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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1603

  • 25 septembre 1914 ... L'action, sur la Somme et l'Aisne, devient plus violente

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    L'action, sur la Somme et l'Aisne, devient plus violente, nous disent les communiqués. Il y a, sur les visages, dans la physionomie des villes, dans le ciel même de cette belle fin d'été, il y a comme une grande attente.  u

     

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  • Cercle Vauban : colloque annoncé pour le samedi 6 décembre, à Paris ... une date à retenir !

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    Des précisions suivront, prochainement : programme, intervenants, etc..

  • Contre le désespoir ! Par Hilaire de Crémiers

    Pensez à cliquer pour agrandir

     

    Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, plaide, ici, pour l'espoir; en tout cas, contre le désespoir. 

    De son propos, qui, à notre avis, dit l'essentiel de ce que pourrait être le rôle et l'avenir de notre famille de pensée, nous extrayons ce qui suit :

    « Il est temps qu'apparaisse une nouvelle réflexion, une nouvelle pensée politique, avec - pourquoi pas ? - de nouveaux mouvements, un nouveau mouvement, un mouvement de fond, qui ne soit pas un parti, mais qui soit représentatif d'un besoin français, mais qui soit capable de se formuler, et de se formuler intelligemment, politiquement, moralement, socialement, et, j'allais dire, même, esthétiquement. » 

    Perspective, espoir, objectif qui sont fondamentalement les nôtres à Lafautearousseau; auxquels nous pouvons, sans-doute, à la place qui est la nôtre, apporter notre aide, notre contribution; et qu'il appartiendra aux générations qui viennent de réaliser. Selon nous, quel que soit le nom qu'il se donnera, les formes renouvelées qu'il prendra, le mouvement dont Hilaire de Crémiers évoque les nécessaires fondements, se construira dans un esprit d'action française.   u

     

    Lafautearousseau

  • 24 septembre 1914 ... Manœuvre parfaite, succès complet du 75

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    La Roche - Léon Daudet se remet de son grave accident d'automobile survenu exactement le 1er août, le jour où l'ordre de mobilisation était lancé. Il est remis, mais la boîte crânienne est encore à nu sur plusieurs centimètres.
    Chose étrange : le jour même de la déclaration de la guerre en 1870, Alphonse Daudet s'était cassé la jambe. J'ai dit à Philippe Daudet, qui a six ans :
    - Le jour de la déclaration de guerre de 1947, tâche de rester bien tranquille chez toi.

    Dans les trains, vu beaucoup d'officiers, de gradés et de soldats qui reviennent du feu. L'esprit continue à être excellent, l'élan magnifique. Et cela dure. Les Français de 1914 font mentir la vieille remarque de Tite-Live sur les Gaulois : "Dans leurs premiers combats, plus que des hommes; dans les derniers, moins que des femmes." Non, il n'est pas d'endroit sur la terre où l'homme soit d'une qualité supérieure à ce qu'il est en France. On m'a cité cent actions, cent mots qui sont d'une noblesse, d'une simplicité à faire pleurer. Surtout, de la part de tous ceux qui se sont battus, aucune fanfaronnade, aucune jactance. A cela correspondent la maîtrise de soi, la patience dont fait preuve l'opinion publique pendant ces angoissantes journées où se décide la bataille de l'Aisne. Si l'expérience de la démocratie pouvait être tentée dans de bonnes conditions, c'était assurément dans  notre pays.

    Par contre, un sous-officier d'artillerie chargé d'instruire les recrues de 1914 se plaint de leur mauvais esprit, de leur indiscipline, de leurs théories libertaires. Mais il se flatte de mettre bien vite ordre à tout cela.

    Un lieutenant d'artillerie de réserve m'a raconté combien avait été pénible la retraite continue que nos armées ont faite de la Belgique à la Marne. Les officiers exécutaient sans une observation les ordres reçus. Mais ils se disaient en eux-mêmes : "Que se passe-t-il ?" Pourquoi ne se bat-on pas ? Jusqu'où allons-nous reculer ?" Quelques jours plus tard, on trouva sur le corps d'un sous-officier ennemi un journal de guerre où, entre autres impressions, il y avait l'étonnement de n'avoir pas rencontré de résistance de la part des Français. "Sie sind nicht der sprache wert, ils ne valent pas la peine qu'on en parle", disait très sincèrement cet Allemand qui avait pénétré en France sans s'être battu jusqu'au jour où la première prise de contact lui avait coûté la vie. Les nôtres se sont longtemps demandé si, en effet, ils valaient la peine qu'on en parlât. Cette retraite leur a coûté beaucoup de dépense nerveuse. Il y a  fallu beaucoup de maîtrise d'eux-mêmes, de confiance dans le commandement. Un poids leur fut enlevé du cœur, le jour où l'ordre de reprendre la marche en avant fut donné. Dans la bataille de la Marne, le régiment de cet artilleur avait cerné une brigade d'infanterie allemande et l'avait exterminée dans un bois. Manœuvre parfaite, succès complet du 75. Les officiers montaient sur les caissons, au risque de se faire tuer par une balle, pour mieux voir les effets du terrible et merveilleux petit canon.

    Par contre l'impression unanime est notre insuffisance et notre infériorité en grosse artillerie, Rimailhos, obusiers, mitrailleuses. L'idée qui se répand et se précise, cest qu'avec une meilleure préparation matérielle à la guerre, une pareille  armée, avec ces chefs et ces soldats, n'aurait jamais laissé envahir le territoire français.  u   

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  • SOS éducation : Michel Onfray témoigne sur l’école

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    Magnifique témoignage de Michel Onfray sur l’école qu’il a connue dans le magazine hebdomadaire Le Un.

    « Nous faisons un mauvais usage de ce que nous prenons pour de la liberté et qui n’est que licence : la liberté sait où elle va, la licence, non. La liberté, c’est ce à quoi on éduque : elle n’est pas un donné, un a priori, mais un acquis, une construction. L’école devrait apprendre à la réaliser… »

    Michel Onfray    u

    Pour lire ce témoignage, cliquez sur la photo ci-dessus. 

     

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    19 Sep 2014

  • Conférence de Samuel Laurent au Cared, le 1er octobre, à Troyes

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    Le Comité d’Action Pour le Respect de l’Etat de droit organise une conférence à Troyes avec Samuel Laurent, spécialiste du terrorisme, qui a récemment donné un entretien à Politique magazine (lire ici) et publié Al-Qaïda en France aux éditions du Seuil. Il explique notamment que : « Une trentaine d’agents [des jihadistes] sont d’ores et déjà implantés dans l’hexagone. Ils ne portent pas de barbe ni de djellaba, ne font preuve d’aucun prosélytisme et ont coupé tout lien avec leur famille… » Cela donne à réfléchir… C’est donc un rendez-vous à ne pas manquer sur un sujet brûlant d’actualité !  u

    Cette conférence aura lieu à la Maison des Associations de Troyes, 63 avenue Pasteur, le 1er octobre à 18h30.
    Pour tout renseignement et vous inscrire : c.ared@yahoo.fr

     

  • Daesh intra muros, par Louis-Joseph Delanglade

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    Ces lignes ont été écrites quelques heures avant que l'« Etat islamique » ne lance, contre la France, les menaces extrêmes que l'on sait. Et elles ont été immédiatement suivies de la capture d'un otage Français, en Algérie. Il est clair que cet homme risque la mort. Ces menaces ne font que rendre plus pertinentes encore les réflexions qui suivent, et notamment leur conclusion. Lafautearousseau ♦  

    Malgré moult bonnes raisons de ne pas y aller (ne pas s’engager dans une « guerre » qui ne résoudra rien, laisser les Américains s’occuper du chaos dans lequel ils ont eux-mêmes plongé le pays en 2003, ne pas risquer une goutte de sang français pour une entreprise vaguement « droit-de-lhommiste », économiser une armée qui n’en peut mais des coupes budgétaires, etc.), M. Hollande a donc donné l’ordre de procéder à des frappes aériennes en Irak. Convenons qu’il y aurait eu quelque inconséquence à ne pas le faire et qu’il est bon que la technologie militaire française s’affiche avec succès.  

    En revanche, l’exécutif a tort de refuser de prendre la vraie mesure de cette guerre qui ne veut pas dire son nom mais qui couve déjà sur notre propre sol. Sans être des modèles, les Anglo-Saxons ont au moins le mérite de nommer et de cibler l’ennemi islamo-terroriste (« patriot act » aux Etats-Unis, durcissement de la législation au Royaume-Uni, opération policière d’envergure en Australie). Ici, les mesures envisagées sont aussi dérisoires qu’inappropriées, et d’ailleurs toutes « préventives » (interdiction administrative de sortie du territoire, confiscation des passeports et cartes d’identité, blocage administratif de sites internet). Pour ce qui est de la répression, on fera confiance à l’arsenal juridique traditionnel ! 

    Voici, à titre d’exemple, l’histoire de deux Français, plus tout à fait comme les autres, MM. Farès et Nemmouche. M. Farès, « franco-marocain », recruteur jihadiste patenté, proclame sur Facebook : « Oui je suis terroriste et fier de l'être !!! C'est un ordre suprême d’Allah », avant d’être appréhendé sur les chemins qui mènent en Mésopotamie. Revenu de Syrie et/ou d’Irak, où il aurait été le geôlier peu amène de quelques uns de ses « compatriotes », M. Nemmouche, « franco-algérien », planifie et exécute méthodiquement la tuerie perpétrée au Musée juif de Bruxelles. Les services de M. Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, ont ainsi dénombré un petit millier (c’est donc un chiffre plancher) de Français (ou d’étrangers résidant en France), partis « faire le jihad ». Parmi eux, une proportion non négligeable de femmes et de mineurs. 

    Est-ce cela qui émeut MM. Valls et Hollande ? Toujours est-il qu’en haut lieu, ce que l’on déplore explicitement, c’est que ces gens-là courent un grand risque - certains (une trentaine) seraient même morts… Compassion ? A quand une marche blanche en leur mémoire et une cellule de soutien psychologique pour les survivants ? 

    Combien reviendront ? Combien sont-ils encore ici même ? Si tous les « jihadistes » ne sont pas des Farès ou des Nemmouche, tous peuvent le devenir. Le sacro-saint principe de précaution exige donc de les considérer tous comme des ennemis potentiellement très dangereux et de les traiter tous comme tels. Du fait de notre engagement en Irak, tout « Français »convaincu de participation à lentreprise de guerre contre les armes de la France que constitue le « jihad » devrait être passible de la peine habituellement infligée en pareil cas. Les frappes de nos avions Rafale pourraient ainsi permettre dinitier une véritable politique de guerre à lislamisme intérieur.  u

     

  • 23 septembre 1914* ... Il faudra que l'Autriche, au futur Congrès ...

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    Il appartiendra à une sage diplomatie de mettre l'Autriche à l'abri d'entraînements auxquels les Etats sont sujets comme les hommes, et surtout de faire en sorte qu'elle ne soit plus exposée à succomber au tentateur prussien, ce qui ne pourra se faire que par la suppression de la Prusse. Si le vieux Caton, celui qui obtint que Rome détruisît Carthage, revivait parmi nous, il répéterait tous les jours aux Alliés : Il faut défaire l'unité allemande et anéantir la Prusse qui est, depuis deux siècles, le fléau des nations, l'esprit du mal qui empoisonne le monde européen... 

    Il faudra que l'Autriche, au futur Congrès, se résolve à n'être qu'un membre utile et modeste de la société européenne, à remplir ce rôle d'élément modérateur et conservateur que l'ancienne diplomatie française lui avait si judicieusement attribué. Lorsque la Maison d'Autriche, devenue inoffensive en Allemagne après la paix de Westphalie, eut en outre été guérie, après la guerre de Succession d'Espagne, de ses ambitions espagnoles, l'idée de la monarchie française fut d'en faire une sorte de gendarme de l'ordre européen et de la paix européenne au sud de l'Allemagne et aux portes de l'Orient. Voilà l'idée qu'il faudra reprendre demain.  u   

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    * Journal de Jacques Bainville (1901/1918) - Tome I - Plon 1948

     

  • Une réflexion pertinente de Philippe Bilger, dans Boulevard Voltaire : Cette inégalité qui perdure, l’intelligence…

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    Il y a des cracks ici ou là. Il faut l'admettre. C'est un bonheur que sortent du troupeau d'éclatantes figures. Dans combien de temps nous dira-t-on que cette inégalité est un scandale ?

    Le milieu artistique ne peut plus se permettre d’être étranger à la pensée et à la parole.

    Parce que de plus en plus il est sollicité sur tout et n’importe quoi, parfois tout de même sur ce qui le concerne au premier chef : les pièces de théâtre, les films, les divertissements.

    Aujourd’hui, sincèrement, je plains la plupart des artistes : comédiens, acteurs, chanteurs.

    S’ils sont médiocres dans l’analyse et l’expression, cela ne les empêchera pas d’être conviés médiatiquement pour des promotions ou autre chose et ils seront appréciés à hauteur même de leur banalité ou de leur capacité à glisser ici ou là un mot vulgaire ou grossier. Ils trouveront toujours quelqu’un pour s’esclaffer ou feindre d’être ébloui.

    Ce sont surtout ceux qui sortent un peu du lot qui attirent ma compassion. Aimables, passables sans être brillants ni exceptionnels, ils se débrouillent comme ils peuvent mais malheureusement, dans l’estime publique et l’admiration intellectuelle ils se trouvent relégués parce qu’à leurs côtés il y a des monstres.

    Que faire quand dans un même espace, dans son monde, on coexiste par exemple avec un Fabrice Luchini ou une Isabelle Huppert ? Que le premier soit étincelant, drôle et que son fort ne soit jamais la bêtise est une évidence. Que la seconde, sur un autre registre, parvienne à faire réfléchir sans donner forcément mal à la tête est un miracle. Précisément parce qu’elle n’a pas besoin de jouer à l’intelligente, le comble de l’artifice et donc du désastre personnel, parce que justement elle l’est.

    Fabrice Luchini et elle "cassent" le métier, ils sont incomparables et font de la peine pour les tâcherons estimables qui gravitent dans la lumière mais remontent mal une pente qui fait des artistes en général des histrions sans substance.

    Et ces chanteurs qu’on s’obstine à interpeller sur les problèmes du monde quand les plus talentueux d’entre eux ont compris que la classe était de se taire ! Je songe, bien sûr, à Jean-Jacques Goldman, Marc Lavoine ou Julien Clerc. […]

    On peut adorer les deuxièmes à vie. Les Français ont raffolé de Raymond Poulidor parce que Jacques Anquetil dominait trop et n’éprouvait pas le besoin de s’en excuser. Le peuple aime se pencher comme une mère sur les vaincus.

    Sur le plan de l’intelligence et de la gloire médiatique qui parfois en résulte, ce qui sauve certains esprits tient au fait que, si Jacques Attali, Alain Minc et Bernard-Henri Lévy sont partout et laissent croire que pas une miette de la réflexion ne saurait leur échapper – le parcours promotionnel du dernier, depuis quelques jours, est à cet égard très éclairant (Le Canard enchaîné) -, ils ont heureusement ce passif d’un zeste d’arrogance, de condescendance, d’impérieuse certitude d’être les meilleurs qui laisse une chance à ceux qui peuvent leur damer le pion, sinon pour la dialectique et le péremptoire, du moins pour la qualité humaine du dialogue et des échanges.

    Michel Onfray n’a rien à leur envier pour ce qu’ils privilégient et incarnent mais il sait aussi que l’acceptation de la contradiction, l’écoute et la modestie ne sont pas une honte.

    Il y a des cracks ici ou là. Il faut l’admettre. C’est un bonheur que sortent du troupeau d’éclatantes figures. Dans combien de temps nous dira-t-on que cette inégalité est un scandale ?  u

     

    Source : Boulevard Voltaire

     

  • Information ...

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    Exceptionnellement, le Lundi de Louis-Joseph Delanglade sera mis en ligne demain, mardi.  

  • Après le NON écossais, la reine Elizabeth a appellé le royaume à l'unité

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    La reine Elizabeth II intervient fort rarement dans la vie politique du Royaume Uni. Elle l'a fait néanmoins, exceptionnellement, vendredi dernier, 19 septembre, après la victoire du non à l'issue du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Dans un message solennel écrit, la reine s'exprime, avant tout, pour appeler les Ecossais en particulier, le peuple britannique en général, à la compréhension réciproque, à la réconciliation et au souci du Bien Commun. Ce sont des paroles royales et non celles d'un chef de parti indûment devenu Chef de l'Etat.  u

    « Après de nombreux mois de discussion, de débat et une réflexion murie, nous connaissons maintenant le résultat du référendum que nous tous, à travers le Royaume-Uni, allons respecter. Pour beaucoup, en Ecosse et ailleurs, il y aura aujourd'hui des sentiments forts et des émotions contrastées au sein même des familles, parmi les amis et les voisins. Cela est bien sûr dans la nature d'une tradition démocratique robuste dont notre pays peut se réjouir. Mais je n'ai aucun doute que ces émotions seront tempérées par une compréhension des sentiments des autres. Maintenant, alors que nous avançons, nous devons nous souvenir qu'en dépit des opinions qui ont été exprimées, nous avons en commun un amour solide de l'Ecosse parmi toutes les choses qui aident à nous unir tous. Connaissant le peuple écossais, je n'ai aucun doute que les Ecossais, comme d'autres à travers le Royaume-Uni, sont capables d'exprimer des opinions fortes avant de se rassembler à nouveau dans un esprit de respect et de soutien mutuels pour travailler de manière constructive pour le futur de l'Ecosse et toutes les parties du pays. Ma famille et moi-même ferons tous ce qui est possible pour vous aider et vous soutenir dans cette importante mission ».


  • 22 septembre 1914 ... J'ai vu ce matin l'abbé Wetterlé ...

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    On m'affirme de bonne source que le général Joffre aurait déjà pu chasser les Allemands du territoire mais qu'il aurait fallu sacrifier 60.000 hommes tandis que l'opération pourra se faire à bien moins de frais à la fin de la semaine. Donc c'est pour samedi : acceptons-en l'augure.

    J'ai vu ce matin l'abbé Wetterlé (1). Petit, l'œil vif, il n'a à aucun degré l'aspect ecclésiastique dans son complet veston qu'il a revêtu sans doute pour échapper aux Allemands et qu'il a gardé pour se promener à Bordeaux avec le costume si étrange et si disgracieux des Pfarrer d'Allemagne, espèce de redingote qui l'eût fait ressembler à un clergyman. 

    L'abbé Wetterlé est tout à la joie d'être en France et d'avoir eu raison d'être resté fidèle à la France. J'ai vu des hommes qui avaient cette joie dans le regard, cette sûreté un peu orgueilleuse dans le port de la tête, cet optimisme et cette générosité dans la poignée de main : ce sont ceux qui arrivent au jour de leur mariage avec une fiancée tant désirée. L'abbé Wetterlé est véritablement nuptial, et, jusqu'à l'anticléricalisme, il voit en beau tout ce qui est français.

    Toute la presse parisienne quitte Bordeaux : nous partons ce soir. On dit même que le gouvernement songe à retourner à Paris. u   

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    1. Emile Wetterlé (1861-1931), député protestataire d'Alsace-Lorraine au Reichstag.  

     

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  • Deux autres nouveautés BD de ce week-end

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    Tripoli

    « Depuis les murs de Montezuma jusqu’aux rives de Tripoli, Nous nous battrons pour notre pays, Dans les airs, sur terre ou sur mer, Les premiers à se battre pour le Droit et le Liberté… » Les paroles du Corps des Marines, qui ont été écrites à la fin du XIXe siècle font référence à une bataille aujourd’hui oubliée et qui peut être considérée comme l’acte fondateur de ce corps d’élite de l’armée américaine. L’épisode se déroule, au début du XIXe siècle sous le règne de Yussef Ibn Ali Karamanli, pacha de Tripoli. Ce dernier réclame plus de subsides que le Traité de paix conclu entre son « califat » et la jeune nation des Etats-Unis ne le stipule. En fait, il réclame un tribut de 225.000 dollars. Le président Thomas Jefferson ne s’en laisse pas compter et décide de lui déclarer la guerre en mai 1801. Il charge l’ex-consul de Tunis, William Eaton, de contacter Hamet Ibn Ali Karamanli, frère du déposte et surtout roi légitime de Tripoli pour l’aider dans sa tâche…

    C’est un grand récit d’aventure auquel Youssef Daoudi, ancien directeur artistique dans différentes agences de communication, nous convie. Avec un réel talent de scénariste, dessinateur et coloriste, il retranscrit avec brio un épisode méconnu de l’histoire militaire américaine, haut en couleurs, très politique, bien documenté. Un parfum à la Lawrence d’Arabie s’échappe de chacune de ces pages, près d’un siècle avant l’épopée de l’officier anglais. Un ouvrage qui mérite de nombreux éloges.  u 

    Tripoli – Youssef Daoudi – Editions Glénat – 88 pages – 19,50 euros

    La Banque

    Londres 1815. Charlotte de Saint-Hubert dont les parents ont fui la Révolution survit dans un réduit miteux avec son frère Christian. Ce dernier travaille pour Nathan Rothschild. Il est employé à surveiller le colombier du riche banquier. En dehors de tenir l’endroit propre en ramassant les fientes des pigeons voyageurs, il doit porter les messages à son supérieur, Ellis, qui les remet alors en mains propres à Lord Rothschild.

    Pendant ce temps, Charlotte, pour subvenir aux besoins du « ménage familial » et tenir son rang, joue les courtisanes, en particulier auprès de Lord Milligan qui maltraite souvent la jeune française exilée. Lord Milligan est invité à une réception chez les Rothschild. Charlotte de Saint-Hubert l’accompagne. Le fils de l’hôte, Jacob Rothschild, n’en peut plus de voir celle qu’il aime dans les bras de ce lord libidineux….

    Avec le premier tome de leur nouvelle série « La Banque », Pierre Boisserie, Philippe Guillaume et Julien Maffre, entraînent le lecteur dans une grande saga familiale au cœur du monde de la finance. Ils délivrent un récit dense, passionnant, sans scrupules et terriblement actuel où le cynisme est quasiment roi. Le lecteur remarquera aussi combien le recueil d’information peut-être primordial pour faire fortune… ou pas. On attend avec impatience le tome 2 (« Le milliard des émigrés ») dont la sortie est prévue en septembre.  u 

    La Banque – Tome 1 – « L’initié de Waterloo » – Boisserie-Guillaume-Maffre – Editions Dargaud – 56 pages – 13,99 euros

     

    Source : Site de Politique magazine - Par 16 septembre 2014