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Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

Comme avant 14 : pacifistes ou pacifiques...

Comme avant 14 : pacifistes ou pacifiques...

Ou : premiers résistants et premiers collabos...

Jusqu'au bout, Léon Daudet - et avec lui lui, bien sûr, toute l'Action française !... - aura tout fait, aura fait tout ce qu'il a pu, pour préparer la France, comme avant 14, à la guerre qui arrivait.
Mais, comme avant 14, se levèrent en face de lui les pacifistes de gauche : on pourrait multiplier les exemples, mais la seule lecture des "Une" et des contenus de journaux d'avant-guerre est révélatrice, et révélera à certains bien des surprises...; et elle permettra de poser "la" bonne question : où sont les premiers résistants, où sont les premiers collabos ?
Par exemple :

1. A la Une de "L'Action française" du samedi 1er octobre 1938 :
"Nous unir et nous armer"... C'est tout le programme de "L'Union sacrée", qui a permis la Victoire de 1918, malgré ses ambigüités que nosu avons largement développées plus haut...

2. Le 4 mai 1939, soit sept mois plus tard (dix mois perdus par le Pays légal...) Marcel Déat, dirigeant socialiste, ex député de la S.F.I.O, chef des pacifistes de gauche et partisan d'un compromis avec l'Allemagne (comme les pacifistes d'avant 14 : on prend les mêmes, et on recommence !) publie dans "L'Oeuvre" son retentissant article : "Faut-il mourir pour Dantzig ?"
Après 40, il fera de "L'Oeuvre" - dont il avait pris la direction politique - un des principaux journaux de la collaboration...

3. Enfin, dans "L'Humanité" (devenue communiste à partir de 1920), on a une acceptation totale du Pacte germano-soviétique Hitler/Staline, du 24 août 1939 à sa rupture le 22 juin 1941 !

Il faut dire que le "pacifisme" - porteur de guerre... - était très en vogue, dans d'importantes fractions de gauche et d'extrême-gauche, depuis des années.
Ainsi Léon Blum déclarait-il, en 1933 :
"Du moment qu'on démolit l'armée (française, ndlr), j'en suis...", et, le 19 Décembre de la même année 1933 il prononça ces mots à la Chambre :
"Nous serons toujours contre la prolongation du Service militaire… C’est une erreur de placer la sécurité d’une nation dans sa force militaire" (Cité par Léon Daudet dans l’Action Française n° 353 du 19 Décembre 1933, "Daladier à la botte de Léon Blum"). Blum (socialiste) faisait ainsi écho à MauriceThorez (communiste), qui déclarait pour sa part à l'Assemblée nationale :
"Nous ne croyons pas un seul instant à la Défense nationale... Les prolétaires n'ont pas de patrie".

"Est, est; non, non", dit l'adage antique. Quels que soient les mensonges et travestissements de l'Histoire d'un Système qui "gouverne mal mais se défend bien", les premiers résistants organiquement constitués à la force allemande, qui devait dégénérer en brutalité puis en barbarie nazie, furent les royalistes de l'Action française. Eux qui, dès avant la guerre de 14, firent tout pour l'éviter; et qui, sitôt la victoire acquise - en partie grâce à eux qui promurent "l'Union sacrée" - demandèrent le démembrement de l'Allemagne, ce qui eût assuré, dit Daudet, "la paix pour cent cinquante ans"...
Mais le Système ne voulut pas démembrer l'Allemagne : par germanophilie; par pacifisme et croyance béate qu'en ménageant l'Allemagne, on finirait par s'en faire une amie, alors que la faiblesse est, au contraire, une incitation puissante, pour "les autres", à ce qu'ils vous attaquent; ; par faiblesse aussi vis-à-vis de nos alliés anglo-saxons qui - eux - ne voulaient pas d'une France qui se renforcerait trop...
Bref, les mensonges du politiquement et de l'historiquement correct n'y changeront rien : ceux qui ont mené une politique de résistance contre l'ennemi, et cela bien avant Hitler, dès les premières années du XXème siècle, sont les royalistes.
Et c'est le Système qui a mené une politique d' "intelligence avec l'ennemi". Continuant par là cette sorte de "tradition négative" d'admiration envers la Prusse, puis l'Allemagne, inaugurée par les Lumières, puis traduite dans les faits par la Révolution, la République et les deux Empires, qui, tous, ont mené une politique folle qui favorisait les intérêts allemands au détriments de l'intérêt national français...

Sur ce sujet, on laissera la parole, en guise de conclusion, à un "connaisseur", qui savait bien, lui, de quoi il parlait, Otto Abetz :
"L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne".