Maurice Barrès : Quand nous allons célébrer la Fête Nationale de Jeanne d'Arc ...
Ignacio Zuloaga, Portrait de Maurice Barrès devant Tolède, 1913
« Il n'y a pas un Français, quelle que soit son opinion religieuse, politique ou philosophique, dont Jeanne d Arc ne satisfasse les vénérations profondes. Chacun de nous peut personnifier en elle son idéal. Etes-vous catholique ? C'est une martyre et une sainte, que l'Eglise vient de mettre sur les autels. Etes-vous royaliste ? C'est l'héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint Louis par le sacrement gallican de Reims. Rejetez-vous le surnaturel ? Jamais personne ne fut aussi réaliste que cette mystique ; elle est pratique, frondeuse et goguenarde, comme le soldat de toutes nos épopées... Pour les républicains, c'est l'enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies. [...] Enfin les socialistes ne peuvent oublier qu'elle disait : "J'ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux. "Ainsi tous les partis peuvent réclamer Jeanne d'Arc. Mais elle les dépasse tous. Nul ne peut la confisquer. C'est autour de sa bannière que peut s'accomplir aujourd'hui, comme il y a cinq siècles, le miracle de la réconciliation nationale. » •
Maurice Barrès
le 14 avril 1920
Commentaires
Remplacer le 14 juillet par le 8 mai sera la grande libération de la France.
Baudouin
Vous allez vous dire que je suis prolixe en ce moment. Mais je ne peux m'empêcher de vous adresser quelques mots tant je trouve la situation cocasse
.
M. Macron,
Vous avez décidé en ce jour d'aller honorer la mémoire de notre Ste Jehanne d'Orléans. D'après "le point" vous entendez je cite " Rattacher la Sainte catholique à l'idéal républicain ".
Alors, je vais vous remercier m. Macron de mettre une sainte au centre de la vie "républicaine", Celle-là même que vous prônez laïque
Peut être un jour aurons-nous le privilège et l'honneur de la voir substituer à Marianne.
En cela, vous honorez la France dans son glorieux passé et ses racines Chrétiennes ( que certains de vos "amis politiques" tentent de faire oublier, voire de diaboliser ). Je ne vais pas m. le ministre vous faire un cours d'histoire de France même si aujourd'hui cela ne figure plus dans nos manuels scolaires.
Je sais votre volonté de faire de l’œil à une droite catholique et conservatrice, mais gardez vos effets de style, sachez que vous n’achèterez ni nos votes, ni nos valeurs avec un sourire commercial. Vous apparaissez à nos yeux tel l'hydre, à multiple engagements.
Pour conclure, ne vous attaquez pas à la Jehanne car nous aurions vite fait de laisser la plume pour l'épée, Je vous sais un fidèle et digne descendant de Thalamas. Il reste encore en nos terres des hommes de valeurs qui ne se borne pas seulement à rendre hommage par de belles paroles notre Jehanne de France mais qui ont gardé le sens du courage et de l'engagement.
Retournez vous en à la capitale, œuvrer dans les sphères du politicardement-laîco correct ( désolé pour le néologisme ). Le bûcher de la république aura bien assez tôt raison de vous.
Bien à vous
J.E