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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1443

  • Paris, ce mardi 10 mai • Conférence de Xavier Raufer : « Terrorisme, antiterrorisme »

    Les mardis de Politique magazine

    Conférence mardi 10 mai 2016

    Terrorisme, antiterrorisme 

    évolutions et perspectives

    par Xavier Raufer
    criminologue, essayiste, auteur de Cyber-criminologie (CNRS éditions, 2015)

    Rendez-vous à partir de 19h00 - Conférence à 19h30 précises
    Participation aux frais : 10 euros -  Etudiants et chômeurs : 5 euros

    Salle Messiaen
    3, rue de la Trinité  75009 Paris  Métro: La Trinité, Saint-Lazare

    Renseignements : Politique magazine, 1 rue de Courcelles 75008 Paris - Tél. 01 42 57 43 22

  • Le renouveau français

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    On peut voir les images presque tous les jours sur les chaînes d’information : Paris, Lille, Nantes, Rennes (pour ne citer que les villes les plus représentatives) sont secouées par de véritables émeutes au cours desquelles des bandes se réclamant ouvertement de l’ultra-gauche européenne cassent tout ce qui peut l’être et s’en prennent aux forces de l’ordre avec une rare agressivité, au point que près de trois cents policiers et gendarmes ont été blessés depuis deux mois. Et ce en plein état d’urgence ! M. Delage, secrétaire général du syndicat Alliance, s’étonne : « Il y a des schémas d'assignation à résidence pendant l'état d'urgence. Des individus sont connus, fichés par les services de renseignement, ils pourraient être interpellés à titre préventif et assignés à résidence. » (Europe 1, 4 mai). Oui, mais ce n’est pas fait. Incompétence ou complicité ?

    Ce n’est qu’un exemple mais il vient après tellement d’autres du même ordre… Du coup, les propos du Premier secrétaire du Parti socialiste semblent totalement sans rapport avec la réalité de notre quotidien. On savait M. Cambadélis bon petit soldat du hollandisme, on sait maintenant qu’il ne manque pas d’aplomb : n’a-t-il pas eu en effet le culot de parler de « redressement national » et de « renouveau français » à propos du bilan de M. Hollande (siège du P.S., 2 mai) ? Certes, ce dernier avait donné le ton avec son désormais célèbre « ça va mieux » (France 2, 14 avril), dont le seul mérite aura été de nous épargner l’insupportable « c’est moins pire » que l’on entend chaque jour sur les ondes. Et, devant un parterre tout socialiste (colloque « La gauche et le pouvoir », 3 mai), le président, se prenant alternativement pour Léon Blum et François Mitterrand, a de nouveau fait preuve d’une grande autosatisfaction.

    La France va donc mieux ? Peut-être - ce n’est même pas sûr - le croiront certains de ceux (jeunes, enseignants, agriculteurs, fonctionnaires, ménages modestes) à qui s’adresse sa gabegie électoraliste sous forme d’enveloppes budgétaires accordées ou simplement envisagées. M. Zemmour , lui, n’est pas dupe, qui ironise : «  Il se pare du chapeau mou et de l’écharpe rouge de Léon Blum, et reprend son imitation pour fin de banquet de François Mitterrand, avec ses intonations de voix rauque pour les envolées lyriques […] Hollande, c’est mini-Blum et mini-Mitterrand, mais il distribue le maximum ! » (RTL, 5 mai).

    Les Français, non plus, ne sont pas dupes. Ils ne pensent manifestement pas que le pays « va mieux » : ils « jugent sévèrement le bilan économique de François Hollande [81% d’opinions négatives], mais ne semblent pas plus convaincus par l'opposition de droite [F.N. compris], selon un sondage B.V.A. » (Le Point, 4 mai). Paradoxalement, voilà peut-être la bonne nouvelle. Le rejet, toujours plus fortement réitéré, des partis - aucun n’y échappe - et de leur politiciennerie érigée en politique montre que le temps est sans doute venu de tout (tout !) remettre à plat. Peut-être en sortirait-il alors un vrai « renouveau » pour le pays. Peut-être…  

  • Colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » (Clip-vidéo - photos) 

     

    Indéniable succès du colloque d'Action française « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » : autour de 600 participants. Et surtout de remarquables débats réunissant un impressionnant panel de personnalités diverses.

     

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  • Grenoble, ce soir, lundi 9 mai, une conférence du Centre Lesdiguières à ne pas rater

     

    La décentralisation : levier pour détruire le jacobinisme ? Ou sabotage du « politique d’abord » ? 

    La décentralisation reconnaît la légitimité des corps sociaux, territoriaux ou professionnels. Elle est donc en opposition doctrinale avec les doctrines jacobine et rousseauiste. La décentralisation est la mise en œuvre de processus qui à la fois disloquent l’ordre jacobin et reconstruisent le pays réel … si tant est qu’on puisse construire sous un bombardement. Mais pour autant la décentralisation peut-elle constituer une stratégie crédible pour refonder l’ordre social ? Le pouvoir se prend-il par en haut ou par en bas ? On verra comment cette dualité, finalement inhérente à toute action politique, perdure. 

     

    CONTACT

    Centre Lesdiguières -  Le Buissert  38340 Pommiers-la-Placette

    centrelesdiguieres@laposte.net

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Action française • Paris ce 8 mai : Aujourd'hui Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc

     

    Chaque année, depuis près d’un siècle, l’Action Française rend hommage à celle qui, a sauvé la France alors que tout semblait perdu.

    Les patriotes honoreront la Sainte de la Patrie, ce 8 mai, Fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme français, qui fut imposée à la République par les Camelots du roi en 1920.

    Nous serons nombreux ce 8 MAI 2016 à 10h place de l’Opéra - 75009 Paris.

     

    Bande-annonce

     

    Repris du site Action française

  • Cinéma • « Le Fils de Joseph »: une fable intemporelle pour moquer une modernité détestée

     

    par Vincent Roussel

    Sous le titre Famille élective, une critique de film que nous avons aimée. Un film où il s'agit aussi de moquer la modernité. [Causeur 30.04]

     

    Le Fils de Joseph d’Eugène Green tout comme ses précédents films (Toutes les nuits, Le Pont des arts, La Sapienza…) ne ressemble à rien de ce qui se fait actuellement. Et même si la référence semble désormais l’agacer, c’est Robert Bresson qu’il faudrait évoquer pour donner une petite idée de ce cinéma : composition rigoureuse des plans, diction « blanche » des comédiens, jeu antinaturaliste où tous les mots sont bien articulés et où les liaisons sont scrupuleusement respectées… Eludant toute psychologie, Green se concentre sur un découpage très élaboré de la mise en scène : goût pour la verticalité (ces monuments de Paris immémoriaux qui s’opposent aux contingences médiocres de notre modernité), travail très précis sur la lumière (une très belle scène où Marie et Joseph boivent un verre après une séance de cinéma et où Green accentue la lumière sur leurs visages, comme s’ils étaient transfigurés par la grâce), frontalité des échanges dans ses fameux champs/contrechamps face caméra et à 180°…

    On l’aura compris, le titre renvoie à la Bible et aux textes sacrés. Divisé en chapitres dont les titres accentuent cette dimension religieuse (« Le Sacrifice d’Abraham », « La Fuite en Egypte »…), le récit suit les pérégrinations de Vincent, un lycéen qui vit seul avec sa mère Marie (Natacha Régnier, radieuse et magnétique). Un jour, il découvre que son père qui l’a abandonné est un grand éditeur parisien. Après avoir tenté de l’égorger, il fait la connaissance de Joseph (Fabrizio Rongione), le frère de son père avec qui il va très bien s’entendre…

     

     

    Le film est donc l’histoire d’une famille recomposée mais qui se recompose non pas selon les désirs des parents mais selon ceux du fils. Au père biologique (Mathieu Amalric qui n’avait pas été aussi drôle et bon depuis très longtemps), Vincent substitue un père électif et symbolique.

    Ce récit mythique, intemporel, Eugène Green l’inscrit dans notre modernité qu’il abhorre. Avec un art prononcé pour le trait saillant, il filme un homme tenant son bébé en écharpe et portant un sac « Au bobo bio » ou un adolescent qui a décidé de monter sa propre entreprise sur Internet (« moderne, écologique ») en vendant son sperme.

    Si on s’amusait à pousser les correspondances dans les derniers retranchements de la logique, on pourrait dire que si le père symbolique de Vincent (Jésus) est Joseph, son vrai père devrait être Dieu. L’éditeur qu’incarne Amalric n’est évidemment pas Dieu mais le cinéaste raille avec beaucoup d’humour cet homme qui s’est fait Dieu et qui exerce son pouvoir dans le milieu de l’édition. La dimension satirique du Fils de Joseph est sans doute l’une des plus réussies. Avec beaucoup de verve, Eugène Green décrit avec justesse un cocktail mondain et littéraire où l’outrecuidance se dispute à la superficialité la plus extrême. Critique littéraire inculte (plaisir de revoir la grande Maria de Medeiros), culte de la « transgression », règne du paraître et de l’arrivisme : la satire du milieu fonctionne à merveille et s’avère réjouissante.

     

    Ce que recherche par là le cinéaste, c’est opposer une fois de plus les « modernes » qui se sont accaparés une certaine idée de l’art (ou plutôt, comme le disait Godard, de la « culture ») comme petite parcelle de pouvoir et ce que Green considère comme le véritable Art et qui élève : la musique baroque du XVIIème siècle, un poème chanté dans une église à la lumière des bougies…

    Pour être tout à fait franc, l’opposition est parfois un peu schématique entre la Sainte famille et les horribles bobos, entre les deux frères (qui incarnent le Bien et le Mal), entre une modernité vouée aux gémonies et la parabole mystique… Mais à cette petite réserve, la petite musique d’Eugène Green, le trait saillant du satiriste et la lumière qui se dégage des comédiens font du Fils de Joseph une expérience passionnante… 

    Le Fils de Joseph, d’Eugène Green avec Natacha Régnier, Mathieu Amalric, Victor Ezenfis, Fabrizio Rongione. En salle depuis le 20 avril.

    Vincent Roussel
    est cinéphile. Il tient le blog Le journal cinéma du docteur Orlof

  • Théâtre • Je l’appelais Monsieur Cocteau

     

    par Madeleine Gautier

     

    Je l’appelais Monsieur Cocteau, de Bérengère Dautun, d’après le roman de  Carole Weisweiller. Mise en scène Pascal Vitiello. Avec Bérengère Dautun et Guillaume Bienvenu

    Le livre de Carole Weisweiller adapté et interprété pour la scène  par Bérengère Dautun et Guillaume Bienvenu, ouvre une page enchantée sur la créativité foisonnante de Cocteau qui ne s’interdisait aucune discipline : peinture, littérature, cinéma, théâtre, dessin et dont les œuvres marquèrent le XXè siècle.   Une femme d’âge mûr se présente à nous, il s’agit  de Carole, fille de Francine Weisweiller amie et muse du poète. Au retour d’une soirée, portant son regard sur un objet réalisé par l’artiste, elle se rappelle son enfance et  celui  qui dit-elle:  «émiettait dans mon univers des parcelles de fêtes (…)  m’inventait des histoires que nous étions seuls à comprendre ».  Le souvenir des moments passés à la villa Santo Sospir avec le poète et sa mère Francine, lui laisse un parfum ineffable. A petits pas la narratrice nous guide comme on convie un ami, à  pénétrer  l’univers du « Prince des poètes » qui nous apparaît sous les traits de Guillaume Bienvenu, incarnant  la formidable énergie et révélant l’exigence esthétique extrême de ce funambule qui chercha toute sa vie une identité. La mise en scène  de Pascal Vitiello sobre et élégante, offre une belle partition aux deux comédiens, conteurs passionnés de ce  génie qui mérite amplement d’être (re)découvert. 

    Studio Hébertot, 78 Bis Boulevard des Batignolles, 75017 Paris (Location : 01 42 93 13 04)

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

  • Aujourd'hui 14 h : En direct le colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » sur Lafautearousseau

     

    Mais également :

    Pierre de Meuse  Reynald Secher   Pierre Muller  Benoît Dakin  Vincent Coussedière  Roland Hureaux   Geoffroy Lejeune  Dominique Jamet  Jean-Philippe Chauvin  Antoine de Crémiers   François Marcilhac 

     

    En direct de 14 à 19 h 

    Rencontre entre royalistes et républicains ayant en commun leur attachement à la France.  

     

    Présentation, programme, plan d’accès, réservations... 

    Cliquez sur l'image ci-dessous pour accès au site de l'événement.

     
  • Politique magazine, numéro de mai : « Chrétiens d’Orient, encore un souffle »

     

    Découvrez le numéro de mai ! 

    Chrétiens d’Orient, encore un souffle

    Dossier

    Politique magazine a pu rencontrer les communautés chrétiennes de Syrie, éprouvées par cinq années de guerre. Nous avons recueilli les témoignages de personnalités civiles et religieuses, syriennes et françaises.

    Pour ceux qui n’ont pas fui le pays, berceau du christianisme, il faut maintenant tout reconstruire. 

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

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    ou s’abonner à Politique magazine

  • Nous ne sommes pas en Mai 68... [1]

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpg« Le mois de Mai s'annonce couvert », ironisait l'un de mes amis l'autre jeudi quand, au centre de Rennes, les fumées lacrymogènes grisaient l'horizon et faisaient tousser nos voisins, tandis que, devant ou à côté de nous, des lycéens et quelques étudiants s'amusaient à provoquer les forces de l'ordre en une sorte de carnaval plus qu'en une émeute organisée : il est vrai que nous étions en après-midi et loin du lieu des principaux affrontements du midi, ceux-là mêmes qui avaient coûté un œil à un étudiant en géographie... La violence n'était plus, à l'heure où nous arpentions les abords de l'esplanade Charles-de-Gaulle, qu'un vague souvenir et les vitriers étaient déjà à pied d’œuvre alors même que les manifestants mimaient encore cette révolution dont ils n'ont pas, en définitive et pour la grande majorité d'entre eux, une idée claire, voire pas d'idée du tout... « C'est une révolte ? Non, sire, c'est un chahut », pouvait-on murmurer au milieu des clameurs juvéniles rennaises... 

    Comprenez-moi bien : je ne minimise pas ce qui est en train de se passer à travers le pays et principalement dans quelques grands centres urbains et universitaires, mais j'essaye d'en saisir tous les aspects pour mieux le comprendre et, éventuellement, en tirer profit, intellectuellement ou politiquement (ou les deux à la fois). 

    La contestation contre la loi de Mme El Khomry n'est qu'un révélateur ou un symptôme, nullement, à l'heure qu'il est et sous réserve de l'avenir, une révolution : cela ne veut pas dire qu'il n'y aurait pas de (bonnes et mauvaises) raisons aux événements en cours, et que certaines réflexions échangées lors des débats ou des « Nuit debout » ne méritent aucune attention. Mais la confusion qui règne désormais place de la République (tout un symbole !) et dans les rues du pays ne profite guère à la réflexion et au débat... 

    Et pourtant ! Il y aurait tant à dire sur la situation de notre pays, sur l'état du monde, sur la corruption des paysages et de l'environnement, sur ce consommatorisme et ce globalitarisme qui se parent des noms de « société de consommation » et de « mondialisation » ; il y aurait tant à dénoncer et tant à proposer, tant à détruire et tant à refonder, tant à dire et à écrire... 

    Nous ne sommes pas en Mai 68, et je ne sais pas vraiment s'il faut s'en féliciter ou s'en plaindre : d'ailleurs, Mai 68 fût, il faut le dire, une belle occasion manquée et son bilan, tiré de façon magistrale par Jean-Pierre Le Goff dans « Mai 68. L'héritage impossible », n'est guère brillant... Pourtant, « tout était possible », avec les risques du pire et les espérances du meilleur (comme le signalèrent alors les monarchistes Pierre Debray et Gérard Leclerc, mais aussi Maurice Clavel...), et cette période me rappelle la formule du comte de Chambord à propos de l'année 1789, à la fois implicitement dénonciatrice de ce sur quoi elle avait débouché et nostalgique de ce qu'elle aurait pu être et donner : « Avec vous, et quand vous voudrez, nous reprendrons le grand mouvement de 1789 »... Une formule que le royaliste Bernanos ne cessait de rappeler lui-même en fidèle de la légitimité royale incarnée par le comte de Paris, lui-même soucieux de renouer ce fil de la continuité française jadis tranché... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Maurice Barrès : Quand nous allons célébrer la Fête Nationale de Jeanne d'Arc ...

     Ignacio Zuloaga, Portrait de Maurice Barrès devant Tolède, 1913

     

    prev66.jpg« Il n'y a pas un Français, quelle que soit son opinion religieuse, politique ou philosophique, dont Jeanne d Arc ne satisfasse les vénérations profondes. Chacun de nous peut personnifier en elle son idéal. Etes-vous catholique ? C'est une martyre et une sainte, que l'Eglise vient de mettre sur les autels. Etes-vous royaliste ? C'est l'héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint Louis par le sacrement gallican de Reims. Rejetez-vous le surnaturel ? Jamais personne ne fut aussi réaliste que cette mystique ; elle est pratique, frondeuse et goguenarde, comme le soldat de toutes nos épopées... Pour les républicains, c'est l'enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies. [...] Enfin les socialistes ne peuvent oublier qu'elle disait : "J'ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux. "Ainsi tous les partis peuvent réclamer Jeanne d'Arc. Mais elle les dépasse tous. Nul ne peut la confisquer. C'est autour de sa bannière que peut s'accomplir aujourd'hui, comme il y a cinq siècles, le miracle de la réconciliation nationale. »  • 

     

    Maurice Barrès

    le 14 avril 1920

  • La guerre civile aura bien lieu

     

    par Jean-Pierre Fabre-Bernadac 

    Tous les facteurs – politiques, économiques, sociaux – d’une crise majeure sont réunis. Pour Jean-Pierre Fabre, à l’origine de cette situation qui risque de dégénérer en conflit explosif, il y a une idéologie : le multiculturalisme. C'est ce qu'il expose dans la dernière livraison de Politique magazine.

     

    « Cela va exploser ! » « La situation va dégénérer ! » « La France est mûre pour la guerre civile ! »…

    Voilà des expressions que l’on entend chaque jour aussi bien dans les cafés du commerce que dans les bureaux les plus feutrés. Ces mots sont dits avec fatalisme ou répulsion, mais ils explicitent une prise de conscience. Ils indiquent mieux que de longues phrases l’état d’une société.

    Dans une situation explosive, il faut deux protagonistes pour s’affronter. Actuellement nous en avons trois : la population autochtone encore enracinée venant généralement des peuples d’en bas, la masse migratoire communautarisée et souvent islamisée et les « élites » mondialisées et « boboïsées » issues des classes supérieures. La confrontation de ces diverses strates de populations et la lente maturation de ce face à face conduit inexorablement à la guerre civile ou au minimum à une intervention de la force armée.

    Je ne suis pas le seul à le penser.

    Des voix se font entendre partout en Europe

    Eric Zemmour explique ainsi depuis longtemps que, pour lui, « la guerre civile est inévitable » en France. Michel Onfray n’est pas en reste qui, parlant du polémiste, s’écrit : « La France est dans une situation de guerre civile, et l’on n’est plus capable de débattre. » Il y a un mois, Yvan Rioufol écrivait un livre spécifique sur le sujet : « La guerre civile qui vient ». Enfin, Jean Raspail, interrogé par Boulevard Voltaire le 28 avril dernier, prédit le pire : « Il n’y aura pas de solution sans force et comme la force ne peut s’employer qu’avec une certaine violence, il n’y aura pas de solution sans une certaine violence. Ce n’est pas ce que je souhaite, c’est ce que je vois. »

    Cette levée de bouclier n’est pas le fait de l’hexagone. Dans toute l’Europe des voix se font entendre qui expriment une forte inquiétude devant les évolutions de nos sociétés. En Allemagne :  Henryk Broder et Necla Kelek. Aux Pays-Bas : Geert Wilders. Au Danemark : Nicolai Sennels. En Italie : Oriana Fallaci. D’autres, d’origine musulmane, comme Hamid Zanaz, Boualem Sansal (2084) Zineb El Rhazoui et Ayan Hirsi Ali font entendre aussi leur voix discordantes.

    Derrière eux, la peur et la colère s’emparent d’une partie des peuples européens. Ces émotions fortes traduisent des positions politiques radicales voire activistes. Même les pays européens réputés jusque là pour leur esprit de tolérance tels la Suède, le Danemark, la Norvège, la Finlande se sont joints à ce mouvement. Tous sont les porte-voix d’une réalité que des gouvernants inconscients, irresponsables et cyniques ne veulent prendre en compte.

    Pourtant, ils font une erreur, celle de brandir leurs justes analyses comme des épouvantails et non comme une réalité future. Ils sont les sonneurs d’une destinée funeste, les annonceurs d’un conflit incompris des puissants mais veulent croire encore que l’ont peut stopper le cataclysme.

    L’origine du mal

    Pour moi nous n’en sommes plus là, la tragédie s’est codifiée, la guerre civile est devenue inexorable. La lente érosion durant cinquante ans de notre société, sans qu’aucune autorité ne se dresse pour la stopper, à entraîner cette conjoncture. Aujourd’hui, il ne s’agit plus que d’une simple question de temps avant que l’incendie ne se propage.

    Mon but n’est pas d’émettre un jugement sur ce type de lutte armée et de jouer un rôle moralisateur. Mon but est d’analyser l’enchaînement futur de ce conflit intérieur inéluctable.

    Mais d’abord, quelles en sont les causes ?

    Tout vient au départ de l’idéologie multiculturaliste qui ignore les réalités d’une cohabitation impossible entre des populations vivant sous le même toit. Cela a commencé par la disparition progressive des civilités qui autorisent un vivre ensemble paisible. Puis par l’ethnicité des zones de non droit. Ensuite ce fut l’apparition de clans criminels allant de pair avec le mépris puis la haine du pays d’accueil. Enfin émergea la montée d’un Islam radical et revendicatif se nourrissant dans les banlieues d’un manque d’idéal. Si vous ajoutez une crise économique mondiale qui n’en finit pas et une perte de pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires, vous obtenez tous les ingrédients d’un cocktail Molotov qui n’attend plus qu’une mèche pour exploser.

    Pendant ce temps, nos fausses élites, telles des autruches, ont mis la tête dans le sable de peur de découvrir la réalité : l' « Homo Universalis » n’est qu’une vue de l’esprit conduisant à l’abîme.