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République ou Royauté ? - Page 40

  • Un rappel toujours utile : la différence Roi/Président...

    On l'a déjà "passé", mais on le retrouve sur la page facebook de Jean-Philippe Chauvin; et, comme il faut prêcher "à temps et à contre-temps", redire sans cesse les choses jusqu'à ce qu'elles aient été comprises (bon courage à nous !), re-voici une fort intéressante analyse du philosophe Marcel Gauchet sur la différence entre un roi et M. Macron :

    "Mais [Macron] s’est trompé sur ce que l’on attendait d’un roi. Un roi, ce n’est pas un manager, pas un patron de start-up qui secoue ses employés pour qu’ils travaillent dix-huit heures par jour pour que les Français, par effet d’entraînement, deviennent tous milliardaires ! Dans la tradition française, un roi, c’est un arbitre. Quelqu’un qui est là pour contraindre les gouvernants à écouter les gouvernés. Quand les gens accusent Macron d’être le président des riches, ils lui reprochent surtout de ne pas être l’arbitre entre les riches et les pauvres."

    Marcel Gauchet (Entretien à Le Soir du 25 décembre 2018)

  • A la rencontre des vrais gens, dans la vraie vie : Jean-Philippe Chauvin a dialogué plus d'une heure avec des Gilets jaunes...

    Présentation et commentaire de J-P Chauvin :

    "Plus d'une heure de discussion sur le royalisme, la monarchie, la justice sociale, etc. avec les Gilets Jaunes constituants du 93, ce lundi 12 août à Paris. 3.400 vues, 130 partages, etc. : ce Facebook Live n'était pas prévu, et j'ai essayé de relever le défi pour représenter au mieux le royalisme. J'ai sûrement commis quelques erreurs, parfois bégayé ou avancé des arguments qui ne plairont pas à tous, mais il me semble important pour notre courant de pensée de "se banaliser" pour avancer politiquement. Le travail de communication est très important, mais il est vrai que c'est l'AF qui m'a apporté une certaine rigueur dans la réflexion et dans l'argumentation. 
    Qu'en pensez-vous ? Impressions, critiques, compléments, propositions ?"

     

    C'est à voir/écouter ici : bravo, Jean-Philippe !

    https://www.facebook.com/2062914970672211/videos/885907731776545/UzpfSTEyMzk0OTY1Mjk6Vks6MjQ4MjAwMTkwODcwMjIyMg/

  • Un Système qui s'occupe du monde entier, mais pas assez, et pas assez bien, des Français : le scandale de Générac...

    Il s'appelait Franck Chesneau. Le vendredi 2 août, à Générac, il luttait contre un incendie d'origine criminelle. Son avion, un Tracker 22 de la sécurité civile, qui aurait du s'arrêter de voler en 2008, s'est écrasé à 17 h 20.

    Âgé d'une cinquantaine d'années, il était marié et père de deux enfants, âgés de 14 et 17 ans...

    Le lundi 5 août, le Système l'a décoré - à titre posthume - de la Légion d'honneur : c'est évidemment amplement mérité et c'est bien la moindre des choses. Il aurait mieux fait, le Système, de lui offrir sinon un avion flambant neuf, au moins un appareil correct, "avant" !...

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  • Encore un mensonge d'Etat : les fermetures d'écoles se multiplient, surtout en milieu rural...

    "Nous ne fermerons pas d'écoles jusqu'en 2023 : la promesse d’Emmanuel Macron faite le 25 avril 2019 lors de sa conférence de presse de conclusion du Grand débat ne sera pas tenue.
    En fait, elle était assortie d’un petit astérisque en bas de page : "pas de fermeture sans l’accord des maires”. 
    Résultat: 362 établissements, ruraux pour la plupart, ne rouvriront pas à la rentrée...

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  • Que signifie l'expression "Monarchie absolue" ? Tout simplement : monarchie parfaite...

    Sur sa Page facebook, l'Action française - Centre royaliste d'Action française publie ce court texte :

    LA MONARCHIE SERA-T-ELLE ABSOLUE ?

    Étymologiquement, "absolue" veut dire "libre de tout lien", indépendante, et non despotique ou arbitraire. La monarchie sera absolue dans le sens où elle ne pourra faire sentir ses bienfaits que si l’État est véritablement indépendant (des forces de l’argent, des États dans l’État, des puissances étrangères, des caprices de l’opinion).

    Mais elle n’en sera pas moins limitée (par des contre-pouvoirs, des corps intermédiaires qui protègent les personnes, des franchises et des privilèges accordés aux communautés).

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  • BOUTANG, DAUDET, THIBON : LE MÊME COMBAT A POURSUIVRE, LE SEUL QUI VAILLE LA PEINE D'ÊTRE MENE...

    BOUTANG, DAUDET, THIBON...

    boutang.jpg

    Notre "feuille de route" reste inchangée, depuis nos origines : mener une action française "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Système" (Léon Daudet).


    Ce que Gustave Thibon énonçait d'une autre façon : lutter contre "le chaos figé des conservateurs du désordre" qui, aujourd'hui, succèdent au "chaos explosif des révolutionnaires"...

    DAUDET.jpg

    Lu sur la page fb d'Emmanuel Boutang (ce vendredi 5 juillet) :

    "Je connais les visages du métro, et du boulot, quel crime de la société moderne, et de l'Usure ils dénoncent; comme ils se défont, comme il semble presque toujours qu'il n'y ait plus, là, d'ancre à jeter, à vue humaine. La réponse est qu'il faudra, qu'il faut d'urgence casser cette société, qui n'avilit plus, comme le constatait Peguy: qui tue." (Pierre Boutang, Apocalypse du désir, p 350)

    Thibon.jpeg

     

  • Une réflexion tout à fait pour aujourd'hui ...

    Publié le 29 juin 2017 - Actualisé le 24 mai  2019

    2250615578.jpg« Tout se passe comme si le respect de la ploutocratie était une conception de socialistes. Le résultat, c’est qu’on charge maintenant les banquiers de décider du sort des peuples par-dessus la tête de leurs gouvernements. C’est ce qu’on appelle la démocratie. Et l’on est un réactionnaire quand on se permet de douter que ce soit un progrès.» 

    Jacques Bainville (Candide)

  • Pierre Debray tribun : « Pour une monarchie sans nostalgie et sans folklore ... flèche du progrès »

    Provence : Rassemblement Royaliste de Montmajour [1969 - 1970 - 1971] 

    images mm.jpgANNÉE DEBRAY. À  notre connaissance, il y a peu d'enregistrements audio ou vidéo de Pierre Debray. En voici un qui est un discours au Rassemblement Royaliste de Montmajour (1969). Debray y exprime des idées essentielles. Toujours actuelles.

     

    Pierre Debray from U.R.P. on Vimeo

    L'un des intérêts de lafautearousseau ce sont ses archives qui sont à la disposition de tous : de ses lecteurs, de la jeunesse militante qui étudie et réfléchit, des universitaires et des chercheurs, qui sont nombreux à venir y puiser. Ces archives ne sont pas réunies ici par hasard. Elles procèdent du militantisme de l'équipe qui, aujourd'hui, propose ce quotidien.

    Trois rassemblements royalistes ont été organisés à l'abbaye de Montmajour, près d'Arles : en 1969 - 1970 et 1971. Cet enregistrement date de 1969.     

    Pendant ces 6'47", il faut parfois tendre l'oreille. On est en plein air... Il y a cinquante ans cette année. Mais le propos en vaut la peine ! 

  • Argent-Roi : Quand Napoléon parle comme Maurras...

    Il est toujours intéressant et instructif de rapprocher des textes apparemment éloignés : les étudiants en Lettres connaissent cela sous le nom de "littérature comparée".

    Un lecteur ami m'a envoyé ce visuel de Napoléon 1er parlant de "l'argent" : cela m'a tout de suite rappelé un article que j'avais écrit ici-même, en 2009 (très exactement le 21 août, c'est-à-dire presque deux ans et demi après que j'aie fondé lafautearousseau...).

    Je vous livre l'un et l'autre, sans commentaire et sans y rien changer : pour une fois que Maurras et Napoléon se rencontrent, le mieux est de s'effacer et de le  laisser en tête à tête, non ?

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  • L’injonction de Jeanne après la victoire de Patay, en route pour Reims : « maintenant partons » !

    Statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides - Paris

    Par Henri BEC

    Discours prononcé devant la statue de Jeanne d'Arc place des Pyramides à Paris, dimanche 12 mai, à l'issue du Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc. Henri Bec est président de la Restauration Nationale Action française.

     

    3627674999.jpg1429 – 2019 : Il y a 590 ans la petite bergère de Domrémy, écoutant Sainte Catherine, Sainte Marguerite et l’archange Saint Michel écrivait aux Anglais : « je suis envoyée par Dieu, le Roi du ciel, pour vous bouter hors de toute la France ».

    Oui, la France était alors à la merci de l’ennemi héréditaire aidé par la fourberie des chefs bourguignons, parce que l’étranger a toujours été prêt à s’approprier le royaume des lys avec le renfort des ennemis de l’intérieur. La situation du dauphin Charles était désespérée, entouré de quelques fidèles ou de conseillers qui ne manquaient pas de se quereller. La France était sur le point de sombrer.

    Contournant tous les obstacles, religieux, politiques et militaires mis sur sa route, Jeanne se rend d’abord à Bourges reconnaître le futur roi, prend la tête de son armée, délivre Orléans, et conduit le dauphin au sacre de Reims.

    Et la belle dynastie capétienne allait régner encore 360 ans, faisant de ce pays un modèle d’équilibre, de sagesse et de paix, sous la même constitution établie au cours des siècles avec patience et intelligence. L’autorité indépendante du haut avait permis l’exercice de toutes les vraies libertés en bas et l’explosion du génie français, synthèse unique de la sagesse grecque, de la rigueur romaine et de la beauté catholique.

    Qu’est devenu ce beau royaume de France ? Après cinq républiques, vingt-deux textes constitutionnels plus savants et inefficaces les uns que les autres, de présidents de droite en présidents de gauche, en passant comme aujourd’hui par un président déconnecté des réalités, englué et piégé dans les nuées abstraites de ses illusions européennes et mondialistes, le pays s’enfonce, comme au XVe siècle, dans un déclin qu’une classe politique lâche et pleutre se plait à ignorer.

    La maîtrise des pouvoirs régaliens fondamentaux, justice, diplomatie, sécurité, monnaie a été honteusement abandonnée à de puissantes et maléfiques forces apatrides. Les prosélytes du vivre ensemble, de la démocratie universelle et autres « valeurs de la République » ne se livrent à rien d’autre qu’à la liquidation de nos forces vives entre les mains de la fortune anonyme et vagabonde et de dangereux envahisseurs que seule une cécité volontaire empêche de voir,  collaborateurs félons et parjures d’ennemis pourtant parfaitement identifiés.

    L’ennemi est en effet à nos portes, pire il est déjà dans nos murs. « L’islam, cette religion monstrueuse, disait déjà le grand Bossuet, a pour toute raison ou ignorance, pour toute persuasion que la violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers ».

    L’histoire nous apprend que les migrations de masse ont toujours été plus dangereuses que les conquêtes militaires. Cette occupation progressive que nous subissons dans le plus grand et mortifère silence, est même présentée comme « une chance pour la France ». C’est là comme ailleurs la subversion généralisée de la réalité, des jugements de simple bon sens et des saines notions de politique naturelle. Le mal est devenu le bien, le laid a remplacé le beau, l’erreur s’est substituée au vrai.

    La nation protectrice se dissout dans un mondialisme mercantile et dans une Europe sous direction allemande. Notre colloque d’hier en a apporté une nouvelle et claire démonstration.

    Et ce n’est pas aujourd’hui dans l’Église, dont le pasteur se livre à de dangereuses déclarations et à de regrettables manœuvres, que nous pouvons trouver un réconfort à nos angoisses. Espérons, de ce côté là aussi, des jours meilleurs.

    Alors reprenons encore et toujours la leçon de Jeanne, dont Maurras disait qu’elle était « le chef d’œuvre de l’intelligence limpide ».

    Beaucoup ont voulu et veulent toujours se l’approprier en oubliant, volontairement ou pas, sa leçon essentielle. Génie militaire certes mais aussi et peut-être avant tout, génie politique. Après avoir délivré Orléans, pressée par ses compagnons de partir conquérir la Normandie et la flotte anglaise, Jeanne refusa. Écoutant la consigne des anges, elle avait compris qu’il était d’abord nécessaire de rétablir l’ordre politique, de retrouver l’institution naturelle et légitime avant de se lancer dans d’aléatoires aventures militaires : d’abord le roi. La marque essentielle de son œuvre politique fut de reconnaître, affirmer, annoncer et consacrer le Roi légitime.

    Jeanne d’Arc illustre la grande leçon que notre maître n’a cessé de professer : politique d’abord. Qui le dit à part nous ?

    À ce peuple de France, à ce pays réel image des multiples fractures de la société qui erre sur nos ronds-points depuis des mois, sans savoir d’où il vient sans savoir où il va, abandonné par une oligarchie apatride et maléfique, sans projet politique ordonné, nous lui disons que nous avons et l’explication et la solution. La représentation de nos instances élues n’est plus crédible, l’autorité du sommet de l’État est désormais une pure illusion. La France n’est plus ni gouvernée ni administrée. La question politique est plus que jamais posée.

    Et c’est pourquoi, tout naturellement à ce stade de mon propos je me permets en notre nom à tous d’adresser un message d’amitié au prince Jean mais surtout un message d’espoir à celui qu’il est désormais, Mgr le comte de Paris, héritier de notre dynastie nationale, lui redisant que les royalistes de l’Action française restent toujours à son service pour l’accompagner dans la mission de salut public dont il est investi. « Le solide honneur de la France, disait Maurras, est de se prévaloir de la plus belle des races de rois. »

    Notre Action française, la plus ancienne école politique du pays parce qu’elle ne règle pas son existence et son action sur des compétiteurs de circonstances, sur des voyous de passage pour reprendre l’expression de Léon Daudet, est désormais en ordre de marche. Notre magnifique défilé d’aujourd’hui, nos bannières, nos chants sont la marque de notre dynamisme et de notre résolution, notre unité retrouvée le signe de notre détermination.

    Mes chers amis, faisons nôtre l’injonction que Jeanne adressait à ses compagnons après la victoire de Patay, en route pour Reims : « maintenant partons ».

    Oui, partons nous aussi vers Reims, accompagnés par la cohorte de nos prestigieux prédécesseurs, vous les plus anciens qui êtes toujours là parce que l’espoir politique ne vous a jamais abandonné et vous, les nouvelles générations qui allez prendre la relève, vous à qui plus spécialement je veux rappeler en ce jour de mémoire la leçon de Maurras :

    « Jeune Français vive la France, mais pour que vive la France, jeune Français, vive le roi ». 

  • République ou Monarchie • Macron une sorte de roi ? Marcel Gauchet dit la différence

    Publié le 4 avril 2019 - Actualise le 10 mai 2019

    le-president-emmanuel-macron-a-l-hotel-de-ville-de-paris-le-14-mai-2017_5879171-1024x576.jpgLe quotidien belge Le Soir a posé  à Marcel Gauchet* la question suivante : « Les Français n’attendent-ils pas trop du président ? Macron lui-même avait dit en campagne qu’il fallait une sorte de roi… » 

    En réponse, Marcel Gauchet commence - judicieusement - par dire ce que n'est pas un roi : 

    « Mais il s’est trompé sur ce que l’on attendait d’un roi. Un roi, ce n’est pas un manager, pas un patron de start-up qui secoue ses employés pour qu’ils travaillent dix-huit heures par jour pour que les Français, par effet d’entraînement, deviennent tous milliardaires ! Dans la tradition française, un roi, c’est un arbitre. Quelqu’un qui est là pour contraindre les gouvernants à écouter les gouvernés. Quand les gens accusent Macron d’être le président des riches, ils lui reprochent surtout de ne pas être l’arbitre entre les riches et les pauvres. »  

    ___________________________
    * Marcel Gauchet est un philosophe et historien français, Directeur d’études émérite à l’École des hautes études en sciences sociales (Centre de recherches politiques Raymond Aron), il est rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard), l’une des principales revues intellectuelles françaises, qu’il a fondée avec Pierre Nora en 1980.

  • PIERRE DEBRAY : POUR UNE EUROPE DE L'ESPRIT

    Pierre Debray au rassemblement royaliste des Baux de Provence avec Gustave Thibon et Pierre Chauvet

    C'est parce que nous avons eu des maîtres de cette qualité que nous avons duré, durons toujours. Tel est, dans sa meilleure part, l'honneur de l'Action française et du mouvement royaliste qui s'y rattache. À méditer.  LFAR

    « Retrouver notre passé chrétien au travers de notre patrimoine, que nous ayons ou non la foi — qui relève d'un autre ordre ; restaurer l'éducation et la culture, en un mot, renouer avec notre mémoire, telles sont les tâches prioritaires d'un véritable Européen. Cela ne se fera pas par des traités, des unions douanières, une banque centrale. Rien de tout cela n'empêchera les familles de se disloquer, la natalité de baisser tandis qu'augmentera le nombre des vieillards, la drogue et les pulsions suicidaires de se répandre dans une jeunesse dont l'existence perd tout sens. En admettant même qu'une reprise économique permette de venir à bout de la misère matérielle qui s'étend, elle ne pourra rien contre la misère spirituelle et morale qui pourrit nos sociétés. »

    Pierre Debray
    Pour une Europe de l'esprit
    13 septembre 1979

    Cité par La Nouvelle Revue Universelle n°55

  • Humeur • Nation de citoyens ?

    Par Guy Adain 

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    Dans sa dernière allocution, le Président de la République, déclare :

    « Nous ne sommes pas nous Français une société d’individus, nous sommes une nation de citoyens ! »

    « Erreur on ne peut plus funeste ! » aurait dit Georges Brassens.

    Cette conception de la vision de notre pays est fausse, archi-fausse : bien sûr que nous sommes une : « Société d’individus », encore qu’il faille corriger ce titre… 

    Là où le Président voit une « Nation de Citoyens », je vois moi des Sujets uniques et différents les uns des autres, bien mieux encore que des « Individus », j’y vois des âmes et des Enfants et Dieu !

    Ce n’est évidemment que ma vision personnelle. 

    54-siege-de-lille.jpgC’est à la Révolution que le titre de « Monsieur » est supprimé et remplacé par celui de « Citoyen… et Citoyenne ». Je l’assume, j’aime autant vivre dans un pays de Dames et de Messieurs, que dans des territoires indéterminés, périphériques ou de banlieue.

    Le Président se trompe en pensant que nous ne sommes pas une « Société d’individus » ! 

    Quand on observe la diversité des Gens de France,

    Quand certains des nôtres arborent en plus, des gilets jaunes pour se différencier et montrer qu’ils sont là !

    Quand d’autres encore se rebellent et se mettent à tout détruire, sans que l’on comprenne ce qu’ils veulent !

    Quand encore des « Individus » au nom de leur religion, sèment la terreur et vont jusqu’au martyre ! 

    Nous ne serions pas, une « Société d’Individus ? » 

    La France, aujourd’hui est tellement diverse et individualiste que l’on se demande, si elle existe encore ?

    Et c’est bien de cette vision fausse de « Nation de Citoyens » qu’ont nos dirigeants élyséens, que viennent une grande partie de nos problèmes. 

    Citoyen Président !

    Vous ne comprenez plus le Pays :

    Ni les Belles Dames du temps jadis,

    Ni les Beaux Messieurs du Bois-doré… 

    Citoyen Président, La France est une famille, elle compte presque 67 millions d’âmes !

    Ce n’est pas une Société anonyme que l’on dirige comme une entreprise.

    Les Françaises et les Français sont des « Payses et des Pays », héritiers d’une terre ancestrale.

    Nous ne sommes pas une « Nation de Citoyens » et nous ne voulons pas l’être, nous sommes « Francs », et cela nous suffit.

    Tous différents, et attachés  à notre individualité…

    Mais quand il le faudra, nous saurons être :

     « Un pour tous, tous pour un ! » 

  • « La monarchie permettrait de rétablir les équilibres et de garantir les libertés »

     

    Le prince Jean de France, nouveau comte de Paris, est intervenu à plusieurs reprises dans le cours de la Semaine Sainte sur différents organes de presse – Le Figaro, L’écho républicain – pour dire son souci de la France, après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris. C’est ce souci de la France, dégagé de toute visée électoraliste, qui guide la pensée du Prince et qu’il veut bien confier à Politique magazine.

    Monseigneur, comment percevez-vous la campagne des européennes et l’alternative que pose Emmanuel Macron, « moi ou le chaos » ?

    C’est un peu binaire comme vision des choses ! Il faut toujours faire attention aux formules chocs, qui sont là pour marquer les esprits. Il y a certainement d’autres voies, dont une, le concert des nations, qui est une expression qui me plait. Dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, le concert des nations et le modèle de construction européenne qu’il suppose devraient être ce qui oriente la campagne. Il y a de nombreux enjeux, dans ces élections. Nous sommes le seul pays où la majorité en place, à chaque élection européenne, est élue de manière très inconfortable. L’Europe est-elle mal aimée, les Français, déjà inquiets pour eux-mêmes, sont-ils très inquiets vis-à-vis de cette instance supranationale qui paraît peu concrète et viser plus le consensus que le bien commun ? Pour le moment, on ressent surtout le désamour caractéristique des Français pour les élections.

    Ils s’expriment autrement, par exemple avec les Gilets jaunes, qui ont montré que certains Français étaient au bord de l’exaspération à force de se sentir ignorés, voire méprisés : comment ressentez-vous l’état du pays ?

    Les Gilets jaunes, si l’on met de côté les débordements qu’on connaît, expriment les multiples fractures qui existent en France, entre riches et pauvres, entre gens des villes et gens des champs, entre ceux qui sont “dans le système” et ceux qui sont hors système, entre ceux qui triment et ceux qui bénéficient de la conjoncture, etc. Ce sont ces oppositions telles qu’elles se sont creusées depuis une trentaine d’année qui surgissent, dans un ras-le-bol général où les Français réclament un travail décent, des écoles pour leurs enfants, une retraite qui leur permette de vivre après avoir donné du temps à leur pays, une couverture sociale suffisante, un environnement agréable et sécurisé… La base, quoi, alors que tout ceci est plutôt laissé de côté par une nomenklatura urbaine hors-sol qui ne comprend pas que ceux qui ne votent pas et ne manifestent pas puissent rêver d’autre chose que de leur projet.

    N’y a-t-il pas aussi chez eux le refus d’une impuissance de l’État à agir sur la réalité ?

    Il y a certainement une impuissance de l’État, puisque l’Union européenne a pris le pas sur le périmètre d’influence de l’État français. D’autre part, l’État ne s’intéresse plus au bien commun, ni au service de la France et des Français. Ce sont deux moteurs qui vont de concert.

    Quand on ne maîtrise plus la monnaie ni la loi, ni la sécurité (80 zones de non-droit, outre les incivilités permanentes !), que reste-t-il ?…

    Je suis d’accord, nous sommes désormais dans une France liquide dans une Europe sous influence comme dit Philippe de Villiers. Cette Europe autoproclamée a en fait été programmée pour et par les États-Unis.

    Outre les Gilets jaunes et leur démonstrations spectaculaires, les enquêtes du Cevipof montrent, depuis dix ans, que les Français ont de moins en moins confiance dans le personnel politique. L’idée d’un gouvernement débarrassé des contraintes de la démocratie participative recueille même un assentiment assez fort. Y a-t-il une impossibilité institutionnelle, en France, à entendre ce genre de discours ?

    Je ne sais pas s’il faut parler d’impossibilité institutionnelle, mais il y a une désaffection des Français pour leurs politiques, qui se sont détournés de leur vocation première et ont laissé le système confisquer tous les moyens d’expression, tous les sujets de débat, au point que la liberté en pâtit. Alors que c’est une liberté nécessaire de pouvoir s’exprimer et d’être entendu. Par ailleurs, dans un tel système, la seule déclinaison possible est une manière de despotisme, éclairé ou non, selon ce qu’en disent des Européens convaincus, comme M. Delors. Alors que « le Prince en ses conseils et le peuple en ses états », c’est-à-dire la monarchie, permettrait de rétablir les équilibres et de garantir les libertés, sans glisser vers le despotisme tel qu’il est aujourd’hui exercé dans les pays où les gouvernements sont dans l’idéologie globalisée du moment.

    Cette crise de confiance, qui amène dans certains pays des réponses institutionnelles particulières, ne vient-elle pas aussi du fait que l’Union européenne doit faire face à deux gros problèmes, une immigration qui fracture les populations nationales et les divise en communautés hétérogènes, sans culture commune, et l’apparition d’un islam public très revendicatif réclamant que les cultures nationales s’adaptent à ses impératifs ?

    L’islam s’accommode très bien de l’idéologie du moment qui entraîne une partition de la population française, en fonction de la religion, des communautés, des intérêts divergents. Cette partition lui permet d’avancer. On ne peut considérer sans inquiétude, voire une certaine angoisse, les pays musulmans aujourd’hui, et le sort réservé à ceux qui n’ont pas cette religion. “L’islam modéré” ne sera qu’une étape, et comme il y a plusieurs islams, on peut qu’être perplexe quant à ce que cela va donner. Il faut évidemment retrouver un socle commun, culturel, historique, religieux.

    L’incendie de Notre Dame et les réactions qu’il a suscité prouvent-ils que ce socle commun existe et n’est que recouvert par la poussière des discours médiatiques ? La France se sent-elle toujours chrétienne dans ses racines sinon dans ses mœurs, avec son histoire et sa culture ?

    J’aimerais penser qu’il s’agit en effet de quelque chose de profond, et que l’idéologie relative du moment ne fait que recouvrir ce socle. On voit que le fonds chrétien ressort, une foi culturelle dans laquelle ont baigné nos hommes politiques.

    Comment le roi peut-il créer et maintenir la concorde nationale dans un pays où une part significative de la population est musulmane ?

    L’inspiration lui viendra quand le moment sera venu ! Ensuite, si le roi est aussi le protecteur des chrétiens, la vertu exige que la foi musulmane puisse s’exprimer sans remettre en cause l’état de droit : ce sera là le point d’équilibre.

    Monseigneur, comment ce roi protecteur des chrétiens peut-il travailler avec une église catholique en crise, d’une part, mais d’autre part très acquise aux valeurs de la république et à une interprétation de plus en plus humaniste du message de l’Évangile ?

    L’Église doit régler clairement et fermement ses problèmes internes, c’est une chose. Sur le second point, depuis Léon XIII, pour ainsi dire, l’Église a changé sa politique générale, qui était de s’appuyer sur les chrétiens pour avancer dans l’espace public. Le nouveau système finit par la dissoudre : dans la lettre des évêques de France, « Retrouver le sens du politique », publiée avant les dernières élections présidentielles. Il n’y a quasiment aucune références théologiques et philosophiques… Il n’y a pas de chapitre sur le travail, alors que c’est une valeur de base pour les chrétiens. L’Église a été évincée, s’est évincée, de toutes les sphères où elle aurait pu et dû marquer sa différence. Son influence est devenue plus limitée.

    Le roi, étant donné le tableau qu’on vient de dresser, devrait-il se borner aux fonctions régaliennes classiques (police, justice, armée, monnaie) ou, au moins pendant un temps de transition, tenir compte de l’importance considérable pris par l’État en France et de l’ampleur non moins considérable des problèmes que l’État n’a pas réglés, comme le désastre environnemental ?

    Bien sûr, c’est nécessaire. Et les rois ont toujours été des têtes de pont en matière environnementale. Il faut s’inscrire sur le long terme. L’environnement, et les questions sociales, et j’ai sur ce sujet la même sensibilité que mon grand-père : le Prince doit s’intéresser à ces questions-là. C’est un élément fort de pouvoir travailler sur ces sujets. Et il n’y a que les Princes qui peuvent agir : seul le roi est capable de poursuivre le bien commun tout en respectant les populations. Mieux vaut être petit, cela dit, comme le dit le prince du Liechtenstein.

    Aujourd’hui, la France n’est pas petite et le gouvernement d’une nation est enserré dans un tissu serré de relations internationales. Comment théoriser un pouvoir national aujourd’hui ?

    La seule chose qui fonctionne, c’est le principe de subsidiarité, qui s’appuie sur la confiance : les hommes sont faits pour vivre ensemble et s’ils s’entendent ils vivent mieux. C’est ça, le bien commun. Aujourd’hui, on pousse l’homme, par l’individualisme, à assumer ses désirs jusqu’à ce qu’on lui supprime ses libertés. Ce qui gouverne nos sociétés, c’est la défiance, l’idée que l’homme est un loup pour l’homme. Il faut changer de philosophie politique. Et on en revient au concert des nations : le concert n’exclue pas les fausses notes mais il y a une partition, une liberté d’interprétation et une volonté de jouer ensemble, chacun avec son talent.

    Monseigneur, comment voyez-vous votre rôle ici, en France, en 2019 ?

    Déjà comme chef de famille, dans une relation apaisée. Et je veux m’impliquer plus dans la vie de mon pays, par la parole et par les actes, avec des relations plus fortes avec l’État et des structures intermédiaires, avec les populations. Je parlerai plus fréquemment, et j’espère que mes actes seront à la hauteur. C’est important que le chef de la Maison de France soit présent.   

    Propos recueillis par Jean Viansson-Ponté et Philippe Mesnard

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    Monseigneur le Comte de Paris, Famille de France
  • COMMENT SORTIR VRAIMENT DES QUERELLES CIVILES ? RECONSTRUIRE LA NATION ? RELIRE LA SATIRE MÉNIPPÉE

    300px-Henri_IV.jpgÔ Paris, qui n'es plus Paris !

    Henri IV n'a pas encore reconquis son royaume. La France est divisée. Elle est en guerre. Des Etats-Généraux chaotiques fracturent le pays. Pour sortir des querelles civiles, ce texte de 1594 soutient la cause du roi légitime, le futur Henri IV. LFAR

    « Nous aurons un Roi qui donnera ordre à tout, et retiendra tous ces tyranneaux en crainte et en devoir, qui châtiera les violents, punira les réfractaires, exterminera les voleurs et pillards, retranchera les ailes aux ambitieux, fera rendre gorge à ces éponges et larrons des deniers publics, fera contenir un chacun aux limites de sa charge, et conservera tout le monde en repos et tranquillité.

    Enfin, nous voulons un Roi pour avoir la paix, mais nous ne voulons pas faire comme les grenouilles, qui, s'ennuyant de leur Roi paisible élurent la cigogne qui les dévora toutes. Nous demandons un Roi et chef naturel, non artificiel; un Roi déjà fait, et non à faire; et n'en voulons point prendre le conseil des Espagnols, nos ennemis invétérés, qui veulent être nos tuteurs par force, et nous apprendre à croire en Dieu et en la foi chrétienne, en laquelle ils ne sont baptisés, et ne la connaissent que depuis trois jours. Nous ne voulons pour conseillers et médecins ceux de Lorraine, qui de longtemps béent après notre mort. Le Roi que nous demandons est déjà fait par la nature, né au vrai parterre des fleurs de lis de France, jeton droit et verdoyant du tige de Saint Louis. Ceux qui parlent d'en faire un autre se trompent, et ne sauraient en venir à bout. On peut faire des sceptres et des couronnes, mais non pas des Rois pour les porter; on peut faire une maison, mais non pas un arbre ou un rameau vert: il faut que la nature le produise, par espace de temps, du suc et de la moelle de la terre, qui entretient le tige en sa sève et vigueur. On peut faire une jambe de bois, un bras de fer et un nez d'argent, mais non pas une tête. Aussi pouvons-nous faire des Maréchaux à la douzaine, des Pairs, des Amiraux, et des Secrétaires et Conseillers d'État, mais de Roi point ; il faut que celui seul naisse de lui-même, pour avoir vie et valeur. Le borgne Boucher, pédant des plus méchants et scélérés, vous confessera que son œil, émaillé d'or d'Espagne, ne voit rien. Aussi un Roi électif et artificiel ne nous saurait jamais voir, et serait non seulement aveugle en nos affaires, mais sourd, insensible et immobile en nos plaintes...

    En un mot, nous voulons que Monsieur le Lieutenant sache que nous reconnaissons pour notre vrai Roi légitime, naturel, et souverain seigneur, Henri de Bourbon, ci-devant Roi de Navarre. C'est lui seul, par mille bonnes raisons, que nous reconnaissons être capable de soutenir l'Etat de France et la grandeur de la réputation des Français, lui seul qui peut nous relever de notre chute qui peut remettre la Couronne en sa première splendeur et nous donner la paix. »

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     Monseigneur le Comte de Paris

    Relation burlesque des États Généraux de 1593 manipulés par la Ligue et les Espagnols. Le titre évoque le philosophe cynique grec Ménippe (III° siècle av. J.-C.). Cette œuvre collective est surtout rédigée par le juriste Pierre Pithou. Elle défend la paix, l'indépendance nationale et l'hérédité dynastique française.
    Principal auteur, P. Pithou (1594)