UN COLLOQUE D’ACTION FRANÇAISE EN PROVENCE
Il n’était pas si simple et pas tellement évident de tenir, dans la campagne aixoise, en pleine nature, un colloque d’Action française national * sur un thème plutôt inactuel, la journée – sans lendemain - du 6 février 1934 (80 ans, déjà !), et d'étudier, en corolaire (?), les moyens de la prise de pouvoir par l’Action française d’aujourd’hui ; autre thème inactuel non pas parce que trop vieux mais parce que, au mieux, à l’évidence largement prématuré … Qui plus est, le 6 février 1934 est le contre-exemple de ce projet.
Pourtant, le colloque national organisé par le CRAF ** n’a pas été sans intérêt. Le superbe cadre, d’abord : une immense bâtisse, aux intérieurs un rien suranné, construite sur un terrain boisé de toute beauté et, face à la grande maison, face à soi lorsqu’on en sort, l’aqueduc de Roquefavour ; l’atmosphère amicale, jeune, sympathique ; une centaine de participants dont les deux-tiers de jeunes ; l’accueil agréable ; la qualité des interventions ; l’ensemble a fait que ce colloque national a, semble-t-il, atteint ses objectifs.
Après un sympathique buffet et avant un repas militant qui devait clôturer la journée, le colloque proprement dit, s’est ouvert par un rappel historique de ce qu’ont été les évènements de janvier et février 1934, par Michel Franceschetti, responsable du CRAF-Provence. Suivit un exposé - préparé par Jeremy le Belge (un jeune provençal) - sur la théorie du coup d’Etat chez Malaparte. Philippe Lallemand a donné, ensuite, une remarquable réflexion d’ensemble sur les moyens du rétablissement de la monarchie en France : selon Charles Maurras (vers 1900), Pierre Debray (entre 1960 et 1980) et le sociologue Michel Michel (autour des années 1980). Antoine de Crémiers, pour conclure ce cycle « stratégique » devait montrer brillamment comment la postmodernité nous a conduits dans un contexte radicalement nouveau, celui d’une société sans qualité ni tradition ; dont nous ne pouvons pas souhaiter la survie. Le colloque s’est conclu par une excellente intervention de Philippe Mesnard sur nos moyens de communication et de contacts avec le Pays Réel, notamment au moyen d’Internet.
Ajoutons que cette journée de réflexion politique devait être suivie, le lendemain, d’une visite chez Charles Maurras, à Martigues, au Chemin de Paradis et nous aurons dit l’essentiel sur ce colloque national d’Action française.
Outre les intervenants déjà cités, tous Provençaux à l’exception de Philippe Mesnard, relevons la participation de Jean Gugliotta, président de la Fédération Royaliste Provençale, Gérard Pol et François Davin, animateur de lafautearousseau.
* Samedi 8 et dimanche 9 février
** Centre Royaliste d’Action Française