UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • ...

    POUR TRAVAUX DIVERS.jpg

     

  • Cinéma : Courageux, par Raphaël de Gislain*

    L-Apotre_portrait.jpg

     

    Il faut saluer le courage de la réalisatrice Cheyenne Carron qui s’aventure avec L’Apôtre en terrain miné. L’histoire est celle d’Akim, musulman appelé à devenir Imam qui rencontre le christ et se convertit à la foi catholique. Il eût été certainement moins « clivant » de raconter une conversion inverse… La jeune femme avoue avoir rencontré bien des résistances pour obtenir les autorisations de tournages, les craintes venant surtout des Chrétiens : « La peur d’être taxé d’islamophobe », explique-t-elle… Un comble. On se doute, bien sûr, que le film a été fait sans argent, ni aide du CNC ni d’aucune région, on ne saurait pour cette raison lui tenir rigueur de sa grande faiblesse technique, même si le choix d’une caméra portée qui bouge à en avoir le mal de mer aurait dû être limité.

    L’Apôtre est avant tout une immersion dans la vie d’une famille musulmane intégrée de la banlieue parisienne, où l’islam est vécu profondément. Le cheminement d’Akim bouleverse les espérances familiales. Le voir basculer du côté des « mécréants » est une douleur pour chacun, selon chacun, et c’est dans l’exploration de cette perception relative que réside l’intérêt du film. Certains réagissent par la violence, comme Youcef, le frère, incarnation d’un islam binaire qui gangrène une frange de la jeunesse des cités. L’accent est mis sur un dialogue interreligieux parfois factice, avec un curé qui tourne en boucle un « Dieu n’est qu’amour » agaçant. Malgré tout, L’Apôtre est fait avec le cœur et son message de foi pourra toucher.  u  

    L’Apôtre, de Cheyenne Carron. En salles le 1er octobre

     

     

    Laurent Dandrieu, critique Cinéma à Valeurs Actuelles dit aussi les raisons de voir ce film, L’Apôtre. On y découvre l’histoire d’Akim, un jeune musulman pratiquant. Des circonstances tragiques vont lui faire découvrir le catholicisme. Contre l’avis de sa famille, il décide de s’y convertir.  

     
     
  • Seconde nouveauté BD du week-end

    BD 2.jpg

    La Faute au midi

    En août 1914, le tocsin sonne dans tous les villages du Sud de la France. Les jeunes appelés prennent le chemin de leurs régiments puis des gares. Ils s’en vont rejoindre le front combattre les Allemands en Lorraine. Sur le quai de la gare Saint-Charles, la mère d’Auguste Odde vient lui dire au revoir. Le jeune appelé la rassure. Il sera rentré rapidement. En trois mois, tout sera réglé. La France n’est-elle pas l’une sinon la meilleure armée du monde ?

    Le jeune homme et son coreligionaire corse, Thomas Tomasini, originaire de Monacia d’Aullène, sont fraîchement accueillis par leur chef de section. Ils connaissent bien vite les difficiles combats, les premiers tués, les tirs d’artillerie, ceux des mitrailleuses… Le 21 août, l’une des plus grandes batailles s’engage. Les généraux de l’Etat-major français, le général Joffre en tête, sont sûrs de leurs succès. Mais ses subordonnés sont nettement plus réservés… Ce 21 août Joffre téléphone au ministre de la Guerre Adolphe Messimy : « J’ai fait replier en arrière le 15e corps, qui n’a pas tenu sous le feu et qui a été cause de l’échec de notre offensive. » La légende noire du XVe corps vient de naître.

    L’historien, Jean-Yves Le Naour, spécialiste de la Première guerre mondiale, revient sur cette tragédie qui a frappé le XVe corps commandé par le général Espinasse. Il met admirablement en scène les deux soldats, Odde et Tomasini, qui ont vraiment existé et qui vont payer de leur vie cette légende. Ils ont été fusillés pour l’exemple. Le cahier didactique de huit pages à la fin de l’ouvrage détaille leur (juste) réhabilitation. u 

    La Faute au midi – Jean-Yves Le Naour et A. Dan – Editions Grand Angle – 56 pages – 13,90 euros

    Par 3 octobre 2014

  • 5 Octobre 1914 ... Un article de Barrès nous apprend, brutalement, la mort héroïque de Pierre Gilbert

     Maurice_Barres_1916.jpg

    Comme certains on-dit se propagent, par ces temps d'émotion populaire, avec une rapidité bizarre ! Il y a un mois, il s'agissait des "généraux politiques", de Percin et de Sauret, les traîtres responsables de la reddition de Lille et de la défaite de Saint Quentin. Puis c'a été le tour des récits dont Mme Poincaré a été l'héroïne : imposant "sa guerre" au président, selon les uns, et, selon les autres, déclarant à son mari, au moment du départ pour Bordeaux, que son devoir était de rester à l'Elysée. En ce moment, on murmure de village en village que ce sont les prêtres qui ont voulu la guerre et que l'argent du denier de Saint-Pierre est envoyé à Guillaume II. On désigne même les personnes connues pour leurs sentiments conservateurs et pour leur fortune, et on chiffre leur contribution au trésor de guerre de l'ennemi. Ces odieux racontars ont déterminé dans certaines campagnes de véritables jacqueries. Dans le Périgord, M. d'Arsonval, l'illustre savant, désigné comme réactionnaire parce qu'il est châtelain, a failli être assassiné. Sous l'union nationale et la réconciliation sacrée, la guerre civile rôde sans relâche.   

    En même temps, le bruit se répand que, nonobstant la circulaire du ministre de l'Instruction publique, de nombreux maîtres d'école, à la rentrée des classes, ont adressé aux petits enfants de France une allocution humanitaire. L'ignorance alimentée par un imbécile amour-propre est incorrigible... 

    A l'instant même, un article de Barrès dans L'Echo de Paris, nous apprend, brutalement, la mort héroïque de Pierre Gilbert (1), tué à l'ennemi, à Châtel-Raould, voilà près d'un mois déjà. Ce fier, ce délicat jeune homme qui aimait la guerre et les lettres, il est mort comme un de ces grands aristocrates d'autrefois, qui savaient manier l'épée et dont l'esprit était ingénieux et orné. Il était bien, ce jeune intellectuel de la nouvelle génération, de la race de ce prince de Ligne sur qui, je crois, il préparait un livre qui eût été spirituel et enthousiaste. Des souvenirs personnels accroissent l'émotion que me cause cette mort, qui a été magnifique. Et je songe qu'entre toutes les choses que n'ont pas calculées Guillaume II et le grand état-major allemand, il y avait cette jeunesse française dont le patriotisme était lucide et qui aimait passionnément les idées. Péguy, Pierre Gilbert... Il y en aura d'autres encore, d'autres lettrés qui tomberont au champ d'honneur, et dont plus tard les noms seront honorés, dans la littérature et dans l'histoire, comme l'ont été en Allemagne ceux des chantres de l'indépendance, Rückert, Arndt.   

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     

     

     

     

    1. Pierre Gilbert Grabos (1844-1914), rédacteur en chef de La Revue critique des idées et des livres, fondée en 1908 dans la mouvance de L'Action française; ses critiques littéraires ont été réunies dans La forêt des cippes, Nouvelle Librairie Nationale, 1918. 

  • ...

    startup-weekend copie.jpg

  • Nouveauté BD de ce week-end

    BD 1.jpg

    François-Ferdinand

    C’est l’acte qui a déclenché la Première Guerre mondiale. Le 28 juin 1914, l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand de Habsbourg et son épouse morganatique, Sophie Chotek, sont assassinés à Sarajevo. Mais que sait-on vraiment de l’homme, de sa femme, de leur vie ? Se souvient-on qu’en dehors d’être un père aimant et attentif, il était l’objet de perpétuelles humiliations de la part de son oncle l’Empereur d’Autriche, François-Joseph 1er. La plupart des cérémonies officielles auxquelles il est convié ne leur apportent à lui et Sophie que des vexations. L’héritier subit, plie mais ne rompt pas. Après avoir clairement et franchement parlé à l’Empereur, ce dernier lui demande d’aller en visite officielle à Sarajevo, le 28 juin. Sophie y voit un piège. François-Ferdinand y voit au contraire l’occasion de reprendre sa place, de tester son courage politique. Mais le 28 juin est le jour de la fête nationale serbe…

    L’historien Jean-Yves Le Nouar et le dessinateur Chandre (Alexandre Schmit de son vrai nom) plongent le lecteur dans la Cour autrichienne qui fleure bon l’Ancien régime en ce début de XXe siècle. On sent bien les tensions internes au sein de la famille impériale, entre l’oncle et le neveu, mais également celles qui peuvent naître entre François-Ferdinand et l’État-major militaire. Le lecteur appréciera également la clarté du propos dans le déroulé des faits et la fidélité historique qui a gouverné la rédaction de cet ouvrage qui mérite bien des lauriers.  u  

    François-Ferdinand – Jean-Yves Le Naour & Chandre. Éditions Grand Angle – 56 pages – 13,90 euros

    Source : Site de Politique magazine -  par 3 octobre 2014

  • Stars déçues, par Claude Wallaert

    Noah.jpg

    François Hollande, parvenu à mi-mandat, est au plus bas dans les sondages, tout le monde le sait, même les stars de la chanson, du cinéma, et autres particularités culturelles de notre joyeuse époque.

    Or, certains de ces amuseurs publics, ont depuis de nombreuses années, la manie de déclarer urbi et orbi leurs préférences politiques, et plus particulièrement de proclamer lors des élections présidentielles leur prétendu attachement à tel ou tel candidat ; et, non contents de ces déclarations en marge de leur domaine de compétence, ils se montrent dans les meetings, se font photographier aux côtés de la vedette politique du moment, arborant larges sourires et débitant des petites phrases révérencieuses teintées d’idéologie de comptoir. Ainsi de Yannick Noah, la raquette chantante parfumée de cannabis, de Johnny Halliday, l’ « inoxydable » idole des jeunes, de Jean-Marie Bigard, l’amuseur pour après boire chargé, de Laurent Ruquier, le collégien qui joue au proviseur, etc…

    Or, patatras, les candidats de leur choix, après l’ivresse des célébrations hurleuses, l’euphorie de la victoire, accèdent aux responsabilités suprêmes ! Et, inexplicablement, le brillant savoir-faire qu’ils avaient démontré dans les sentiers tortueux de la montée au pouvoir semble brutalement leur faire défaut au moment de l’exercer ! Emberlificotés dans leurs réseaux, leurs arrangements, leurs promesses déclarées ou secrètes, ils sont frappés d’une étrange impuissance ! Leur popularité piétine, puis régresse, voire s’effondre, et voilà nos petits héros de l’audimat bien ennuyés : leur investissement ne rapporte rien, bien pire, leur popularité personnelle s’écorne, leurs profits sont menacés ! Alors, que faire ? C’est bien simple, il faut se re-pen-tir ! C’est ce qu’ont fait, à gauche ou à droite, le pauvre Yannick, qui avoue piteusement « que le compte n’y est pas », le petit Laurent, qui en a oublié de gominer sa brosse blonde, le désopilant Roger Hanin, l’éternel « beauf », ou encore tel chanteur dont j’ai oublié le nom, dépité d’avoir été, selon ses propres mots, l’« arabe de service » de Sarkozy, ce qui a réduit dramatiquement son contingent de groupies payeuses.

    Vraiment, la vie est parfois dure pour nos stars d’argent sinon de talent !   u

     

    Source : Site de Politique magazine - par 3 octobre 2014

     

  • 4 Octobre 1914 ... On annonce le rétablissement de la dignité de maréchal de France

    640px-Musee-de-lArmee-IMG_1072.jpg

     

    Il y a eu un incident Anatole France. Après le bombardement de la cathédrale de Reims, Anatole France a écrit à Gustave Hervé, qui l'a publiée dans La Guerre sociale, une lettre de protestation, fort belle, mais qui s'achevait sur une phrase malheureuse où il s'agissait, après la guerre, d' "admettre de nouveau les Allemands dans notre amitié". Il y a eu quelques "mouvements", comme on dit à la Chambre, à ce sujet dans la presse, et il est à supposer que France a reçu personnellement un courrier plutôt vif, car il vient d'écrire, à Hervé encore, une lettre assez piquée où il déclare que, puisqu'on trouve que "son style ne vaut rien en temps de guerre", il cesse d'écrire et demande à s'engager - résolution que son grand âge rend fort chimérique. Mais ce petit incident est révélateur. Il indique la difficulté qu'une aussi grande intelligence éprouve à s'adapter à la situation et à la guerre. De l'état d'esprit dans lequel Anatole France écrivait il y a quelques mois La Révolte des Anges, passer à la destruction de la cathédrale de Reims par les obus allemands : quel abîme ! Si la transition a été malaisée pour un Anatole France, qui a trouvé le moyen d'accrocher en route, quelle ne sera-t-elle pas pour les médiocres, les bornés, les vaniteux, les ignorants et les sots, qui ont engagé leur amour-propre dans le pacifisme et l'internationalisme ? Qui sait si ce petit incident, presque purement littéraire, n'est pas un symptôme des convulsions de l'avenir ?...

    Le départ du président Poincaré, accompagné de Millerand, pour les armées, départ annoncé avec une certaine solennité, fait augurer des succès prochains. On annonce en même temps le rétablissement de la dignité de maréchal de France. Tout cela grandit l'espoir...   u   

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     

     

     

     

  • Reprise d'activités un peu partout ! Attention, suivez les nouvelles annonces

    3514564887_2.jpg

    Cliquez sur cette image pour plus de détails

    Nouvelles annonces : 

    ILE DE FRANCE : La Fédération d’AF Ile de France (CRAF) annonce sa réunion de rentrée le samedi 4 octobre 2014 

    AIX-EN-PROVENCE Café Actualité le mardi 7 octobre. Ce sera avec Jean-Pierre Maugendre : Comment et pourquoi la démocratie devient totalitaire ? 

    NANTES :  Réunion de rentrée URBVM le samedi 13 Octobre.

    PARIS / BORDEAUX : le 5 octobre, la MANIF POUR TOUS.
     
    PARIS : le 6 décembre, colloque du Cercle Vauban.
     
     
    Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! u

     

  • Après le lancement du nouveau site de Politique magazine, Hilaire de Crémiers : « Merci à nos lecteurs ! »

    2945744152.jpg

    Politique magazine lance un nouveau site Internet. Que pouvez-vous en dire en tant que directeur ?
    Sans la générosité des lecteurs et des amis de Politique magazine, ce nouveau site, modernisé et actualisé, n’aurait pas pu voir le jour. Qu’ils en soient remerciés ! Les dons collectés grâce à Presse et pluralisme (voir p. 50 du magazine) ont permis de rénover entièrement l’ancien site et d’étoffer considérablement son équipe rédactionnelle.Politiquemagazine.fr accueillera toujours plus d’articles, d’analyses, de reportages et de vidéos. Il sera la version quotidienne de notre journal et son complément naturel, la version papier conservant sa vocation d’analyse en profondeur de l’actualité et sa parution mensuelle.

    Comment ce nouveau site est-il conçu ?
    On y retrouve l’intégralité des articles parus dans le magazine. Bien évidemment, ces articles sont réservés aux seuls abonnés. Ces derniers ont déjà dû recevoir, par courriel, un identifiant et un mot de passe leur donnant accès à ce vaste contenu éditorial. Par ailleurs, un contenu exclusif, ouvert à tous, sera mis en ligne chaque jour. Les commentaires à chaud sur l’actualité seront privilégiés.

    POUR TRAVAUX DIVERS.jpg

    D’autres nouveautés ?
    Oui, et non des moindres. Des espaces publicitaires sont réservés à nos annonceurs qui auront ainsi accès à une audience élargie avec des tarifs très concurrentiels. Des offres couplées avec l’édition papier sont proposées. Je renvoie à notre service publicité : chacun peut y trouver la formule qui lui convient.

    Quel est l’intérêt de ce nouveau site pour des annonceurs ?
    A titre d’exemple, au moment des Manif pour tous auxquels notre site web a consacré nombre d’enquêtes et de reportages, plusieurs dizaine de milliers de personnes s’y sont connectés chaque mois. à l’heure où internet est le média qui touche le plus grand nombre de gens, il y a donc un véritable intérêt économique à devenir annonceur sur politiquemagazine.fr. C’est une opportunité formidable de se faire connaître ! Il ne s’agit cependant pas d’accepter n’importe quoi. Politique magazine privilégie la publicité de qualité, correspondant à un lectorat exigeant avec lequel, depuis plus de dix ans, il a établi une relation de confiance. C’est en quelque sorte un échange gagnant/gagnant.

    Quels sont vos projets d’avenir ?
    Dans les mois qui viennent, nous mettrons au point une version numérique du magazine pour tablettes et smartphones. Nous continuerons également à étoffer nos équipes rédactionnelles afin d’offrir à nos lecteurs et abonnés un contenu éditorial de qualité, ce qui a toujours été la marque de fabrique de Politique magazine. Mais tout cela a un coût. C’est pourquoi je continue à faire appel à la générosité de nos lecteurs, notamment par le biais de Presse et pluralisme qui permet de faire un don déductible fiscalement. Il faut des moyens pour se développer. Ces moyens, ce sont nos lecteurs qui nous les donnent ! Oui, vous, amis lecteurs (voir p. 50 du magazine) ! u

    Comment recevoir ses identifiants
    * Si vous êtes abonné au journal et que vous n’avez pas déjà reçu votre mot de passe par courriel, merci de nous communiquer votre adresse email à contact@politiquemagazine.fr.
    * Si vous avez décidé de vous abonner au journal, n’oubliez pas de nous indiquer votre courriel et vous recevrez automatiquement votre mot de passe.
    Vous souhaitez des informations ou vous voulez passer une annonce sur le site de Politique magazine : 01.42.57.43.22 et contact@politiquemagazine.fr 

    Source : Politique magazine

  • Frédéric II avait prédit à Voltaire le fanatisme de la raison, celui que le XXème siècle, celui que les siècles révolutionnaires ont connu

     Friedrich.jpg

     

    « Nous avons connu le fanatisme de la foi. Peut-être connaîtrons-nous, mon cher Voltaire, le fanatisme de la raison, et ce sera bien pire. »

    Frédéric II

    Voltaire, Correspondance, La Pléiade (13 tomes). 

     

  • Reprise des Cafés actualité d'Aix-en-Provence, mardi prochain, 7 octobre. A ne pas manquer !

    2501187455_4.jpg

    La démocratie peut-elle devenir totalitaire ? Cette association de mots semble antinomique et paraîtra presque blasphématoire à certains. Mais au-delà des mots et des principes vertueux, il y a les idéologies et les faits : le phénomène qui voit les démocraties modernes s'ingérer toujours plus dans des domaines qui échappaient traditionnellement à l'État. Institutionnaliser une nouvelle morale. Tenter de déplacer les limites du bien et du mal.
    Les événements entourant l'adoption de la loi instituant le prétendu Mariage pour tous ont servi de révélateur à beaucoup de nos contemporains abasourdis par ce qu'ils observaient. Il s'agit maintenant de passer de la révolte contre les conséquences à l'analyse des causes. Ce sera l'objet de notre conférence.   u 

     

  • En Israël, la tentation de l'exil : rester ou partir, le doute s'installe

     4489602_3_ea72_une-jeune-fille-court-vers-un-abri-a_0976f42a7fff52d9ed1a1fb59a936fda.jpg

    Ce sujet, généralement passé sous silence, est aujourd'hui souvent évoqué ouvertement jusque dans la grande presse. Ainsi, nous avons lu avec intérêt l'article du Monde* que vous pourrez consulter ci-après. Nous avons jugé intéressant de le donner à lire ici, au moment où George Steiner publie un nouvel ouvrage (Un long samedi, chez Flammarion) dans lequel il récuse le sionisme, au fond au nom d'une haute éthique juive, universelle, a-territoriale; et où Aymeric Chauprade refuse que l'anti-sionisme puisse être un élément déterminant de notre politique étrangère. Somme toute, un Intéressant débat ! Lafautearousseau   u 

     

    Dans quelques jours, Nitzan Cohen quittera Israël, le pays où elle est née, avec un billet aller simple, direction New York. Pour combien de temps ? Rien n'est encore tranché. Cette jeune femme de 27 ans, diplômée de psychologie, veut surtout prendre un peu le large. Détentrice d'un passeport américain, elle mûrit depuis plusieurs mois sa décision. L'opération "Bordure protectrice" menée cet été à Gaza n'a fait que renforcer son choix.

    "Israël est un petit pays avec une guerre tous les deux-trois ans, décrit-elle. La pression est constante." Nitzan a fait ses études à Beersheba, la capitale du Néguev, régulièrement exposée aux tirs de roquette du Hamas à Gaza. A chaque confrontation, l'alarme ne cessait de retentir, précipitant tout le monde aux abris. "J'aime mon pays, mais je ne trouve pas vraiment normal de vivre ainsi", explique-t-elle.

     

    « MAUVIETTES MÉPRISABLES »

    Quelque 30 % des Israéliens se disent aujourd'hui tentés par l'émigration, selon un sondage diffusé début septembre par la chaîne de télévision israélienne Channel 2. Pour en savoir plus sur les motivations des candidats à l'exil, il suffit de consulter la page Internet Quitter Israël, un site en hébreu délivrant conseils et témoignages. Les uns citent l'insécurité et la tension causées par un conflit qui n'en finit plus. Les autres évoquent une trop grande implication du fait religieux dans le quotidien. Pour beaucoup parmi les jeunes, c'est aussi le coût de la vie qui sert d'aiguillon au départ : depuis cinq ans, les salaires ont stagné tandis que les prix de l'immobilier ont explosé. "J'ai beaucoup de mal à trouver un appartement décent à un prix normal, rapporte Danna Frank, une résidente de Tel-Aviv qui vient de terminer son école de cinéma. Quand je lis ce que racontent sur Facebook mes contacts partis à Berlin, ça me fait sérieusement réfléchir : il est clair qu'on y vit mieux avec beaucoup moins."* 

    4489600_3_635e_parmi-les-motivations-des-candidats-a-l-exil_8d9a54617d6b13099bbc9c8f7de77782.jpg

    L'émigration existe depuis la création de l'Etat hébreu. Mais elle reste un phénomène qui fait débat dans un pays construit par ses immigrants. La langue reflète ce malaise : les Israéliens partis à l'étranger sont surnommés yordim, "ceux qui descendent", par opposition aux nouveaux venus, les olim ("ceux qui montent"). Dans les années 1970, le premier ministre Yitzhak Rabin n'avait que mépris pour ces déserteurs traités de "mauviettes méprisables". A l'automne 2013, un documentaire filmant le quotidien de jeunes Israéliens établis en Europe et aux Etats-Unis a relancé la polémique. Le ministre des finances Yaïr Lapid avait fustigé "ces gens prêts à jeter à la poubelle le seul pays qu'ont les Juifs parce que Berlin est plus confortable".

     

    « PARTIR SERAIT COMME TRAHIR »

    Pour le démographe Sergio Della Pergola, en dépit du tam-tam médiatique, le taux d'émigration est en réalité très faible. "Plus faible qu'en Suisse et dans la plupart des pays développés, précise-t-il. Et parmi ceux qui disent vouloir partir, il est difficile de distinguer ce qui relève de la discussion de salon ou du projet concret." Ce professeur à l'université hébraïque de Jérusalem affirme aussi que la question s'est banalisée : "Israël est une société plus mûre et la mobilité internationale y est devenue une donnée comme une autre." C'est ce que semble montrer l'enquête de Channel 2 : chez 64 % des sondés, le sujet de l'émigration suscite des réactions de bienveillance ou d'indifférence. Seuls 36 % y sont hostiles.

    Pourtant, les Israéliens tentés par l'exil confessent souvent une ambivalence face à leur projet. Michal et Avi (les prénoms ont été changés) ont vécu neuf ans à Londres. En janvier 2013, à la naissance de leur fille, ils sont revenus à Jérusalem. L'enchaînement de violences de l'été – kidnappings, meurtres et offensive sanglante à Gaza – les fait aujourd'hui douter. "La situation politique me désole et me donne envie de repartir, raconte Michal d'un ton voilé par l'émotion. Mais mes grands-parents ont choisi de quitter l'Allemagne et les Pays-Bas pour venir ici au début des années 1930. Partir définitivement après deux générations serait comme trahir un engagement."

     

    * Par Marie de Vergès - Le Monde, 20 septembre 2014            

  • 2 Octobre 1914 ... Si la France a dû subir l'invasion ...

    German_infantry_1914_HD-SN-99-02296_JPEG.jpeg

    M. Papillon, propriétaire vigneron à Chargé et voisin de La Roche, nous prête tous les matins La Dépêche de Tours, journal républicain radical dont il est le fidèle abonné. Comme son journal, c'est un bon républicain radical que M. Papillon. Et dans sa petite maison, ma foi proprette, il s'est longtemps réjoui des progrès de la démocratie, dans le pays tourangeau en particulier et dans le pays de France en général. M. Papillon a d'ailleurs un fils, des neveux, plusieurs cousins aux armées. M. Papillon n'est pas un mauvais français. Mais s'il connaît bien la vigne, la commune de Chargé et l'arrondissement d'Amboise, M. Papillon n'est pas instruit des choses de la guerre ni de la politique européenne. Pour être bon  français, on n'en a pas moins "ses idées", n'est-ce pas, M. Papillon ? Et ces "idées" consistaient à croire que la guerre est une chose d'un autre âge, qu'en notre siècle de progrès et de lumière l'homme a cessé d'être un loup pour l'homme et que, si le proverbe : "Qui terre a, guerre a", est vrai pour les propriétaires vignerons, il cesse de l'être pour les Etats, surtout au XXème siècle...  

    M. Papillon a eu un triste réveil. Il n'a pas vu la naissance des Etats-Unis d'Europe. Mais son fils, ses neveux ont été blessés par des éclats de shrapnells. Et M. Papillon regrette aujourd'hui que nous n'ayons pas plus d'officiers, pas plus d'artillerie lourde. M. Papillon ne pense pas que, si la France a dû subir l'invasion, si des milliers et des milliers de ses fils tombent en ce moment devant les tranchées que les Allemands ont creusées sur notre propre sol, la faute en est non pas à lui seul ni à lui-même, grands dieux, mais aux institutions qui ont remis à M. Papillon et à dix millions de M. Papillon divers, constituant le corps électoral français, une tâche qu'ils ne pouvaient pas remplir : celle du souverain.

    Le peuple souverain, c'est M. Papillon multiplié à un très grand nombre d'exemplaires et qui crée des représentants à son image, c'est-à-dire des hommes dont l'esprit est naturellement limité aux préoccupations du métier, du village ou de la petite ville. Comment leur en vouloir d'être tels qu'ils doivent être, prévoyants pour leur négoce, pour leur vie privée, imprévoyants pour ce qu'ils ne connaissent pas ?

    L'état de l'Europe, les risques de conflit européen, les nécessités et le caractère de la guerre moderne, l'organisation militaire de l'ennemi, où et quand voulez-vous que M. Papillon ait étudié tout cela ? Il est déjà très beau qu'un sentiment, un instinct tenace aient porté M. Papillon à ne pas consentir au désarmement complet de son pays. 

    Un philosophe anglais a dit que le premier mot de la démocratie, c'était jalousie. Summer Maine voyait peut-être un peu court. Le premier mot des gouvernements démocratiques, c'est ignorance. Dans les temps que nous vivons, l'ignorantia democratica revêt un caractère tragique : c'est la grande homicide qui fait tuer la fleur de la jeunesse française.  u  

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     


     

  • La Dizaine de Magistro, une tribune d'information civique et politique

    magistro nouveau.jpgPar-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, l'essentiel touche aux fondamentaux... un choix de civilisation !  

    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008. 

     

    = François-Xavier BELLAMY   Professeur agrégé de philosophie
         L'urgence ? Le retour au réel
    Sophie de MENTHON   Chef d'entreprise, Présidente d'ETHIC
         Classe !
    Denis TILLINAC   Ecrivain
         Quand le peuple de droite se réveille
    Ivan RIOUFOL     Journaliste politique   
         L'Etat islamique, cet oublié du show Sarkozy
         Une guerre de civilisation ?
    Christine SOURGINS   Historienne de l'art
         L'Art dit contemporain, de fraîcheur en décrépitude
    Jacques BICHOT   Economiste, Professeur émérite à l'Université Lyon 3
         Un candidat conquérant, mais saura-t-il gérer ? (N. Sarkozy)
    Gérard-François DUMONT   Géographe, Professeur d'université à la Sorbonne
         La réforme territoriale ou l'illusion jacobine
    Aude MIRKOVIC   Maître de conférences en droit privé à l'Université d'Evry
         L'enfant pour tous ?
    François JOURDIER   Officier, Contre amiral (2°S)
         La guerre, ça tue !
         Ukraine, Mayotte, ...