Cet homme est dangereux !
Le député Renaissance Benoît Bordat - député de guerre civile - veut supprimer du calendrier la fête nationale de Jeanne d’Arc, qu'il juge "désuète" et "lepéniste" !
Cette Fête nationale, instituée comme telle par l'Assemblée nationale au sortir de l'effroyable boucherie de 14-18, a été pensée, voulue et instituée comme la fête du Patriotisme, comme un élément fédérateur capable de réunir tous les Français : que ce pauvre député (?) relise le très noble exposé des "motifs" de la proposition de Loi en 1920, rédigé par Maurice Barrès, député à la "Chambre bleu horizon" :
"...Jusqu’à cette heure, nous n’avons pas abouti. Pourquoi ? Disons-le franchement, il restait un doute dans certains esprits. Quelques-uns craignaient que la fête de Jeanne d’Arc ne fût la fête d’un parti.
Il n’y a pas un Français, quelle que soit son opinion religieuse, politique ou philosophique, dont Jeanne d’Arc ne satisfasse les vénérations profondes. Chacun de nous peut personnifier son idéal. Êtes-vous catholique ? C’est une martyre et une sainte que l’Église vient de mettre sur les autels. Êtes-vous royaliste ? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint-Louis par le sacrement gallican de Reims. Rejetez-vous le surnaturel ? Jamais personne ne fut aussi réaliste que cette mystique : elle est pratique, frondeuse et goguenarde, comme le soldat de toutes les épopées; elle a ses lèvres toutes fleuries de ces adages rustiques qui sont la sagesse de nos paysans; elle incarne le bon sens français. Pour les républicains, c’est l’enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies, et les révolutionnaires eux-mêmes, en 1793, décorèrent de son surnom, "la bergère", le canon fondu avec le métal de la statue d’Orléans. Enfin, les socialistes ne peuvent pas oublier qu’elle disait : "Les pauvres gens venaient à moi volontiers parce que je ne leur faisais pas de déplaisir", et encore : "J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux".
Ainsi, tous les partis peuvent se réclamer de Jeanne d’Arc. Mais elle les dépasse tous. Nul ne peut la confisquer..."
À ce pauvre député de guerre civile, et à ceux qui ignoreraient - volontairement ou non... - le sens profond de cette belle Fête nationale, Fête du Patriotisme et de tout le Peuple français, on nous permettra - pour retrouver "le sens de la fête" - de dédier les deux "Une" de l'Action française consacrées à Jeanne d'Arc : celle consacrée à sa canonisation et celle consacrée à l'institution de la Fête nationale par l'Assemblée, un mois et demi après :
• Grandes "Une" de L'Action française : (1/2) Instauration de la Fête nationale de Jeanne d'Arc...
• Grandes "Une" de L'Action française : (2/2) Canonisation de Jeanne d'Arc...
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