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L'échec de la République

A LA UNE DE « CAUSEUR » 

 

Par Jean-Philippe Chauvin 

 

arton8470-7b8cd.jpgEn ce début d’année scolaire, ce ne sont pas les sujets d’actualité et parfois d’indignation, qui manquent, et l’absence d’une monarchie digne de ce nom dans notre pays se fait cruellement sentir en ces heures à la fois douloureuses et incertaines : la République n’est plus, suivant l’expression terrible de Pierre Boutang, qu’un « Semble-Etat » incapable de mener une politique sur le long terme, bornée qu’elle est par l’échéance de l’élection présidentielle (2017, 2017 ! En attendant 2022…), cet horizon apparemment indépassable de l’action politicienne en France qui fait oublier toute raison et toute humilité… Triste régime qui brasse du vent quand il faudrait un grand souffle pour la nation et ses générations présentes et à venir.

Cela ne veut pas dire que tous nos ministres sont médiocres, et il en est même d’excellents, malgré leur étiquette social-démocrate. Mais la République, par ses principes et son exercice mêmes, entre domination oligarchique et légitimation partisane (la démocratie dite représentative…), dévalorise l’action politique et la légitimité même de celle-ci, et laisse le champ libre à une « gouvernance » qui est bien la vassalisation du politique et des Etats à l’économique et à ses grandes féodalités. On peut le regretter, et c’est mon cas, mais c’est ainsi : la République ne s’impose plus aux puissances économiques et financières, mais est devenue leur pitoyable jouet. Cela étant, est-ce seulement contemporain de MM. Hollande et Sarkozy, ou n’est-ce pas une tendance lourde des démocraties contemporaines quand elles ne sont plus ordonnées par une autorité d’Etat forte et éminemment politique ? Georges Simenon, dans son livre « Le Président » qui inspira l’excellent film éponyme de Verneuil avec Gabin et Blier dans les rôles principaux, l’avait laissé entendre de façon plutôt explicite, ce qui ne surprend guère de la part de cet écrivain un temps proche des amis du Comte de Paris…

Le fondateur de la Cinquième République n’avait que mépris pour les Troisième et Quatrième Républiques, tellement parlementaires qu’elles en étaient impuissantes et corrompues, ce que Clemenceau, pourtant républicain radical (au sens originel du terme…) et qui ne connut pas celles postérieures aux années 30, confirmait par ses piques incessantes et désabusées sur les représentants du peuple et ses collègues députés ou ministres. Si l’Etat sembla restauré en 1958 sous la férule du général de Gaulle, cela ne dura que le temps pour les politiciens de reprendre le terrain que l’homme du 18 juin leur avait soustrait : en redevenant le régime des partis, la République, même si elle sut encore faire illusion quelques années et au-delà, en quelques occasions (sorte d’hommage du vice à la vertu, en somme…), abandonnait dans le même mouvement ce qui aurait pu lui assurer l’indépendance et l’efficacité. Plus la Cinquième République se « démonarchise », plus elle retombe dans les travers qui ont entraîné la perte des précédentes… et, plus grave encore, le malheur de la France : si le sort de la République n’est pas forcément ma préoccupation première, celui de la nation France m’importe et je m’inquiète de la voir si mal défendue face aux périls qui montent à l’horizon. Si, pour ceux qui ne le sont pas encore, il n’y a pas d’urgence à devenir royaliste (et cela n’a en somme que peu d’importance), il y a nécessité pour le pays d’instaurer au plus vite cette Monarchie active que j’appelle de mes vœux, non pour le simple décorum royal, mais parce qu’elle est, selon l’heureuse formule de Thierry Maulnier, « la dernière chance de la liberté »…

 

 Le blog de Jean-Philippe Chauvin

 

Commentaires

  • Commentaire que je partage, bien que j'émets des réserves sur la réalité "d'une république monarchique" avec de Gaulle, lui qui a fait la part belle aux communistes et au FLNA ! La république, quelque soit son chiffre, a beaucoup de sang sur les mains, pour le plus grand malheur de la France et des Français, qui sont aujourd'hui ouvertement exposés à un grand danger, dont les responsables appartiennent tous au système !

  • J'ai cette chance d'avoir un monarque pour chef d'Etat, mais j'ai des doutes que la France en retrouve un dans le futur. Selon moi, les Français sont monarchistes, mais sont trop fiers de leur "Révolution" de 1789 pour remettre quelqu'un sur le trône. De plus, la Famille de France est ,selon moi, trop "catholique"...

  • La France n'est pas "trop catholique" sauf pour les adorateurs de 1789 et de ses dommages qui perdurent et enflent.
    Elle est tout simplement catholique, comme son Prince, comme le "Bon Dieu" disait Louis de Funès dans Rabbi Jacob. Et c'est très bien ainsi. La France n'est-elle pas terre de chrétienté ? Cela étant, les non chrétiens sont chez nous aussi bien accueillis que les chrétiens à la condition expresse qu'ils n'imposent rien qui soit contraire à la culture française.
    Le Roi est mort, vive le Roi !

  • Trop catholique?Cela ne veut rien dire!Vous vous reniez vous même,le christianisme a changé le monde grâce à ses valeurs si toutefois nous acceptons que La parole de Jésus soit comprise,admise et apolitique.Ne mélangez pas le temporel avec le spirituel.Trop facile de critiquer:enlevez le christianisme et le désert se pointe."Je suis le Chemin,la Vérité,la Vie"
    Les catholiques sont au travail pour que nos déserts revivent.

  • Mais le désert avance inexorablement.
    L'Eglise a versé dans le caritatif à tout crin délaissant l'essence même de la religion. Elle se fourvoie :
    http://royalartillerie.blogspot.fr/2015/09/l-roule-la-pente.html

  • Oui,Catoneo,mais l'église c'est nous tous.Ne baissons pas les bras et nous devons contrecarrer ce phénomène qui appartient au passé.Se remettre en question,aller sur le terrain au lieu de se critiquer les uns les autres,les catholiques actifs changent ainsi que nos prêtres au nos catéchistes:nous éduquons les enfants,les nôtres et les autres,avec beaucoup de sérieux étant donné la gravité de l'état de l'éducation nationale.Pas de "préchi-précha:nous travaillons dans le présent,dans la société décomposée,nous essayons de les armer pour qu'ils ne deviennent pas des"moutons de Panurge".très difficile tâche mais c'est une priorité absolue pour ceux de demain.Les parents sont très impliqués lorsqu'il s'agit de cultiver et enrichir leurs enfants,histoire de notre civilisation indisociable de la religion chrétienne.Il reste encore des oasis,ouvrez vos coeurs et ne vous trompez pas d'adversaire.Venez vous rendre compte,sinon laissez nous oeuvrer pour que la France reste chrétienne.
    "L'essentien est invisible aux yeux" le petit Prince Saint Exupéry

  • Oui, Michèle Oddone.

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