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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Nous commençons aujourd'hui la mise en ligne du Journal inédit de l'année 14 de Jacques Bainville

    338418280.jpgQuelques mots seulement pour signaler que nous commençons aujourd'hui la mise en ligne du Journal inédit de l'année 14 de Jacques Bainville.

    Ainsi pourrons-nous suivre, presque chaque jour, le déroulement de cette première année de la Grande Guerre, telle que Bainville l'a vécue, observée, analysée, au jour le jour, au fur et à mesure des évènements.

    A partir du 2 août, les notes de Bainville sont quasiment quotidiennes. (A l'exception du 14 et du 27 pour ce qui est d'août). Elles se poursuivront - au moins - jusqu'au 31 décembre. Nous conseillons vivement de les lire au jour le jour, comme elles furent écrites. 

    Signalons encore qu'en 1914 Bainville est un homme jeune. Il a trente-cinq ans.

    Le Journal inédit (1914) a été publié chez Plon, en 1953

  • L’année de l’élection américaine, par Antoine de Lacoste

    L'année de l'élection américaine - Le Salon Beige

     

    Deux grands conflits retiennent l’attention du monde, en Ukraine et dans la bande de Gaza. Nous ne savons pas quand ils se termineront : peut-être jamais en Israël, peut-être en 2024 en Ukraine. Pour ce dernier, cela dépendra, entre autres, du bras de fer opposant républicains et démocrates aux Etats-Unis.

    Ce bras de fer va être d’une intensité croissante en raison des élections présidentielles à venir en novembre prochain. D’ici-là, la longue litanie des primaires va démarrer le 15 janvier dans l’Iowa et s’étirer sur des mois.

     

    1A.jpgCôté démocrate, tout est suspendu à la décision finale de Joe Biden dont l’état de forme n’éblouit pas le citoyen américain. Le président est d’ailleurs en baisse dans les sondages tant chez les jeunes que chez les Latinos (expression usuelle et non péjorative faut-il le rappeler). Même l’électorat noir s’effrite dangereusement, de plus de vingt points selon les sondages, mais en partant de très haut il est vrai.

    UN BILAN PEUT-IL SUFFIRE ?

    Les commentateurs pro-Biden se désespèrent : comment avec un bilan aussi bon l’électorat peut-il-être aussi ingrat ? Le plein emploi est là, les investissements sont au plus haut, la réindustrialisation en route grâce aux très protectionnistes Chips Act et Inflation Reduction Act. L’Allemagne, qui est économiquement en train de couler, voit même des fleurons de son industrie renoncer à construire des usines sur son territoire au profit des Etats-Unis en raison des très nombreux avantages promis. Ces Acts protectionnistes sont un incontestable succès. Peu importe qu’ils créent des distorsions de concurrence avec l’Europe, cette dernière adore se faire maltraiter par le maître tout puissant et n’a émis que de timides remarques.

    Les démocrates exagèrent tout de même les succès économiques du terne locataire de la Maison Blanche. L’inflation reste élevée et affaiblit le pouvoir d’achat des Américains. C’est au fond le cœur de leurs inquiétudes et Biden n’a pas su yrépondre. De plus, la hausse des taux d’intérêt rend de nouveau difficile l’accès à l’immobilier, secteur par ailleurs fragile et qui suscite bien des inquiétudes chez les banques.

    Et puis l’économie ne suffit plus à sauver un président. Il faut un élan, un projet enthousiasmant, des réunions où l’impétrant se fait acclamer, son adversaire huer, bref tout le folklore électoral américain nécessaire à une présidentielle où pas un cliché ne doit être absent. Or, lorsque l’on se demande si un candidat va réussir à marcher sans trébucher ou à trouver la bonne sortie, il est tout de même difficile de scander son nom avec enthousiasme.

    Le piège est là pour les démocrates. On ne peut contraindre un sortant à jeter l’éponge, surtout lorsqu’il a derrière lui des décennies de carrière politique. Ce qui était un atout il y a quatre ans devient un poids. Il semble d’ailleurs difficile pour l’intéressé d’être lucide sur l’image qu’il renvoi. C’est humain au fond.

    De plus, si un accident de santé venait changer la donne au cours de l’année, les démocrates n’ont pour l’instant guère de solution de rechange. La vice-présidente, Kamela Harris, n’a montré aucune compétence particulière pendant quatre ans. La victime de Trump en 2016, Hillary Clinton, ne semble plus dans le coup et elle représente jusqu’à la caricature, l’arrogance sociale de la côte est. Et, bien sûr, aucune jeune pousse d’envergure n’osera se lancer dans l’aventure, ce crime de lèse-président sortant coûterait cher.

    Enfin, Biden lui-même a fermé la porte à tout retrait volontaire de sa part. Sans rire, il a déclaré qu’il devait se porter candidat pour empêcher l’élection de Donald Trump. Ce dernier doit s’en réjouir et attendre avec gourmandise les futurs débats télévisés de la campagne.

    Mais le vaincu de 2020 doit, lui, compter sur des adversaires lors des primaires. Cinq se sont déclarés face à lui : Ron De Santis, Vivek Ramaswamy, Chris Christie, Tim Scott et Nikki Haley. Ils ont déjà débattu ensemble à trois reprises. Trump, en tant qu’ancien président a estimé qu’il ne devait pas participer à ces débats. L’ancien vice-président de Trump, Mike Pence, a déjà jeté l’éponge.

    De Santis semblait bien parti. Vainqueur de son bras de fer antiwoke contre Walt Disney, il a été triomphalement réélu en Floride il y a deux ans. Mais la mayonnaise n’a pas pris. Lourd, peu souriant, ses interventions n’ont guère suscité l’enthousiasme et il n’a pas pesé sur les débats. Les riches donateurs républicains anti-Trump se sont finalement détournés de lui et lui préfèrent maintenant la sémillante Nikki Haley. Cette femme d’origine indienne coche beaucoup de cases du politiquement correct.

    NIKKI HALEY NOUVELLE EGERIE DES ANTI-TRUMP

    Nommée par Trump ambassadrice à l’ONU, elle fit preuve de pugnacité et on la remarqua beaucoup. Mais sa russophobie obsessionnelle la range dans le camp des néoconservateurs, ce qui n’est plus un atout aux Etats-Unis depuis les désastres irakien, libyen et afghan. De plus, censée être une spécialiste de politique étrangère, elle a été incapable, au cours du dernier débat, de citer un seul des oblast de l’est ukrainien occupés (ou libérés selon son prisme) partiellement ou totalement par la Russie. Son embarras était presque gênant, à la grande satisfaction de Vivek Ramaswamy, qui l’a ainsi piégée, connaissant ses insuffisances techniques.

    Ce dernier s’est révélé excellent débatteur mais il semble partir de trop loin, tandis que les autres n’ont plus de chances de percer.

    Même si Halley a le vent en poupe et a rattrapé De Santis à environ 15%, Trump semble définitivement loin devant. Crédité de 45% d’intentions de vote aux primaires, la victoire, sauf cataclysme, lui semble promise.

    Le face à face Biden-Trump est donc aujourd’hui l’hypothèse la plus probable, même si les Américains n’en veulent pas. Trump est légèrement devant, grâce notamment à ses victoires possibles dans plusieurs Etats tangents, les « swing states » : ces Etats ne sont d’ailleurs pas toujours les mêmes d’une élection à l’autre et pour 2024, les observateurs estiment que le futur vainqueur doit impérativement l’emporter en Pennsylvanie, en Géorgie, dans le Michigan, en Arizona, dans le Nevada et dans le Wisconsin. A l’exception de ce dernier, Trump est donné gagnant dans tous les autres.

    C’est ce qui a fait dire beaucoup d’observateurs qu’il était maintenant le grand favori de l’élection. Les choses sont plus complexes. Tout d’abord les écarts sont faibles dans ces Etats charnières qui peuvent encore changer de vainqueur bien des fois. Et puis il y a les affaires judiciaires qui enserrent Trump de tous côtés. Elles concernent pour l’instant ses entreprises privées mais c’est le volet politique et pénal qui sera bientôt sur le devant de la scène avec l’assaut du Capitole. Personne ne sait ce qui peut en sortir mais il est certain que jusqu’à présent chaque fois que Trump est attaqué par un juge, sa popularité augmente. Cela en dit long sur le rapport entre les élites et l’électorat de base républicain : ces deux mondes n’ont jamais été aussi éloignés et se font face dans un contexte de haine inédit aux Etats-Unis.

    Le président sortant a lui aussi ses soucis avec les frasques de son délicieux rejeton, Hunter : drogue, sexe, corruption, le jeune homme est un joyeux cumulard sous le regard attendri de son papa. Le plus gênant est peut-être ses liens financiers douteux avec de grandes entreprises ukrainiennes, ce qui fait un peu désordre dans le contexte actuel.

    Pour compliquer encore le scénario, un nouveau venu fait beaucoup parler de lui : Robert F. Kennedy. Fils du sénateur Robert assassiné et neveu du président, il est d’origine démocrate mais vient de claquer la porte du parti et veut se présenter en tant qu’indépendant. Il est crédité de plus de 15% des voix, principalement au détriment de Trump. Ses positions antivax et anti-tyrannie sanitaire l’ont rapproché d’un électorat rejetant tout ce qui vient des élites pour restreindre ses libertés.

    Ainsi, malgré l’affolement des médias occidentaux se demandant sans rire si l’élection de Trump ne mettrait pas fin à la démocratie en Amérique, l’élection présidentielle est loin d’être jouée d’autant que quelques milliers de sacs postaux de vote par correspondance peuvent, à la dernière minute, inverser un résultat.   

  • Vu sur Tweeter : très belle, très réussie la nouvelle bannière de nos amis de Compiègne !

    Action Française - Compiègne
     
    #NouvellePhotoDeProfil et nouvelle bannière pour une nouvelle année militante !
     

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    Action Française - Compiègne
     
    @AF_Compiegne
     
    #NouvellePhotoDeProfil et nouvelle bannière pour une nouvelle année militante !
     
    Bien déterminés à défendre l'héritage en attendant le retour de l'héritier.
  • La presse royaliste, par Germain Philippe.

    Triste nouvelle pour la nébuleuse maurrassienne. Effectivement la Société D’Exploitation Du Journal Monde et Vie a été déclarée en liquidation judiciaire par le Tribunal De Commerce De Paris. De fait, aucun numéro n’est paru depuis le début février. La rédaction en chef était assurée par l’abbé Guillaume de Tanouarn et ses dossiers de grande qualité, souvent novateurs, vont nous manquer. Nous regrettons déjà les éditoriaux acérés de notre ami Eric Letty, que nous lisions dans les colonnes d’Aspects de la France que Pierre Pujo lui avait ouvertes à la fin des années 1980. L’équipe dirigeante, composée de maurrassiens a-t-elle dit son dernier mot  ? Espérons que non, mais dans l’immédiat c’est une pièce de perdue dans le dispositif actuel du «  Nouvel âge du maurrassisme  ». Cette disparition regrettable est l’occasion de tenter une description sommaire de la presse royaliste actuelle.

    philippe germain.jpgLa presse militante d’abord avec Royaliste, le bimensuel de la Nouvelle Action Royaliste dont Bertrand Renouvin assure l’éditorial. Son positionnement est bien connu  ; c’est celui du monarco-gaullisme de gauche qui se veut patriote par opposition au nationalisme. Nous y retrouvons toujours avec plaisir la rubrique Idées de notre ami Gérard Leclerc qui participe depuis plusieurs années à l’Université d’été du mouvement école d’Action française. Depuis peu s’est constituée une nouvelle équipe de rédaction et une nouvelle maquette a été mise en place.

    ​Ensuite pour la presse militante nous trouvons bien entendu Le Bien Commun qui a relevé la succession d’Aspects de la France, transformée en Action française Hebdo puis renommé Action française 2000. Son rythme de parution est mensuel et la direction éditoriale est assurée par François Marcillac qui a ainsi pris la succession de Pierre Pujo et de maîtres illustres comme Pierre Boutang et Pierre Debray, même Gérard Leclerc par intérim vers 1970. Afin de ne pas perdre le rythme hebdomadaire des éditoriaux, François Marcilhac publie chaque semaine un éditorial politique sur le blog quotidien de l’Action française. Ainsi l’actualité est-elle analysée au plus près, grâce à la méthode de l’empirisme organisateur. Le rédacteur en chef du Bien Commun est Charles du Geai, qui constitue une équipe de jeunes rédacteurs à partir des talents qui remontent des CMRDS. Belle complémentarité avec le mouvement RN-CRAF. Voilà la nouvelle génération d’Action française issue des Manifestations Pour Tous et rodée dans les manifestations de Gilets Jaunes.

    ​Complétant la presse militante, vient le mensuel Politique Magazine, fondé par Hilaire de Crémiers – qui en reste le conseiller éditorial -, adressant le royalisme des familles et des provinces. Le nouveau rédacteur en chef est Philippe Mesnard, que nous avons connu à la lecture de la revue Réaction, puis aux Epées et enfin à la rédaction en chef de l’AF2000, n’hésite pas à injecter son tempérament «  rock-rand-rol  » dans les pages du mensuel qui ne cesse de se professionnaliser.

    ​Pour finir ce trop rapide tour d’horizon, évoquons la Nouvelle Revue Universelle qui sert de laboratoire d’idées au maurrassisme. Cette revue publie un véritable livre chaque trimestre  ; soit un numéro spécial autour d’un maitre comme Maurras, Boutang, Debray et prochainement Bainville  ; soit un dossier articulé autour de l’aggiornamento maurrasien, comme celui sur l’écologie, pour lequel le comte de Paris a montré son intérêt. La rédaction en chef de la NRU, véritable vitrine intellectuelle du maurrassisme, est assurée par Christian Franchet d’Espêrey.

    ​Non vraiment, la presse royaliste est encore très vivante  ; heureusement car elle est très nécessaire  !

  • Paris, Jeanne d'Arc 2012 : II : le Colloque de samedi...

    Plus de 300 personnes sont passées, samedi après-midi, “SOUS LE SIGNE DE JEANNE D’ARC” dans le très beau cadre de l’espace Cléry, dans le 2e arrondissement de Paris, à l’invitation de l’association "Avec Jeanne", du Centre royaliste d’Action française et de la Restauration nationale. 

    La salle étant trop petite, il a fallu coloniser la coursive du premier étage

    Un public attentif a écouté les contributions riches et variées de nos deux tables rondes.

    La première, animée par Marc Savina, fut consacrée à “La politique de Jeanne d’Arc”, avec l’abbé de Tanoüarn qui se pencha notamment sur ...Mgr Cauchon, Alain Bournazel, auteur d’un « Faux procès de Jeanne d’Arc » dont nous rendrons bientôt compte dans nos colonnes, Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique, qui sut révéler toute la résonance de la politique de Jeanne en mai 2012 et David Mascré qui se pencha sur la géopolitique de Jeanne.

     

    De gauche à droite : David Mascré, l’abbé Guillaume de Tanoüarn, Marc Savina, Jean-Pierre Maugendre, Alain Bournazel

    Une trop courte séance de dédicace et de rencontres, réunissant un grand nombre d’écrivains patriotes succéda à cette première table ronde : Alain Bournazel, Jacques Tremolet de Villers, Henry Le Bal, David Mascré, Dominique Paoli, Jacques de Guillebon, Albert Salon, Axel Tisserand, Frédéric Rouvillois, Patrick Gofman, Yvan Blot, Olivier Tournafond, Pierre Hillard, Roland Hureaux, Pierre Gouirand et Michel Michel...

    La seconde table ronde, animée par François Marcilhac, avait pour sujet : "Vers la crise institutionnelle". Le professeur Olivier Tournafond fit tout d’abord avec brio un panorama historique des erreurs métaphysiques et politiques depuis deux siècles, avant qu’Hilaire de Crémiers, directeur de Politique Magazine ne se penche plus précisément sur le blocage partisan depuis la première république.

     

    De gauche à droite : Yvan Blot, Olivier Tournafond, François Marcilhac, Frédéric Rouvillois, Hilaire de Crémiers

    Le professeur Frédéric Rouvillois traita plus particulièrement de ce trou noir de la Ve République qu’est la figure du Roi dans la Ve république, montrant que celle-ci était à la fois la meilleure des républiques possibles mais la pire des monarchies avant qu’Yvan Blot ne nous dirige vers une remise en cause de l’oligarchie régnante, plaidant pour une démocratie directe dans un cadre monarchique.

    Une seconde séance de dédicace précéda le grand meeting d’Action française, qui se tint sous la présidence de Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action française.

    De gauche à droite : Bernard Pascaud, président de la Restauration nationale, Antoine Desonay, secrétaire national des étudiants, Eric Letty, rédacteur en chef de Monde et Vie, Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action française, Olivier Perceval, président du Centre royaliste d’Action française.

    Tout d’abord Bernard Pascaud, président de la Restauration nationale, nous dit les raisons d’espérer,

     avant qu’Eric Letty, rédacteur en chef de Monde et Vie, ne nous rappelle que l’espérance, conformément à la maxime de Maurras, reste un devoir patriotique.

    Maître Jacques Trémolet de Villers, quant à lui, insista, avec sa verve inimitable, sur l’importance de la famille, menacée plus que jamais.

    Puis Antoine Desonay, secrétaire national des étudiants, avec sa fougue bien connue, rappela le sacrifice des étudiants et jeunes travailleurs, durement touchés, cette année, par la répression républicaine, ce qui n’a fait que les souder et les rendre plus déterminés que jamais à se battre pour la France et son Roi. Enfin Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française et président du CRAF clôtura le meeting dans un appel à l’union et la lutte contre une république qui, de gauche ou de droite, mène un même combat mortifère contre la France.

    La salle d’une même voix a entonné une vibrante “Royale” avant de se séparer. Une grande partie se retrouva peu après dans un restaurant voisin pour terminer cette grande journée dans la convivialité d’AF.

  • lafautearousseau est-il fait pour toi ? Et toi, es-tu fait [faite] pour lafautearousseau ?

    La Marianne noire nouvel emblème de notre république diversitaire ?

     

    1903076588.10.jpgL'actualité, qu'elle soit nationale ou internationale, est trop souvent déprimante pour refuser toute occasion de rire ou de sourire un peu. Regardez les 30'' amusantes de cette pub télé, assez bien faite, pour SFR 1. Puis, lisez le pastiche qu'elle nous a inspiré. Parodie évidemment « politique », « détournant » un spot publicitaire, pour la bonne cause et l'appliquant non plus au ballon rond mais... à votre quotidien préféré. A noter que nous ne tutoyons pas les lecteurs de Lafautearousseau, d'ordinaire : nous ne le faisons ici qu'à à titre parodique, évidemment ... 

     

     

    Ce qui pourrait donner quelque chose comme ceci :

    Si tu penses que métissage et immigration sont les deux mamelles de la nouvelle France que nous concocte le Système, et que c'est très bien ainsi..

    Que le fin du fin, c'est de faire rentrer chaque année en France 300.000 Erythréens, Somaliens, Maliens, Tchétchénes, Kosovars et autres Syriens, sans oublier bien sûr les chers maghrébins, tout cela au nom de la « diversité » (!), qui tue, précisément, la « diversité France »...

    Si pour toi la France n'est qu'un vaste hall de gare où vient qui veut, un immense tiroir-caisse pour toutes les Léonarda de la planète, bref une simple vache-à-lait pour le monde entier...

    Si ta passion c'est les « migrants » (!), les « sans-papiers » (!!) et ceux qui se mettent hors la loi pour aider ces hors la loi (!!!)... alors

    Ne regarde pas ce quotidien, il n'est pas fait pour toi !

    II 

    Mais pour les passionnés de la France, de ses traditions, de ses racines, pour ceux qui croient en son avenir et sont prêts à se battre pour lui, pour ceux qui veulent tout donner pour la France et qui sont décidés à « la préserver des barbares et de la barbarie » (Charles Maurras) ...  alors

    Bienvenue sur ce quotidien !

    Viens retrouver en exclusivité, chaque jour, une analyse et une ligne politique claire, dans l'esprit de l'Action française et au service du seul Bien commun ! 

    Lafautearousseau, le quotidien de l'Action française sur le Net !

    Et, à la fin, au lieu de te croiser les bras, comme dans la vidéo :

    • Tu donnes à ton quotidien les moyens d'exister (minimum 5 euros chacun par an - plus, si tu peux - c'est à ta portée, non ?);

    • Et tu fais connaître et tu diffuses à tour de bras, autour de toi, à tous ceux que tu apprécies, le premier quotidien dont dispose l'Action française depuis 1945 où son imprimerie lui fut volée et son titre interdit.  

  • Marianne pendue au gibet du 49.3 !, par Frédéric de Natal.

    (Notre ami Frédéric de Natal a lui aussi évoqué cette "affaire de Toulouse" sur sa page FB, qui se termine par une conclusion non dénuée d'humour; sur ce sujet des descendants d'Henri IV et de Saint Louis, rappelons une fois de plus ce qui va sans dire mais qui va encore mieux en le disant; tout le monde connait bien notre position, qui n'a pas changé et qui ne changera pas : pour nous, l'avenir c'est Jean IV...)

    L'acte a été condamné par divers élus locaux. Hier, à Toulouse et au petit matin, une vingtaine de jeunes militants de l'Action française ont pendu «symboliquement » une effigie de « la gueuse », ce terme méprisant habituellement attribué à la République depuis l’Entre-deux-guerres par les monarchistes.

    Le jour–même, le gouvernement du premier ministre Edouard Philippe dégainait l’article 49.3 de la constitution de 1958 afin de faire passer en force un projet de loi sur les retraites, victime d’une obstruction parlementaire.

    Entre ces deux actes, aucune corrélation si ce n’est le signe d’une France malade de sa démocratie et qui semble entamer désormais le dernier chapitre de son existence sur fond de violences sociales rarement atteintes dans son histoire.

    frédéric de natal.jpg"Contre un régime instable, irresponsable, à court terme et qui divise. Contre une république centralisatrice soumise aux lobbies qui sacrifie le Bien Commun aux intérêts particuliers et à la démagogie, Vite la Monarchie ! Pour que vive la France, Vive le Roi !" peut-on lire sur les divers réseaux sociaux de l’Action française, le mouvement de l’académicien Charles Maurras et dont l’ombre ne cesse de planer au-dessus d’un gouvernement drapé dans le voile aveugle d’un autoritarisme qui ne dit pas encore son nom. Montée du communautarisme religieux, crise sociale, crise identitaire, montée des populismes, scandales en tout genre (comme le Benallagate pour ne citer que celui-ci), actes de terrorisme d’extrême-gauche (osons dire un peu les choses maintenant-ndlr), les chaînes des digues qui protégeaient tout individu contre l’intolérance naturelle de l'homme se sont brisées, la France de Louis XIV de Napoléon, ou de Charles de Gaulle est désormais menacée d’éclatement.

    Encore faut-il-ajouter de nouvelles ingérences politiques étrangères au sein de l’Hexagone sans même que l’état ne daigne bouger pour assurer notre intégrité nationale. Les attaques supposées de la Russie ou des Etats-Unis, l’affaire porno-politique Piotr Andreïevitch Pavlenski , l’incendie à la Gare de Lyon en marge d’un concert d’une star congolaise, les manifestations algériennes du Herak à Paris et hier le rassemblement géant organisé à Perpignan par le député séparatiste catalan Carles Puigdemont i Casamajó sont autant d’exemples récents et de signes de la déliquescence d’une Vème République qui semble à bout de souffle et à l’agonie. Une France réduite à « l’état de servitude volontaire » vis-à-vis de Bruxelles expliquait très justement Bertrand Renouvin, leader de la Nouvelle action royaliste et ancien membre du Conseil économique et Social, dans un éditorial de décembre 2019. Certains évoquent même ouvertement une « guerre civile » à venir sans savoir de qui l’un serait l’ennemi de l’autre, ou bien qui entre deux complot francs-maçons et dans un vague délire masturbatoire, fantasment à un hypothétique coup d’état de la «Grande muette », oubliant ce qu’est la réalité d’une dictature militaire ou la notion de légalisme qui règne au sein de l’armée. Et pourtant, à regarder de plus près, ce sont encore des preuves cette atmosphère d’angoisse générale qui a envahi « le pays réel [plus que jamais opposé] au pays légal ». Rarement dans son histoire, la France post-1945 n’avait atteint un tel niveau de crise révolutionnaire et celle de 1968 paraît bien sobre au regard des événements actuels.

    Un nouveau 6 février 1934 ?

    Hier soir aux abords du parlement, des milliers de français, toutes tendances politiques, se sont rassemblés pour crier leur refus de l’utilisation du 49.3. «Oublié les cahiers de doléances et le Grand débat », vague pitrerie présidentielle qui, à travers un savant coup de marketing, avait tenté de faire redorer le blason terni de « Jupiter», le surnom donné à Emmanuel Macron. Un président qui n’est plus en odeur de sainteté auprès des français. Fin de partie, la magie s’est envolée doucement dans les volutes de l’illusion, happées par le cynisme macronien post-ado du « moi je ». Ce matin, sur les ondes de Radio France Internationale, c’est unanime que l’opposition et les syndicats ont annoncé qu’ils allaient reprendre les manifestations contre le gouvernement alors que les vacances scolaires se terminent. Avec deux motions de censures déjà déposées contre le gouvernement du premier ministre Edouard Philippe, dont la permanence au Havre, a été attaquée pour la 3ème fois consécutive depuis le début de la campagne pour les municipales du 15 mars prochain, Les Républicains (LR), le Rassemblement national (RN) et France Insoumise (FI) vont tenter avec les dissidents de La République en marche (LREM) de faire tomber le gouvernement. Bien que cela ait peu de chances d’aboutir, l’ambiance du moment n’est pas sans rappeler cette journée historique, dans l’histoire de la IIIème République, qui avait menacé les institutions jusque dans ses fondements. La France est-elle au bord de l’implosion ? C’est la théorie qu’avance l’historien et démographe Emmanuel Todd dans son nouvel ouvrage « Les luttes de classes en France au XXIe siècle » et qui évoque « cette France du XXième siècle, paralysée mais vivante, où se côtoient et s'affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l'individu-roi, avant l'inéluctable retour de la lutte des classes ».

    Et si on rappelait le Roi ?

    Le magazine « L’incorrect » affirme que les « français en rêvent ». Il n’est peut-être pas loin de la vérité. Avec 17% des sondages en faveur de la restauration de la monarchie, des prétendants au trône de plus en plus présents dans l’espace médiatique , des titres qui se sont multipliés sur le sujet depuis deux ans des politiques locaux ou nationaux qui ont évoqué ouvertement ce «roi qui manque à la France » et dont elle ne s’est jamais vraiment remis de sa mort en 1793, l’institution républicaine montre des signes certains de fragilité et qui appellent au redressement national. Dans un éditorial dans le magazine «Marianne», la polémiste Natacha Polony, est lapidaire sur la réalité de ce déni flagrant de démocratie. un de plus après le référendum de 2005, balayé du revers de la main par le président Jacques Chirac, irrité que les français n'aient pas voté en faveur d'un nouveau contrat européen. « le projet de réforme des retraites aura constitué un naufrage politique. D’une idée plébiscitée par une majorité de Français, l’obstination technocratique à faire travailler plus longtemps des citoyens soupçonnés de paresse congénitale aura fait une occasion de plus de construire l’image d’un pouvoir autoritaire et sourd. En face, la guerre de tranchées des députés insoumis à coups d’amendements prétextes aura davantage encore détruit ce qui reste de débat à l’Assemblée nationale» écrit Natacha Polony.

    Le parlementarisme actuel a atteint les limites de son existence avec l’utilisation à outrance de cet article constitutionnel ou de ses amendements. De droite comme à gauche, toutes idéologies confondues, on crie haro sur le « monarchisme républicain », pâle-copie sans saveurs de notre défunte royauté sans trop oser encore appeler à un référendum sur la question des institutions. Excepté France insoumise et son idée saugrenue de revenir à un type de IVème république, un des plus beaux échecs de gouvernance républicaine ayant existé.

    La France nostalgique de ses souverains ?

    Exit depuis les trois derniers mandats présidentiel, l’idée d’avoir « un chef d'État arbitral, garant de la continuité et de l'indépendance nationale, véritable clef de voûte des institutions » a été dévoyée. « (…) Il n'est pas étonnant que les Français, attachés à la symbolique politique, se prononcent à chaque élection présidentielle par des votes de rejet plus que d'adhésion » constatait avec inquiétude, le prince Jean d’Orléans, comte de Paris, dans une tribune publiée dans le journal « Le Figaro », en octobre 2018 et à l’aube du mouvement des Gilets Jaunes, nos croquants de ce siècle pour lesquels, les deux prétendants au trône ont apporté leurs soutiens officiels. Les français réclament un arbitre. En guise de conclusion, le comte de Paris ne se faisait-il pas l’écho de la volonté de nos concitoyens lorsqu’il écrivait justement : «Je souhaite, dans la continuité des déclarations de mon grand-père et de mon père, que l'État soit, à nouveau, rétabli dans son indépendance selon sa vocation arbitrale afin qu'il soit pleinement au service de la France et des Français ». « L'Intérêt national et la restauration des pouvoirs régaliens méritent toute notre attention, pour la France et le Roi » martèle l’Action française.

    Jean d’Orléans, Louis-Alphonse de Bourbon, Jean – Christophe Napoléon, autant de descendants d’Henri IV qui se sont déclarés, ces mois passés, tous disponibles à relever le drapeau tricolore si la population le souhaite. Le cheval blanc et Jeanne d’Arc en moins.

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (107)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Ce que recouvrait en réalité "l'Affaire" (II)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Le Kaiser, entouré de tout ce qui compte parmi ses "Seigneurs de la guerre", tous prêts à se ruer sur une France dont ils croient l'Armée démoralisée et désorganisée après "l'Affaire"...
    Ce que confirme Michel Mourre ("Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire", page 1428) :
    "...Entre-temps, l'affaire Dreyfus avait eu d'importantes conséquences politiques... Elle eut aussi des conséquences militaires en démantelant le service de renseignements français et ouvrant une période de compression des crédits militaires alors que l'Allemagne s'engageait dans la "course aux armements."

     

    2. De "Au temps de Judas", pages 35/36/37 :

    "...En effet, au ministère Waldeck-Rousseau, qui gouverna contre la France et les intérêts sacrés de la Défense Nationale, succéda le ministère d'Emile Combes, flanqué de ses deux funestes complices, André et Pelletan.
    André, ministre de la Guerre, inaugura le système des fiches, par lequel fut désorganisé, pendant plusieurs mois, tout le commandement de l'armée française.
    On sait aujourd'hui (voir mon ouvrage "L'Avant-Guerre", paru le 4 mars 1913), que ces fiches, dressés par les soins de la maçonnerie, étaient transmises en double, au cabinet du ministre français, et par les soins de l'agence allemande de renseignements Schimmelpfeng, au cabinet du ministre de la guerre allemand à Berlin.
    C'est ainsi que, dans le courant de l'année 1905, eut lieu la fameuse alerte de Tanger (sous le cabinet Rouvier, successeur du cabinet Combes, voir le maître livre de Charles Maurras, "Kiel et Tanger") par laquelle l'Empire allemand préludait au système de provocations périodiques, d'où sortit finalement la guerre de 1914.
    À moins de manquer complètement de cervelle et de raisonnement, il est donc impossible de ne pas voir une corrélation directe entre les machinations politiques, dont le point de départ fut la machination en faveur de Dreyfus, et la terrible guerre de cinq ans...
    Le nuage n'a crevé qu'en 1914, mais il s'amoncelait depuis 1904;
    Jamais l'Allemagne ne nous eût attaqués, si elle n'eût été sûre de sa victoire.
    Elle n'était sûre de la victoire (en quoi elle se trompait, heureusement) que depuis dix ans, depuis les fiches.
    Successeur direct et légataire politique du cabinet Waldeck, le cabinet Combes a ainsi coûté à la France quinze cent mille morts et une occupation partielle, de quatre années, de nos plus riches départements.
    Ces faits sont acquis à l'histoire..."

    3. De "Vers le Roi", page 170/171/172 :

    "...(l'Allemagne, ndlr) Elle a mené l'Affaire Dreyfus, dont le double but était le destruction de notre Service de Renseignements (Waldeck 1899) et la déconsidération de notre État-Major.
    Elle n'a atteint que le premier, mais elle croit avoir atteint le second...
    Ici, une question se pose : la guerre était-elle évitable ?
    Si l'occasion s'était trouvée de remplacer la république par la monarchie entre 1910 et 1914, l'agression allemande d'août 1914 aurait-elle été épargnée à la France ?
    J'en susi convaincu.
    Pour quiconque connaît le caractère allemand, et à la lumière des faits, il n'y a aucun doute : l'Allemagne nous a fait la guerre parce qu'elle avait chez nous de nombreuses prises financières, politiques, industrielles et commerciales; parce qu'elle croyait à l'omnipotence du nombreux et puissant parti germanophile, dont le chef était Caillaux et le sous-chef Malvy; parce qu'elle comptait que le clan des "Ya" lui apporterait, sur un plat d'or, les clés de Paris.
    Elle nous a fait la guerre, l'Allemagne, parce qu'elle croyait que, grâce à ses agents sédentaires et à la politique rouge, elle n'aurait à effectuer, du Rhin à Paris, par la Belgique, qu'une simple promenade militaire.
    Là-dessus, les témoignages allemands surabondent, et il n'y a pas lieu d'y insister, cette vue juste étant devenue banale.
    Mais si, à la faveur des évènements, le régime traditionnel et national de la monarchie héréditaire avait été rétabli en France, avec un souverain tel que le duc d'Orléans, entre 1910 et 1914, quelques mesures très simples et très efficaces auraient détruit le nid de guêpes, coffré ou dispersé le clan Caillaux, le clan des "Ya".
    Et l'Allemagne, privée de ses soutiens, auxquels elle attachait une importance décisive, comprenant qu'elle était devancée, aurait renoncé automatiquement à son projet...
    Du numéro du 21 mars 1908, qui inaugure l'Action française quotidienne, au numéro du 31 juillet 1914, vous trouverez, si cette recherche vous intéresse, la trace constante de notre préoccupation centrale : épargner à nos concitoyens le fléau de la guerre, en nationalisant l'État par le Roi..."

    4. De "Paris vécu", deuxième série, rive gauche, pages 124/125 :

    "...Sise entre la rue de Lille et le Quai d'Orsay, l'ambassade d'Allemagne évoque deux évènements : l'affaire Dreyfus, la guerre de 1914, dont le premier annonçait le second, comme l'éclair annonce la foudre.
    En effet, le résultat le plus tragique de cette immense discorde civile fut la suppression, par décret, du deuxième bureau des Renseignements au Ministère de la Guerre, lequel concernait l'espionnage et l'envahissement allemand.
    Ce véritable crime contre la Patrie fut commis le 4 septembre 1899 - anniversaire de la fondation de la République, dans le désastre de Sedan - par Waldeck-Rousseau et le sinistre général de Gallifet, massacreur et bel esprit, ministre de la Guerre.
    Aucun démantèlement de forteresse ne pouvait avoir d'aussi funestes conséquences.
    Le général Mercier, dont l'intelligence et la prévision égalaient le caractère, l'avait dit et annoncé sur tous les tons.
    On ne l'écouta pas plus qu'on n'écouta Charles Maurras annonçant, dans "Kiel et Tanger", l'hécatombe de "cinq cent mille jeunes français étendus froids et sanglants, sur leur terre mal défendue"..."

  • La renaissance des Camelots du Roi

    Hommage traditionnel des camelots du roi à Jeanne d'Arc, en mai 2015. Le mouvement royaliste né en 1898 recrute une nouvelle génération militante

     

    PAR LOUIS LORPHELIN

    ENQUÊTE. L'Action française, le mouvement royaliste né en 1898 dans le contexte de l'affaire Dreyfus, retrouve un nouveau dynamisme. Son prestige historique et sa qualité doctrinale attirent toute une jeunesse désireuse de s'investir pour des convictions dont la première se résume en un mot : le roi. 

    « Pour que vive la France, vive le roi » Ces derniers mois, Libération, L'Obs, Le Figaro ou Causeur ont consacré enquêtes et reportages au phénomène : l'Action française, qui revendique à l'heure actuelle 3 500 adhérents, recrute à tour de bras. Et le mouvement royaliste fait à nouveau parler de lui. À son colloque annuel, le 7 mai dernier, près de 600 personnes, des jeunes en majorité, sont venus écouter Marion Maréchal-Le Pen et Robert Ménard, invités à débattre sur le thème « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? ». Une affluence qui rappelle les heures de gloire d'un mouvement habitué aux coups d'éclats militants.

    « Les secousses qui parcourent le pays réel sont tellement fortes que beaucoup de gens, en particulier chez les jeunes, sont en attente de quelque chose. L'AF répond à ce besoin d'une espérance politique neuve » explique le secrétaire général du mouvement, François Bel-Ker. Et, en effet, le mouvement fondé par Charles Maurras n'a jamais été aussi fort que quand il a su tisser des réseaux actifs en période de crise. C'est lu qui organisa les contre-manifestations en 68, « récupérée ensuite par les gaullistes », comme le regrettent encore les vieux militants. Plus tard, il prit sa part dans le combat pour l'école libre et trouva une nouvelle vigueur militante dans l'essoufflement général du mitterrandisme. Références encore vivantes pour la jeune génération, des actions spectaculaires de royalistes furent organisées pour perturber les célébrations officielles du bicentenaire de la Révolution française, en 1989.

    LE VIVIER MANIF POUR TOUS

    Depuis trois ans, c'est surtout grâce aux forces vives de la Manif pour tous que l'AF grossit ses rangs après le passage à vide des années 2000. D'autant plus que certains cadres de la Manif, comme son premier président, Guillaume de Prémare, proviennent de ses rangs. Mais si 2013 fut le temps de l'activisme (l'AF prit part au Printemps français), le mouvement royaliste a transformé l'essai en inscrivant l'engagement militant dans la durée et en fidélisant les jeunes désireux de s'engager pour leurs convictions. Ce défi auquel est périodiquement confrontée l'AF semble aujourd'hui en passe d'être relevé. La preuve ? En 2009, seule une section, à Paris, peinait à exister pour toute la France. On en compte actuellement une trentaine dans l'hexagone et même une en... outre-mer. Des sections ont aussi vu ou revu le jour dans des bastions de la gauche comme Rennes ! « Nous allons multiplier les lieux et forme de contestation du régime en place en promouvant le projet capétien pour la France », a promis François Bel-Ker, lors du dernier hommage traditionnel à Jeanne d'Arc. Message reçu 5 sur 5 par des camelots du roi qui défendent autant « l'écologie intégrale » que l'enracinement local, la lutte contre « l'otanisme » que le combat contre « l'invasion migratoire ».

    DIVERSITÉ DES PROFILS DES MILITANTS

    Ce qui frappe d'emblée dans une réunion d'AF, c'est la diversité des profils de cette nouvelle génération militante. On y trouve des « droitards », sarkozystes repentis issus de l'UNI ou des jeunes pop', venus « s'encanailler » tout en cherchant une formation doctrinale solide. De jeunes nationalistes, tendance identitaire, côtoient quelques musulmans patriotes proches des associations Fils de France ou Égalité et Réconciliation (E&R). Des « TMPR » (tradi-mili-pêchu-royco) venant du scoutisme et du catholicisme traditionnel se mêlent à des jeunes anarchistes, rebutés par la gauche progressiste et libérale-libertaire. Ce patchwork improbable cohabite dans une ambiance joyeuse de camaraderie militante. Lors des banquets d'AF, les chants résonnent et le vin coule à flot ! Mais lycéens, étudiants et jeunes professionnels sont aussi attirés à l'AF par la qualité de la formation qui y est dispensée. Institutions, écologie, subsidiarité, démocratie directe, syndicalisme, corporatisme, questions sociales, tous les grands thèmes sont abordés. L'encadrement du mouvement est aujourd'hui assuré par d'anciens militants issus, pour la plupart, de la mythique « génération Maurras », celle de la fin des années 80, début des années 90. Mais l'AF s'enorgueillit également de la collaboration d'universitaires, professeurs en faculté ou à Sciences Po, qui apportent une touche « scientifique » à la formation intellectuelle des jeunes militants. À tel point que la réputation de cette dernière dépasse largement les frontières du monde royaliste. Lors du colloque du 7 mai dernier, des membres des Républicains seraient même venus prospecter les rangs des camelots du roi dans l'espoir de recruter quelques jeunes cadres pour le parti de la droite parlementaire...

    JETER DES PONTS

    Gros bras, grosse tête : le mythe du camelot du roi a donc repris du poil de la bête. Ce qui est tout bénéfice pour certains mouvements amis. Ainsi, le nouveau groupe pro-vie Les Survivants, pour son premier happening, a fait appel à la section parisienne afin d'assurer le service d'ordre qui s'est d'ailleurs colleté avec des antifas venus en découdre. L'AF a également assuré la sécurité des Veilleurs lors de leur veillée nationale du 24 juin dernier. Politique d'abord, comme disait Maurras : la notion de « compromis nationaliste » est remise au goût du jour lorsque les intérêts convergent avec d'autres formations politiques. À l'université de Lyon, gudards et camelots ont ainsi fait front commun pour repousser les gauchistes qui voulaient saccager la faculté. A Marseille, le FN a fait appel à la section Provence pour ses campagnes électorales.

    L'AF jette ainsi des ponts, notamment par le biais des conférences organisées par les différents cercles de réflexion (Cercle de Flore à Paris, Cercle Jean-Baptiste Lynch à Bordeaux...). Les échanges et débats filmés du cercle Henri Lagrange, éditant les cahiers du Cercle, Proudhon, spécialisés dans les questions économiques et sociales, permettent de créer des liens avec l'univers soralien d'E&R. La Librairie de Flore diffuse quant à elle la pensée maurrassienne et contre-révolutionnaire à un large public.
    L'objectif du mouvement est la royalisation du pays, rappelle François Bel-Ker. Pour la jeune génération militante, il s'agit d'ébranler les dogmes républicains et, en particulier, le jacobinisme abstrait et centralisateur afin de promouvoir, d'une part, ce que les maîtres du royalisme français appelaient le « nationalisme intégral » la défense rationnelle de la nation - et, d'autre part, la priorité de l'ordre politique qui conduit à la remise en cause des institutions républicaines au profit de l'institution royale. Utopique diront certains ? « Tout désespoir en politique est une sottise absolue » répondait Charles Maurras. En témoigne cet éloge du vice à la vertu, signé Edwy Plenel : « Ce laboratoire idéologique de la réaction, hélas non dénué de talent, [...] poursuit son travail de subversion ». 

     

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    La vente à la criée du journal du mouvement, L'AF 2000, est une tradition des camelots du roi

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    En Provence, jeunes et anciens lors du banquet du 19 mars 2016, dans la tradition des Camelots du Roi 

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) la France : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1628 : Naissance de Charles Perrault. 1852 : Naissance de Joseph Joffre. 1970 : Ionesco est élu à l'Académie française.

    • Lundi : 367 ou 368 : Mort d'Hilaire de Poitiers. 1129 : Hugues de Payns fonde l'Ordre du Temple. 1151 : Mort de Suger. 1654 : Mort de Jacques Lemercier. 1790 : Mort de l'Amiral de Guichen. 2012 : Le Louvre acquiert "Le Christ de pitié soutenu par Saint Jean" de Jean Malouel.

    • Mardi : 1684 : Naissance de Jean-Baptiste Van Loo. 1788 : Mort de l'amiral de Grasse. 1867 : Mort de Jean-Dominique Ingres. 1875 : Naissance d'Albert Schweitzer.

    • Mercredi : 533 : Célébration de Saint Rémy. 1200 : Création de l'Université de Paris. 1208 : Début de la Croisade des Albigeois. 1482 : La Provence devient française. 1742 : Naissance de Précy. 1790 : L'Assemblée constituante ordonne la création de 80 départements carrés. 1826 : Fondation du Figaro.

    • Jeudi : 430 : Mort d'Honorat d'Arles. 1409 : Naissance du futur "Bon roi René". 1675 : Naissance de Saint Simon.

    • Vendredi : 86 Avant J.C. : Mort du Consul Caius Marius. Évocation : En 102 Avant Jésus-Christ, en Provence, il avait écrasé les Cimbres et les Teutons, sauvant Rome et la Civilisation....

    • Samedi : 1462 : Mort du Chancelier Nicolas Rolin. 1641 : Naissance de Louvois. 1650 : Début de la Fronde des Princes. 1701 : Le Grand électeur de Brandebourg se proclame Roi de Prusse. 1800 : Création de la Banque de France. 1871 : Proclamation de l'Empire allemand dans la Galerie des Glaces de Versailles. 1871 : Apparition de Pontmain. 1878 : Mort d'Antoine Becquerel. 

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  • RETOUR SUR NOTRE ALBUM BAINVILLE, UTILE POUR NOTRE TEMPS, SURTOUT POUR LES PLUS JEUNES ….

    bainville le meilleur.jpg      Voici un point de vue reçu, récemment, dans les commentaires, sur l’album BAINVILLE que nous venons de mettre en ligne (pour le visionner, cliquez sur la photo).

          Nous le publions en note, non pas parce qu’il est flatteur pour lafautearousseau, mais parce qu’en effet, il nous paraît utile de faire connaître cet album BAINVILLE, qu’il puisse servir à tous, qu’il soit diffusé et repris sur les sites et blogs amis ou, simplement, intéressés par la pensée et l’œuvre de Jacques Bainville et, au delà, par le grand héritage de l’Action Française, pris non dans ses accidents aujourd’hui historiques mais dans son essentiel pérenne. 

     

          "En général, je ne suis pas un "enthousiaste" des "albums", du moins dans le cadre de l’objet avant tout politique de ce blog. Par définition, ils nous ramènent nécessairement vers un certain passé, quel qu’en soit le sujet. Or, selon moi, quelles que soient les vertus de la « Mémoire », nous ne sommes pas un "mémorial". Ceux qui, comme moi, se rattachent, dans son essentiel, à l'héritage de l'Action française, savent que - sans ignorer l'Histoire, parce qu'elle peut servir notre aujourd'hui et notre futur - notre vraie mission consiste, avant tout, , à scruter l'actualité, en France et dans le monde, à y discerner, sous l'écume chaotique et frelatée des informations du jour, les évolutions profondes et les « tendances lourdes », pour actualiser et refonder sans cesse notre politique royaliste. Accorder trop de temps, trop d'espace à des "albums" ne nous en détournerait-il pas ?

          Pourtant, comme ce fut déjà le cas pour l’album Mistral, je sors enthousiaste d'une lecture attentive de cet album Bainville. Merveille d‘intelligence de ce grand esprit : sa personnalité, sa vie, son œuvre. Et, par delà Bainville lui-même, merveille d’érudition et d’intelligence de ce que l’Action française fut vraiment. Et de ce qu’elle nous laisse d’essentiel et de pérenne pour aujourd’hui, Il faut en féliciter et surtout en remercier l’auteur, car qui, dans la mouvance qui est la nôtre, a-t-il le courage et la capacité de réaliser, de mettre à la disposition de tous, pareil grand travail ? Il servira surtout, me semble-t-il, aux jeunes-gens qui s’intéresseront vraiment à l’Action française et ne se contenteront pas des simplismes, ou même des sottises, que des aînés inconséquents leur ont souvent enseignées à son propos. Sur lafautearousseau, mais, bien-sur, pas seulement, ils trouveront cet aliment, cette « intelligence » de l’Action française qu’il faut avoir pour y engager sa vie… Et ils puiseront, dans l’œuvre de Bainville des trésors de sagesse, de lucidité et d’expérience qui leur seront bien utiles, en ce temps-ci.    

          Je ne suis pas sûr que ce qui est anecdotique dans cet album ait le même intérêt. Bainville, à l’inverse de Maurras, ne se raconte pas. Il ne dit rien de sa naissance, de son enfance, de sa jeunesse. Dans son œuvre, il n’est jamais le sujet. Même son Journal traite d’Histoire, de diplomatie, d’économie, de littérature ou de finance, jamais de lui-même. Ce qu’en dit cet album éclairera néanmoins sur qui fut Bainville. Et sur l’essentiel, c'est-à-dire ce qu’il a pensé et ce qu’il a fait, l’album dit tout. On s’incline. Bravo !"

  • Éphéméride du 2 juillet

    1986 : Gilles Vigneault reçoit la Légion d'Honneur

     

     

     

     

    1270 : Départ de Saint Louis pour la Croisade   

     

    Le roi s'embarque à Aigues Mortes, pour ce qu'il ne sait pas encore être sa dernière Croisade; il prendra Carthage le 24 juillet, et mourra de la peste devant Tunis le 25 août.

    Juste après cette expédition malheureuse - la huitième Croisade - d'autres souverains européens, dont le roi d'Angleterre, qui attendaient le roi de France pour partit avec lui lanceront la neuvième - et dernière - Croisade....

    Comme Charlemagne, qui, longtemps avant lui, avait accordé foi à des informations excessivement optimistes, signalant que l'émir de Saragosse serait prêt à s'allier avec lui, voire à se convertir, Saint Louis reçoit, sans les vérifier vraiment, des informations prétendant que l'émir de Tunis songerait à devenir chrétien...

    Certes, il s'agissait aussi - d'une façon, là, plus pragmatique et plus défendable - de sécuriser les arrières de la route maritime vers l'Orient.

    Mais tous les calculs du roi de France sombreront dans les sables tunisiens.

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    1619 : Mort d'Olivier de Serres 

     

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    Sa statue à Villeneuve de Berg, sa ville natale.

     

    De Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, pages 4141/4142 :

    • SERRES Olivier de (Villeneuve-de-Berg, Ardèche, vers 1539, Le Pradel, près de Villeneuve-de-Berg, 2/VII/1619). Agronome français. D'une famille protestante originaire d'Orange, il possédait le domaine du Pradel, qui était d'importance médiocre, mais qu'il sut mettre en valeur par de nombreuses innovations : il fut le premier à pratiquer méthodiquement l'assolement, recommanda le soufrage de la vigne, se fit le propagateur de cultures peu répandues de son temps, telles que le maïs, le houblon, la betterave (dont il signala en passant les propriétés sucrières), la garance, le riz. Appelé à Paris par Henri IV il fit planter 20.000 mûriers blancs dans le seul jardin des Tuileries et naturalisa ainsi en France l'industrie de la soie; c'est à ce sujet qu'il écrivit son Traité de la cueillette de la soye par la nourriture des vers qui la font (1599), que le roi fit distribuer à des milliers d'exemplaires. Son ouvrage principal est le Théâtre d'agriculture et mesnage des champs (1600), où il consigna le fruit de quarante années d'études et d'expériences et qui fut le premier traité d'agronomie digne de ce nom.

     

    Il est "L’une des plus nobles et des plus pures gloires de la patrie française", pour Charles Maurras...

     

    http://www.olivier-de-serres.org/

     

     

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    1778 : Mort de Jean-Jacques Rousseau

     

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     De Chateaubriand (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, page 129) :

    "...Je commençai, à Lausanne, les Remarques sur le premier ouvrage de ma vie, l'Essai sur les révolutions anciennes et modernes. Je voyais de mes fenêtres les rochers de Meillerie : "Rousseau", écrivais-je dans une de ces Remarques, "n'est décidément au-dessus des auteurs de son temps que dans une soixantaine de lettres de la Nouvelle Héloïse, dans quelques pages de ses Rêveries et de ses Confessions. Là, placé dans la véritable nature de son talent, il arrive à une éloquence de passion inconnue avant lui. Voltaire et Montesquieu ont trouvé des modèles de style dans les écrivains du siècle de Louis XIV; Rousseau, et même un peu Buffon, dans un autre genre, ont crée une langue qui fut ignorée du grand siècle."

     

    De Charles Maurras (L'Action française, 16 avril 1942, extrait) :

    "...Je hais dans Rousseau le mal qu'il a fait à la France et au genre humain, le désordre qu'il a apporté en tout et, spécialement, dans l'esprit, le goût, les idées, les mœurs et la politique de mon pays. Il est facile de concevoir qu'il ait dû apporter le même désordre sur le plan religieux.

    Mais, dit-on, les matérialistes de l'Encyclopédie l'ont détesté et persécuté parce qu'il avait des "principes religieux". Soit. Il en avait par rapport à eux. Mais l'immense majorité de la France catholique du XVIIIème siècle voyait dans sa doctrine ce que les théologiens appellent le Déisme : une immense diminution de leur foi, et, de ce point de vue, ce qu'il avait de plus ou de mieux que d'Holbach et que Hume se chiffre par un moins et un pis par rapport à cette foi générale d'un grand peuple ou l'incrédulité n'était qu'à la surface d'un petit monde très limité...

    ...Que Rousseau ait été tout ce qu'on voudra, il n'est pas niable qu'il est à l'origine de notre première Révolution, celle qui a emporté tous nos premiers remparts, bouleversé notre premier fond national. Qu'il n'en ait pas été le seul inspirateur, nul ne le conteste. Mais son apport fut le décisif : son tour sentimental, son accent de vertu fut capable d'accréditer beaucoup de choses suspectes et d'en inspirer d'autres plus pernicieuses et plus vicieuses encore. Son trouble génie multipliait le trouble hors de lui. C'est là ce qui fit sa plus grande puissance pour le mal. Napoléon n'aurait point fait tant de mal non plus, avec tout son génie et toute son énergie, sans le mélange de son esprit constructeur avec l'héritage révolutionnaire : aussi bien, disait-il lui-même, que, peut-être, eût-il mieux valu que Rousseau et lui n'eussent jamais existé..."

     

    • Sur Rousseau, consulter :  

     

    1. Dans notre Catégorie Grands Textes, le Grand Texte IX, Jean-Jacques, faux prophète, par Charles Maurras;

     

    2. Dans notre Catégorie Lire Jacques Bainville, les deux articles XXV, "Jean-Jacques Rousseau" et XXVI, "Encore Jean-Jacques Rousseau";

     

    3. Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , la photo "Le redoutable Jean-Jacques..."

     

     4. Et le point de vue de Balzac, dans Rois de France, sur "la secte des Encyclopédistes"...

     

     

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    1816 : Naufrage de La Méduse

     

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    N'en déplaise à ses thuriféraires, la Révolution a bel et bien décapité la vitalité française, au propre comme au figuré : combien de morts fit-elle, on ne le sait même pas exactement, mais on peut avancer l'estimation de 800.000 personnes, en tenant compte du Génocide vendéen - le premier des Temps modernes, qui fit suite à l'acte fondateur des Totalitarismes modernes que fut l'assassinat du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793.

    Encore ces 800.000 personnes furent-elles suivies par le million et demi de Français dans la force de l'âge - jeunes pour la plupart... - emmenés mourir loin de chez eux, et pour rien, dans les inutiles guerre napoléoniennes, inutiles car perdues d'avance...

    Il est bien évidemment impossible de dresser ici une liste de ces victimes, dont la diversité fait cependant rêver : des poètes, comme André Chénier, aux savants, comme Lavoisier ("La République n'a pas besoin de savants" !...) ou aux esprits pourtant "éclairés", comme Malesherbes. Et même un chien ! Sans compter, bien évidemment, les Révolutionnaires eux-mêmes, car, c'est bien connu, la Révolution mange toujours les révolutionnaires...

    Quand on songe à tous ces bon Français, à tous ces braves gens assassinés par l'irruption aussi soudaine qu'inattendue de la pire des barbaries dans la société la plus civilisée d'alors ("Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789, ne sait pas ce que c’est que la douceur de vivre" disait Talleyrand) on ne peut que se remémorer la morale de la fable Le loup et la vipère, de Jean Anouilh :

    Petits garçons heureux,
    Hitler ou Robespierre,
    Combien de pauvres hères
    Qui seraient morts chez eux ?

    Il est de bon ton, chez les partisans de cette ignoble boucherie que fut la Révolution, de se moquer de "l'affaire" de La Méduse, commandée par un officier royaliste, et dont le grand républicain devant l'Éternel que fut Géricault tira un tableau célèbre (ci dessous). C'est oublier un peu vite que, si l'on va au fond des choses, cette triste "affaire" de La Méduse - qu'il aurait été préférable, c'est certain, d'éviter - peut tout à fait être considéré comme un dommage collatéral de la Révolution, qui a privé la France, en si peu d'années, de tant et tant de ses élites et de ses talents, comme le montre la note suivante :

    JT de France2 : quelques secondes de mauvais esprit anti-royaliste à partir d'un fondement historique erroné... 

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     http://lettres.ac-rouen.fr/louvre/romanti/medus.html

     

    Et, sur l'évènement lui-même :

    https://www.herodote.net/2_juillet_1816-evenement-18160702.php

     

     

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    1915 : Parution de la Loi instituant l'attribution de la mention "Mort pour la France"

     

    Reconnaissance et récompense morale visant à honorer le sacrifice des combattants morts en service commandé et des victimes civiles de la guerre, cette loi (modifiée par la loi du 22 février 1922) confère aux victimes un statut individuel dont elles ne disposaient pas jusque-là :

     droit à la sépulture individuelle et perpétuelle dans un cimetière militaire aux frais de l'État (loi du 29 décembre 1915):

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (196)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "la Reine de France" aux obsèques de Philippe VIII...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Ouvrage offert au Prince en 1895. Reliure signée de PETIT, à son chiffre "P" couronné.

     

     

    Nous sommes en 1926. Le duc d'Orléans, Philippe VIII, vient de mourir, en terre étrangère, "interdit de France" par l'inique loi d'exil.
    Celle-ci datait du 26 juin 1886, et ne fut abolie que le 24 juin 1950, sur proposition du député MRP du Morbihan, Paul Hutin-Desgrées.
    Cette loi interdisait l’accès et le séjour sur le sol français aux chefs des familles royale (et impériale) ayant régné sur la France, ainsi qu’à leur fils aîné. Elle interdisait également à tous les hommes de ces familles de servir dans l’armée française.
    Mais, à la différence des précédentes, cette loi ne concernait que les "prétendants" (Orléans et Bonaparte) ainsi que leurs fils aînés, et pas les autres membres de la famille.
    À Notre-Dame de Paris a lieu un service funèbre : Léon Daudet, qui y assiste avec Maurras, raconte...

    De "Paris vécu", pages 271 à 273 (fin de l'ouvrage) :

    "...Voici maintenant, à Notre-Dame de Paris, le service funèbre pour l'âme de Monseigneur le duc d'Orléans, enlevé brusquement à nos espérances, loin de cette terre de France d'où la barbarie républicaine, depuis 1886, le tenait exilé.
    À ce grand Prince qui, s'il eût régné, eût écarté le fléau sanglant de 1914, fils de l'incurie effroyable du régime autant et plus que de la mégalomanie allemande, à ce souverain de Shakespeare, fait pour le pouvoir suprême et dont la vie ne fut qu'un long supplice, succédait, dans le Droit et dans l'Exil, un autre magnanime Héritier : Monseigneur le duc de Guise. Rien de plus beau qu'une telle acceptation, et si simple, d'un si haut devoir.
    Mêlées au sentiment d'admiration, de regret, de douleur, de deuil, la ferveur royaliste et la certitude animaient cette foule compacte, serrée, silencieuse, mais brûlante, d'hommes, de femmes, de tout âge et de toute condition, de jeunes gens aux regards fiers, de belles jeunes filles, toutes et tous marqués du signe du dévouement.
    Cette foule, cette armée, je la connais bien. Depuis vingt ans, elle s'est rassemblée autour de notre Action Française, rassemblée elle-même autour de Maurras. Nombreux sont les absents morts à la guerre, au premier rang, ou tombés ici dans les luttes politiques sans merci, pour avoir voulu arracher la Patrie à son bourreau, au régime infâme. Mais absents de corps, ils sont présents par l'âme. Marius Plateau, Ernest Berger, mon fils Philippe sont auprès de nous, parmi nous, au-dessus de nous. Je distingue le délicieux sourire de mon petit garçon, son doux visage attentif, un peu penché.
    La portail s'ouvre à deux battants... c'est le jour limpide et franc, le jour léger, à peine bleuté de Paris, qui délivre et délie l'angoisse de la grande ville.
    Avec lui une forme est entrée, une forme féminine, vêtue de noir; aussi belle et sûre que sculptée par Phidias, glissant avec lenteur plus qu'elle ne marche.
    Droite sans rigidité, elle s'avance à travers le respect sans un souffle de ces milliers de figures passionnées, tournées vers Elle.
    On distingue maintenant un regard pur et grave, étonnamment jeune, irradiant, évoquant la plus haute poésie et les plus gracieuses héroïnes de notre histoire, suave et comme dessiné par le grand Florentin.
    C'est Elle.
    C'est la reine de France.
    Un frisson d'orgueil et de confiance
    impossible à réprimer, rédempteur, a passé à travers la multitude attentive. Cet unanime silence crie et acclame sous les voûtes solennelles, dans l'espace muet et blanc.
    Cependant, Madame n'a cessé de progresser, impalpablement, telle une fée, comme si ses pas déliés frôlaient l'eau et la brume, dans la campagne matinale de chez nous.
    La nef est parcourue.
    La voici au niveau de Maurras. Elle s'arrête un instant, un dixième d'instant, et fixe son regard, diamant irrisé de vert, sur ses yeux et son front de lion.
    Déjà, Elle a a franchi notre chef aimé, celui que nous mettons, sachant pourquoi, à quelques centaines de lieues en avant de tous nos meilleurs contemporains.
    Je me suis penché vers Maurras et je lui ai dit : "Vous êtes payé."
    Cependant que cet évènement, chargé de promesses et de latences incommensurables, s'accomplissait, un Prince auguste et son fils, quintessence de notre race, dans un manoir de la banlieue de Bruxelles, de l'accueillante et douce Bruxelles, sortie des tortures de l'occupation allemande, étaient en communion de pensée avec Celle qu'acclamaient nos coeurs, les coeurs de milliers de Parisiennes et de Parisiens.
    Le dur exil un instant se fendait, leur laissant voir, deviner comme un mirage, ce spectacle unique et qui imprimait à tous les assistants ce que les Bretons appellent l'intersigne heureux : une transe, accompagnée d'un présage d'or."

     

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : mort de Philippe VIII, le grand roi qui a manqué à la France...

  • Requiem pour Edouard Martin : l'ex meneur syndicaliste - hier - sera candidat PS, demain !

    edouard martin contre.jpgC'est un fait indéniable : dans son combat de défense des ouvriers de Florange, il était "sympa", Edouard Martin, il était ce que l'on appele familièrement "un type bien" et, plus politiquement, il menait ce qui était sans nul doute, pour une bonne part, un bon combat : du type et dans la veine de ceux qu'un Bernanos ou un Maurras n'auraient pas désavoués, eux qui avaient su voir, dans la révolte desespérée de la Commune -à  côté de vrais re-terroristes sans intérêt pour nous - plein de braves ouvriers et prolétaires français, trompés et bernés par des dirigeants de gauche utopiques, idéologiques et internationalistes; pour tous ces braves gens, poussés au désespoir le plus extrême par la folie des "nuées" qu'ils avaient eu l'imprudence de suivre, Maurras et Bernanos et l'Action française auraient demandé l'indulgence, et, en tout cas, condamnèrent la répression aveugle et haineuse de Thiers envers eux... Et ils se souvenaient qu'au début du siècle, une foule de travailleurs, où se mêlaient Camelots du Roi et grévistes pourtant catalogués "à gauche" pendirent au balcon d’une bourse du travail le buste de Marianne...

    Mutatis mutandis, Edouard Martin c'était un peu ça : un ouvrier français, qui défendait les intérêts d'autres ouvriers français, loin des rêveries idéologiques, même s'il y a à s'interroger sur la pertinence - à terme - de la défense d'activités soit périmées, soit à "reprendre" complètement, mais, là, c'est une autre histoire...

    HOLLANDE A FLORANGE.jpgIl avait même été très bon, Edouard Martin, quand il avait dit la vérité toute nue, toute crue à la télé, dans els journaux, partout, et sans langue de bois : "...Ceux qui étaient censés nous aider sont en train de nous assassiner...Dans les yeux, je veux dire au Président de la République : "Êtes-vous tranquille avec votre conscience ?" On avait cru avoir atteint le maximum du cynisme avec l'ère Sarkozy. Eh bien non. On atteint le paroxysme du cynisme" (photo : Hollande, candidat, arrive à Florange pour un meeting électoral, ndlr...)

    Et, un peu après ce morceau de bravoure qui doit être salué, celui-ci :

    "On va être votre malheur si vous ne cessez pas ce mensonge, cette tromperie, c'est une promesse".

    Drôle de façon de tenir cette menaçante promesse que celle qui consiste à s'enrôler sous la bannière du Parti de ce monsieur ! Comme le dit Olivier Mazerolle, "Comme aller et retour politique, admettez qu'il est difficile de faire mieux. Dès son entrée en piste, Edouard martin se hisse au niveau des meilleurs. Sans période d'essai. Chapeau l'artiste !..."

    On l'a dit un peu partout : il a troqué la lutte des classes pour la lutte des places ! C'est triste. La sagesse populaire dit qu'un Sire triste est un triste Sire; on peut paraphraser : cette fin triste est une triste fin...