La GPA bientôt légalisée ? Le dossier du numéro d'octobre de Politique magazine (qui vient de paraître)
Nous publierons dans les tout prochains jours l'éditorial de cette nouvelle livraison de Politique magazine :
2017, C'EST DEMAIN
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Nous publierons dans les tout prochains jours l'éditorial de cette nouvelle livraison de Politique magazine :
2017, C'EST DEMAIN
Robert Chauvelot nous a apporté toute une série de journaux allemands qu'il a reçue de Genève. C'est la première fois que j'en vois depuis la guerre. Lecture passionnante. Nous sommes introduits chez l'ennemi, nous pouvons lire, à travers les lignes, dans sa pensée.
"...Voici les principaux organes de là-bas : l'officieuse Gazette de Cologne, La Gazette de Francfort, moniteur de le finance, du libéralisme et du sémitisme, le Berliner Tageblatt qui représente la même tendance à Berlin, mais avec une nuance de fronde en plus : c'est ce Berliner Tageblatt que l'on nous citait à tout instant dans les annnées qui ont précédé la guerre, quand on voulait convaincre les Français que l'opinion publique allemande était pacifique, désavouait d'avance et paralysait à coup sûr toute velléité d'agression du gouvernement impérial. Voici encore la Gazette de Voss, celle que les Berlinois appellent "la tante Voss", un journal guindé dans son libéralisme à la très vieille mode, et qui représente à merveille les classes moyennes allemandes...
Tous ces journaux portent des dates qui s'étendent du 17 au 21 septembre. Tous ont le même caractère : ils suent l'embarras, ils trahissent le bluff et la contradiction.
L'Allemagne souffre en ce moment d'une invasion rentrée. Il s'agit en effet d'expliquer au lecteur pourquoi l'armée allemande n'a pas pénétré dans Paris, pourquoi elle a dû se replier, après la bataille de la Marne, pourquoi elle est bloquée dans ses tranchées. Eh bien ! visiblement, tout cela n'est pas explicable. Les malheureuses gazettes de Cologne, Francfort et autres lieux, s'évertuent à chercher une présentation des choses qui soit acceptable pour leurs lecteurs. Et elles ne trouvent pas.
De Paris, d'abord, il n'est plus question. "Plus Paris ! Plus Paris !" comme disaient, il y a trois semaines, les soldats allemands qui battaient en retraite. Après avoir annoncé avec fracas qu'on serait à Paris trois semaines après l'entrée en campagne, on ne souffle plus mot à ce sujet. Quant à la bataille de la Marne, silence : on n'en parle pas plus que si elle n'avait pas eu lieu. Et, par un effronté renversement des rôles, on essaie de faire croire au lecteur allemand que ce sont les Français qui sont sur la défensive, que ce sont eux qui doivent se livrer à des sorties désespérées pour briser le cercle de fer qui étreint le soldats de Von Kluck. A lire ces gazettes, on croirait, ma parole, que ce sont nos soldats qui sont actuellement terrés dans les tranchées allemandes et qui y reçoivent les rafales de nos canons de 75.