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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • À la découverte de huit français(e)s ”illustres et méconnus”...

    28 février 2007/28 février 2021 : lafautearousseau fête ses quatorze ans !

    Pour célébrer cet évènement d'une façon un peu originale, nous avons choisi d'extraire huit passage de nos Éphémérides, qui vous emmèneront, pendant une semaine, à la découverte de huit personnes éminentes de notre Histoire mais qui, pourtant, sont peu ou pas du tout connues, du moins du grand public...

    Aujourd'hui (6/7) : le cardinal de Bernis...

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    14 ans ! Un anniversaire célébré en rappelant nos Racines, notre Culture, notre Histoire et ceux qui l'ont faite : Frédéric Mistral ne disait-il pas "Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut" ?...

    (Extrait de notre Ephéméride du 3 novembre)

     

     

     

    1794 : Mort du Cardinal de Bernis. 

     

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    Né en 1715, quand s'éteint Louis XIV, et mort en 1794, quatre mois après Robespierre, le cardinal de Bernis incarne l'honnête homme du XVIIIème siècle...

     

     

    François-Joachim de Pierre de Bernis naquit le 22 mai 1715, à Saint Marcel d'Ardèche (comme Gustave Thibon, qui aimait à citer son vers célèbre : "Où Dieu n'a point d'autel, les Rois n'ont point de trônes"...)

    Ambassadeur de France à Venise, Bernis fut tellement efficace que, de retour en France, Louis XV le choisit pour être le négociateur secret du renversement des alliances qui allait conduire la France à une entente avec l’Autriche au détriment de la Prusse.

    L’opération, menée avec succès en dehors des voies officielles, se conclut par le traité de Versailles (1er mai 1756). En 1757, Bernis entra au cœur du pouvoir en étant nommé secrétaire d’Etat des Affaires étrangères...

    Malheureusement, cette vision géostratégique lumineuse et progressiste, au vrai sens du terme, ne fut pas comprise par une opinion publique rétrograde et passéiste, qui continuait, après plus de deux siècles de guerre ouverte avec l'Autriche, à voir en elle notre ennemie, alors que nous l'avions vaincue, et que le nouveau danger était, maintenant, la Prusse; il fallait donc s'allier avec l'ennemi vaincu d'hier contre le nouvel ennemi, du jour et de demain... (dans notre album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville,voir les deux photos1756 : le divorce entre Royauté et opinion (I)et 1756 : le divorce entre Royauté et opinion (II)...)

     

    De l'Histoire de France de Jacques Bainville, chapitre XIV, Louis XV et la Régence :

     "...Le "renversement des alliances" est un événement considérable dans notre histoire. Tout naturellement les austrophobes, les partisans aveugles de la tradition se récrièrent, et le pire fut que, bientôt, aux yeux du public, le résultat malheureux de la guerre parut leur donner raison. De l'alliance autrichienne date le divorce entre la monarchie et la nation, et ce sera encore, trente-cinq ans plus tard, le grief le plus puissant des révolutionnaires, celui qui leur donnera le moyen de renverser et de condamner Louis XVI.

    Par le premier traité de Versailles, le gouvernement français n'avait conclu qu'une alliance défensive. Elle fut étendue après l'accession et les succès de Frédéric, mais, par un second traité, nous prêtions notre concours militaire à l'Autriche contre la promesse d'étendre notre frontière dans la partie méridionale des Pays-Bas autrichiens, d'Ostende à Chimay, le reste devant former un État indépendant, esquisse de la future Belgique, qui serait attribué à l'infant de Parme, gendre de Louis XV.

    Connues de nos jours seulement, les instructions de Bernis, devenu ministre des affaires étrangères, à Choiseul, nommé ambassadeur à Vienne, ont montré que l'alliance avec l'Autriche avait été l'effet du calcul et non du caprice.   

    L'expérience, disait Bernis, a prouvé que nous avions eu tort de contribuer à l'agrandissement du roi de Prusse. L'intérêt de la France est qu'aucune puissance ne domine l'Allemagne et que le traité de Westphalie soit respecté. Or Frédéric a saisi l'occasion de notre conflit avec l'Angleterre pour s'allier avec cette puissance dans l'idée que nous serions trop occupés sur les mers pour nous opposer à ses entreprises dans les pays germaniques. Si nous laissions le roi de Prusse en tête-à-tête avec l'Autriche, il serait à craindre qu'il n'arrivât à ses fins et que le système de l'Allemagne fût bouleversé à notre détriment. Il ne restait d'autre parti que de répondre aux avances de l'Autriche et de s'associer à elle pour défendre l'équilibre européen.

    En 1756 et en 1757, Bernis a donc compris que le danger en Allemagne était prussien. Il a vu aussi combien notre tâche devenait lourde, puisque, au moment où l'Angleterre nous provoquait à une lutte redoutable, nous étions engagés par Frédéric dans une guerre continentale et dans la complexité des affaires de l'Europe centrale et orientale.

    Cette complexité. s'accroissait du fait que l'impératrice de Russie entrait dans la coalition contre la Prusse, car nous avions à protéger notre autre et ancienne alliée, la Pologne, contre les convoitises de l'Autriche et de la Russie, nos associées, sans compter que, pour avoir le concours des Russes, il avait fallu conseiller à la Pologne de ne pas se mêler du conflit.

    On a ainsi l'idée d'un véritable dédale où la politique française se perdit plusieurs fois. La diplomatie secrète embrouilla souvent les choses en cherchant à résoudre ces contradictions. Mais on ne peut pas incriminer à la fois le "Secret du roi" et le renversement des alliances puisque le "secret" était polonais et cherchait à réserver l'avenir de nos relations avec la Pologne malgré nos liens avec la Russie et l'Autriche..."

     

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    https://www.herodote.net/Diplomate_equilibriste_-synthese-2657-494.php

  • Politique magazine, numéro de mars : « L'année de tous les risques »

     

    Découvrez le numéro de mars ! 

    Encore un an !

    Dossier spécial L'année de tous les risques

    Alors qu’il reste un an de mandat à François Hollande, Politique magazine fait un tour d’horizon des points chauds de l’actualité et des défis posés par le monde d’aujourd’hui : risques d’explosion incontrôlable en Syrie et fragilités des armées françaises, montée des populismes en Europe et décrépitude des institutions de la Ve république, turbulences sur les marchés financiers et faiblesses structurelles de l’économie nationale.

    Une année à haut risque attend le chef de l’état… qui semble d’abord préoccupé par l’élection présidentielle de 2017.

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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  • Famille de France • Adhérer à Gens de France, soutenir l’action du prince Jean de France

     

    Publié le 10 juin 2017 - Réactualisé le 3 juillet 2017

    « Gens de France » est  l’association officielle de S. A. R. le prince Jean de France. L’association « Gens de France », a pour objet de réunir autour du prince et de sa famille, les gens de France qui souhaitent favoriser la relation entre les personnes, contribuer au bien de notre pays et à son rayonnement à l’étranger. Parmi les diverses actions que mène l’association du prince grâce au soutien de ses adhérents, la principale consiste à permettre à des personnes ou groupes de personnes d’accéder à l’histoire à travers le patrimoine, en particulier le Domaine Royal de Dreux et sa Chapelle Saint-Louis.

    Soutenir Gens de France, c’est non seulement soutenir le prince dans sa mission au service de la France et des Français mais c’est également soutenir un beau projet que le prince à récemment rappelé : Qu’est ce que Gens de France?

    Le moindre soutien est déjà un signe de votre présence, adhérez si vous n’avez pas encore sauté le pas. Renouvelez votre adhésion si vous ne l’avez pas encore fait, ou bien, vous pouvez encore faire un simple don à l’association.  N’oubliez pas : 66 % de vos cotisations et dons sont déductibles de votre impôt sur le revenu, dans les limites légales applicables. Un don de 100 euros ne vous coûte que 34 euros !  •

     

    Pour adhérer, merci d’imprimer le bulletin d’adhésion ci-dessous et de le retourner avec votre cotisation à :

    ASSOCIATION GENS DE FRANCE

    Domaine Royal, 2 Square d’Aumale 28100 DREUX

    Bulletin d’Adhésion à Gens de France

    Source La Couronne

     
    Voir aussi dans Lafautearousseau ...
     
  • BRILLANTE REUNION D'ACTION FRANCAISE, JEUDI DERNIER, A MARSEILLE A PROPOS DE LA CRISE UKRAINIENNE, CRISE EUROPEENNE : RE

    Pour la Fédération Royaliste Provençale, qui a organisé cette conférence-débat, il s'agissait de traiter d'un sujet d'une évidente actualité, mais, surtout, d'une importance extrême pour la France et pour l'Europe toute entière, puisque pour la première fois depuis la fin du dernier conflit mondial, du moins avec une telle gravité, la crise ukrainienne remet sérieusement en question les frontières et l'équilibre européens.

    L'analyse de lafautearousseau, notre position sur les évènements d'Ukraine, a d'ailleurs été plusieurs exposée dans les chroniques du lundi, de Louis-Joseph Delanglade. Tambours de guerre, au coeur du continent ? Interventionnisme américain et les risques auxquels il nous expose ? Place de la France et de l'Union Européenne, dans ce conflit qui oppose Kiev et Moscou ? Autant de questions auxquelles il s'agissait de tenter de répondre.

    La Fédération Royaliste Provençale avait invité à en débattre des personnalités connaissant bien le monde russe et le contexte géopolitique mondial. Et tout spécialement le prince Sixte Henri de Bourbon Parme, fin connaisseur aussi bien de l'histoire de l'Europe que de la Russie moderne. Une vidéo de cette conférence-débat particulièrement intéressante sera prochainement à votre disposition.

    En attendant, voici quelques images significatives de la soirée*.

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     Vue partielle de la salle

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    Le Prince Sixte-Henri de Bourbon Parme à la tribune... 

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    ... avec Jean Gugliotta, président de la F.R.P.  

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    A la tribune (de gauche à droite) : Antoine de Crémiers, Louis Martinez, Sixte-Henri de Bourbon Parme et Jean Gugliotta

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    A l'apéritif, le Prince Sixte-Henri en grande conversation...

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    Au dîner, le Prince Sixte-Henri et Sylvie Hueber

     

    * Photos Solange Strimon

  • “Dans la tête de…” Jean Messiha : « L’assimilation, c’est un peu comme une histoire d’amour ».

    Avec sa “Dans la tête de…”, Boulevard Voltaire vous fait découvrir de nombreuses personnalités sous un angle inattendu…

    Découvrez un que vous ne connaissez pas à travers l’évocation de ses souvenirs d’enfance, de sa famille, de sa rencontre avec le président égyptien Moubarak, lorsque, adolescent, il était commis au room service à l’hôtel de Crillon.

    La personne avec qui il rêverait de débattre, son personnage historique préféré, son livre de chevet, Jean Messiha nous dit tout…

    De cet entretien, on retient que son parcours et son combat sont indissociables : « Je suis venu d’ailleurs et je suis devenu d’ici. Et je me bats pour que ici ne devienne pas ailleurs. »

    Racontez-nous un souvenir avec votre père ?

    La première fois que mon père m’a parlé de sa famille, il m’a parlé de mon grand-père qui était à l’âge de 49 ans et de son jeune frère de 15 ans que mon père a perdu lorsqu’il avait 17 ans.

    Mon père était un homme de la terre et venait d’une famille de propriétaires terriens. À 17 ans, mon père a fait volte-face contre ce contexte extrêmement difficile à vivre sur le plan personnel et matériel. Il a réussi à sauver l’héritage familial. C’était une leçon de combativité extrêmement forte pour moi, puisque mon père à 17 ans a sauvé l’héritage d’une famille.

     

    Quel était votre meilleur souvenir d’école ?

    Mon meilleur souvenir d’école a été mon arrivée au lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris pour mon année de terminale. Je n’avais pas été un très bon élève pendant toute ma scolarité et en cette année de terminale, j’avais commencé en étant 25e de classe sur une classe de 34 et j’avais fini à la fin de l’année dans les 10 premier. C’était la première fois que j’avais un tel classement.

    C’était le couronnement de toute une ascension qui avait probablement démarré dans le primaire.

     

    Quelle impression avez-vous eue la première fois que vous êtes arrivée en  ? 

    C’était un matin d’octobre 1978, j’avais alors 8 ans révolus et la rentrée venait d’avoir lieu. Lorsque je suis arrivé, je me souviens d’un climat très gris et frais. Je viens de en Alsace et ce qui m’avait frappé en Alsace c’était l’extrême propreté de cette ville et l’homogénéité à l’époque de sa population et une certaine fermeture. Les gens ne sont pas spontanément accueillants, mais j’ai appris par la suite qu’ils mettaient du temps à vous adopter et une fois qu’ils l’avaient fait, c’était un peu pour la vie. C’est un peu l’inverse d’une certaine culture méditerranéenne où on vous adopte spontanément, mais après c’est beaucoup plus difficile lorsqu’il s’agit d’avoir recours aux soi-disant amis. C’est un peu moins authentique. Le premier jour d’école a été quelque chose de formidable, puisque lorsque je suis arrivé en France, je ne savais pas parler un mot de français. Je me suis retrouvé dans une classe où je ne comprenais pas un traître mot de ce que disait la maîtresse. Je me dis qu’avec la volonté tout est possible et que la foi déplace des montagnes.

     

    Vous avez obtenu une grâce du président Moubarak à 18 ans…

    Je n’avais pas encore 19 ans et depuis mes 17 ans tous les étés je travaillais en tant que commis au room service dans un hôtel. En 1989, la France mitterrandienne fêtait le bicentenaire de la Révolution française et accueillait 185 chefs d’État et de gouvernement. L’hôtel s’est retrouvé avec une trentaine de délégations étrangères commandées aux frais de la France. Je suis tombé sur un chariot que je devais déposer dans la suite 101. J’étais très précautionneux et j’avançais à pas d’ombre pour ne rien faire tomber.

    Lorsque je me suis approché de la table, j’ai arrêté le chariot, levé la tête et j’ai vu le président Moubarak assis avec l’ambassadeur d’Égypte à Paris et un peu plus loin les deux épouses. Je lui ai fait la salutation en arabe. Le président m’a répondu et m’a dit « êtes-vous Algérien, Marocain ou Tunisien ? ». Je lui ai répondu que j’étais égyptien. Il m’a répondu que c’est formidable et m’a demandé ce que je faisais ici.

    Je lui ai expliqué que mon père avait été diplomate à Paris entre 82 et 85 et qu’il était obligé de retourner dans l’administration centrale au Caire et que ma mère, mon frère et moi étions restés à Paris pour continuer nos études.

    À la fin de la conversation, il m’a dit «  puis-je faire quelque chose pour toi ? ». C’est une formule de politesse à laquelle traditionnellement on répond « non, merci j’ai besoin de rien ». Sauf que moi j’ai décidé de répondre un peu à la française et je lui ai dit « cela tombe bien, j’ai un truc à vous demander ». À ce moment-là l’ambassadeur est devenu violet, « comment ce jeune insolent ose parler comme cela au président de la République ? ».

    Je lui ai expliqué que mon père servait l’administration égyptienne depuis 33 ans et que j’aimerais que pour son dernier poste il revienne à Paris. Il a demandé à l’ambassadeur de noter.

    Je lui ai demandé si c’était bien sûr. Sa femme m’a dit « mon garçon, le président de la République vient-il de parler ? ». Elle rétorque « qui peut parler après lui ? » Et sur ce, je suis parti. Évidemment, cela a fait un esclandre dans l’hôtel. Le secrétaire général de la présidence égyptienne s’est plaint au directeur du personnel de l’hôtel en disant que ce petit serveur de rien du tout, ce jeune insolent osait s’adresser  au président. Ma mère était terrorisée et m’a dit que j’étais complètement malade.

    Trois mois plus tard, mon père était affecté à l’ambassade d’Égypte au Danemark. Mon père m’a dit que c’était fini. Je n’en avais pas fini. Je me suis donc précipité au bureau de poste et j’ai envoyé un télégramme à Suzanne Moubarak et lui ai demandé si elle se rappelait de ce jeune serveur qui était entré dans la chambre du président et de sa promesse. Manifestement quelqu’un avait parlé après lui. 48 heures plus tard, mon père était réaffecté de l’ambassade d’Égypte au Danemark au consulat d’Égypte à Paris par décret présidentiel.

     

    Une phrase pour décrire votre  ?

    L’assimilation est un peu comme une histoire d’amour. Lorsqu’un couple vit ensemble depuis plusieurs dizaines d’années, ils finissent presque par se ressembler physiquement tellement ils sont dans la fusion. J’ai tellement aimé la France et la France m’a tellement aimé que j’ai fini par lui ressembler physiquement. Aujourd’hui, bien que si vous vous concentrez sur mon visage, vous verrez des traits qui ne sont sans doute pas gaulois, mais le fait est que l’assimilation à l’intérieur se voit aussi à l’extérieur. Lorsque je parle comme un Français et je me comporte comme un Français, cette différence extérieure ne se voit finalement plus. On se fond dans la race. C’est ce que je résume toujours par cette phrase « je suis venu d’ailleurs, je suis devenu d’ici et je me bats pour qu’ici ne devienne pas ailleurs ».

     

    Quel est votre meilleur ennemi des plateaux télé ?

    Tout gaucho progressiste qui se respecte. Le nec plus ultra c’est tout ce qui est indigéniste, décolonial et islamo-gauchiste.

     

    Avez qui rêveriez-vous de débattre ?

    Avec Emmanuel Macron.

     

    Si vous étiez président, quelle serait la première phrase que vous diriez aux Français ?

    La France reviendra, je vous le promets !

     

    Quelle est votre région de France préférée ?

    J’adore l’Alsace puisque c’est là que j’ai fait mon baptême du feu pour devenir français. Je garde un souvenir ému de l’Alsace. D’ailleurs, j’ai parlé français avec un accent alsacien pendant très longtemps. C’est une maîtresse d’école alsacienne qui m’a appris à parler le français.

     

    Quel est votre personnage historique français préféré ?

    J’aime bien l’Empereur Napoléon I parce que ce fut quelqu’un qui a synthétisé le double génie français. À la fois le génie monarchique et le génie républicain.

     

    Quel est votre livre de chevet ?

    Mon livre de chevet est la Bible.

     

    Quelle est votre espérance pour demain ?

    L’espérance est un risque qui vaut la peine d’être couru. Mon espérance pour la France de demain c’est que les combats que nous sommes sûrs de perdre sont ceux que l’on ne mène pas comme disait le .  Ce n’est pas la première fois que la France sera menacée de disparition. Elle l’a été sous le coup de boutoirs des maladies, des pandémies et des invasions.

    Aujourd’hui, c’est une menace des temps modernes avec les moyens contemporains. C’est une menace identitaire grave. Il y aura toujours une coquille qui s’appellera la France et il y aura toujours une République qui risque de ne plus être française.

    Ce que ne comprennent pas les gauchos progressistes qui parlent toujours de République et jamais de la France, c’est que la République et toutes les valeurs et qui lui sont accolées ont été accouchées par un peuple français et une civilisation française. Dès lors qu’un peuple existe sur un territoire n’est plus celui qui a accouché de ces institutions et de ces valeurs. Ces institutions vont rester, mais ces valeurs ne sont plus celles du peuple qui les a enfantés. On ne peut pas disloquer la République de la France, sauf à dire que nous voulons une République qui ne sera plus française. Cela existe. Il y a une République islamique, une République populaire de Chine, une République islamique en Iran, une République Arabe syrienne. Il y a des Républiques avec d’autres contenus. La République n’est qu’un contenant. Jusqu’à présent, le contenu était la France. Si vous enlevez la France et que vous y réinjectez autre chose, ce sera toujours la République, mais elle ne sera plus française. Je me bats pour que la République reste française. Je me bats pour que la France reste la France. La République en découlant après.

     

    Jean Messiha

    Directeur et fondateur de l'institut Appolon
     
  • À la découverte de huit français(e)s ”illustres et méconnus”...

    28 février 2007/28 février 2021 : lafautearousseau fête ses quatorze ans !

    Pour célébrer cet évènement d'une façon un peu originale, nous avons choisi d'extraire huit passage de nos Éphémérides, qui vous emmèneront, pendant une semaine, à la découverte de huit personnes éminentes de notre Histoire mais qui, pourtant, sont peu ou pas du tout connues, du moins du grand public...

    Aujourd'hui (4 et 5/7) : Jacques Jaujard et Martian de Bernardy...

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    14 ans ! Un anniversaire célébré en rappelant nos Racines, notre Culture, notre Histoire et ceux qui l'ont faite : Frédéric Mistral ne disait-il pas "Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut" ?...

    En 1940, et durant la Commune, Jacques Jaujard et Martian de Bernardy ont sauvé les collections du Louvre...

     

     

    1. En 1940...

    (Extrait de notre Éphéméride du 3 décembre)

     

    1895 : Naissance de Jacques Jaujard

     

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    Jacques Jaujard figure dans cette grande cohorte des français illustres et méconnus. Son titre de gloire ? Avoir sauvé les collections du Louvre, juste avant l'arrivée des envahisseurs nazis !...

    Les deux courtes vidéos ci-dessous donnent un léger aperçu de l'exploit qu'a représenté ce service signalé rendu à la France, à son Patrimoine, et à la Culture...

    Alors qu'il n'était que Sous-directeur des musées nationaux, en 1938 (poste qu'il occupait depuis 1933, après avoir été Secrétaire général des Musées nationaux en 1925) Jaujard avait pressenti la guerre, la défaite et l'envahissement du territoire; donc, le pillage des oeuvres d'art par les nazis triomphants.

    Il en avait conclu qu'il fallait organiser la dispersion des trésors du Louvre : idée folle, mais ô combien sage, qu'il réalisa avec une maîtrise et un succès parfaits...

     

     

    2.... mais déjà, durant la Commune...

    (Extrait de notre Éphéméride du 13 décembre)

     

    1912 : Décision est prise d'apposer une plaque en l'honneur de Martian de Bernardy, sauveur du Louvre en 1871

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    Buste, par Alexis Marquet, Musée du Louvre, avec l'inscription :

    BERNARDY DE SIGOYER (MARIE, FELICIEN, RENE, MARCIAN, MARQUIS DE), 1825-1871, COMMANDANT DU 26E BATAILLON DE CHASSEURS AYANT COMBATTU L'INCENDIE DU LOUVRE LE 21 MAI 1871

     

    Lors de sa Séance du 13 décembre 1912, l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres décide d'apposer une inscription rappelant le courage du commandant de Sigoyer et des conservateurs du Musée du Louvre au mois de mai 1871, pendant les tragiques évènements de la Commune, et alors que de nombreux monuments de Paris, dont le Louvre, étaient livrés aux flammes par les insurgés :

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1912_num_56_9_73129

    Martian de Bernardy de Sigoyer sauveur du Louvre.pdf

     

    "Paris sera à nous ou n'existera plus !...", avait déclaré Louise Michel, donnant une parfaite démonstration de ce qu'est l'esprit révolutionnaire (voir l'Éphéméride du 17 mai)...

    L'Art et la Civilisation, et pas seulement la France, ont beaucoup perdu à cause des révolutionnaires : la Révolution et la Commune puis la IIIème République naissante sont les deux périodes majeures durant lesquelles furent commis ce qui semble bien pouvoir être appelé, à bon droit, un crime contre l'humanité : les deux monstruosités les plus affligeantes furent la vente des Tuileries - fin de démolition ! - pour 33.000 francs (voir l'Éphéméride du 4 septembre) et la stupide dispersion de l'unique collection des Joyaux de la Couronne (voir l'Éphéméride du 11 janvier)...

  • Turquie : un siècle d’impuissance française ?, par Christian Vanneste.

    L’histoire des relations de la France et de la Turquie est le reflet de la puissance et de l’indépendance de notre pays. Il est arrivé à celui-ci de s’allier avec le Grand Turc contre l’ennemi commun, l’Empire des Habsbourg. Cette alliance à revers avec le Califat musulman contre le Saint Empire chrétien évitait l’écrasement par ce dernier. Elle perdurera pendant tout l’Ancien Régime et accordera à la France une place privilégiée dans l’Empire Ottoman, sur le plan commercial, et pour la protection des personnes, dont le Liban est aujourd’hui encore le témoin.

    christian vanneste.jpgFrançois 1er et Louis XIV en useront le premier pour sauver son royaume face à Charles-Quint, le second pour faciliter ses conquêtes. L’héroïne niçoise Catherine Ségurane défendit ainsi sa ville contre les Ottomans et les Français lors du siège de Nice en 1543. Napoléon mit fin à cette entente en jetant les Turcs dans les bras des Anglais, notamment après sa désastreuse aventure égyptienne, qui consomma inutilement une armée et une flotte pour bâtir sa légende. Depuis, les relations entre Paris et Istamboul, puis Ankara, ont connu des hauts et des bas dominés par d’autres intérêts que les nôtres. Une occasion manquée a correspondu à la montée en puissance de Méhemet Ali qui, à la tête de l’Egypte qu’il entendait moderniser, faillit renverser les Ottomans auxquels son armée infligea de sérieuses défaites. Son tropisme français n’a pas été exploité sous Louis-Philippe, car la France s’était engagée dans l’alliance anglaise, pour le coup contraire à ses intérêts. La succession des régimes, puis celle des gouvernements n’ont guère permis une politique étrangère cohérente et continue. Les Britanniques sont intervenus pour faire rentrer le fondateur de l’Egypte moderne dans le rang, le leur, en fait. Quand au “génial” neveu qui remporte sans doute la palme de la diplomatie la plus stupide de notre histoire, il accompagna l’intervention anglaise en Crimée contre la Russie pour sauver la “Sublime Porte”, sans que cette expédition nous apporte quoi que ce soit.

    En 1915-1918, l’Empire Ottoman était devenu l’allié de l’Allemagne. En pleine décadence depuis longtemps, il s’effondra à la fin de la Grande Guerre. La croûte islamique du califat se fissura et de nombreux peuples soumis, Arabes, Arméniens, Grecs, Kurdes tentèrent de se libérer et de revendiquer soit leur indépendance soit leur rattachement aux régions ou Etats extérieurs à l’Empire et peuplés par leur “ethnie”. Ce souhait fut entendu lors du traité de Sèvres en 1920 puisque la Turquie actuelle, l’Anatolie fut, sur le papier, partagée entre les Grecs qui conservaient la région de Smyrne (Izmir) où ils vivaient depuis 3000 ans, les Arméniens à l’Est dans ce qu’ils appellent aujourd’hui “l’Arménie Occidentale”, et les Kurdes à qui on promettait un Etat, tandis que les Français, les Anglais et les Italiens y obtenaient des zones d’influence. C’était sans compter sur plusieurs facteurs : d’abord, le nationalisme turc, né quelques décennies auparavant avec les Jeunes Turcs qui, au pouvoir, furent les organisateurs de l’entreprise génocidaire, notamment à l’encontre des Arméniens ; l’armée conduite par Mustafa Kemal qui réoccupa l’ensemble du territoire et repoussa les Grecs ; ensuite, l’épuisement des nations victorieuses qui préférèrent assurer leurs avantages économiques plutôt que d’intervenir dans des conflits à l’allure de croisade, en soutenant les armées blanches en Russie ou les Chrétiens en Turquie ; l’incroyable médiocrité des dirigeants français, par exemple de Georges Leygues qui soutint le kémalisme. Le tout conduisit au Traité de Lausanne qui consacra la victoire turque en 1923. La France qui avait obtenu le mandat sur la Syrie abandonna le Sandjak d’Alexandrette à la Turquie en 1939 pour conjurer une attaque turque pendant la guerre avec l’Allemagne. La cession de ce territoire où se trouve la ville d’Antioche, si importante pour l’histoire du christianisme, est symbolique : habité majoritairement par des Arméniens et des Arabes chrétiens ou alaouites, il a été progressivement peuplé de Turcs sunnites. C’est la logique ethnique du nationalisme turc qui a, par le massacre et l’exil, “turquisé” le pays actuel. La Turquie est structurellement génocidaire. L’oeuvre se poursuit à l’encontre des Kurdes, en Syrie, au détriment des Grecs, à Chypre, avec la complicité au moins passive des Occidentaux.

    La Turquie, depuis l’arrivée d’Erdogan associe au nationalisme turc, une volonté hégémonique dans le monde islamique “occidental” à travers les Frères Musulmans. Le nouveau “sultan” a deux fers au feu : le rassemblement des Turcs jusqu’au coeur de l’Asie, d’où son intervention décisive auprès de l’Azerbaïdjan, l’expansion islamiste, d’où sa présence également couronnée de succès en Libye. Jusqu’à présent, les Occidentaux, et les Français en particulier, avaient plutôt été les complices de cette stratégie, notamment par leur hostilité aveugle contre la Russie, et ses alliés, comme la Serbie ou la Syrie. Derrière celle-ci se profilent d’immenses intérêts économiques. Sans doute notre pays a-t-il révisé sa position depuis 2019, lorsque M. Macron avait évoqué la “mort cérébrale” de l’Otan, mais on a encore vu à propos du Haut-Karabakh ou Artsakh, à quel point, la diplomatie du verbe se révélait impuissante. Les gestes et les actes seuls comptent. L’arrivée probable des démocrates à la Maison Blanche avec leur obsession antirusse et leur soutien aux Frères Musulmans lors du “printemps arabe” devrait conduire la France à réinventer sa stratégie d’alliance à revers.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • L’armée française décapite Daech au Sahel, par Antoine de Lacoste.

    L’EIGS, l’État islamique au Grand Sahel, vient de subir une perte importante avec l’élimination de son chef Adnan Abou Walid al-Sahraoui (appelé AWAS par l’armée). Il est peut-être exagéré de parler de « coup décisif », comme l’a fait Florence Parly, le ministre des Armées, mais c’est tout de même une étape importante dans la lutte contre le Daech local dont la structure est très centralisée.

    LACOSTE.jpgAvec lui, c’est un vétéran du djihad qui disparaît. Impliqué dans la guerre civile algérienne des années 90, il mena ensuite un long combat au sein du Front Polisario, le mouvement indépendantiste sahraoui (d’où son nom d’Al-Sahraoui) en guerre contre le Maroc.

    C’est aux environs de 2010 que le terroriste apparaît au Mali. Il est alors affilié à Al-Qaïda. Il est de tous les combats, notamment la prise de Gao en 2012, puis, en 2015, annonce son ralliement à l’État islamique. Cela provoque sa rupture avec Mokhtar Belmokhtar mais lui permet de devenir le numéro un de son groupe qui, toutefois, se divise profondément entre l’affiliation à Daech et celle à Al-Qaïda. C’est alors que le nouveau groupe prend le nom d’EIGS.

    Depuis, c’est sur la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso) que l’EIGS lance ses attaques, souvent d’une grande cruauté. Les exactions contre les civils font partie de la panoplie normale de son activité comme, d’ailleurs, partout où Daech exerce ses talents.

    Mais c’est aussi lui qui avait tué quatre soldats américains, en 2017, au Niger, provoquant les interrogations de l’opinion publique américaine sur la présence discrète de ses soldats dans cette zone. C’est surtout lui qui avait fait assassiner six humanitaires français, en août 2020, toujours au Niger. Depuis, la France en avait fait sa cible numéro un.

    Sa mort est d’autant plus importante qu’elle vient après celle de plusieurs cadres de l’EIGS, en juin et juillet. Le mouvement a également subi des pertes lors de ses combats fratricides contre ses rivaux d’Al-Qaïda, et il semble maintenant durablement affaibli.

    L’armée a fourni d’intéressantes précisions sur la façon dont l’opération s’est passée. Elle a eu lieu entre le 17 et le 22 août, dans une zone difficile d’accès où l’EIGS a ses forces principales. Appuyés par des drones (enfin !), des soldats français ont attaqué et ratissé ce territoire, tuant et capturant plusieurs cadres. AWAS aurait été tué par drone dès le premier jour.

    Il faut saluer ce succès de Barkhane alors que l’opération doit prendre fin l’année prochaine. À moins qu’un revirement ne se produise, mais rien n’est moins sûr, à l’aube d’une campagne électorale.

    Il convient, toutefois, de ne pas se faire trop d’illusions. Si Daech est affaibli, Al-Qaïda ne se porte pas trop mal et, globalement, l’hydre islamiste progresse dans l’Ouest africain. La faiblesse des États y est pour beaucoup, à commencer par celui du Mali avec qui les relations se sont beaucoup tendues, depuis le coup d’État militaire.

    L’armée française a, une fois de plus, démontré son efficacité et son professionnalisme, mais elle est bien seule, dans cette immense zone.

     

    Antoine de Lacoste

  • Les chevaliers de Saint-Lazare ou la charité en action depuis 10 siècles (30), par Jeunesse si tu savais et Poussières d

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le trentième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    du 11e siècle à Jérusalem, au temps des croisades, au 21e siècle dans le monde entier et particulièrement en France...
    un ordre de chevalerie bien de son temps... avec pour mission des œuvres hospitalières et caritatives.

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/133/28da785b-11d2-4740-98e8-fc7594c35d1f.mp3

    A ECOUTER AUSSI UNE VERSION PODCAST AVEC DES INFORMATIONS PLUS DETAILLEES...

     

    "L'ORDRE MILITAIRE ET HOSPITALIER DE SAINT-LAZARE DE JERUSALEM"

    un ordre de chevalerie qui a dix siècles et qui a - comme à ses origines - à Jérusalem, pour mission des œuvres hospitalières et caritatives.

    L’Ordre des Hospitaliers de Saint-Lazare de Jérusalem, constitué vers 1060, placé sous la règle de saint Augustin et sous la protection spirituelle des Patriarches Grecs Melkites de Jérusalem, est considéré comme le plus ancien de la Chrétienté parce qu’il tient ses racines d’une très ancienne communauté de moines arméniens ayant établi son principal hôpital près la porte Saint-Lazare de Jérusalem en 530 pour soigner les lépreux.

    Durant les Croisades, les chevaliers lépreux de l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem ont participé à la défense des Lieux Saints.

    Le roi Louis VII, au retour de la 2ème croisade en 1149, avait ramené avec lui quelques chevaliers de Saint-Lazare car il estimait beaucoup cet Ordre et lui fit de nombreux dons, en premier lieu le château royal de Boigny (près d’Orléans), qui constitua le siège magistral de l’Ordre en Europe à partir duquel celui-ci rayonna dans toute l’Europe médiévale et tout au long des derniers siècles.

    Après le séisme de la Révolution et des révolutions du 19e siècle, tout au long du XXème siècle, malgré les deux guerres mondiales, l’Ordre se maintint en France, en Espagne et au Royaume Uni.

    Citons, pour terminer, quelques personnalités célèbres des XIX et XXème siècles qui furent chevaliers de Saint-Lazare ou membres du Comité créé en 1844 pour soutenir ses actions, notamment en Terre Sainte et en Egypte : Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Alexandre Dumas, le comte Joseph de Maistre, le duc de Clermont-Tonnerre, le comte de Montalembert, le Dr Albert Schweitzer, le cardinal Liénart, évêque de Lille, le général de Castelnau, l’amiral Lacaze, le général Weygand, Henri Bordeaux, le duc de Levis-Mirepoix, le cardinal Baudrillart, recteur de l’Institut Catholique de Paris (tous quatre membres de l’Académie Française).

    Aujourd'hui l'Ordre a pour Grand-Maître un cousin du Roi d'Espagne: Don Francisco de Bourbon, Comte von Hardenberg, et Grand-Maître émérite S.E. le Duc de Séville, Grand d'Espagne. Et pour la France le Grand Prieur est S.E. le Comte Christian d'Andlau-Hombourg.

    Pour en savoir plus sur son action hospitalière et caritative aujourd'hui vous pouvez consulter son site sur le net: texte du lien ici

    ou encore: texte du lien ici

  • Histoire & Société • J. C. Buisson dénonce le déshonneur de la gauche à propos de d'Estienne d'Orves et il a rudement ra

    Sépulture d'Honoré d'Estienne d'Orves, au cimetière de Verrières-le-Buisson (91)

    Par Jean-Christophe Buisson

    Un journaliste qui a du style, une logique, une cohérence, de la culture et des idées. Comme disait Thibon : ça manque ! 

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    CULTURELLEMENT CORRECT : HONORÉ OU LE DÉSHONNEUR DE LA GAUCHE

    0-20111-181009165158054-0-552849.jpgHonoré d'Estienne d'Orves est un des plus grands résistants français. Rallié à de Gaulle dès juillet 1940, quand la majorité parlementaire issue du Front populaire votait les pleins pouvoirs à Pétain et que le Parti communiste se refusait à lutter contre l'occupant en vertu du pacte de non-agression signé par Hitler et Staline, ce brillant officier de marine organisa un réseau de renseignement (Nemrod) avant d'être trahi, arrêté et fusillé par les nazis au Mont-Valérien en août 1941. Un pedigree qui a incité de nombreuses municipalités à donner son nom à des rues, des squares, des places.

    Il y a quelques semaines, le conseil régional des Pays de la Loire a décidé de baptiser à son tour de son patronyme glorieux un nouveau lycée à Carquefou, près de Nantes. Las, le conseil d'administation dudit lycée s'insurge. Motif : ce d'Estienne d'Orves était de droite ! Pire : monarchiste ! Certes résistant, mais monarchiste. L'horreur.

    Appel_Honore_d_Estienne_d_Orves.jpgEt ces idéologues biberonnés à 75 ans d'« historiquement correct » de dénoncer « une faute grave » de la majorité régionale.

    La France : ce pays fou où honorer un résistant devient « une faute grave ». Parce qu'il n'était pas de gauche. Parce qu'il n'était pas du camp des Belin (ex-CGT), Doriot (ex-PCF), Déat (ex-SFIO) et Laval (ex-Parti radical-socialiste).   

    Source : Figaro magazine, dernière livraison. 

    Jean Christophe Buisson est écrivain et directeur adjoint du Figaro Magazine. Il présente l'émission hebdomadaire Historiquement show4 et l'émission bimestrielle L'Histoire immédiate où il reçoit pendant plus d'une heure une grande figure intellectuelle française (Régis Debray, Pierre Manent, Jean-Pierre Le Goff, Marcel Gauchet, etc.). Il est également chroniqueur dans l'émission AcTualiTy sur France 2. Son dernier livre, 1917, l'année qui a changé le monde, vient de paraître aux éditions Perrin.

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    1917, l'année qui a changé le monde de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 320 p. et une centaine d'illustrations, 24,90 €.
  • Leçons monarchistes françaises pour une démocratie américaine brisée, par Rozena Crossman.

    Texte original en anglais traduit par nos soins

    Merci à notre ami Frédéric de Natal d'avoir relayé cet article.

    Leçons monarchistes françaises pour une démocratie américaine brisée

    Jean-Paul Lozouet/Le Pictorium Agency/ZUMA   

    -Rédaction-

    PARIS – Le rendez-vous a eu lieu le dernier 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI. Un ami m’avait parlé de ces centaines de Français, les « royalistes », qui se réunissent chaque année à Paris pour célébrer le dernier roi de France et pleurer leur monarchie regrettée. A cette occasion, ils organisent une messe en l’honneur du monarque et de Marie-Antoinette, après laquelle ils se rassemblent dans les rues de la ville pour revendiquer/promouvoir le retour à la monarchie.

    J’ai pu les voir rue de Rivoli près de la Cathédrale Notre-Dame, brandir des torches en criant « Vive le roi », s’agenouillant au pied de la tombe royale.

    Maintenant que je repense à mes échanges avec ces fervents monarchistes, je ne suis pas étonnée que leur mouvement soit encore actif, mais plutôt surprise de la pertinence de leurs revendications dans la situation actuelle. La situation actuelle de mon pays natal, une nation bien plus récente qui n’a jamais connu que la République, est l’une des raisons pour lesquelles les idées des royalistes me fascinent tant. En effet, alors que j’envoie mon bulletin de vote pour les imminentes élections américaines et alors même que les arguments de ces militants pourraient paraitre désuets, rétrogrades voire même complètement exotiques, je ne peux m’empêcher d’y repenser et ne cesse de les reconsidérer…

    L’un des fiers partisans royalistes, membre du mouvement populiste des Gilets Jaunes, soulignait que le régime le plus favorable à l’établissement d’une réelle harmonie sociale reposait sur la gouvernance continue (et héréditaire ?) de souverains nés et spécialement éduqués pour l’administration politique et législative de leur nation. Un gouvernement qui surpasse les régimes ouverts aux individus illégitimes détachés de tout intérêt ou toute expérience réelle de l’administration et de la gestion politique d’une nation, et dont les piètres actes gouvernementaux se voient contrecarrés ou bien dissous par la majorité lui succédant, aussitôt son mandat achevé.

    Et alors que je rétorquais qu’une tel régime était la porte ouverte à l’institution de la tyrannie, il me répondit que la démocratie n’empêchait nullement l’accession de despotes au pouvoir.

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    Un patriote pro-Trump marche dans le Minnesota

    — Photo: Tim Evans/NurPhoto/ZUMA

    La dernière fois que j’ai exercé mon droit de vote, les Etats-Unis décidaient d’élire un président qui ne présente ni les qualifications requises pour un tel poste, ni d’intérêt pour le bien commun, mais un goût certain (et des compétences…) pour l’exercice de la démagogie. Cela ne devrait surprendre personne, aujourd’hui, lorsque cet individu déclare ne pas envisager une passation de pouvoirs pacifique… Donald Trump illustre parfaitement la réalité de l’argument premier des royalistes : la démocratie n’est définitivement pas à la hauteur de ses revendications…

    Le point de vue royaliste est une lentille utile.

    Désormais, je doute terriblement que l’Amérique soit capable de se remettre des dommages causés par Trump ces quatre dernières années, tant sur le territoire national que dans le Monde. De mon expérience à l’étranger, je peux affirmer que le respect international pour les Etats-Unis – qui fut longtemps l’un des bastions de notre démocratie – est en complète chute libre…

    Mais si j’étais déjà dubitative quant à la situation périlleuse de nos institutions démocratiques, ne s’agirait-il pas, finalement, de se demander si la cause n’en n’est pas le régime démocratique en lui-même ? Eh bien, en un mot : « No ».

    Trump peut bien être un mauvais chef d’Etat, cela ne justifie pas de le remplacer par un Roi… Pour autant, je continue à considérer l’intérêt des arguments royalistes, qui permettent de prendre la mesure de chaque démocratie. Une fois les élections passées, nous devrions continuer à réfléchir aux questions soulevées par l’opposition sur les fondements mêmes du système gouvernemental. Comment éviter ce penchant bien trop populiste des dirigeants ? Comment garantir leur qualification au poste et assurer une bonne transition entre chacun ?Si je savais comment démontrer aux royalistes que notre démocratie vaut la peine d’être rafistolée, peut-être réussirais-je à m’en convaincre en même temps… 

    Source : https://worldcrunch.com/

  • Isidore nous prend au mot… langue française : mais où sont passées nos prépositions ?, par Isidore.

    Mais où sont donc passées les prépositions de la langue française ? Elles disparaissent les unes après les autres. Oui, c’est une réalité. Non, une seule est toujours là, et bien là. On n’entend qu’elle. On ne voit qu’elle. C’est la préposition « en ». C’est ce « en » qui est le responsable du grand remplacement. Adieu, les « à », les « au », les « sur », les « avec », les « du », les « par »… Vous allez comprendre.

    Il y a quelques années, nous disions tous « au début ». Jamais « en début ». Eh bien, c’est fini ! Maintenant, tout est « en début », « en milieu », « en fin ». En début de journée, en début de soirée, en milieu d’année, en fin de semaine… En, en, en… Hi han !

    C’était si simple, si doux et si clair, non ? « Au début de la journée », « au milieu du repas », « à la fin du film », et caetera. N’est-ce pas mieux à l’oreille ?

    Et, bien sûr, on entend partout et toujours « en matinée », « en soirée », qui font oublier et disparaître les jolis mots « le matin », « le soir », tout simplement. Au passage, l’expression « en matinée » existe et a un sens bien précis, car elle s’emploie au théâtre pour parler de la séance qui a lieu avant le dîner.

    Et n’avez-vous jamais remarqué la fameuse expression « en deuxième partie de journée » employée par les présentateurs de la météo et les animateurs en général. Ils disent aussi, parlant du périphérique, « en chaussée extérieure ». Comment cela ne hérisse-t-il pas vos oreilles ?

    Le problème, c’est que ce genre de formules est entendu plusieurs fois par jour par des millions de gens qui finissent par les employer à leur tour. Et, franchement, ce mot « l’après-midi », pourquoi l’abandonner ? N’est-il pas plus sympathique et élégant que « la deuxième partie de journée » ?

    Poursuivons… La rue, les commerces et surtout les publicités et les médias nous envahissent de « en caisse », « en magasin », « en retraite », « en plateau », « en surface ». Il ne faut pas confondre l’argent qui est dans la caisse avec la personne qui va à la caisse. Le voleur, par exemple, se précipite « à la caisse » pour réclamer et emporter ce qui est « en caisse » ! « En » veut dire dedans. Et dedans, ce n’est pas devant, quand même !

    Ainsi, « en extérieur » est une aberration, puisque ça signifierait à la fois dedans et dehors. On doit dire « à l’extérieur ». Ou alors « en mode extérieur ».

    Il ne faut pas, non plus, confondre le senior, qui a arrêté de travailler et qui, donc, est « à la retraite », avec celui qui se trouve « en retraite » dans une abbaye. Il faut bien distinguer aussi « à la campagne » et « en campagne ». De plus en plus de gens vous disent qu’ils partent en campagne. Se lancent-ils en politique ? Non, non ! Ils se rapprochent de la nature le temps du week-end. « En surface » ? Non, mais « à la surface », puisqu’on ne peut pas se trouver « dedans la surface » mais « sur » cette face, comme le mot le précise lui-même.

    Par ailleurs, on se trouve « en studio » mais « sur un plateau ». Et non « en plateau ». Vous avez déjà essayé d’entrer à l’intérieur du plateau ? Vous pouvez toujours creuser. C’est comme « en chaussée extérieure ». Un conseil : restez sur la chaussée, n’essayez pas de rentrer dedans !

    On lit même, on entend « des enfants en rue » au lieu de parler d’« enfants à la rue ». Pire, je lisais récemment, dans un magazine qui se veut prestigieux, les mots « en situation de rue » : une double faute.

    Conclusion. Les écoles de journalisme ne donnent pas de cours de français ni de diction. C’est bien dommage ! L’Académie française est reconnue comme une institution des plus illustres, mais personne n’écoute plus ses conseils. Il faudrait que Luchini y entre pour secouer tout ça. Même le gouvernement devrait montrer l’exemple. Le CSA nommerait un correcteur général qui surveillerait la langue… plutôt que les opinions. Ne laissons pas disparaître la richesse, la diversité, la beauté et la précision de notre vocabulaire. Chaque fois qu’on le peut, sortons du « en ». Utilisons les « à », les « au », les « par », les « pour », les « avec », les « sur ».

    Mais attention, n’abusons pas des « sur » non plus, qui nous inondent à leur tour depuis un certain temps ! Si vous pensez habiter « sur » Paris, descendez le plus tôt possible. Vous serez beaucoup mieux « à » Paris !

     

    Isidore

    Chroniqueur
     
  • Troisième édition, prix des lecteurs de la presse française libre !

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    Chers amis, chers lecteurs,

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    Ce prix réa­li­sé avec nos par­te­naires, Pré­sent et la Nou­velle Librai­rie est pré­si­dé par Maître Thier­ry Bou­clier, avo­cat et écri­vain. Il récom­pense un ouvrage paru pour la pre­mière fois en 2020 et cher à vos causes. 

    Pour­quoi participer ?

    Vous sou­hai­tez récom­pen­ser un auteur oublié des grands prix lit­té­raires et vous avez à coeur de par­ta­ger votre décou­verte 2020 que nous devrions tous avoir sur notre table de chevet !

    Com­ment participer ?

    • Le vote est ouvert du 1er novembre au 31 décembre 2020.
    • Le livre, libre­ment choi­si doit obli­ga­toi­re­ment être paru pour la pre­mière fois en 2020. Il peut s’agir d’un essai, d’un roman, d’une bande des­si­née, de sou­ve­nirs etc. 
    • Un seul livre par lecteur.

    Pour nous faire part de votre choix :

    Cour­rier : Le bien com­mun – 10 Rue croix-des-Petits-Champs – 75001 Paris

    Cour­riel : contact@lebiencommun.net

    A vos sty­los ou cla­viers, n’hé­si­tez pas à argu­men­ter votre choix, nous publie­rons dans nos colonnes votre avis éclairé !

    Retrou­vez nos coups de coeur !

    Liqui­da­tion

    Fré­dé­ric Rouvillois

    Édi­tions du Cerf, 304 pages, sep­tembre 2020.

    Qua­si incon­nu des Fran­çais deux ans avant d’être élu à la pré­si­dence de la Répu­blique, Emma­nuel Macron ne vient pour­tant pas de nulle part. Il se rat­tache clai­re­ment à un cou­rant pro­gres­siste remon­tant au xixe siècle, le saint-simo­nisme, qui, à l’époque, pro­mou­vait la résorp­tion du poli­tique dans l’économie, l’attribution du pou­voir aux experts et aux scien­ti­fiques, le dépas­se­ment des cadres tra­di­tion­nels et la fusion des iden­ti­tés par l’abolition des fron­tières, l’intégration euro­péenne et la glo­ba­li­sa­tion financière.

     

    Escla­vage, l’histoire à l’endroit

    Ber­nard Lugan

    Édi­tions L’Afrique réelle, 195 pages, août 2020.

    Tous les peuples ont pra­ti­qué l’esclavage. Mais seuls les Blancs l’ont abo­li. A tra­vers la conquête colo­niale, ils ont ensuite contraint ceux qui conti­nuaient à le pra­ti­quer à y renon­cer. Or, seule la traite pra­ti­quée par les Euro­péens est cri­mi­na­li­sée. Le 10 mai 2001, en votant à l’unanimité la « Loi Tau­bi­ra », les dépu­tés fran­çais ont ain­si impo­sé une vision à la fois idéo­lo­gique et mani­chéenne de la traite escla­va­giste. Cette loi ne dénonce en effet que la Traite pra­ti­quée par les Euro­péens, fai­sant l’impasse sur la traite ara­bo-musul­mane laquelle ne prit fin qu’avec la colonisation.

     

    Le Siècle Vert. Un chan­ge­ment de civilisation

    Régis Debray

    Édi­tions Gal­li­mard, col­lec­tion Tracts, 64 pages, jan­vier 2020.

    Un autre monde est en train de naître devant nos yeux. Un autre esprit, dans nos façons de pen­ser, d’espérer et d’avoir peur. L’angoisse éco­lo­gique qui donne sa cou­leur au siècle nou­veau n’annonce rien moins, pour notre civi­li­sa­tion, qu’un chan­ge­ment d’englobant. Ce fut l’Histoire, ce sera la Nature. De quoi prendre le vert au sérieux. » Régis Debray.

     

    Je découvre ces ouvrages

     

    En par­te­na­riat avec :

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    https://lebiencommun.net/

    La Res­tau­ra­tion Natio­nale
    10 Rue Croix-des-Petits-Champs
    75001 Paris

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Goldnadel: «La société française peut- elle vivre tout en étant quotidiennement insultée?».

    Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP

    Assa Traoré, militante antiraciste, a déclenché une nouvelle polémique en déclarant: «Les Noirs et les Arabes ne sont pas en sécurité en France». L’avocat et chroniqueur lui répond.

    Question: un pays, une nation, sa société, peuvent-ils se permettre d’être insultés, systématiquement, obsessionnellement, injustement?

    C’est ce qui se passe aujourd’hui quotidiennement en France. La semaine passée en est encore la triste illustration. Exemples: Assa Traoré a déclaré à Jeune Afrique le 4 février: «Les noirs et les Arabes ne sont pas en sécurité en France». Il s’agit de la dernière antienne à la mode racisée. Elle devient obsessionnelle, car le racisme de la société française serait systémique et sa police criminelle envers les minorités précitées.

    La remarque est non seulement insultante mais surtout monstrueusement fausse. Elle se caractérise par une véritable inversion du réel. Si l’on veut terrasser le mensonge qui monte, il ne faut pas craindre de dire la réalité trop souvent cachée par veulerie intellectuelle et morale pour cause de chantage au racisme.

    Cette vérité, c’est que, parmi les causes de l’insécurité, figurent les ratés d’une immigration massive, trop souvent illégale. À Paris, la première cause de violence est désormais causée par les vrais ou prétendus mineurs migrants illégaux.

    Sans parler des ravages de l’islam radical qui ne sauraient être jugulés, n’en déplaise aux récentes dispositions gouvernementales, que si l’on respecte enfin la loi républicaine sur les flux migratoires.

     

    Certains membres des minorités ont eu heureusement à coeur de rendre justice à la société française. 

     

    Certains membres des minorités ont eu heureusement à coeur de faire litière des accusations grossières contenues dans l’article de Jeune Afrique et de rendre justice à la société française qui, pour être forcément imparfaite, ne ressemble en rien à la caricature qui en est faite: C’est ainsi que l’intellectuel palestinien vivant en France Waleed Al Husseini écrit: «je suis en sécurité en France. Enfin presque en sécurité parce qu’avec tous les islamistes qui me menacent sans jamais être inquiétés… Mais c’est toujours mieux que d’être athée dans le monde arabe musulman ou dans une république islamique d’Afrique.»

    La jeune lycéenne Mila, ciblée, on le sait, par des menaces de mort à répondu ainsi à Assa Traoré: «Les jeunes filles blanches ne sont pas en sécurité non plus (je sais de quoi je parle)»

    La grande pianiste d’origine chinoise Zhang Zhang a interprété cette partition harmonieuse: «C’est gentil à elle de se souvenir de la communauté asiatique de France, qui comme elle l’a dit, ne se sent pas en sécurité en raison de la criminalité croissante qui les vise, mais cette violence anti-asiatique ne vient pas de la police»

    Quant à moi, dans un ordre d’idées assez voisin, je me suis permis d’écrire à Jeune Afrique : «Puisque nous en sommes à nous dire les choses, il ne me semble pas qu’on en soit, Dieu merci, à entrer dans des écoles pour tuer des petits noirs ou arabes. Ilan ou Sarah Halimi n’étaient pas noirs. En revanche leurs assassins Fofana et Traoré venaient d’Afrique…».

    Rarement l’expression «dire son fait» ne trouvait autant sens.

    Comme si cela ne suffisait pas, la nation, la société française étaient également roulées dans la fange cette semaine par voie télévisuelle.

    C’est ainsi que la chanteuse Yseult, ancienne candidate de la Nouvelle Star s’il vous plaît, a morigéné la France face à Catherine Ceylac et Mouloud Achour dans l’émission Clique TV.

    Je cite ses étranges imprécations reçues avec force empathie: «Nous, les personnes faisant partie des minorités, des personnes racisées, on est dans un délire de devoir quelque chose à la France, mais qu’est-ce que l’on doit en fait?».

    Plus loin, et dans un même et curieux esprit comptable, elle estimait que «C’est casse-couilles de devoir en permanence être redevable, d’être dans l’empathie de personnes non racisées et alors que ça devrait être le contraire». Enfin, la «racisée» déclarait avec distinction: «qu’on arrête de leur chier dessus» (aux personnes racisées évidemment).

     

    Cette obsession de s’en prendre au catholicisme n’est pas nouvelle dans un monde où les chrétiens forment la communauté la plus martyrisée. 

     

    Il me faut insister sur le fait que ce délire racialiste légèrement scatologique a été accueilli avec bienveillance. Aucune exégèse particulière n’a été réclamée. Et bien évidemment aucune réserve objectée.

    Ainsi, et puisque nous devons nous-mêmes nous livrer à des interprétations éxégétiques de ces accusations délirantes de représentants autoproclamés de la diversité, la société française blanche et judéo-chrétienne serait consubstantiellement raciste. Elle est seulement elle.

    Bien entendu, ce travail de sape, de destruction systématique d’une société autrefois plus harmonieuse, n’est pas que l’oeuvre de personnes soi-disant racisées. Elles sont accompagnées par leurs alliés subjectifs que j’ai nommés depuis longtemps islamo-gauchistes.

    C’est ainsi que cette semaine, à l’Assemblée encore nationale, le député Insoumis Éric Coquerel, dont chacun se plaît à reconnaître la finesse analytique, croyait devoir tracer une parallèle entre voile islamique et voile de la mariée catholique. Chacun sait en effet que les voiles de mariées catholiques pullulent dans les universités et sur les marchés.

    Cette obsession des avocats de l’islamisme de s’en prendre au catholicisme n’est évidemment pas nouvelle dans un monde où l’on devrait savoir que les chrétiens forment aujourd’hui la communauté la plus martyrisée au monde. Essentiellement par l’islam radical.

    Et puisque le but de cet article est de dire crûment le fait, il sera rappelé que pendant que les militants de Génération Identitaire étaient poursuivis judiciairement pour avoir occupé le chantier d’une mosquée en construction, aucune action n’était entreprise pour réclamer des comptes à ces migrants illégaux qui, précisément soutenus par Éric Coquerel, occupaient la basilique Saint-Denis, où reposent les rois de France. Difficile de montrer plus concrètement l’injuste asymétrie qui habitue les âmes et les esprits.

     

    C’est la nation française que l’on insulte chaque jour chez elle, sans qu’elle ait même l’idée de vouloir se défendre. 

     

    Et pour poursuivre sur ce même terrain asymétrique, il paraîtrait qu’alors que la société occidentale aurait le monopole du racisme, il n’en serait pas de même pour les militants non blancs de l’antiracisme. C’est du moins ce qui se dit obséquieusement au sein de la société médiatique française, des Black Lives Matter. Sauf que, le voile est en train de se déchirer lentement et péniblement.Je ne fais pas seulement allusion aux articles lumineux de Laure Mandeville qui dans les colonnes de ce journal n’a pas hésité à pointer la violence du mouvement précité.

    Voici qu’à son tour, même le Monde s’y met. Tard, il est vrai, après la défaite de Trump, c’est un fait, mais mieux vaut tard que jamais. C’est ainsi que Michel Guerrin, rédacteur au Monde, a publié le 22 janvier un article que j’aurais volontiers signé.

    Je citerai donc l’homme du Monde: «il y a aussi un antisémitisme qui monte dans la communauté noire radicale, pour qui le juif est d’abord un blanc. Le conflit israélo-palestinien et le fait que nombre d’intellectuels juifs se sont opposés au radicalisme identitaire (…) ont joué aussi. Cet antisémitisme est présent dans le puissant mouvement Black Lives Matter qui lutte contre le racisme dont les noirs sont victimes.… Le mouvement parle de «génocide» palestinien, organise des manifestations où l’on a pu entendre «Tuez les juifs!», est proche du leader de Nation of Islam, Louis Farrakhan , qui a fait l’éloge d’Hitler…»

    Ainsi, la société française a tort de se battre la coulpe et d’accepter sans mot dire d’être insultée à longueur de journée.

    Il existe dans l’arsenal judiciaire le délit de diffamation raciale. Il existe également le délit de diffamation à raison de l’appartenance à une nation. Et c’est la nation française que l’on insulte chaque jour chez elle et à toute heure, sans qu’elle ait même l’idée de vouloir se défendre.

    Je peux répondre enfin à la question: «un pays, une nation, sa société, peuvent-ils se permettre d’être insultés systématiquement, obsessionnellement, injustement?». Non.

     

    Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage Névroses médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée est paru chez Plon.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Affaire Ghosn, affaire Renault-Nissan, affaire française ?

    Par François Reloujac

    Carlos Ghosn, grand capitaine et citoyen mondial, mettait moins sa fortune au service du bien commun qu’il ne mettait en péril le bien commun pour sa propre fortune. Ou comment la philosophie financière d’un leader en vient à fragiliser une industrie nationale. 

    À la fin du mois de novembre, le monde interloqué a appris l’arrestation au Japon, à sa descente d’avion, du patron du premier groupe automobile mondial, considéré jusque-là comme le modèle de tous les capitaines d’industrie actuels. Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur une affaire en cours dont la justice est saisie mais, à cette occasion, de réfléchir sur ce qu’elle révèle des fragilités d’un système économique mondialisé par la finance.

    Le groupe Renault, fleuron de l’industrie française

    Avec plus de dix millions de voitures vendues en 2017 (9 % du marché mondial), ce que l’on appelle en France le « groupe Renault » est devenu le premier constructeur automobile au monde, devant Volkswagen, General Motors et Toyota. Ce groupe est considéré comme le fleuron de l’industrie française et, pour le maintenir à cette place, l’État en détient 15 % du capital et 22 % des droits de vote. Il désigne un membre du Conseil d’administration et en « propose » un autre au vote de l’Assemblée générale des actionnaires. Mais, à y regarder de plus près, la « nationalité » française du groupe n’est pas aussi clairement assumée. Tout d’abord le capital de l’ensemble se trouve réparti entre le Japon, la France, la Russie, l’Allemagne, tandis que les voitures vendues par le groupe sont commercialisées sous les marques Nissan, Renault, Mitsubishi, Lada, Dacia, Alpine… Il faut y ajouter des filiales, dites stratégiques, qui ont pour but d’optimiser les résultats financiers et la pression fiscale, comme la filiale d’assurance domiciliée à Malte. Mais ce qui est le plus significatif, c’est que la société qui joue le rôle de holding (mais qui est une filiale 50/50 de Renault et de Nissan) est domiciliée à Amsterdam pour permettre au groupe de bénéficier de ce qui est connu dans le jargon des conseillers fiscaux comme le « sandwich hollandais ». Il en résulte qu’en 2017, si l’on en croit les chiffres officiellement publiés, le montant de l’impôt sur les bénéfices payés en France par Renault était inférieur à 15 % du bénéfice. Mais il n’y a pas que l’optimisation fiscale que peuvent s’offrir les grands groupes multinationaux, il y a aussi une optimisation sociale. C’est ainsi que la réussite du groupe Renault-Nissan, sous l’impulsion de Carlos Ghosn, a été en partie due à une « externalisation » de la sous-traitance, à des mises à la retraite anticipées – dont la conséquence première est de faire prendre en charge par la collectivité des rémunérations perçues par ces nouveaux retraités – et à des délocalisations massives. Aujourd’hui, sur les 181 350 salariés que compte le groupe, à peine 48 000 travaillent en France. Et on pourrait continuer la liste de ces avantages ouverts aux seules multinationales, simplement organisées autour de liens financiers et jonglant avec des systèmes juridiques entremêlés.

    Les multinationales au-dessus des droits communs

    Le groupe, tel qu’il est organisé, semble bien, en effet, « optimiser » aussi le droit¹. Il repose sur un système de participations croisées entre Renault qui détient plus de 43 % du capital de Nissan et Nissan qui détient 15 % du capital de Renault. Sans compter que Renault détient 2,17 % de son propre capital (en pratique cette « autodétention » débouche sur un gonflement artificiel du capital nominal, dont le droit dit qu’il est la garantie des créanciers). Au regard du droit français, Nissan n’a donc pas le droit de prendre part aux votes affectant la direction de Renault. Mais on constate que si Nissan détient un poste d’administrateur, privé du droit de vote en vertu de la loi, un autre administrateur est élu « sur proposition de Nissan » ; rien ne s’oppose donc à ce qu’il participe aux décisions. De plus, la « tête » du groupe est la société Alliance BV dans laquelle il n’y a pas de participations croisées et où Nissan et Renault sont à parité. Et c’est Alliance BV qui prend les décisions stratégiques. Cette « optimisation » juridique permet d’éviter nombre de contraintes imposées tant par le droit des sociétés que le droit de la concurrence² (sans parler bien sûr du droit fiscal).

    Que sert à l’homme de gagner l’univers ?

    cover-r4x3w1000-5bf3f56429a3c-b9e10bb0539b41666e194f723d5936e3d7a7e22c-jpg.jpgUne autre information est frappante. Carlos Ghosn est vraiment un homme universel. Il sait tout faire. Ce n’est pas pour rien que, jusqu’au début de l’affaire, il était président de Renault, Nissan, Mitsubishi et Alliance. Mais, au-delà, il était aussi impliqué dans diverses opérations immobilières, notamment au Brésil et dans le nord du Liban, ainsi que dans la gestion d’un domaine viticole. Etant ainsi un homme universel, que l’on voyait un jour à Maubeuge auprès du président Macron, un autre à Moscou avec le président Poutine, un troisième à Pékin avec le président Xi Jinping et un autre au forum de Davos, il partageait son temps entre ses divers domiciles, à Beyrouth, Tokyo, Paris, Amsterdam, Rio de Janeiro, sans compter Beaulieu, sur la Côte d’Azur. On comprend qu’il ait eu besoin d’un avion privé pour pouvoir se rendre rapidement de l’un à l’autre. On comprend aussi que les Libanais, fiers de « leur » enfant, aient émis un timbre à son effigie et que les Japonais reconnaissants aient imaginé un manga dont ce « samouraï » d’aujourd’hui est le héros. On comprend enfin que pour assurer sa défense devant les juridictions japonaises il fasse appel à un célèbre cabinet d’avocats américains. Que restera-t-il de tout cela demain ? En attendant, il bénéficie provisoirement d’une nouvelle résidence, qu’il n’a ni choisie ni fait aménager spécialement pour lui.

    Trois leçons

    De ce rapide tour d’horizon, il y a au moins trois leçons principales à tirer. La première est que, dans un groupe multinational comme Renault-Nissan, un événement – quelles qu’en soient la cause et la nature – se produisant dans un pays entraîne des conséquences qui peuvent affecter gravement l’économie d’un autre pays, sans que les autorités de celui-ci puissent intervenir. La seconde est qu’un Conseil d’administration composé de membres éminents choisis pour leur appartenance à « l’élite » politico-administrative, et comportant presque autant de femmes que d’hommes, est impuissant à comprendre les agissements du président ; en l’occurrence, ils n’ont rien vu venir et ils sont incapables de prendre la défense dudit président qu’ils sont pourtant chargés d’accompagner et de surveiller. Plus grave : s’il s’agit d’un complot proprement japonais au profit de Nissan, qui se grefferait sur l’affaire, ce qui peut évidemment se supputer, voilà les Français dans l’incapacité de réagir !

    Enfin, les entreprises d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles que l’on présente aux étudiants dans les Universités et dont Schumpeter a vanté les mérites. Dans le modèle enseigné, les entrepreneurs étaient des hommes qui risquaient leur fortune personnelle au service d’un projet qu’ils avaient conçu et qui donnait du travail à d’autres pour servir le bien commun ; aujourd’hui, le capitaine d’industrie est quelqu’un qui utilise l’argent des autres en faisant la promotion d’un projet qui lui est extérieur et pour lequel il est prêt à sacrifier de nombreux travailleurs afin d’en retirer une fortune personnelle.   

    1. Nous n’aborderons pas ici le droit boursier car les variations observées sur les cours des actions ne sont pas caractéristiques des sociétés multinationales mais du fonctionnement de ces « casinos » appelés Bourses.
    2. Dans ce domaine, on doit aussi se poser la question de la « coopération » avec l’Allemand Daimler qui détient 3 % du capital de Renault et autant de celui de Nissan.
     François Reloujac
    Journaliste, spécialiste des questions économiques
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