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Immigration - Insécurité - Anti racisme - Page 106

  • Goldnadel : « J'en veux moins à Mennel qu'aux beaux esprits qui l'instrumentalisent »

     Marché aux esclaves noirs en Libye 

     

    Par  

    CHRONIQUE - Gilles-William Goldnadel revient cette semaine sur le départ de Mennel Ibtissem de l'émission «The Voice». Selon lui, le vrai problème se situe au-delà de l'éviction ou non d'une jeune chanteuse : c'est la propagation d'un discours radical au sein de l'islam qu'il faut empêcher à tout prix. Cette chronique [Figarovox,12.02] dit avec force et un courage certain un grand nombre de simples vérités !  LFAR

     

    XVMf7715e60-bd8b-11e7-b423-cdc4e7cfb664.jpgLe médiocre scandale médiatique autour de Mennel Ibtissem aura au moins le mérite de faire le point sur cette radicalité d'une partie de la jeunesse islamique dont personne ne veut parler. 

    Un mot d'abord sur ce qui paraît me séparer d'une partie de mes amis, qui luttent dans la même tranchée contre cette radicale particularité.

    Personnellement, il ne me dérange pas qu'une jeune femme vienne chanter les cheveux dissimulés sous un turban, a fortiori sur une chaîne privée. Je ne sache pas qu'une telle coiffe soit contraire à la légalité. Ceci posé, si le but est d'éviter de susciter le mâle désir, m'est avis que c'est assez raté.

    Ensuite, concernant ses vilaines idées cachées, aucune non plus ne me paraît avoir enfreint la loi, raison pourquoi je préfère que la demoiselle ait décidé de se retirer sur la pointe des pieds, quelle que soit la spontanéité de sa démission, plutôt que d'avoir vu la première chaîne de télévision lui donner brutalement son congé.

    Ceci fermement posé, je ne saurais partager le discours victimaire des amis de la jeune chanteuse qui objectent que ses messages radicaux sont remontés à la surface en raison de la coiffe islamique qui lui était reprochée.

    C'est qu'ils ne veulent pas voir la réalité de la virtualité. Je gage sans grand risque, que si un joli chanteur de la France des profondeurs, aux cheveux couleur d'or, avait lui aussi électrisé le plateau et les animateurs de «The Voice», tout un public curieux se serait rué sur ses adresses électroniques.

    Et si, par malheur pour lui, certains messages peu amènes pour les congénères de Mademoiselle Ibtissem ou de l'auteur de cet article avaient été découverts, je ne doute pas un seul instant que pour lui aussi sa carrière eut été contrariée, peut-être plus brutalement.

    Reste que dans un récent passé des discours bien plus brutaux que ceux de Mennel ont été mis à jour qui nous montrent dans toute leur crudité la réalité roublarde du mariage entre modernité et radicalité au sein d'une bonne partie de la jeunesse islamique.

    Ils montrent également que la classe médiatique, ordinairement vétilleuse en matière de racisme, a fait montre d'une bienveillante compréhension qui ne pouvait être prise que comme un encouragement.

    Mehdi Meklat d'abord. Jeune protégé de Pascale Clark du temps où elle sévissait sur France Inter. Membre éminent du Bondy blog qui avait ses colonnes ouvertes à Libération comme aux Inrocks. Petite particularité, manière de coquetterie qui ne semblait pas troubler les âmes antiracistes : le jeune homme aimait davantage Adolf Hitler que les israélites. Il avait également la parole sexiste, ce qui ne gênait pas nos nouvelles féministes.

    Les héroïnes de « Divines » ensuite. Excellent film justement primé au César de 2017. Petit détail, un rien, une paille qui n'a pas non plus grandement gêné le parterre progressiste de la place cinématographique de Paris : Houda Benyamina, la réalisatrice couronnée, par ailleurs admiratrice de Malcom X et de Ramadan T avait eu le bon goût de poster peu avant sur Facebook une caricature qu'un esprit vétilleux pourrait considérer comme un chouïa antisémite ou conspirasioniste: on y voit la marionnette d'un terroriste de Daech, la lame du couteau encore sanguinolente, dont les ficelles sont tirées par un américain et un juif cachés derrière un mur…

    Quant à son amie et actrice dans le même film, Oulaya Amamra, celle-ci crut bien venu de poster une petite quenelle sauce Dieudonné ou encore de gazouiller sur Twitter « C'est bien du rap de sale naigre (sic) » sans que ni SOS-Racisme ni le Cran ne fassent la grimace. Tout au plus, sur le service public, Laurent Delahousse, tout en délicatesse subliminale, lui reprocha gentiment des bêtises, comme à un enfant surpris le doigt dans un pot de confiture.

    Retour à Mennel. Nul ne saurait être la dupe de sa duplicité. Une voix mélodieuse. Un regard d'ange. Une chanson de Léonard Cohen. Alléluia ! Mais un double langage chanté. Les paroles anglaises du juif canadien et, en parallèle, les paroles en arabe, non en traduction de celle de Cohen, mais à titre connivent de prière islamique.

    Sur son site, une magnifique mélopée, magnifiquement interprétée: Palestine ! Palestine ! Palestine ! Après tout pourquoi pas. Mais, vantée par un Comité de Bienfaisance proche des Frères Musulmans…

    Et enfin et surtout, ces messages complotistes qui se refusent à croire qu'un musulman qui se réclame de l'islam puisse avoir réellement commis l'attentat de Nice, mais qui se plaisent à penser que le vrai responsable, c'est le gouvernement de la France.

    Certains beaux esprits ont cru devoir plaider, à décharge, que de tels messages, beaucoup de jeunes écervelés les ont écrits à cette époque sur la Toile.

    C'est tristement un fait, raison pourquoi j'en veux infiniment moins aux Mennel, Houda et caetera qu'à ces tenants de l'idéologie qui les aura décérébrés moins par amour de ce qu'ils sont que par détestation de ce que nous sommes.  

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  

  • Même les militants pro-migrants constatent que ce n’est plus possible !

     

    Par Dominique Monthus

    2293089609.14.jpgUn sympathique article qui dit la vérité sur certaines situations de fait évidemment intolérables. [Boulevard Voltaire, 12.02] La République française s'avère toujours plus incapable d'y porter remède et les laisse s'aggraver jusqu'à ce qu'une explosion survienne.   LFAR 

     

     

    a85f6c9b9fad047f6b095db1e7325e82.jpgSur les ravages de l’immigration en Europe, les yeux s’ouvrent les uns après les autres, les dominos tombent, et les forteresses que l’on croyait les plus inexpugnables s’effondrent. Devant la réalité des faits.

    Ainsi, la semaine dernière, dans deux pays européens, deux acteurs d’institutions ou d’associations « migrants-friendly » ont fait leur coming out pour dire différents aspects très concrets de l’impasse migratoire.

    En Allemagne, c’est une militante engagée dans l’aide aux réfugiés qui a confié à la presse polonaise et allemande l’amer savoir de son expérience au plus près des migrants musulmans. Elle s’appelle Rebecca Sommer. Pensant d’abord que « les visions médiévales des Arabes changeraient avec le temps », elle s’est rendue à l’évidence et a déclaré qu’il était « presque trop tard pour l’Allemagne ». Elle analyse le problème ainsi :

    « Les réfugiés musulmans ont grandi avec un système de valeurs complètement différent du nôtre, ont subi un lavage de cerveau religieux depuis l’enfance et n’ont aucun désir de s’adapter à la vie occidentale. »​‌

    Elle a constaté que l’aide que l’Allemagne leur a accordée était regardée avec « arrogance et mépris ». Elle affirme avoir été traitée de « stupide salope allemande ». Rebecca Sommer tire de son expérience personnelle, de ce qu’elle a vu sur le terrain, deux enseignements : d’une part, l’islam prend une importance croissante dans la culture allemande, dans les institutions et les écoles ; d’autre part, les cultures européennes, si elles veulent survivre, doivent s’affirmer et se défendre. Rebecca Sommer a, en particulier, encouragé les Polonais à rester « inflexibles » dans leur opposition à la politique de l’Union européenne :

    « Aucun peuple, ni groupe, que ce soient les Italiens, les Français, les Allemands ou les Polonais, ne pourront subsister en tant que nation, s’ils ne défendent pas de façon raisonnable leurs intérêts. »​‌

    Rebecca Sommer : un nom à retenir.

    En France, on ne compte plus les déclarations de personnalités ou d’institutions culturelles en faveur des migrants, depuis le ministre de la Culture qui, complètement irresponsable, veut leur offrir des places gratuites de ciné ou de théâtre…

    Or, la semaine dernière, la présidence de l’université Paris VIII, dont un bâtiment est occupé par une trentaine de migrants, après les avoir accueillis, découvre que ce n’est plus possible.

    D’abord, elle déplore le manque de dialogue de la part de ces migrants et de ceux qui les soutiennent. Ils perturbent le fonctionnement normal de l’université, pénalisent les étudiants et se mettent en danger. Eh oui, les universitaires découvrent que trente migrants, cela crée des problèmes d’intendance. Si cette petite expérience pouvait les aider à mieux réfléchir quand ils brasseront, dans leurs statistiques et leurs réflexions, non plus une trentaine mais des millions de migrants, qui sait, peut-être leur vision du monde, de l’Europe, de la démocratie, de la culture en sera-t-elle un peu modifiée… 

    Le communiqué de la présidence continue ainsi :

    « Si nous nous efforçons de répondre systématiquement aux demandes formulées, force est de constater que la réciproque n’existe pas ».​‌

    Tiens, des migrants fermés au dialogue… Il y est même question d’« impasse ».

    Bien sûr, elle rappelle qu’au début, elle a soutenu l’occupation « par humanité », mais déclare à présent :

    « Nous en appelons à la raison à notre tour. Tout le monde sait qu’il n’est pas dans les pouvoirs d’une présidence d’université d’obtenir des titres de séjour. »

    Un peu tard, non ?

    Cette affaire d’une présidence d’université prise à son propre piège est emblématique du problème idéologique français face à l’immigration : la raison n’arrive qu’à la fin, quand c’est le chaos, quand ce n’est plus possible.

    Cette idéologie de gauche irresponsable, tiers-mondiste par réflexe soixante-huitard et qui est toujours là, à la tête de nos institutions éducatives et culturelles, bêlante, pour appeler à l’ouverture à tous et partout, a été incapable d’inventer un humanisme de la raison et nous lègue une situation violemment déraisonnable. De deux choses l’une : qu’elle se taise enfin ou qu’elle se convertisse comme Rebecca Sommer.  

  • Le 15h17 pour Paris, ne le ratez pas !

     

    Par Catherine Rouvier

    Voici une intéressante et pertinente tribune de Catherine Rouvier, [Boulevard Voltaire, 11.02] sur fond d'intelligence, de subtilité et d'humour, comme à son ordinaire. Catherine Rouvier, ici, se fait moralisatrice et son commentaire de ce qui est sans-doute un très bon film dont Guilhem de Tarlé nous parlera un prochain weekend, revêt un particulier intérêt social et politique. Catherine Rouvier a participé à quelques unes de nos réunions en Provence. Et nous en gardons un très bon souvenir ...  LFAR 

     

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    Les moralistes avaient disparu. D’Ésope à La Fontaine, ils avaient utilement émaillé notre littérature européenne, car leurs fables étaient des sortes de paraboles, racontant des histoires pour mieux faire comprendre l’inconvénient d’un défaut – jalousie, orgueil, avarice, paresse, gourmandise – ou les vertus d’une qualité – courage, générosité, travail, sobriété. C’était bien commode pour les rendre sensibles aux enfants que les longs discours ennuient.

    Les enfants d’aujourd’hui ont aussi soif de fables, de contes. Et l’audiovisuel – vidéo, film – en est un vecteur apprécié d’eux et efficace.

    Clint Eastwood n’a pas hésité. Pour illustrer la vertu de courage, pas besoin d’affabuler. Le récit était fourni. Les acteurs toujours vivants. Il fallait juste rejouer, remettre en scène cette soirée du 21 août 2015 où eut lieu l’attaque du Thalys, et remonter le passé des héros de l’histoire.

    Ce faisant, il a délivré un message principal : ne pas avoir peur, combattre même un homme armé pour sauver les vies qu’il entend supprimer, mais aussi quelques autres. L’un des « guys », Anthony Sadler, est noir et se sent un peu déclassé dans l’école ou il côtoie les deux autres : rebelle, il est perpétuellement puni. Les deux autres sont également des élèves jugés difficiles par une directrice qui impute tout naturellement leur violence au fait que leurs mères les élèvent seules.

    L’une d’elles aura le courage d’envoyer son fils, Alek Skarlatos, vivre avec son père pour qu’il se heurte à son autorité. L’autre donne à son fils, Spencer Stone – le grand costaud qui attaquera le terroriste en corps-à-corps -, une éducation religieuse. Chaque soir au coucher, il dit avec ferveur la prière de saint François d’Assise « Là ou est la haine, que je mette l’amour ». Il découvrira, un jour où il vend des hamburgers à un Marine, que s’engager dans l’armée, c’est « sauver des vies ». Il est trop gros, il se prend en main et perdra quinze kilos. Et lors de ses classes, il apprendra la survie en cas d’attaque. 

    Nos trois Californiens, restés amis malgré les séparations, se retrouvent pour un voyage en Europe. Après le Sud (Rome, Venise), ils ciblent Amsterdam, puis Paris. 

    La suite est connue, mais on la redécouvre plus précisément qu’on ne l’avait perçue alors. Chacun des trois jeunes gens, aidés d’un Anglais plus âgé, joue un rôle crucial. Il s’avère, en effet, que le tueur, Ayoub El Khazzani, avait sur lui assez de munitions pour « faire un carnage ». Livré à la police sur place, il est, depuis, en attente de procès, et son avocat voudrait « faire interdire le film », arguant d’une présomption d’innocence… sérieusement écornée, tout de même, par le fait qu’il a été pris en flagrant délit ! C’est ce qu’ont dû penser les juges, qui ont considéré qu’il s’agissait bien, dans le film, d’une reconstitution authentique.

    Alors, oui, les élèves difficiles peuvent être de la bonne graine. Et non, les mères abandonnées ne feront pas forcement de leurs fils des délinquants. Lors de l’attaque, la prière de saint François montera une fois encore aux lèvres du grand costaud prêt à donner sa vie, et ses dernières phrases y prennent un sens particulier : « C’est en donnant qu’on reçoit, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on naît à la vie éternelle. »

    Ne ratez pas le 15 h 17 pour Paris et emmenez-y vos enfants. Les moralistes sont de retour !   


    Docteur d'Etat en droit public, avocat, maitre de conférences des Universités

     
  • Serpent de mer ?

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    103879671.jpgAlgérie, Maroc et Tunisie n’ont cessé depuis leurs indépendances de constituer un des grands sujets d’intérêt, voire de préoccupation ou d’inquiétude, de notre politique étrangère. D’ailleurs, à la suite de M. Giscard d’Estaing, pas un seul des présidents successifs n’a manqué de se rendre au Maghreb, dans tel ou tel des trois pays, parfois les trois, toujours pour des annonces de lendemains communs qui chantent. Une sorte de serpent de mer. Ce qui est nouveau avec M. Macron, si l’on en croit la tonalité de ses deux discours de Tunis (l’un aux députés tunisiens, l’autre aux Français de Tunis), c’est que le conditionnel serait plus satisfaisant : les lendemains pourraient chanter… 

    Si ses prédécesseurs ont tous souligné le côté souhaitable et même nécessaire de la coopération entre les rives nord et sud de la Méditerranée, M. Macron a le mérite d’avoir compris que, sauf à se contenter de mots,  cette coopération doit être structurée. Il a même envisagé la possibilité, dès cette année, d’une réunion euro-maghrébine à Paris, pour avancer dans ce sens. Mais il ressort aussi de ses propos, plus ou moins mais suffisamment pour se révéler dommageable, qu’il associe toujours l’Europe, sous sa forme bruxelloise, à la France et qu’il donne, même en y mettant les formes, des leçons aux uns et aux autres. 

    Pour réussir, une telle ambition politique doit d’abord être circonscrite. Sans remonter très loin dans le passé, il semblait en 2008, à en croire le très optimiste M. Sarkozy, que son Union pour la Méditerranée, forte de ses quarante-trois membres (vingt-huit Etats de l’U.E. et quinze d’Afrique du Nord, du Proche-Orient et d’Europe du Sud-Est) allait être le remède à tous les maux de la région. Dix ans après, c’est au mieux une usine à gaz. Projet trop ambitieux sans doute et surtout sans bases solides. En revanche, les données conjuguées de l’Histoire et de la géographie physique et humaine (ce dernier point est capital) incitent à envisager, avec les trois pays sus-cités, une forme d’union de la Méditerranée occidentale, à laquelle pourraient, devraient même, être conviés nos voisins européens d’Italie et d’Espagne. Diluer un tel projet en y associant d’autres pays d’Afrique ou d’Europe le viderait de son sens. 

    Pour réussir, il conviendrait aussi de se garder de tout néo-colonialisme idéologique. Or les discours tunisiens de M. Macron font la part trop belle à l’étalon de la bonne conduite démocratique. Sans doute peut-il paraître habile, à Tunis, de flatter le seul pays arabe qui ressemble un peu aux démocraties européennes. En revanche, la monarchie alaouite n’a aucune leçon à recevoir de M. Macron, pas plus d’ailleurs que le pouvoir algérien. Distribuer (ou pas) des bons points démocratiques à d’éventuels partenaires serait ridicule et contre-productif : comment ne pas comprendre en effet qu’au vu de la montée du salafisme toute logique démocratique et droit-de-lhommiste est dangereuse et, de toute façon, vouée à l’échec ? C’est, au contraire, en privilégiant relations et accords entre les Etats qu’on luttera efficacement contre l’islamisme, contre l’immigration sauvage et pour un développement harmonieux et apaisé de la zone. 

    Un peu plus de réalisme et de pragmatisme, un peu moins d’européisme et de démocratisme : cette condition nécessaire, mais pas forcément suffisante, s’impose à l’ambition méditerranéenne de M. Macron.  

  • Bravo, pape François ! Mais cette déclaration faite au Chili doit valoir pour la France et pour l'Europe !

    Publié le 19 janvier 2018 - Actualisé le 25 janvier 2018

     

  • Vagues submersives

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    103879671.jpgLes chiffres parlent. Quelques statistiques officielles, donc, pour commencer. En vingt ans, de 1997 à 2017, le nombre des demandeurs d’asile a quintuplé passant de vingt à cent mille. Or, puisque, personne ou presque (même débouté) ne repart, qui dit demandeur d’asile dit immigré de fait. En 2017, record battu, 262 000 étrangers ont obtenu un premier titre de séjour. Quelques uns seulement (10 % ?) repartiront. Enfin, statistique de l’Ined la plus « explicite », 40% au moins des bébés nés en Ile-de-France sont de mère immigrée (un peu plus de 30% ailleurs).  

    Inutile sans doute d’insister ici sur l’origine de la grande majorité de « nos » immigrés. Le seul aspect quantitatif de cette immigration africaine et de ses conséquences démographiques pose tout simplement la question de la perpétuation de ce qu’on a pu jusqu’à présent, d’un millénaire à l’autre, et malgré des changements et des évolutions, continuer d’appeler « la France ». Problème vital donc face auquel M. Macron ne pourra pas rester toujours dans l’ambiguïté de ses dernières déclarations, en même temps pragmatique et « humaniste ». 

    On ne sait pas si M. Rocard a vraiment prononcé la fameuse phrase qu’on lui prête sur l’immigration (« La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle doit en prendre sa part »). Si l’on en croit Libération, le doute est permis et sur les termes et sur l’intention. Mais peu importe puisque, vraisemblable, elle reste la référence qui a permis à la droite et à la gauche « de gouvernement » de justifier la politique immigrationniste qu’elles ont menée à l’identique successivement - malgré quelques gesticulations (à droite) et de grandes déclarations de principe (à gauche), ce que M. Zemmour a fort justement qualifié de « grand théâtre ». Le résultat, à défaut d’une quantification jugée « nauséabonde » par les élites du système, est visible et bien ressenti par les « souchiens »  : des millions d’immigrés légaux ou clandestins, sans compter les naturalisés et la descendance de tout ce beau monde. On (les gouvernements successifs) a donc fait tout ce qu’on pensait pouvoir et surtout ce qu’on croyait devoir faire en faveur de l’immigration, sans avoir jamais demandé au peuple français ce qu’il voulait que l’on fît en son nom. 

    Certains trouvent qu’on n’en fait d’ailleurs pas assez. Trois exemples significatifs en ce début d’année. D’abord, Mme Autain, député.e de « La France insoumise », qui déclare qu’il faut accueillir  « tous » les migrants qui se présentent : voilà qui a le mérite d’être clair. Ensuite, M. Toubon qui, peut-être parce qu’il est affligé du ridicule mais certainement lucratif titre de « Défenseur des droits », se croit autorisé à dire n’importe quoi : les migrations telles que nous les subissons constitueraient un phénomène « séculaire » et les migrants avec lesquels nous serions tenus de « faire société » devraient avoir tous les droits « comme les autres ». Enfin, ce chef d’un Etat étranger (le pape, puisqu’il faut bien le nommer) qui profite de son magistère spirituel pour s’immiscer régulièrement dans le débat, reprenant ainsi dans ses voeux l’essentiel de ses récentes vingt-et-une propositions dites « de l’Assomption », visant toutes à faciliter, légaliser, légitimer, c’est-à-dire promouvoir l’immigration en Europe, donc en France - injonction morale inacceptable pour tout Etat souverain. 

    Ceux qui brandissent les « valeurs de la République » évitent soigneusement d’évoquer les conséquences désagréables directes et évidentes de l’immigration : l’ensauvagement de la société, la radicalisation religieuse islamiste, les scènes de guerre civile récurrentes, le développement exponentiel des trafics et violences en tout genre. Ils insistent en revanche sur la situation prétendument irréversible créée par l’afflux de certaines populations conduisant à terme à une société multiculturelle et métissée conforme au nouvel ordre mondial. Mais ils oublient que, tant que les vagues submersives de l’immigration ne nous auront pas fait disparaître complètement, rien n’est définitivement joué : la conjonction d’une opinion publique exaspérée et d’une volonté politique disposant des moyens adaptés peut encore permettre un reflux migratoire.  

  • Un référendum sur l’immigration ? Chiche !

     

    Par Yvan Blot 

     

    maxresdefault y blot.jpgMacron assure qu’il veut renvoyer les immigrés illégaux. Les sondages donnent 65 à 70 % de personnes qui trouvent trop élevé le nombre des étrangers. Macron a-t-il la base sociale pour aller dans ce sens ?

    Il est l’élu de la bourgeoisie cosmopolite. Selon l’étude Ipsos-Sopra Steria de juillet 2017, « les clivages sociaux restent un discriminant très net : 77 % des ouvriers jugent qu’il y a trop d’étrangers en France contre 66 % des employés, 57 % des professions intermédiaires et 46 % des cadres ».

    Les dirigeants de l’oligarchie, notables de LREM, élus grâce à leur investiture, dirigeants d’associations pro-immigrés minoritaires, très grand patronat notamment financier, médias « officiels », universitaires de gauche sont hostiles à cette nouvelle orientation de Macron. Va-t-il passer outre ? Peut-il passer outre ?

    Quand la société est divisée avec, d’un côté, le peuple, de l’autre, les représentants d’organisations oligarchiques qui dirigent en fait le pays et qui bloquent toute réforme, il n’y a qu’une seule solution pour faire triompher la démocratie : le référendum.

    En Suisse, par exemple, la votation populaire « contre l’immigration de masse » a été adoptée par le peuple le 9 février 2014. Le texte voté prévoit des quotas d’étrangers « selon les besoins de l’économie dans le respect du principe de préférence nationale ». Tous les partis étaient hostiles, sauf un seul, le plus important parti suisse (30 % des voix) : l’Union démocratique du centre.

    Le clivage entre les élites politiques et le peuple se retrouve à l’étranger. La Commission européenne envisage de se venger sur les étudiants suisses en les excluant des programmes d’échanges universitaires subventionnés. Mais, selon un sondage Blick du 15 février 2014, 61,8 % des Allemands, 69,7 % des Français et 77,5 % des Anglais se montreraient « favorables » ou « plutôt favorables » à un modèle comparable à l’initiative « contre l’immigration de masse » acceptée en Suisse (RTS Info). 

    La question qui se pose en France est de savoir si un Président élu par la classe bourgeoise cosmopolite et sur une faible base numérique (24 % seulement des voix au premier tour de l’élection présidentielle) peut faire une politique inverse de celle de ses électeurs. On n’imagine guère l’oligarque Macron se lancer dans un référendum. Alors, comment franchira-t-il l’obstacle de ses propres réseaux oligarchiques ?

    La question du référendum se pose aujourd’hui en Europe, partout où la classe oligarchique dominante s’oppose aux souhaits du peuple qui souffre de l’immigration, de l’insécurité et du chômage.

    En matière d’immigration, la France viole les trois principes de sa devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Le fait que le peuple ne puisse rien dire sur l’immigration, en l’absence de référendum, est une atteinte évidente à la liberté. Qu’en pense M. Macron ? Les sociologues ont montré que la bourgeoisie cosmopolite évitait le contact avec les migrants dans le logement et à l’école. Les inconvénients concrets de la migration, c’est pour le peuple ! Pas d’égalité. Qu’en pense Macron ? Enfin, le sociologue américain Robert Putnam a montré que la diversité ethnique détruisait la solidarité et la fraternité. Plus la population est diverse, plus la méfiance est grande entre les individus. Donc, baisse de la fraternité. Qu’en pense Macron ?

    Il est difficile de faire une politique contraire aux idées de sa base sociologique. Seul le peuple, consulté par référendum, peut lever l’obstacle. En l’absence de ce recours au peuple, Macron a peu de chance de réussir à réduire l’immigration de façon concrète, même s’il le voulait vraiment.  

    Ancien député, président de l’association « Agir pour la démocratie directe »
     
    [Boulevard Voltaire, 15.1]
  • Pas-de-Calais : Trois gardiens de prison agressés. Jusqu'à quand devrons-nous supporter cette engeance ?

    La prison de Vendin-Le-Vieil dans le Pas-de-Calais

     

    Trois surveillants de la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, ont été violemment agressés ce jeudi par un détenu considéré comme le cerveau des attentats de Djerba en 2002.

    Le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi de l'enquête. Une enquête est ouverte. Après l'agression de trois gardiens de la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi des faits et lance une enquête pour tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste. Les investigations ont été confiées à la DGSI et à la SDAT. 

    Ce jeudi après-midi, Christian Ganczarski, un détenu considéré comme le cerveau des attentats de Djerba en 2002 s'en est pris à plusieurs surveillants dans une prison du Pas-de-Calais sur les coups de 15h ou 15h30. 

    Il avait demandé à passer un coup de téléphone. Sa seconde requête en ce sens a été acceptée et au moment de sortir de sa cellule, il s'est jeté sur les trois surveillants pénitentiaires, à l'aide d'un couteau de cuisine. L'un des surveillants a été hospitalisé pour des points de suture à la tête. Un membre du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa a signalé que les deux autres blessés l'étaient pour l'un à la carotide, pour l'autre à la poitrine. 

    Aucun pronostic vital n'est engagé. Un quatrième surveillant, présent, lors de l'intervention, n'a pas été blessé mais a saigné du nez, selon une information de l'AFP. Il a le profil d'un prisonnier radicalisé, et a crié "allahou akbar" au moment de son attaque. 

    Les syndicats pénitentiaires appellent au débrayage 

    Christian Ganczarski, placé à l'isolement, faisait l’objet d’une procédure d’extradition vers les Etats-Unis. Libérable d'ici quelques semaines, après avoir été arrêté en 2003, il était question de l'extrader vers les Etats-Unis qui le réclament car il est soupçonné d'être impliqué ans la préparation des attentats du 11 septembre 2001. Or, cette sortie, selon des informations recueillies par BFMTV ce jeudi soir, avait été annoncée il y a quelques jours, ce qui nourrit la colère des surveillants pénitentiaires qui estiment que l'annonce a pu les mettre en danger. L'ensemble des syndicats concernés ont appelé à un débrayage dans les établissements pénitentiaires de France ce vendredi. Les personnels du centre de Vendin-le-Vieil appellent en tout cas à se réunir dans la matinée, à 6h30, devant la prison. 

    La prison de Vendin-le-Vieil doit accueillir Salah Abdeslam lorsqu'il comparaîtra lors du procès prévu à Bruxelles pour une fusillade survenue dans la capitale belge en mars 2016 pendant sa cavale. Le procès devait initialement se tenir en décembre dernier mais son ouverture a été reportée au 5 février prochain.     

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  • Éric Zemmour : « La politique du droit d'asile est un grand théâtre »

    Le groupe de Visegrad auquel s'ajoutent la Pologne, l'Autriche et quelques autres pays ... 

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Le cap des 100.000 demandeurs d'asile a été franchi en 2017. Pourtant les associations d'aide aux demandeurs d'asile ont rompu les discussions avec un gouvernement qui, selon elles, n'a jamais été aussi répressif.  [RTL 9.01]. En quelques mots brefs et lucides, Zemmour démonte cette légende ou ce bobard. Ici, nous sommes de ceux qui pensent qu'il y a des moyens de contenir la vague migratoire hors de nos frontières. Les pays de Visegrad et quelques autres, avec des moyens bien inférieurs aux nôtres, en montrent l'exemple. Chez nous, malgré les paroles, la volonté n'y est pas. Voilà tout.   LFAR

     


    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    C'est comme au théâtre. Des portes qui claquent, des bouderies, des éclats de voix, de grandes tirades, des cadavres dans le placard, des accords secrets. Des réconciliations au dernier acte. La politique de l'immigration, en général, et du droit d’asile, en particulier, est un grand théâtre où chacun joue son rôle.

    Les associations et les grandes consciences ont le beau rôle : celui du gentil, du généreux, de l'humaniste, des bras ouverts. D'autant plus ouverts que c'est l'État qui paye, subventionne et rémunère leurs services (...). L'État, c'est-à-dire vous et moi, c'est-à-dire nos impôts. Nous payons avec nos impôts pour accueillir des gens dont nous ne voulons pas. 

    Éric Zemmour

  • Tandis que Gérard Collomb va présenter sa loi immigration ...

     

    Par Marc Rousset 

     

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    Tandis que Gérard Collomb, en ce début année, va présenter son projet de loi Immigration – qui ne sera peut-être encore que de la poudre de perlimpinpin, pour reprendre l’expression du Président – et qu’il nous ressort la vieille rengaine usée de la politique de la ville, coûteuse, ruineuse, inefficace et complètement à côté de la plaque, Trump et Poutine, à la tête de deux hyperpuissances, agissent concrètement et nous montrent l’exemple.

    Aux États-Unis, la chute d’admission des réfugiés au quatrième trimestre 2017 a été de 79 % : 5.323 au lieu de 25.671 réfugiés au quatrième trimestre 2016 (dont 13 % seulement de musulmans et 60 % de chrétiens). Les États-Unis, mais aussi Israël, la Hongrie, les pays de l’Europe de l’Est et l’Australie nous montrent donc l’exemple.

    Poutine, lui, en ce début d’année 2018, a décidé de faire un cadeau aux jeunes parents russes. Une allocation supplémentaire de 3.700 euros sera accordée dès le premier enfant sur une période de dix-huit mois. La Russie est donc à l’antipode de la politique du socialiste Hollande et du grand-père par alliance sans enfants Macron qui s’attaque au principe de l’universalité des allocations familiales, sachant très bien qu’en faisant cela, c’est à la classe moyenne française qu’il s’attaque.

    Les 220.000 avortements en France favorisés par une folle politique libertaire et laxiste et payés par nos impôts correspondent à l’immigration légale de 200.000 extra-Européens et celle de 20.000 clandestins par an. Ils devraient être limités et combattus par une loi nouvelle revue et corrigée beaucoup plus stricte qui reviendrait à l’esprit de la loi Veil. De Gaulle, devant l’Assemblée constituante en 1945, n’avait-il pas déclaré que « si le peuple français ne se multiplie plus, alors la France ne pourrait plus rien être qu’une grande lumière qui s’éteint ».

    La France et l’Europe doivent donc à la fois arrêter l’immigration et favoriser la natalité, afin de survivre et de garder leur identité. L’Europe, avec son taux de fécondité de 1,6 enfant par femme, ne fait plus d’enfants et devient le seul endroit au monde qui appartient à tous les immigrés de la terre. Comme a pu le dire Frauke Petry, ancienne responsable de l’AfD en Allemagne : « L’Union européenne ne veut plus des peuples, mais des populations. » 

    Le nombre de naissances en France métropolitaine a baissé pour la sixième année consécutive, soit 747.000 naissances seulement en 2016. L’indice de fécondité est passé à 1,89 : en dessous du taux de reproduction minimum des populations à l’identique, qui est de 2,1 enfants par femme et ce, malgré l’apport significatif d’une population immigrée extra-européenne avec un taux de fécondité de 2,6 par femme (selon un ouvrage de l’INSEE publié en 2012) .

    Il faut savoir que, même avec une immigration zéro, la population d’origine immigrée continuerait d’augmenter en France. La France, selon ses prévisions actuelles, devrait compter 74 millions d’habitants en 2050, dont 30 % de population d’origine immigrée. On n’intègre plus, on assimile encore moins, aujourd’hui dans notre pays. Alors, avec de telles perspectives statistiques, comment ne pas imaginer qu’on pourrait aller droit vers une guerre civile ? 2050, c’est dans 32 ans seulement, soit le temps pour un enfant de devenir un homme !

    L’Allemagne, avec un taux de fécondité toutes origines par femme de 1,39, tout comme l’Italie, perdent 150.000 autochtones par an. L’Allemagne est morte et commence tout juste à le savoir sans avoir encore réagi. Selon Thilo Sarrazin, dans son ouvrage best-seller Deutschland schafft sich ab, si l’Allemagne du 8 mai 1945 avait connu le même taux de natalité que les Palestiniens, il y aurait aujourd’hui 600 millions d’Allemands…  • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Histoire de France • Arrêtons les mensonges ! Faut-il brûler Colbert ?

    Parce qu'il édicta le Code noir qui légalisa l'esclavage, certains voudraient brûler aujourd'hui le grand ministre de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert. 

     

     Par Jean Sévillia

     

    1400806989.jpgAu mois de septembre dernier, Louis-Georges Tin, le président du Conseil représentatif des associations noires (Cran), et le philosophe Louis Sala-Molins publiaient dans Le Monde une tribune dans laquelle, faisant suite au débat lancé aux Etats-Unis par le démontage des statues du général Lee, ils appelaient à débaptiser en France les collèges et lycées portant le nom de Colbert, au motif que le ministre de Louis XIV serait coupable de crime contre l'humanité pour avoir légalisé l'esclavage en édictant le fameux Code noir. En l'espèce, les deux hommes poursuivaient un combat militant qu'ils mènent depuis longtemps.

    Outre ce qu'il y a d'absurde à réduire l'oeuvre immense de Jean-Baptiste Colbert à l'ordonnance de mars 1685 « sur les esclaves des îles de l'Amérique », texte que ses services ont préparé, mais qui a été mis au point après sa mort, en 1683, par son fils et successeur au secrétariat d'Etat à la Marine, le marquis de Seignelay, considérer le Code noir, expression qui désigne cette ordonnance à partir de la fin du XVIIIe siècle, avec les yeux d'aujourd'hui est un pur anachronisme. Vu en 2017, ce « recueil des règlements rendus concernant le gouvernement, l'administration de la justice , la police, la discipline et le commerce des nègres dans les colonies » est profondément choquant, puisqu'il inscrit l'esclavage dans le droit français. Vu dans son époque, il prend une autre valeur. Le Code noir est conçu alors que l'esclavage est pratiqué outre-mer par toutes les nations maritimes européennes, et au sein même de la société, en Afrique et dans le monde arabo-musulman. Dans ce contexte, l'intervention de l'Etat français présente un mérite relatif : des règles sont posées afin d'adoucir le sort des esclaves, esclaves dont la condition servile a précédé le Code noir.

    Jean-François Niort, un universitaire qui enseigne à la Guadeloupe, a publié .en 2015, sur cette ordonnance royale, un livre (1) qui lui vaudra d'être accusé de négationnisme parce qu'il contredisait Louis Sala-Molins qui, dans un ouvrage paru il y a trente ans (2), affirmait que le Code noir se fondait sur la négation de l'humanité de l'esclave. Niort montre au contraire que plusieurs prescriptions de ce texte, notamment en matière religieuse, supposaient que le travailleur servile soit considéré comme un homme, et non comme une chose ou un animal (les propriétaires d'esclaves étaient ainsi tenus de les faire baptiser). Jean-François Niort souligne par ailleurs que l'intervention de l'Etat royal, posant des bornes au pouvoir arbitraire des.propriétaires, créait les conditions d'une possible évolution de la législation en faveur des esclaves. Il reste que ces derniers étaient apparentés à des biens meubles, un statut indigne, que l'évolution des esprits, en Occident, conduira enfin à condamner et à abolir au cours du premier tiers du XIXe siècle. Le Code noir n'avait certes rien d'idyllique, mais il faut le replacer dans son époque.  

    (I) Le Code noir, de Jean-François Niort (Le Cavalier Bleu, 2015).
    (2) Le Code noir ou le Calvaire de Canaan, de Louis Sala-Molins (PUF, 987).

    LE FIGARO MAGAZINE - 29 DÉCEMBRE 2017

  • Notre politique migratoire relève de notre souveraineté, pas de celle du pape !

     

    En deux mots.jpgQue le sermon de Noël du pape François ait contenu des passages propres à provoquer le scandale, ce qui n'est gère douteux, ne nous empêchera pas de garder envers le Souverain Pontife le ton et le respect dûs au chef d'une Eglise qui pendant tant de siècles a façonné notre Civilisation. Cela ne nous empêchera pas davantage de dire notre désapprobation de son propos au soir de Noël. 

    Nous n'imiterons pas le pape François lorsqu'il empiète sur le terrain politique : nous n'entrerons pas dans l'exégèse théologique ... 

    Cependant, comme la plupart des Français, nous connaissons suffisamment les évangiles pour savoir que Joseph et Marie se rendant de Nazareth à Bethléem pour s'y faire recenser n'y sont pas présentés comme des migrants mais comme des voyageurs. Ils obéissent en l'espèce non pas directement à la loi de Dieu, des prêtres ou des rabbins, mais au pouvoir politique, en l'occurrence celui de l'empereur romain, païen ; les Ecritures ne disent pas non plus, nous semble-t-il, qu'ils ont été rejetés par les gens de Bethléem mais qu'ils ont dû être logés dans une grotte attenante à la salle commune où simplement il n'y avait plus de place. Quant à la fuite en Egypte, elle est celle d'une famille de trois personnes ; pas de millions de réfugiés ou de migrants  ; elle est de courte durée avec esprit de retour des trois réfugiés dans leur patrie sitôt le danger passé. Elle n'a rien à voir en tout cas avec une migration massive de peuplement. 

    On ne peut pas faire reproche au pape de prêcher la charité personnelle aux fidèles catholiques. On peut en revanche s'opposer comme citoyens à ses empiétements dans le domaine politique qui est celui des peuples et des gouvernants.  

    Remercions donc le Saint-Père, si nous sommes chrétiens, de nous inviter à la charité ; mais portons à sa connaissance en tant que membres de la communauté française que nous avons déjà accepté de recevoir chez nous un très grand nombre d'étrangers, sans nul doute un beaucoup trop grand nombre ; que nous en avons payé chèrement le prix ; que, même, nous devrions nous préoccuper d'organiser le retour dans leur pays d'origine d'un grand nombre d'entre eux indésirables chez nous ; et qu'en conséquence, nous ne sommes nullement disposés à en recevoir de nouveaux contingents ; enfin  que cette politique relève de notre souveraineté et non, en l'espèce, de la sienne. 

    Rassurons les catholiques : ce langage n'est ni iconoclaste ni nouveau. C'est celui que nos rois tenaient aux papes lorsqu'ils prétendaient intervenir dans les affaires de la France. Cela non plus, d'ailleurs, n'est pas nouveau.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Le pape François et l’immigration

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [28.12] Mathieu Bock-Côté dit des propos du pape - mieux sans-doute et autrement - la même chose que nous. [Voir article précédent]. La charge du pape François en faveur de l'immigration, au soir de Noël, ne vise en fait que l'Europe. Peut-être surtout, comme on le dit, la catholique Pologne. Mais aussi la France, sans aucun doute. Gardons présent à l'esprit qu'en matière politique, en tout ce qui touche au Bien Commun de notre patrie, nous sommes - ou devrions être - seuls souverains.   LFAR  

     

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    Depuis quelques années, le pape François a multiplié les déclarations invitant l’Occident à s’ouvrir aux vagues migratoires.

    Entre les vrais réfugiés et les migrants économiques, il ne distingue pas vraiment : il ne veut voir qu’une misère humaine réclamant qu’on lui porte secours. Même s’il fait quelques nuances, il invite globalement les Européens à accueillir avec le sourire ceux qui entrent chez eux sans même frapper à la porte.

    Occident

    Il lui importe peu que les Européens se sentent submergés : ils doivent faire un effort supplémentaire de charité pour ne pas renier leur humanité. 

    C’est dans cet esprit qu’il a récemment comparé les migrants à Jésus et ses parents. On comprend le message : qui ferme la porte aux migrants la ferme au Christ. 

    On comprend que, pour le pape, un bon chrétien ne saurait jamais s’opposer à l’immigration massive qui transforme l’Europe démographiquement.

    Lorsqu’il est question du pape, les médias occidentaux pratiquent l’écoute sélective. Lorsqu’il parle de religion, ils s’en fichent. Mais lorsqu’il plaide pour la dissolution des frontières, ils lui donnent le titre de grand sage et nous invitent à suivre ses conseils.

    C’est qu’il radicalise le préjugé sans-frontiériste dominant chez nos élites économiques et médiatiques.

    En gros, l’Occident serait devenu riche en pillant la planète et il serait normal qu’aujourd’hui, il se fasse pardonner en accueillant sans rechigner les déshérités du monde entier. Cette vision de l’histoire est fausse et déformée, mais elle monopolise la conscience collective.

    Du haut de son magistère, le pape fait la morale sans trop s’intéresser aux conséquences pratiques de cette révolution migratoire. Il y a là une terrible irresponsabilité.

    Dans un livre essentiel paru début 2017, Église et immigration : le grand malaise, le journaliste français Laurent Dandrieu, lui-même catholique, décryptait la pensée du pape et, plus globalement, de l’Église, autour de cette question. Il observait une inquiétante indifférence de l’Église devant le droit des peuples à conserver leur identité.

    Au-delà des déclarations du pape François, on doit constater que l’immigration massive est probablement le grand enjeu de notre époque. Ce sont des masses humaines qui se mettent en mouvement.

    Le phénomène ne date pas d’hier : depuis le début des années 1980, on s’en inquiète, mais personne n’ose le maîtriser, et pour cela, il prend de l’ampleur.

    Responsabilité

    Et on aura beau sermonner les peuples occidentaux en leur expliquant que la diversité est une richesse, ils se sentent néanmoins bousculés, dépossédés. S’ils veulent bien accueillir un certain nombre de malheureux, ils ne peuvent accueillir pour autant toute la misère du monde.

    Les vagues migratoires des dernières années ont quelque chose de traumatisant. On entre illégalement et massivement en Europe. Les pays sont incapables de faire respecter leurs frontières. Leurs équilibres sociaux et culturels sont compromis. Les tensions identitaires augmentent.

    L’immigration est une question explosive. Et les irresponsables qui accusent de xénophobie ceux qui voudraient mieux la contrôler et faire respecter les frontières enveniment la situation.   

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Mathieu Bock-Côté: « Finkielkraut, voilà l'ennemi !»

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    TRIBUNE - Ayant déclaré dimanche [10.12] que « les non-souchiens brillaient par leur absence » lors de l'hommage rendu à Johnny, Alain Finkielkraut a déclenché la polémique. Pour Mathieu Bock-Côté [Figarovox, 14.12], l'indignation médiatique est avant tout un prétexte pour faire du philosophe un paria. Ce qu'il nous paraît dénoncer ici avec force, c'est en quelque sorte le totalitarisme qui s'est emparé de nos sociétés modernes ou postmodernes et qui prétend imposer silence à l'intelligence et au courage. A noter que Maurras avait imaginé l'avènement d'un tel « âge de fer » tyrannique, ou âge barbare, dans son Avenir de l'intelligenceLFAR 

     

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    La simple présence d'Alain Finkielkraut dans l'espace public semble aujourd'hui faire scandale. À gauche de la gauche, on a cessé d'écouter ses arguments mais on scrute sans cesse ses propos à la recherche de ce que le système médiatique nomme un dérapage, ou du moins, pour trouver quelques propos controversés qui justifieront sa mise au pilori pour quelques jours. L'objectif, c'est de faire du philosophe un paria, de le discréditer moralement, de le transformer en infréquentable, qui ne sera plus convoqué dans le débat public qu'à la manière d'un repoussoir, sans cesse obligé de se justifier d'exister.

    Celui qui s'est imposé au fil des décennies à travers une critique subtile et mélancolique de la modernité et de sa tentation démiurgique est transformé en commentateur ronchon contre lequel on justifiera toutes les moqueries. On ne prend pas la peine de le lire et on attend simplement le moment où on pourra le lyncher pour de bon. Pour les patrouilleurs zélés du politiquement correct, qui distribuent sans cesse les contraventions idéologiques, Alain Finkielkraut n'est plus le bienvenu dans le débat public.

    C'est à la lumière de cette aversion de plus en plus revendiquée pour Alain Finkielkraut qu'on peut comprendre la tempête médiatique qui le frappe ces jours-ci. On le sait, dans le cadre de son émission hebdomadaire sur RCJ, où il répond aux questions d'Elisabeth Lévy, le philosophe est revenu sur l'hommage national rendu à Johnny Hallyday en cherchant à décrypter une passion qui lui était étrangère. Finkielkraut a aussi noté, comme d'autres, que la communion populaire autour de Johnny Hallyday révélait aussi les failles de la communauté nationale. En gros, Johnny Hallyday était plébiscité par la France périphérique, qu'il aura longtemps fait rêver d'Amérique et d'aventure, mais ignoré par la France issue de la diversité, ou si on préfère le dire moins pudiquement, par celle issue de l'immigration. Il a pour ce faire employé ironiquement le terme « sous-chien » inventé par Houria Bouteldja pour qualifier « les Français de souche » et donc celui de « non souchien » pour ceux qui ne le sont pas. Cette ironie n'a pas été comprise, elle était peut-être malheureuse, plus largement on peut partager ou non son analyse, la trouver pertinente ou insuffisante: telle n'est pas la question.

    Nous ne sommes pas dans une controverse honnête et loyale, dans une correction bienveillante mais dans une volonté délibérée de nuire. Les ennemis de Finkielkraut n'allaient pas se priver de fabriquer un scandale artificiel de part en part pour lui faire un mauvais procès en racisme. On l'a d'un coup décrété double maléfique des Indigènes de la République. Les enquêteurs de la police de la pensée et les milliers de délateurs qui les alimentent et les applaudissent sur les réseaux sociaux étaient extatiques: enfin, ils tenaient leur homme. Enfin, ils avaient devant eux le dérapage de trop. Enfin, Finkielkraut venait de tomber dans un piège dont il ne sortirait pas.

    Il ne vaut même pas la peine de revenir sur le fond du propos tellement il suffit d'un minimum de jugement et de bonne foi pour savoir qu'il n'a jamais tenu le moindre propos raciste dans son commentaire de l'hommage à Johnny Hallyday et qu'il s'est contenté de reprendre de manière moqueuse et au deuxième degré le vocabulaire de ceux qui le conspuent. Que ce qu'il a dit ne diffère en rien du jugement, sur le sujet, d'un Laurent Joffrin ou de Dominique Bussereau.

    Cela dit, la tempête Finkielkraut du moment est intéressante pour ce qu'elle révèle du dérèglement de la vie publique, et cela, pas seulement en France mais à la grandeur du monde occidental. D'abord, on y voit l'importance du buzz comme phénomène médiatique. Une petite phrase arrachée à son contexte et mise en circulation sur internet peut déclencher une marée d'indignation, chacun s'ajoutant alors à la meute en expansion des indignés, qui veulent à tout prix envoyer un signal ostentatoire de conformité idéologique au politiquement correct.

    Une société allergique au pluralisme politique et idéologique

    On s'indigne, on hurle, on exige une punition exemplaire contre celui qui vient de transgresser le dogme diversitaire et la vision irénique du vivre-ensemble. On assiste même au retour de la gauche pétitionnaire à grande échelle. C'est ainsi qu'on a vu une pétition circuler sur internet pour que Finkielkraut soit viré de l'Académique française. Ceux qui la signent ont alors le sentiment gratifiant d'avoir eux-aussi pu cracher sur le philosophe jugé galeux. Les médias sociaux ont redonné vie à la foule lyncheuse. Disons-le autrement : elles transforment en action vertueuse la lapidation virtuelle. Il s'agit d'écraser symboliquement le dissident, de provoquer sa mort sociale.

    On y revient, la tentation lyncheuse qui s'exprime sur les médias sociaux correspond à une réhabilitation de l'ostracisme dans une société de plus en plus allergique au pluralisme politique et idéologique. Il faut être progressiste ou se taire. Il faut chanter les louanges du multiculturalisme et ne jamais noter les lézardes sociales qu'il engendre ou se fermer la gueule. Il faut tweeter dans le sens de l'histoire ou se tenir éloigné de son clavier. Et si on pense autrement, si on critique, si on se moque, si on ironise, même, on sera accusé d'être un provocateur, un polémiste, même, et d'avoir bien cherché sa mauvaise réputation. On se fera coller une sale étiquette qu'il faudra porter à la manière d'un symbole d'infamie.

    Il y a là une forme d'intolérance primitive qui se maquille en tolérance supérieure. On ne se surprendra pas, alors, que les réflexes d'autocensure se développent autant chez tant d'intellectuels qui redoutent d'avoir à subir à leur tour une pluie de crachats, pour peu que quelques esprits mal tournés ne comprennent pas ce qu'ils ont voulu dire et lancent contre eux une campagne de diffamation.

    L'ensauvagement de la vie publique qui se révèle à travers l'effrayante muflerie des réseaux sociaux témoigne purement et simplement d'une régression de la vie démocratique. Et c'est en bonne partie parce qu'il ose braver cet environnement toxique qu'Alain Finkielkraut est admirable. Nous sommes devant un philosophe de grande valeur, nous le savons. Mais il arrive souvent que les meilleurs philosophes n'aient pas un caractère à la hauteur de leur intelligence. Ce n'est pas le cas d'Alain Finkielkraut, qui fait preuve d'un courage civique exemplaire et qui ose aller dans l'espace public pour penser notre temps tout en sachant qu'il n'en sortira pas indemne. Il croit à la discussion, à l'affrontement des idées, et il a toujours le souci, comme on le constate chaque samedi à Répliques, de donner la parole au camp adverse. Ceux qui lui répondent par des injures et qui en appellent à son exécution publique ne nous disent finalement qu'une chose : ils ne sont pas à la hauteur du défi qu'il leur lance.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

     
  • Où Mathieu Bock-Côté parle du « multiculturalisme comme religion politique ». A écouter sans modération !

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgC'est depuis trois ans que nous suivons avec une attention et une empathie particulières les publications de Mathieu Bock-Côté. Dans le Figaro, sur Causeur ou sur son blogue du Journal de Montréal. C'est le 5 mars 2015 que nous avons commenté et repris pour la première fois l'un de ses articles qui traitait du terme Français de souche. Bien d'autres articles ont suivi depuis, qui constituent un corpus intellectuel de grande qualité, face à la crise des sociétés modernes. Nous y avons toujours trouvé non seulement matière à accord mais aussi, pour nous, de puissants éléments de réflexion et d'enrichissement. Mais qui était ce Québécois intellectuellement si sympathique ? Jusqu'à récemment, nous ne l'avions pas rencontré. Or, nous semble-t-il, Mathieu Bock-Côté est l'un de ces penseurs, de ces auteurs, qu'il faut non seulement lire, mais aussi entendre et écouter. En voici une occasion pour les lecteurs de Lafautearousseau surtout accoutumés à le lire. Dans la vidéo qui suit, Mathieu Bock-Côté parle avec fougue, passion, humour et chaleur de son dernier livre et, il nous semble qu'il y donne en même temps un condensé de sa pensée. Un grand moment, à ne pas rater !  Lafautearousseau   

     

     

    Conférence de Mathieu Bock-Côté,sociologue, enseignant et essayiste, sur son livre « le multiculturalisme comme religion politique », à l'occasion de la fête du livre organisée par Renaissance Catholique à Villepreux le dimanche 4 décembre 2016. 

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).