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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1607

  • Lecture pour cette fin de vacances : BD Les armées blanches

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    BD Les armées blanches
    Par G.Lehideux et H.Temglit.
    Éditions du Triomphe, 40 pages.

    De 1917 à 1921, la Russie traverse des années de guerre civile. Après avoir assassiné le Tsar et sa famille, le gouvernement révolutionnaire va se heurter à une résistance multiple venant de tous les côtés de l'Empire. (14,70 €) 

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  • A lire, demain ...

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    Demain, retrouvez, le lundi de Louis-Joseph Delanglade. Titre : Coup de mistral !

  • La rentrée théâtrale à Paris : des spectacles à ne pas rater par Bruno Stéphane-Chambon

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    Le rideau rouge s'ouvre sur une belle rentrée pour la Comédie Française et le Théâtre de Poche-Montparnasse.

    Madame Mayette-Holtz, administratrice générale de la Comédie Française, a présenté en juin dernier par deux fois le programme de la prochaine saison théâtrale. La Salle Richelieu était comble, ce qui prouve l'intérêt des amateurs et professionnels pour cette prestation très médiatisée.   

    Pour mettre en scène les chefs d'œuvre annoncés, de nombreux artistes de l'extérieur ont été sollicités. Toutefois, Madame Mayette-Holtz, a aussi privilégié la participation d'acteurs de la troupe, pensionnaires, sociétaires actuels ou honoraires, afin de monter les grands classiques et des créations. Cette politique permettra d'exploiter au mieux le savoir faire et le talent de nos comédiens de " l'Illustre Théâtre " sur les planches des trois lieux dont il dispose.

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  • 7 septembre 1914 ... Bordeaux transformée en capitale

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    Arrivé à Bordeaux après un voyage de quarante-huit heures, je suis venu, partie en automobile, partie en chemin de fer, par Rennes, Redon, Nantes et Saintes. L'Ouest de la France témoigne à lui seul de l'invasion. Partout des familles d'émigrants fuient nos provinces dévastées. Silencieux, un immense étonnement peint sur leur visage, tous ces habitants du Nord, de l'Aisne, de la Meuse, de la Somme, de l'Oise, pensent à leur maison brûlée ou dévastée, à leurs industries ruinées. Une âpre colère, qu'ils n'expriment pas, brûle dans leur poitrine. "Je suis de Sedan, mon usine n'est plus qu'un monceau de cendres", me dit un homme dont les traits longs, calmes et austères, font penser à ces figures de jansénistes ou de religionnaires que Philippe de Champaigne peignait. "Je suis de Fourmies, la ville n'existe plus", dit un autre. Un troisième, farouche, qui est de Soissons, écarte de la parole et du geste le souvenir de ce qu'il a vu. Des femmes, des Parisiennes de moyenne bourgeoisie, fuient Le Tréport, où elles prenaient les bains de mer. Elles y soignaient les blessés de la Croix-Rouge. Un matin, elles trouvent l'ambulance vide... Elles comprennent que le danger est prochain et préparent leurs valises en hâte : le maire les a devancées dans la fuite. A Rouen, elles ont lu une proclamation de la municipalité invitant les habitants au calme, et avertissant que quiconque tirerait sur l'ennemi, lorsque l'ennemi entrerait dans la ville, exposerait ses concitoyens à de terribles représailles...   

    Est-il vrai que Soissons et Fourmies soient en cendres, qu'à Sedan notre artillerie ait surpris et cerné l'ennemi, que sept cents de nos bouches à feu braquées sur la ville aient fait un massacre d'Allemands, exterminé 35.000 d'entre eux, mais, en même temps, détruit la ville ? Est-il vrai que l'ennemi est à Rouen, dans vingt autres cités ?...  Tout cela est pour le moment incontrôlable. Ce qui est sur, c'est que les populations du Nord de la France refluent vers l'Ouest et que, jusqu'en Bretagne, les trains et les gares sont remplies de réfugiés.

    Il y a aussi des blessés en grand nombre, et dont le moral est admirable. Un jeune lieutenant d'artillerie, blessé à la hanche, se soulevait encore de la banquette du wagon par un mouvement d'enthousiasme, pour rendre l'effet prodigieux de notre canon de 75. "Naguère, disait-il, les Allemands s'en moquaient, l'appelaient la petite seringue. Ils trouvent aujourd'hui que la petite seringue ne plaisante pas."

    Dois-je croire le récit de ce jeune fantassin, sous-officier de réserve, également rencontré dans un train ? Le voici, tel qu'il me l'a fait :

    - Notre régiment campait depuis quelques jours à Aulnay, près de Paris, et nous pensions qu'on nous emploierait à la défense de la capitale. Soudain l'ordre nous vient de partir. Quelques heures plus tard le chemin de fer nous dépose dans le Pas-de-Calais, près d'Arras. Nous nous mettons en marche pour rejoindre la division que nous étions destinés à renforcer. Impossible de la trouver... Nous étions vraiment égarés... Un beau matin, nous défilons paisiblement, par rang de quatre, tant nos chefs se croyaient en pays sûr. Tout à coup une fusillade éclate. Nous étions tombés sur des cantonnements de l'ennemi, entourés de tranchées. Notre avant-garde avait été cueillie sans bruit, en douceur... Voilà la quart de notre effectif par terre, nos convois confisqués en l'espace de quelques minutes, et les débris de notre brigade battent en retraite... Nous avons marché neuf jours, sans arrêt, harcelés par les uhlans, arrivant à peine à manger une fois toutes les quarante huit heures, dormant debout, dévorant des mûres, des pommes de terre crues, des racines... Nous avons rejoint, au-dessous de la Somme, des Anglais qui avaient terriblement souffert... On eût dit que les Allemands s'étaient acharnés sur eux... Ils n'étaient guère plus brillants que nous, et pourtant il y avait parmi les nôtres des hommes qui succombaient à la fatigue au point qu'ils tombaient à terre, que l'approche même de l'ennemi ne les tirait pas de leur sommeil et qu'ils dormaient sous la fusillade..."

    - Comment appelez-vous les opérations auxquelles vous avez pris part ?

    Je pose la question sans malice à l'adjudant qui, recru de fatigue, a droit à un congé de convalescence.  

    - C'est la pile, impossible de le dissimuler, me répond ce jeune homme. Pourtant nous étions joliment bien partis, et avec de l'entrain, je vous le promets. Mais la faute de tout cela est aux généraux politiques...

    Les généraux politiques : j'ai retenu l'expression. Partout, sous des formes diverses, la même accusation s'élève. Percin, d'Amade, Godart, Valbrègue, Michel, Sauret sont déclarés responsables de nos revers...

    Je retrouve toutes ces rumeurs à Bordeaux, mais amplifiées, aggravées, et à quel point ! Bordeaux est l'image réduite de Paris et, le soir, au restaurant, au café, les Parisiens sont comme chez eux. Il n'y a pas seulement ici le président de la République, les ministres et les fonctionnaires. Il y a les journalistes, il y a le boulevard, il y a des comédiennes. Paris qui ne peut pas être "assiégé", qui ne peut même pas être investi (du moins on l'assure), Paris s'est transporté à Bordeaux. Pourquoi ?... Et, si les Allemands sont rejetés loin de Paris, ou bien s'il n'est pas dans leur plan d'y entrer, cet exode, déjà si mal jugé par la population pour ce qu'il a eu de hâtif, ne sera-t-il pas un incident ridicule ?...    

    Les Bordelais sont irrités du sans-gêne avec lequel les ministres et les fonctionnaires ont exercé le droit de réquisition. Les meilleurs hôtels, les plus belles maisons particulières ont été pour les "officiels" qui, avec cela, même sur les bords de la Gironde, ne sont pas très rassurés, le laissent voir : deux mitrailleuses ont été placées dans les tours de la cathédrale pour protéger le gouvernement  contre une agression des "Taubes" (1) ! Cependant la Chambre est à l'Apollo et le Sénat à l'Alhambra : la municipalité a trouvé que des cirques convenaient fort bien à l'une et l'autre de ces assemblées. Avec les brillants dîners du Chapon fin et la foule qui se voit aux cafés de la place du Théâtre, on a l'image de la vie à Bordeaux transformée en capitale et servant de retraite au gouvernement et à tout ce que ce gouvernement traîne derrière lui d'aventuriers, d'histrions et de filles...

    Les promeneurs d'ici auraient besoin d'entendre ce qui se dit ailleurs et de connaître les sentiments des Français qui ont quitté leurs toits pour des raisons beaucoup plus pressantes que celles qui ont déterminé le ministère et les Chambres à abandonner les palais officiels de Paris.  

    (1) : Pigeon, en allemand; nom donné aux avions allemands.   

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  • La princesse Louise-Marguerite de France a été baptisée à Dreux

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    C'est en l’église Saint-Pierre de Dreux qu’a été baptisée, dimanche 31 août, la princesse Louise-Marguerite de France, troisième enfant du duc et de la duchesse de Vendôme. Les parrains et marraines sont la princesse Sibilla de Luxembourg, la princesse Marguerite de Liechtenstein, le duc de Luynes, l’archiduc Mickael d’Autriche et le prince Alvaro d’Orléans-Bourbon. La duchesse de Montpensier, la princesse Blanche, le duc et la duchesse d’Angoulême assistaient aussi à la cérémonie.

    « Gaston avait été baptisé dans notre paroisse à Paris, Antoinette à Vienne où nous étions à l’époque. Nous sommes désormais installés à Dreux, il était normal que Louise-Marguerite soit baptisée dans notre paroisse. » Le vœu de la princesse Philomena de voir sa fille entourée par les Drouais à son entrée dans l’Église catholique aura été exaucé : de nombreux fidèles assistaient à la messe. Dans une atmosphère recueillie mais gaie et sans solennité outrancière, les fidèles ont suivi la messe et le sacrement de baptême, jusqu’au bout. Enchantés de se voir offrir des dragées à la sortie de la messe. Magdalena, la sœur de la princesse Philomena, en proposait aussi bien à Olivier Marleix (le Député de la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir) ou Gérard Hamel (le Maire de Dreux) qu’aux paroissiens anonymes.

    Les photos du baptême de la princesse Louise-Marguerite d'Orléans sont visibles sur le site Isifa en petit format On reconnaît le duc, la duchesse d'Angoulême et leurs enfants, la duchesse de Montpensier et la princesse Blanche de France, le prince Gaston et la princesse Antoinette d'Orléans.

    (Sources : La Couronne, Noblesse et Royautés, lechorepublicain.fr; Copyright photos : Oggi)

  • A lire ! L'invention du progrès de Frédéric Rouvillois

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    L'invention du progrès
    Frédéric Rouvillois.
    Éditions CNRS, 509 pages, 2010.

    C'est à une véritable archéologie de la modernité que se livre Frédéric Rouvillois dans cet ouvrage nourri aux meilleures sources : contrairement aux idées reçues, le « Progrès » n'est pas né avec les Lumières, mais au XVIIe siècle, avec la nouvelle philosophie, l'apparition du déisme et la diffusion de l'« esprit bourgeois ». De Bacon à l'abbé de Saint-Pierre, il devient une philosophie de l'histoire et, conformément à son inspiration cartésienne et mécaniste, prétend à une cohérence totale. Ses défenseurs définissent désormais le Progrès à partir du modèle de la Machine : comme un mouvement global de perfectionnement que caractérisent sa forme linéaire, sa nécessité radicale et sa permanence. Ce faisant, ils peuvent ainsi le transposer au réel. Au même rythme que la raison, la morale, le bonheur ou l'Etat sont appelés à progresser. L'histoire, enfin dotée d'un sens, devient ainsi le lieu où pourra s'accomplir la promesse de Descartes : l'homme, parfaitement libre et tout-puissant, sera bientôt « maître et possesseur de la nature ». Une démystification talentueuse, érudite et acérée, dévoilant les retombées contraignantes des utopies. (28 €) 

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  • Éric Zemmour rappelle aux mauvais élèves l’Histoire européenne

    Eric Zemmour tire les leçons de l’histoire pour expliquer les fondements des relations entre l’Europe et la Russie.

    Le site de l'Action française (CRAF) a raison de le noter : La méthode de Bainville n’est pas oubliée.

     

    Cliquez sur l'icône rectangle pour agrandir.

     

  • Miguel de Unamuno : "Je me sens une âme médiévale ..."

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    « L'on m'a traité de réactionnaire et même de jésuite. Soit ! Et après ? Oui, je le sais, je sais que c’est folie de vouloir faire rétrocéder les eaux de la rivière à la source, et que c’est le vulgaire qui cherche la guérison de ses maux dans le passé ; mais je sais aussi que tout homme qui combat pour un idéal quelconque, semblât il du passé, pousse le monde vers l'avenir, et que les seuls réactionnaires sont ceux qui se trouvent bien du présent. Toute prétendue restauration du passé est une faiseuse d’avenir, et si ce passé est un rêve, quelque chose de mal connu... tant mieux. Comme toujours, on va à l’avenir ; celui qui marche y va, même s'il marche à reculons, Et qui sait si cela ne va pas mieux ainsi ! Je me sens une âme médiévale et j’ai ai l’idée que l'âme de ma patrie est médiévale ; que, par force, elle a passé par la Renaissance, la Réforme et la Révolution, apprenant quelque chose d’elles, soit, mais sans laisser toucher à son âme, conservant l'héritage spirituel de ces temps qu’on appelle brumeux.»  

    Miguel de Unamuno- Le sentiment tragique de la vie - Salamanque, 1912 

  • UNE RENTREE SOUS TENSION, thème central du numéro de septembre de Politique magazine, qui vient de paraître

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    Sommaire

    Nous publierons dans les tout prochains jours l'édirorial de Christian Tarente : 

    CHRETIENS D'ORIENT, QUE LA FRANCE PARLE !

     

  • A lire ! Apocalypse du progrès de Pierre de la Coste

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    Apocalypse du progrès
    Pierre de la Coste.
    Éditions Perspectives libres, 2014

    D'Hiroshima aux OGM, de Tchernobyl aux fichages numériques des populations, de Fukushima au changement climatique, le Progrès nous inquiète. De l'extase progressiste de Jules Verne et de Victor Hugo, il ne nous reste rien, sinon une vague angoisse. Le moment est de toute évidence venu de se dire que le Progrès, comme mouvement inéluctable de l'Humanité vers le Bien, qui fut peut être une religion de substitution, est devenu un rêve aujourd'hui transformé en cauchemar.
    Devant la crise de la croyance dans le Progrès, il faut s'interroger sur notre dernier grand récit. D'où nous vient cette croyance aussi inébranlable que notre foi religieuse d'antan ? Pourquoi s'inverse-t-elle sous nos yeux ? Vers quelle catastrophe peut-elle nous conduire ?  (22,00 €)

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  • 4 septembre 1914 ... Quel anniversaire pour la Troisième République !

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    Quel anniversaire pour la Troisième République !... Le gouvernement quitte Paris et se réfugie à Bordeaux. Une proclamation du général Gallieni aux Parisiens annonce que la capitale sera défendue jusqu'au bout... Comme impression, c'est l'équivalent du premier communiqué de Millerand à son arrivée au ministère : "De la Somme aux Vosges..." Jusqu'à quel bout Paris sera-t-il défendu ? Jusqu'à quelle extrémité ? Et cela veut-il dire qu'avant Gallieni Paris ne devait pas être défendu ?  

     

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  • L'urgence: un nouveau système politique ! par Hilaire de Crémiers

     

    Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, revient sur la crise des institutions françaises et l'urgence de fonder un nouveau système politique.

    (Vidéo enregistrée entre la formation du gouvernement Valls 2 et l'université de La Rochelle)

  • 3 septembre 1914 ... L'invasion ne cesse de progresser, on quitte Paris en masse

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    Encore une nuit anxieuse, encore une matinée sans réconfort. Le bruit courait hier soir à Saint Lô, venant de Paris, que le général Pau (1) avait remporté une victoire et occupé les lignes ennemies. On nous avait tout de suite apporté cette lueur d'espoir. Ce matin, nous apprenons que les uhlans sont à Compiègne. C'est tout. 

    De nombreux réfugiés arrivent de Paris, des environs de Paris et de la région de l'Oise. A entendre ces derniers, c'est l'autorité militaire qui ordonnerait l'évacuation immédiate parce que des batailles sont prochaines dans cette région et que nous emploierons le nouvel explosif de Turpin, qui est un asphyxiant d'une telle puissance qu'il expose à la mort tous les habitants d'une région...

    Le secret de Turpin est admirable, on veut bien le croire. Mais ce n'est pas encore le secret de la victoire, puisque l'invasion ne cesse de progresser. Du coup, on quitte Paris en masse. Les trains se succèdent en grand nombre aux gare d'Orléans, de Lyon et de l'Ouest. Des hommes qui sont arrivés ici disent avoir voyagé vingt heures debout dans un fourgon.

    Stephen Pichon (2) écrit dans Le Petit Journal ces lignes qui surprendront. C'est le premier son de cloche de cette nature qui est donné : "Il y a longtemps que j'ai dit qu'on avait tort de s'en reporter aux bruits fallacieux qu'on faisait courir sur la supériorité de nos armes. L'évènement a tristement démenti ceux qui colportaient de prétendus propos de prisonniers allemands dont on s'emparait comme d'une promesse certaine de victoire. Mais de l'optimisme excessif dont on faisait preuve il y a quinze jours, au pessimisme découragé que créeraient maintenant des revers auxquels nous avions le droit de ne pas nous attendre, il y a toute une distance que nous ne devons pas parcourir."

    Des revers ? Il y a donc eu des revers ? Où et quand, nous ne le savons, ou plutôt nous ne le devinons que très vaguement encore. Mais c'est la première fois que le mot est prononcé. Il nous attriste jusqu'au fonds de l'âme.

    ...D'après les lettres que nous venons de recevoir à l'instant même, les uhlans se trouvaient dès dimanche, c'est-à-dire le 30 août, dans les environs de Compiègne. Les habitants de la région se hâtaient de chercher un refuge à Paris.  

     

    (1) : Paul Pau (1848-1932) était entré à Mulhouse le 19 août 1914, qu'il devait évacuer le lendemain.

    (2) : Stephen Pichon (1857-1933) avait été ministre des Affaires étrangères sous Clemenceau puis Caillaux de 1906 à 1911 et le redeviendra avec Clemenceau de 1917 à 1920.

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  • Valls à deux temps

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    Le rite socialiste semble immuable. Dans un premier temps, on se fait plaisir avec des réformes sociétales (suppression de la peine de mort, libéralisation des radios, mariage des pédérastes, etc.). Puis on vire un Mauroy pour le remplacer par un Fabius, ou un Eyraud pour un Valls, on devient pragmatique et on prend les mesures macron-économiques et sociales que la droite n’a pas osé prendre par peur de la gauche. Car en-dessous de l’écume politicienne, l’économie impose ses lois à nos moutons gouvernementaux hélas tous atteints de bruxellose.

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  • 2 septembre 1914 ... Retraite ininterrompue de nos armées

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    Ce qui étonne le public, c'est cette retraite ininterrompue de nos armées. Il semble que les Allemands avec la régularité d'une horloge, que leurs étapes soient fixées d'avance. Il semble aussi que, de notre côté, le commandement préfère garder nos armées intactes, même au prix de l'investissement de Paris, pour que nous puissions le jour où la pression russe se fera sentir trop vivement des Allemands en Prusse orientale, reprendre l'offensive avec des forces inentamées.

    Cela, c'est l'explication optimiste du fait qu'il n'apparaît aucun nom de bataille et que, depuis que nos armées ses ont repliées de Belgique en France, tout a l'air de s'être passé en manœuvres défensives. A cette explication-là, toute la France, dans sa volonté de vivre, s'attache avec confiance, avec énergie.

    Une explication pessimiste mais partielle, rendue malheureusement vraisemblable par le communiqué d'hier soir, c'est que notre aile gauche - celle où se trouvent les Anglais - est toujours sous la menace de se trouver débordée et enveloppée. Ce serait cette faiblesse qui nous obligerait au retrait sur toute la ligne. Quoi qu'il en soit la "guerre à outrance" qui deviendrait nécessaire à partir du moment où Paris serait investi constituerait une lourde épreuve. La presse s'efforce d'accoutumer l'opinion à l'idée des sacrifices nécessaires.  

    Le point de vue sur lequel on insiste, c'est que l'état-major prussien expose ses hommes avec une prodigalité folle, sans tenir compte de la difficulté, qui croît pour lui tous les jours, à mesure qu'il s'éloigne de sa base d'opérations, de "réétoffer" ses régiments décimés et de les ravitailler...

    Hélas ! il y a trois semaines, on disait déjà que les soldats allemands mouraient de faim et que les uhlans se rendaient pour une tartine. Le peuple français est assez viril pour ne pas avoir besoin d'être bercé par ces niaises illusions. 

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