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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1440

  • Haut-de-France

     

    sRégime des partiss

     

    par Jacques Paganel

    Ainsi, la décision est maintenant prise – et sera vraisemblablement entérinée- d’attribuer à la nouvelle région regroupant Nord-Pas-de-Calais et Picardie le nom de « Haut-de-France ». Sage et noble décision, pleine de bon sens. En effet, cette nouvelle dénomination offre de très nombreux avantages. Elle permettra, premièrement – et la presse ne s’en est guère avisée -, de relancer l’amitié ou de remettre en route le rapprochement franco-allemand : Haut-de-France d’un côté, Haut-de-Cologne de l’autre, nous aurons désormais, avec l’aide de la réforme de l’orthographe inspirée par le Ministère, une potentialité de jumelage inespéré entre deux régions si proches. Deuxièmement et, dans le même esprit, cette nouvelle dénomination pourrait ouvrir la porte à d’autres redécoupages territoriaux, plus lisibles aux yeux du grand public que les découpages actuels.

    Propulsons-nous dans l’avenir et imaginons donc une région « Bas-de-France« , une région « Gauche-de-France » et, peut être, sans vouloir faire tomber en pâmoison nos dirigeants, et si la Ligue des Droits de l’Homme n’y voit rien à redire, une « Droite de France« . Car il est vrai que les points cardinaux – comme on appelait Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon – ne sont que relatifs. Pour preuve, l’appellation de Zuiderzee (la Mer du Sud) au cœur de la Hollande, mer bien méridionale pour des Vikings, mais tout étrange aux yeux des Gaulois. Certes, certains esprits chagrins auraient préféré que l’on maintînt une appellation plus ancrée dans les mœurs ou la tradition, comme par exemple « Picardie-Artois-Flandres ». Mais, vous rétorquerai-je, c’est ici l’acronyme qui pourrait choquer, car la seule évocation de PAF pourrait à la fois effrayer le touriste ou évoquer encore plus brutalement la bien aimée Police de l’Air et des Frontières : tout ceci créerait désordre, surtout à Calais . Il n’en reste pas moins que tout changement mérite analyse et réflexion.

    Il me revient à l’esprit un petit conciliabule fort ancien, entre un vieux ménage désirant faire l’achat d’un récepteur de télévision et un jeune vendeur : la dame exposait le fait que cet appareil étant destiné à servir en un premier temps à Paris puis, ensuite, en Haute-Savoie où elle et son époux désiraient passer leur retraite, il leur était nécessaire de connaître les réglages s’adaptant aux deux régions. Le vendeur lui expliqua alors et fort savamment que, pour Paris, il était nécessaire de se brancher sur le canal 1 et pour l’ « autre Savoie » sur le canal 3… Pourrions-nous, de la même manière, parler, pour le ci-devant Nord-Pas de Calais, de l’Autre-France?

    Réfléchissons tout de même à l’avenir du « Haut-de-France« . Si, par inadvertance et réchauffement climatique aidant, la France s’avisait demain d’enlever le Haut ? Quel délicieux spectacle, mes amis ! On ne verrait là qu’un juste retour aux valeurs républicaines : car unir, dans un même esprit et un même élan, topless et sans-culottes, c’est à dire, d’un côté la haute société bling-bling et élégante et, de l’autre, le peuple qui a toujours tant de mal à suivre et à comprendre la mode, n’est-ce pas réconcilier la France avec elle-même? Et, dans ce cas de figure, si la France ne devient pas comme Seb, une cocotte révolutionnaire, tout au moins la région deviendrait-elle le « Pas-de-Haut » . Pourquoi “Pas” ? Ce ne serait qu’un juste retour des choses, car, s’il n’y a pas-de-Haut, il n’y a pas-de-Calais non plus.

    A la semaine prochaine.

  • Sainte autorité

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Afrique, Amérique du Nord, Asie, Europe (Madrid, Londres, Moscou, Paris, Bruxelles) : l’islamo-terrorisme frappe partout dans le monde. Le paradoxe est que ceux-là mêmes qui sont assez vains pour se croire ciblés de préférence (« on a voulu punir Charlie, on a voulu tuer des jeunes qui s’amusaient, on a voulu frapper l’Europe ») se complaisent dans un verbiage compassionnel qui interdit d’envisager sérieusement une véritable guerre intra et extra muros. Ainsi en est-il - sauf exceptions, bien entendu - et de la classe politique dans son ensemble et de la population elle-même, comme le soulignent avec lucidité MM. Domenach et Zemmour sur R.T.L. : le premier dénonce l’aveuglement des élus (« Ils n'ont pas la tête à la guerre. De gauche comme de droite, ils sont dans le déni car ils n’ont pas connu la guerre. Ce sont des enfants de la paix »), le second fustige la veulerie des foules (« Elles ont une idéologie humaniste, un succédané abâtardi et laïcisé du vieil universalisme chrétien, un 'tous les hommes sont frères', dont le seul inconvénient est de ne pas être réciproque »). 

    Drôle de « guerre » vraiment où nos forces armées, quoique notoirement insuffisantes et sous-équipées, interviennent hors du territoire national tout en assurant en métropole d’épuisantes tâches de simple police à l’efficacité contestable. On comprend bien que cela ne pourra pas durer très longtemps : certes, l’Etat islamique paraît désormais sur la défensive, mais la nébuleuse islamiste continuera de constituer une menace pour nous sur notre propre sol, tant que les autorités n’auront pas la volonté politique de porter véritablement le fer dans la plaie pour éradiquer ces « dizaines de Molenbeek » évoqués par Me de Montbrial. Le salut ne réside ni dans l’apathie de politiciens hâbleurs incapables de prendre les mesures énergiques qui s’imposent ni dans les rassemblements de pleurnichards qui n’en finissent pas de tendre l’autre joue. Alors même que le politique est complètement dévalorisé dans l’esprit d’une grande majorité de Français, l’époque va nécessiter de l’autorité. 

    L’autorité, c’est bien ce qui manque à MM. Hollande et Valls. L’élection de 2012 leur a, certes, donné le pouvoir mais ne leur a conféré qu’une légitimité inconsistante, purement légale, et toujours contestée par ceux qui pensent prendre la place : à un an du premier tour de l’élection présidentielle, ils sont déjà plus d’une demi-douzaine de candidats déclarés, sans compter la petite dizaine des candidats à la primaire des Républicains en attendant peut-être les prétendants socialistes. Tous représentent, peu ou prou, un parti politique : le pouvoir suprême n’est plus qu’un enjeu pour les factions. 

    Certains intellos bobos-gauchos qui prônent une utopique « horizontalité » (M. Legrand, France Inter) peuvent bien caricaturer l’autorité politique en la ramenant à une sorte de bonapartisme autoritariste et/ou charismatique. La vérité reste que seule « une institution pérenne, garante de la tradition nationale » (Lafautearousseau) peut fonder un pouvoir légitime à l’autorité naturelle : en tout cas, en France, on n’a jamais trouvé mieux.

  • Europe se déshabille

     

    Par Jean-Louis Faure 

     

    Revenons sur une information économique* passée quasiment inaperçue.

    L’électronique de Défense d’Airbus est rachetée par le fond d’investissement américain KKR.

    Le périmètre de cette activité, qui génère 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires environ par an, inclut les capteurs militaires, la guerre électronique, l'avionique et l'optronique, bref tout ce que l’on appelle du terme générique de Haute Technologie ou Techniques Avancées. Domaine où la France est en tête de classement mondial.

    On imagine un instant une opération financière similaire pour acheter des activités aussi stratégiques et sensibles dans l’industrie américaine, et ce que serait la réaction de l’administration : tout serait immédiatement bloqué au nom de la protection du savoir, du secret de Défense Nationale, ou plus largement des intérêts américains.

    Et pour montrer à quel point, notre haute administration et notre monde politique sont déboussolés, souvenons nous des hurlements quand le PDG d’Alstom a dévoilé que la division turbines de son groupe allait être vendue à General Electric. Montebourg à la tribune de l’AN, cette activité transférée chez les Américains signait la fin du monde … C’est le genre de tintamarre qui me parait toujours suspect. Surtout quand se joignent aux roulements de tambours une cohorte d’officines « d’intelligence économique », agitant des arguments peu documentés et peu sérieux. Il s’agissait manifestement d’avoir la peau de Patrick Kron, comme ledit Montebourg s’en était pris à la famille Peugeot. En l’espèce, les liens de GE avec la France sont anciens et d’une grande complicité, quand on connaît la part de cette entreprise américaine dans l’électronique médicale ultramoderne, et aussi dans le co-dévellopement avec SAFRAN (ex-SNECMA) des plus beaux moteurs d’avions gros porteurs, très en avance sur ses concurrents dans le monde.

    Rien de tel ici. KKR n’est rien d’autre qu’un fond d’investissement agissant en prédateur international au profit du complexe militaro-industriel de son pays, les États-Unis d’Amérique. Il faut avoir perdu tout bon sens pour laisser partir ainsi un fleuron de notre haute technologie. Les Allemands sont décidément de plus en plus décevants; mais à leur décharge nous n’avons plus les organisations crédibles en France qui permettraient de sérieusement « leur tirer les oreilles ». Notre ami le député maire souverainiste de Maisons-Laffitte, Jacques Myard vient d’interpeller par question écrite à l’AN, le ministre de la Défense. Que va-t-il répondre entre deux réunions dans sa région ? On espère qu’il est informé … 

    * http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/airbus-vend-son-electronique-de-defense-au-fonds-kkr-558125.html

  • Décès d'Alain Decaux : selon lui, il y avait 26 millions de royalistes en France en 1788

    Alain Decaux et son épouse au mariage du prince Jean à Senlis en 2009

     

    A l'annonce du décès d'Alain Decaux, qui fut un bon serviteur de l'Histoire, en guise d'hommage, sans-doute celui qu'il nous revient de lui rendre, voici le texte complet d'un excellent article qu'il fit paraître il y a quelques vingt-cinq ans sous le titre : «26 millions de Royalistes. » Il s'agit du premier article d'une série de neuf, écrits chacun par une personnalité différente, et regroupés sous le titre global « Journal de l'Histoire 1788 ». L'ensemble a été publié dans Le Figaro du 13 juillet 1988 au 25 août 1988. Et dans Lafautearousseau le 14 septembre 2007, d'où nous le reprenons. LFAR   

           

    Le 13 juillet 1788, on le sait, un cataclysme tel que nul en France n'en avait gardé la mémoire accabla l'Ouest de la France: la grêle s'abattit partout avec une telle violence qu'elle anéantit la moisson. Fallait-il être grand clerc pour en déduire que le pain, en 1789, serait rare et que donc il serait cher. On n'avait vraiment pas besoin de cela, alors que surgissaient déjà tant de raisons d'inquiétude et non moins de sujets de mécontentement. Quelques temps plus tôt, un voyageur anglais, Arthur Young, agronome de profession et observateur d'instinct, notait: "Une opinion prévalait, c'est qu'on était à l'aurore d'une grande révolution dans le gouvernement." Vers la même époque, un des derniers ministres de Louis XVI, Calonne, avait, dans un rapport adressé au Roi, formulé un diagnostic plus sombre encore: "La France est un royaume très imparfait, très rempli d'abus et, tel qu'il est, impossible à gouverner." Une révolution imminente, un pays impossible à gouverner: pourquoi ?

    L'étrange de l'affaire est que, dans son ensemble, la France ne s'est jamais aussi bien portée. Oubliées, les épouvantables famines qui avaient désolé le règne de Louis XIV, celle de 1709 ayant à elle seule causé deux millions de morts. Éloignées, les grandes épidémies qui, au XVIII° siècle encore, avaient répandu la terreur. Qui plus est -et c'est peut-être l'élément capital- de 1715 à 1792 le territoire national n'a connu aucune invasion étrangère. Que découvre l'étranger qui, en 1788, parcourt la France? Un pays de 26 millions d'habitants -le plus peuplé d'Europe- dont l'opulence le frappe. Une nation en pleine expansion économique. Une agriculture de plus en plus prospère. Un commerce florissant. Paris est, pour le monde entier, l'incarnation d'une civilisation portée à son plus haut degré. Toute l'Europe parle français.

    Le problème, le vrai problème, est que, si la France est riche, l'Etat est ruiné. Du Roi jusqu'au plus humbles des citoyens, les français cherchent éperdument la solution d'une crise dont on sent qu'elle menace jusqu'à l'existence de la nation. Pour le Roi et ses conseillers, cette solution doit rester financière. Pour le plus grand nombre de français, elle ne peut que devenir politique.

    L'évidence des réformes.

    Le colossal déficit accumulé d'année en année depuis si longtemps ne pouvait être réduit à néant que par le vote de nouveaux impôts. Cependant seuls les États Généraux, élus par l'ensemble de la nation, pouvaient voter des impositions supplémentaires. Ils n'avaient pas été convoqués depuis 1614. Fallait-il les réunir ? Le poids total de l'impôt reposait sur le Tiers État. Le clergé et la noblesse en étaient dispensés. L'occasion se présentait d'une plus grande équité fiscale. Fallait-il la saisir ? Le siècle tout entier aspirait, non pas à une révolution mais à des réformes. Le premier, Montesquieu avait souhaité un état libéral. Rousseau avait exposé les principes idéaux d'une démocratie égalitaire. Avec son extraordinaire alacrité, Voltaire avait donné la priorité à la liberté individuelle et à la tolérance. Jamais des théoriciens n'avaient rencontré si prodigieux écho. Toute la France cultivée les avait lus. Pour une raison évidente: ils s'adressaient à des esprits préparés.  

    Depuis plusieurs décennies, la bourgeoisie avait mobilisé une grande partie de la fortune de la France. Elle ne pouvait et ne voulait plus accepter les privilèges réservés à la noblesse, par exemple celui, exorbitant, qui, depuis 1781, accordait aux seuls nobles le droit de devenir officier. Non seulement elle les trouvait injustes mais humiliants. Qui dira la part des humiliations dans la naissance des révolutions ? Les paysans, dans leur majorité, étaient devenus propriétaires de leurs domaines. Mais ils devaient toujours au seigneur dont dépendait autrefois leur terre une incroyable quantité -jusqu'à 70% de leur revenu- de droits en nature ou en argent. Si la bourgeoisie enrageait, la paysannerie gémissait. Les cahiers de doléances qui devaient précéder la convocation des États Généraux allaient unanimement réclamer l'égalité devant l'impôt, l'égalité civile, l'accès aux emplois selon le mérite et non selon la naissance, l'accès de tous aux grades militaires. Tout ce qui pour nous est aujourd'hui la règle. Tout ce qui restait alors à conquérir.

    Demain les États Généraux.

    Comme tout est allé vite! L'année 1788 s'ouvre, le 4 janvier, par un réquisitoire du Parlement contre les lettres de cachet qui permettent, sans jugement et par simple décision royale, de faire arrêter les citoyens. Soutenus par l'opinion, les parlementaires vont plus loin: ils réclament la liberté individuelle comme un droit fondamental. Le 3 mai, le Parlement affirme que le vote des impôts appartient aux États Généraux. En mai et juin, le Parlement de Grenoble entre en rébellion contre l'autorité royale. Le 11 juin, des émeutes éclatent à Dijon et à Toulouse. Le 14 juin, Grenoble réclame la convocation des États Généraux. Le 19 juin, Pau s'enflamme. Le 21 juillet, à Vizille, cinquante ecclésiastiques, cent soixante cinq nobles, deux cent soixante seize membres du Tiers État réclament les Etats Généraux.

    Le 8 août, Louis XVI capitule : les États Généraux seront convoqués pour le 1° mai 1789. Le 16 août, l'État doit suspendre ses paiements. C'est la banqueroute. D'évidence, ceci explique cela. Le 26 août 1788, le Roi rappelle Necker. Le retour aux affaires de ce grand bourgeois, suisse, protestant et libéral, fait croire à un peuple enthousiaste que la France est sauvée. Au début de novembre, une société de pensée qui réunit La Fayette, Mirabeau, Sieyès, Condorcet, Talleyrand, réclame que le nombre des députés du Tiers État soit doublé par rapport à ceux de la noblesse et du clergé. Elle demande que les votes, aux États Généraux, soient comptés par tête et non par ordre. Elle revendique -voilà qui est nouveau- un gouvernement représentatif. Le 27 décembre, Necker accepte le doublement du Tiers.

    Ainsi s'achève l'année 1788. Une immense gratitude monte vers le Roi Louis XVI en qui l'on voit le restaurateur des libertés. Il n'y a pas un seul républicain en France. "Nous sommes nés pour chercher le bonheur", écrit Madame Roland. Il n'est, pour préoccuper les esprits pessimistes, que cette catastrophe climatique qui a anéanti la moisson. Les optimistes répondent que dans un an on n'en parlera plus.

    Dans un an, le 13 juillet 1789... A.D. 

  • Nantes, aujourd'hui lundi 28 mars : Commémoration de l'exécution de Charette, fusillé le mardi 29 mars 1796

     

    Le Souvenir Chouan de Bretagne rendra hommage au Chevalier François Athanase Charette de La Contrie, fusillé à Nantes le mardi de Pâques 29 mars 1796, le lundi de Pâques 28 mars, soit 220 ans après, à un jour près.

    10 H 30 Messe en l'église Saint Clément de Nantes,

    11 H 45 Dépôt d'une gerbe sur le lieu de l'exécution place Viarme, place des Agriculteurs à l'époque,

    12 H 30 (vers) Déjeuner à la Taverne du Château

    14 H 30 Place du Bouffay,

    Ensuite le lieu de l'inhumation près de la route de Rennes.

    Vous pouvez vous inscrire en répondant à ce Mél.

    Contact & inscriptions : ICI

    Souvenir Chouan de Bretagne

    http://souvenirchouandebretagne.over-blog.com/2016/03/et-pourquoi-pas.html

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Famille de France • Messe des Rameaux à la Chapelle Royale de Dreux et hommage à la reine Marie-Amélie

     

    Dimanche 20 mars, la messe des Rameaux fut célébrée à la chapelle Royale Saint-Louis de Dreux en présence du Duc et de la Duchesse de Vendôme et de leurs trois enfants, le Prince Gaston et les Princesses Antoinette et Louise-Marguerite. A cette occasion le Prince Gaston – en aube blanche à droite sur ce document – a assisté le prêtre en tant qu’Enfant de Chœur.

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    La bénédiction des Rameaux a eu lieu dans le Parc du Domaine Royal avant la célébration de la messe. Après la bénédiction, les fidèles munis des rameaux bénis sont invités à rentrer dans la chapelle en cortège pour assister à la messe.

     

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    Durant la cérémonie le jeune Prince Gaston a pris très à cœur son nouveau rôle d’Enfant de chœur sous le regard admiratif des Princesses Antoinette et Louise-Marguerite. Sur ce document, on peut admirer les fameux vitraux réalisées par la manufacture de Sèvres. Ingres, Horace Vernet et Hippolyte Flandrin ont signé les plus belles œuvres faisant apparaître l’inimitable bleu de Sèvres.

     

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    A la fin de la cérémonie, le facétieux Prince Gaston se détend avec un camarade de Dreux également Enfant de chœur. (Copyright photos : N.Meliashkevich)

     

    Le duc et la duchesse de Vendôme rendent hommage à la reine Marie Amélie

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    Jeudi 24 mars 2016, 150 ans après sa mort, le Duc et la Duchesse de Vendôme et leurs trois enfants ont rendu hommage à la Reine Marie-Amélie devant son tombeau de la chapelle Royale Saint-Louis de Dreux. L’adjoint au Maire de Dreux, chargé de la Culture a également déposé une gerbe de fleurs au nom des habitants de Dreux, restés attachés à la personnalité de la Reine.

    indexplm.jpgLe Duc de Castro, Chef de la Maison Royale des Deux-Siciles, la Duchesse de Castro et leurs filles ont fait porter une gerbe de fleurs afin d’honorer la mémoire de la Reine Marie-Amélie, l’épouse aimante et dévouée du Roi Louis-Philippe. A la fin de la cérémonie, le jeune Prince Gaston, filleul du Duc de Castro, a souhaité prendre la pose devant le tombeau de ses ancêtres pour une photo souvenir.

    (Photos Echo Républicain et Gens de France)

    Textes et photos repris - avec remerciements - de Noblesse et royautés. [24 et 26.03.2016] 

    Noblesse et royautés

  • A demain, Jeanne !

     

    Par Alban Gerard  

    Dimanche 20 mars, le Puy du Fou a accueilli l'anneau de Jeanne d'Arc. Pour Alban Gérard, en ces temps d'exacerbation du fait religieux, le retour d'un anneau sorti du passé nous confronte avec simplicité à la question de la transcendance de notre nation [Figarovox - 21.03]. « En ces temps d'exacerbation du fait religieux » cette question - à laquelle chacun apportera sa réponse - a, dans tous les cas, que l'on soit ou non croyant, une importance toute particulière.  LFAR  

    A l'anneau de Jeanne de retour sur la bonne terre de France, les cieux ont réservé un retour triomphal. Exilé depuis six siècles outre-Manche, cet anneau gravé des noms de « Jhesu Maria» , arraché de haute lutte par le Puy du Fou lors d'une vente aux enchères il y a quinze jours, fait l'objet d'une singulière cérémonie sur les terres vendéennes du célèbre parc.

    Sont-ce les couleurs vives des étendards flottant au bout des lances du cortège de chevalerie, ou les cimiers frémissant des casoars des officiers volontaires défilant aux accents de la marche médiévale de Robert Bruce ? Un souffle mystérieux est à l'œuvre. L'histoire rêvée d'une France lointaine retrouve pour quelques heures un peu de son panache !

    Car certes, les bénévoles du cortège sont costumés comme des figurants de peplum hollywoodien, certes les haut-parleurs diffusent du Brave Heart aux moments choisis pour faire vibrer notre fibre patriote ; certes la « foule » des cinq mille curieux s'apparente plus à une grande sortie de messe de province qu'à une marche pour la dignité.

    Et pourtant, nos dirigeants auraient beaucoup à apprendre de ce qui s'est passé. Les commémorations se font rares en France. Oui elles existent, mais, hors armistice, on est dans l'ordre de la mémoire communautaire, la revendication identitaire, loin de la communion nationale. La commémoration pour le retour de l'anneau de Jeanne fait figure d'exception. Pas de revendication dans le public, juste la joie de retrouver une pièce symbolique du patrimoine dont il est héritier. Comme il semble loin le temps des précautions de Chirac et Villepin en 2005 préférant annuler la commémoration d'Austerlitz plutôt que de subir les foudres de lobbies communautaires antillais aussi chétifs que revendicatifs !

    D'ailleurs, dans la foule l'émotion est réelle, et ne résulte pas seulement de la mise en scène spectaculaire. Cet anneau, comme nous le rappellent les différents intervenants*, est confisqué à Jeanne d'Arc lors du procès de Rouen par l'évêque Cauchon, afin d'empêcher tout culte voué à celle qui sera canonisée bien plus tard, en 1920, par l'Eglise catholique dans un souci de réconciliation avec l'Etat. Symbole matériel rappelant le courage de notre héroïne nationale, ou selon le terme choisi par Philippe de Villiers, unique relique de celle qui fut le plus grand trait d'union de notre histoire, entre Dieu et le peuple de France ?

    Mais la force d'une telle célébration réside bien plus encore dans l'audacieux pari de réveiller l'idée enfouie d'une France profondément spirituelle. L'anneau de Jeanne, signe d'une alliance mystique - elle aurait vu en songe Sainte Catherine en le touchant - d'un dessein divin pour la nation française ? Si chacun est libre d'interpréter l'objet comme il l'entend, le « mystère de Jeanne » ne peut être abordé sans envisager la question des racines chrétiennes de notre pays. Des racines dont on peut attester l'origine historique, mais dont l'actualité est sujette à de chatouilleux débats. Et le retour de l'anneau sorti du passé en ces temps d'exacerbation du fait religieux nous confronte avec simplicité à la question de la transcendance de notre nation. 

    Alban Gerard   

    Responsable d'activité dans un groupe de protection sociale, Alban Gérard est le fondateur des Gavroches.

    Les Gavroches convoquent l'imaginaire des Misérables pour réinventer un roman national. Ces enfants des barricades, amoureux des arts, s'engagent pour replacer le débat politique dans la rue et créer le dialogue.

    * Philippe et Nicolas de Villiers, Franck Ferrand, Jacques Trémolet de Villers  

    Remerciements à Pierre Builly qui nous a signalé cette excellente tribune.

  • Théâtre • Comédie du pouvoir

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

     

    Nous arrivons au printemps et pour le fêter, l’association Le Parti d’en rire, qui réunit des amoureux du théâtre, nous convie à une représentation qui s’annonce jubilatoire.

    La troupe a pris ce pseudonyme en souvenir du sketch de Francis Blanche et Pierre Dac qui avait créé, dans les années 1950, Le parti d’en rire, un parti politique humoristique qui avait donné lieu à une chanson célèbre sur la musique du Boléro de Ravel. Cet hymne parodique avait été repris ensuite avec succès par les 4 Barbus.

    En compagnie d’amis et de sa fratrie, l’animateur de la troupe, Joseph Darantière, a écrit une comédie inédite qui illustre les arcanes de la politique actuelle et les tractations menées en coulisse pour de prochaines élections : Le discours du président.

    Par-delà le simple désir d’amuser, l’auteur de la pièce, après une mission humanitaire auprès de la fondation Martin de Porres, en Colombie, s’est engagé à récolter des fonds destinés à achever le développement d’une école, à Anolaima, dans le département de Cundinamarca. Les enfants démunis y reçoivent une bonne formation scolaire, adaptée à leur environnement naturel. Les fonds servent aussi à parrainer un enfant dont la famille ne peut assurer les frais de scolarité.

    On pourra donc se rencontrer de façon conviviale pour encourager ces jeunes comédiens qui choisissent l’humour corrosif et allègre plutôt que la pensée correcte et morose qui affecte la jeunesse germanopratine.

    Mise en scène de François-Xavier Joyeux, avec Anne-Laure de Reviers ; Marie Verny ; Marie-Ange Darantière ; Thérèse Darantière ; Michel Darantière ; Joseph Darantière, Victor Carpentier, Paul-Louis de Roincé, Philippe Huten, Côme de Vannoise et Hugues Lefer.

    Théâtre Le Passage Vers les Etoiles,
    17, Cité Joly Paris 11ème
    Le vendredi 8, samedi 9, mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 avril à 20h.
    Téléphone : 09 50 00 60 17
    passageversetoiles@free.fr
    Pour vos réservations en direct : http://lepartidenrire.com/reservations/
    Pour les contacter : denrireleparti@gmail.com
    Pour en savoir plus sur l’association : http://lepartidenrire.com/ 

     

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Politique & Société • Libération de Palmyre : l'angélisme doit laisser place au réalisme

     

    Alors que l'Europe vient d'être frappée par de nouveaux attentats, l'armée syrienne a libéré Palmyre. Pour Hadrien Desuin*, la Russie est notre meilleure alliée avec Damas pour lutter contre Daech en Syrie. Nous partageons son point de vue et son article est remarquable.  LFAR

     

    hadrien-desuin.jpgL'Europe se relève à peine des derniers attentats bruxellois. Comme à chaque tuerie islamiste, la foule allume des bougies. On se recueille, on dessine des cœurs à la craie, les drapeaux sont en berne et on pleure. On se promet que rien ne doit changer et qu'on vivra comme avant. Surtout on veille à ne pas faire d'amalgames, on répète que ce n'est pas çà l'islam. On ne doit pas avoir peur, il faut vivre avec. Et puis on rappelle aux réfractaires que l'Islam est une religion de paix et d'amour. Au bout de quelques jours et de longues minutes de silence, on cible la vraie menace; «l 'islamophobie » est finalement identifiée comme le seul ennemi sérieux à combattre.

    Tandis qu'en Europe on se drape dans le deuil et le déni, la bataille fait rage contre Daech en Syrie. Au moment où ces lignes sont écrites, les forces syriennes appuyées par les milices chiites irano-libanaises ainsi que l'aviation russe, se battent pour reprendre Palmyre aux mains des barbares. A l'heure qu'il est des soldats tombent et donnent leur vie pour nous venger. Quelle aide fournissons-nous à ces hommes qui tentent de libérer des populations civiles asservies par une charia implacable ? Que fait la France pour sauver ce qui reste de ce patrimoine mondial de l'humanité ? Rien. Absolument rien. Nous n'avons rien fait pour sauver Palmyre il y a un peu moins d'un an. Nous ne ferons rien pour libérer Palmyre. En dix mois, nous n'avons rien appris et rien compris.

    Alors que toute la Syrie anti-islamiste s'apprête à remporter une victoire symbolique autant que stratégique contre les hordes djihadistes de Daech, les réactions occidentales risquent de se faire discrètes. Coïncidence heureuse ou rideau de fumée, on annonce une offensive imminente vers Mossoul en Irak. Pas question de remercier la Russie ou l'Iran de leur aide militaire en Syrie. Impossible d'applaudir à cette victoire contre Daech. Depuis le temps qu'on nous répète que Daech et Bachar sont complices, c'est un petit peu compliqué d'expliquer le contraire à présent. La réalité crève les yeux, et on continue à se mettre la tête dans le sable. La Russie est notre meilleure alliée avec Damas pour lutter contre Daech en Syrie. Et nous refusons toujours de nous unir à elle pour frapper Daech. Combien de fois a-t-on répété que la Russie et le régime syrien ne se battaient pas contre Daech mais contre « l'opposition modérée » ? Des milliers de fois sans doute. Cette version officielle a été reprise sans preuve dans les médias en dépit de l'évidence. Cette fois-ci, le récit officiel de la guerre va être difficile à entendre. Il faudra bien admettre que la Russie et la Syrie de Bachar Al-Assad sont en première ligne contre Daech tandis que nous les regardons faire.

    Après plus de cinq ans de guerre civile syrienne, il serait temps de changer de stratégie et de sécher nos larmes. Contre Daech, on ne devrait pas avoir de scrupules à se battre aux côtés des Russes, des Kurdes et de l'armée syrienne. C'est un moindre mal qui doit l'emporter sur toute autre considération. A Palmyre, celui qui ne se bat pas contre Daech est quelque part avec lui.

    La meilleure réponse à apporter aux attentats qui frappent notre continent tous les quatre mois, ce n'est pas de s'agenouiller devant un lumignon ou de s'interroger sur l'état d'urgence. Ce n'est pas de hisser un grand drapeau blanc en haut de la cathédrale de Strasbourg. Ce n'est pas seulement un grand sursaut national contre l'islam radical, infiltré sur notre sol, qui est nécessaire. C'est aussi en Syrie qu'il faut changer d'alliés. On renâcle à se battre aux côtés des russes et des syriens qui sont en première ligne contre Daech au prétexte qu'ils ne sont pas de parfaits démocrates. On préfère encourager contre eux une « rébellion modérée » qui n'en est pas une. Cette vision stratégique a un nom, l'angélisme. A Bruxelles, à Paris comme en Syrie, l'angélisme doit laisser place au réalisme. 

    Hadrien Desuin           

    Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde.

  • Action française • Présence de Gérard de Gubernatis, gentilhomme et patriote

     

    Les obsèques de Gérard de Gubernatis ont été célébrées le lundi 14 mars à Nice. Nous les avons évoquées le lendemain ici-même. [Les obsèques d'un gentilhomme et d'un patriote].

     

    109639185_o.jpgUne dizaine de jours se sont passés et nous voudrions rappeler aujourd'hui la mémoire de Gérard de Gubernatis de deux façons : en reprenant le message adressé, le jour de ses obsèques, à sa famille et à tous les nombreux présents, par le prince Jean de France. Message dont Jean Sévillia a donné lecture. Et en publiant à la suite le texte de l'intervention de Pierre de Meuse, en la cathédrale de Nice, lors de la cérémonie. 

     

    Message de S.A.R. le prince Jean de France

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    Domaine Royal de Dreux, le 12 mars 2016 

     

    david-niviere5.jpgChers Amis,

    Je ne connaissais pas le Bâtonnier Gérard de Gubernatis aussi bien que beaucoup d’entre vous.

    Je l’avais croisé à plusieurs occasions et il m’avait reçu en famille, chez lui dans l’arrière pays, lors d’un de mes déplacements à Nice. Je garde de cette rencontre plus intime un beau souvenir.

    Mes pensées vont d’abord à l’ensemble de sa famille, dont je connais certains à qui j’ai pu exprimer de vive voix mes condoléances et qui se feront mes interprètes auprès de vous, à ses proches et amis et aux défenseurs de la cause royale, incarnée par la Maison de France, à laquelle il était si attaché.

    J’aurais souhaité être présent, mais ce n’était pas possible, je le regrette.

    Soyez assurés de mes pensées et de mes prières en ces moments particulièrement douloureux.

    Avec mes sentiments attristés.

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    L'Intervention de Pierre de Meuse 

     

    109639187_o.jpgMa tâche est aujourd'hui de témoigner pour tous ceux qui, dans cette assistance, ont partagé les engagements de Gérard de Gubernatis durant sa longue vie. Royalistes, nationalistes, patriotes, venus de toutes parts, et au premier rang desquels je salue Mgr le Prince Sixte Henri de Bourbon-Parme. Je remercie également Mgr le Prince Jean, Duc de Vendôme, qui, ne pouvant se déplacer a envoyé un message amical et réconfortant. De même je salue le Président Le Pen, ami de toujours sur le plan personnel comme sur le plan politique de notre cher défunt.  

    Car si Gérard de Gubernatis fut un grand avocat et un père exemplaire, il n'a jamais renoncé, jusqu'à son dernier souffle, à défendre ses convictions avec tout son talent et toute sa liberté. Certes, il savait que ses combats n'étaient pas toujours à la mode. Il savait même que le succès pouvait n'être pas au rendez-vous, au moins à vue humaine. S'il a défendu avec fidélité la mémoire du Maréchal Pétain, il se doutait que des années seraient nécessaires pour que l'Histoire lui rendît justice. En ce qui concerne l'Algérie française, elle n'est plus qu'un souvenir. Quant au rétablissement de la monarchie traditionnelle, il n'est pas encore sur le point de se réaliser. Mais Gérard de Gubernatis, qui a formé des générations de militants, dont je suis, nous avait appris que l'échec devait rendre plus fort celui que le subissait et non le laisser à terre. Maxime de raison et maxime d'éthique. Nous continuerons donc à poursuivre l'oeuvre commune. Puisqu'il nous a quittés, qu'il me soit permis de lui adresser ce message: « Gérard, tu fus un brillant avocat et un grand orateur. Plaide notre cause auprès du Tribunal de Dieu. Demande que la Victoire - la Victoire Aptère, celle qui ne s'enfuit jamais - descende sur nous et y reste pour de bon ».  

  • Militantisme • Banquet en Provence dans l'esprit et la tradition des Camelots du Roi

     

    Samedi dernier, 19 mars à La Ciotat  

    invit - Copie.jpgRetour sur le banquet de l'Action française Provence où plusieurs générations de Camelots du Roi et militants se sont rencontrées pour une soirée plus que réussie et prometteuse pour l'avenir. Des échanges, des souvenirs ponctués par les traditionnels et incontournables chants repris par tous !

    Plutôt que des phrases, les photos qui suivent diront le nombre, la détermination, la cohésion, l'amitié, et grâce à la jeunesse qui monte, l'espoir et la confiance de tous confondus.LFAR 

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     « une soirée plus que réussie et prometteuse pour l'avenir. »

  • Terrorisme : on ne déclare pas la paix !

     

    Face au fondamentalisme islamiste, l’hésitation est fatale

    Une réflexion de Mathieu Bock-Côté - comme toujours pertinente et profonde . Rappelant des principe de sagesse politique perdue. Et venue de Montréal.  

     

    Mathieu Bock-Coté.jpgLes attentats qui ont frappé la Belgique provoquent chez certains d’étranges sentiments : ils se disent las, ils voudraient que cela cesse par enchantement et ils en appellent surtout à la venue sur terre de la Paix, à la manière d’un principe rédempteur venant civiliser les hommes et les empêchant de s’entretuer. Ils voudraient qu’on déclare la Paix à l’humanité, et que chacun, inspiré par ce grand élan du cœur, range ses fusils et ses bombes. Quand une bombe saute dans un métro, ils publient sur les réseaux sociaux des symboles de paix et chantent Imagine ou Give Peace a Chance. Il y a peut-être quelque chose de beau dans cette conviction sincère que l’amour nous sauvera. Il y a aussi peut-être une forme de naïveté aussi exaspérante que paralysante.

    La paix n’aura pas lieu

    Car en attendant la parousie, en attendant cette sublime délivrance, ce ne sont pas les déclarations de paix qui sauveront les peuples et les protégeront mais la résolution à faire la guerre à un ennemi intérieur et extérieur, l’islam radical, qui s’est décidé quant à lui à humilier et soumettre la civilisation européenne. Devant le fondamentalisme islamiste, ses militants résolus et ses convertis qui sont manifestement attirés par sa fureur guerrière et sa cruauté revendiquée, il faut d’abord compter sur de bons services de renseignement, sur des policiers aguerris, sur des soldats d’expérience, sur des frontières efficaces et sur une ferme volonté de le combattre. En un mot, il faut avoir les moyens de se défendre, de le combattre et de le vaincre.

    La guerre. Pour bien des Occidentaux, c’est un gros mot. Et répondre par la guerre à la guerre, ce serait apparemment une réponse simpliste. Nos bons esprits progressistes qui n’en finissent plus d’admirer leur propre grandeur d’âme voudraient qu’on se penche plutôt vers les racines profondes de l’hostilité entre les hommes et refusent de comprendre, parce que cela offusquerait leurs principes, que la violence est constitutive de l’histoire humaine. On peut la réguler, la contenir, la civiliser même : on ne pourra jamais l’éradiquer et en venir à bout une fois pour toutes.

    Nos bons esprits, en un mot, s’imaginent toujours que la réponse militaire à une agression terroriste est une dérive populiste faite pour alimenter les simples d’esprit. Ils souhaiteraient qu’on parle d’exploitation sociale, de lutte à la pauvreté, de dialogue entre les civilisations. Ils s’imaginent que si chacun s’ouvrait à l’Autre, l’humanité se délivrerait des conflits (sans s’imaginer qu’en connaissant mieux l’autre, il se peut qu’on s’en méfie davantage). Ils veulent se réfugier dans la stratosphère des discours généreux et pacifistes pour éviter d’avoir à sortir leurs canons, leurs fusils et leurs blindés. Ils veulent s’extraire du conflit au nom de la conscience universelle  et surplomber les camps en présence. En d’autres mots, ils veulent fuir le réel qui égratigne leurs principes splendides.

    La violence, en quelque sorte, est un fait anthropologique irréductible, et il est sot de croire qu’un jour, les hommes vivront à ce point d’amour qu’il n’y aura plus entre les groupes humains des conflits à ce point profonds qu’ils puissent dégénérer en conflits armés. La guerre est l’expression politique de la violence. Évidemment, d’une époque à l’autre, la guerre change de visage. Aujourd’hui, elle ne se fait plus vraiment en uniforme. Elle prend la forme d’une guérilla s’appuyant sur une cinquième colonne installée dans des forteresses islamistes comme Molenbeek. On a tort de parler du terrorisme en soi. Le terrorisme n’est que le moyen avec lequel les islamistes nous font la guerre.

     

    La guerre de religion est la plus sauvage d’entre toutes

    On ajoutera qu’il ne s’agit pas d’une guerre classique mais d’une guerre d’éradication qui nous a été déclarée par des fondamentalistes musulmans qui sont prêts à l’ultime sacrifice pour nous rayer de la carte ou nous soumettre à leur Dieu. La guerre de religion est la plus sauvage d’entre toutes parce qu’elle déshumanise radicalement l’ennemi – il est transformé en représentant du diable qui ne mérite pas sa place sur terre. Au vingtième siècle, elle s’est maquillée en guerre idéologique mais il s’agissait encore une fois de rayer de la surface de la planète ceux qui ne communiaient pas à la bonne foi ou de les y convertir de force.

    Entre le fanatisme des enragés d’Allah et le laxisme mollasson des sociétés occidentales, il y a un contraste fascinant et on ne peut que souhaiter que ces agressions à répétition contre des villes et des pays au cœur de la civilisation européenne réveillent leur instinct civique pour l’instant endormi. L’histoire est une source infinie de méditation et de méditations. Ce n’est pas un drapeau blanc qui a stoppé Hitler mais la ferme résolution des alliés à lui faire la guerre pour le vaincre et éradiquer le nazisme. Ce ne sont pas de belles âmes dissertant sur la paix universelle qui ont empêché l’armée rouge d’occuper l’Europe occidentale mais l’armée américaine qui y avait installé ses bases.

    De même, devant l’islamisme, qui bénéficie à la fois de l’appui d’États étrangers et de réseaux bien implantés dans les grandes villes européennes, et qui peut manifestement frapper n’importe quelle cible, qu’elle soit aussi banale qu’une terrasse de café ou stratégique qu’un aéroport, il faudra apprendre à faire la guerre de notre temps. Devant l’ennemi, il faudra moins pleurer et larmoyer qu’être révolté et en colère. Et d’abord et avant tout, il faudra nommer l’ennemi. Non pas « la religion ». Non pas « le fanatisme ». Mais l’islamisme, qui s’est aujourd’hui juré de casser le monde occidental. 

    Le Journal de Montréal

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.