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Afghanistan : la déroute des démocraties ! (V), par Christian Vanneste.

Certains évoquent l’idée que le désastre afghan n’est qu’une fâcheuse apparence créée par la rapidité inattendue du scénario, que tout était prévu, négocié, que les Américains lâchaient tout contre la promesse des Talibans d’être gentils.

christian vanneste.jpg Cette idée est puérile car ceux qui détiendront un pouvoir absolu se moqueront de pressions évidemment impuissantes. Même si certains “dirigeants” islamistes sont sincères dans leur modération, on sait que les Talibans “de base” feront ce qu’ils veulent dans leurs villages, leurs montagnes et leurs vallées, dans les villes conquises où les journalistes n’oseront plus se rendre. Les Occidentaux ne pourront pas protéger leurs victimes. Quelles sont les options ? Comme d’habitude, il y a ceux qui considèrent qu’au nom de leurs grands principes, l’Occident, la France en particulier, devraient accueillir tous les migrants afghans. Les “pastèques” qui ont conquis plusieurs villes, à l’occasion de la mascarade des municipales, saisissent ainsi l’occasion de disloquer davantage le pays qu’ils ont l’obsession de détruire par tous les moyens : régularisation massive des migrants clandestins, repentance systématique, éradication de l’identité et des traditions nationales, principe de précaution mortel pour l’économie, et en prime acharnement à l’encontre du Français moyen qui roule au diésel.  Nous devrions payer la dette coloniale par une  générosité masochiste à l’égard d’un pays avec lequel nos rapports ont été insignifiants. Les “belles âmes” oublient seulement que le devoir d’un gouvernement est d’abord de protéger la population nationale avant de songer à protéger dans le monde entier des migrants dont une minorité sera constituée par de vrais réfugiés assimilables alors que la majorité aura fui par lâcheté un pays qu’elle n’aura pas fait l’effort d’améliorer. Il est temps d’en finir avec cette option suicidaire, non en la disant dangereuse dans un discours tout en la pratiquant avec constance dans les faits, mais en l’écartant résolument.

La seconde option vient d’être abandonnée dans un revirement brutal. Il s’agissait de cette folie pétrie de contradictions qui consistait à respecter la diversité des cultures et des comportements tout en cherchant au nom de ce prétendu respect à répandre le modèle unique de la société ouverte, démocratique et se réclamant des droits humains, au besoin à coups de bombes, de révolutions organisées, et d’interventions militaires. Quoi de plus absurde que d’imposer la liberté par la contrainte et par la force ? Quoi de plus idiot que de dénoncer les racines chrétiennes de l’Occident, ou les croisades pour se livrer à des “croisades” au nom d’une société matérialiste dont les valeurs sont systématiquement écrites avec une gomme ? Parmi les sociétés diverses, nombreuses sont celles qui situent précisément leur différence et leur identité dans des croyances ou des comportements qui excluent la société ouverte et l’idéologie des droits de l’Homme. Cette évidence échappait aux lecteurs distraits ou stupides de Levi-Strauss.  D’où une série d’incohérences : nier l’incompatibilité de l’islamisme avec la démocratie et les droits de l’Homme, respecter l’identité des autres et stigmatiser les identitaires français, discriminer parmi les Etats-voyous, des cibles prioritaires. Ce choix idéologique intellectuellement nul a justifié le discours de l’ingérence, celui de Kouchner, celui de BHL. Il fallait ne pas craindre d’intervenir militairement contre la Russie et ses alliés potentiels, la Serbie, les dictatures nationalistes arabes, fût-ce en accord avec des autocraties religieuses bien plus contraires aux droits humains, et au profit de l’islamisme conquérant. On se préoccupe davantage aujourd’hui des Afghans que des Chrétiens d’Orient qui, en Irak ou en Syrie, étaient massacrés par des islamistes auxquels les puissances occidentales fournissaient des armes. ” Al Nosra fait du bon boulot” disait Fabius, l’actuel président du Conseil Constitutionnel ! Le résultat de cette politique d’ingérence à géométrie variable est calamiteux : du Kosovo maffieux au marché d’esclaves de Tripoli, de la présence du terrorisme islamiste dans une grande partie de l’Afrique jusqu’à la victoire des Talibans à Kaboul, avec la Syrie toujours crucifiée aujourd’hui.

La géopolitique doit être réaliste. Elle doit proscrire l’esprit de croisade notamment chez ceux qui n’ont pas les moyens de les mener. Pour autant, elle doit aussi écarter la naïveté des bisounours. Dans le monde, un pays a des ennemis. Il doit les identifier et les combattre avec les moyens qui sont les siens et avec les alliés objectifs qu’il peut réunir. L’Afghanistan des Talibans ne peut-être un ami : il a été une base du terrorisme islamiste et pourrait le redevenir. Le règne de la charia va servir de prétexte aux migrants économiques pour demander l’asile. L’oligarchie, que nous subissons en Europe et en France, va poursuivre sa politique suicidaire d’immigration musulmane. Un Etat qui foule aux pieds nos valeurs, punit ceux qui nous ont aidés, qui accueille éventuellement des terroristes, et qui est un réservoir de migrants en même temps qu’un producteur de drogue, ne doit pas être reconnu. L’Afghanistan n’a ni la taille ni la puissance suffisantes pour imposer le respect aux réalistes. En excluant toute nouvelle intervention vouée à l’échec dans un tel pays, la seule opportunité qui s’offre donc aux Occidentaux, est de s’appuyer sur ses divisions internes pour limiter ou ruiner le pouvoir taliban. Ce retour à la case départ d’avant 1996 implique de soutenir les Tadjiks du Panchir que le fils de Massoud veut soulever à nouveau, ou les Hazaras chiites, victimes habituelles de la férocité pashtoune. Une partition de fait fondée sur les divisions ethniques et sur la complexité géographique permettrait à la fois de réduire les effets de la victoire des Talibans et de contenir l’émigration en définissant dans le pays des zones de sûreté pour les candidats au départ.

Le malheur de l’Occident vient de la décrépitude intellectuelle et morale de ses “élites”. Il nous faudrait des Churchill, des Thatcher, des de Gaulle pour incarner cette indispensable synthèse de la volonté et du réalisme ligués pour la sauvegarde de nos nations. Mais le moule qui les formait n’est-il pas brisé ? (fin)

Source : https://www.christianvanneste.fr/

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