Guy Bertran de Balanda vient de nous faire part du décès de sa mère. Il y a peu, c'était Bénédicte - l'une de ses sœurs - qui perdait son mari, notre ami lui aussi, Hubert de Lapeyrouse. La famille Bertran de Balanda est donc encore dans l'épreuve, si peu de temps après : Guy, Pierre, Bénédicte, Florence et Hugues.
Nous sommes tout naturellement à leurs côtés dans ce deuil, comme nous l'avons été si souvent, et depuis si longtemps, dans les moments heureux et, surtout, les moments militants.
Nous serons autour d’eux vendredi en la basilique du Sacré-Cœur du Prado (Messe à 11h), pour leur témoigner notre amitié et leur manifester notre soutien.
La famille Bertran de Balanda est une famille de fidélité : il n'est que de lire ce passage où Léon Daudet évoque les "fidélités royalistes" qu'il a rencontrées dans toute la France, lors de ses déplacements, montrant combien, chez les Catalans, il se sentait chez lui, au milieu des vieilles familles des d'Espéramoins ou des Bertran de Balanda.
Pour notre part, ce n'est pas sans émotion que nous faisons mémoire, en cette occasion, du père de Guy, lorsqu'il nous recevait, chez lui, à Marseille, dans ce salon d'angle donnant sur le Boulevard Baille et le Cours Lieutaud; puis, lorsqu'il nous eut quittés, de la présence régulière de sa mère aux Rassemblements royalistes de Montmajour et des Baux ainsi qu'à d'autres manifestations. Toute la famille était là, aussi, par exemple, avec les Jonquères d'Oriola et tant d'autres vieilles familles catalanes, lorsque le prince Jean se rendit en Catalogne, à l'invitation d'Henri de Lumley.
La fidélité est plus qu'une qualité : c'est une vertu. Voilà quelque chose que l'on sait, chez nos amis les Bertran de Balanda. Guy, comme nous tous, est Camelot du roi, depuis bien longtemps déjà : qui pourrait compter le nombre de tracts que nous avons distribués ensemble (avec, parfois, bagarres à la clé !) ? Le nombre d'affiches collées pendant nos nuits d'interminables affichages, où nous couvrions les murs, comme le disait - furieux - un policier qui nous avait arrêtés et qui nous "engueulait" dans le fourgon : "on ne voit plus que du rouge et du jaune dans tout Marseille !." (Il parlait des affiches du Rassemblement royaliste, collées par milliers chaque année) ? Le nombre de journaux vendus, de réunions tenues, de tâches obscures et ingrates réalisées ensemble, fastidieuses parfois, mais toujours accomplies dans la bonne humeur et, en fin de compte, malgré la fatigue, avec le sentiment du bon travail accompli pour "la Cause" ?
Voilà pourquoi nous avons choisi de faire figurer ici "notre" commun insigne de Camelots, que nous sommes nombreux à avoir reçu de Pierre Chauvet et Jean Lavoëgie, à l’Union Royaliste Provençale. Et voilà ce qu'exprimera - même, peut-être, de façon muette - notre présence, vendredi, aux côtés de nos amis, les Bertran de Balanda.