi : 1575 : Naissance de Pierre de Berulle. 1944 : Création de l'Antigone, d'Anouilh. (Le mythe d'Antigone, deux versions de la légende de la mythologie grecque). 

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  • État, patrie, nation

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    157e493dd19d0d2ee135205f081739f9_Hilaire.jpgLe réel revient au grand galop. Nos politiques y sont confrontés : patrie, nation, frontières, État, voilà à quoi se rattachent les peuples.

    L’état d’urgence, décrété par François Hollande après les attentats du 13 novembre en application de la loi du 3 avril 1955, a été voté une première fois par le Parlement les 19 et 20 novembre 2015 à une quasi unanimité pour une prolongation de trois mois, soit jusqu’au 26 février 2016. Le gouvernement, au regard de la situation, se voit dans l’obligation en ce début février d’en demander encore la prorogation jusqu’à la fin mai. Il pense qu’il pourra, à ce moment là, utiliser, le cas échéant, la nouvelle règle constitutionnelle en préparation qui lui évitera les éternelles discussions de la vie démocratique. Christiane Taubira qui était opposée à cette réforme, a démissionné le 27 janvier, laissant le ministère de la Justice à Jean-Jacques Urvoas qui, lui, était déjà totalement impliqué dans la rédaction de la nouvelle loi. C’était une question de cohérence.

    L’état d’urgence

    On s’en souvient : François Hollande, lors de son discours à Versailles devant le Congrès, avait annoncé sa décision de constitutionnaliser l’état d’urgence pour en faire une arme permanente à la disposition des pouvoirs publics.

    Pour faire bonne mesure et obtenir l’approbation nécessaire de la droite à une telle réforme constitutionnelle qui exige l’accord des 3/5e du Congrès, François Hollande avait cru bon de joindre au texte concernant l’état d’urgence, un autre qui visait la déchéance de nationalité des binationaux convaincus de crime terroriste ou, selon l’expression du projet de loi aussi étrange qu’inconnue en droit pénal, « constituant une atteinte grave à la vie de la nation ». Crime ou délit, a-t-il été précisé, ce qui étend le champ des applications de la loi.

    Ce faisant, Hollande pensait se rallier une large et suffisante majorité de parlementaires et se gagner l’opinion des Français, acquis dans leur ensemble à ces deux mesures.

    Et voilà que tout se complique. Sa gauche se rebiffe une fois de plus. Taubira en sera l’égérie ! Elle l’annonce. Les magistrats et les robins de tous états font entendre un sourd grondement de protestation, car l’autorité judiciaire, à les entendre, serait bafouée dans ses prérogatives : n’est-elle pas constitutionnellement la gardienne de la liberté individuelle ? La Ligue des droits de l’Homme, le Conseil de l’Europe, l’Onu elle-même signifient leur inquiétude.

    Le problème de la déchéance de nationalité

    Enfin, des gens fort sérieux, de droite comme de gauche, ont fait savoir publiquement leur désaccord. à quoi sert l’état d’urgence, disent les uns ; il y a un arsenal de lois suffisant pour réprimer le terrorisme, sans qu’il soit besoin d’installer le pays dans un état permanent d’effervescence.

    Quant à la déchéance de nationalité, disent les autres et quelquefois les mêmes, en ne visant que les binationaux, elle créerait une discrimination inutile entre les Français selon leur origine ; elle n’aurait aucun effet dissuasif sur des criminels décidés à passer à l’acte ; et elle mettrait la France en porte-à-faux dans ses relations internationales.

    Les conseillers de l’Élysée et de Matignon, la commission des lois de l’Assemblée nationale, sous la présidence d’Urvoas, ont donc travaillé sur une rédaction qui puisse obtenir la majorité requise. La binationalité et autres questions de citoyenneté seront ainsi renvoyées à des textes d’application. Il est question de « réhabiliter » la peine d’indignité nationale, applicable à tous les citoyens, pour assurer ainsi « l’égalité devant la loi » !

    Le président et le Premier ministre sont maintenant, tous les deux, obligés de réussir leur coup. Car, au-delà de toutes ces arguties juridiques, comment ne pas soupçonner une intention électorale en vue des élections présidentielles de 2017 ? Dans tant de débats aussi discordants que superficiels, on joue avec le droit et les mots sans se soucier de la vérité politique.

    François Hollande se met à parler de patrie, mot qui lui était parfaitement étranger, à lui comme à ses pairs. Or, à aucun moment dans ses propos, il ne la désigne sous ses traits singuliers ; il est évident qu’il ne la comprend pas, qu’il ne la sent pas ; il n’en communique ni l’amour ni le respect. La patrie pour lui, c’est équivalemment la République, une abstraction, et la République en fait, c’est sa chose à lui ; il se l’est appropriée. Valls a la même conception idéologique et totalement subjective ; il suffit de l’écouter pour savoir que dans son esprit domine une équation de la simplicité radicale d’un fondamentalisme religieux : France = République = Valls !

    Ils sont tous pareils, dans le même état d’esprit, à droite, à gauche, au centre. Lisez leur bouquin à chacun, quel qu’en soit le titre : partout le même narcissisme républicain ! L’intelligence, c’est moi ; l’action, c’est moi, l’État fort, c’est moi ; la liberté, c’est moi ; la sincérité, c’est moimoi, moi, moi ! Pas des hommes d’État, des moi, tous du même acabit.

    Patrie et nation

    Or la patrie a, d’abord, une signification charnelle : elle est la terre des pères ; elle est un sol, un territoire, un paysage, un patrimoine incorporé aux lieux aimés ; elle parle des générations qui se sont succédé, d’un art de vivre, de la religion, des mœurs et du labeur de nos familles. Bref, tout ce que la République a décidé – et encore récemment – de ne plus connaître, voire de supprimer. Et la nation dit, d’abord, la naissance : c’était vrai déjà dans les acceptions du langage courant dès le XVIe siècle. La nation, avant d’être un contrat, est un fait. Nous appartenons tous à une nation et ce caractère distinctif marque à tout jamais notre origine et, sauf exception, détermine notre avenir. Il est possible, sans doute, de changer de nationalité, de s’insérer dans une autre nation ; encore faut-il le faire en respectant cette donnée de fait qu’est la nation. Il n’est pas besoin d’évoquer Taine, Renan, Barrès, Maurras ou Péguy pour adhérer d’esprit et de cœur à ces claires certitudes, le plus beau partage qui nous soit échu et qui établit en France notre communion historique. Car l’histoire est là, prégnante.

    Le grand problème de nos dirigeants, c’est qu’il y a longtemps qu’ils ont jeté cet héritage aux orties. Ils sont internationalistes, mondialistes, européistes. En même temps qu’attachés au jacobinisme d’État le plus archaïque qui justifie leurs prébendes ! D’où leur indifférence profonde pour la paysannerie qui se meurt, pour l’artisanat de chez nous, pour tous les métiers de nos pays, pour nos industries et notre écologie vraie qui est constituée de terroirs, de clochers, de traditions, de populations qui ne sauraient être submergées par l’étranger. Vendre des Rafale et des Airbus, ça ne suffit pas !

    Leurs lois s’inscrivent toutes dans la médiocrité d’une défense républicaine et non dans l’élan d’une reconquête française. Comment dans ces conditions avoir une politique intérieure de sécurité et de justice, quand tout n’est plus que clientélisme de parti et de syndicat et quand des banlieues entières, bientôt des villes, telle Calais, sont littéralement abandonnées à cause de leur incurie ? Comment opérer les réformes nécessaires quand l’esprit public est perverti ? La réforme du travail ? Allons donc, un rapport de plus pour le vieux Badinter ! Plus gravement, comment faire la guerre, la soutenir dans la durée, s’obliger au sacrifice nécessaire, quand les moyens sont continuellement rabotés ? Comment mener une politique extérieure quand on ne sait même plus ce que sont les intérêts du pays et quand on renie l’âme de la France ? Comment enfin sauver nos finances quand plus aucune décision souveraine n’est possible qui mette à l’abri des cataclysmes à venir ?

    Leur œuvre aboutit au néant, mais ils tiennent la République et sa loi. Ils sont contents ; ils sont comme des enfants gâtés. Ce sera leur joujou jusqu’au bout.