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Le duc et la duchesse de Vendôme reçoivent les parachutistes au Domaine Royal de Dreux
Samedi 12 septembre 2015, LLAARR le duc et la duchesse de Vendôme ont ouvert les portes du Domaine Royal de Dreux et de la Chapelle Saint-Louis aux anciens paras de la région Centre pour une messe en hommage à Saint-Michel, leur saint patron et à leurs camarades morts pour la France.
Lors de cette messe, les anciens soldats, certains le revers du veston couvert de médailles, ont souhaité rendre un hommage particulier au Prince François d'Orléans mort pour la France le 11 octobre 1960 à Imzouagh, en Algérie, en allant se recueillir devant son tombeau et en lui offrant l'honneur de leurs drapeaux, avant de se rendre en cortège au monument aux morts du centre-ville de Dreux .
Avant de partir, les anciens bérets rouges ont proposé au prince de poser avec eux pour une photo de groupe des anciens combattants pour la France, un honneur que le prince a souhaité saluer en se joignant à eux coiffé de son béret du 7e régiment des chasseurs d'Arras .(Texte: La Couronne / Photo: Jean Cardoso)
Nous reviendrons, ce weekend, sur cette cérémonie et mettrons en ligne le reportage photographique qui en a été donné par la Mairie de Dreux. •
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L'échec de la République
A LA UNE DE « CAUSEUR »
Par Jean-Philippe Chauvin
En ce début d’année scolaire, ce ne sont pas les sujets d’actualité et parfois d’indignation, qui manquent, et l’absence d’une monarchie digne de ce nom dans notre pays se fait cruellement sentir en ces heures à la fois douloureuses et incertaines : la République n’est plus, suivant l’expression terrible de Pierre Boutang, qu’un « Semble-Etat » incapable de mener une politique sur le long terme, bornée qu’elle est par l’échéance de l’élection présidentielle (2017, 2017 ! En attendant 2022…), cet horizon apparemment indépassable de l’action politicienne en France qui fait oublier toute raison et toute humilité… Triste régime qui brasse du vent quand il faudrait un grand souffle pour la nation et ses générations présentes et à venir.
Cela ne veut pas dire que tous nos ministres sont médiocres, et il en est même d’excellents, malgré leur étiquette social-démocrate. Mais la République, par ses principes et son exercice mêmes, entre domination oligarchique et légitimation partisane (la démocratie dite représentative…), dévalorise l’action politique et la légitimité même de celle-ci, et laisse le champ libre à une « gouvernance » qui est bien la vassalisation du politique et des Etats à l’économique et à ses grandes féodalités. On peut le regretter, et c’est mon cas, mais c’est ainsi : la République ne s’impose plus aux puissances économiques et financières, mais est devenue leur pitoyable jouet. Cela étant, est-ce seulement contemporain de MM. Hollande et Sarkozy, ou n’est-ce pas une tendance lourde des démocraties contemporaines quand elles ne sont plus ordonnées par une autorité d’Etat forte et éminemment politique ? Georges Simenon, dans son livre « Le Président » qui inspira l’excellent film éponyme de Verneuil avec Gabin et Blier dans les rôles principaux, l’avait laissé entendre de façon plutôt explicite, ce qui ne surprend guère de la part de cet écrivain un temps proche des amis du Comte de Paris…
Le fondateur de la Cinquième République n’avait que mépris pour les Troisième et Quatrième Républiques, tellement parlementaires qu’elles en étaient impuissantes et corrompues, ce que Clemenceau, pourtant républicain radical (au sens originel du terme…) et qui ne connut pas celles postérieures aux années 30, confirmait par ses piques incessantes et désabusées sur les représentants du peuple et ses collègues députés ou ministres. Si l’Etat sembla restauré en 1958 sous la férule du général de Gaulle, cela ne dura que le temps pour les politiciens de reprendre le terrain que l’homme du 18 juin leur avait soustrait : en redevenant le régime des partis, la République, même si elle sut encore faire illusion quelques années et au-delà, en quelques occasions (sorte d’hommage du vice à la vertu, en somme…), abandonnait dans le même mouvement ce qui aurait pu lui assurer l’indépendance et l’efficacité. Plus la Cinquième République se « démonarchise », plus elle retombe dans les travers qui ont entraîné la perte des précédentes… et, plus grave encore, le malheur de la France : si le sort de la République n’est pas forcément ma préoccupation première, celui de la nation France m’importe et je m’inquiète de la voir si mal défendue face aux périls qui montent à l’horizon. Si, pour ceux qui ne le sont pas encore, il n’y a pas d’urgence à devenir royaliste (et cela n’a en somme que peu d’importance), il y a nécessité pour le pays d’instaurer au plus vite cette Monarchie active que j’appelle de mes vœux, non pour le simple décorum royal, mais parce qu’elle est, selon l’heureuse formule de Thierry Maulnier, « la dernière chance de la liberté »… •
Le blog de Jean-Philippe Chauvin
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Migrants : le putsch moral des éditorialistes, suivant Elisabeth Lévy
Par une sorte de discrétion, plutôt que pour toute autre raison, nous avons rarement repris les textes d'Elisabeth Lévy dans ces colonnes, bien qu'ils fussent toujours fort intéressants et que Jean-François Mattéi nous en ait signalé l'importance, il y a de cela déjà quelques années... La progression de Causeur l'intéressait. Nous aussi. Avec son style très libre, sa réflexion exempte d'interdits, ses questions iconoclastes et dérangeantes, Elisabeth Lévy pointe ici cette doxa des éditorialistes qui tente d'imposer à l'opinion le formatage qu'elle a par avance fixé et à nos dirigeants la politique qu'ils doivent conduire. Il s'en suit une soumission quasi universelle - mais plus tout à fait - qu'Elisabeth Lévy vient rompre ici avec pertinence. Et avec humour. Nos lecteurs apprécieront. LFAR
Qu’un certain journalisme adore sermonner au moins autant qu’informer, ce n’est pas très nouveau. L’appel publié jeudi en « une » de Libération – et de onze autres journaux européens – ne m’a d’abord arraché qu’un haussement d’épaule. « Nous journaux d’Europe, nous unissons pour exhorter nos dirigeants à agir résolument pour gérer cette tragédie humanitaire et empêcher que d’autres vies ne soient perdues… »
D’abord, on ne voit pas qui pourrait être contre ça. Qui voudrait que des vies humaines soient perdues ? Qui pourrait dire qu’il ne faut rien faire ? Rassurez-vous, pas moi. Mais on devrait avoir le droit de se demander quelle part de la misère du monde on veut accueillir et dans quelles conditions.
Et puis, ce journalisme de grandes causes et de grandes consciences est une spécialité française, on s’habitue à son ronronnement satisfait qui nous dicte en toute occasion ce qu’il faut penser – sans grand effet du reste. Un peu de Zola, un peu de Malraux, une pincée de Kessel ou de Frantz Fanon, des accents héroïques ou pathétiques, des appels à la fraternité humaine – assortis de sentences d’exclusion de ladite fraternité à l’encontre de quiconque ne pense pas ce qu’il faut. Si on veut comprendre quelque chose à ce nouveau clergé, Régis Debray a dit l’essentiel depuis longtemps.
C’était prévisible, la tragédie à laquelle nous assistons sans la voir et sans la comprendre a stimulé comme jamais les ardeurs prêcheuses de nos grands médias et de quelques autres. Des entreprises font leur com sans vergogne en organisant des appels aux dons, des mairies se déclarent candidates à l’accueil de migrants. Enfin, se réjouit Le Monde, « les artistes français sortent de leur réserve ». « Finie la colère rentrée », écrit la consœur sans rire. Ouf, je n’avais pas remarqué qu’elle était rentrée mais il fallait qu’elle sorte. Marrant, dans un tel brouhaha, tous ces gens qui prétendent briser le silence.
D’éminents éditorialistes se réjouissent qu’une photo ait fait bouger les choses. Moi, ça me fiche plutôt la trouille que la politique de mon gouvernement soit dictée par une photo. Et puis, à mon avis, on devrait s’abstenir de faire parler les enfants morts. Parce qu’on finit par leur faire dire n’importe quoi. En l’occurrence, ce petit garçon serait, nous a-t-on serinés sans jamais prendre la peine de le démontrer, l’image de la culpabilité européenne. Des gentils, des méchants, on ne veut rien d’autre.
À une situation complexe, les médias ont donc opposé une grille de lecture simple. Chercher à réfléchir, dire autre chose que les mots magiques « accueil », « ouverture », « générosité », c’est déjà être un salaud. Là où on aurait besoin de comprendre l’ensemble des causes qui ont amené ce petit garçon sur cette plage turque, on répétant que ce sont les nouveaux juifs fuyant le nouveau nazisme. Ce qui revient à interdire de penser. Depuis une dizaine de jours, ce chantage émotionnel (dont Slobodan Despot a fort bien décrit les ressorts) a atteint une intensité inédite. Égoïsme ou générosité, choisissez votre camp ! Chacun exhibe son émotion comme une médaille, alors que ce qui serait méritoire, ce serait d’y résister un peu, à cette émotion.
Cela dit, des « J’accuse », la presse en publie tous les quatre matins et j’aurais oublié celui des douze journaux européens si Alain Finkielkraut n’avait pas attiré mon attention sur son caractère scandaleux. « C’est une prise de pouvoir ! », m’a-dit mon cher professeur. De fait, cette alliance de douze journaux pour dicter leur politique à des gouvernements élus dont ils n’ont ni la légitimité, ni les responsabilités, traduit une curieuse conception de la répartition des rôles. « On attend d’eux qu’ils nous donnent le savoir nécessaire pour penser, mais ils ne veulent pas décrire, ils veulent prescrire », s’agace Finkielkraut.
Il est vrai que ce texte ne semble pas avoir soulevé les masses ni ému plus que de raison les gouvernements tchèque, hongrois et autres réfractaires à l’accueil de masse. Quant à nos gouvernants à nous, ceux de la vieille Europe, ils tentent de louvoyer entre les attentes de leurs électeurs et les diktats des médias – et comme ils sacrifient souvent les premiers pour complaire aux seconds, ils finissent par perdre. En attendant, les ministres de l’Intérieur vont bien devoir traduire toute cette émotion en action – ce qui commencera ce lundi à Bruxelles par un vaste marchandage sur le mode « j’en prends tant et toi tant » qui nous emmènera assez loin des grands mots et des grands principes. Reste que ce brouhaha humanitaire ne peut qu’encourager ceux qui hésitent, dans les camps de réfugiés de Turquie ou de Jordanie, à tenter l’aventure européenne pendant que les opinions sont dans de relativement bonnes dispositions. De tout cela, mes estimables confrères se lavent les mains : leur rayon c’est la conviction, pas la responsabilité. C’est pourquoi on peut au moins parler d’une tentative de putsch moral.
Il y a tout de même un aspect presque comique, dans cette crise dramatique, c’est que la France s’empaille sur des questions qui ne se posent pas. On peut se demander s’il faut accueillir des réfugiés, et combien ou comment. L’ennui, c’est qu’il va falloir les obliger parce que, décidément, ils ne veulent pas venir chez nous. On invoquera les routes migratoires traditionnelles, les emplois allemands, le chômage français. D’accord, mais ils préfèrent même l’Angleterre et le coût de la vie à Londres. Alors, une pensée affreuse me vient : et si la France était vraiment trop sortie de l’Histoire, même pour des gens qui essaient de lui échapper ? •
*Photo: Sipa. Numéro de reportage : SIPAUSA30133408_000009.
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Crise des migrants : « L'espace Schengen n'existe plus »
Pour le Figaro, une analyse de Gérard-François Dumont, président de la revue Population & Avenir.
Une analyse qui, par delà un avis autorisé sur le phénomène migratoire en cours, ne manque pas de mette en cause les options géopolitiques des nations européennes ou dites occidentales au cours des dernières années. LFAR
LE FIGARO - Face à l'arrivée ininterrompue de migrants par train, l'Allemagne a décidé de suspendre le trafic ferroviaire en provenance de l'Autriche, et de renforcer les contrôles aux frontières. La République tchèque a annoncé un renforcement similaire de ses frontières avec l'Autriche. Comment interprétez-vous ces décisions ?
Gérard-François DUMONT - Les événements qui se déroulent correspondent à l'une des dix lois de géopolitique des populations que j'ai désigné « loi du nombre »*: lorsque le nombre de demandeurs d'asile n'était pas fort différent des années précédentes, les procédures prévues se mettaient en œuvre sans difficulté majeure. Lorsque la pression du nombre devient considérable, la nature du phénomène change de nature et la situation devient difficilement gérable, même pour un pays comme l'Allemagne qui a exprimé la volonté initiale de recevoir de nombreux demandeurs d'asile et d'en financer les conséquences.
Quand l'Allemagne a décidé fin août de suspendre les accords de Dublin (aux termes desquels toute demande d'asile doit être faite dans le premier pays européen où la personne pose le pied) uniquement pour les personnes en provenance de Syrie, aucun autre pays européen, pas même la France, n'a suivi. L'Allemagne s'est donc retrouvée seule et l'est encore à ce jour. Comme les autres pays européens ne sont pas inscrits dans son sillage, l'appel d'air sur l'Allemagne, plus particulièrement sur les Länder les plus proches de l'Autriche et donc de la Hongrie, c'est-à-dire des pays où débouchent la route des Balkans, s'en trouve considérablement accru.
On peut se demander si l'Allemagne n'a pas confondu des modalités de gestion fédérale avec celle de l'Union européenne. Après la fin du rideau de fer en 1989, l'Allemagne a accueilli des centaines de milliers de «rapatriés tardifs» (Spätaussiedler), c'est-à-dire de personnes considérées de souche allemande au titre de la Loi fondamentale de 1949, mais vivant auparavant en URSS. Berlin a organisé une répartition démographique entre les Länder. En 2015, a-t-elle pensé mettre en œuvre le même procédé entre les États de l'Union européenne qui n'est pourtant pas une fédération ?
Alors qu'une réunion d'urgence des ministres de l'Intérieur et de la Justice européens doit se tenir ce lundi à Bruxelles, l'Allemagne cherche-t-elle à exercer une forme de pression sur ses voisins qui, comme la Pologne, la Slovaquie ou la République tchèque, ne veulent pas appliquer le système des quotas ?
Cette décision n'est pas le fait du hasard dans la mesure où elle aurait pu aussi être prise quelques jours auparavant, puisque la montée de la pression migratoire était prévisible. Mais l'Allemagne se trouve surtout prise par l'urgence, en difficulté de faire face à cette loi du nombre, comme l'a exposé le maire de Munich le 13 septembre.
Que peut-on attendre de la réunion d'urgence à Bruxelles ?
Trois scénarios sont possibles. Soit des déclarations d'intention pour donner l'impression qu'une solution est apportée à la crise des migrants, avec une répartition affichée des migrants, dont la mise en œuvre risque d'être aléatoire, car tout probablement contournée par certains gouvernements ou par les migrants eux-mêmes qui souhaitent se diriger là où ils peuvent disposer d'un meilleur réseau ou de meilleures chances d'accueil et de revenus. Soit des annonces signifiant que l'on partage l'émotion ressentie depuis la diffusion de la photo de ce pauvre garçon syrien mais qui, en réalité, renvoient à une prochaine réunion. Troisième scénario, l'échec: il acterait que les voies suivies par les autorités de Bruxelles depuis des mois sont inadaptées, soit ne rien dire aux pays membres qui ne respectent pas les modalités des accords de Schengen, vouloir répartir les humains comme des marchandises, et ne pas s'attaquer aux causes des exodes et des mouvements migratoires.
Faudrait-il alors un « Schengen 2 », comme l'évoquait Nicolas Sarkozy au Touquet ce week-end ?
Dans les faits, tous les événements qui se sont déroulés ces derniers mois aux frontières internes comme aux frontières extérieures de l'espace Schengen, montrent que le « Schengen 1 » ne fonctionne plus. Nous sommes déjà dans un « Schengen 2 », mais avec les règles nullement définies, d'où des décisions divergentes des États de l'Union européenne ou de membres de l'espace Schengen non membres de l'Union européenne, comme la Suisse.
Comment voyez-vous les semaines et les mois à venir?
Cela fait longtemps que j'ai annoncé la montée en flèche des migrations en Europe, dans la mesure où elles sont notamment le résultat direct d'événements géopolitiques se déroulant depuis 2011 et du manque d'anticipation des pays européens, notamment dans la zone syrienne et la zone libyenne, où aucune solution politique ne se dessine. La guerre civile syrienne est très particulière, non seulement du fait de la présence de l'État islamique, mais en raison de la pluralité des groupes militaires qui s'opposent. L'exode ne semble pas devoir s'arrêter, d'autant qu'il s'est trouvé amplifié par l'absence de réaction face à l'offensive de l'État islamique sur Palmyre. En outre, parmi les premiers pays d'asile, la Turquie d'Erdogan ne fait guère - c'est un euphémisme - pour faciliter une solution politique et ne décourage en rien le départ des Syriens vers d'autres destinations, comme si elle voulait contribuer à gêner, voire à déstabiliser l'Union européenne. •
Gérard-François DUMONT, professeur à la Sorbonne et président de la revue Population & Avenir.
*Démographie politique. Les lois de la géopolitique des populations, Paris, Ellipses.
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L'Image du jour ... Non Angela n'est pas infaillible ... Et n'est pas le génial dirigeant que l'on croit !
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Lignes de partage
par Louis-Joseph Delanglade
On pouvait s’en douter, la « fête de l’Huma » a été l’occasion pour certains (communistes, écologistes, gauchistes, etc.) de ranimer la flamme, purement électoraliste, d’une gauche extrême, c’est-à-dire marxiste - à l’exemple de l’étranger (Grèce, Espagne, bientôt Grande-Bretagne). Cette tendance lourde de la vie politique française risque fort cependant, dans l’actuel contexte sociologique de « droitisation des esprits », de se ramener à une sorte d’épiphénomène. Mais son argumentation reste recevable : le clivage droite-gauche « classiques », toujours opératoire sur le plan du fonctionnement des institutions, semble avoir vécu sur le plan idéologique, comme le montre l’insignifiance de ce qui sépare les deux « partis de gouvernement » (les socialistes et les « républicains »).
Plus atypiques sont ces récentes manifestations de convergence transversale, directes ou indirectes, entre certains acteurs de la vie politique qui ont comme point commun une méfiance certaine, voire une hostilité déclarée, à l’égard de l’euro-mondialisme : MM. Sapir, Mélenchon, Chevènement, Dupont-Aignan… sans oublier Mme Le Pen. Ainsi, M. Sapir, économiste issu de l’extrême-gauche et farouche contempteur de la monnaie unique en appelle, contre celle-ci, à une sorte d’axe qui, de gauche àdroite - et jusqu’au F.N. - permettrait de « marcher séparément, mais frapper ensemble ». Plus politique, M. Chevènement assiste à l’université d’été de « Debout la France », après avoir souhaité explicitement « un dialogue de Mélenchon à Dupont-Aignan ». M. Mélenchon, justement (paradoxe pour quelqu’un qui a participé à la fête communiste ?), ne cesse de répéter (France 5, « C Politique », dimanche 6 septembre) : « je choisis la France ».
On eût aimé que MM. Valls et Hollande reprissent à leur compte l’anaphore mélanchonienne. Mais le calendrier confirme qu’à propos des « réfugiés » ils se sont couchés (sans aucun doute volontiers) devant les exhortations, les injonctions et les menaces des « autorités » du Vieux Continent : du pape François (demandant à « chaque paroisse » d’accueillir « une famille ») au président de la Commission européenne (exigeant - « Ceci doit être fait de façon obligatoire »- que l’Europe reçoive immédiatement cent soixante mille personnes) en passant par Mme Merkel (imposant l’intérêt allemand par un nouveau diktat). En fait, Paris n’a rien décidé, Paris est tout ce qu’on veut (papiste, euro-mondialiste, allemand) sauf français. Paris a, dans cette affaire, abdiqué sa souveraineté.
On peut être sceptique sur l’émergence d’un « front souverainiste », lequel pourrait bien se réduire, au mieux, à des rapprochements politiciens tactiques purement ponctuels. On peut malgré tout considérer que, sur le plan de la pensée politique, une nouvelle ligne de partage, motivée par l’essentiel, passe de façon de plus en plus évidente par le critère souverainiste - et son corollaire, un nécessaire Etat jamais trop fort dans ses prérogatives régaliennes. •
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Éric Zemmour à propos des « migrants » : « Nos gouvernements mettent en scène leur inutilité »
Pour sa rentrée sur RTL, Éric Zemmour constate que « migrants » aura été le mot de l'été : « migrants à Calais, migrants à Kos, migrants en Macédoine, migrants à Vintimille, migrants en Hongrie »... Un mot qui s'est imposé « parce qu'on ne pouvait pas dire immigrés, puisqu'ils n'étaient pas invités ». On ne voulait pas dire clandestins, « pour ne pas les diaboliser ». Ce terme a été choisi « pour imposer l'idée à une population rétive que ce phénomène est inévitable, inéluctable, irrésistible et irrépressible ».
Ainsi, il faut accepter comme le temps qu'il fait ce phénomène aussi vieux que l'humanité. Il serait inutile de se révolter, « à moins d'être un populiste stupide ». Ainsi, « nos gouvernements, pris dans l'étau entre les élites qui en appellent à l'âme de l'Europe, et les classes populaires, qui ont l'angoissante impression d'être envahies, mettent en scène leur inutilité ».Conclusion : « Les discours officiels sont faussement raisonnables et faussement compatissants. » •
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Immigration : Stop ou encore ?
Cet avis, signé coordination du pays réel, circule sur la toile. Annonçant une réunion publique et appelant à une manifestation au mois de novembre. La question posée est d'importance. Le sujet concerne l'avenir de la France et de l'Europe. Si la chose est sérieuse, nous y reviendrons. LFAR •
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Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade
Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade ont repris depuis le 7 septembre.
Ce sont des réflexions - hebdomadaires (hors vacances) - sur l'actualité politique (politique intérieure et politique étrangère généralement alternées) qui synthétisent ou définissent les positions - la ligne politique - de Lafautearousseau.
C'est pourquoi ces chroniques sont regroupées depuis l'origine (20.11.2012) et toutes consultables dans une annexe de Lafautearousseau, Les lundis de Louis-Joseph Delanglade, en permanence à votre disposition. Vous pouvez donc consulter l'ensemble des chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade. (Page d'accueil, colonne de droite). •
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Loisirs • Culture • Traditions ...
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Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi
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Famille de France • A propos du DVD par Stéphane Bern du mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme
Six ans après le mariage du Duc et de la Duchesse de Vendôme et après la naissance du prince Gaston, de la princesse Antoinette et de la princesse Louise-Marguerite, Stéphane Bern vient de réaliser un DVD consacré au mariage des princes qui ouvre un nouveau chapitre de l’Histoire de la famille de France.
Sur la jaquette du DVD Stéphane Bern note à l’attention du public « Des essayages de la robe de mariée en faille de soie ivoire créée par Christian Lacroix aux fiévreux préparatifs des noces, du mariage civil à la mairie du VIIéme arrondissement de Paris à la cérémonie religieuse dans la cathédrale de Senlis, et du vin d’honneur dans les jardins du château d’Hugues Capet à Senlis au déjeuner sur la pelouse devant le château de Chantilly, ce film vous propose de revoir enfin les grands moments de ce mariage princier émaillé des interviews du couple et des principaux protagonistes. Plus qu’un album souvenir, c’est une page d’Histoire de France. » (Source N&R / Photo : Newscom)Ce DVD est vendu auprès de : Gotha Conseil – 15, rue Taitbout – 75009 Paris ou encore auprès de l’association du Prince « Gens de France, 2 square d’Aumale, 28100 Dreux », au prix de 19,90 euro.
La jaquette du DVD, le récit de Stéphane Bern(Cliquez sur les images pour les agrandir)Lafautearousseau a abondamment évoqué le mariage du prince Jean et de la princesse Philomena dans ses publications des environs d'avril et mai 2009. Nous en avons gardé, ici, un grand et très heureux souvenir.
On pourra se reporter si on le souhaite à ces publications en cliquant sur notre catégorie "Famille de France, Prince Jean" (la première des catégories, colonne de droite) puis en se déplaçant jusqu'à la période du mariage des Princes (avril, mai, juin ... 2009). Vous pourrez remonter jusqu'à l'annonce de leurs fiançailles en cliquant ici
Sources : Site officiel Prince Jean de France & La Couronne
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Education • Jean-François Chemain : » On produit des citoyens frustrés »
A l’heure de la rentrée des classes, Politique magazine a rencontré Jean-François Chemain, un professeur pas comme les autres. Ancien cadre dirigeant d’un grand groupe industriel français, il décidait, en 2006, de se consacrer à l’enseignement dans un collège de ZEP de la banlieue lyonnaise. Rencontre avec un homme qui porte un regard aimant mais lucide sur notre système éducatif.
Pourquoi avez-vous choisi d’enseigner l’histoire dans des quartiers réputés difficiles ?
C’était sans doute ma vocation. J’ai fait mon collège en banlieue lyonnaise, à Villeurbanne, où, dans les années 70, il y avait déjà une forte immigration maghrébine et cela m’a marqué. Or l’intégration des enfants d’immigrés est aujourd’hui en panne et laisse le terrain à un communautarisme où le mépris le dispute au ressentiment. Situation préoccupante, surtout quand ce communautarisme prend la forme du radicalisme le plus violent. Comment certains de ces jeunes débordant de vie en viennent-ils à avoir des pulsions de mort ? Je crois que l’éducation nationale a un rôle à jouer dans la réussite de l’intégration.
Comment ?
Comme le disait Simone Weil : « Il faut donner à la jeunesse quelque chose à aimer et ce quelque chose c’est la France »… Croyez-moi, ces jeunes n’attendent que ça. J’obtiens d’excellents résultats en évoquant Jeanne d’Arc ou Napoléon, fortement minimisés dans les programmes. A l’évocation du dernier carré de la garde à Waterloo, les yeux brillent de fierté. Donnons-leur de bonnes raisons d’aimer notre pays ! Même si dans leur famille ou leur pays d’origine ils entendent toutes sortes de clichés négatifs sur notre histoire – mais la faute à qui ? –, il n’en demeure pas moins que leurs parents ont, à un moment donné, choisi la France. C’est de cette histoire qu’ils attendent qu’on leur parle. Malheureusement, ce n’est pas le projet de ceux qui, au contraire, s’appliquent à déconstruire le roman national en imposant par les programmes un regard critique et distancié sur la France car il faudrait faire accéder notre jeunesse à une conscience supérieure, cosmopolite et mondialisée. Mais la mère de toutes les violences, c’est précisément celle qu’on lui inflige en refusant d’étancher sa soif d’aimer et de connaître. Dans ces quartiers, on risque de produire des citoyens frustrés.
Ou, à défaut d’aimer la France et de se sentir français, on se revendique musulman…
En banlieue, beaucoup se définissent en effet par rapport à l’islam. Il y a les convictions mais il y a aussi un fait sociologique : la grande majorité étant de confession musulmane, l’islam est une culture populaire qui homogénéise et structure l’environnement. C’est très net au moment du ramadan quand ceux qui ne le font pas sont regardés de travers. C’est que cette majorité religieuse n’imagine sincèrement pas que l’on puisse ne pas croire en Dieu ni même que l’on puisse venir d’une autre culture. Aussi faut-il montrer des signes d’appartenance. D’où de nombreux européens « de souche » qui se disent musulmans.
On parle de plus en plus de laïcité à l’école. Ce discours a-t-il prise sur ces jeunes ?
L’école s’est donné pour but d’éduquer les enfants afin d’en faire de bons petits républicains… Mais ce n’est pas avec des programmes édulcorés qu’on va leur donner le goût de notre pays. De même, quelques heures de morale laïque ne suffiront pas à faire d’une population très ancrée dans son identité culturelle et religieuse d’origine, un peuple unifié autour des « valeurs » promue par l’Education nationale. L’ambition est démesurée ! Certains tombent des nues en découvrant que certaines familles n’ont de cesse de déconstruire ce que leur enfant apprend à l’école. Dans les quartiers populaires, tel Sisyphe, le professeur doit recommencer le lendemain ce qu’il croyait acquis la veille.
Vous dites que le discours sur la laïcité est inadapté auprès de la jeunesse des quartiers populaires ?
Oui, car il est complètement à côté de la plaque. Dans un de mes livres (Une autre histoire de la laïcité, NDLR), je démontre que la laïcité, ce n’est pas le combat de l’état pour se libérer de la tutelle de l’église mais exactement l’inverse. Ce combat n’a pas 200 ans mais 2000 ans. Si nous sommes effectivement dans un pays laïc, c’est d’abord parce que ce pays est chrétien, et particulièrement catholique. La laïcité n’est donc pas neutre. D’ailleurs les principes dits « républicains » qu’elle veut imposer sont très largement issus du message évangélique : partage des richesses, accueil des étrangers, reconnaissance et expiation de ses fautes… Sauf que la gauche qui s’en réclame veut les appliquer sans référence à Dieu et les rendre obligatoires sous peine de sanctions pénales ! C’est ce que j’appelle une forme d’augustinisme politique… Pour résumer, contrairement à ce qu’on dit, la laïcité n’est pas une logique de neutralité religieuse mais un principe chrétien. On ne la fera pas accepter tant qu’on ne l’aura pas définie avec précision et vérité.
Quelles sont, selon vous, les autres tares de l’éducation nationale aujourd’hui ?
La toute-puissance de l’idéologie en son sein est un véritable drame. Un exemple. Au nom de l’égalité, on a supprimé partout les classes bilangues qui drainaient beaucoup de bons élèves. De mêmes origines sociales et religieuses que les autres, ces élèves « d’élite », mis dans une ambiance de travail et d’excellence, réussissaient souvent brillement leurs études et leur vie professionnelle. Demain, ces jeunes « bons » à l’école et motivés par les études se retrouveront dans des classes dissipées où ils seront aspirés vers le bas. Par idéologie égalitariste, on prive ainsi une part non négligeable de la jeunesse des banlieues de la possibilité de faire de bonnes études !
Le collège unique est un autre fléau. Certains jeunes ont de l’or dans les mains mais sont obligés de rester au collège jusqu’à l’âge de 16 ans pour étudier des matières qui ne les intéressent pas. Naturellement, ces gamins décrochent et rentrent dans un cercle vicieux de chahut et d’indiscipline. Ils sortent finalement du système scolaire avec un total sentiment de dévalorisation mais aussi d’impunité qui en conduira certains à faire bien autre chose qu’un travail manuel. Concrètement, le collège unique, c’est ça. Mais nous avons affaire à des idéologues. Et le propre des idéologues, c’est de s’entêter à marcher tout droit, même quand le chemin emprunté mène manifestement à l’impasse. •Jean-François Chemain a publié plusieurs livres, tous chez Via Romana : La vocation chrétienne de la France (2010), Kiffe la France (2011 et 2015 en version poche), Une autre histoire de la laïcité (2013), L’argent des autres, histoire de la caution à Rome (2015).
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CINEMA • Erick Dick : « La Vendée a lutté contre l’agression culturelle »
Auteur d’un documentaire en forme de voyage sur les traces du chef vendéen le plus emblématique, le réalisateur Eric Dick remet Charette à l’honneur. Alors que son film vient de sortir, Politique magazine l’a rencontré.
Pourquoi cet intérêt pour les guerres de Vendée ?
Avant tout, je suis vendéen et l’histoire des guerres de la Vendée militaire fait partie de mon identité, de ma culture ; elle est toujours présente pour les habitants de la région et nous la portons en nous. Cette histoire revêt un caractère universel ; les Vendéens ont souffert ; ils ont été exterminés par cette nouvelle république parce qu’ils croyaient en Dieu, en leur roi et qu’ils ont refusé de mettre de côté leurs convictions. Ils en sont sortis grandis.
Par quel prisme racontez-vous l’histoire de ce peuple ?
La première chose qui m’importait était de donner la parole aux Vendéens. Les rares documentaires qui existent sur le sujet donnent un point de vue assez parisien des évènements, souvent centré sur Robespierre. A l’opposé, j’ai tenu à ce que cette période tragique, de 1793 à 96, soit rapportée par des gens du terroir et du peuple. C’est leur sentiment qui m’a intéressé, et l’aspect légendaire autant que la vérité historique. L’autre point était de m’attacher à un héros ; en l’occurrence Charette. Il demeure le plus emblématique. Il a rassemblé les maraîchins, avec le panache d’un guerrier qui aimait faire la fête. Mille fois il aurait pu avoir les honneurs, partir en Angleterre ou encore virer sa veste, mais il est resté fidèle à sa foi en la monarchie, quitte à se retrouver seul.
Vous ralliez-vous à la thèse du génocide ?
Je pense qu’il y a eu beaucoup d’exagération de la part des militaires et qu’on a fait en sorte que le peuple vendéen soit très affaibli. Y-a-t-il eu des ordres qui venaient d’en haut pour exterminer méthodiquement une population ou les exactions furent-elles le fait de généraux zélés des colonnes infernales ? Mon rôle, en tant que réalisateur, n’est pas de trancher. Avec ce film, j’espère surtout délier les langues. Il semble qu’aujourd’hui l’heure de la « victoire des vaincus » ait sonné et que d’aucuns demandent des comptes…
En quoi serait-ce une histoire d’actualité ?
Voilà un peuple qui a osé se dresser et se battre contre ce qui représentait à ses yeux une invasion, craignant de voir ses croyances anéanties. Ce soulèvement contre un envahisseur peut se transposer aisément à notre époque, où l’islamisation est ressentie de plus en plus comme une agression culturelle. Je pense qu’à terme, les mêmes causes conduiront aux mêmes effets…
Comment peut-on voir votre film ?
Aucun producteur n’ayant voulu participer, j’ai eu recours à des financements propres… Il est donc important que les gens puissent le voir. Le film va être distribué au cinéma dans plus de 80 salles, à Paris comme en province. Il sera ensuite décliné en séries télévisées dans le courant de l’année 2016 et disponible en VOD. •
C’était une fois dans l’Ouest, d’Eric Dick, Zedig distribution, 120 min. En salles. Toutes les informations sur le site : www.cetaitunefoisdanslouest.a3w.fr/