Afghanistan : la déroute des démocraties ! (I), par Christian Vanneste.
En trente ans, les nations “démocratiques” ont systématiquement anéanti les effets de la victoire obtenue à la charnière des années 1980 et 1990.
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En trente ans, les nations “démocratiques” ont systématiquement anéanti les effets de la victoire obtenue à la charnière des années 1980 et 1990.
Avec la très prévisible mainmise des talibans sur l’Afghanistan – nouveau désastre américain oblige, comme si la Maison-Blanche n’avait pas retenu celui de l’embourbement de l’URSS -, nos féministes hexagonales semblent être dans l’embarras, tel qu’en témoigne ce tweet de Najwa El Haïté :
Emmanuel Macron ne pourra pas empêcher la vague d’immigration afghane vers l’Europe attendue après la chute de Kaboul et l’arrivée au pouvoir des talibans. Chercher à faire croire le contraire aux Français et promettre une riposte « robuste » de l’Europe en coopération avec les pays de transit et d’accueil est une haute tromperie de plus de sa part.
Pour en parler, Christine Bouillot reçoit Jessica LESCS, avocate au Barreau de Paris, spécialiste en droit des réfugiés, qui représente 70 familles en demande de réunification familiale et le général Dominique TRINQUAND, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU.
Pour aller plus loin :
Voir les ouvrages de Patrick Mbeko sur le Rwanda, l'Afrique des Grands Lacs et la Libye.
Alors que la Russie est accusée d’avoir payé les Taliban pour tuer des soldats américains, nous allons vous rappeler un fait méconnu : des contractants du Pentagone ont massivement payé ces mêmes Taliban pour qu’ils épargnent les lignes de ravitaillement de l’armée américaine en Afghanistan.
Afghanistan : vingt ans après leur chute, les talibans reprennent Kaboul sans combat. Pour en parler, Christine Bouillot reçoit Sara Daniel, Grand reporter et co-auteure avec Benoît KANABUS de “La putain du Califat” aux éditions Grasset.
Le geste politique proscrit par le CIO de Raven Saunders aux #JO2021, la décision du Conseil constitutionnel sur le #PassSanitaire, la situation dramatique au #Liban, la vente de GTS par Thalès et le temps catastrophique de ce mois de juillet expliqué en 3 minutes.
Le président afghan vient de l’annoncer : « Les talibans ont gagné. ». Ils vont entrer en triomphateurs dans Kaboul, aux portes de laquelle ils semblent se tenir, dans un moment suspendu, presque absurde, où l’Occident retient son souffle.
Kaboul depuis dimanche, saisie sans coup férir par les talibans sûrs de leur victoire et de leur ascendant sur la population d’un pays qui ne fut jamais une nation et dont l’État était incapable de prendre en compte les aspirations de ses ethnies.
Les talibans ont gagné. Le voile noir de l’islam s’appesantit encore davantage sur l’Afghanistan qui va redevenir le territoire exemplaire où sévit l’ordre islamique ; et une base arrière du terrorisme pour le reste du monde.
L’armée américaine plie bagages à grande vitesse en Afghanistan laissant ainsi le champ libre aux talibans qu’elle a combattus pendant vingt ans. Elle a fait la guerre comme d’habitude, à coups de tapis de bombes tuant plus de civils que d’ennemis, la rendant ainsi, comme on peut l’imaginer, extrêmement populaire.
Mais cela nous rappelle que notre monde n'est pas celui des "bisounours", mais qu'il est aussi celui des guerres, des barbaries dont la mondialisation peut accélérer les flux et, malheureusement, les victoires.
Le recul est nécessaire à la compréhension. Ce qui se passe actuellement en Afghanistan peut être vu sous l’angle étroit de quelques années ou au contraire perçu à la lumière d’une histoire plus longue. Cette dernière nous apprendrait que ce pays est surtout un espace géographique tribal, morcelé et incontrôlable entre deux civilisations, celle de l’Iran et celle de l’Inde.