Combien faudra-t-il de morts pour que la France ait une réaction à la hauteur de la menace ?
Cela a été dit mille fois depuis trois jours : sans la présence évidemment fortuite de jeunes militaires Américains courageux et efficaces dans le Thalys Amsterdam-Paris de vendredi après-midi, un carnage se serait très probablement produit. Horrible et numériquement considérable. L'impavide Bernard Cazeneuve l'a souligné le soir même, ému, sans-doute sincèrement, à l'idée de ce qu'aurait pu être la catastrophe évitée. Mais évitée par un hasard heureux, une présence non programmée, et non pas du fait des services de sécurité français, qui montrent ici leurs limites. De sorte que comme l'a déclaré un ancien cadre de la DGSI, on peut redouter que le prochain coup sera le bon. En tout cas qu'il finisse par y en avoir un qui soit le bon.
Les Français ont-ils bien compris que leurs déplacements, leurs voyages, leur sécurité dans les lieux publics et autres, leurs libertés, s'en trouveront presque inévitablement modifiés, restreints, en tout cas affectés ? Que leur vie quotidienne en sera changée ? Que leur insouciance ne sera peut-être bientôt plus de mise ? Ont-ils mesuré que l'extension du phénomène terroriste, du nombre d'acteurs et de leurs actions, excèdera peut-être bientôt la capacité de nos services de renseignement et de sécurité à les protéger, à garantir la sécurité pour tous ? S'ils n'en sont pas encore conscients, il leur faudra bien le devenir.
Force est de constater que cette insécurité grandissante n'est pas le fait de Français de souche, ni d'acteurs issus des autres peuples d'Europe, mais de terroristes très généralement venus de différents pays d'Afrique ou du Moyen-Orient. Et de communautés musulmanes. Cela ne se discute pas, n'incrimine pas, de très loin, tous ceux qui en sont arrivés, mais désigne, tout au moins, la provenance de tous ceux qui nous menacent.
Il y a longtemps que nous prévenons ici des dangers que notre législation laxiste, devenue inadaptée aux circonstances nouvelles, que notre politique - ou notre absence de politique - en matière d'immigration, que l'accueil d'étrangers en nombre excessif et de provenance monomorphe, qu'une certaine idéologie multi-culturaliste, que notre propension à la repentance, au déni voire au mépris de notre identité, que notre politique étrangère erratique, de surcroît, font courir au pays. Au peuple français. Il y a longtemps - huit ans - que nous disons ici-même que la République vit sur une poudrière. Il est évident que cette situation ne fait que s'aggraver. Jusqu'à quand, jusqu'à quelles extrémités, en laissera-t-on perdurer les causes ? •
Lafautearousseau
Le lecteur me pardonnera, je l'espère, de lui assombrir ces belles journées d'été. Au-delà du drame humain qui se joue à Tianjin, je voudrais livrer quelques réflexions sur les conséquences du krach boursier qui frappe l'ensemble des marchés chinois depuis le mois d'avril. En l'espace de quelques semaines, ce sont près de 4 000 milliards de dollars de valeur qui sont partis en fumée. Comme pour l'heure cette déroute boursière est circonscrite à la Chine, et que, de surcroît, le régime communiste abreuve la terre entière de communiqués lénifiants pour assurer que la situation est sous contrôle, personne n'y prête plus grande attention, surtout dans la torpeur de l'été. Pire que cela, certains groupes occidentaux continuent même d'investir massivement en Chine.
Pour Frédéric Rouvillois*, la probable installation d'une résidence hôtelière sur le domaine peut être un moyen astucieux de sauver des bâtiments en déshérence. Selon lui, « la muséification systématique du patrimoine a quelque chose de glaçant ».
Lorient… Une marée humaine déferle sur les quais, dans un mouvement concentrique autour des musiciens en costume, au rythme des instruments traditionnels, dans un genre de célébration païenne des racines et du folklore. Les Celtes, nos ancêtres, les morceaux d’histoire, de culture et d’art ont traversé les siècles et les héritiers des peuples du Nord, sculpteurs de Gaule et plus tard de France, s’affichent dans la cité bretonne, brandissant drapeaux, blasons et uniformes de clans aux côtés de notre emblème tricolore, baignés du son puissant des cornemuses qui vous prend aux tripes. Ils ont revêtu leurs atours séculaires, soigneusement cousus, à l’identique au fil des décennies. Des grand-messes et défilés donnent lieu à des danses et communions avec un public à la recherche de son histoire et sans doute de ses repères, dans une période où la dilution de l’identité culturelle semble entamée de la manière la plus insidieuse qui soit. Mais la modernité télescope les partitions d’antan dans des concerts où les instruments à vent celtiques sont mâtinés d’influences et de rythmes actuels. La voilà, cette nouvelle culture aimée du public battant des mains par milliers, en perpétuelle évolution, mais gardant sa fougue, ses sonorités, ses costumes et ses pas de danse, célébrant la femme, le couple et la séduction. Les jeunes, très majoritairement, se sont emparés de la culture de leurs aïeux, apportant un sang neuf et perpétuant un folklore éternellement renouvelé et ancré dans son époque, à contre-courant de la doxa négationniste ambiante et figée par la correction politique. Ils emmènent leurs concitoyens dans d’inoubliables instants où l’atmosphère tout entière ondule par vagues, rythmée par les talons qui claquent au sol, par les rondes collectives, les envolées de jupons et de dentelles. Le festival « off », celui des bars et tavernes, donne toute sa jeunesse à un folklore accueillant guitares électriques, basses, cuivres et dérivant vers un rock celtique puncheur qui fait aussi le bonheur des festivaliers. Des dizaines de milliers de visiteurs, durant la semaine, fréquentent cette extraordinaire ode à une culture bretonne adorée des Français. Les cornemuses lorientaises, comme tant d’autres fêtes régionales, sonnent comme un fantastique pied de nez à nos responsables politiques actuels, lesquels s’échinent à dévaloriser, ringardiser, culpabiliser des pans entiers de la culture de nos régions mises à mal. Dans le feu de la danse traditionnelle constamment entretenu brûlera, à terme, la mince affiche propagandiste plaquée sur les vitrines d’un pays à l’identité puissante qui ne s’accommodera jamais d’une liquidation pure et simple. Les citoyens démentent leurs responsables et manifestent, dans leur engouement pour ce festival mythique, leur attachement viscéral aux siècles qui les ont faits.
Les cloches de France et d’ailleurs ont sonné, ce 15 août, pour les chrétiens d’Orient. Le plus ancien média reprend sa fonction d’alerte.
Hollande vient de dire que les traités se signent toujours en secret, et que le bon peuple n’y a rien à voir. Cette bonne nouvelle, jointe à la tyrannie européenne qui se renforce, contre la Grèce, contre l’Italie, contre le peuple allemand aussi, que Merkel oblige à se faire envahir (300.000 réfugiés en six mois) m’inciterait au désespoir, n’était cette relecture de Tocqueville, qui montre comment le piège moderne, ou républicain, ou démocrate se met en place en 1848.


Tout le monde a le droit de parler de Michel Houellebecq, comme de n’importe qui, et c’est fort bien ainsi. Mais de son côté, Michel Houellebecq est parfaitement en droit de ne pas parler à tout le monde, et en particulier aux personnes qui ne lui reviennent pas. Et c’est également fort bien.