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  • Libye : Pourquoi pas le roi ? Par Péroncel-Hugoz

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    Pour toutes sortes de raisons anciennes et actuelles, nous sommes heureux de publier ce texte de Péroncel-Hugoz, paru dans le quotidien en ligne marocain indépendant le 360.ma où il tient la chronique "coup de dent" renouvelée chaque jeudi soir. Ce journal qui est le premier media francophone du Maroc toutes catégories confondues, audiovisuel non compris. Merci à Péroncel-Hugoz d’avoir pensé à nous en faire le service. Nous en ferons bon usage ! Lafautearousseau. 

     

    Soumise au rigoureux conformisme du "Politically correct", la "pensée" mondialiste se veut bien sûr "républicaine" et il faudrait mettre ses tenants sur la braise afin qu’ils acceptent (peut-être mais pas certain…) d’examiner, pour la Libye déchirée, la possibilité d’une restauration monarchique.

    La révolution anti-Kadhafi a commencé début 2011 à Benghazi, chef-lieu de Cyrénaïque, par la première exhibition publique, depuis le coup d’Etat militaire de 1969, des couleurs royales libyennes. Aussi, l’émir Si Mohamed El Sénoussi, 50 ans, petit-neveu du dernier monarque et en exil à Londres depuis 1988 (après avoir connu, enfant, les geôles kadhafiennes) a-t-il accompli son devoir, en tant que prétendant au trône, en réclamant d’abord le rétablissement de la Constitution de 1951, supprimée en totale illégalité par les putschistes. Après on verrait à organiser des élections, à réformer si nécessaire ladite Constitution, etc.

    En tout cas, sous l’empire de ce texte, les Libyens avaient vécu tranquillement à l’abri du sceptre absolu mais débonnaire du roi Idriss 1er * (1889-1983, émir de Cyrénaïque en 1946 puis roi de Libye de 1951 à 1969), dans un Etat commençant à peine à profiter de son naphte. Jeune Afrique vantait alors le "gouvernement libyen où dominent des jeunes souhaitant moderniser leur pays." **

    La dynastie-confrérie sénoussie, originaire d’Oranie, opposée à la colonisation italienne en Libye (1911-1943), jouissait d’une double légitimité: politique, et aussi religieuse, car elle alla porter le message coranique jusqu’au cœur de l’Afrique noire -mission que Kadhafi , ironie de l’Histoire, reprendra à son compte…


    Malgré les silences, sauf exception, de la presse occidentale et, autant qu’on sache, l’aide peu abondante des dix-sept dynasties musulmanes régnantes (en comptant les sept principautés formant les Emirats- Arabes-Unis), le tour de l’altesse sénoussie devrait venir si un grain de bon sens arrive à s’insinuer, sur le rivage des Syrtes, entre seigneurs de la guerre, chefs de bandes, islamistes professionnels et ex-flics kadhafistes. Des influences internationales, notamment arabes, pourraient jouer. L’émir Si Mohamed devrait, de son côté, se montrer physiquement plus audacieux, par exemple, en tombant du ciel à Benghazi où se trouvent ses plus fidèles partisans. Son point faible, c’est le traditionnellement maigre attachement dynastique de Tripoli -un peu comme Barcelone, en Espagne, n’a jamais cessé de bouder Sa Majesté catholique, mais sans pour autant l’empêcher de régner … u  


    * Les Marocains, attachés à Mohamed V, n’apprécièrent guère qu’Idriss vînt visiter le sultan illégitime Mohamed Ben Arafa …

    ** Article repris par l’hebdomadaire le 25 août 2003

    Sur la terreur policière du régime républicain instauré en Libye en 1969, lire "Au pays des hommes. Une enfance en Libye" par Hicham Matar, Denoel, Paris, 2007 et 2O11; on peut également consulter le chapitre " Kadhafi contre Septime-Sévére ", dans mon livre "Villes du Sud", Payot, Genève, 1990, chapitre dédié, il y a 25 ans déjà, "aux victimes de Kadhafi" .  

    Source : Péroncel-Hugoz 

    Vétéran des grands reporters du Monde, Péroncel-Hugoz s’est taillé de longue date une réputation en renvoyant les "idées reçues" à leurs expéditeurs, selon les leçons de ses maîtres, Hubert Beuve-Méry et Michel Jobert, à ses risques et périls, car il fut expulsé manu militari d’Égypte pour avoir écrit que l’armée de Sadate était infiltrée par des extrémistes, en attendant d’être refoulé par les dictatures du Soudan, de Syrie ou d’Algérie qu’il avait critiquées.

    Auteur d’une dizaine d’essais sur les pays du Sud, du Radeau de Mahomet ( 1983) à 2000 ans d’histoires marocaines (2014), il a également édité comme directeur de collection, à Paris, puis à Casablanca, une soixantaine de textes sur cette même partie du monde, tels que des extraits d'un travail du futur roi Mohammed VI sur les relations Maroc-Europe ou, plus récemment, un essai politique qui a fait froncer bien des sourcils au Maghreb : Arabes, si vous parliez … par le président tunisien Moncef Marzouki.

    Péroncel-Hugoz prépare maintenant une réédition de l’âme marocaine, fruit, dans les années 1940-1950 des amours du philosophe orientaliste arabisant François Bonjean avec une simple fille des Oudaïas. Il déchiquette 
    à belles dents, sur Le360, chaque semaine, les actualités marocaines et étrangères.

  • Il l'a dit ...

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  • 9 Octobre 1914 ... Le bombardement de Reims a recommencé

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    Même sujet qu'hier. Je découpe ceci dans Le Temps (toujours lui !) :

    "Evidemment, il y a dans la situation plusieurs points douloureux : la destruction de richesses nationales, le bombardement de Reims, par des batteries installées près des forts qui entouraient cette ville. Ce bombardement et l'occupation de ces forts ne peuvent avoir aucune influence décisive sur le résultat final, mais il comportent un enseignement qu'il faut mettre en lumière dès à présent, car plus tard on pourrait l'oublier : il ne doit pas subsister de place forte qui ne puisse fournir une résistance prolongée. La résistance possible d'une place forte ne se mesure pas seulement au nombre de ses forts, à celui de leurs tourelles et à l'épaisseur de leur béton; tourelles et béton trouveront toujours un engin qui en aura raison - tel que le gros mortier allemand. Le critérium de la résistance d'une place forte réside dans la solidité de sa garnison. Une garnison solide ne se trouve que dans des prélèvements fait sur l'armée de campagne.

    Les places fortes doivent donc être réduites au strict minimum, et toutes celles dont la résistance n'est pas certaine doivent être rasées. Un des motifs qui, il y a  une quinzaine d'années, a été donné contre cette mesure radicale était que, si nous avions à nous battre dans une région où se trouvent des ouvrages insuffisants pour résister à un siège, ils donneraient une carcasse solide à notre ligne de bataille. Nous nous battons aujourd'hui dans les régions de ces mauvais ouvrages, et c'est la ligne ennemie qu'ils renforcent !" (suit un blanc imposé par la censure.) 

    Ainsi les forts qui n'ont pu nous servir, à nous, pour arrêter les Allemands (Lille, La Fère, Reims ne se sont même pas défendus) servent aux Allemands pour se protéger contre notre offensive. Ô chef-d'oeuvre d'imprévoyance ! Ô ironie ! Les forts que nous ne pouvons tenir même une journée à cause de la puissante artillerie allemande, nous ne pourrons les reprendre aux Allemands à cause de l'insuffisance de notre grosse artillerie... C'est à en mourir de rage.

    Aujourd'hui, d'ailleurs, du haut de nos forts, le bombardement de Reims a recommencé.  u   

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  • La Dizaine de Magistro, une tribune d'information civique et politique

    magistro nouveau.jpgPar-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, l'essentiel touche aux fondamentaux... un choix de civilisation !  

    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008. 

     

     

    = Philippe BILGER, Magistrat honoraire, Président de l'Institut de la parole :
         La barbarie nue et le piège politique
    = Marc DUGOIS, Avocat :
         La création de richesses
    = Hervé GROSJEAN, Abbé :
         Etre là
    = Henri HUDE, Philosophe :
         La violence religieuse
    = Charles GAVE, Economiste et financier :
         De l’ignorance économique dans les journaux spécialisés
    = Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire :
         Bizarreries sénatoriales
         Les shows médiatiques ont-ils remplacé la politique ?
    = Ivan RIOUFOL, Journaliste politique :
         L'addiction à la dette rend la France vulnérable
         Une guerre de civilisation ?
    = Anne COFFINIER, Directrice générale de la Fondation pour l’école :
         La France est incapable de mener honnêtement des expérimentations
    = Aude MIRKOVIC, Maître de conférences en droit privé à l'Université d'Evry :
         Droit à l'enfant ?
    = Jean SALVAN  Officier, général de corps d'armée :
         Rien appris !    

                                                        

  • Dialogue fondamental entre Thomas Legrand et Eric Zemmour qui ébranle les colonnes de ce temple de l'idéologie gaucharde qu'est France Inter

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    Notre titre dit l'essentiel sur ce dialogue étonnant qui s'est tenu avant-hier, lundi, à 7h50, à France Inter, entre Thomas Legrand et Eric Zemmour. Folle naïveté et arrogance du premier, lucidité, réalisme et larges vues politiques du second, telle nous apparaît cette controverse qui touche aux problèmes les plus fondamentaux de nos sociétés modernes. Dialogue étonnant parce que Zemmour s'y livre à une critique radicale des fondements même des dites sociétés et de l'idéologie qui les sous-tend. Celle, accessoirement, qui domine à France Inter. Nous sommes, décidément, de plus en plus proches d'Eric Zemmour : ses analyses sont souvent celles que fait aussi l'école d'Action française ou celles qu'elle aurait dû faire. Osons le dire : Eric Zemmour devient peu à peu un leader du patriotisme français d'aujourd'hui. Ecoutez cet échange. Ce n'est pas long du tout et cela porte sur l'essentiel. Lafautearousseau   u

       

    Guerre de civilisation ? La religion de Thomas Legrand* 

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    Bouton de lecture    

    (ré)écouter cette émission  disponible jusqu’au 01/07/2017

     

    Réponses d'Eric Zemmour, qui publie Le suicide français (Albin Michel). Il est l'invité de Léa Salamé.
     
     
     
     
     
    * Vous pourrez retrouver la version écrite de l'intervention de Thomas Legrand en cliquant, ci-dessous, sur Lire la suite 
     

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  • 8 Octobre 1914 ... Lettre d'un capitaine de dragons

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    Voilà vingt-trois jours que dure la bataille de l'Aisne. L'Allemand s'accroche en France. Il s'enfonce dans le sol français comme les tiques dans la peau d'un cheval. Il nous manque toujours de la grosse artillerie pour pouvoir le déloger de ses tranchées.

    A ce propos, voici une lettre, belle et nue comme la vérité, que Le Temps a reçue d'un capitaine de dragons, que ce journal imprime et que, par mégarde, sans doute, la censure a laissé passer. Qu'y a-t-il eu contre nous dans cette campagne ? se demande cet officier. Et il se répond à lui-même : d'abord, l'espionnage allemand, l'avant-guerre. Il note que l'emplacement de nos batteries est partout et tout de suite dénoncé : "A Reims, à peine l'état-major installé dans une maison, les obus arrivaient sur un espace de trois cent mètres carrés; c'est restreint pour des pièces qui cherchent à se repérer. Il faut un calcul où le hasard n'est pour rien. Notre pays paie cher trop de confiance et trop d'altruisme." Mon capitaine, vous êtes bien poli : cette confiance s'appelle incapacité et cet altruisme ignorance. 

    L'officier de dragons, continuant son analyse, trouve encore ceci, qui est essentiel :

    "...Donc, c'est une guerre d'artillerie. Il faut qu'on le comprenne, et la nôtre est supérieure. Elle eût été maîtresse de la situation si elle eût été, dès le début, dotée de matériel lourd. Et si cette dépense eût été consentie largement, à temps, le pays n'eût pas été envahi."

    Je crois que cela sera le jugement de l'Histoire.

    Il faudrait ajouter encore notre insuffisance de mitrailleuses (celles des Allemands sont terribles) et l'infériorité que notre ridicule uniforme et ce désastreux pantalon rouge constituent pour nos soldats. Ils s'en rendent bien comptent et comparent tristement leur garance éclatante à l'uniforme "couleur de terre" de l'ennemi. "Vous faites des cibles merveilleuses pour les Allemands", disaient cers jours-ci des Lorrains annexés faits prisonniers. Et Le Temps - encore lui - observe que nos officiers interprètes attachés aux troupes anglaises ont perdu, en morts seulement, la moitié de leur effectif, parce que leur tunique bleue les désigne et fait cible, elle aussi, parmi le kaki dont sont habillés les Anglais. On n'avait pas pensé à cela :  

    On ne comptera pas le nombre de Français qui ont payé de leur vie l'ignorantia democratica.  u   

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  • 2017, c’est demain*

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    Tout, dans la vie politique française, ramène à la présidentielle. C’est toujours à l’aune de ce « grand soir » que se jaugent les enjeux du moment. Ainsi, chacun sait par quel concours de circonstances François Hollande est parvenu à la fonction suprême. Chacun sait également comment, en deux ans à peine, il a mené le pays au bord de la faillite économique et du chaos social. Regrette-t-il en son for intérieur cette funeste ambition, lui qui est aujourd’hui la risée de tout un pays ? Nul ne le sait et peut-être même pas Valérie Trierweiler, l’ex-compagne qui a pourtant des idées précises sur ses pensées les plus intimes. Toujours est-il que l’actuel chef de l’état donne aujourd’hui le change en tentant de se donner une stature internationale. Le voilà à discuter avec Obama des modalités d’une intervention occidentale en Syrie et en Irak contre « l’État islamique ». Mais il a visiblement décidé d’abandonner la conduite des affaires courantes à son Premier ministre, Manuel Valls.

    Les semaines écoulées ont ainsi vu le chef de l’exécutif se battre sur tous les fronts. Ovationné par les patrons du Medef, il est parvenu à faire taire les hués de militants survoltés à l’université d’été du Parti socialiste, à La Rochelle. En pleine affaire Thévenoud – limogé du gouvernement pour irrégularité fiscale –, il a finalement obtenu de l’Assemblée, à une courte majorité, la confiance qu’il lui demandait. à Berlin, il aurait convaincu Angela Merkel – qui n’en reste pas moins sur ses positions – que le gouvernement français allait mener à bien un programme de réformes qualifié « d’impressionnant » par la chancelière allemande. Il court, Valls. Il veut tout contrôler. « L’État, c’est moi », aurait-il confié à son entourage, empruntant la célèbre formule attribuée à Louis XIV face aux parlementaires parisiens qui le défiaient. Et pour cause. On lui prête même l’intention de procéder par ordonnances, au risque de heurter une nouvelle fois son aile gauche qui prise tant les interminables discussions du palais Bourbon. Comme s’il voulait brûler les étapes avant qu’il ne soit trop tard. 2017, c’est demain.

    Quoi qu’il fasse, en effet, Manuel Valls est pris entre le marteau d’une situation économique qui pèse de plus en plus lourd – la France est « malade » dit le ministre de l’économie Emmanuel Macron – et l’enclume d’une majorité parlementaire dangereusement rétrécie et durcie. Les prochaines échéances approchent. La présentation du budget – retardée par « la dégradation imprévue de plusieurs indicateurs », selon Les échos – et les élections sénatoriales, sans même parler des cantonales et des régionales de l’année prochaine, annoncent des lendemains difficiles pour le Premier ministre… à supposer qu’il soit toujours là. Soumis au chantage d’une partie de sa majorité en rébellion ouverte et irrémédiablement aspiré vers le bas dans les sondages par François Hollande, la paralysie le guette. Et 2017, c’est demain.

    Le président de la République ayant annoncé qu’il ne démissionnerait pas, et puisque les députés de la majorité feront vraisemblablement tout pour éviter une dissolution qui leur serait fatale en cas de retour anticipé devant les électeurs, il ne peut pas ne pas penser au coup joué par Jacques Chirac, en 1976 : démissionner, au prétexte qu’il ne dispose pas des moyens nécessaires pour mener sa politique et assumer pleinement ses fonctions de Premier ministre. En bref, reculer pour mieux sauter. À l’instar d’un certain… Nicolas Sarkozy.

    Car, dans notre République où la chose publique est à la merci des ambitieux, 2017, c’est déjà demain.  u

     

    *Source : Politique magazine (Numéro d'octobre - Editorial)

     

  • Quand l'Eglise appelle nos sociétés à se réveiller et défend les familles, comme un bien inestimable et irremplaçable

    On le sait, nous l'avons souvent précisé, rappelé, Lafautearousseau limite sa réflexion au domaine politique. En particulier, nous ne nous aventurons pas sur le terrain religieux. Sauf lorsqu'il touche au politique ou, comme on dit aujourd'hui, aux questions sociétales. Ainsi avons-nous dit notre désaccord avec certaines orientations ou prises de position de l'Eglise Catholique, fût-ce en la personne du Pape. Par exemple en matière de politique de l'immigration, De simples gestes, repris et amplifiés par les médias, pouvant devenir des armes redoutables contre la France et l'Europe, aujourd'hui menacés dans leur identité par l'immigration massive et dans leur sécurité par le terrorisme, nous avons marqué notre désaccord. En d'autres circonstances, au contraire, l'Eglise persiste à défendre courageusement les fondements même de nos sociétés. En particulier, s'agissant de la famille. Ainsi, dimanche dernier (28 septembre), lors de la messe du soir, à Notre-Dame de Paris (retransmise par KTO),  comme introduction à la prochaine ouverture du synode sur la famille (du 5 au 19 octobre 2014, à Rome), le cardinal Vingt-Trois a donné lecture de la prière du pape François que nous trouvons utile de reproduire ici. Outre tout ce qu'elle contient sur le plan spirituel - que croyants ou non-croyants apprécieront - ce qui y est dit, in fine, s'adresse aux sociétés contemporaines. Et va dans le sens, non seulement de leur ordre, mais aussi de leur vitalité et, au sens le plus large, de leur santé. u  Lafautearousseau  


    Prière pour les Familles

     « A Vous, Sainte Famille de Nazareth

    Jésus, Marie et Joseph à vous, Sainte Famille de Nazareth, aujourd'hui, nous tournons vers vous notre regard avec admiration et confiance. En vous, nous contemplons la beauté de la communion dans un amour vrai; à vous, nous recommandons toutes nos familles, afin que se renouvelle en elles les merveilles de la Grâce.

    Sainte Famille de Nazareth, école séduisante du Saint Évangile, enseigne-nous à imiter tes vertus avec une sage discipline spirituelle, donne-nous le regard limpide qui sait reconnaître l’œuvre de la Providence dans les réalités quotidiennes de la vie.

    Sainte Famille de Nazareth, gardienne fidèle du Mystère du Salut : fais renaître en nous l'estime du silence, fais nos familles des cénacles de prière et transformes-les en petites églises domestiques. Renouvelle-y le désir de sainteté, soutiens la noble fatigue du travail, de l'éducation, de l'écoute, de la réciproque compréhension et du pardon.

    Sainte Famille de Nazareth, réveille dans notre société la conscience bienveillante du caractère sacré et inviolable de la famille, bien inestimable et irremplaçable. Que chaque famille soit la demeure accueillante de bonté et de paix pour les enfants et les personnes âgées, pour qui est malade et seul, pour qui est pauvre et dans le besoin.

    Jésus, Marie et Joseph, nous vous prions avec confiance. A vous avec joie, nous nous confions. »

    Pape François - Journée mondiale des familles en l'Année de la Foi - dimanche 27 octobre 2013

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  • 7 Octobre 1914 ... L'impératrice Eugénie vit encore...

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    Nous apprenons la mort d'Albert de Mun. Je le revois encore, quinze jours peut-être après l'ouverture des hostilités, entrant au ministère de la Guerre, si droit, une flamme dans les yeux... Sur le champ de bataille, et hors du champ de bataille, les morts vont vite en  ce moment. Les émotions sont violentes, et il est des physiologies que les émotions abattent aussi sûrement qu'un éclat d'obus. Qui sait si Albert de Mun n'a pas succombé à l'anxiété que trahissait son dernier article ? Les nouvelles étaient un peu moins bonnes, le jour où il est mort. Nous paraissions avoir éprouvé un échec aux mines d'Arras, et les Allemands faisaient un effort désespéré pour se dégager de l'étreinte de notre aile gauche et, en même temps, s'emparer d'Anvers. Le mot suprême qu'il a tracé sur le papier, c'était "pessimisme". L'effort qu'il faisait pour se défendre lui-même contre une impression de pessimisme et pour conserver au public le ton de confiance où, pendant les plus mauvais jours, son éloquence l'avait maintenu aura tué Albert de Mun. Ainsi le clairon dont le cœur se brise pour avoir trop longtemps sonné la charge...

    Albert de Mun aura une page dans l'histoire de cette guerre. Il est celui qui aura le mieux donné, le mieux marqué le tonus national.  

    Et la pensée va vers ceux qui seront morts avant d'avoir vu ces grands évènements : la revanche peut-être obtenue demain par la force des choses, sans que personne en France l'ait expressément voulu. Ce sont surtout les survivants de l'Empire qui paraissent, au milieu de cette réparation de 1870, comme des personnes choisies et protégées par le destin. Emile Ollivier est mort l'an dernier au mois d'août. Mais l'impératrice Eugénie vit encore...

    On me rapportait, à son sujet, ce souvenir. Après le congrès de Berlin, où fut semé le germe de dissentiment entre la Russie et l'Allemagne, l'empereur Alexandre, ayant rencontré l'impératrice Eugénie, lui baisa la main en pleurant. "Puissé-je réparer la faute que nous avons commise en 1870 en laissant écraser la France !" s'écria le tsar.

    Avec le temps, le vœu d'Alexandre aura été exaucé. Mais quelle vision shakespearienne des responsabilités pour les grands acteurs de l'histoire à qui la longévité permet d'assister au déroulement de la chaîne d'airain où s'attachent les effets et les causes.  u

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  • Le milliard des immigrés, par Louis-Joseph Delanglade

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    Tout augmente, même lAide Médicale dEtat (A.M.E.) : plus précisément, de soixante-treize millions deuros en 2015, soit près de 10% daugmentation, pour sapprocher désormais des sept cent cinquante millions deuros. Et ce nest pas fini : lobjectif plus ou moins avoué fixé par les « associations » est le milliard deuros. Un milliard deuros pour soigner gratuitement tous les immigrés clandestins à qui il suffit de se présenter à lhôpital. 

    Certes, ce milliard peut paraître dérisoire en comparaison des deux mille milliards deuros atteints par la dette publique. Ce qui effraie le plus, cest, semble-t-il, moins lexistence même dune dette que son montant. Pourtant, M. Lenglet a pu se risquer à prédire, sur France 2, que, selon toute probabilité, cette dette ne serait jamais remboursée stricto sensu. Peut-être, comme tant dautres par le passé, disparaîtra-telle dans le maelstrom historico-financier. Ce qui ne dispense pas de revenir à une gestion plus saine et plus équilibrée des comptes publics.

     

    Les chiffres officiels annuels se passent de tout commentaire : les dépenses publiques culminent à 57% du P.I.B. et le taux des prélèvements obligatoires à 47%; le service de la dette à une quarantaine de milliards et le déficit du commerce extérieur à une soixantaine. L’état des lieux est calamiteux : trop de chômeurs (plutôt cinq que les trois millions « officiels »), trop dimmigrés (pour un coût moyen annuel estimé à 55 milliards deuros), sans doute beaucoup trop de fonctionnaires (six millions), et de toute façon mal employés  

     

    Certaines causes sont parfois dénoncées (la fuite en avant socio-fiscale qui plombe les classes moyennes, la complexité administrative qui constitue un frein pour lesprit dentreprise, le syndicalisme dautant plus virulent quil est peu représentatif), parfois occultées (comme les choix « idéologiques » désastreux du grand patronat français, farouchement immigrationniste puis mondialiste et délocalisateur).

     

    Mais toute réforme systémique denvergure suppose dabord, on a tendance à loublier, un minimum de consensus, et, par voie de conséquence, dans le cas de la France, un Etat libéré des pesanteurs partisanes et idéologiques et inscrivant son action dans la durée longue. Seul un état « fort » pourra permettre la remise en question des vaches sacrées du libéralisme et de la social-démocratie conjugués.

     

    A quand un budget qui naccordera par principe pas un centime daide, et encore moins un milliard deuros, à des parasites, fussent-ils des clandestins ?   u

  • Demain, mardi, Café actualité à Aix-en-Provence, avec Jean-Pierre Maugendre. A ne pas manquer !

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    La démocratie peut-elle devenir totalitaire ? Cette association de mots semble antinomique et paraîtra presque blasphématoire à certains. Mais au-delà des mots et des principes vertueux, il y a les idéologies et les faits : le phénomène qui voit les démocraties modernes s'ingérer toujours plus dans des domaines qui échappaient traditionnellement à l'État. Institutionnaliser une nouvelle morale. Tenter de déplacer les limites du bien et du mal.
    Les événements entourant l'adoption de la loi instituant le prétendu Mariage pour tous ont servi de révélateur à beaucoup de nos contemporains abasourdis par ce qu'ils observaient. Il s'agit maintenant de passer de la révolte contre les conséquences à l'analyse des causes. Ce sera l'objet de notre conférence.   u 

  • 6 Octobre 1914 ... Mon cheval est un vrai cheval de bataille ...

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    Les lettres que l'on reçoit... De G..., qui se  plaignait, voilà quinze jours, d'être inemployé et loin du combat avec sa batterie lourde :

    "Ma batterie fait merveille. Mon cheval est un vrai cheval de bataille. Partant en reconnaissance, botte à botte avec mon maréchal des logis-chef, alors que le cheval de ce dernier était tué sous la rafale, que le fourreau de mon sabre était traversé, mon bon cheval n'a pas fait un écart et a continué au pas au milieu de la danse...

    Depuis le matin, nous étions en batterie, bombardant une position ennemie, tout le monde à son poste, le capitaine sur la crête; le lieutenant Philibert en arrière commandait la batterie de tir. Les obus allemands avaient piqueté la position et, depuis trois heures, ils tombaient sans nous faire trop de mal, quand, tout à coup, un nuage de fer et de feu se déroule... Les hommes de la batterie voisine hésitent. Alors mon lieutenant se dresse de toute sa hauteur et continue le feu des pièces..." 

    Et, le lendemain, une autre carte apportait la suite :

    "Mon cher ami, mon confident, mon conseiller, mon lieutenant, dans toute la force du mot, mon cher Philibert est mort, frappé à la poitrine; mon sous-lieutenant blessé, une pièce fauchée. Rassurez-vous pour moi. Le "gros malin" est tout entier à l'action..."

    De Mme Thérèse Boissière, la fille du grand poète et conteur provençal Roumanille, et qui soigne des blessés en Avignon :

    "Je soigne des blessés, comme tout le monde. Nous leur avons installé un splendide hôpital de 135 lits. Nous avons de merveilleuses grandes salles blanches où entrent le soleil et la lumière de Provence à profusion, de larges fenêtres d'où l'on voit de beaux arbres et de vieux clochers. Il fait un commencement d'automne doux et doré qui est une pure merveille. Nos soldats se croient au paradis. J'ai pris en affection les plus à plaindre, cinq ou six mineurs du Pas-de-Calais, bien abîmés, bien malheureux que l'on gâte comme des enfants. Je leur donne des bonbons et du tabac et je leur fais des chaussettes de laine. Car ils vont repartir. Ils veulent repartir pour le feu. Je croyais que c'était un mot d'ordre et qu'on ne devait pas parler d'un blessé sans ajouter que son seul désir était d'aller encore sur le champ de bataille. Mais non, c'est une absolue vérité. Un de mes soldats ne sait pas écrire, et c'est moi qui fais ses lettres. Quand je lui ai lu ce que j'avais mis sur le papier, il m'a dit : "Ah ! c'est pas tout. Faut dire encore que, ben, on est français, tout de même, et qu'on veut y retourner, pour qu'on en finisse, c'te fois". 

    De Robert de Boisfleury*, qui a  retrouvé ses galons auxquels il va en joindre d'ici peu un troisième, une carte dont une moitié est effacée par la pluie et où nous déchiffrons :

    "Je mène une vie délicieuse au bruit du canon : la guerre est une belle chose ! Je voudrais que vous fussiez des nôtres : quelles bonnes parties de rire nous nous payerions !... Nous nous livrons à la guerre de siège en rase campagne. Tout à l'heure un gros morceau de fonte est tombé dans ma tranchée sans que j'interrompe ma lecture. Ici on est heureux de vivre. Pourtant, le lieutenant de B... va mourir : le capitaine de B... lui succède : tant pis !".  u  

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    * Robert de Boisfleury, jeune lieutenant, avait démissionné de l'armée plutôt que d'intervenir dans les "inventaires" des églises lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat; secrétaire de rédaction de L'Action française.

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    AIX-EN-PROVENCE Café Actualité le mardi 7 octobre. Ce sera avec Jean-Pierre Maugendre : Comment et pourquoi la démocratie devient totalitaire ? 

    NANTES :  Réunion de rentrée URBVM le samedi 13 Octobre.

     
    PARIS : le 6 décembre, colloque du Cercle Vauban.
     
     
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