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Leçons monarchistes françaises pour une démocratie américaine brisée, par Rozena Crossman.

Texte original en anglais traduit par nos soins

Merci à notre ami Frédéric de Natal d'avoir relayé cet article.

Leçons monarchistes françaises pour une démocratie américaine brisée

Jean-Paul Lozouet/Le Pictorium Agency/ZUMA   

-Rédaction-

PARIS – Le rendez-vous a eu lieu le dernier 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI. Un ami m’avait parlé de ces centaines de Français, les « royalistes », qui se réunissent chaque année à Paris pour célébrer le dernier roi de France et pleurer leur monarchie regrettée. A cette occasion, ils organisent une messe en l’honneur du monarque et de Marie-Antoinette, après laquelle ils se rassemblent dans les rues de la ville pour revendiquer/promouvoir le retour à la monarchie.

J’ai pu les voir rue de Rivoli près de la Cathédrale Notre-Dame, brandir des torches en criant « Vive le roi », s’agenouillant au pied de la tombe royale.

Maintenant que je repense à mes échanges avec ces fervents monarchistes, je ne suis pas étonnée que leur mouvement soit encore actif, mais plutôt surprise de la pertinence de leurs revendications dans la situation actuelle. La situation actuelle de mon pays natal, une nation bien plus récente qui n’a jamais connu que la République, est l’une des raisons pour lesquelles les idées des royalistes me fascinent tant. En effet, alors que j’envoie mon bulletin de vote pour les imminentes élections américaines et alors même que les arguments de ces militants pourraient paraitre désuets, rétrogrades voire même complètement exotiques, je ne peux m’empêcher d’y repenser et ne cesse de les reconsidérer…

L’un des fiers partisans royalistes, membre du mouvement populiste des Gilets Jaunes, soulignait que le régime le plus favorable à l’établissement d’une réelle harmonie sociale reposait sur la gouvernance continue (et héréditaire ?) de souverains nés et spécialement éduqués pour l’administration politique et législative de leur nation. Un gouvernement qui surpasse les régimes ouverts aux individus illégitimes détachés de tout intérêt ou toute expérience réelle de l’administration et de la gestion politique d’une nation, et dont les piètres actes gouvernementaux se voient contrecarrés ou bien dissous par la majorité lui succédant, aussitôt son mandat achevé.

Et alors que je rétorquais qu’une tel régime était la porte ouverte à l’institution de la tyrannie, il me répondit que la démocratie n’empêchait nullement l’accession de despotes au pouvoir.

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Un patriote pro-Trump marche dans le Minnesota

— Photo: Tim Evans/NurPhoto/ZUMA

La dernière fois que j’ai exercé mon droit de vote, les Etats-Unis décidaient d’élire un président qui ne présente ni les qualifications requises pour un tel poste, ni d’intérêt pour le bien commun, mais un goût certain (et des compétences…) pour l’exercice de la démagogie. Cela ne devrait surprendre personne, aujourd’hui, lorsque cet individu déclare ne pas envisager une passation de pouvoirs pacifique… Donald Trump illustre parfaitement la réalité de l’argument premier des royalistes : la démocratie n’est définitivement pas à la hauteur de ses revendications…

Le point de vue royaliste est une lentille utile.

Désormais, je doute terriblement que l’Amérique soit capable de se remettre des dommages causés par Trump ces quatre dernières années, tant sur le territoire national que dans le Monde. De mon expérience à l’étranger, je peux affirmer que le respect international pour les Etats-Unis – qui fut longtemps l’un des bastions de notre démocratie – est en complète chute libre…

Mais si j’étais déjà dubitative quant à la situation périlleuse de nos institutions démocratiques, ne s’agirait-il pas, finalement, de se demander si la cause n’en n’est pas le régime démocratique en lui-même ? Eh bien, en un mot : « No ».

Trump peut bien être un mauvais chef d’Etat, cela ne justifie pas de le remplacer par un Roi… Pour autant, je continue à considérer l’intérêt des arguments royalistes, qui permettent de prendre la mesure de chaque démocratie. Une fois les élections passées, nous devrions continuer à réfléchir aux questions soulevées par l’opposition sur les fondements mêmes du système gouvernemental. Comment éviter ce penchant bien trop populiste des dirigeants ? Comment garantir leur qualification au poste et assurer une bonne transition entre chacun ?Si je savais comment démontrer aux royalistes que notre démocratie vaut la peine d’être rafistolée, peut-être réussirais-je à m’en convaincre en même temps… 

Source : https://worldcrunch.com/

Commentaires

  • Est-ce que les précédents présidents américains n'ont pas semé la guerre partout dans le monde et surtout pour promouvoir leurs intérêts et conserver leur domination.? Trump est certes vulgaire, mais a-t-il fait pire que ses prédécesseurs tout en ayant eu à lutter pendant 4 ans à toutes les tentatives d'impeachment que ses adversaires n'ont cessés de lui opposer ? Qu'en aurait-il été avec Hillary Clinton ? Et que va-t-il en advenir si c'est Biden qui passe avec un système électoral effectivement ouvert à toutes les fraudes?..

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