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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Le chant du Danube.

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    En DVD : Le chant du Danube, d’Alfred Hitchcock (1934) avec Jessie Matthews (Rasi), Esmond Knight (Johann Strauss) et Edmund Gwenn (Johann Strauss senior)

    guilhem de tarlé.jpg« Oh tes flots merveilleux

    Oh beau Danube bleu ».

     

    Alors qu’avec Christophe, chacun fredonne Les mots bleus, moi, je crierais plutôt Aline, pour qu'elle revienne... mais non, c'est Le beau Danube bleu que j'ai découvert avec Hitchcock !
    Entendons nous,  je connaissais la valse, évidemment, mais je n'imaginais pas qu'Hitchcock ait pu réaliser une comédie musicale en biopic de Johann Strauss.
    Biopic ? Je ne sais pas, dans Le chant du Danube, ce qui relève de la réalité et ce qui relève de la fiction :
    A-t-il réellement envoyé valser la composition de viennoiseries au profit de la baguette... de chef d'orchestre ?
    Qu'importe ? Malgré les voix nasillardes et la BO de 1934... j'ai éprouvé une véritable émotion à l'écoute de cette symphonie finale et j'ai passé une bonne soirée.

     

     

    « Danube bleu
    Si, comme un dieu,
    On t'a chanté
    Cœur exalté.
    C'est que tes flots
    Rires ou sanglots,
    Portent la vie et l'amour
    Tout le long de ton parcours ! »

     


    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire : Pourquoi ne pas profiter de ce confinement cinématographique avec un nouveau tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    de Gaulle

    Gabriel Le Bonin

    Un bon film, mais hagiographie

    Histoire

    Français

    Mars 2020

    Une vie cachée

    Terrence Malick

    Un bon film, discutable

    Faits réels

    Américain/allemand

    Décembre 2019

    Scandale

    Jay Roach

    Un bon film

    Biopic

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : S21 la machine de mort khmère rouge.

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    En DVD : S21 la machine de mort khmère rouge, un film de Rithy Panh (2003), avec deux survivants et d’anciens personnels khmers rouges de la prison S21.

    guilhem de tarlé.jpg

    Et la musique s’est arrêtée

    Les hommes en noir sont arrivés

    Le Cambodge a cessé d’exister

     

    Rithy Panh nous replonge dans ce drame du 17 avril 1975, que chantait Jean-Pax Mefret, comme je le mentionnais déjà en février dernier à propos du dessin animé Funan.

    Ce réalisateur est né à Phnom Penh, le 18 avril 1964,  11 ans avant, à un jour près, de la mainmise du Cambodge par l’Angkor, parti communiste du nouveau Kampuchéa démocratique.  Il a connu les camps de travail dans lesquels il perdit ses parents et une partie de sa famille.

    Avec son art, Il exerce son « devoir de mémoire » en dénonçant ce génocide de 2 millions de morts qui a été perpétré dans une quasi-indifférence de nos populations occidentales, et particulièrement françaises, ignorantes, parce que mal-informées ou désinformées par une  intelligentsia politico médiatique qui glorifiait Pol Pot et se félicitait de la « libération » du Cambodge.

    Ce documentaire, qu’il faut absolument voir, même s’il est très violent et difficile à supporter, est un témoignage du martyre subi par les 17000 prisonniers, torturés et exécutés, du S21, un centre de détention installé dans un ancien lycée de Phnom Penh. Seuls 7 prisonniers ont survécu !

    On sait que le mot « martyr » signifie témoin, et ce long-métrage est donc un double témoignage, de la « vie », des souffrances et de la mort (« quand ils arrivent, on sait qu’ils sont morts » nous dit un « gardien ») de ces martyrs racontée par deux martyrs survivants, dont Vann Nath, peintre pour l’Histoire, ainsi que par des bourreaux-« gardiens » de cette prison. En outre, cette martyrologie a été filmée sur les lieux mêmes puisque S21 a été reconverti en musée du génocide.

     

    A notre époque où l’on cherche à culpabiliser l’armée française sur le génocide rwandais, à quand la repentance de nos « intellectuels » sur le génocide cambodgien ?

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Noura rêve

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    Art et essai : Noura rêve, un film tunisien de Hinde Boujemaa, avec Hend Sabri (Noura), Lofti Abdell (Jamel), Hakim Massoudi, (Lassad).

     

    3107438373.2.jpgNoura rêve, mais il est vrai qu’elle est dans de beaux draps... des draps qu'elle lave et qu' elle plie consciencieusement.


    "Toi la servante,  toi la Maria,
    Il va falloir changer nos draps
    Mathilde est revenue".

                                                                    (Jacques Brel).


    Une histoire d'amour et de désamour dans la Tunisie d'aujourd'hui.
    Un petit film poignant que je n'aurais sans doute pas vu sans la recommandation de Frédéric Pic sur TV Liberté.
    Un Vaudeville (la femme, le mari, l'amant) qui n'est pas une comédie.


    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog
    Je ciné mate.
    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Sol

    Non

    12/01/2020

    Un très bon film

    Noura rêve

    oui

    17/01/2020

    Un bon film

    Sympathie pour le diable

    oui

    16/01/2020

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    j’aurais pu et dû ne pas le voir

    Lillian

    non

    14/01/2020

    Je m’y suis ennuyé

    Les filles du Docteur March

    non

    13/01/2020

    Je n’ai pas aimé du tout

    Chanson douce

    oui

    10/12/2019

    S’il faut retenir un film depuis le 1er janvier

    Une vie cachée

    oui

    05/01/2020

     

  • Quand s'élève la parole royale..., par Jean-Philippe Chauvin.

    2737274333.65.jpgEn un soir de confinement, Elisabeth II, la reine d’Angleterre, souveraine du Royaume-Uni et du Commonwealth, a prononcé un discours qui, par sa simplicité et sa brièveté, a porté au-delà des frontières mêmes du pays sur lequel elle règne sans politiquement gouverner. Evidemment, certains n’ont pu s’empêcher de comparer sa courte intervention télévisée avec celles, plus longues, plus dramatisantes et moins consensuelles de l’actuel locataire du palais de l’Elysée ; les mêmes ont pu évoquer les différences de réactions à l’égard des deux chefs d’Etat, plus crispées et souvent agressives envers le président français quand elles semblaient pour la plupart plus bienveillantes, voire admiratives, envers la monarque d’un pays dont les Malouins chantent encore le rejet à la façon du mot de Cambronne…

    jean philippe chauvin.jpgA quoi cela tient-il ? Tout simplement à la nature institutionnelle du régime respectif des deux nations. La Cinquième République peut être qualifiée régulièrement de monarchie républicaine, il lui manque néanmoins la nature royale des institutions britanniques. C’est d’ailleurs ce qu’avait remarqué celui qui n’était encore qu’un jeune ministre sorti de la manche de François Hollande : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude car elle ne se suffit pas à elle-même. Dans la politique française, l’absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là. On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. (1) ». Tout est vrai dans ce qui est dit là, même si, pour le royaliste conséquent que j’essaye d’être, je mets un visage sur cette « figure » : celle-ci s’inscrit dans une longue lignée de rois et de princes qui ne s’arrête jamais, si parfois elle glisse d’une famille à une autre, au gré de l’histoire et de la fertilité de la reine, personnage incontournable d’une royauté qui, en France, forme une trinité constituée par le roi, la reine, le dauphin

     

    Car la Monarchie royale, de par sa position au-dessus des débats politiques et des actes gouvernementaux eux-mêmes, et en dehors du Pays légal partisan (sans pour autant méconnaître son existence et nier ses particularités, ce qui ne veut pas forcément dire que le souverain s’en satisfasse…), assume et incarne l’unité de la nation, comme une sorte de clé de voûte discrète et trop haute pour qu’on l’aperçoive nettement ou que l’on s’y intéresse vraiment en temps ordinaires. Les temps de grande crise (militaire ou, ici, sanitaire) révèlent la force discrète et tranquille de la Couronne, en offrant aux citoyens un point de repère dans la tempête qui, comme un phare scintillant, rassure et prévient (et prémunit ainsi) du danger. « Voici une autorité unipersonnelle. Elle n’est pas affectée par les changements politiques qui peuvent intervenir dans les hémicycles parlementaires. Elle n’est pas tributaire d’une élection périodique. Elle n’est pas affectée par la composition en mosaïque qui préside à l’aménagement des autres institutions publiques. Peut-être même fait-elle, dans les Etats les plus diversifiés ou les plus complexes, figure de symbole des préoccupations communes ? (2) ». Le souverain est celui qui porte, à travers sa personne (qui n’est « une » que physiquement, étant « famille » historiquement et étatiquement, et se voulant « toutes » nationalement), la charge émotionnelle de l’Etat, comme la protection accordée à tous : il apparaît comme une sorte d’intercesseur entre les individus de la nation et des forces mystérieuses auxquelles l’on croit plus facilement, parfois de façon superstitieuse plus que religieuse, dans les périodes agitées ou sombres de l’histoire. Marc Bloch avait bien compris cela quand il évoquait les « rois thaumaturges » et « le mystère de Reims » (lieu du sacre des rois de France), sortant apparemment du simple « rationnel » pour voir plus profond dans la psychologie des hommes… C’est cette sorte de « magie » qui fait que la Monarchie, quelle qu’elle soit son influence réelle sur les événements et sur les pouvoirs, est écoutée quand les pouvoirs gouvernementaux sont, eux, plus facilement accusés (à tort ou à raison, selon les cas) de « ne pas tout dire » : la parole royale n’est pas attendue comme une explication ni comme une médication, mais comme une médiation et un appel à une sorte « d’au-delà du politique ». Du coup, elle donne du sens aux choses, et s’avère plus rassurante, voire plus « résistante » : elle n’est pas une promesse, elle est plutôt l’espérance ou, en reprenant le fameux mot de Bernanos, « le désespoir surmonté ». Il n’est que de relire le message du roi George, père d’Elisabeth, ce fameux « discours d’un roi » dont le beau film éponyme montre l’élaboration difficile. La reine sa fille, 80 ans après, poursuit cette œuvre royale : « Venant d’une souveraine qui a connu les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale, les mots prennent un sens rare. Et c’est bien à cet « esprit de la nation » cher à son père, le roi George VI, qu’elle a, dans ce discours écrit par ses soins, subtilement fait appel. (3) ». Et il est intéressant de noter que, dans les monarchies d’Europe où le monarque s’est exprimé, le ressenti a été le même : « à l’ombre des grands arbres, l’on se presse pour éviter les feux trop brûlants du soleil ou les chutes infernales des eaux sur terre », pourrait-on dire. Cela est d’autant plus visible quand les gouvernements locaux sont controversés…

     

    La Monarchie n’est pas qu’un intermède entre deux élections, elle s’enracine dans une histoire et un temps long dont la dynastie représente le tronc et les racines parfois tourmentées… Quelles que soient les formes qu’elle prend selon les Etats et les histoires, elle veut s’inscrire dans une logique, non de facilité, mais d’éternité de l’espérance : « Les beaux jours reviendront. Nous reverrons nos amis. Nous reverrons nos familles. Nous serons à nouveau réunis. »… Cette éternité qui permet aussi de penser et de voir, d’espérer au-delà de nos propres existences : « J’espère que ceux nés après nous diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que leurs aînés. La fierté de ce que nous sommes n’appartient pas à notre passé. Elle définit notre présent et notre futur ». Le discours d’une reine…

    Notes : (1) : entretien avec Emmanuel Macron publié par Le1, en juillet 2015.

     

    (2) : Extrait de l’article de Francis Delpérée publié dans Diplomatie, mai-juin 2019, qui évoque longuement les monarchies d’Europe.

     

    (3) : Extrait de l’article d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Point de Vue, 8-14 avril 2020.

     

    Les dernières citations de cette note sont extraites du discours de la reine Elisabeth du dimanche 5 avril 2020.

  • Bernanos.............. La servilité, par Frederic Poretti-Winkler.

    « Oui, pourvu qu'ils restent libres ! Non, s'ils souffrent que vous brisiez, par une mesure inouïe, le pacte national, car dès que vous aurez fait, par simple décret, des millions de Français soldats, il sera démontré que vous disposez souverainement des personnes et des biens de tous, qu'il n'y a pas de droit au-dessus du vôtre, et dès lors où s'arrêteront vos usurpations ? N'en arriverez-vous pas à prétendre décider du juste et de l'injuste, du Mal il et du Bien ? S'il en était ainsi un jour, que serais-je ? Vous auriez fait de cette vieille Chrétienté une espèce de Tyrannie analogue à celle des Barbares d'Orient…

    frédéric winkler.jpgMais l'Etat rival, tôt ou tard, fera la même chose que vous, et l’exception deviendra la règle, au consentement de tous, car je connais les hommes, moi qui suis une Patrie d'hommes. Ils trouvent la liberté belle, ils l'aiment, mais ils sont toujours prêts à lui préférer la servitude qu'ils méprisent, exactement comme ils trompent leur femme avec des gourgandines. Le vice de la servitude va aussi profond dans l'homme que celui de la luxure, et peut-être que les deux ne font qu'un. Peut-être sont-ils une expression différente et conjointe de ce principe de désespoir qui porte l'homme à se dégrader, à s’avilir, comme pour se venger de lui-même, se venger de son âme immortelle. La mesure que vous me proposez d’approuver ouvrira une brèche énorme au flanc de la Cité Chrétienne. Toutes les libertés, une à une, s'en iront par-là, car elles tiennent toutes les unes aux autres, elles sont liées les unes aux autres comme les grains du chapelet. Un jour viendra où il vous sera devenu impossible d'appeler le peuple à la guerre pour la défense de sa liberté contre l'envahisseur, car il n'aura plus de liberté, votre formule
    ne signifiera donc plus rien… » (La France contre les robots)
    « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration contre la vie intérieure. Hélas ! La liberté n’est pourtant qu’en vous, imbéciles ! »
    Le siècle des machines est celui de l’inhumanité : « l’angoisse s’est substitué à la foi ». « L’homme moderne est, avant toute chose, un déséquilibré, un anormal, et que cet homme ne pourra se sauver qu’en rompant avec la pseudo-civilisation qui détruit ses facultés supérieures. On s’obstine à ne dénoncer que les effets, sans vouloir remonter aux causes (Paul Sérant, Les dissidents de l’Action française) : « Avant d’oser parler de justice sociale, commencez donc par refaire une société, imbéciles ! » (La liberté, pour quoi faire ?). L’Etat moderne devient un « prodigieux instrument de contrainte et d’asservissement » à la fois tentaculaire, malfaisant, parasite même, vivant sur une masse d’individus que l’on rend anonyme et irresponsable : « mi-usurier, mi-policier, dont l’œil est dans toutes les serrures et la main dans toutes les poches », disposera bientôt, sans entraves, des libertés et des biens des citoyens. Il est devenu « un monstre », il a des besoins de montre, les monstres ne discutent pas, ils croissent, et leur croissance est leur seule loi. Ces organisations colossales qui ne sont plus à l’échelle humaine et qui se chargent de tout, assument tout, n’ont plus rien de politique » ». Il surveille nos vies comme nos consciences, contrôle nos besoins comme nos biens, limite notre liberté et demain ? Sera-t-il ce monstre dont la croissance sans limites tuera toute vie ?
    « Le citoyen moyen des démocraties s’attache encore désespérément à l’idée que, le cauchemar dissipé, il se réveillera dans le monde qu’il a connu jadis et qu’il pourra y jouir tranquillement de l’espèce de liberté qui lui paraît la plus précieuse – celle du commerce. En attendant, il spécule tant qu’il peut sur la hausse… » (Le chemin de la croix des âmes). Il va jusqu’à dire, plus loin que lorsque les dictateurs seront pendus, qu’on n’oublie pas d’y mettre à côté les grands spéculateurs internationaux : « …et qui pour vendre un peu plus longtemps aux dictatures leur houille, leur acier, leur pétrole, ont failli perdre le monde »
    Et puis, que peut comprendre un homme sortit de la matrice sociétale actuelle, conformiste et aseptisée. Cet homme actuel est formaté aux besoins d’une société matérialiste dont il accepte par résignation les menottes dorées. Que comprend-il encore de nos temps classiques, de nos temps médiévaux de grande lumière, où libres nous vivions. Peut-être étions-nous soumis à des disgrâces, des épidémies comme des inégalités multiples, mais quelle vie communautaire c’était alors. Que comprend encore cet homme aux lignes de Molière et de Racine, aux courbes de la Cathédrale de Chartres, comme à la grâce de Versailles. Est-il encore capable de frissonner aux dentelles des remparts de quelques murs transpirant l’histoire. Peut il apprécier l’éclosion d’une fleur comme le passage des nuages moutonnés aux couleurs arc-en-ciel. Peut-il encore apprécier la fraîcheur des sources sous les clairières, où chantent encore quelques elfes, naissant de notre subconscient imaginaire ? Il faudra un jour choisir le chemin de la vie où s’enfoncer dans celui destructeur de la technique. N’oublions jamais, comme le disait Bernanos, que nous avons le choix et c’est nous qui faisons l’histoire !
    Des monstres bureaucratiques menant une économie sans quartier, pour des masses sous tutelle de l’Etat. Un Etat caché sous des apparences libertaires impose des dictatures économiques donnant un : « idéal de réformes sociales destinées à assurer le confort des masses sous la tutelle croissante de l’Etat… Or chaque « victoire de l’égalité » est d’abord et avant tout une victoire pour l’Etat au détriment de la société. Quant aux masses, ces immenses agrégats d’individus désocialisés et impuissants, elles ne peuvent que se donner à des tyrans, ces derniers n’étant précisément que leur sublimation. A ces divers titres, les Etats démocratiques ne sont donc que des Etats totalitaires en pleine genèse et il est aussi ridicule de les opposer d’une manière tranchée que d’opposer le « têtard à la grenouille… » ». Selon Bernanos c’est une victoire de l’Etat sur la société. Les familles comme les individus ne sont plus que des masses « désocialisées », sans pouvoir, se livrant au bon vouloir de tyrans, les manipulant et les emmenant vers des sociétés concentrationnaires : « les régimes totalitaires n’avaient fait que parcourir en peu d’années le même chemin que les démocraties réalistes et matérialistes devaient parcourir en un siècle ou deux ». L’Etat républicain a réussi à supprimer la société d’Ancien régime, aidé d’ailleurs du Code civil, destructeur des familles : « Mon frère, je veux avoir à Paris cent familles, toutes s’étant élevées avec le trône et restant seules considérables, puisque ce sont des fidéicommis et que ce qui ne sera pas à elle va se dissocier par l’effet du Code civil. Etablissez le Code civil à Naples ; tout ce qui ne vous est pas attaché va se détruire en peu d’années et ce que vous voulez conserver se consolidera (grâce a l’institution des majorats). Voilà le grand avantage du Code civil. Il faut établir le Code civil chez vous. Il consolidera votre puissance puisque par lui, tout ce qui n’est pas fidéicommis tombe et il ne reste plus de grandes maisons que celles que vous érigerez en fiefs. C'est ce qui m’a fait prêcher un Code civil et m’a porté à l’établir » (Lettre de Napoléon Bonaparte à son frère Joseph). La société qui survit aujourd’hui n’est plus qu’une poussière d’individu, bref celle-ci est dans un état de décomposition et l’Etat qui reste par conséquent est omnipotent. L’Etat prend ainsi tous les pouvoirs qui jadis, constituaient la société civile. L’égalitarisme a tout nivelé ce qui, hier en était l’ossature : privilèges, corps, traditions, autorités, hiérarchie, droits. Bernanos s’insurge contre l’Etat qui a détruit la vie sociétale, composée de « l’ensemble des groupements particuliers qui la composent et se font assez rigoureusement équilibre ». Bref l’Etat moderne est un cancer et la société « un corps en train de pourrir. L’armature se fera de plus en plus rigide, prendra de plus en plus de place à mesure que le corps en occupera moins, jusqu’au jour où l’appareil orthopédique se sera tout à fait substitué au corps réduit à rien ». La destruction des corps intermédiaires, voulu par la Révolution, une certaine nuit du 04 aout et officialisé par l’Empire, entraîna l’horrible souffrance ouvrière du XIXe siècle. Ces corps protégeaient l’individu comme les familles dans l’évolution technique d’alors, désormais le progrès technologique, sans contrôle, est un des meilleurs instruments de massification pour l’asservissement progressif des peuples. La technique est aussi pour Bernanos, devenue trop présente, envahissante. L’Etat totalitaire « est moins une cause qu’un symbole, ce n’est pas lui qui détruit la liberté, il s’organise sur ses ruines ».
    Le système repose sur une fausse conception de l’homme. Pour le comprendre, il suffit de revenir sur les thèses rousseauistes, comme celles des « Lumières », qui engendreront celles du marxisme, par réaction, faisant de l’homme un « animal perfectionné ». Cette conception entraîne tous les abus possibles, comme les massacres et populicides. Ce n’est pas pour rien que selon l’historien juif Israël ELDAD : « La dernière pierre que l’on arracha à la Bastille servit de première pierre aux chambres à gaz d’Auschwitz. » Il appellera donc à une révolution « totale », spirituelle et élitiste contre la « religion du progrès », idée de « vieux acceptants » : « ce pitoyable alibi « d’hommes dévalués… préférant se venger sur l’histoire de leur dévaluation », idée qui justifie depuis deux siècles la résignation des imbéciles ». A cela Bernanos déclare que l’on ne subit pas l’histoire mais on la fait !
    F. PORETTI-Winkler (http://boutique-royaliste.fr/index.php…) à suivre..

  • AUJOURD'HUI : FÊTE NATIONALE DE JEANNE D'ARC !

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    Avant l'arrivée de Jeanne, il y a "grande pitié au royaume de France"  :

    - les Anglo-Bourguignons tiennent tout le nord du pays ;

    - Orléans, assiégée depuis sept mois, va succomber à la famine ;

    - Charles VII, le "gentil dauphin", est réfugié à Chinon ;

    - la capitale est aux mains des Anglais : Henri VI, le "petit roi godon", y règne...

    A l'arrivée de Jeanne, tout change : dans l'enthousiasme qui suit la libération d'Orléans, Jeanne électrise ses soldats et, dans la foulée, va bousculer les Anglais à Patay ; elle a compris que Charles VII (dont la naissance légitime avait été mise en doute par sa propre mère, Isabeau de Bavière) ne sera pas reconnu roi légitime à la suite d'une ou deux victoires : c'est à Reims qu'il faut aller !

    Comme l'écrit Jacques Bainville, "la grande idée de Jeanne, c'est le sacre de Reims..."

     

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    Et, depuis, chaque année, la ville d'Orléans commémore l'évènement capital que constitua sa libération, en organisant les très belles Fêtes Johanniques à Orléans durant lesquelles la ville entière entonne la Cantate à Jeanne d'Arc : 

     

     

    "Tout désespoir en politique est une sottise absolue" (Charles Maurras). Quelle plus belle et plus noble illustration de cette pensée que la Geste héroïque de Jeanne, qui reste à jamais comme la plus exaltante preuve d'une espérance au-delà de toutes les apparences, d'une espérance qui peut tout et malgré tout, finalement, qui emporte tout ? 

    La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : nos Ephémerides essayent de vous en raconter ses moments essentiels :

    - 25 février (rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon);

    - 8 mai (libération d'Orléans);

    - 18 juin (victoire de Patay);

    - 17 juillet (sacre de Reims);

    - 23 mai et 21 novembre (capture, et livraison aux Anglais);

    - 30 mai (martyre);

    - 16 mai (canonisation);

    -10 juillet (instauration de la Fête nationale)...  

     

    ETENDARD DE LA DELIVRANCE !

    A LA VICTOIRE IL MENA NOS AÏEUX,

    A LEURS ENFANTS IL PRÊCHE L'ESPERANCE !

    FILS DE CES PREUX, CHANTONS COMME EUX :

    VIVE JEANNE ! VIVE LA FRANCE !

    lafautearousseau

  • Sur le blog ami de La Couronne, l’association « Gens de France » se renforce.

    Fondée en 2003, par le prince Jean de France, afin de soutenir son action en tant que Dauphin de France, l’association Gens de France est aujourd’hui l’association officielle du Chef de la Maison royale de France. Aussi afin de soutenir le prince dans ses nouvelles responsabilités, l’association Gens de France prend aujourd’hui un nouveau souffle.

    Un nouveau logo :

    Afin de s’adapter à la nouvelle position du prince en tant que Chef de la Maison royale de France, l’association a modifié son logo. Ainsi le dauphin ; issu des armes du prince en tant que dauphin de France ; a été supprimé au profit d’un nouveau logo aux armes de France. Comme vous pouvez le voir ce nouveau logo est calqué sur celui du site officiel de Mgr le Comte de Paris, permettant ainsi une belle unité graphique.

     

    L’adhésion en ligne :

    Afin de permettre à chacun de rejoindre facilement l’association du prince, Gens de France  vient de mettre en place un système d’adhésion en ligne, directement accessible sur le site de Monseigneur le Comte de Paris. Adhésion en ligne à Gens de France

     

    Publication d’un FAQ :

    Afin d’expliquer concrètement les objectifs et les actions que mène l’association, Gens de France vient de publier une « Foire aux questions », qui répond à toutes les questions que l’on peut se poser à propos de l’association.

     

    Publication d’une page Facebook :

    Afin de communiquer au mieux à l’avenir, sur ses prochaines actions et sur l’avancée de ses projets, Gens de France vient de se doter d’une page Facebook.  La page Facebook de Gens de France

     

     

    Adhérer, à Gens de France c’est s’engager concrètement auprès du Comte de Paris pour servir sa vision du bien commun. Gens de France est avant tout un outil de relations. Relations entre Français soucieux de partager l’idéal d’unité porté par l’idée monarchique. Relations entre les Français et leur Histoire, à travers la Maison Royale de France qui en incarne toute la complexité. Rejoindre Gens de France, c’est réaffirmer l’importance de ce tissu de relations qui fonde notre destin commun.

  • Une immense réciprocité de service, par Gérard Leclerc.

    © Julian Kumar / Godong

    À la une du Parisien d’hier, ce très beau titre : « Si on redémarre, c’est grâce à eux ! Karine, Yann, Lourdés, Abdelaadi… Gériatre, caissière, gardienne, brancardier, aide à domicile, porteur de journaux, bénévole. Nos héros du quotidien. Merci à vous. » Chaque soir, nous applaudissons à nos fenêtres les soignants, dont le dévouement, qui va jusqu’à l’héroïsme, se signale d’abord à notre reconnaissance.

    gerard leclerc.jpgMais la société n’aurait pu fonctionner ces dernières semaines sans toutes ces personnes que Le Parisien a bien raison de mettre en évidence. Une situation d’exception met en évidence ce qu’a d’exceptionnel le dévouement et l’engagement de toute cette armée qui a tenu devant l’adversité, avec une constance qui force notre admiration.

    Le plus souvent, on est enclin à se polariser sur ce qui ne marche pas. Mettre en accusation nous est plus familier que de dire merci. Et certes, une société se signale aussi à travers ses dysfonctionnements, ses injustices. Beaucoup de philosophes font de la violence des rapports sociaux le fondement du politique, qui intervient pour établir un équilibre et même la paix, en disposant du seul recours légitime à la force. Pour d’autres, c’est la lutte des classes qui est tout simplement le moteur de l’histoire. Ces dernières saisons, l’analyse des politologues a même eu tendance à remettre au premier plan ces antagonismes de classe, qui se seraient durcis avec certains processus de la mondialisation. La pandémie actuelle ne saurait nous faire oublier la révolte des Gilets jaunes qui n’est pas un simple épisode passager.

    Pourtant, tous ces antagonismes évidents ne sauraient nous faire oublier d’autres principes de philosophie politique. Si le corps social ne finit pas par éclater et si la révolution rédemptrice tarde à venir, c’est que les citoyens et les producteurs ont aussi besoin les uns des autres, et qu’une sorte de règle de réciprocité demeure sous-jacente au déséquilibre des processus sociaux. Toute société est fondée sur une immense réciprocité de services, sans laquelle elle s’effondrerait. Peut-être la situation exceptionnelle qui est la nôtre nous y rend en ce moment plus sensible. Puissions-nous rendre aux héros du jour l’équivalent des services qu’ils nous offrent si généreusement !

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 12 mai 2020.

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : ce qui nous lie.

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    A la télé : Ce qui nous lie, un drame de Cédric Klapisch avec Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil et Jean-Marie Winling.

    Film diffusé Dimanche 17 Mai sur France 2 à 21H.

    guilhem de tarlé.jpgCe qui nous lie ! Sans être devin, on comprend qu’il s’agit d’une histoire de sédimentation, des dépôts qui s’accumulent d’année en année, de générations en générations ; à la fois un documentaire sur la fabrication du vin ou le métier de vigneron, un film sur le vin « fruit de la vigne et du travail des hommes », un film sur le travail de la terre « qui nous appartient et à laquelle on appartient » ; un film sur les racines et le retour du « fils prodigue » ; un film impressionniste avec au début une série de photos magnifiques à la Monet ; un film à la fois poignant et plein d’humour.

    Un film malheureusement un peu long, 1H53, qui ne sait pas comment finir… Ne l’imitons pas sur ce point.

     

       Pour mémoire :

    appréciations

    Titre

    Scènes violentes ou scabreuses

    Date

    Art et Essai

    Distributeur

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Corporate

    non

    16/05/2017

    Non

    Diaphana

    Une excellente soirée

    Lumière ! L’aventure commence

    non

    25/05/2017

    Oui

    Ad Vitam

    Un très bon film

    Ce qui nous lie

    Oui

    01/07/2017

    non

    StudioCanal

    Un bon film

    Grand froid

    non

    29/06/2017

    Oui

    Diaphana

    Peut-être faut-il le revoir ?

    Emily Dickinson, a quiet passion

    Non

    03/06/2017

    oui

    Paname

    J’aurais pu ne pas le voir

    Ava

    oui

    26/06/2017

    Non

     

    Je m’y suis ennuyé

    Rodin

    oui

    06/06/2017

  • Lourdes rouvert, par Gérard Leclerc.

    © Roland Darré / CC by-sa

    La réouverture des sanctuaires de Lourdes, même si elle s’opère dans des conditions forcément strictes, est pour les catholiques la bonne nouvelle tant attendue. Le caractère symbolique de la ville des apparitions mariales donne à cette décision une portée nationale et même internationale. Je ne voudrais pas opérer un rapprochement fâcheux, mais la fermeture des grilles des sanctuaires n’a qu’un précédent dans l’histoire : c’est lorsqu’au moment des apparitions à Bernadette, la grotte fut momentanément interdite à la population de Lourdes, me semble-t-il par arrêté préfectoral.

    gerard leclerc.jpgCela ne devait pas durer longtemps et les motifs n’ont d’évidence rien à voir avec ceux du confinement actuel. Mais il n’en reste pas moins qu’il y a quelque chose de douloureux, voire d’insupportable dans le fait de ne pas pouvoir accéder librement à un lieu dévolu à la prière, et qui plus est un lieu de manifestation collective.

    Le Conseil d’État, à sa façon, vient d’entériner ce droit impératif à prier et à prier ensemble, en jugeant que l’interdiction générale et absolue de tout rassemblement dans les lieux de culte était disproportionnée en période de déconfinement. Elle constituerait même une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte, une liberté définie comme fondamentale. Le Premier ministre a donc été enjoint, lundi dernier, à remplacer cette interdiction par « des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires ». On peut donc espérer que nous pourrons célébrer, dans nos églises, la fête de la Pentecôte, le 31 mai prochain. Chaque diocèse prendra les dispositions nécessaires pour répondre aux normes sanitaires, et il est probable que le nombre des messes sera considérablement augmenté pour que les fidèles puissent être accueillis dans les conditions requises.

    Que le droit à la liberté de culte ait été réaffirmé ainsi avec vigueur constitue d’évidence une excellente nouvelle. Et même si la prière n’a jamais été interrompue, dans le cœur des chrétiens, il est heureux qu’ils puissent à nouveau se rassembler, à l’image de ce qui a été inauguré à Lourdes.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 20 mai 2020.

  • Baguette & Musette - Déconstruire les mensonges sur le Moyen Âge.

    3.jpgEn contact avec le groupe Baguette et Musette, voici les liens de leur page FB et de leur chaîne YouTube :

    https://www.facebook.com/Baguette-Musette-100306598290197/

    https://www.youtube.com/channel/UCD0D7CMu4FE1VmSgO3IHuwQ/videos

     

    Voici la 7ème vidéo d'un groupe "avec une ligne patriote et royaliste" qui se fixe pour but "l'enracinement local sur les régions et identités françaises".

    Ce groupe nous signale ses intentions : "Nous essayons de faire un condensé des cultures locales en parlant de plusieurs domaines comme l'architecture, la danse, la gastronomie, la langue, le chant, l'histoire, les paysages et les savoir-faire".

    Cette 7ème vidéo traite de la déconstruction des mensonges sur le Moyen Âge.

    Les suivantes traiteront d'autres Provinces et terroirs.


    Illustration : Découverte de la Sainte Lance, miniature tirée des Passages d'outremer de Sébastien Mamerot, Jean Colombe (1430-1439).

    Musique de Fond : Trouvere Medieval Minstrels- Nowell, Nowell : This is the Salutation.

    Pause Musicale : Totus floreo by Arany Zoltán.

    Extrait du début : Jacquouille dans son bain - Les Visiteurs.

     

    Introduction

    Le mythe de la Misogynie de l'Église Catholique 03:02

    Le mythe du Droit de Cuissage 06:30

    La place de la femme dans la Société Médiévale 10:55

    Les Arts et les Sciences au Moyen Âge, le mythe de la transmission arabe 14:30

    La Pause Musicale 18:21

    La légende noire des Croisades, le mythe de la Guerre impérialiste 22:03

    La légende noir de l'Inquisition 26:07

    La Chasse aux sorcières 31:46

     

    Conclusion

    Ouvrage Universitaire ayant servi à la rédaction de l'émission :

    Petit Traité des Grandes Questions Historiques, sous la direction de Guillaume Bernard et Jean-Pierre Deschodt, Studyrama, 2011.

    Historiens cités : Alix Ducret, Jacques Henry, Jacques Heers, Régine Pernoud, Éric Georgin, Michael H. Harris, Pierre Chaunu.

  • Cinéma • La lutte des classes

    Par Guilhem de Tarlé     

    A l’affiche : La lutte des classes, un film français de Michel Leclerc, avec Édouard Baer, Leila Bekhti et Tom Lévy (les parents Paul et Sofia du petit Corentin).

    GT Champagne !.JPG

    La lutte des classes… Mais quelle idée d'aller voir un tel film ?

    Le titre m'avait rebuté, et le synopsis n'avait rien d'attirant, mais on peut tout se permettre quand on a le plaisir de voir le patron Secrétaire général de la CGT exfiltré de son défilé du 1er mai.

    On peut tout se permettre quand on voit les syndicats relégués en fin de cortège et leur  « fête… volée » par les Gilets jaunes, même si à force de hurler à la récupération ceux-ci ont finalement été rougis et noircis par l'extrême gauche et les Blacks Blocs...

    On peut tout se permettre quand le Gouvernement qui a institué la Fête du Travail est banni de l'Histoire de France...

    En outre, de façon inattendue, j'ai entendu sur ce film une critique très positive qui, aujourd'hui, me rend songeur...

    Certes il y a des scènes plaisantes, des répliques d'anthologie comme la « rupture du pacte républicain » que constitue l'inscription des enfants dans une école privée. 

    Certes il y a des dénonciations bienvenues comme ces bobos qui trichent sur leur adresse pour fuir la carte scolaire.

    Certes il y a le constat du Grand Remplacement, même si l'expression n'est évidemment pas utilisée, quand Corentin se retrouve « le seul Blanc de sa classe ».

    2076351.jpg-c_215_290_x-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgN'est-ce pas Emmanuel Valls qui, dans une brocante à Evry, réclamait « quelques Blancs, quelques Whites, quelques blancos » ?

    Oui cette comédie affiche quelques vérités... Elle n'en reste pas moins une œuvre de propagande sur le « vivre ensemble » quand elle se conclut sur la « de souche » voilée qui assume, l'avocate maghrébine qui a raison contre son compagnon gauchiste mais « fâchiste », et enfin ce petit Corentin bien intégré dans son école...

    Permettez-moi de ne pas croire en cette fin bisounours...  Tout cela se terminera dans les larmes et le sang comme pour les chrétiens d'Orient.       

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    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plusieurs dizaines d’autres sur mon blog Je ciné mate.

  • Le nationalisme peut conduire à la guerre, mais le pacifisme plus sûrement encore

     

    580234331.2.jpg

    Opposer patriotisme et nationalisme, pacifisme et nationalisme, comme le fait plus ou moins inconsidérément le président Macron, ce sont des mots, des phrases, des idées en l'air et, en dernière analyse, de la propagande. Électorale, rien d’autre. 

    Il y a des personnes paisibles et il y a des personnes agressives. Ces dernières ne disqualifient pas l’universalité des personnes ... 

    Il y a ainsi des nationalismes raisonnables et paisibles, comme il y en a d'exaltés et agressifs. Et il y a des pacifismes qui conduisent à la guerre plus sûrement encore que le nationalisme le plus exalté ... 

    top-hs-6-624i-e13947929522761.jpgLorsque Hitler décida de remilitariser la Rhénanie, en mars 1936, contre l'avis de ses généraux, l'Allemagne n'était pas prête à la guerre et il confiera plus tard que si la France était intervenue alors, conformément aux traités et surtout à sa sécurité, l'Allemagne n'eût pas tenu le choc.

    Il avait sciemment parié sur l'inertie de la Rassemblement-populaire-14-juillet-1936.jpgFrance, sur le pacifisme idéologique de ses dirigeants et la suite lui donna raison. Pari gagné ! Il avait pourtant joué gros car un échec en Rhénanie aurait sans-doute stoppé l'élan de son régime et la marche â la guerre. Le pacifisme des Blum et consorts y conduisit tout droit, tout autant sinon davantage que la soif de revanche de l’Allemagne et son expansionnisme. 

    Emmanuel Macron aurait raison de faire comme Zemmour, c'est à dire de lire Bainville. Il y verrait comment l'on évite la guerre ou comment l'on y sombre, comment, si l'on ne peut l'éviter, l'on se prépare à la gagner ou à la perdre.  Macron a dit et répété que l'Histoire est tragique. Il devrait aussi savoir que ses épisodes tragiques ont toujours résulté d'une rupture d'équilibre des forces entre puissances rivales. Aucun pacifisme, aucun angélisme naïf ne l'en ont jamais sauvée. 

    Prêcher aux quatre coins du monde que le nationalisme c’est la guerre n'est rien d'autre qu'une sottise. ■ 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (106 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Tous Strasbourgeois !

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgNous ne sommes pas une chaîne d'information en continu : tous les détails de l'attentat de Strasbourg - identité et photo du terroriste, déroulé de l'événement - circulent tous médias et réseaux sociaux confondus. Le direct a pleinement joué son rôle hier soir à tous les sens du terme, et continue. Inutile d'y revenir, d’être redondants. 

    C'est d'abord un attentat de plus. Tout simplement. Le scénario est connu, stéréotypé, presque rodé - si l'on ose ce mot qui dit la banalisation de l'horreur - pour les journalistes en action comme pour le spectateur devant son poste de télévision ou son ordinateur. Les passants, les habitants de la ville, les touristes, les forces de l'ordre à la manœuvre , tous ceux-là risquent leur vie. C'est tout autre chose. 

    Et cet attentat a frappé un marché de Noël qui a traversé cinq siècles ; il a frappé Strasbourg qui en a vu bien d'autres et a forgé son courage, toujours refait son moral, gardé sa vitalité, sa gaité même, dans les épreuves de l'Histoire. Strasbourg est un haut symbole et tout Français (vrai) aime et respecte cette cité qui est aussi en quelque façon une capitale.  

    Pour le reste, on nous dira stupidement, servilement, par excès de légalisme et de conformisme, que le terroriste est un Strasbourgeois. Mais, là comme ailleurs, être né à Strasbourg et y habiter ne suffit pas et de loin à faire un Strasbourgeois. Pas davantage un Alsacien. Un Strasbourgeois n'attaque pas le marché de Noël, ne tue pas ceux qui s'y trouvent. La qualité de Strasbourgeois, d’Alsacien, de Français, de l’individu en question, doit lui être déniée, même s’il a ses papiers en règle. 

    Sur la folie désormais criminelle de la politique migratoire de la France, ses motivations, ses conséquences à court et moyen terme, sur le terrorisme qui nous agresse, depuis l'affaire Charlie hebdo jusqu'à aujourd'hui, tout a été dit dans Lafautearousseau. L'on peut s'y reporter. Sur ce sujet comme sur d'autres, nous ne nous sommes guère trompés. Et les faits, les événements, s’amoncellent qui, hélas, confirment ce que nous avons pensé et écrit.  

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    Si vous le souhaitez, consultez nos archives. Spécialement Actualité France - Actualité Europe - Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade - En deux mots - Immigration-Insécurité-Anti-racisme. Etc.

  • AVEC LE PEUPLE !

     

    Par Stéphane Blanchonnet 

    La question soulevée ici appelle un débat.  Elle a le mérite d'être posée afin d'être approfondie et, sans-doute, nuancée.  LFAR 

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    « il faut entraîner le peuple, ou plus exactement faire mouvement avec lui, pour obtenir le ralliement d’une partie des élites, obligée de composer avec la puissance du soulèvement populaire. »

    Pour certains romantiques comme Michelet ou Hugo, le Peuple est une entité quasi surnaturelle, sujet véritable de l’Histoire ; pour Maurras au contraire, le peuple n’est que très rarement animé d’une volonté propre, et un amour sincère de ce peuple doit nous porter à lui souhaiter d’être bien gouverné plutôt que de l’entretenir dans l’illusion de sa souveraineté ; Boutang, quant à lui, réévaluera le statut du peuple dans la pensée maurrassienne en mettant l’accent sur l’importance de l’assentiment populaire dans la genèse de toute légitimité. Aujourd’hui les maurrassiens sont séduits par les pensées populistes (comme celles de Christopher Lasch et de Jean-Claude Michéa) et soutiennent avec ardeur la lutte des Gilets jaunes contre les élites. Devons-nous dans ce contexte remettre à plat notre conception du peuple et du rôle à lui accorder ?

    La situation politique en France (et dans la plupart des autres pays européens) nous y invite. La bourgeoisie, en effet, qu’elle soit de gauche ou de droite, n’est plus nationale mais mondialiste et post-nationale.

    La quasi-disparition du Parti socialiste comme la contraction de l’espace politique de la droite conservatrice (Wauquiez), au profit d’un bloc macroniste, libéral et européen, de droite sur les questions économiques et de gauche sur les questions de société, montrent que le salut pour les partisans de la souveraineté et de l’identité nationales ne pourra venir que du peuple. C’est un changement de paradigme dont il faut prendre toute la mesure. La stratégie jusqu’ici consistait à privilégier une action par des élites retournées et d’obtenir ensuite le consentement plus ou moins tacite du peuple. Il semble qu’aujourd’hui l’ordre soit inverse : il faut entraîner le peuple, ou plus exactement faire mouvement avec lui, pour obtenir, à l’arrivée, le ralliement d’une partie des élites, obligée de composer avec la puissance du soulèvement populaire.  ■ 

    Pages de LBC-N6-archive-A4.jpg
    téléchargement.pngStéphane Blanchonnet
    Professeur agrégé de lettres modernes