UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    désir promu.jpg= Premiers couacs inter ministres au gouvernement (Fabius "contre" Montebourg), premières fautes lourdes de Manuel Valls, qui invente "la prime aux incapables" en promouvant Harlem Désir  - responsable de la déroute électorale du PS et condamné pour "affaire") et en conservant à la Justice une Dame Taubira très contestée et, pour couronner le tout, qui a soit carrément menti, soit fait preuve publique de son incompétence : ça commence bien ! Et ça promet !...

    Sinon, un chiffre de régularisation de clandestins toujours en hausse (comme le chômage, la pauvreté, le nombre de mal-logés...) : plus 51% ! Mais, à quoi joue le Système ?... Et des promesses, un flot de promesses, mais pour 2015, 2017 et, même, 2021 (suppression des Départements) : pourquoi ne pas promettre pour 2050, tant qu'on y est ? Les élections européennes risquent fort de sanctionner à nouveau lourdement une équipe qui ne sait qu'opposer des "mots" creux aux "maux" bien réels qui exaspèrent l'opinion...

    Heureusement qu'il y a, malgré tout, de bonnes nouvelles, comme la brillante élection d'Alain Finkielkraut à l'Académie française, au premier tour, par 16 voix sur 28 : pour le coup, ce n'est pas une "Défaite de la pensée", mais bien au contraire une défaite du politiquement correct et un signal très positif de résistance à la pensée unique...!

    C'est de tout cela, et de bien d'autres choses encore, que nous parlerons cette semaine, après que Louis-Joseph Delanglade aura ouvert notre semaine de réflexion et de prise de position sur les grands sujets de l'heure, ceux qui préoccupent nos concitoyens. 

    Demain et vendredi, les "Grains de sel" de Scipion seront au rendez-vous, et nous arriverons au 97ème : nous marquerons le coup, simplment mais symboliquement et amicalement, pour "le" centième...LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg

    IMG_0096.jpg= Mardi, afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compteTwitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !);  et sur les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité...

    On pourra ainsi lire l'hommage de Philippe Granarolo à Jean-François Mattéi; l'opinion de Jean-Philippe Chauvin sur la suppression des Départements et la réduction du nombre des Régions (ainsi que le compte-rendu de l'hommage à Henri IV); un excellent article d'Alain Finkielkraut, dans Le Nouvel économiste, expliquant qu'il ne peut y avoir de Nation sasn préférence nationale...; "Ukraine, Otan et (des)info", d'Hélène Richard-Favre...

    ___ 

      

    finkielkraut repliques.JPG=Ce n'est pas parcequ'il a été élu à l'Académie que nous parlerons de Finkielkraut mercredi : nous avions prévu de faire écho au compte-rendu de la très intéressante conférence qu'il a prononcée au Centre Charles Péguy, le jeudi 27 mars dernier, Liberté ou Identité, faut-il choisir ?

    Nous annonçons régulièrement les rencontres du Centre Charles Péguy, ce fut un réel plaisir de lire l'intervention de Finkielkraut et de voir, par les photos, le succès de cette soirée et c'est pourquoi - avant même de le savoir Académicien, et indépendamment de cette distinction, il nous avait semblé tout naturel de faire partager à nos lecteurs tout l'intérêt qu'a représenté cette soirée parisienne... 

    ___ 

     
     
    BAINVILLE LE MEILLEUR.jpgJeudi, nous aurons terminé la rédaction, l'illustration et l'installation de huit nouveaux documents dans notre Album Jacques Bainville.
     
    Déjà riche de 165 photos, il en comptera dorénavant 173, avec l'ajout de ces huit nouveaux documents portant sur sa magistrale Histoire de deux peuples - publiée en 1915 (6 photos) - et reprise en 1933, s'intitulant alors Histoire de deux peuples, continuée jusqu'à Hitler (2 photos).
     
    Sans nul doute, et sans que cela enlève quoi que ce soit à ses autres ouvrages, cette Histoire de deux peuples, avec son Histoire de France et son Napoléon, classent Bainville parmi les plus grands historiens de tous les temps. Elle n'était pas encore présentée dans notre Album : il était nécessaire qu'elle le fût, et ce sera donc chose faite très bientôt...
     
    Avec notre Album sur Charles Maurras et celui sur Léon Daudet, nous assayons, ainsi, de transmettre l'héritage à tous les publics, mais spécialement aux plus jeunes, totalement desinformés et maintenus dans l'ignorance de leurs Racines et de leur Histoire par un Ministère de la des-Education nationale précisément conçu pour effacer cet héritage, ces Racines, cette Histoire nationale...
    ___ 

     

    avril 2014.jpgEnfin, c'est finalement vendredi que nous présenterons le n° 128 (avril) de Politique magazine, et on pourra lire l'éditorial de Jean-Baptiste d'Albaret, rédacteur en chef : Pour une vraie victoire...

    "L'innovation est un domaine essentiel à la croissance économique et au bien-être social. Le potentiel français est énorme en la matière. Libérons-le !" : le journal a choisi, ce mois-ci, de prendre ce thème pour sa Une et pour son dossier central : Libérer le génie français...

    A côté de l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers (L'impossible équation d'Hollande), et de l'analyse économique de François Reloujac (SFR : une cession-feuilleton), on a, dans ce numéro, trois entretiens très intéressants : avec Frédéric Rouvillois (L'utopie enfante le crime), avec Marcel Morabito (La France peut mieux faire) et avec François Billot de Lochner (Le maire est au service du bien collectif); et les signatures de Jacques Trémolet de Villers (Que révèlent les écoutes ?); de Georges-Henri Soutou (Perplexe Albion); de Christian Traente (Innovation rime avec nation)...

    ___ 

     

    Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

    ___

     

    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

    ___

     

    ORDINATEUR.JPG=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, "la France" : de la mort de Saint Léon IX à l'invention du mot "ordinateur" par Jacques Perret... en passant par : Verrazano, qui découvre pour François premier la baie où s'élèvera New-York; la publication des "Voyages", de Champlain; Henri IV, qui signe l'Edit de Nantes, et homologue la création, à Marseille, de la première Chambre de Commerce; les premières "Grandes eaux" à Versailles; le premier Te Deum chanté dans Notre-Dame de Paris, depuis sa fermeture par les révolutionnaires; Champoiseau, qui découvre la Vénus de Milo; la parution du Génie du Christianisme; l'offensive du Chemin des Dames; la naissance d'Henri Deneux, sauveteur-reconstructeur de Notre-Dame de Reims; la création de Lakmé (écouter, par Arielle Dombasle, "le duo des fleurs" : lakmé.mp3); la découverte du Trésor de Boscoreale; Roger-Marie Bricoux, violoncelliste de l'orchestre du Titanic, qui périt dans le naufrage; le premier "Paris-Roubaix"; l'expertise ADN, qui révèle que l'enfant mort dans la prison du Tem

  • Bientôt, ”Louis XI, le pouvoir fracassé”...

                Nous le redisons à chaque fois : ce n'est pas, en soi, le fait que l'on parle de tel ou tel roi de notre Histoire qui importe; ce qui est vraiment intéressant, c'est ce mouvement qui ne cesse de grandir de re-découverte de notre histoire nationale; cette soif du public pour cette cette sorte de ré-appropriation de l'histoire, mais débarassée des poncifs, des erreurs et des mensonges dont l'idéologie de la vérité officielle l'avait encombrée.

                 Pour mieux asseoir sa domination, par le mensonge, la déformation et le travestissement des faits.

                 C'est en ce sens que nous avons souvent écrit qu'une telle re-découverte de notre passé ne pourrait rester sans conséquence(s)...

                  Cette année, c'est évidemment Henri IV qui est à l'honneur. Pourtant, on annonce un Louis XI pour dans très bientôt, avec Jacques Perrin dans le rôle titre.

                  Et, là aussi, la volonté affichée par les réalisateurs de rendre justice à ce roi dont "l'histoire est remarquable", qui est "à l'origine de l'unification de la France" et sans qui "la Renaissance française n'aurait pas eu un tel rayonnement".

                  Quelques informations sur ce téléfilm prometteur....

    LOUIS XI.jpg
    De Jacques bainville, Histoire de France, chapitre VII, Louis XI, l'unité sauvée, l'ordre rétabli, la France reprend sa marche en avant :
    "Ce règne, dont la vraie gloire n'a été vue qu'après bien longtemps, assurait une longue période de solidité et de prospérité..."
      

    I : sur Ouest -France :

        Jacques Perrin tourne « Louis XI, le pouvoir fracassé » au Plessis-Bourré.

    LOUIS XI LE POUVOIR FRACASSE.jpg 
    Jacques Perrin, juste avant d’entrer en scène, où il incarne un Louis XI aux dernières heures de son règne, usé par le pouvoir.

     

                Au milieu des hommes d’armes, des techniciens, des régisseurs, Jacques Perrin s’accorde un quart d’heure de pause au soleil. Il se confie à voix basse, tandis qu’on tourne à l’intérieur, devant le grand feu de cheminée de la salle du parlement.

                « Je joue dans ce film parce que j’ai des enfants de 11 et 15 ans. Je veux donner des œuvres, des spectacles en héritage aux plus jeunes. Et l’histoire de Louis XI est remarquable. C’est un personnage qui passe pour cynique et méchant. Mais pour unir un royaume, il ne fallait sans doute pas craindre les méthodes énergiques ».

                Jacques Perrin a endossé le costume de celui qui voulait faire l’unité de la France : « Je n’ai pas besoin de composer un personnage. Je me laisse envahir par ces sentiments que j’ai en moi. Sur le plateau, j’oublie tout. Et Il y a la grâce et le talent du réalisateur Henri Helman qui se bat depuis 30 ans pour faire ce film ».

                La productrice est une amie de 43 ans. Elle était déjà là en 1976 pour l’inoubliable Désert des Tartares. « Jacques m’a dit : j’en ai marre de n’être pour mes enfants que producteur. Je veux un grand rôle pour qu’ils se souviennent que je suis aussi comédien. Donc, un jour, je l’ai appelé, ça te dit les derniers jours de Louis XI ? »

     

    II : sur "le blog-ntes d'une journaliste en pays dunois" :          

          "Louis XI, le pouvoir fracassé", en tournage au château de Chateaudun.                      

                Vu...

    tournage espion 1 retouché 

    Des espions sales, aux dents noires, à la mine balafrée et couperosée, errer dans la cour du château de Jehan de Dunois.

    tournage archers retouché

     Des archers en armure et côté de maille, monter, descendre, remonter, redescendre... les marches de l'escalier gothique flamboyant de l'édifice éclairé par d'aveuglants projecteurs.

    tournage acteur mallot retouchéJPG

     

    tournage acteur fitoussi retouché

      Des acteurs, Jean-Pierre Mallot et Grégory Fitoussi dans les habits respectifs du Capitaine Guillaume et Clément de Saudre, fidèles de Louis XI.

    tournage (2) retouché

    Le rôle du roi revient à Jacques Perrin et celui de sa fille, Anne de Beaujeu, à Florence Pernel. Deux comédiens également attendus au château de Châteaudun où se tient depuis hier et jusqu'à jeudi le tournage du téléfilm Louis XI, le pouvoir fracassé. 

                Produit par Alchimic films, réalisé par Henri Helman (La saison des immortelles, Cartouche, Lagardère...) , sa diffusion est prévue sur France 3. Après des programmes consacrés à Louis XIV et Louis XV, la chaîne poursuit ainsi sa saga royale en consacrant un volet au règne tumultueux de ce roi dit Le Prudent.  L'action se situe durant l'été 1483 en Touraine. Louis XI apprend par un mystérieux messager que ses ministres ont prévu de l'assassiner lors du prochain Conseil. Le souverain, dont l'obsession d’unifier le royaume de France se heurte toujours aux grands féodaux qui n’acceptent plus d’être dépossédés de leurs biens et de leurs privilèges, ordonne la mise en place d'un dispositif militaire.

                 Après Châteaudun, le tournage de Louis XI, le pouvoir fracassé, se poursuivra ensuite en pays d'Anjou, au Plessis-Macé et à Fontevrault.

                                                   

    III : sur TV Mag :

            Jacques Perrin dans la peau de Louis XI.

      
    Jacques Perrin dans la peau de Louis XI

                 Louis XI, le pouvoir fracassé , une fiction historique teintée de thriller à suspense, est en tournage du côté d'Angers. Son réalisateur, Henri Helman ( Lagardère, Cartouche ...), est également auteur du scénario, qu'il conservait précieusement depuis trente ans. « On a coutume de dire que Louis XI était un roi despotique, suspicieux, malveillant et qu'il enfermait ses ennemis dans des cages de fer, déclare-t-il. Or il n'était pas que cela. Il est aussi à l'origine de l'unification de la France que nous connaissons aujourd'hui et, sans lui, la Renaissance française n'aurait pas eu un tel rayonnement.

                Dans le rôle du monarque très controversé, Jacques Perrin , qui rêvait depuis longtemps de « retrouver un rôle d'envergure ». Et, à ses côtés, Florence Pernel ( Le juge est une femme, Mes amis, mes amours, mes emmerdes ...), magnifique sous les traits d'Anne de France, fille de Louis XI et future régente. Une production de Dominique Antoine (Alchimic Productions) pour France 3.

  • Robert Redeker : l'utopie progressiste débouche sur l'enfer

    Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    Robert Redeker a une vision très pessimiste, puisque, au fond, elle débouche sur l'enfer. Travaillons à ce que, par delà la situation actuelle, après les cycles qu'il décrit ou qu'il prévoit, sans-doute à juste raison, l'épuisement des Lumières nous ramène sur le chemin qui conduit chez nous (Platon, cité par Jean-François Mattei en conclusion de son Regard vide) plutôt que de nous maintenir indéfiniment dans cet enfer que prévoit Redeker. Que Maurras avait annoncé, lui aussi, et qu'il nommait l'âge de fer, ou âge barbare. Il avait même envisagé comment et au nom de quoi, nous pourrions en sortir. LFAR   

     

    L'idée de progrès, expliquez-vous, n'est plus le moteur des sociétés occidentales. Partagez-vous le constat de Jacques Julliard qui explique que le progrès qui devait aider au bonheur des peuples est devenu une menace pour les plus humbles ?

    Robert REDEKER. - Le progrès a changé de sens. De promesse de bonheur et d'émancipation collectifs, il est devenu menace de déstabilisation, d'irrémédiable déclassement pour beaucoup. Désormais, on met sur son compte tout le négatif subi par l'humanité tout en supposant que nous ne sommes qu'au début des dégâts (humains, économiques, écologiques) qu'il occasionne. Le progrès a été, après le christianisme, le second Occident, sa seconde universalisation. L'Occident s'est planétarisé au moyen du progrès, qui a été sa foi comme le fut auparavant le christianisme. Il fut l'autre nom de l'Occident.

    Aujourd'hui plus personne ne croit dans le progrès. Plus personne ne croit que du seul fait des années qui passent demain sera forcément meilleur qu'aujourd'hui. Le marxisme était l'idéal-type de cette croyance en la fusion de l'histoire et du progrès. Mais le libéralisme la partageait souvent aussi. Bien entendu, les avancées techniques et scientifiques continuent et continueront. Mais ces conquêtes ne seront plus jamais tenues pour des progrès en soi.

    Cette rupture ne remonte-t-elle pas à la seconde guerre mondiale et de la découverte des possibilités meurtrières de la technique (Auschwitz, Hiroshima) ?

    Ce n'est qu'une partie de la vérité. L'échec des régimes politiques explicitement centrés sur l'idéologie du progrès, autrement dit les communismes, en est une autre. L'idée de progrès amalgame trois dimensions qui entrent en fusion: technique, anthropologique, politique. Le progrès technique a montré à travers ses possibilités meurtrières sa face sombre. Mais le progrès politique -ce qui était tenu pour tel- a montré à travers l'histoire des communismes sa face absolument catastrophique. Dans le discrédit général de l'idée de progrès l'échec des communismes, leur propension nécessaire à se muer en totalitarismes, a été l'élément moteur. L'idée de progrès était depuis Kant une idée politique. L'élément politique fédérait et fondait les deux autres, l'anthropologique (les progrès humains) et le technique.

    Les géants d'Internet Google, Facebook, promettent des lendemains heureux, une médecine performante et quasiment l'immortalité, n'est-ce pas ça la nouvelle idée du progrès ?

    Il s'agit du programme de l'utopie immortaliste. Dans le chef d'œuvre de saint Augustin, La Cité de Dieu, un paradis qui ne connaît ni la mort ni les infirmités est pensé comme transcendant à l'espace et au temps, postérieur à la fin du monde. Si ces promesses venaient à se réaliser, elles signeraient la fin de l'humanité. Rien n'est plus déshumanisant que la médecine parfaite et que l'immortalité qui la couronne. Pas seulement parce que l'homme est, comme le dit Heidegger, «l'être-pour-la-mort», mais aussi pour deux autres raisons.

    D'une part, parce qu'un tel être n'aurait besoin de personne, serait autosuffisant. D'autre part parce que si la mort n'existe plus, il devient impossible d'avoir des enfants. C'est une promesse diabolique. Loin de dessiner les contours d'un paradis heureux, cette utopie portée par les géants de l'internet trace la carte d'un enfer signant la disparition de l'humanité en l'homme. Cet infernal paradis surgirait non pas après la fin du monde, comme chez saint Augustin, mais après la fin de l'homme. Une fois de plus, comme dans le cas du communisme, l'utopie progressiste garante d'un paradis déboucherait sur l'enfer.

    La fin du progrès risque-t-elle de réveiller les vieilles religions ou d'en créer de nouvelles ?

    Le temps historique des religions comme forces de structuration générale de la société est passé. Cette caducité est ce que Nietzsche appelle la mort de Dieu. La foi dans le progrès - qui voyait dans le progrès l'alpha et l'oméga de l'existence humaine - a été quelques décennies durant une religion de substitution accompagnant le déclin politique et social du christianisme. Du christianisme, elle ne gardait que les valeurs et la promesse d'un bonheur collectif qu'elle rapatriait du ciel sur la terre. Bref, elle a été une sorte de christianisme affaibli et affadi, vidé de toute substance, le mime athée du christianisme. Les conditions actuelles - triomphe de l'individualisme libéral, règne des considérations économiques, course à la consommation, mondialisation technomarchande -, qui sont celles d'un temps où l'économie joue le rôle directeur que jouaient en d'autres temps la théologie ou bien la politique, sont plutôt favorables à la naissance et au développement non de religions mais de fétichismes et de fanatismes de toutes sortes. L'avenir n'est pas aux grandes religions dogmatiquement et institutionnellement centralisées mais au morcellement, à l'émiettement, au tribalisme du sentiment religieux, source de fanatismes et de violences.

    Peut-on dire que vous exprimez en philosophie ce que Houellebecq montre dans Soumission: la fin des Lumières ?

    Il doit y avoir du vrai dans ce rapprochement puisque ce n'est pas la première fois qu' l'on me compare à Houellebecq, le talent en moins je le concède. Ceci dit dans ma réflexion sur le progrès je m'appuie surtout sur les travaux décisifs de Pierre-André Taguieff auquel je rends hommage. Ce dernier a décrit le déclin du progrès comme « l'effacement de l'avenir ». Peu à peu les Lumières nous apparaissent comme des astres morts, dont le rayonnement s'épuise. Rien n'indique qu'il s'agisse d'une bonne nouvelle. Cependant, cet achèvement n'est non plus la revanche des idées et de l'univers vaincus par les Lumières. Elle n'annonce pas le retour des émigrés ! Cette fin des Lumières n'est pas la revanche de Joseph de Maistre sur Voltaire !

    Le conservatisme, vu comme « soin du monde » va-t-il remplacer le progressisme ?

    Les intellectuels ont le devoir d'éviter de se prendre pour Madame Soleil en décrivant l'avenir. Cette tentation trouvait son origine dans une vision nécessitariste de l'histoire (présente chez Hegel et Marx) que justement l'épuisement des Lumières renvoie à son inconsistance. Pourtant nous pouvons dresser un constat. Ce conservatisme est une double réponse : au capitalisme déchaîné, cet univers de la déstabilisante innovation destructrice décrite par Luc Ferry (L'Innovation destructrice, Plon, 2014), et à l'illusion progressiste. Paradoxalement, il s'agit d'un conservatisme tourné vers l'avenir, appuyé sur une autre manière d'envisager l'avenir : le défunt progressisme voulait construire l'avenir en faisant table rase du passé quand le conservatisme que vous évoquez pense préserver l'avenir en ayant soin du passé. La question de l'enseignement de l'histoire est à la croisée de ces deux tendances : progressiste, l'enseignement de l'histoire promu par la réforme du collège est un enseignement qui déracine, qui détruit le passé, qui en fait table rase, qui le noie sous la moraline sécrétée par la repentance, alors que l'on peut envisager un enseignement de l'histoire qui assurerait le « soin de l'avenir » en étant animé par le « soin du passé ». 

    Figaro.vox

  • Le 2 Décembre : se délivrer de la « napoléonite » …. par Christian Vanneste

    1031116395.jpg"Trois invasions : deux pour l'oncle, une pour le neveu, voilà une famille qui a coûté cher à la France" disait Jacques Bainville, en parlant des Napoléon.

    Dans ce remarquable article, magistral résumé du "stupide XIXème siècle" (comme le disait Léon Daudet) et de la non moins stupide Napoléo-mania, on croit lire du Bainville dans le texte, mais c'est bien Vanneste qui parle : Vanneste qui a  manifestement lu et, surtout, compris, digéré, assimilé le grand, l'immense Jacques Bainville...

    Mais on y retrouve aussi le Maurras, qui écrivit "Les Princes des Nuées", et de nouveau le Bainville qui avait expliqué "le chef-d'oeuvre absolu" que furent les Traités de Westphalie : une Royauté française qui travaillait à la paix pour la France, dans le sens de ses intérêts vitaux et du Bien commun, alors qu'Encyclopédistes, révolutionnaires, républicains et impérialistes voulurent et firent, follement, l'unité de l'Allemagne, ce qui revenait à travailler "en intelligence avec l'ennemi" : "..Avec application, ils (les deux Napoléon, ndlr) ont permis la réunification de l’Allemagne et de l’Italie que les Bourbons avaient morcelées le plus possible à nos portes..." écrit, lapidaire, Christian Vanneste

    La page facebook de lafautearousseau est très fière de compter Christian Vanneste au nombre de ses "amis"...

    3309368304.jpgLe 2 Décembre est une date « bonapartiste ». Couronnement de l’Empereur Napoléon 1er, en 1804, victoire d’Austerlitz en 1805, et coup d’Etat en 1851 qui va permettre au neveu de devenir Napoléon III.

    Cette date est toutefois revêtue d’une certaine ambiguïté. On ne se risquerait guère à célébrer l’anniversaire du renversement militaire de la IIe République. L’actuelle rue du 4 Septembre à Paris a été dénommée en 1870, en remplacement de « rue du 10 Décembre ». Tout un symbole de l’histoire agitée de notre pays au XIXe siècle : Napoléon III ce grand bâtisseur dans la capitale, et urbaniste en grande partie du Paris d’aujourd’hui, avait prolongé la rue de Réaumur jusqu’à l’Opéra, et l’on avait à la fin du second empire, devenu libéral, donné à ce nouveau tronçon, la nomination d’une date, non pas celle du coup d’Etat, mais au contraire, celle de son élection triomphale comme Président de la République, le 10 Décembre 1848.

    Effaçant d’un coup l’Empire et le Prince-Président devenu Empereur après le désastre de Sedan, la rue marquait désormais l’avènement de la IIIe République proclamée le 4 Septembre 1870 par Léon Gambetta à l’hôtel de ville de Paris dont le maire était le républicain farouchement anti-bonapartiste Etienne Arago, qui décida du changement d’appellation. On remarquera que ce maire éphémère avait été un peu vite puisque après l’épisode chaotique et sanglant de la « Commune », et la prise de Paris par les « Versaillais », le tout sous les yeux des Prussiens victorieux, notre pays mit encore neuf ans à constitutionnaliser ce retour à la République, les monarchistes, divisés en légitimistes, orléanistes et bonapartistes, majoritaires au début, ne parvenant pas à rétablir la monarchie.

    L’invraisemblable succession de révolutions, de coups d’Etat, de régimes font du XIXe siècle le plus consternant de l’histoire de France jusqu’alors. Pendant que l’Angleterre colonisait la planète, que l’Allemagne s’unissait et gagnait la prépondérance européenne, que les autres populations du continent croissaient et émigraient, notamment en Amérique, la France contente d’elle-même et jouissant universellement d’une réputation acquise par sa langue, sa culture, son histoire, et ses « valeurs », s’agitait sans cesse en croyant toujours détenir l’avenir du monde, et tachait de compenser ses défaites en Europe et son amoindrissement par la conquête de vastes déserts à l’extérieur. En fait, même en un sommeil agité et plein des rêves d’une gloire passée, elle s’endormait sur de brillants lauriers.

    Or ces brillants lauriers sont souvent liés à l’image de Napoléon. Si on reprend les trois « 2 Décembre », c’est bien sûr Austerlitz qui brille le plus légitimement. C’est l’une des plus splendides victoires de l’Histoire, où le général Bonaparte, devenu empereur depuis un an, a fait preuve d’un génie tactique et stratégique sans pareil face aux Autrichiens et aux Russes. Qu’on refuse de célébrer le souvenir de cette éclatante victoire, comme le fit Chirac naguère, est stupide car il faut qu’un peuple soit fier de ce passé qui l’a construit.

    Mais il faut demeurer lucide : Austerlitz n’a servi à rien de durable car quelques semaines auparavant, le 21 Octobre, c’était Trafalgar, l’une des défaites infligées par les Britanniques à la marine française, et la plus décisive, car elle conduit immanquablement à Waterloo dix ans plus tard. Le 2 Décembre 1803 (encore !), le Premier Consul, Napoléon Bonaparte avait constitué l’armée d’Angleterre. Trafalgar tua toute possibilité d’un débarquement, permit à Londres de tramer des complots, d’organiser et de financer des coalitions, et parfois de débarquer des troupes au Portugal, en Espagne ou aux Pays-bas.

    Ne pouvant atteindre l’ennemi essentiel sur son île, l’Empereur vainquit successivement tous les ennemis subalternes du continent, notamment pour étrangler économiquement les Anglais par le blocus continental. Ce plan démesuré et fou le conduisit à sa perte. Et pour ce faire, cet homme qui disait avoir « deux-cent-mille hommes de rentes par an », grâce à la conscription, avait déclaré à Lucien, le plus réticent de ses frères, qui craignait de voir la France se révolter contre la dictature : « Ne crains rien. Je l’aurai tellement saigné à blanc avant qu’elle en sera pour longtemps incapable ».

    La France ne s’est en fait jamais relevée de l’épuisement dans lequel l’a plongée l’épisode napoléonien. Le faste du sacre du 2 Décembre 1804 est surtout un monument de vanité. La plupart des mesures positives que l’on doit à Bonaparte avaient été prises sous le Consulat, et la paix d’Amiens en 1802 aurait pu assurer un autre avenir si le dictateur avait, comme Monck en Angleterre, rétabli la monarchie légitime.

    "Malheureusement son « ombre brillante » a obscurci tout ce qui a succédé. "L’Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré… Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs… entretient leurs vielles plaies… les conduit au délire des grandeurs ou à celui de la persécution…" écrivait Paul Valéry. La centralisation administrative, le protectionnisme économique, la censure intellectuelle ont étouffé la France sous le Premier Empire, et malgré tout son talent, Zemmour n’est pas Chateaubriand qui a donné de cette période de notre histoire une vision plus juste.

    Les conséquences les plus néfastes de la nostalgie napoléonienne ont été de juger médiocres les régimes suivants, de croire à la puissance inégalée de notre armée, et de conduire à la restauration de l’Empire. Napoléon III n’avait en commun avec son oncle qu’une désespérante ignorance dans ce qu’on appelle aujourd’hui la géopolitique qu’ils encombraient l’un et l’autre de rêves et d’abstractions.

    Avec application, ils ont permis la réunification de l’Allemagne et de l’Italie que les Bourbons avaient morcelées le plus possible à nos portes. Faisant la guerre inutilement à ceux qui devaient être géographiquement nos alliés, Russes et Autrichiens, allant jusqu’à Moscou ou à Mexico pour chercher une vaine gloire, ils ont tous deux conclu par un désastre tel que la France n’en avait pas connu depuis la guerre de Cent ans… dont elle s’était relevée.

    Alors on pourra vanter le développement économique et les modestes progrès sociaux du Second Empire, comme le fera Philippe Seguin. Croit-on vraiment qu’un autre régime ne les aurait pas aussi bien réalisés ?

    A la fin du siècle, l’Angleterre et l’Allemagne étaient passées devant !

  • L'Action Française face à la question sociale. Partie 1 : La condamnation du libéralisme, par Jean-Philippe Chauvin.

    2737274333.79.jpgL’histoire du royalisme, souvent ignorée par les monarchistes eux-mêmes alors qu’ils devraient être hommes de mémoire, est pleine de malentendus, de bruits et de fureurs, mais elle est aussi passionnante et beaucoup plus riche qu’on pourrait le croire au regard des manuels d’histoire ou des articles de presse, souvent ricaneurs ou polémiques, qui lui consacrent quelques pages.

    jean philippe chauvin.jpgDepuis quelques années, de nombreux colloques ont étudié l’Action française, accompagnés de publications universitaires ou érudites fort intéressantes, mais il reste encore de nombreux chantiers historiques à explorer sur cette école de pensée qui fut aussi (et surtout ?) une presse et un mouvement inscrits dans leur temps, avec toutes les pesanteurs de celui-ci et les risques d’incompréhension. Ces études, d’ailleurs, liées sans doute à l’esprit et aux inquiétudes de notre époque, pourraient être utilement complétées par celles sur les stratégies des princes de la Famille de France et sur les « royalismes provinciaux », parfois moins doctrinaires sans en être moins intéressants. A quand de grandes thèses sur les parlementaires royalistes d’avant 1940 ou sur la presse royaliste « hors-AF », comme La Gazette de France, dans laquelle écrivirent Maurras et Daudet, ou Le Soleil, fort peu maurrassienne ? La revue Lys Rouge, publiée il y a quelques années par la Nouvelle Action Royaliste, a ouvert quelques pistes de recherche qui mériteraient de ne pas être refermées avant d’avoir été complètement explorées…

     

     

    J’ai été amené il y a peu à m’intéresser à nouveau au sujet de l’Action française et la question sociale, fort bien traité par Bertrand Renouvin pour l’AF d’avant 1944 et abordé par Zeev Sternhell mais aussi par François Huguenin en quelques pages lumineuses, qu’il faudrait toutes citer. C’est un sujet passionnant, et qui aborde un pan de l’histoire politique et sociale de notre pays trop souvent négligé ou phagocyté par une certaine Gauche persuadée d’être la seule légitime à parler des ouvriers ou des salariés, à tel point que nombre de penseurs ou d’électeurs de Droite considèrent toute évocation du « social » comme une revendication gauchiste ou communiste…

     

     

    Contrairement à une idée reçue, l’Action Française n’a pas méconnu la question sociale, mais elle l’inscrit dans sa critique globale du libéralisme, et Maurras se réfère à Frédéric Le Play et, plus encore peut-être, au marquis de La Tour du Pin, véritable théoricien du corporatisme et de la décentralisation, en déclarant « Ce n’est pas La Tour du Pin qui est d’Action française mais l’Action française qui est de La Tour du Pin ». Au cours de l’histoire du mouvement royaliste, d’autres apports, au-delà des trois précédents cités, viendront enrichir la doctrine sociale de l’AF et, non pas seulement l’actualiser, mais bien plutôt la préciser et la contextualiser, comme le fera un temps Georges Valois, mais aussi Nel Ariès ou Firmin Bacconnier après lui, et Pierre Debray plus près de nous. Mais, pour l’AF, la question sociale n’est pas dissociable de la question politique, encore plus que du domaine économique.

     

    La question sociale ne naît pas exactement au XIXe siècle mais bien plutôt dès les années de la Révolution française, voire même dès le milieu du XVIIIe siècle quand Louis XV accepte (avant de se raviser quelques années plus tard) la libéralisation du commerce des grains (lois de mai 1763 et de juillet 1764), véritable coup d’envoi du libéralisme économique en France dont Turgot sera le représentant le plus emblématique à la suite de Montesquieu. Les lois d’Allarde et Le Chapelier, votées par l’Assemblée constituante en mars et juin 1791, défont le modèle social corporatif français (par la suppression des corporations, l’interdiction de s’associer et de faire grève, etc.), laissant l’ouvrier démuni face au pouvoir patronal et financier. A partir de ce moment-là, les travailleurs se retrouvent, au nom de la « liberté du travail » (qui n’est que celle de celui qui a les moyens d’en donner et de le financer, et non celle du travailleur même), soumis à la loi d’airain du capitalisme et de sa loi de l’offre et de la demande dans laquelle il n’apparaît plus que comme une variable d’ajustement. Comme l’explique l’historien maurrassien Pierre Gaxotte, la réaction est légitime face à ce libéralisme inique, et « tout le syndicalisme contemporain est une insurrection contre la loi Le Chapelier » : effectivement, le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle constitueront une sorte de « rattrapage » social pour les salariés pour retrouver, d’une part une dignité déniée par l’exploitation des ouvriers par les puissances d’argent, et d’autre part des conditions de travail plus favorables à la bonne santé des salariés d’usine ou de mine. L’Action française condamne ce libéralisme esclavagiste et Maurras y consacrera quelques fortes pages lors des fusillades de Draveil et de Villeneuve-Saint-Georges ou lors de certaines grèves des années 1900, du temps de Clemenceau, prenant le parti des ouvriers et dénonçant la République antisociale : « La Révolution a supprimé les organisations ouvrières et confisqué leur patrimoine, c’est depuis lors que l’ouvrier souffre et se révolte. » Les ouvriers privés de reconnaissance, empêchés d’être propriétaires de leur métier et dépendants du bon-vouloir des patrons forment le prolétariat, pire encore que le précariat contemporain : « Situation sans analogie dans l’histoire. Le serf avait sa glèbe et l’esclave son maître. Le prolétaire ne possède pas sa personne, n’étant pas assuré du moyen de l’alimenter. Il est sans titre, sans état. Il est sauvage, il est nomade. » C’est cette « expropriation sociale », cette désaffiliation née des lois libérales de 1791, qui empêche les prolétaires de sortir de leur condition misérable et qui les pousse parfois à se révolter contre la société toute entière quand il leur faudrait concentrer leurs efforts et leurs attaques contre le système qui a favorisé cette situation indigne.

     

    Dans un article paru dans La Revue universelle en 1937, l’essayiste Thierry Maulnier synthétisera en quelques paragraphes la pensée d’AF sur la question sociale, s’appuyant sur les textes écrits et revendiqués hautement par le théoricien de l’Action française : « Ceux qui connaissent tant soit peu l’histoire de la pensée maurrassienne savent qu’elle fut orientée dès ses débuts contre ce qu’elle considérait comme le principal adversaire (…) : le libéralisme. Or, le libéralisme a deux faces, l’une politique, l’autre économique. Ces deux faces, l’analyse maurrassienne ne pouvait les séparer. (…) Si le libre jeu des volontés individuelles ne produit pas naturellement, en politique, le bien de la cité, il n’y a aucune raison pour que le libre jeu des volontés individuelles produise davantage, en économie, le bien de la cité.

    « Non seulement la critique maurrassienne de l’individualisme devait conduire son auteur à dénoncer les ravages de l’économie sociale individualiste ; mais encore elle devait le rapprocher dans une certaine mesure des critiques socialistes, par une haine commune de l’individualisme régnant. S’il est deux idées qui dominent la philosophie maurrassienne, c’est bien, d’une part, l’idée du bien public, conçu comme différent de la somme des intérêts particuliers, supérieur à ces intérêts qui doivent plier devant lui ; c’est bien, d’autre part, l’idée qu’une société où les individus sont livrés à eux-mêmes est une société barbare, qui tend naturellement à l’anarchie et à la tyrannie des plus forts. » En rappelant ces vérités simples, Maurras, dans la ligne des catholiques sociaux et des contre-révolutionnaires du XIXe siècle, réfute la doctrine de l’éclatement individualiste qui sera synthétisée par Mme Thatcher sous la formule terrible « La société n’existe pas »… La démocratie française, fondée sur les individus plutôt que sur les personnes intégrées et enracinées, forme en fait ce que Marcel de Corte baptisera du nom de « dissociété ».

    (à suivre)

  • «Les statues qui veillent sur nous méritent notre gratitude et notre amour», par Par Bérénice Levet.

    La statue de Jean-Baptiste Colbert devant l’Assemblée nationale. JOEL SAGET/AFP

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    Dans une magnifique méditation, la philosophe et essayiste Bérénice Levet défend les statues de nos personnages historiques que certains activistes aimeraient détruire.

     

    1.jpgDans la préface à La Révolte des masses qu’il écrivit à l’attention des lecteurs français, le philosophe Ortega y Gasset raconte comment, à l’occasion d’un séjour à Paris, il s’avisa qu’il ne connaissait personne dans la capitale, « personne… hormis les statues » « Parmi elles, relate-t-il alors, je rencontrai de vieilles amitiés qui avaient stimulé ma vie intime ou en avaient été les maîtres durables. N’ayant personne avec qui parler, c’est avec elles que je m’entretins. (…) Peut-être un jour ferai-je imprimer ces Entretiens avec les statues qui ont adouci une étape douloureuse et stérile de ma vie. » Magnifique témoignage d’une expérience qui nous est devenue étrangère. Loin d’adoucir nos vies, les statues aujourd’hui les enflamment. Elles tendaient à n’être plus que le décor de nos existences, et il suffit d’une étincelle allumée aux États-Unis pour qu’elles se retrouvent contestées, vandalisées, déboulonnées ici en France.

    Sans doute, non sans quelque ingratitude de vivants, ne prenions-nous plus aucun soin de nos statues, ne daignions-nous plus leur accorder un moindre regard. Elles étaient là, de leur présence massive, évidente, familière et en apparence immuable, fond sur lequel se détachaient nos existences affairées ou au pied duquel nous nous donnions rendez-vous mais sans pour autant concéder un salut à Diderot ou à Danton. Cependant, si l’habitude, l’accoutumance, émousse l’attention, elle ne détruit ni l’attachement ni la fidélité. Présences familières et par là même rassurantes, garantes de continuité et de stabilité, preuves de ce que tout «ne meurt pas sur les saisons» (Rimbaud), les statues opposent la plus farouche résistance à la société liquide. Tout passe, elles demeurent. Elles sont, de surcroît, constitutives d’un monde qui nous est commun, et commun avec les morts. Le Condorcet du quai Conti, cher à Ortega y Gasset ne dédaignerait sans doute pas que nous poursuivions la conversation avec lui. C’est pourquoi ces offensives dirigées contre Colbert, Joséphine, Faidherbe, Hugo sont vécues comme des offenses par la grande majorité des Français, indépendamment des connaissances historiques qu’ils peuvent avoir des faits incriminés. Déboulonner, débaptiser une rue sont des gestes d’une extrême brutalité.

    Les militants dits antiracistes veulent que nous tournions nos regards vers ces témoins de pierre qui jalonnent nos villes et scandent nos promenades? Prenons-les au mot. Que ces passions épuratrices nous soient l’occasion de redécouvrir nos statues et, à travers elles, notre histoire. Que ces présences muettes mais impérieuses nous soient des éperons ; que chacune d’elles aiguise notre curiosité et notre soif de savoir, nous rappelle à notre amnésie historique et nous porte à rouvrir les livres d’histoire. «Les Français sont des héritiers, mais pour sauver l’héritage, il faut être capable de le conquérir à nouveau.» Entendons Raymond Aronet faisons de nos statues le point de départ de la reconquête! Un point de départ concret, charnel, incarné. Ces procureurs acharnés de la France, ces abstractions, aurait dit Camus, incarcérés dans leur prison idéologique, sont perdus pour la discussion, mais ils se nourrissent et se fortifient de nos doutes, de nos «en même temps», de notre sentiment d’illégitimité et d’abord de l’ignorance institutionnalisée. Quatre décennies d’éducation progressiste et presque autant de tyrannie de la repentance ont fait leur œuvre. Dans leur grande majorité, les moins de 50 ans vivent en étrangers dans leur propre pays, privés de l’expérience séminale, décrite avec gourmandise par François Mauriac, d’«habiter familièrement l’histoire de France», de s’y «promener comme dans un château de famille dont les moindres recoins nous eussent été connus(…) des rois fainéants à Jeanne d’Arc, de Jeanne Hachette au Grand Ferré, des camisards aux chouans, tout a été buriné à jamais dans notre cœur.»

    Que savent encore de la France nos concitoyens sinon qu’elle a été et demeure, leur répète-t-on, raciste, patriarcale, sexiste, misogyne, xénophobe, islamophobe, homophobe, transphobe, cruelle aux bêtes, j’en oublie assurément? Et avec quelles armes voudrions-nous qu’ils puissent répliquer à cette rhétorique victimaire et accusatrice? «D’autant que l’âme est plus vide et sans contrepoids, écrivait Montaigne, elle se baisse plus facilement sous la charge de la première persuasion.» Regarder les statues qui balisent nos villes comme autant d’invitations au voyage dans notre passé, dans la sédimentation des siècles dont le présent est la concrétion, c’est les rendre à leur mission première, que leur confia la monarchie de Juillet d’abord, la IIIe République ensuite: une mission pédagogique.

    La monarchie de Juillet hérita d’une France divisée, fracturée, décomposée par la Révolution. Elle va s’atteler à recoudre la robe déchirée, à réconcilier les deux France. « Il faut donner quelque chose à aimer, et leur donner à aimer la France », les mots sont de la philosophe Simone Weil mais ils résument le dessein de Louis-Philippe. L’époque est celle des grands historiens, tel Michelet, et c’est à l’histoire que la monarchie de Juillet confiera la tâche de cimenter le peuple français. L’établissement des statues s’inscrit, avec la galerie des Batailles de Versailles, avec la loi de Guizot sur l’enseignement de 1833 qui accorde une place éminente à l’histoire nationale, ou encore la commission du patrimoine, bientôt présidée par Mérimée, dans une constellation de mesures qui travaillent toutes à doter les Français d’un imaginaire commun. Louis-Philippe mise sur les vertus de mise en forme et en sens du récit pour forger une conscience nationale, mais aussi sur les vertus d’incarnation des images et de la statuaire. Ces témoins de pierre présentent la vertu insigne de donner un visage à l’histoire, et c’est cela qui les a rendues si précieuses à l’orléanisme comme à la IIIe République. En somme, la France post-révolutionnée est la première à donner raison à Burke, contempteur de son abstraction: sur la Déclaration des droits de l’homme, sur les «valeurs», sur l’universel, on ne construit rien, et surtout pas un peuple. L’âme humaine a besoin de réalités particulières.

    «Le passant est invité à lire, déchiffrer, s’instruire et pas seulement admirer» les statues, rappelle l’historien Maurice Agulhon. Nos statues nous parlent d’une France qui, plutôt que d’enfermer chacun dans le cercle étroit de son identité, le rattachait à une réalité plus vaste que la sienne, celle de la patrie. Une France qui certes renvoyait l’identité sexuée et sexuelle, religieuse, ethnique dans la sphère privée, non toutefois pour abandonner chacun au vide identitaire, mais afin de permettre à tous de prendre part à une épopée commune. Une France, enfin, qui, si nous lui demeurions fidèles, nous armait contre cette redoutable exigence de «visibilité», en exaltant au contraire cette belle et noble vertu qu’est la discrétion. Ne pas laisser le moi privé envahir l’espace public était notre code. Et si les Français sont si attachés à la laïcité, j’incline à penser que c’est en très grande partie pour cette prescription essentielle à la vie en commun. Les statues, choses belles, fragiles et périssables… Rappelés à leur présence muette par les procureurs et fossoyeurs de la France, ne les leur abandonnons pas.

     

    Bérénice Levet a en particulier publié «Le Musée imaginaire d’Hannah Arendt. Parcours littéraire, pictural et musical de l’œuvre» (Stock, 2011), «La Théorie du genre ou le Monde rêvé des anges», préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016) et «Le Crépuscule des idoles progressistes» (Stock, 2017). Dernier ouvrage paru: «Libérons-nous du féminisme!» (Éditions de l’Observatoire, 2018).

  • Les Démocraties occidentales désarmées ? Le révélateur de Hong Kong, par Jean Philippe Chauvin.

    1A.jpgLes Démocraties occidentales sont, comme dans les années 1930, faibles et trop souvent désarmées face aux puissances autocratiques ou totalitaires, et elles semblent n’avoir rien retenu de l’histoire, une fois de plus et peut-être une fois de trop : les provocations ottomanes du nouveau sultan Erdogan et la prise de contrôle presque totale du territoire de Hong Kong par la Chine de Xi Jinping marquent une poussée des régimes intolérants qui semble s’accélérer à l’occasion de ce déconfinement qui tourne à la déconfiture économique et idéologique des grandes démocraties occidentales, en partie minées par le communautarisme et le racialisme, deux systèmes idéologiques qui portent le même risque de désintégration des anciens modèles de civilisation sans remettre en cause, loin de là, les idéologies économiques dominantes de la société de consommation et du libre-échangisme mondialisé.

    jean philippe chauvin.jpgL’américanisation des conflictualités internes à notre pays, par exemple, montre bien la porosité de nos sociétés, par les médias comme par la mondialisation elle-même, aux thématiques imposées par les gourous d’une gouvernance qui cherche, par tous les moyens (y compris ceux de la morale ou, plus exactement du moralisme, fort peu politiques s’ils s’avèrent néanmoins politiciens…), à contourner les gouvernements politiques des Démocraties tout en les culpabilisant pour mieux les affaiblir : une stratégie profitable aux Etats non-démocratiques qui s’engouffrent dans les brèches faites par les opinions publiques des Démocraties elles-mêmes, insouciantes du danger à moyen terme (dans le meilleur des cas) d’un effondrement total, qui pourrait être civilisationnel avant d’être militaire… Un effondrement qui n’est pas fatal, mais possible et plausible si l’on n’y prend garde.

     

    Bernanos, ce royaliste intraitable, renvoyait démocraties et totalitarismes dos à dos, allant jusqu’à clamer que « les démocraties étaient les mères des totalitarismes », ce qui rejoignait la pensée de JRR Tolkien qui, lui, l’a traduite dans ses récits du « Seigneur des Anneaux ». Le jugement des deux écrivains catholiques est malheureusement souvent vérifié par l’Histoire, celle que les Démocraties contemporaines, à l’aune de celles d’hier fondées parfois sur la « tabula rasa » révolutionnaire, se dépêchent d’oublier pour mieux « jouir sans entraves », formule idéale des « démocraties consommatoires » nées de la double idéologie franklino-fordiste. Pourtant, les totalitarismes ou les régimes liberticides sont surtout forts de la faiblesse des démocraties libérales, particulièrement européennes, la démocratie états-unienne, plus réaliste et sans doute plus cynique, sachant que son intérêt propre lui intime de ne jamais baisser la garde et de ne surtout pas désarmer : « et à la fin, rira bien qui tirera le dernier », pourrait-on dire, sans même exagérer ! Les Etats-Unis ont « les flingues » et c’est bien leur vraie protection, leur assurance-vie « pour garantir l’éternité », du moins la leur, et pour chercher à démentir le fameux adage « Tout empire périra », véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des puissances géopolitiques…

     

    Il est une autre puissance, qui n’a pas toujours été notre amie dans l’histoire, qui sait que désarmer est la pire des politiques en temps de paix, car ce serait, surtout pour un pays riche, attirer la convoitise des carnassiers du moment et aiguiser les couteaux des dépeceurs d’empires : c’est le Royaume-Uni qui, lui, n’hésite pas à construire de nouveaux porte-avions et à renouveler régulièrement son armement dont il lui arrive d’utiliser toutes les capacités quand ses intérêts nationaux et ses droits territoriaux, même lointains, apparaissent menacés, comme nous le rappelle l’intervention aux îles Malouines (que les Britanniques nomment Falkland) du temps de Margaret Thatcher face aux troupes de l’Argentine des généraux. C’est d’ailleurs du Royaume-Uni et de Boris Johnson, lointain successeur de Winston Churchill (auquel il a consacré un ouvrage, d’ailleurs), que vient la seule réaction claire et nette face au coup de force chinois qui, depuis une semaine, applique à Hong Kong une loi de « sécurité nationale » qui criminalise toute contestation du régime communiste et de sa politique liberticide, au nom d’une sorte d’unité et indivisibilité de l’ensemble chinois qui nous renvoie au jacobinisme républicain des années révolutionnaires. Sans doute, le Premier ministre de la Monarchie britannique se rappelle-t-il de la fameuse phrase de son illustre prédécesseur qui annonçait, au lendemain des accords de Munich de l’automne 1938, que ce traité n’assurait rien du tout et qu’au lieu de préserver la paix et l’honneur, il amènerait, après le déshonneur, la guerre et, pour certains des signataires, la défaite, ce qui n’a pas manqué d’être vérifié quelques poignées de mois après, et à nos dépens…

    Dans cette affaire de l’abandon des habitants de Hong Kong par les Démocraties européennes, seule l’ancienne puissance coloniale a sauvé l’honneur (et sans doute un peu plus), en annonçant être prête à fournir 3 millions de passeports aux Hongkongais, à la grande colère de la Chine qui y voit une ingérence insupportable. En fait, le Royaume-Uni ne cherche pas à « recoloniser Hong Kong » (et cela même si le drapeau britannique est parfois brandi par quelques manifestants comme une sorte de talisman, comme l’était le drapeau français par les Anjouanais en 1997 lors de la « sécession » d’avec la République des Comores…), mais à rester ferme face à la Chine, profitant du Brexit pour affirmer plus clairement ses valeurs et ses options stratégiques quand l’Union Européenne, elle, brille par sa profonde lâcheté face à l’empire de Xi Jinping auquel, il est vrai, elle continue d’acheter masques et textiles divers…

     

    Entendons-nous bien : la politique de la France ne doit pas être d’affronter, ni même de se brouiller avec la Chine communiste, mais d’affirmer son indépendance et son franc-parler sans, pour autant, négliger la diplomatie. Or, les puissances qui se réfugient derrière la ligne Maginot de la couardise et de la facilité sont condamnées à connaître le pire, n’attirant sur elles que le dégoût et le malheur : l’histoire est cruelle pour les insouciants comme pour les faibles, et elle est souvent plus darwinienne que « moralement juste »… Mais, pour parler haut et fort aux autres pays et aux grandes puissances, encore faut-il une colonne vertébrale et des poings, ceux qui peuvent frapper fort pour se protéger si besoin est : pour cela, il faut un Etat digne de ce nom et une politique de puissance appropriée pour se faire respecter et tenir son rang sur la scène internationale, avec le risque assumé de déplaire parfois.

     

    « Armons, armons, armons », hurlait, en vain, Maurras dans L’Action Française des années 1920 et 30, et il ne parlait pas que de moyens militaires mais de politique d’Etat, et d’état d’esprit. Maurras, entraîné dans le déshonneur d’une guerre et d’une défaite qu’il a tout fait pour éviter (et, en cela, il doit être salué), mérite d’être écouté, maintenant, tout comme celui qui fut son disciple rebelle, le général de Gaulle, celui-là même qui appliqua les conseils de « Kiel et Tanger » (1) face aux enjeux des temps de la Guerre froide et qui sut parler à la Chine comme aux Etats-Unis (mais aussi aux autres pays d’Europe, alliés comme éloignés) sans rien leur concéder quand le sort et la place de la France étaient en jeu.

     

    Être fort, « faire de la force » pour un pays comme la France, cela signifie se donner les moyens d’exister diplomatiquement et politiquement, de peser, même d’un poids léger mais suffisant pour faire pencher la balance du « bon côté », et de se faire respecter, y compris dans ses amitiés. C’est être libre, tout simplement, et dire au monde et aux autres ce que la France pense être juste et bon. Loin d’être un impérialisme méprisant, c’est la politique d’une puissance médiatrice : mieux qu’un impérialisme, c’est un nationalisme équilibré et mesuré, qui n’oublie jamais que la paix, cadeau fragile de l’histoire, n’est mieux assurée que lorsque les nations sont fortes d’elles-mêmes sans oublier leurs limites… et leur histoire ! Et il semble bien, qu’aujourd’hui, c’est le Royaume-Uni, revenu de ses rêves anciens d’empire, qui l’ait le mieux compris ! Sans doute est-ce là, sur les ruines de l’Empire de Victoria et du désir d’Europe déçu, « la (re)naissance d’une nation »…

     

    Notes : (1) : « Kiel et Tanger » est le titre d’un ouvrage de Maurras, écrit au début du XXe siècle, et dont le chapitre « Que la France pourrait manœuvrer et grandir » a inspiré de Gaulle (qui le relisait encore à la veille de son fameux « Vive le Québec libre ! » du 24 juillet 1967) mais aussi le président Georges Pompidou, qui en citera quelques extraits en 1972 lors d’un discours devant les étudiants parisiens de Sciences Po… Il se murmure que l’actuel président M. Macron aurait lu ce fameux chapitre : il lui reste alors à en saisir tout le sens profond et à le mettre en pratique… Nous en sommes loin, certes, mais qui sait ? N’insultons pas l’avenir…

  • Éphéméride du 29 novembre

    1516 : Paix de Fribourg, dite "Paix perpétuelle", entre la France et la Suisse

     

     

     

    1226 : Sacre de Louis IX 

     

    Sa mère, Blanche de Castille, assure la régence car le futur Saint Louis n'a que 12 ans.

    Elle est l'une de ces six femmes - dont quatre d'origine étrangère, ce qui était évidemment son cas - à avoir exercé la totalité du pouvoir en France, sous la monarchie : 

    Blanche de Castille (régente pour Saint Louis);

    •  Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);

      Louise de Savoie (pour François 1er);

      Catherine de Médicis (pour Charles IX);

    •  Marie de Médicis (pour Louis XIII);

      Anne d'Autriche (pour Louis XIV).

    29 novembre,louis ix,blanche de castille,philippe le bel,paix perpetuelle,gardes suisses,nîmes,jardins de la fontaine,mareschalQui plus est, et là le fait est unique, elle exercera deux fois la Régence, au nom de son fils Louis IX :

    en 1226 (régence de minorité),

    et en 1248 (à partir du 24 août), son fils partant pour la Septième croisade.

    Le roi ne rentrera en France, contraint et forcé, que lorsqu'il apprendra le décès de sa mère...

     

    (illustration : Blanche de Castille, Miniature du XIVème siècle)

    Louis IX, qui allait devenir Saint Louis, devait avoir un immense prestige international :

    "Sa réputation de justicier - écrit Michel Mourre - le fit choisir comme arbitre dans de nombreux différents européens : en 1264, le roi de France eut à rendre sa sentence la plus célèbre, la "mise d'Amiens", qui trancha le conflit entre Henri III et les barons anglais révoltés..."

    "...C'est bien en effet la sainteté qui fait l'unité de cette puissante personnalité qui n'avait cessé de combattre, à l'intérieur comme à l'extérieur, pour une justice pleine de force et d'autorité. Son règne vit l'apogée de la civilisation française au Moyen-Âge : rayonnement de l'Université de Paris, où enseignait Saint Thomas d'Aquin; fondation de la Sorbonne (1257); construction de la sainte Chapelle; sculpture de la façade de Reims (ci dessous). Louis IX, qui avait eu pour successeur son fils, Philippe III le Hardi, fut canonisé dès 1297 par le pape Boniface VIII..."

    ANGE.JPG

     

    "Saint Louis continuera ses prédécesseurs - écrit pour sa part Jacques Bainville . Seulement il les continuera en développant un élément que, jusqu'à lui, la dynastie capétienne n'avait qu'à peine dégagé. Les qualités de sa race, il les poussera jusqu'à la vertu, jusqu'à la sainteté. La royauté française était un peu terre à terre. Par lui, elle prendra un caractère de grandeur spirituelle dont elle gardera toujours le reflet. On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales d'Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d'animaux carnassiers. La maison de France avait choisi trois modestes fleurs. Saint Louis a été la pureté des lis..."

    IMG_0097.jpg
     Il ne faut cependant pas croire naïvement que la vie et le règne de Louis IX furent un long fleuve tranquille : le roi fut à la fois le premier roi de  France à être fait prisonnier sur le champ de bataille (voir l'Éphéméride du 11 février) et le premier roi de France mort à l'étranger (voir l'Éphéméride du 25 août) !
     
     
     

     30 novembre,tro breizh,bretagne,invalides,maurice de saxe,pigalle,strasbourg,louis xv,lesseps,helene boucher,oscar wilde

     

     

    1314 : Mort de Philippe le Bel

     

    Le roi meurt à l'âge de 46 ans, et après trente années de règne.

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils :

    "...Philippe le Hardi mourut en 1285 au retour d'une deuxième expédition, cette fois en Catalogne. Son fils, Philippe le Bel, n'avait que dix-sept ans, mais il était singulièrement précoce. Il jugea bientôt que cette affaire de Sicile était épuisante et sans issue et il s'efforça de la liquider avec avantage et avec honneur. Il appliquait déjà sa maxime : "Nous qui voulons toujours raison garder." Il n'était pas raisonnable de courir des aventures lointaines lorsque la France n'était pas achevée. Et puis, les dernières croisades, suivies de ces affaires italiennes et espagnoles, avaient été dispendieuses. Il fallait créer des impôts qui mécontenteraient le contribuable et demander de l'argent à tout le monde, même au clergé, ce qui fut l'origine des démêlés du nouveau roi avec le pape.

    C'est la première fois que nous avons à parler d'une crise financière. Mais la monarchie avait créé des finances, organisé l'administration. Ce qui se faisait autrefois au hasard, les dépenses qu'on couvrait par des moyens de fortune, par des dons plus ou moins volontaires, tout cela devenait régulier. La machine de l'État commençait à marcher, à distribuer de la sécurité, de l'ordre, mais elle coûtait cher. Faire la France coûtait cher aussi. Ces difficultés, que nous connaissons de nouveau aujourd'hui, dureront des siècles.        

    À beaucoup d'égards, il y a une curieuse ressemblance entre le règne de Philippe le Bel et celui de Louis XIV. Tous deux ont été en conflit avec Rome. Philippe IV a détruit les puissances d'argent, celle des Templiers surtout, comme Louis XIV abattra Fouquet. Philippe le Bel, enfin, a été attiré par la Flandre comme le sera Louis XIV, et cette province, d'une acquisition si difficile, l'engagera aussi dans de grandes complications. Il y a comme un rythme régulier dans l'histoire de notre pays où les mêmes situations se reproduisent à plusieurs centaines d'années de distance..."
     
    philippe le bel.JPG
    Affaire des Templiers (voir l'Éphéméride du 13 octobre) et affaire dite "de la Tour de Nesles" : Maurice Druon - avec beaucoup de talent -  a raconté la fin du règne du grand roi, et celle des Capétiens directs, dans Les Rois maudits, excellent roman mais où, justement, certains éléments purement romanesques viennent interférer avec la vérité historique : voir l'Éphéméride du 19 avril...
     
     
     
     
     30 novembre,tro breizh,bretagne,invalides,maurice de saxe,pigalle,strasbourg,louis xv,lesseps,helene boucher,oscar wilde
       
     
     
     
    1516 : Paix de Fribourg ou "Paix Perpétuelle" entre la France et les Cantons suisses
     
     
    Cette Paix ne sera rompu qu'à la Révolution, et à cause de la Révolution (massacre des Suisses en 1792, invasion du territoire helvétique en 1798...
     
     
     
    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VIII, François 1er et Henri II : la France échappe à l'hégémonie de l'empire germanique :
     
    "...À la veille de la mort de Louis XII, on s'apprêtait à reconquérir le Milanais. François 1er, prudent malgré sa jeunesse et son désir de briller, s'assura qu'il n'y aurait pas, cette fois, de coalition à craindre et franchit les Alpes hardiment. Il ne tarda pas à rencontrer les Suisses qui étaient là comme en pays conquis.
    Curieuse histoire que celle de ces cantons, qui, enivrés de leurs victoires pour la liberté, avaient pris goût à la guerre et, d'opprimés, étaient devenus oppresseurs. Histoire qui s'est répétée vingt fois, qui a été celle de presque tous les peuples affranchis.
    Les Suisses étaient de rudes soldats et François 1er put être fier de les avoir mis en fuite à Marignan après une bataille de deux jours. Il y gagna Milan et une réconciliation avec le pape : le premier Concordat, qui durera jusqu'à la Révolution, date de là. Il y gagna aussi l'estime de ceux qu'il avait battus. Une paix perpétuelle fut signée à Fribourg avec les cantons suisses : de part et d'autre, exemple presque unique dans l'histoire, le pacte a été observé..."
     
    En trois siècles et demi, un million de Suisses serviront la France, et la Monarchie, dont 600.000 périront au combat ou des suites de leurs blessures.
     
    caporal-suisse.jpg

     

    Parmi les différents régiments, celui des Gardes Suisses est un régiment d’élite devenu permanent en 1616. Formé de soldats de grande taille, triés sur le volet, il a été chargé jusqu’à la fin de l’Ancien Régime d’une triple mission :

      garde et service d’honneur auprès du Roi, à l’extérieur des châteaux royaux avec le régiment homologue des Gardes Françaises;
     maintien de l’ordre à Paris et en Île de France;
     participation à la guerre en première ligne, comme les Gardes Françaises, pour une partie, au moins, du régiment;

    Jusqu’en 1755, il n’y a pas de casernes pour ces soldats en région parisienne. Ils sont logés chez l’habitant. Il y eut une compagnie à Rueil, et d'autres à Vanves, Issy, Colombes, Argenteuil, Saint Denis… L’arrivée des Gardes Suisses à Rueil s’est faite dès le début de la création du régiment et leur présence a été constante jusqu’au drame du 10 août 1792 (leur massacre aux Tuileries). Deux cents militaires vont cohabiter pendant plus d’un siècle avec la population du village de Rueil estimée à 1.300 habitants vers 1700.

    Puis, en 1755, selon la volonté de Louis XV, trois casernes identiques sont construites à Rueil, Courbevoie et Saint Denis. Elles reçoivent chacune, au minimum, un bataillon de gardes.

    Rodolphe Kreutzer - à qui Beethoven dédia sa célébrissime Sonate n°9 pour piano et violon - était musicien du Roi dans les Gardes Suisses (voir l'Éphéméride du 15 novembre)...

    gardes suisses.jpg
     
     Au Musée Franco-Suisse de Rueil Malmaison ("Des Gardes Suisses... à la Légion Etrangère") dans l'ancien poste de garde de la caserne des Suisses...
     
     
    • Sur la Paix perpétuelle : 
  • Eh, oui, tout arrive : pas d'accord du tout avec un article paru sur Boulevard Voltaire...

    Boulevard_Voltaire1.jpgC'est évidemment une excellente chose que Robert Ménard ait ouvert Boulevard Voltaire, le Cercle des empêcheurs de penser en rond. Comme, par exemple, sur Causeur, d'Elisabeth Lévy (Surtout si vous n'êtes pas d'accord...), il s'y publie quotidiennement des articles qui sont autant de contrefeux aux mensonges imposés par une petite coterie qui impose ses vues, pour reprendre l'expression de Chantal Delsol. Ce sont autant de bouffées d'oxygène indispensables, pour qui veut combattre le politiquement correct, et tous les "ment" qui vont avec : historiquement, moralement, culturellement, on en passse, et des meilleurs !

    Et pourtant - heureusement - être souvent d'accord ne veut pas dire être toujours d'accord, et Robert Ménard sera sûrement... d'accord avec nous là-dessus : il y a peu, est paru, donc, sur Boulevard Voltaire un article de Jean-Claude Lauret à propos de François Reynaert…

    D'après Jean-Claude Lauret, dans son papier intitulé "Pour en finir avec les fadaises de notre Histoire", François Reynaert est un "un gentil garçon,  un passionné d’histoire. Il s’est donc plongé dans les œuvres des grands auteurs du passé…. etc… etc…"

    Avant de donner notre réaction, on lira ci-après ce que nous estimons être les surprenantes amabilités de Jean-Claude Lauret, parlant - beaucoup trop gentiment à notre goût - de Reynaert, dénonciateur -soi-disant... - des "fadaises"  de notre Histoire : 

    http://www.bvoltaire.fr/jeanclaudelauret/livre-pour-en-finir-avec-les-fadaises-de-notre-histoire,21251?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=e816cbfb1d-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-e816cbfb1d-25455017

    reynaert.jpgVoici maintenant ce que nous souhaitons dire à ce sujet : un mouvement est en marche, inéluctable, et il se déroule inexorablement, même si nous le trouvons trop lent : le mouvement de re-découverte et de ré-appropriation par les français de leur Histoire, enfin débarrassée et expurgée de l'idéologie et des mensonges de la vérité officielle.

    Et pourtant ! Pourtant, il y a encore des intoxiqués qui s'obstinent à maintenir, envers et contre tout, les contre-vérités les plus énormes, les déformations et travestissements de la réalité les plus scandaleux : François Reynaert (photo) est de ceux-là...

    A l'occasion de la sortie de son livre Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises... il avait été reçu, sur LCI, par un Julien Arnaud fort complaisant envers lui, gobant avec admiration tout ce que disait Raynaert, et son désir de corriger certaines fadaises que nous avons tous, affirmait-t-il, apprises à l'école.

    Mais, en fait de fadaises, c'est lui qui les débite, et avec un aplomb, une assurance littéralement stupéfiantes !

    Nous rappellerons juste trois énormités, dans ce triste entretien, que -semble-t-il - Jean-Claude Lauret n'a pas écouté, et qui ne restera pas dans les annales comme un grand moment de liberté intellectuelle, mais bien plutôt comme un pénible moment de passage de brosse et de partage de conformisme, réellement attristant :  

    1 : Julien Arnaud pose la question :"...pour Louis XVI... auriez-vous voté la mort ?" Reynaert commence alors la classique contorsion du je ne suis pas favorable à la peine de mort mais..... Mais, oui, il aurait voté la peine de mort. Et pourquoi ? Mais voyons, parce qu'il est prouvé que Louis XVI a trahi !

    Alors que c'est, évidemment, la Révolution qui a agressé l'Europe, déclarant une guerre funeste et anti naturelle, contraire à tous nos intérêts de l'époque. Que Louis XVI ait mal réagi, sans amis, sans conseillers, non préparé qu'il était à des faits extra-ordinaires auxquels, de toutes façons, personne n'était préparé, voilà ce que personne ne peut nier. Mais il convient de commencer par le commencement. La folie des folies, le crime des crimes, c'est d'avoir mis le feu à l'Europe. Un feu qui devait ruiner notre position dominante sur le continent, briser notre puissance militaire et démographique, et amener par deux fois les coalisés de l'Europe entière sur notre territoire, qui n'avait plus été envahi depuis des lustres. Attaquer l'Autriche - devenue notre alliée évidente, depuis que nous l'avions vaincue, contre la Prusse, puissance montante et menaçante, qui devait devenir cette Allemagne qui nous a fait tant de mal aux XIXème et XXème siècle - c'est, bel et bien, de "l'intelligence avec l'ennemi". Ce n'est donc pas Louis XVI qui a trahi, mais les philosophes prussophiles, puis la Révolution, la République et les deux Empires prussophiles - jusqu'à Sedan, terme logique de tout cela... -

    De cela, pas un mot de notre prétendu correcteur de fadaises : drôle d'historien ! et beau boni-menteur ! Il ne retient qu'une chose de tout ce gigantesque gâchis voulu et créé par la seule Révolution, sa vérité-mensonge officielle : Louis XVI a trahi. Plus aveugle ou plus menteur que moi, tu meurs !.....

    2 : la seconde énormité de l'entretien est peut-être encore plus grandiose que la première. Non, ni la Convention, ni Robespierre, ni leur système et leur régime ne peuvent être qualifiés de totalitaires. Tiens donc, et pourquoi, s'il vous plaît ? Accrochez-vous ! Parce que la Convention a produit la réaction thermidorienne ! Et, donc, un système qui génère sa propre limitation ne peut être qualifié de totalitaire "puisque", avec le 9 Thermidor, c'est la république de ce moment-là qui "peut en son sein se renverser..."!

    Et, hop, passe la pirouette verbale ! Il est pas beau, mon sophisme ? Avec cet historien de pacotille, et cette explication (!) à dix centimes d'euros (en comptant large !...), on est en pleine bibliothèque rose ! Notre boni-menteur nous ferait presque entendre les cui-cui des oiseaux dans les arbres, les moutons bêlant gentiment dans les champs et, au loin, le "il pleut, il pleut, bergère !...". C'est l'Histoire et la Politique ramenés au Monde de Martine !...

    Raynaert prend vraiment les gens pour des imbéciles ! La vérité sur Thermidor n'est évidemment pas ce qu'il dit, dans son Histoire bidon pour lecteurs et lectrices fleurs bleues : il s'agit uniquement - comme l'explique Jacques Bainville - du réflexe de survie "des plus sagaces et des plus subtils", "ceux qui, par peur, avaient dit oui à tout" et à qui "une peur suprême... donna le courage du désespoir", rien de plus; et rien de bien glorieux, en soi. En tout cas, rien de ce que croit y trouver notre historien de pacotille.

    On lui citera le passage du chapitre XVI de L'Histoire de France de Jacques Bainville, La Révolution :

    "...Au mois d'avril 1794, la Terreur dure toujours. Danton a été supprimé, Camille Desmoulins et sa Lucile aussi. Les hommes de la Révolution se sont dévorés entre eux. Seuls ont échappé les prudents et les habiles, ceux qui ont eu, comme disait Sieyès, le talent de vivre. Mais à force d'épurer la Révolution, Robespierre en a tari la sève. Lui-même, avec le jacobinisme, il est toute la Révolution. Il n'y avait plus rien après les opinions de Marat. Il n'y a plus personne après Robespierre. Il a grandi, depuis la Constituante, par les surenchères que favorisait le principe politique en vigueur depuis 1789 : pas d'ennemis à gauche. Maintenant, quelles sont ses idées ? Que veut-il ? Où va-t-il ? Il ne le sait pas lui-même. On prête à ce despote les projets les plus bizarres, et la cour de Vienne s'intéresse à « Monsieur de Robespierre ». Pourtant il n'invente plus autre chose que la fête ridicule de l'Être suprême, tandis que la guillotine fauche tous les jours, éclaircit les rangs de l'Assemblée, dégarnit jusqu'à la Montagne. Il ne restait plus guère que ceux qui, par peur, avaient dit oui à tout. Une peur suprême leur donna le courage du désespoir. Robespierre sentit que la Convention lui échappait et il voulut recourir au moyen ordinaire, celui dont l'effet, jusque-là, n'avait jamais manqué : l'intervention de la Commune. On vit alors, au 9 thermidor, cette chose extraordinaire. Les Conventionnels qui survivaient étaient les plus sagaces et les plus subtils, puisqu'ils avaient réussi à sauver leur tête. Ils s'avisèrent de ce qu'on ne semblait jamais avoir compris depuis le 10 août : que ces fameuses « journées » n'étaient au fond que de petites affaires de quartier, qu'avec un peu de méthode, d'adresse et d'énergie, il était possible de mettre les émeutiers en échec. Sur quoi reposait la Commune jacobine ? Sur les sections. Il s'agissait, pour empêcher une « journée », pour arrêter Santerre et Henriot, de protéger d'abord le point menacé avec des sections modérées, puis de prendre l'offensive contre l'émeute. Il ne suffisait donc pas, pour renverser Robespierre, de voter sa mise en accusation. Il fallait être sûr de ce qui se passerait hors de l'Assernblée. Tallien et Barras se chargèrent de la manoeuvre. Elle réussit grâce à une seule section, la section Le Pelletier, qui donna le signal de la résistance. Robespierre, réfugié à l'Hôtel de Ville, connaissait trop bien le mécanisme de la Révolution pour ne pas savoir qu'il était perdu si l'émeute et la Commune commençaient à reculer. ll voulut se tuer, se manqua et, le lendemain, fut porté tout sanglant sur l'échafaud (27-29 juillet 1794)...." 

    3 : La troisième énormité de l'entretien n'est même pas proférée, puisqu'elle n'a même pas besoin de l'être : elle découle de la précédente. La Convention n'étant pas totalitaire, ni Robespierre, ni la Terreur, il n'y a évidemment pas eu de génocide vendéen. Et, donc, notre historien du dimanche n'en parle pas, du génocide vendéen ! Puisqu'il n'existe pas !

    CQFD, et le tour est joué ! Elle est pas belle, la vie ? 

    Et notre invité, à la fin de son entretien, est reparti tout guilleret, tout content; et Julien Arnaud aussi, tout guilleret et tout content. Dans le meilleur des mondes conformiste et historiquement correct possible...

    Alors, désolé, et sans rancune, Jean-Claude Lauret, mais votre papier sur François Raynaert, vous pouvez le garder : un bonimenteur pareil, et des propos pareils, on n'est pas preneurs !...

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Cette semaine, pas de Champsaur mais une "Tribune libre", vendredi, avec laquelle nous clôturerons cette fois-ci notre réflexion sur "les" actualités : Jean-Baptiste Vançon a lu la précédente "tribune" de Manuel Gomez-Brufal, Un climat islamophobe en France ? Réponse aux musulmans de France, et nous a, du coup, envoyé à son tour ses réflexions sur l'Islam et la Totalitarisme :
     
    "La Charia est au droit ce que la barbarie est à la civilisation". Cet article commence par donner la définition du totalitarisme qui fut le moteur du Communisme, du Fascisme et du National-socialisme et montre que la loi de l'Islam, la Charia, contient toutes les caractéristiques du Totalitarisme.

    Ainsi, on est en droit de parler de Fascisme vert et de le combattre au nom des valeurs construites depuis 2000 ans en Occident..."

    Nous clôturerons ainsi la semaine que Louis-Joseph Dealnglade aura ouverte. 
     
    (Rappelons que vous pouvez retrouver à tous moments l'intégralité des notes de Louis-Joseph Delanglade. Il en est de même des études de Champsaur) 
     ___

     

    OSTENSIONS 2.jpg = Mardi, les racines chrétiennes de la France seront à l'honneur, puisque les Ostensions limousines - qui n'ont lieu que tous les sept ans, les dernières ayant été organisées en 2009 - viennent d'être inscrites au Patrimoine immatériel de l'UNESCO...

    "Tout ce qui est Racines est bon" : nous présenterons donc cette fête, qui a été célébrée pour la première fois en 994 - plus de mille ans, s'il vous plaît !... -  en nous réjouissant de ce que, pour les "racines chrétiennes" de la France, ce soit plus qu'un honneur : une sorte de consécration et, en tout cas, de reconnaissance...

    Comme l'a déclaré récemment le Pape François, en dépit des apparences - qui sont en effet souvent contraires à nos désirs... - le vieux substrat culturel, mental, religieux, reste présent, comme des braises toujours vives sous la cendre : "...on a vu souvent rejaillir le feu d'un ancien volcan qu'on croyait trop vieux..."

     ___

     

    IMG_0096.jpg= Mercredi, nous présenterons quelques uns des liens "partagés" sur notre très dynamique Page Facebook Lafautearousseau Royaliste (une toute petite partie), Page sur laquelle se trouvent maintenant, en plus, les commentaires sur nos Tweets, qui sont largement "partagés" eux aussi (on emploie l'affreux "re-tweetés", dans le jargon : c'est horrible, mais le nombre élevé des "re-tweets", c'est très bon signe !...)

    Messages, donc, de "Le Rouge et le Noir" (l'aumônier de Solidarnosc raconte...); d'Hélène Richard-Favre (l'Etat et les religions dans les temps modernes), Jean-Philippe Chauvin (préface au Manifeste royaliste de Frédéric Wincler), Christian Vanneste (le désastre éducatif), Prospectives Royalistes de l'Ouest (vidéo de présentation de l'URBVM)...

    On parlera aussi, mardi, de la "passion Histoire" évoquée par Jean Sévillia, qui vient de publier son Histoire passionnée de la France (qui caracole en tête des meilleures ventes) et qui loue les Lorànt Deutsch, Stéphane Bern et autres Franck Ferrand de redonner aux Français le goût et la fierté de leurs Racines : c'est ce que nous essayons de faire, à notre niveau, avec nos Ephémerides et en donnant le plus de place possible à la Culture dans notre quotidien... 

    ___

    DECEMBRE 2013.jpg 

  • Sur le Blog de la Fédération Royaliste Provençale : ”FRP, activités de janvier : demandez le programme !” ....

       Quatre temps forts marqueront le mois de janvier :

    1. : le Café actualité d'Aix : dès le mardi 3 janvier... : Catophobie ? (Animé par Antoine de Crémiers)

    2. : le Café politique de Marseille : le samedi 7 janvier avec Jean-François Mattéi sur : "Le déclin de la civilisation européenne est-il irréversible ?"- Café incluant un moment festif puisqu'il est aussi Pot de Nouvel An et Gâteau des Rois...

    3. : à  Marseille, un 21 janvier d'exception : 

         * Messe pour Louis XVI et toutes les victimes de la Révolution...

         * Dîner-débat auquel Jean-François-Mattéi participera de nouveau -avec une personnalité de premier plan qui fera la surprise de ce début d'année. 

          Cette année, le 21 janvier est un samedi, ce qui offre plus de liberté, donc de possibilités à tout le monde. Nous espèrons donc un réel effort de participation active de tous, et la présence, non seulement de nombreux Marseillais, mais aussi des Martégaux, des Aixois, des Toulonnais, des Niçois... afin que cette manifestation de dénonciation de l'acte fondateur des Totalitarismes modernes soit une des manifestations qui comptent dans la ville...

    4. Symbolique, le premier Café Histoire de Toulon : le samedi 28 janvier, c'est en effet la première pour le petit nouveau dans le Club : le Café Histoire de Toulon tiendra sa première séance, avec Danièlle Masson, qui sera enregistrée, et la vidéo mise sur le Blog, comme pour les autres Cafés... 

    * Rappel : Comme nous l'avions dit, nous n'envoyons plus d'invitations systématiques pour les Cafés : l'argent que vous nous confiez par vos dons et cotisations doit être mieux utilisé ailleurs (achat de matériel etc...). Seuls recevront une invitation ceux qui n'ont ni Internet ni téléphone portable (pour recevoir l'invitation par SMS) : c'est-à-dire, en fait très peu de monde...

       Faites donc tous un effort pour vous tenir informés des dates des Cafés (pour Aix - le premier mardi de chaque mois - et pour Marseille - le premier ou deuxième samedi de chaque mois) - elles sont publiées sur nos deux Blogs depuis début septembre ! Informez-vous donc, soyez actifs, et faites-vous les "rabatteurs" pour ces Cafés, en y amenant des parents des amis, vos enfants etc.... Ils constituent une réflexion, une formation sérieuses dans la tradition la meilleure de l'Action française. 

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg

  • Navigation sélective sur le Net : échos des blogs, des pages Facebook, et d'ailleurs

    capture d'ecran blog.jpg

    (Cette chronique a pour objet de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées). 

    Hors-concours (on ne s'en lasse pas) : le bras d'honneur de Gérard Longuet, suite à une demande aussi grotesque qu'injustifiable et scandaleuse d'un auditeur d'Alger demandant la repentance de la France : http://www.lefigaro.fr/politique/2012/11/01/01002-20121101ARTFIG00285-gerard-longuet-fait-un-bras-d-honneur-sur-un-plateau-tv.php

    1. La guérilla contre l'inutile "ayraultport" de Notre-Dame des Landes :

    sur le Blog de Patrice de Plunkett :

    * http://plunkett.hautetfort.com/archive/2012/10/26/non-a-l-ayraultport-inutile.html

    * http://plunkett.hautetfort.com/archive/2012/10/25/dans-les-prisons-de-nantes.html#more

    2. Islam : Robert Ménard pose "la" bonne question : Et si l'Islam était "le " problème ? :

    http://www.bvoltaire.fr/robertmenard/et-si-lislam-etait-le-probleme,2317 

    3. Processus de dé-révolution : sur le Blog du Souvenir chouan de Bretagne et sur la Lettre de Vendée chouannerie, Réynald Sécher reçoit le prix... des Droits de l'Homme ! Des dents ont grincé, et c'est tant mieux !... :

    * http://souvenirchouandebretagne.over-blog.com/

    * http://www.vendee-chouannerie.com/Aie--Aie--Aie--Reynald-Secher-et-toujours-Reynald-Secher--Les-amis-de-Robespierre-grincent-des-dents_a344.html?TOKEN_RETURN4. Religion/Histoire :

    4. Histoire : réfutation de quatre mythes sur les Croisades, dans Itinerarium. On nous permettra d'ajouter à cette page d'Itinerarium ce court passage où Chateaubriand défend les Croisades (dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, La Pléiade, Oeuvres romanesques, tome II, pages 1052/1053/1054) : Chateaubriand Croisades.pdf 

    5. Culture : Sur le Blog de Laurent Bouvet, Reconstruisons Saint Cloud : La Revue Parlermentaire publie un article qui appuie le projet : 

    http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/La_Revue_Parlementaire_

  • Démoralisation de la France par François Hollande : D'accord avec... Jean-Louis Faure. Ou : la vraie faute du ”Président

            Le 23 juillet, nous avons publié une note pour critiquer la déclaration de François Hollande sur la Rafle du Vel'd'Hiv : "Ce crime a été commis en France et par la France" (pour en prendre connaissance : "Ce sont des gens qui ne savent pas ce que c'est que d'être Français, l'honneur d'être Français et l'honneur de l'Histoire de France" )

             Cette note a fait réagir, c'est le moins que l'on puisse dire : nous en sommes à 40 commentaires ! C'est un excellent signe de bonne santé et de vitalité pour lafautearousseau : ils ne sont pas si nombreux, les Blogs qui suscitent tant de discussions de leurs lecteurs entre eux...

            Ayant dit ce que nous avions à dire, nous avons montré la guerre des deux François, au moyen de la vidéo dans laquelle François Mitterand s'exprimait, et qui permettait de voir François contre François, puisque François l'actuel prenait, aujourd'hui, l'exact contre-pieds de François d'hier sur cette affaire du Vel d'hiv...

            Et hier, dimanche, dans l'un des commentaires, Jean-Louis Faure est revenu sur l'essentiel, le fond de l'affaire, d'une façon tout à fait pertinente et qui, à notre avis, clôt intelligemment le débat : le problème, aujourd'hui, n'est plus historique; les fautes et responsabilités du passé sont établies.

            La vraie faute de François Hollande, c'est, aujourd'hui. de prêter la main à la démoralisation du peuple français aujourd'hui; parce qu'il reprend à son compte, avec la "puissance" qui est la sienne, le ressassement perpétuel et infini de la culpabilité française ad vitam eternam; parce qu'il prêche la repentance necéssaire - selon lui, s'entend, pas selon nous - de la Nation; parce qu'il contribue ainsi, par son action, à enfoncer un peu plus, en cette période de crise, le moral de la Nation qu'il a, théoriquement, la charge de représenter.

            Bref, le "Président normal" porte un mauvais coup au pays, et là il ne s'agit plus d'Histoire, du passé, mais bien du présent; et il n'y a pas de quoi être fier.

            Cela, Jean-Louis Faure l'a bien vu et bien senti, et il l'a exprimé très clairement :

             "...Si le sujet n’était une sordide accusation contre notre pays, les envolées irresponsables d’un Chirac et d’un Hollande ne seraient que grotesques. Et le téléspectateur que je suis a bien compris que l’on accusait la France, loin de contorsions pour trouver où elle était réellement ! Et de ce que j’entends autour de moi, beaucoup d’authentiques vieux gaullistes et, juifs militant dans leur communauté, ont la nausée."

  • Notre XIXème Album : Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville...

    Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville.

    Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville.

    Visualiser l'album

    Parce que "d'un tel esprit, à qui était inné et toujours présent LE PARFAIT, aucun vestige n'est sans prix : tout vaut, tout compte..." écrit Maurras, dans sa Préface aux Lectures, recueil publié juste après la mort de Bainville, et composé de notes, pensées et réflexions éparses écrites par lui tout au long de sa vie.....

    Parce que, comme le dit Abel Bonnard, "...Comment auraient-ils vieilli, ces écrits du Sage, puisque la sagesse est de dire précisément à propos des choses qui passent des choses qui ne passent pas ?"

    Mais aussi parce que, tel qu'on est, on voit, on croit, on imagine les autres : si Jacques Bainville a écrit de Paul Bourget - à propos de son livre Sensations d'Italie - qu' "il fait des lecteurs reconnaissants"; et s'il a écrit de Gaston Boissier - à propos de ses Promenades archéologiques - qu'il avait "l'érudition intelligente", c'est tout simplement parce que lui-même, Jacques Bainville, était un familier, un pratiquant au quotidien de l'érudition intelligente, et qu'il faisait chaque jour, lui, Jacques Bainville, des lecteurs reconnaissants; c'est parce que ces deux grandes qualités lui étaient familières, intimes, qu'il savait les reconnaître chez les autres...

    Pour ces raisons, et tant d'autres encore, voici un Album qui n'a d'autre prétention que d'offrir à ceux qui ne le connaissent pas une première approche d'une étoile incontesté de l'Intelligence française, stupidement ignorée et bannie par les tenants de l'Histoire officielle du Système idéologique qui nous gouverne, et par une Université qui ne s'honore pas en ne donnant pas à celui qui la mérite avec une telle évidence, la place qui lui revient : l'une des toutes premières, sinon la première....

    Avec notre Album Mistral, cet Album Bainville a toute sa place dans la catégorie "Maîtres et témoins", référence au titre de l'ouvrage de Maurras, "Maîtres et témoins de ma vie d'esprit".
    Si Bainville ne fut pas un "maître" pour Maurras - qui le reconnaissait, cependant, "maître" en ses domaines - historique, économique, diplomatique... - Bainville fut bien, de toute évidence, "témoin" de la vie d'esprit de Charles Maurras :
    "...Au bon temps, nous nous voyions tous les jours..." écrit celui-ci, dans la préface émouvante des Lectures, livre publié juste après la mort de Bainville; une préface dans laquelle apparaît, d'une façon profondément humaine et aux accents bouleversants, l'amitié profonde qui unissait les deux hommes.....

    Illustration : Collection particulière Hervé Bainville, portrait de Jacques Bainville par Marie-Lucas Robiquet; couverture de "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres, Histoire, Politique et Littérature", Edition établie et présentée par Christophe Dickès, Bouquins, Robert Laffont (1.149 pages).

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

    LOGO 9 LFAR copie.jpg

    · Dimanche : 1328 : Avènement de Philippe VI. 1565 : les premiers poissons d'avril. 1753 : Naissance de Joseph de Maistre. 1834 : Naissance de François-René de La Tour du Pin. 1933 : Naissance de Claude Cohen-Tannoudji.

    · Lundi : 1791 : Mort de Mirabeau. 1810 : Napoléon épouse Marie-Louise d'Autriche. 1938 : Léopold Senghor élu à l'Académie française.

    · Mardi : 1367 : Du Guesclin prisonnier du Prince noir. 1369 : Apparition du Tir sportif. 1559 : Traité de Cateau-Cambrésis. 1711 : Découverte de l'île de Clipperton. 1987 : Cérémonie d'ouverture du Millénaire Capétien.... 2007 : Nouveau record de vitesse pour le TGV.

    · Mercredi : 1323 : Arrivée en France de Venceslas de Luxembourg. 1609 : Mort de Jules-Charles de l'Ecluse. 1791 : Le Panthéon transformé en Temple civique. 1807 : Mort de Lefrançois de Lalande. 1826 : Naissance de Zénobe Gramme. 1896 : Aux origines du cinéma parlant : le graphophonoscope. 1931 : Mort d'André Michelin.

    · Jeudi : 1732 : Naissance de Fragonard. 1794 : Danton guillotiné. 1725 : Naissance de Pascal Paoli. 1820 : Naissance de Nadar. 1822 : Mort de Le Play.

    · Vendredi : 1768 : Bougainville débarque à Tahiti. 1804 : Mort de Pichegru. 1814 : Abdication de Napoléon. 1896 : Premiers Jeux Olympiques modernes (suivis par Charles Maurras). 2010 : Première en France et dans le monde, pour un objet d'histoire naturelle: une fluorite du Mont Blanc est acquise par le Muséum d'Histoire naturelle.

    · Samedi : 1699 : Lettres Patentes pour l'édification de la Place Vendôme. 1780 : Inauguration du Grand Théâtre de Bordeaux. 1795 : Adoption du Système métrique. 1823 : Début de l'expédition d'Espagne (les "100.000 fils de Saint Louis). 1930 : Saint Exupéry chevalier de la Légion d'Honneur.

    LOGO 9 LFAR copie.jpg